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César auguste Christophe

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Revues de droit

Droit & Société N°111-2022

Dossier Droit, justice et temporalités coordonné par Charles Reveillere, Lus Prauthois et Jérôme Pélisse Charles Reveillere, Lus Prauthois, Droit et temporalités : rythmes, prévisions et rapports de pouvoir. Jérôme Pélisse, Présentation du dossier Irene Lizzola, Le raisonnement préventif ou quand le contrôle devient hors de contrôle Rémi Rouméas, Le passage en force du droit. Les victimes de crimes correctionnalisés face à la gestion professionnelle des délais judiciaires Alexis Provost, Une accélération maîtrisée. La gestion des temporalités du travail judiciaire dans le cadre de la "procédure particulièrement accélérée" à Berlin Stéphanie Barral, Fanny Guillet, Temps de la nature, temps de la procédure. Conflit de temporalités dans le droit de l'environnement Christophe Traïni, "L'Affaire du Siècle" . Des mobilisations pour le climat à l'épreuve de la temporalité judiciaire Question en débat Avortement : le cas de la France Marie Mathieu L'avortement en France : du droit formel aux limites concrètes à l'autonomie des femmes Etudes Nicolas Sallée, Emmanuelle Bernheim, Au tribunal des risques. Contrôle, autocontrôle et tensions Guillaume Ouellet, juridiques à la Commission d'examen des troubles mentaux Pierre Pariseau-Legault (Québec, Canada) Chiara Tamburini Aide active à mourir : le pluralisme comme facteur déterminant d'une évolution différenciée du droit en Belgique, en France et en Italie Catherine Le Bris, Pierre-Edouard Weill Les élus locaux au défi de la protection des droits de l'homme : entre "voeux pieux" et "lignes d'horizon" Traduit pour vous James Boyd White La rhétorique du droit : les arts de la vie culturelle en commun A propos In memoriam Eugenio Bulygin Riccardo Guastini Un aperçu sur la philosophie du droit d'Eugenio Bulygin Michel Troper Eugenio Bulygin et Hans Kelsen Chronique bibliographique

10/2022

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Magnétisme

Franz Anton Mesmer. Le magnétiseur des Lumières

Qui est véritablement le médecin allemand Franz Anton Mesmer, passé à la postérité comme l'inventeur du magnétisme animal ? Cet ouvrage offre une nouvelle biographie de cette figure majeure de ce XVIIIe siècle féru de sciences expérimentale. Mesmer commence en 1774 à utiliser des aimants pour soigner des malades. Sa méthode est fondée sur l'existence supposée d'un fluide magnétique universel, le magnétisme animal, dont la circulation assurerait l'harmonie entre tous les êtres. Son traitement consiste à rétablir cette circulation par l'application sur la partie malade, directement ou à distance, d'un objet " magnétisé " quelconque (un aimant, une baguette, une plante ou simplement le corps du magnétiseur). Le magnétisme animal a suscité dès l'origine un débat passionné. Son inventeur a été jugé par certains comme un génial précurseur et par d'autres comme un charlatan, voire un imposteur. Sa méthode est en tout cas directement à l'origine de l'hypnose, puis des psychothérapies modernes et de la psychanalyse. C'est pourquoi on a pu dire que Mesmer, tel un nouveau Christophe Colomb, avait découvert sans le savoir un nouveau continent : l'inconscient. L'ouvrage suit les différentes étapes de la vie de Mesmer - en Allemagne, à Vienne, en France et en Suisse - de 1734 à 1815. Il raconte l'histoire de la découverte et de la diffusion du magnétisme animal, met en scène les controverses qu'il suscite et leurs protagonistes, analyse les ressorts de son succès et ses implications et replace l'ensemble dans son contexte culturel, médical, politique et social. A travers cette biographie, il propose en somme une sorte de fresque de cette période de bouleversement.

06/2024

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Voyage astral

L'immense pouvoir du voyage astral. Viens, on t'emmène !

Un livre poignant qui emmène le lecteur à la découverte du voyage astral pour lui faire vivre des expériences hors du commun, témoignant de la survivance de l'âme après la mort, et de la puissance des messages des guides pour accompagner les vivants. Ils s'appellent Ayrton, Marie-France, Pascal et Christophe. Lorsqu'ils sont repartis pour l'autre monde, j'ai d'abord cru qu'ils laisseraient un vide immense dans mon coeur mais aussi dans celui de tous ceux qui les aimaient. Je me suis alors vite ravisée en réalisant que derrière le silence assourdissant de leur absence, retentissait en réalité l'écho fort et puissant de leur amour et de leur présence, plus que jamais éclatante à nos côtés. En découvrant ou en redécouvrant l'histoire de leur âme, j'ai aussi compris une partie de la mienne, mais aussi de celle de ceux qui les ont aimés de prés ou de loin. C'est pour cette raison qu'à travers ce livre, j'ai volontairement accepté de mettre ma robe de numérologue de côté pour vous faire découvrir le monde qu'ils m'ont permis d'explorer au cours de ces parenthèses hors du temps... A travers les sublimes voyages astraux qu'il m'a été permis de faire à leurs côtés, j'ai redécouvert un monde prospère, mais j'ai aussi compris des choses fondamentales pour avancer. J'avais à coeur de les partager ici avec vous en espérant qu'elles viennent vous apporter quelques clés de compréhension pour apréhender la vie autrement. Et si la mort n'existait pas ? Venez, je vous emmène... Format : 15x23

04/2024

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Ethique

Tentations de l'éthique. Petit traité de la bien-maltraitance suivi de Dire mourir, portrait d'homme mourant

La question de l'éthique est au coeur de la pratique médicale et elle prend une dimension particulière en milieu hospitalier où elle engage aussi les autorités qui répondent du service public. Depuis quelques années, le vocabulaire de l'éthique s'est 'enrichi' de nouveaux termes (résilience, bientraitance, empowerment...) liés à des injonctions qui, dans les faits, traduisent des générosités ambivalentes et posent de difficiles questions d'obéissance et de responsabilité. Ce mouvement semble aller de pair avec la contrainte économique et gestionnaire croissante qui pèse sur notre système de santé, où s'ébattent des individus empowermentés ou résilients et où la bientraitance labellisée prend la forme d'une bien-maltraitance. A la suite de ses écrits sur le langage et le cerveau, Emmanuel Fournier, professeur de médecine et d'éthique à la Pitié-Salpêtrière, dresse un portrait au scalpel de ces bouleversements, et propose une réflexion philosophique à la fois critique et constructive pour dépasser les tentations équivoques de l'éthique et aider chacun à aborder autrement les questions posées par le soin. Le texte est suivi de Dire mourir, un recueil de paroles de patients en soins palliatifs qui figuraient déjà dans Les mots des derniers soins (Belles Lettres, 2008), coécrit avec Jean-Christophe Mino. Emmanuel Fournier (1959), philosophe, poète et professeur de médecine, a disparu brutalement en avril 2022. Il a publié à l'éclat plusieurs ouvrages, depuis Croire devoir penser (1996) ou Insouciances du cerveau (2016), jusqu'à sa Philosophie infinitive (2014). Il est aussi l'auteur des Mots des derniers soins (2008), La fabrique du visage (2010) ou Transplanter (2015).

05/2023

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Critique

Les écritures confinées. Créer, afficher, diffuser

Qu'a-t-il d'inédit, ce confinement mondial de 2020-21 ? Pas une mise en quarantaine d'individus contaminés comme on a pu en connaître par le passé (les grandes pestes), pas une réclusion volontaire qu'un ermite, un moine ou un artiste choisit pour se couper du monde ou y renoncer, mais une assignation à résidence de la planète pour se protéger d'un virus inconnu. Un confinement portant brutalement atteinte aux libertés individuelles, même dans nos démocraties, et faisant soudain vaciller les évidences de l'ordinaire et de l'infra-ordinaire de nos vies. L'écriture a toujours été une réaction première face aux catastrophes individuelles ou collectives. Or, que nous disent les écritures en confinement, une fois dépassée l'évidence de mettre des mots sur le caractère inouï d'un enfermement forcé ? Comment le confinement a-t-il influencé, voire transformé nos pratiques d'écriture et les représentations qu'on s'en fait ? Quels supports d'écriture ont été mobilisés ? Quels récits personnels ou collectifs se sont écrits ? Ce volume entend faire un premier bilan d'une enquête sur ces questions des écritures confinées et des supports d'écriture. Une approche théorique, sociologique, économique, poétique et générique des écritures confinées, où le point de vue des professionnels du livre croise celui d'écrivains, de philosophes et d'auteurs amateurs. Avec les contributions de : René Audet, Jean-Christophe Boudet, Corentin Boutoux, ­Alessandro Cocorullo, Agathe Cormier, Rossana De Angelis, Oriane Deseilligny, Ciro De Vincenzo, Sylvie Ducas, Anita Franceschi, Sarah Gensburger, Tanguy Habrand, ­Nisrine Ojeil, Vincent Ruiz, Flavia Serio, Marta Severo, Eve Vayssière.

06/2022

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BD jeunesse

Méto Tome 1 : La maison

"64 garçons vivent dans une grande maison coupée du monde. Je suis l'un d'eux" Ils sont 64 enfants, coupés du monde et surveillés de main de fer par les Césars. Le quotidien de Méto, Quintus et leurs camarades est régulé par des règles étranges et rigides. Aucun écart de conduite n'est toléré. Seule manière de survivre à ce quotidien : respecter le code de conduite, encore et encore. Lorsque Méto se voit confier la responsabilité de former le nouvel arrivant Crassus, il sait qu'il va devoir mettre les bouchées doubles pour ne pas être sanctionné. Tandis qu'il lui enseigne les règles de la maison, Méto débute une quête de la vérité : pourquoi personne n'a de souvenirs d'avant leur arrivée ? Pourquoi sont-ils ici ? Et surtout, qu'il y a-t-il à l'extérieur ? Lylian et le dessinateur Nesmo retranscrivent avec brio l'ambiance mystérieuse et claustrophobique de l'oeuvre d'Yves Grevet. Ce huis clos nous plonge dans les tourments d'adolescents livrés à eux-mêmes, qui doivent faire face à des épreuves aussi bien physiques que mentales face à l'inconnu et l'obscurantisme. Le premier tome d'une série qui s'annonce incontournable. La trilogie culte d'Yves Grevet est éditée chez Syros, traduite en 8 langues et récompensée par 13 prix littéraires.

06/2018

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Littérature française

Stella

Lucien est l'aîné d'une famille de trois enfants. Pour Paul, cela ne fait aucun doute, l'histoire des Cardeur perdurera avec son fils unique. Il reprendra l'exploitation familiale. Son certificat d'études en poche, le jeune homme n'a plus besoin d'user les bancs de l'école communale. Profitant de la vie en plein air, Lucien noircit en secret, les pages de ce carnet que l'ancien lui a offert. Il aime se laisser ainsi bercer par son désir d'ailleurs. Mathilde, une mère attentionnée, fera ce qu'il faudra pour permettre à son fils de vivre de sa passion pour le dessin. Appelé sous les drapeaux, l'adolescent devenu homme revient à la ferme avant de se rendre à Mourmelon. La moisson bat son plein. Stella elle, n'a jamais quitté Croix-Fonsomme. Très vite, les vies s'entrelacent, mais la séparation est proche. Seule à Mirecourt, Stella s'amenuise. Les cours de violon de Cesare, le maître-luthier lui redonnent de l'énergie. De Mourmelon à Saarbrücken, puis Constantine, les promesses semblent ne plus engager que celui qui les a faites. Entre Baudelaire et La Fontaine, maintenant, il faut choisir. En remettant leur destin entre les mains de la Semeuse, pouvait-elle s'imaginer que leur histoire ressemblerait à cela ?

07/2017

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Histoire ancienne

Les jardins romains

Lorsque ce livre parut, il y a environ quarante ans, on pouvait penser que l'étude des jardins romains ne serait jamais que marginale, par rapport à l'histoire "sérieuse". Depuis lors, le développement "scientifique" de l'archéologie a changé les perspectives, en privilégiant le quotidien, aux dépens des événements notables : le pas des Césars ne s'est pas imprimé plus profondément que celui du plus humble des esclaves. Mais retrouver les marques laissées par chaque jour est-il une fin en soi ? N'est-ce pas plutôt un moyen de pénétrer plus avant que naguère dans la sensibilité, les images, la vie profonde de ces Romains, qui restent fascinants, en dépit des idées toutes faites et des sottises dont on encombre leur mémoire ? Et, comme nous sommes leurs héritiers, de mille manières, n'est-ce pas une façon de nous rendre intelligibles à nous-mêmes ? Lieu de l'art, du rêve, du plaisir, le jardin est à la fois poésie et philosophie ; il est aussi un point d'équilibre entre l'artifice et la nature, un produit de la société et un ermitage de solitude. Il est remarquable que ce soient les Romains qui aient développé, perfectionné cet art, et nous l'aient transmis. Peut-on comprendre Louis XIV sans Versailles, J.-J. Rousseau sans Ermenonville ? Pas plus que Rome sans ses villas, ses parcs et les péristyles de Pompéi.

12/1984

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Histoire antique

Dialogues d'histoire ancienne N° 46/2 - 2021

DOSSIER : Cahiers de l'atelier Clisthène, III, Philosophie hors les murs Michel Fartzoff, Karin Mackowiak, Arnaud Macé, Introduction Pierre Judet de la Combe, Qu'est-ce qu'une société selon l'Iliade ? Eléments de réflexion Fabio Stella, Parménide, fragment 2 DK : du lexique de l'agir au lexique de la connaissance Michel Briand, Pindare et Parménide, poètes et penseurs : jeux de métaphores et effets pragmatiques Elia Marrucci, Filiera tessile e dialettica. Conoscenza tecnica ed impieghi analogici nella seconda tetralogia platonica André Rehbinder, Langage, p ??? ? ? et être dans la réfutation d'Hermogène (Cratyle, 385a1-390e4) Marcel Meulder, Le cheval de Troie et le motif indo-européen de la triple mort au livre II de l'Enéide de Virgile (v. 35-38) Mélissa Leuzy, L'auteur et son personnage dans l'Anabase d'Arrien : considérations sur les préfaces de l'oeuvre Simone Podestà, Un nouvel historien pour un "vieux" fragment ? Léon d'Alabanda et Léon de Stratonicée Mathieu Bouvier, Michaël Girardin, Judas à Mispa : un spectacle de la légitimation maccabéenne (1 M 3, 46-60) José Carlos López-Gómez, El Paisaje religioso de Pax Iulia (Beja) durante el Alto Imperio romano Alessandro Pagliara, Giuliano Cesare e il secondo trionfo sarmatico di Costanzo II (358 a. C.) Esclavage et dépendance. Chronique 2020 Chronique d'Orient. Chronique 2020 Regards sur les publications helléniques. Chronique 2020 Actualités

03/2021

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Histoire ancienne

Maternité et petite enfance en Egypte ancienne

En Egypte ancienne, le principal rôle que l'on attendait de la femme était celui de mère car il ancrait sa place dans son foyer mais également dans sa communauté. Le désir de maternité pouvait être biologique mais il était avant tout social : l'absence d'héritier entraînait une déconsidération pouvant aboutir à la répudiation. Dieux, magiciens, médecins et revenants étaient donc sollicités afin d'aider l'Egyptienne à devenir enceinte. La maternité n'était pas sans risque et nombre de tests, prescriptions et autres incantations permettent d'appréhender l'obstétrique telle qu'elle était pratiquée en ces temps reculés. Lorsque les femmes déjouaient la malveillance de Seth, que l'on rendait responsable des fausses-couches, et parvenaient au terme, advenait la naissance attendue et redoutée à la fois. La venue au monde d'un enfant était perçue comme un don des dieux, mais elle ne mettait pas fin à l'inquiétude des parents. On estime, en effet, qu'un tiers des enfants n'atteignait pas l'âge de 5 ans en dépit des efforts conjugués des parents, médecins et magiciens pour les protéger. Mère et nouveau-né passaient par divers rites de passage qui procédaient de leur (ré-)intégration dans la communauté. Le nourrisson, source de multiples attentions, y occupait toutefois une place à part. Il n'obtenait un véritable statut social que lorsque les menaces (sur)naturelles planant sur sa vie et sa santé étaient enfin écartées, c'est-à-dire lorsqu'il sortait de la petite enfance. Richement documenté et illustré par quelque 80 planches et dessins, cet ouvrage offre un éclairage inédit sur la maternité et la petite enfance en Egypte ancienne. Amandine Marshall est docteur en égyptologie et chercheur associé à la Mission Archéologique Française de Thèbes Ouest. Elle est également l'auteur de nombreux ouvrages sur l'antiquité dont Etre un enfant en Egypte ancienne, Les momies égyptiennes et Auguste Mariette.

12/2015

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Beaux arts

Gustave Dreyfus. Collectionneur et mécène dans le Paris de la Belle Epoque

Au cours de sa vie, le collectionneur parisien Gustave Dreyfus (1837-1914) a rassemblé plus de 1600 oeuvres d'art de la Renaissance, qui étaient exposées dans son appartement situé boulevard Malesherbes. Ses nombreux visiteurs avaient ainsi l'occasion d'admirer des sculptures de Desiderio da Settignano et Francesco Laurana, des tableaux attribués à Jacopo Bellini et à Botticelli, et surtout un nombre impressionnant de médailles et de plaquettes : la collection de bronzes de Dreyfus était en effet l'une des plus importantes d'Europe, comparable à celle du musée du Bargello. Amateur passionné, Dreyfus était une figure incontournable dans le milieu intellectuel et artistique de son époque. Il connaissait la marquise Arconati-Visconti, Edmond de Goncourt, la princesse Mathilde Bonaparte, les Camondo et les Rothschild, mais aussi de nombreux artistes comme Auguste Rodin, Gabriele D'Annunzio ou Jules Massenet. Il fréquentait Adolfo Venturi et le jeune Bernard Berenson ; il était un habitué des cabinets du Louvre, où il rencontrait Charles Ephrussi, Léon Bonnat ou des conservateurs réputés comme Clément de Ris et Philippe de Chennevières. Grand voyageur, Dreyfus faisait preuve d'un goût et d'un talent exceptionnels, et toute occasion lui était bonne pour enrichir sa collection en suivant les conseils que lui prodiguaient s. amis Alfred Armand et Wilhelm von Bode. Aujourd'hui, la plupart de ses médailles et plaquettes italiennes, tout comme une bonne partie de ses tableaux et sculptures, se trouvent dans les plus importantes collections américaines, notamment la National Gallery de Washington et la Frick Collection de New York, où elles sont arrivées par le biais du marchand d'art Joseph Duveen. D'autres pièces de première importance - tels le Buste de Diotisalvi Nerani par Mino da Fiesole, le Saint Jérôme de Bartolomeo Bellano, ainsi qu'un corpus d'une centaine de médailles et petits bronzes - enrichissent les collections du musée du Louvre, à la suite de donations effectué. par Dreyfus et sa famille.

06/2019

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Sciences historiques

Nîmes au fil de l'histoire

Il était une fois, Nîmes. Au gré de monuments, d'hommes et de femmes qui ont marqué de leur empreinte la cité, Francine Cabane et Danièle Jean racontent une épopée fantastique de plus de 2000 ans. Les Gaulois font de la source de la Fontaine un lieu sacré. Les Romains parent la ville de somptueux monuments parvenus jusqu'à nous au prix de destinées parfois improbables : au Moyen Age, des maisons sont construites dans les arènes transformées en forteresse ! Autour du textile, du train, de la vigne, Nîmes connaît un deuxième âge d'or, du XVIe au XIXe siècle. C'est le temps des taffetassiers, des lavandières, des cheminots, des rachalans et de tous ces "petits" métiers, difficiles, qui ont fait l'identité de plusieurs quartiers. Pourquoi les Gaulois plaçaient-ils des têtes coupées à l'entrée du sanctuaire ? Comment se présentait la ville romaine entre l'Augusteum, le temple de la Maison Carrée et les arènes ? Que représentent le crocodile et le palmier, les emblèmes de la ville depuis 1533 ? Pourquoi la ville se convertit-elle massivement à la Réforme ? Au XVIIIe siècle, Mareschal crée un des premiers jardins publics d'Europe autour de la Fontaine tandis que durant la Révolution la "bagarre de Nîmes" connaît un retentissement national. Au siècle suivant, Nîmes, pionnière, est au coeur du développement du chemin de fer en France. Qui se souvient du baron Feuchères, mari trompé et humilié mais qui lègue son héritage à la cité ? Quelle folie aboutit à l'incendie du Grand Théâtre au milieu du XXe siècle ? Ce ne sont là que quelques épisodes d'une singulière aventure incarnée par des personnalités remarquables d'Auguste à Viallat en passant par Dhuoda, Séguier, Rabaut-Saint-Etienne, Guizot, Girard, Daudet, Lazare et tant d'autres. C'est l'histoire foisonnante d'une ville à travers un patrimoine ayant depuis longtemps engagé un dialogue avec son glorieux passé antique, à l'image d'un musée de la Romanité tourné vers l'avenir.

11/2019

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Histoire internationale

La Casamance face à son destin

Après avoir publié en 1986, sa thèse de doctorat sur l'histoire de la Casamance de 1830 à 1920, Christian Roche, à travers ces pages, aborde à nouveau le sujet pour un large public, notamment pour la jeunesse. Il esquisse l'historique de cette région du Sénégal, de la conquête française à nos jours auquel il mêle quelques souvenirs personnels. L'histoire nous apprend qu'avant la période coloniale, l'entité casamançaise telle qu'on la connaît aujourd'hui n'existait pas. C'était une juxtaposition de peuples qui cohabitaient difficilement. La conquête européenne se heurta à des résistances opiniâtres. Malgré tout, l'ordre français fit cesser les combats entre Diolas, Mandingues, Balantes et Peuls. Les marabouts prédicateurs de guerre sainte qui décapitaient les animistes avec leurs sabres, du haut de leurs chevaux furent éliminés. Si après la première guerre mondiale, on pouvait considérer comme achevée la conquête de la Casamance, ses habitants néanmoins restaient prompts à se rebeller. La présence française entre 1830 et 1960 transforma politiquement les pays de Casamance en une région bien définie, incluse dans le Sénégal. Sujets de l'Empire, puis citoyens de l'Union française, les Sénégalais Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Auguste Gomis, Pierre-Edouard Diatta, Assane Seck, Louis Dacosta, Emile Badiane, Ibou Diallo et bien d'autres, formés à l'école des droits de l'Homme et du Citoyen proclamés en 1789, sont parvenus, par la négociation pacifique, à obtenir l'indépendance de leur pays en 1960. Puis le temps de la division a resurgi. Pour n'avoir pas été entendus, pour ne pas s'être senti citoyens à part entière, certains Casamançais ont choisi la force des armes. Les nouvelles générations forgeront-elles le destin de la Casamance en confiance et la paix retrouvée dans un ensemble harmonieux ou au contraire dans la poursuite des drames subis ? Tout est désormais entre leurs mains.

02/2016

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Histoire de France

Histoire de l'ambulance 1/14 durant la Grande Guerre (1914-1916)

Août 1914. Joseph Brenac, médecin dans le civil, rejoint l'ambulance 1/14. Il s'agit ici d'une formation sanitaire, située à proximité du front, en charge de prodiguer les premiers soins, puis d'assurer le suivi des blessés et des malades qui ne requièrent pas un retrait à l'arrière. Cette ambulance est successivement dans les Vosges, la Somme, la Champagne, l'Alsace et enfin Verdun en 1916. Joseph Brenac prend sur la période 240 photos, rassemblées dans un album, mais avec peu de légendes. Bertrand de Lamberterie, son petit-fils, a entrepris de reconstituer l'histoire de l'ambulance 1/14, à partir de ces photos ainsi que des journaux des marches et opérations (JMO) des différentes unités du 14e corps d'armée et la 28e division à laquelle est rattachée l'ambulance. Ce livre couvre toute la période 1914-1916, en mettant l'accent sur deux épisodes : la Somme entre septembre 1914 et août 1915, et Verdun durant toute la bataille de 1916. Dans la Somme, l'ambulance réside à Morcourt, un village-refuge bien abrité du front où l'on découvre qu'un de ses habitants, Auguste Lematte, a tenu un journal de guerre dont les écrits sont étonnamment illustrés par les photos de Joseph Brenac. A Verdun, on peut suivre au jour le jour la vie de l'ambulance, non seulement avec les photos de Joseph Brenac, mais aussi par les carnets de guerre de son ami Louis Duvernay, un autre médecin de l'ambulance. On apprend ainsi que l'abbé Thellier de PoncheviIle, aumônier-brancardier à la 28e division et auteur de l'ouvrage Dix mois à Verdun, partageait lui aussi la vie de ces médecins. Ces deux épisodes de l'ambulance dans la Somme et la Meuse ont déjà fait chacun l'objet, d'une exposition à l'occasion des cérémonies du centenaire, avec le soutien des maires de Morcourt (Somme) et de Belrupt-en-Verdunois (Meuse). C'est sous l'impulsion de ces deux maires que le projet d'écrire ce livre est né.

11/2018

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Sciences historiques

Ouverture, société, pouvoir . De l'Edit de Nantes à la chute du communisme

Le passé de l'Europe offre des alternances de systèmes politiques bloqués et repliés sur eux-mêmes, incapables d'évoluer, et de moments où les portes s'ouvrent sous l'effet de l'audace ou de l'imagination de certains individus. Mise en lumière par des philosophes et sociologues (Henri Bergson, Karl Popper...), l'idée d'ouverture s'incarne ainsi dans l'histoire avec Henri IV signant l'édit de Nantes ou avec Philippe d'Orléans renversant les alliances de la France ; plus tard, les initiatives d'un Khrouchtchev ou d'un Gorbatchev auront un impact évident sur la marche du temps. Chacune à sa manière, d'autres figures, par exemple celles du protestant bâlois Thomas Platter au XVIe siècle, de l'écrivain et voyageur Robert Challe et du pape Benoît XIV au XVIIe siècle, celle du roi Louis XVIII et, au XXe, celles des grands résistants, de Jean Monnet ou d'anciens communistes comme Annie Kriegel ou Auguste Lecoeur brisent un carcan et affrontent le grand large - ce que des hommes aussi divers que Henri II, Charles X et dans un tout autre genre Thorez ou même Kanapa ne veulent ou ne peuvent pas faire. L'esprit de tolérance (religieuse, politique, intellectuelle, diplomatique), l'acceptation d'univers mentaux différents ou minoritaires, le souci également de la croissance économique et de la richesse des nations, voilà ce qui attire à des degrés variables les personnalités d'" ouverture ", qu'elles aient ou non des responsabilités politiques. L'examen, par d'excellents spécialistes, de quelques moments clefs auquel Emmanuel Le Roy Ladurie invite son lecteur à l'aide de cet outil d'investigation neuf se révèle très éclairant. A côté de la recherche sur les tendances lourdes et le temps long (par exemple le climat) qu'il affectionne par ailleurs, le grand historien donne ici, lui aussi, une nouvelle preuve d'ouverture, d'audace et d'imagination.

04/2005

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Musique, danse

Voyage(s) sur la diagonale du clown. En compagnie du Bataclown

Voici un livre sur le clown contemporain et sur les pratiques artistiques et sociales développées autour du clown. Car le Clown, de la comédie anglaise de la fin du 16e siècle à l'Auguste du cirque jusqu'à son autonomie et sa vitalité actuelle tout-terrain, fait de nos jours toute une histoire ! C'est aussi un livre sur le Bataclown, l'une des premières compagnies de clown-théâtre créée en France en 1980. L'aventure de ces passionnés du clown s'est déployée dans une dynamique reliant la révolution culturelle de 68, le théâtre d'improvisation et de masque, la psychologie humaniste et l'analyse institutionnelle, le clown de l'Ecole Lecoq et le courant de l'expression créatrice... Le Bataclown fait maintenant référence car il a fait école, en étant à l'origine de l'approche pédagogique "à la découverte de son propre clown" et de l'approche artistique du "clown d'intervention sociale". Ce livre donne des repères précieux pour mettre le cap sur "l'être clown" dans l'ouverture à soi-même, aux autres et au monde ! Comme une invitation au voyage, à l'exploration artistique de nos dimensions cachées, à la mise en jeu de notre corps et de notre imaginaire, pour vivre et voir la réalité autrement. Il invite à découvrir ce personnage naïf et marginal, à distance des normes et des conventions, en contact direct et complice avec ceux qu'il rencontre ! Que ce soit en formation, en création ou en intervention, le clown contemporain se fait miroir de notre humanité et des enjeux du monde. En ce sens, il est un ferment de transformation et d'espoir. Avec le clown et en prenant à contre-pied les processus de domination et de formatage, le Bataclown fait souffler dans la vie culturelle et sociale un air de liberté salutaire et contagieux. Alors, bon voyage en notre compagnie !

12/2012

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Archéologie

Pont-de-l'Arche et le fort d'Alizay-Igoville (Eure). Les fortifications de la Seine normande de l'âge viking à la guerre de Cent Ans

En 2010-2011, l'Inrap a mené des fouilles préventives sur une trentaine d'hectares en berge de Seine, à Alizay et Igoville, face à Pont-de-l'Arche (Eure). La longue séquence d'occupation inaugurée à la ­Préhistoire se conclut à l'époque carolingienne (862) par la construction d'un pont fortifié interdisant aux Vikings la remontée vers Paris. En 2010, la fouille de l'une des fortifications gardant les têtes de ce pont, sur un peu plus de 4 hectares, a permis de prolonger les recherches antérieures de l'archéologue britannique Brian Dearden. Le rempart formant l'angle nord-est de ce "castrum" quadrangulaire comprend, dans son dernier état, trois fossés talutés, larges de 15 à 20 mètres pour 4 à 5 mètres de profondeur. Le plus ancien talus, daté du IXe siècle, intègre un poutrage de chêne qui l'apparente au "murus gallicus" et trouve divers parallèles dans la poliorcétique du haut Moyen Age. Le comblement des fossés a livré un abondant mobilier, essentiellement métallique, dont la chronologie renvoie aux occupations successives de la forteresse dans la seconde moitié du IXe siècle, aux XIIe-XIIIe puis aux XIVe-XVe siècles. Au second Moyen Age se rapporte notamment une exceptionnelle série de méreaux, en lien avec le chantier du pont fortifié. A l'intérieur de l'enceinte ont été mis au jour de grands fours culinaires, des fosses et quelques bâtiments sur poteaux du IXe siècle. S'y ajoutent deux petits groupes funéraires formés d'une majorité de locaux, femmes et enfants, avec quelques jeunes hommes d'origine extérieure, vraisemblablement des colons militaires (""haistaldi") évoqués par les textes. Tous présentent une usure squelettique compatible avec l'hypothèse d'une population modeste affectée au chantier. Ces données de fouille se prolongent par l'étude des fortifications médiévales et modernes de Pont-de-l'Arche, et notamment celles du temps de Philippe Auguste. L'ensemble restitue ainsi l'histoire de la mise en défense de la Seine depuis les grands raids vikings jusqu'aux Temps modernes.

01/2023

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Histoire de France

Lettres à la marquise. Correspondance inédite avec Marie Arconati Visconti (1899-1923)

Affaire d'Etat, l'affaire Dreyfus est aussi l'affaire d'un homme qui n'a cessé de chercher à restaurer son honneur. Un homme qui demeure finalement bien peu connu, mais qui se dévoile dans son intimité au fil de cette correspondance inédite avec la marquise Arconati Visconti. De 1899 à 1923, ces 458 lettres - la plupart étant de lui - révèlent non seulement Dreyfus après l'Affaire, mais aussi des points essentiels de l'histoire de France. Marie-Louise Arconati-Visconti (1840-1923), fille du journaliste et homme politique Alphonse Peyrat, était une femme influente dans les salons parisiens en même temps qu'une républicaine laïque. Riche collectionneuse et mécène, elle fut une grande amie du capitaine Dreyfus, qui disait des déjeuners chez elle qu'ils étaient "une joie pour l'esprit et un plaisir pour le coeur" - un si grand plaisir qu'il l'a prolongé par des lettres à cette femme droite et passionnée. Lettre après lettre, nous rencontrons des figures essentielles de l'histoire française : Emile Combes (c'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat), Jean Jaurès (c'est le moment de la Grande Guerre, où Dreyfus se révèle un intransigeant patriote), Clemenceau, Aristide Briand, mais aussi des figures moins connues comme les historiens Auguste Molinier et Gabriel Monod qui ont apporté leur soutien à Dreyfus tout au long de l'Affaire. C'est enfin et surtout le portrait de l'homme Dreyfus, plus engagé dans les combats politiques qu'on ne l'aurait pensé, ne cédant rien sur son honneur ni sur celui de la France. Cette correspondance inédite est un apport considérable à ce qu'avait écrit Dreyfus dans ses deux livres de souvenirs (Cinq années de ma vie, 1901, Carnets, posth, 1998). Une découverte capitale et un témoignage passionnant. L'édition est établie et préfacée par Philippe Oriol qui travaille depuis plus de vingt-cinq ans sur l'Affaire Dreyfus et a écrit une Histoire de l'affaire Dreyfus de 1894 à nos jours (Les Belles Lettres, 2014).

03/2017

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Photographie

Lady Liberty

La Liberté éclairant le monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, fut offerte aux Etats-Unis par la France pour célébrer le centenaire de l'indépendance américaine et témoigner des liens qui unissaient alors les deux nations. Défi colossal unique à son époque, scellant l'union de l'art et de la technique, cette statue capable d'affronter vents et marées, impressionne par son gigantisme : 93 m de la torche au sol, un visage haut de 5,25 m, une main de 5 m de long, un nez de 1,48 m... Emblème de l'Amérique, symbole de liberté et de démocratie, Lady Liberty est devenue l'un des monuments les plus populaires au monde. Pour assurer le suivi de sa construction qui se déroule à Paris, son créateur, le Français Auguste Bartholdi, fait appel à l'expertise de photographes professionnels. C'est ainsi qu'il utilise un panorama géant de la ville de New York pour figurer les projets d'implantation de sa statue. Au terme d'un séjour sur place, Bartholdi choisit le site de Bedloe's Island qui fera de La Liberté la première vision des Etats-Unis pour des millions d'immigrants à l'issue d'une longue traversée de l'océan Atlantique. La statue est donc d'abord construite en France ; elle sera ensuite démontée en 350 pièces qui voyageront du Havre à New York où elle sera remontée en 1885, dépassant en hauteur le tout récent mais déjà fameux pont de Brooklyn. Les photographies présentées dans cet ouvrage furent à la fois des outils de travail, mais aussi de formidables supports de communication, car le financement du colosse connaît des aléas que seules des actions innovantes de publicité aideront à résoudre. L'image, et en particulier la photographie, joueront ici un rôle inédit. Elles racontent vingt années d'un projet démesuré et utopique, marqué par les plus grands enjeux politiques, sociaux, architecturaux et esthétiques de son temps.

06/2016

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Philosophie

D'une philosophie à l'autre. Les sciences sociales et la politique des modernes

À l'origine, avec Socrate, la philosophie est une forme singulière de discours par lequel, selon Max Weber, on «coince quelqu'un dans un étau logique». Acte politique de résistance à un certain dévoiement de la parole publique et politique, le dialogue philosophique exige de ses interlocuteurs non plus qu'ils se conforment à un type de vérité susceptible d'exposition doctrinale, mais qu'ils entrent dans sa recherche commune - que la vie commune se reconfigure à travers ce type d'expérience dont la philosophie dégage le socle. Or, la situation change du tout au tout avec l'émergence au XIXe siècle des sciences sociales qui font leur miel, à l'âge démocratique, de la connaissance relative au gouvernement des hommes, aux groupements qu'ils forment, aux liens qui les rassemblent, aux régimes de pensée et d'action qu'on peut y rattacher. Auguste Comte appelle à passer de la philosophie métaphysique à une autre, positive, dont la seule fonction, ancillaire et résiduelle, est d'aider à la clarification et à l'articulation méthodologiques des travaux scientifiques. Assurément, à la manière de la Grèce ancienne, les sciences sociales ont imposé un nouvel «état logique» au discours public, opposé leur résistance mentale et normative à une conjonction délétère entre parole et pouvoir politique, et, en définitive, modifié la perception que les individus ont de leur existence dans leur situation sociale et politique en même temps qu'elles inventent des manières d'agir sur cette situation même. L'enfermement des disciplines institutionnalisées dans leur champ respectif acheva de les convaincre que la philosophie était seconde par rapport à leur rationalité propre. C'est justement à l'articulation de ces disciplines et ambitions, démontre Bruno Karsenti, que la philosophie doit se déployer : si le discours des sciences sociales est bel et bien requis par le développement des sociétés modernes en ce qu'elles sont vraiment démocratiques, la philosophie se doit, elle, d'interroger cette exigence par-delà toute contrainte imposée par la division en disciplines particulières.

02/2013

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Histoire de France

Louis Pierre Dufaÿ. Conventionnel abolitionniste et colon de Saint-Domingue (1752-1804)

Louis Pierre Dufay est inconnu de la plupart des dictionnaires ou doté d'une brève biographie très erronée, par exemple la notice du Dictionnaire des conventionnels d'Auguste Kuscinski lequel écrivait très justement à son propos : «Les documents que nous avons consultés sur ce personnage... sont tellement contradictoires qu'il est bien difficile d'y démêler la vérité». On connaît mal sa vie avant son second voyage à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), qui se situe en 1792 et guère mieux son action à partir de l'an III. Devenu le collaborateur fidèle de Sonthonax et Polverel qui ont mis en place une politique antiesclavagiste dans un contexte particulièrement difficile de guerre raciale et étrangère, il a tout naturellement été l'ennemi des colons de Saint-Domingue attachés au maintien de l'esclavage. Les colons n'ont jamais accepté son élection en qualité de député de la partie nord de Saint-Domingue en septembre 1793, élection qui l'a amené, à la tête d'une délégation tricolore (Dufaÿ, Mills, Belley), après bien des péripéties, dignes d'un roman d'aventures, à emporter l'adhésion des députés de la Convention le 16 pluviôse an II (4 février 1794), et à entraîner ainsi le vote de l'abolition de l'esclavage. A partir de documents d'archives, essentiellement, conservés à Paris aux Archives nationales (dans les séries D III, D XVV, AF 7, F 12 et le Minutier central des notaires, par exemple), et de rares imprimés notamment à la Bibliothèque nationale, mais aussi aux Archives de la Seine, et aux Archives d'Outre-mer à Aix-en-Provence (en particulier pour l'état civil et les actes notariés de Saint-Domingue), l'auteur a reconstitué l'itinéraire de ce personnage. Le résultat est surprenant et très contrasté : il n'est ni le diable que décrivent les colons ni l'apôtre que soutiennent les abolitionnistes, même si l'abbé Grégoire le cite parmi «les hommes courageux qui ont plaidé la cause des malheureux Noirs et Sang-mêlés».

04/2015

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Proche-Orient

L'Epopée de Gilgames. Le grand homme qui ne voulait pas mourir

Vieille de quelque trente-cinq siècles et de loin antérieure à l'Iliade et au Mahâbhârata, l'Epopée de Gilgameš est la première œuvre littéraire connue à qui son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le Proche-Orient ancien, une célébrité millénaire et, dans notre jugement à nous, le titre d'"épopée". Elle conte l'histoire d'une grande amitié, source de surhumaines réussites, mais qui, tragiquement amputée par la mort, jette le survivant, le grand roi Gilgameš, dans une recherche désespérée, mais vaine, du moyen d'échapper au trépas. Sur ses tablettes d'argile, depuis qu'au propre berceau de l'assyriologie, voici moins de cent cinquante ans, on en avait retrouvé les premiers lambeaux, le texte de cette composition fascinante n'a cessé, d'année en année, de se compléter de trouvailles nouvelles, et de se mieux entendre, replanté dans son dense et profond humus culturel natif. Il fallait qu'un assyriologue, vieilli dans son métier, en mît au net la teneur la plus complète possible ; en revît la traduction, à la hauteur de son lyrisme auguste ; en expliquât, d'un mot, mais clairement, les exotismes, les silences et les subtilités, livrant ainsi au public de langue française démuni une édition à jour pour lui révéler au mieux de ce chef-d'œuvre admirable et presque secret. Son travail n'ouvre pas seulement une grand-porte dans les puissants remparts qui défendent l'altière civilisation mésopotamienne, notre plus vieille aïeule ; il permettra aussi d'y retrouver, dans un discours et un imaginaire pourtant bien loin des nôtres, deux ou trois grandes valeurs universelles de notre condition humaine, qui comptent toujours à nos yeux : le prix de l'Amitié, même si nous la savons périssable, comme tout, ici-bas ; et le sens de la Vie, même si elle ne nous est accordée que pour se trouver, elle aussi, trop vite effacée par la Mort.

10/1992

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Littérature érotique

Les Onze mille verges ou les Amours d'un hospodar. Un roman de Guillaume Apollinaire

Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales ("G. A".). Résumé et analyse Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldovalaque, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment : "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! " Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les paraphilies de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : le sadisme alterne avec le masochisme, la zoophilie avec l'ondinisme, la scatophilie avec le vampirisme, la pédophilie avec la gérontophilie et la nécrophilie, l'onanisme avec les orgies, le saphisme avec la pédérastie... L'écriture est alerte, l'humour (noir au besoin) constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de "joie infernale" , qui trouve son apothéose dans la scène finale. Historique La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d'Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001 le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre "La Blanche Hermine" est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit ("Lubricités enfantines"), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième "source" apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905

02/2023

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Théâtre

Arthur de Bretagne. Drame en cinq actes et en prose avec un chant

Ecrit par Claude Bernard quand il avait dix-neuf ans, Arthur de Bretagne était devenu introuvable et méritait d'être réédité. Son romantisme contraste avec l'idée qu'on se fait ordinairement du savant et de sa méthode expérimentale. Arthur, jeune duc de Bretagne, est pris entre les ambitions de Philippe Auguste et celles de son oncle Jean sans Terre, qui finit par l'assassiner. De cette tragédie, Claude Bernard a fait un drame en cinq actes qu'il a rendu plus sombre encore en y ajoutant une intrigue sentimentale de son cru. Spécialiste des Frontières du littéraire (sujet de sa thèse d'Etat), Martine Courtois, qui possède des attaches en Beaujolais, a notamment étudié l'oeuvre de deux "écrivains-médecins", Victor Segalen et Elie Faure. Tout concourait donc à ce qu'elle se penche sur les écrits et la vocation contrariée du grand homme de Saint-Julien-sous-Montmelas. Des recherches de longue haleine, entreprises dans de multiples centres d'archives, lui permettent de nous raconter l'histoire mouvementée de cette pièce, depuis sa composition dans le grenier d'une pharmacie de Vaise, jusqu'à sa publication posthume... Avant son interdiction sur plainte de Madame veuve Bernard. C'est l'occasion pour elle de renouveler considérablement les connaissances que nous avons de la jeunesse de Claude Bernard dans sa région natale : ses études, ses occupations, ses amitiés ; avant d'aborder ses débuts difficiles à Paris, où il finit par abandonner la littérature pour la médecine. Martine Courtois pose également quelques questions judicieuses : Claude Bernard a-t-il complètement renié la littérature, comme on l'a couramment admis ? Qu'est-ce qui a tant fasciné les écrivains de sa génération dans les recherches du physiologiste ? Ne peut-on voir dans Arthur de Bretagne les prémices de l'oeuvre scientifique où l'invention, le sentiment, le drame, l'aventure auront encore leur place ?

06/2013

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Décoration

Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie

Par l'alliance de son fils Eugène de Beauharnais avec la princesse Auguste-Amélie de Bavière, l'impératrice Joséphine est l'aïeule de nombre de familles royales et princières d'Europe, écho heureux aux relations politiques, diplomatiques et militaires tissées en leur temps entre Napoléon 1er, le tsar Alexandre Ier et le maréchal Bernadotte, futur Charles XIV Jean, roi de Suède : en effet, la princesse Joséphine de Leuchtenberg, l'aînée de ses petites-filles, épouse en 1823 le prince héritier Oscar de Suède, fils de Charles XIV Jean, tandis que son frère puîné, Maximilien, s'allie en 1839 avec la grande-duchesse Marie Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier. Au-delà des alliances dynastiques, c'est l'histoire même des collections de l'impératrice qui est ici abordée. Très attachée à son domaine de Malmaison, Joséphine en avait fait une demeure raffinée et à la mode, connue pour la richesse des oeuvres d'art qu'elle renfermait, et que sa présence auréolait de charme. Ainsi comprend-on mieux, en décryptant ces parentèles, l'extraordinaire destin des objets, de nos jours trésors des collections de ses descendants, notamment de S M Cari XVI Gustaf de Suède, du Nationalmuseum de Stockholm et du musée national de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Emouvants souvenirs de famille, reflets des personnalités et témoignages d'une mémoire entretenue jouxtent d'exceptionnelles oeuvres d'art, tel le prestigieux service de porcelaine de la manufacture parisienne Dihl et Guerhard. Ces pièces conservées au musée national de l'Ermitage retrouvent, le temps de l'exposition, celles de Malmaison, entreprise pour la première fois tentée depuis leur départ de la demeure en 1816, au lendemain de la mort de l'Impératrice. En centrant son propos sur les liens de famille, ce catalogue plonge le lecteur dans l'univers de Joséphine et complète l'approche du premier volet de l'exposition, "Destins souverains - Napoléons Ier, tsar et le roi de Suède", qui se déroule simultanément au musée national du palais de Compiègne.

10/2011

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Romans, témoignages & Co

Sophie Scholl - La Rose blanche

Jeune étudiante allemande pendant la seconde guerre mondiale, elle a sauvé l'honneur de l'Allemagne en résistant contre les nazis et en y laissant sa vie. LE ROMAN : "L'un après l'autre nous avons répété les grandes idées de la Rose blanche : agrandir le groupe, toucher les grandes villes d'Allemagne, attiser la flamme de la résistance chez les Allemands, les informer des atrocités commises par le régime, tout faire pour tuer le national-socialisme, "cette atroce maladie de l'esprit" comme l'a appelé si justement Christoph. Nous nous sommes embrassés pour nous dire au revoir. Je me suis sentie moins abattue ensuite. Je suis prête pour le combat". On connaît la Résistance française, ses héros et ses martyrs, comme Jean Moulin ou le jeune Guy Môquet, fusillé à 17 ans. Mais qui sait qu'en Allemagne aussi des jeunes gens se sont dressés contre le régime criminel d'Hitler ? Ce fut le cas de Sophie Scholl et de son frère Hans : en juin 1942, à Munich, ils fondent un réseau clandestin qu'ils appellent "la Rose blanche" . Avec ce récit, Magali Wiéner rend justice au courage exceptionnel d'une résistante allemande au nazisme, et fait entendre sa voix. Sophie Scholl, emprisonnée et finalement exécutée, affirmera jusqu'au bout sa liberté, sa détermination et sa fierté de lutter pour la démocratie et la dignité humaine.

03/2022

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Sciences de la vie

Peregrinus Protee ou les Dangers de l'enthousiasme. Traduit de l'allemand. Tome 1

Peregrinus Protee , ou les Dangers de l'enthousiasme. Traduit de l'allemand de Wieland. Tome premier [-second] Date de l'édition originale : 1795 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Littérature française

Un monde sans rivage

A l'été 1930, sur l'île Blanche, la plus reculée de l'archipel du Svalbard, une exceptionnelle fonte des glaces dévoile des corps et les restes d'un campement de fortune. Ainsi se résout un mystère en suspens depuis trente-trois ans : en 1897, Salomon August Andrée, Knut Frznkel et Nils Strindberg s'élevaient dans les airs, déterminés à atteindre le pôle Nord en ballon — et disparaissaient. Parmi les vestiges, on exhume des rouleaux de pellicule abîmés qui vont miraculeusement devenir des images. A partir de ces photographies au noir et blanc lunaire et du journal de bord de l'expédition, Hélène Gaudy imagine la grande aventure d'un envol et d'une errance. Ces trois hommes seuls sur la banquise, très moyennement préparés, ballottés par un paysage mobile, tenaillés jusqu'à l'absurde par la joie de la découverte et l'ambition de la postérité, incarnent l'insatiable curiosité humaine qui pousse à parcourir, décrire, circonscrire et finalement rétrécir le monde. Livre d'une richesse inépuisable, aussi poétique que passionnant, Un monde sans rivage propose un voyage opiniâtre dans les étendues blanches du Grand Nord, un périple à travers le temps en compagnie de ces trois explorateurs et de bien d'autres intrépides, une méditation sur l'effacement et une déclaration d'amour à la photographie dans ses deux mouvements d'aval et d'amont : fixer les souvenirs et réactiver perpétuellement la machine à rêves.

08/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 2 : L'Or ; Rhum ; L'Argent

Tous les héros de Cendrars se ressernblent. Nés impatients, ils sont définitivement réfractaires à toute appartenance. La vie pour eux n'est qu'un grand jeu où ils misent tout sur un appel de l'ailleurs. Touiours prêts à troquer leur identité, ne désirant rien tant que se refaire, ils partent à la conquête du monde et ils tentent de réaliser sur le vif les rêves de l'enfant inconsolable qu'ils ne cesseront jamais d'être. Au sommet de leur entreprise, ils sont foudroyés par un choc où une adversité aux multiples visages se mêle à la découverte vertigineuse de l'irréalité de toute chose. Mais ce qui les foudroie ne les abat pas : leur mort au monde est initiatique. A ces hommes d'action, elle ouvre les voies de la contemplation. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Le volume II réunit deux des plus célèbres romans de Cendrars, L'Or et Rhum. Portant les vies de Johann August Suter et de Jean Galmot aux dimensions de la légende, ils composent un diptyque de l'aventurier moderne. Ils sont suivis de L'Argent, une autre vie héroique restée inachevée.

10/2022

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Sciences politiques

Le traducteur et le démiurge. Hermann Ewerbeck, un communiste allemand à Paris (1841-1860)

Médecin de formation et hégélien de conviction August Hermann Ewerbeck (1816-1860) fait partie des nombreux démocrates allemands qui, au début des années 1840, voient dans la France une alliée révolutionnaire nécessaire à la réalisation de leurs espérances politiques. Exilé à Paris en 1841, il devient membre dirigeant de la Ligue des Justes, société secrète communiste pour laquelle il assume des fonctions de théoricien et d'enseignant. Homme lige de Karl Marx et Friedrich Engels, proche d'Etienne Cabet et de Pierre-Joseph Proudon, familier de toutes les tendances du socialisme français, il joue durant près de dix ans un rôle considérable d'intermédiaire entre gauches française et allemande. C'est ce rôle longtemps méconnu que le présent livre s'efforce d'exhumer, en prenant pour fil conducteur l'activité polymorphe de traducteur d'Ewerbeck, auteur de sept ouvrages qui sont ici étudiés dans leur ensemble pour la première fois. A travers les premières traductions commentées de textes de FauerBach et Marx en français, le lecteur découvre une tentative pionnière d'importation de l'hégelianisme et du marxisme en France. Il suit pas à pas sa réception contrastée, signature d'un échec aussi fécond que fondateur. Essai d'histoire intellectuelle au croisement de la biographie, de l'histoire sociale de l'exil et de l'histoire des traductions, ce livre replace la figure d'Hermann Ewerbeck parmis les grands interprètes francophones de l'Allemagne du XIXe siècle.

07/2019