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Peter Saxon

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Littérature française

Sous la tonnelle

Pour garder vive la mémoire de sa grand-mère tout juste disparue, la narratrice se réfugie dans son boudoir, où se sont entassés au fil des ans lettres, dessins et carnets. Elle y retrouve la fantaisie, la liberté et la générosité de la vieille dame qui, pendant toute la guerre du Liban, a refusé, malgré les objurgations de sa famille, de quitter sa maison et son jardin, situés sur la ligne de démarcation entre Beyrouth Est et Beyrouth Ouest. Veuve à trente-et-un ans, cette encore jeune femme d'origine arménienne avait décidé de consacrer sa vie aux autres, après avoir juré fidélité à son défunt mari. Pour sa petite-fille, en instance de divorce, déchirée entre sa quête de liberté et son besoin d'amour, elle était un point d'ancrage et un modèle inatteignable. Au fil du roman apparaît pourtant, derrière la figure idéalisée, une femme plus complexe et plus mystérieuse aussi. S'arrachant à son isolement, la narratrice finit par rejoindre dans le salon les visiteurs venus présenter leurs condoléances, ceux qu'elle appelle les " corbeaux ". Elle y croise un inconnu, dépité d'être arrivé trop tard pour remettre à l'occupante des lieux l'épais dossier qu'il lui destinait. Pendant une longue conversation sous la tonnelle, la narratrice médusée va découvrir tout un pan caché de l'existence de sa lumineuse grand-mère. Car le visiteur que nul n'attendait n'est autre que le fils d'un homme épris d'absolu et d'archéologie, Youssef, que rencontra la jeune veuve lors d'une croisière en 1947. Construisant son deuxième roman comme une invocation à cette grand-mère disparue, tissant la trame de son intrigue dans celle des déchirements de l'Histoire, Hyam Yared dresse là un très beau portrait de femme, hanté par ses propres obsessions sur la passion, le désir et la violence.

10/2009

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Littérature française

Passé simple

"A quoi tient le hasard ? A quelques cartons rouges en guise de tickets-restaurant. Il faudrait toujours se méfier de la couleur du sang. A la moindre écorchure, il coule dans une cascade de vermillon, laissant peu de place à la survie. Il creuse le sillon des larmes". Dans un salon du livre, Sarah Castan dédicace son premier roman. Elle fait la connaissance de Martin Dolbec, un auteur à la réputation établie. Subjuguée par cet homme, elle occulte délibérément la complexité de son caractère, l'ambiguïté de son attitude ainsi que les zones d'ombre qu'il entretient autour de son personnage. "Il aurait pu dire n'importe quoi, elle aurait ri car c'était à lui qu'elle souriait, au foulard rouge parfumé d'absinthe et de citronnelle légèrement poivrée. Elle était amoureuse. Légère, déliée, elle riait, elle riait, se persuadant de la réciprocité de cette émotion particulière et délicieuse qui rend un peu bête et annihile toute retenue". Fragilisée par cette relation tortueuse, elle trouve une oreille attentive auprès d'Adrien, son grand-père de substitution. Il bine, il sarcle, il plante et il parle aux oiseaux. Philosophe, il lui dit que ces moments tout simples le rapprochent du sacré, de l'essentiel et que c'est ainsi qu'elle doit entrevoir la vie. Le bonheur tient à si peu de rien. "Adrien, tu m'apprendrais à l'apprivoiser le si peu de rien ? J'ai peur de ne pas être très douée. Dès que je le frôle, il s'éclipse. Il m'en veut peut-être de ne pas avoir la main verte". "Jardiner, ça s'apprend Sarah, à toutes les saisons et à tous les âges".

09/2010

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Littérature française

Swiftitudes. De la rapide consolation d'un chagrin d'amour

Leur histoire avait commencé heureuse, légère, éblouissante, florissante, les deux êtres s'étaient métamorphosés en un seul, magnétique et fort, profus de splendeur. Puis, subrepticement, elle s'était annulée d'elle-même, aussi vite qu'elle avait pris forme, telle une bulle de savon. Swiftitudes n'est pas la minutieuse radiographie d'un chagrin d'amour. C'est bien plutôt une sorte de "manuel d'indépendance à l'usage des filles", où on apprend, pour son plus grand bonheur, par quelles voies échapper à la fatalité de l'accablement. Plutôt que de se laisser aller à la mélancolie d'usage, la narratrice, une jeune femme d'aujourd'hui au bon sens normalement trempé, embarque littéralement pour un voyage imaginaire tissé de rencontres et de coïncidences troublantes dont Swift sera le guide. Swift dont elle a rêvé une nuit alors qu'elle venait de se séparer de son amoureux... qui justement avait écrit sur l'auteur des Voyages de Gulliver. Et le récit de se transformer en une formidable dérive où l'aventure imaginée devient bien plus riche que la vraie histoire d'amour : les hasards, les rêves, les illuminations prennent le pas sur le désir ou la nostalgie et de Molière à Nerval, de l'artiste Raymond Hains à Matisse, d'Yves Klein à... Swift, on rapprend le pouvoir exaltant du beau et de l'art. Non sans mal parfois, quand les amis de la narratrice tentent de la ramener à la raison ou quand elle-même se laisse rattraper par le spectre de la tristesse. Mais il y a une irréductible loufoquerie dans ce conte qui, avec sa fausse ingénuité et son sens ravageur du non-sens, est là pour donner toutes les raisons, à l'instar de Swift, de poursuivre l'inaccessible étoile. Swiftitudes, contrairement à solitude, rime ici avec plénitude.

09/2003

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Développement personnel

Méditer avec Petit Bambou

La méditation, c'est simplissime !Petit Bambou est l'application de méditation numéro 1 en France, et a développé des réseaux sociaux leaders. Incarné par le personnage d'un sympathique petit bonze, il se démarque par l'extrême simplicité de son approche, qui en fait un outil de découverte de la méditation idéal pour le très grand public et les personnes actives.Apprendre à méditer, c'est comme apprendre à faire du vélo : au départ ça semble compliqué, mais très vite on ne peut plus s'en passer. Méditer, c'est simple et très concret, et ce livre va vous le prouver. Plutôt que de vous présenter la méditation par des développements théoriques ou philosophiques, il met entre vos mains une série d'images toutes simples, mais qui vous feront comprendre intuitivement, et mieux que tous les discours du monde, ce qu'est la méditation, et comment l'intégrer à votre vie. La bulle de savon, le vélo, la feuille qui tombe, la boulle à neige… Un catalogue ludique d'images à méditer de petits exercices où piocher en fonctions de vos envies, à tout moment !Points forts :- Appli et page Facebook Petit Bambou, un outil et une communauté de près d'un million de fans !- Un livre de méditation basé sur l'illustration, pour une approche intuitive et décomplexée- Un livre d'initiation pour les grand débutants, parfait pour les bonnes résolutions de début d'année- 50 images à méditer, avec une présentation poétique et illustrée et des petits exercices- Une fabrication en couleurs, en integra et avec un signet pour un livre joli et solide qu'on glisse dans sa poche ou son sac pour le feuiller à tout instant.

01/2017

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Critique littéraire

Portraits pour un siècle. Cent écrivains

Vous vous souvenez sans doute de la vigueur avec laquelle Baudelaire, à l'occasion du Salon de 1859, avait condamné la photographie en tant qu'aboutissement industriel du mauvais goût réaliste de la foule. " Un dieu vengeur a exaucé les voeux de cette multitude. Daguerre fut son Messie ". Les écrivains n'ont pas manqué de s'intéresser à cet art flatteur mais aussi dangereux et compromettant. On n'en finirait pas d'évoquer les rapports passionnés entre l'écrit et la photographie. Donc, pendant que certains écrivaient les livres ou même les éditaient, d'autres rassemblaient des photos d'écrivains. La rencontre entre une agence photographique et une maison d'édition donne ainsi naissance à une sorte de jeu mathématique. Cent ans, cent photographies, le choix est arbitraire mais l'échantillon nous permet d'errer à notre guise dans la forêt du Spectacle. Certains sont vivants, d'autres morts. Tous nous parlent. Force est donc de nous intéresser aux détails. Nous les scrutons avec toute l'attention d'un Sherlock Holmes et nous pourrions peut-être en tirer des vies imaginaires : la veste à chevrons de Faulkner, les perles d'Arendt, les cheveux en bandeau de Beauvoir, les guenilles de Céline, le gracieux col blanc de Yourcenar, le regard perçant de Char, la machine à écrire de Duras qui est peut-être aussi celle de Pirandello, le téléphone préhistorique de Paulhan, les mitaines de Tanizaki, les bagues de Joyce, la patte du vieux sphinx Borges posée sur sa canne, Apollinaire, couché bien au chaud, les yeux vagues, livres et papiers à portée de la main. On ne sait s'il va s'endormir ou s'il s'apprête à écrire un poème. Et pourtant, n'est-ce pas l'une des images qui en dit le plus sur l'écriture de l'homme ?

03/2011

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Critique littéraire

La folie Baudelaire

C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry… La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte a Sainte-Beuve : « M. Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire. L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller ». L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.

10/2011

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Economie

Les nouvelles géographies du capitalisme. Comprendre et maîtriser les délocalisations

ST Microelectronics, Thomson, Hewlett Packard, Metaleurop... la litanie des délocalisations semble ne jamais devoir s'interrompre... Et chacun de chercher le coupable idéal : les " avantages acquis " ; l'ouvrier chinois ; l'Etat et sa fiscalité ; les patrons voyous ; les fonds de pension anglo-saxons, etc. Cet ouvrage propose une autre lecture. Il démontre que les délocalisations participent d'un processus plus général de réorganisation des activités économiques à l'échelle mondiale, au sein duquel le " déménagement " d'activités vers les pays en développement pèse finalement peu. Ce processus soumet l'ensemble des acteurs à une triple dictature : dictature des coûts (où l'on apprend que la question du coût du travail n'est pas vraiment essentielle), dictature financière (où l'on constate que le fonctionnement des marchés financiers est loin d'être rationnel) et dictature des compétences (où l'on cerne les limites des politiques des pôles de compétitivité). Les effets de cette triple dictature sont ambivalents : elle est au cœur du processus de création de richesses et d'emplois, mais creuse aussi les inégalités spatiales et sociales, au profit, pour l'essentiel, des détenteurs du capital financier et de ressources spécifiques. Inutile de rechercher les " méchants " de l'histoire, car le problème est systémique, indissociable des mutations du capitalisme dans une économie mondialisée. Mais cela n'implique en rien l'impuissance du politique. Si la dynamique du capitalisme est contraignante, les façons de répondre à la contrainte sont plurielles. C'est encore et toujours aux politiques de proposer les modèles alternatifs et aux citoyens de manifester leur préférence par leurs votes et leurs actions collectives. Le premier mérite de cet ouvrage est de dresser l'inventaire rigoureux des choix possibles.

04/2006

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Critique littéraire

Louise de Vilmorin. Une vie de bohème

Comment connaître quelqu'un dont les yeux changent de couleur selon les interlocuteurs ? Ceux de Louise de Vilmorin sont pailletés de vert pour le peintre Jean Hugo, violets selon Paul Morand, ou encore gris-bleu pour ses amis. La célèbre romancière s'en est toujours amusée, elle qui aimait brouiller les pistes, accentuer ses contradictions et construire sa légende. " Inconstante, je suis fidèle... " répétait-elle à l'envi. Née en 1902 dans une illustre famille de botanistes, Louise a raconté son enfance mélancolique à l'ombre d'une mère peu aimante, auprès de quatre frères joueurs et veillant sur elle. D'une maladie qui lui imposa une longue convalescence, elle conservera un déhanchement qui accentuera son charme et lui donnera le goût de rêver. Tour à tour poète, romancière, scénariste pour Max Ophüls ou Louis Malle, dessinatrice, la femme de lettres réussit tout ce qu'elle entreprend au tournant des années 50. Elle devient l'égérie bohème des artistes de l'après-guerre et, avec sa silhouette impeccable et ses longues jambes, l'icône des couturiers. Dans la maison de ses ancêtres à Verrières, elle tient un salon, le dernier du genre, où sa conversation enjouée attire le Tout-Paris des écrivains, des journalistes, des musiciens. Tout brille, tout pique dans le destin de cette amoureuse de l'amour. Mais, entre Saint-Exupéry et André Malraux, ses amants aux noms célèbres et ses deux maris, connut-elle vraiment le bonheur ? Rien ne fut jamais simple dans la vie de Louise de Vilmorin. Sans nul doute, la vérité de sa personne est à rechercher ailleurs, dans ces révélations cryptées au hasard de lettres redécouvertes, entre les pages de ses romans, dans les recueils de poèmes qu'elle nous a laissés comme un testament gracieux à son image, avec élégance.

10/2019

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Sociologie

Désirs des Français en matière d'habitation urbaine. Une enquête par sondage de 1945

Issue d'une enquête réalisée en 1945 dans le cadre de la reconstruction, auprès de 2500 Français, cet ouvrage dresse le portrait des aspirations de l'immédiat après-guerre en matière de confort urbain et d'aménagement de leur habitat. Une réédition qui offre un outil d'analyse historique sur un tournant majeur du XXe siècle en matière d'habitat. L'enquête, commandée à l'époque dans le cadre des études de la Délégation générale à l'équipement national, reflète, par son envergure, le voeu des pouvoirs publics d'insérer la population dans un vaste programme de réhabilitation du logement et dans une dynamique de modernité que l'on peut aisément saisir au sortir d'une guerre dévastatrice. Nous sommes à l'aube des Trente Glorieuses, aux premisses de la grande période de la Planification qui augureront d'une modernisation sans précédent du pays en matière d'équipements et d'industries. Les prochaines années seront pontuées par le grand événement annuel du salon des Arts ménagers où se précipitent les Français avides de nouveautés. Organisé en deux grandes thématiques, aménagement extérieur et aménagement intérieur, l'ouvrage permet non seulement de se pencher sur la méthodologie de cette enquête qui fut organisée par de grands noms de la sociologie, Jean Stoetzel et Alain Girard, mais permet une lecture précise de ses résultats à travers nombre de schémas d'architectes et d'analyses commentées. La présentation de Catherine Bonvalet, spécialiste des questions actuelles de logement et de territoires complète cette réédition et permet un recul nécessaire 75 ans après. Chacun pourra retrouver un peu de son histoire familiale selon les générations, aspirations de nos parents et de nos grands-parents pour le confort moderne, souvenirs de lieux imprimés dans notre mémoire, évolutions majeures en matière de salubrité, démocratisation du confort et de la modernité, modes de vie.

10/2019

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Techniques photo

Les secrets de la photo de boudoir

La photo de boudoir est une séance photo intimiste destinée à révéler le charme, la beauté d'un modèle non professionnel et dans un décor naturel : chambre, salon, salle de bains... Il s'agit de réaliser des portraits en lingerie ou en vêtement d'intérieur mêlant douceur, émotion et sensualité, au point même que la femme qui en aurait besoin puisse renouer avec sa féminité, se révéler, reprendre confiance en elle, accepter son corps - la photo de boudoir peut ainsi dans certains cas s'apparenter à de la "photo-thérapie". A côté des questions purement techniques de prise de vue abordées dans ce livre, cet ouvrage fait la part belle à la relation photographe-modèle, à la mise en confiance, à la préparation des shootings, à l'émotion. Hélène Dourliand y partage sa vision de la photographie de boudoir et son expérience, pour aider leephotographe qui veut se lancer à aborder avec délicatesse ces séances photo "à part", souvent uniques, toujours à fleur de peau. Au sommaire : le matériel de prise de vue : choisir son boîtier et ses objectifs, travailler en lumière naturelle, continue ou au flash ; quelques rappels sur la prise de vue : adopter un mode de prise de vue, ajuster l'exposition, régler la balance des blancs, faire la mise au point, soigner le cadrage et la composition ; le cadre de la prestation : les différents lieux de shooting, le style d'image, le stylisme, les premier échanges et les préparatifs ; la séance de prise de vue : bien débuter la séance, aider le modèle à prendre la pause, huit pistes créatives avec une seule source de lumière ; post-traitement des images : l'éditing, le développement, les petites retouches, la remise des photos ; vivre de la photo de boudoir : réaliser un portfolio, se faire connaître, développer ses services, diversifier ses prestations (boudoir homme, couple, grossesse, nu...).

03/2021

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Imagiers, premiers dictionnair

A la maison

Cheminer à travers la maison, ou l'appartement, de pièce en pièce, photo après photo, pour découvrir le premier environnement dans lequel évolue l'enfant. Une collection à travers laquelle documentaire rime avec photographie pour les petits Cette collection a pour visée de mettre en mots les éléments du quotidien de l'enfant, de le faire voyager dans des univers qui lui sont familiers et de créer un récit, par effet miroir, au fil des images. L'imagerie photographique, par son réalisme, est le moyen idéal pour les petits dès 2 ans d'observer ce qui les entoure, pour décrire et mieux comprendre leur environnement. La maison sous toutes ses coutures Dans cet album de 24 pages, l'enfant parcourt les pièces qui font de la maison, ou de l'appartement, son cocon. Il voyage de la porte d'entrée vers la cuisine, la salle à manger, le salon, l'escalier, la chambre des parents, la chambre des enfants, la salle de bains et le jardin. Dans chaque image, il retrouve les objets qu'il connaît bien : la boîte aux lettres, le pot, la chaise haute, le canapé... et en découvre d'autres qu'il apprend à nommer. Une collaboration avec une artiste photographe dédiée au monde de l'enfance Caroline Fabre, diplômée de l'Ecole supérieure nationale de la photographie d'Arles, se spécialise dans l'univers des tout-petits. Avec spontanéité et tendresse, elle capture leurs premières découvertes, leurs instants de joie, leurs humeurs... en mettant la rencontre et l'échange avec ses sujets au coeur de son approche. Un objet à la fabrication en parfaite adéquation avec son public Le livre est composé de 24 pages vernies. Son format est petit, pratique pour être transporté et agrippé par les petites mains. Sa maquette est aérée, avec des photographies lisibles à la portée des tout-petits.

03/2023

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Football

Le gamin et l'idole

Avec "Le gamin et l'idole", nous assistons à un chassé-croisé d'anecdotes personnelles et de souvenirs croustillants autour de l'histoire du Lausanne-Sports et du football suisse depuis l'époque dorée des années 1970 jusqu'à ce jour. " Depuis mon plus jeune âge, je n'ai eu d'yeux que pour un joueur qui était le seul de l'équipe à ne pas porter un maillot blanc. Le sien était souvent gris, parfois bleu marine ou noir et derrière celui-ci trônait le numéro 1, celui attribué au gardien de but. Pour moi, ce chiffre représentait simplement le premier, la première de mes idoles, le meilleur : Erich Burgener. L'idée de ce livre est née d'une volonté de retrouver ce monde béni de l'enfance, de me reconnecter avec le gamin que j'étais qui mangeait des Tiki et des morceaux de sucre entre deux matchs imaginaires dans son salon, avec sa balle en mousse. J'ai beaucoup donné au football à coups d'efforts parfois surhumains et d'heures d'entraînement. J'ai donné mon corps et mon âme mais tout ça, ce n'est rien à côté de ce que lui m'a rendu. Grâce à lui, j'ai vécu tant de belles choses. J'ai voyagé dans des endroits dont je n'aurais même jamais rêvé. J'ai été bien reçu, bien logé, bien nourri. J'ai eu l'occasion de rencontrer et de côtoyer tant de personnes que j'admirerai éternellement. " Ce livre est l'histoire d'une amitié, née d'une rencontre lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, entre le gamin, un homme qui retrouve son âme d'enfant lorsqu'il évoque le football, et l'idole, l'un des plus grands gardiens de l'histoire du football suisse, voire mondial.

10/2022

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 4, 1866-1869

L'année 1866 est marquée par les ultimes rencontres de la comtesse d'Agoult et de Franz Liszt à Paris où le compositeur vient assister à l'exécution de sa messe, dite de Gran. Mais elles sont gâchées par le compte rendu hostile que publie le gendre de la comtesse. Au début de 1867, la comtesse d'Agoult apprend la perte de sa fortune par suite de mauvais placements. Ce coup provoque chez elle une crise de quasi démence qui va se renouveler d'année en année. Les apparitions d'un anthrax, puis d'un abcès au sein, empirent son état. Louis de Ronchaud l'emmène se rétablir dans sa gentilhommière de Saint-Lupicin, dans le Jura. Remise, elle se rend à Hyères puis à Nice à la fin de l'année 1868 et y passe le premier trimestre de 1869. Tout au long de 1866 et pendant les périodes de répit que lui octroie la maladie, elle continue d'accueillir un grand nombre de personnalités dans son salon qui n'a probablement jamais été aussi brillant. Le prince Napoléon, Emile Littré, Ernest Renan, Charles Dupont-White, Emile de Girardin y sont des hôtes réguliers. La presse rend compte de lectures d'oeuvres dramatiques, de concerts. Sa correspondance avec Giuseppe Mazzini, se poursuit. L'ascension politique de son gendre Emile Ollivier la stimule. Ces années chaotiques ne l'empêchent pas de travailler à ses mémoires et de publier, en 1866, Dante et Goethe ; et, en 1868, une version illustrée de son Histoire de la révolution de 1848. Sont publiées en annexe des lettres échangées entre ses filles, Claire de Charnacé et Cosima von Bülow, qui témoignent de leurs liens très étroits.

03/2023

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Vie chrétienne

L'éveil vocationnel dans les familles

POINTS FORTS Une mère de famille chrétienne s'interroge sur la nature et l'éclosion de la vocation sacerdotale Presse considérable : L'Homme nouveau, Famille chrétienne, La Croix, Le Pèlerin... ARGUMENTAIRE Le jeune Karol baigne dans un univers religieux. On ne peut entrer ni sortir de l'appartement sans passer devant le bénitier, un prie-Dieu dans le salon incite à la prière. Plus tard, le pape Jean-Paul II dira que son foyer a été son premier séminaire. Nos prêtres ont une famille qui les a fait croître, elle fut leur première matrice et l'enjeu familial est donc puissant si nous voulons des futurs prêtres au coeur brûlant d'amour pour Dieu. Ce livre montre la nécessité de cette prise de conscience pour devenir pépiniéristes du Bon Dieu. Avec les parents de saint Jean-Paul II, Karol et Emilia Wojtyla, l'auteur propose un cheminement familial afin de vivre la maxime Dieu premier servi, avec et auprès des enfants. Avec sainte Monique, la règle bénédictine adaptée à la vie familiale et la pédagogie des vertus, avec le livre du père Thierry-Dominique Humbrecht L'Avenir des vocations mais aussi son propre témoignage et celui d'autres parents, l'on trouvera de solides réponses aux questionnements éducatifs dans la perspective de la vocation religieuse. Par ailleurs, cet ouvrage délivre de nombreux conseils en matière d'éveil vocationnel, à destination des paroisses et des diocèses, afin d'éveiller largement les coeurs au service du Seigneur. AUTEUR Ingrid d'Ussel est mariée et mère de six enfants : trois garçons et trois filles. Après S'il te plaît Maman, emmène-moi me confesser et Humanae Vitae questionnée par Proust, elle s'intéresse ici à la question de la vocation religieuse.

04/2023

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Antiquité

La pierre de soleil

Prix du Speed Editing 2022 au Salon du livre et de la BD - Ile de France de Mennecy (91) De temps à autre, par temps de brume, Aalmund se plaçait à la proue et effectuait un étrange rituel. Il se tenait debout, engoncé dans son grand manteau à capuche en peau de phoque retourné, les mains à la hauteur des yeux, la tête légèrement penchée vers l'arrière. Et il restait là de longues minutes ! Quelles étaient donc ces mystérieuses pratiques ? - Tu crois qu'il fait quoi ? demanda Hjalmar à Alrid. - J'sais pas, il invoque peut-être une sorte de dieu ? Un roman d'aventure dans les temps anciens passionnant et enrichissant, autour d'un peuple "clef" les Vikings nous dévoilant leur mode de vie, leurs croyances, leurs rites et coutumes. Vous serez emporté par le destin de ces grands voyageurs avec leurs héros, leurs traîtres au cours de multiples péripéties... Vous suivrez leur périple traversant l'Islande, le Groenland mais aussi les Caraïbes et l'Amérique du Sud jusqu'à la rencontre de l'Amazone et de l'Atlantique ! Tout ceci, bien sûr, grâce au plus précieux objet détenu par un navigateur : la pierre du soleil. Vous observerez également, lors de leur confrontation avec ces hommes du Nord, l'organisation et les traditions d'autres ethnies telles les peuples indigènes du Brésil et d'Amérique Précolombienne. La pluralité des villages et des mers traversés, des climats, des paysages, la diversité des animaux, sans oublier les Dieux et les différentes légendes des tribus rencontrées vous emmèneront dans un autre monde que vous serez avide de découvrir. Restera ensuite à connaître le sort réservé à la pierre du soleil et le rôle joué alors par le Portugal...

06/2023

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Contes et nouvelles

Humanum in silico. Horizon perpétuel 2020

HP20, Humanum in silico est le premier tome de L'horizon perpétuel, anthologie thématique annuelle de Flatland éditeur. En 2020, le thème était le suivant : "A force de le seconder, elles ont fini par reléguer l'humain au second plan, voire à l'état de souvenir. Hier esclaves, elles dominent à présent le monde, quand elles ne redéfinissent pas la réalité. Ordinateurs quantiques ou bons vieux robots à boulons, cyborgs trop humains ou nouveaux horizons virtuels, les machines intelligentes sont l'avenir de l'homme. Sur ces bases, aujourd'hui comme hier et plus que jamais, il reste forcément des tas d'histoires à raconter". Trente auteurs et autrices francophones ont accepté de relever le défi. Au sommaire : Paul Borrelli, Mirrors Jean-Louis Trudel, L'obéissance des cadavres et des vifs Olivier Caruso, La Cisaille Thomas Geha, Les trois cloches Gabriel Joyce Blake, Planètes hurlantes Eugène Wody, Comme des bulles de savon Céline Maltère, Olam Denis Coëdel, U. N. G. I. E. Xavier Lhomme, Obsolescence non programmée Yves Letort, La maladie ligneuse Julie Conseil, Chair de métal Quentin Bongard, Les fleurs d'oranger Laurent Copet, L'objet du complot luvan, Eugénisme Matthieu Clerjaud, Agent autonome Ketty Steward, Ma meilleure vie Eric Vial-Bonacci, Eveil Mélanie Leroux, Marta va vous aider Xavier Serrano, Guide du naufragé en milieu inhumain Anthony Boulanger, IBM, Intelligence Bornée Ménagère Nicolas Liau, La Serinette aux Larmoyeux Louise Sbretana, Outils volés Antonin Sabot, L'IA qui rêvait Antoine Bourven, L'émergence Julien Heylbroeck, AD Adeline Brun, L'andréide en costume d'arlequin Fabrice Schurmans, Le virus de la Méditation seconde Bruno Pochesci, Humains de A à Z Laura P. Sikorski, Le moindre mal Martin Niementowski, Le départ

02/2022

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Littérature française

Belle Belle ou le Chevalier fortuné. Suivi de La Belle aux cheveux d'or

Lorsque le roi ordonne à tous les gentilshommes du royaume de rejoindre son armée ou d'envoyer un fils à leur place, le père de Belle Belle est bien ennuyé, car il est très vieux et n'a que des filles. C'est sans compter le coup de pouce d'une bonne fée, qui transforme notre héroïne en un ravissant chevalier. Une fois à la cour, celui-ci fait des ravages jusque dans le coeur du roi, et sème un certain trouble... La Belle aux cheveux d'or est si jolie que quiconque l'aperçoit en tombe instantanément amoureux. Si bien que le roi de la contrée voisine, qui ne l'a pas encore vue, veut l'épouser. Ce qu'il ne sait pas, c'est que le coeur de la Belle est un royaume difficile à conquérir, et le jeune ambassadeur chargé de la demande en mariage n'est pas au bout de ses peines ! "Elle arriva dans une belle ville fort peuplée, elle s'attira les yeux de tout le monde, on la suivait, on l'entourait, et chacun disait : "S'est-il jamais vu un chevalier plus beau, mieux fait, et plus richement habillé ; qu'il a de grâce à manier ce superbe cheval ! "" Conteuse hors pair, célèbre pour son salon littéraire, Marie-Catherine d'Aulnoy (1651-1705) n'a rien à envier à son contemporain Charles Perrault. Les deux histoires réunies dans cet ouvrage sont à l'image de son oeuvre, marquées par une très grande richesse, une exubérance remarquable dans l'usage du merveilleux et un goût pour l'émancipation féminine. Le conte, avec une plume comme celle de Marie-Catherine d'Aulnoy, n'est décidément pas un genre réservé aux enfants !

01/2022

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Impressionnisme

Constant Pape (1865-1920). La banlieue post-impressionniste

Né à Meudon en 1865, Jean Constant Pape côtoie dès son jeune âge les peintres de plein-air qui viennent poser leur chevalet dans les clairières et sous-bois de Meudon et Clamart. Son père tient en effet une auberge où convergent des paysagistes rattachés à l'Ecole de Barbizon comme Louis-François Français, l'ami et protecteur des impressionnistes Antoine Guillemet, ou encore Paul-Desiré Trouillebert. A leur contact, il développe un goût prononcé pour la peinture de paysage qu'il aiguise en suivant l'enseignement de Français puis de Guillemet. Un séjour à Auvers-sur-Oise l'amène à s'intéresser aux motifs chers aux impressionnistes et à éclaircir sa palette, dans des compositions aux larges ciels ou de petites pochades prises sur le vif, dans lesquelles il étudie les effets de la lumière sur l'eau, gardant toutefois une fidélité au style classique hérité de ses maîtres, nourrissant une profonde admiration pour Corot. Ses vues de l'ouest francilien sont présentées chaque année au Salon des Artistes français de 1886 à 1914 (puis en 1920) et il obtient une médaille d'or en 1913 pour un grand paysage intitulé "Les Brillants à Meudon". Il complète ses revenus en exerçant en tant que restaurateur de peintures et oeuvres graphiques à Paris, tout en participant avec un certain succès à plusieurs concours de peinture décorative pour des mairies d'Ile-de-France (Vanves, Noisy-le-Sec, Villemomble, Fresnes). Il effectue un séjour dans le Cotentin, où il peint sur le motif, puis à l'île d'Yeu et au Luxembourg. L'essentiel de sa production concerne toutefois les paysages des Hauts-de-Seine au tournant du siècle, livrant une image fidèle de la banlieue entre paysages de carrières de craie et fêtes champêtres.

02/2024

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Suspense romantique

Wild Cards Tome 1 : Fausser la donne

Jacopo "Jack" Constantino, ancien sergent des forces spéciales chargé des communications, dirige le département de cybersécurité de Four Kings Security. Avec son équipe, il fournit aux clients des systèmes de sécurité de pointe. Mais la vie de Jack est plutôt banale - malgré ses exploits avec ses frères d'armes - et il a envie d'un peu plus de sensations fortes. Faites attention à ce que vous souhaitez. Il y a deux ans, Fitz Harlow a conquis le coeur de Jack et est parti avec. Aujourd'hui, il est de retour. Fitz a passé les deux dernières années à recoller les morceaux de sa vie après une relation désastreuse. Avec une bonne dose de thérapie et de crème glacée, Fitz laisse le monde de la mode derrière lui et retourne chez lui à St Augustine pour ouvrir son propre salon haut de gamme, Hair Comes Trouble. Maintenant, Fitz a enfin la vie paisible qu'il désirait depuis si longtemps. Il y a quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qui lui manque, mais Fitz est dubitatif. Avec Jack, il ne se contenterait pas d'avoir un petit ami, il y gagnerait sa famille d'anciens bérets verts espiègles et un malinois belge très obstiné. Fitz et Jack découvrent que leur lien n'a fait que se renforcer avec le temps, en partie grâce à des amis entremetteurs, mais au moment où ils reprennent là où ils s'étaient arrêtés, leurs retrouvailles suscitent la colère de quelqu'un. Le danger se cache dans l'ombre, et un harceleur est déterminé à tenir Fitz à l'écart de la vie de Jack, quel qu'en soit le prix. Avec toutes les chances contre eux, Jack et Fitz peuvent-ils gagner une bataille contre un ennemi inconnu, ou Jack perdra-t-il Fitz pour toujours ?

04/2023

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Poésie

La chasse au snark

Le nonsense délirant de Lewis Carroll et le surréalisme rêveur d'Aragon : un classique d'hier réédité aujourd'hui pour la première fois en bilingue. Depuis sa parution en mars 1876, La Chasse au Snark, l'une des oeuvres capitales et incontestablement la meilleure réussite en vers de son auteur, n'a cessé de fasciner petits et grands. Traduit en français par Aragon en 1929, ce titre compte aujourd'hui parmi les références du fonds Seghers, qu'il était essentiel d'ajouter aux rééditions de poésie étrangère bilingue de la maison. (Une version illustrée sur le mode du roman graphique par Mahendra Singh est parue chez Seghers en 2012.) Les huit épisodes ou " crises " qui composent ce récit en 141 quatrains racontent les aventures d'un équipage de quelques hurluberlus (dont L'Homme à la cloche, un avocat, un banquier, un marchand de bonnets, un agent de change, un castor et Machinchouette) partis en mer à la recherche d'une créature chimérique : le Snark, mot-valise contractant les mots anglais de shark (requin) et de snail (escargot). Débarqués dans l'île du Jabberwock pour capturer la bête, ils la " traqueront avec des gobelets ", la " poursuivront avec des fourches et de l'espoir ", la " menaceront avec une action de chemin de fer ", et la " charmeront avec des sourires et du savon ". L'Avocat rêvera une parodie de procès, le Banquier mourra croqué par un Bandersnatch, et Machinchouette s'évanouira au moment de découvrir que le Snark qu'il avait fièrement dépisté se trouvait être un Boojum. Espèce autrement dangereuse, " voyez-vous ". Au cours de cette épopée, le lecteur est engagé dans quantités de jeux de mots et de sonorités, dont la traduction d'Aragon, extrêmement ludique et accessible, offre de miraculeuses équivalences. Sans doute parce qu'il voyait une " nécessité à traduire même le non-sens "...

11/2023

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Monographies

Jean Nocret. Le peintre de Monsieur, frère du roi

Né en 1615 à Nancy, Jean Nocret est moins le peintre de Louis XIV que celui de son frère unique, Philippe, duc d'Orléans, qui lui commande La Famille royale dans l'Olympe à la fin des années 1660 pour son château de Saint-Cloud. La toile est emblématique du goût régnant en ces lieux, palais double de Versailles moins martial et plus gracieux, dont les travaux d'aménagement sont antérieurs de dix ans. Elle est représentative de l'ensemble de l'oeuvre de Nocret, portraitiste mais aussi décorateur formé en Italie, qui peuple de divinités les parois et les plafonds de l'appartement d'Henriette d'Angleterre, la belle-soeur du roi. Enfin, elle témoigne d'un moment de l'histoire du portrait français au XVIIe siècle, où s'impose une vision onirique et idéalisée de soi, nourrie de références mythologiques et littéraires, que l'on n'hésite pas à traduire en peinture. Si le nom de Jean Nocret a aujourd'hui disparu de la mémoire collective, son chef-d'oeuvre, La Famille royale dans l'Olympe, est l'un des tableaux les plus populaires du château de Versailles. Son sujet, qui transporte les proches de Louis XIV dans une mythologie fantasmée, ses dimensions, près de douze mètres carrés, et son emplacement, dans le salon de l'OEil-de-Boeuf, entre la galerie des glaces et la chambre du roi, en font une oeuvre extrêmement spectaculaire, appréciée par les visiteurs et très régulièrement reproduite, incarnation de l'imaginaire versaillais. Généreusement illustré, l'ouvrage, composé de plusieurs essais et d'un catalogue sommaire dressé en annexe, s'appuie sur les découvertes faites lors de la restauration du tableau, mais aussi sur un corpus d'oeuvres nouvelles ainsi que sur des informations inédites issues des archives.

06/2024

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Mouvements artistiques

Look Close, Think Far. Art at the Ackland

This richly illustrated volume introduces one of America's finest university art museums - one whose directors, curators, donors, and patrons have left a remarkable legacy, a museum collection that encourages us all to "look close, think far. " The selection of over 280 highlights is presented with brief commentaries and an essay that traces the growth of the Ackland Art Museum's outstanding collection. The Ackland Art Museum at the University of North Carolina at Chapel Hill is one of the United States' most distinguished public university art museums. Founded in 1958, it now houses over 20, 000 works of art, covering some 5, 000 years of cultures from around the globe. "Look Close, Think Far" is the tagline of the Ackland, informing everything from the dynamic and varied program of special exhibitions to ambitious interpretation, education, and outreach activities. It applies especially strongly to the museum's extensive permanent collection. Although an integral part of the oldest public university in the United States, the Ackland is a relatively young institution. Now approaching its sixty-fifth year, it has become the proud steward of over 20, 000 works of art from an impressively broad range of world cultures and time periods. The Museum is known for its special strengths in art of the European tradition, with very strong holdings in prints and drawings ; the arts of Asia, and especially China, Japan, and India ; a small but fine collection of classical art from Africa ; and recent and contemporary art. This publication showcases a cross-section though the diverse collection, with 283 works, giving an impression of the Ackland's permanent collection that is true to its character, representative of its breadth, and indicative of its quality. The essay gives special attention to the early stages and the less obvious, more idiosyncratic moments that have contributed to the Ackland's personality and individuality. The approach taken by the editor Peter Nisbet, deputy director for curatorial affairs at the Ackland, differs from most conventional volumes of museum collection highlights in several refreshing ways. Instead of separating works along the lines of curatorial departments, the arrangement emphasizes the unity of the collection by merging works from different cultures. These are presented in a largely chronological sequence, but one that surprises by starting with the present and extending back in time. Within this order, works of art are deliberately paired across individual page openings, to stimulate visual attention, reflective thinking, and sometimes maybe just a smile.

08/2022

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Art contemporain

Une seconde d'éternité

Nouveau musée parmi le réseau de lieux et d'initiatives développés depuis 2006 par François Pinault, la Bourse de Commerce - Pinault Collection propose un point de vue sur les oeuvres contemporaines que le collectionneur rassemble depuis plus de cinquante ans, à travers un programme d'expositions et d'événements. Le regard du collectionneur La collection, un ensemble exceptionnel de plus de 10 ? 000 oeuvres de près de 350 artistes, est constituée de peintures, de sculptures, de vidéos, de photographies, d'oeuvres sonores, d'installations et de performances. Les artistes dont François Pinault collectionne les oeuvres sont issus de tous les pays et représentent toutes les générations. Ils explorent tous les territoires de la création et témoignent de l'attention toute particulière portée par le collectionneur aux courant émergents. Cet ensemble, dédié à l'art des années 1960 à nos jours, offre un regard sur l'art de notre temps, le regard d'un passionné, un regard subjectif, qui contribue à saisir notre époque. Un parcours sans cesse renouvelé, une collection en mouvement La collection est présentée à travers un programme dynamique d'accrochages temporaires régulièrement renouvelés ? : expositions thématiques à partir des oeuvres de la collection, expositions consacrées à des artistes présents dans la collection, mais aussi cartes blanches, projets spécifiques et commandes. La Bourse de Commerce - Pinault Collection offre dix espaces d'exposition dont le Studio, consacré aux oeuvres sonores, vidéo, et aux formes plus libres, des espaces de médiation, mais aussi un auditorium accueillant conférences, rencontres, projections, concerts et événements. Ouverte à tous les publics et à toutes les disciplines artistiques, aux oeuvres qui font déjà l'histoire de l'art contemporain comme aux artistes les plus émergents, la Bourse de Commerce - Pinault Collection accueille les connaisseurs comme les découvreurs et les curieux. Elle leur propose de s'ouvrir à l'art et à l'histoire de l'art contemporain, quel que soit leur niveau de relation à la création ou leur expérience, quelles que soient leur expertise et leur compréhension des oeuvres. Cycle "? Une seconde d'éternité? " La mise en lumière des affinités créatives, d'hommage ou d'influence plus ou moins explicité, est au coeur du projet de la Collection Pinault. Ces relations souvent confidentielles sont des clés structurelles décisives pour comprendre le travail des artistes L'exposition inaugurale "? Ouverture ? " avait déjà souligné ces affinités spirituelles et artistiques en exposant Peter Doig et son ancien étudiant Florian Krewer, Lili Reynaud Dewar et l'une de ses inspiratrices Martha Wilson, Luc Tuymans et Kerry James Marshall, ou encore le portrait en cire de Rudolf Stingel réalisé par Urs Fischer.

06/2022

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Rock

The Beatles. Get Back

Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier... Ultime célébration et testament sublime. Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de " L'Album blanc ", en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, " M. Epstein ", a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. Le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : " La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention "rires' est indiquée entre parenthèses. " Hanif Kureishi, renchérit : " Le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. " Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines... D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.

10/2021

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Littérature étrangère

Journal. Tome 2, 1964-1980, La conscience attelée à la chair

Ce deuxième des trois volumes des journaux de Susan Sontag commence là où s’achevait Renaître, au milieu des années 1960. On y suit le parcours et l’évolution de Susan Sontag dans les mouvementées années 1960, jusqu’au moment où elle acquiert une renommée mondiale en tant qu’essayiste de premier plan, devenant une figure incontournable dans le monde des idées avec la parution de Against interpretation en 1966. Comme Renaître, ce volume mêle notes du quotidien et réflexions sur sa vie intime, sur le monde, la peinture, la musique, le cinéma, et avant tout sur l'écriture, le processus de création, sur ses doutes. Ceci à l'époque de la Beat Generation et de la révolution sexuelle. Ayant abandonné sa carrière académique, Susan Sontag a en effet consacré la période de 30 à 40 ans à écrire et absorber la culture new-yorkaise : elle regarde de nombreux films, assiste à des happenings, visite les ateliers de ses amis Robert Rauschenberg, Paul Thek et Jasper Johns…Susan Sontag relate par ailleurs ses voyages : à Tanger ; à Paris où elle s’installe un temps, rencontre les intellectuels de l’époque, va quotidiennement au cinéma et se passionne pour la Nouvelle Vague ; Prague ; Venise; le Vietnam, où elle part avec une délégation d'activistes contre la guerre : "J'accomplis des actions militantes, dit-elle, sans éprouver de sentiment militant". Ce journal accorde aussi une large place à des développements plus intimes, qui portent la marque de ses échanges avec sa psy, Diana Kennedy. Susan Sontag a en effet été très affectée par sa rupture avec la metteur en scène cubaine Maria Irene Fornes. Elle se lie alors avec "Carlotta", une femme dont elle admire l’indépendance, mais avec laquelle elle ne se sent pas totalement à l’aise…Davantage encore, Susan Sontag ne cesse de s’interroger sur la création. Elle évoque, au fil de notes et de listes, ses lectures (Kafka, Robbe-Grillet, Simone Weil, Roland Barthes…), ses projets de livres, ses déceptions, ses difficultés. Elle rappelle aussi son expérience théâtrale dans l'atelier de Peter Brook et de Grotowski à Londres, et la réalisation de ses premières productions cinématographiques en Suède. Cet ouvrage constitue un inestimable document, au sein duquel sont progressivement dévoilés les rouages de la pensée d’une des intellectuelles les plus curieuses de son époque, l’une de celles qui a le plus cherché à analyser, décortiquer le monde qui l’entoure, au moment où sa renommée atteignait son apogée. Il s’agit également d’un remarquable document qui témoigne de la prise de conscience morale et politique d’un individu.

05/2013

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Sculpture

The McCarthy collection. Sculpture

This substantial catalogue explores a remarkable collection of medieval European sculpture. Richly detailed with plentiful illustrations and original research, it is a notable contribution to medieval scholarship. The McCarthy collection comprises more than 150 specimens of medieval European sculpture, produced over a period of nearly 600 years. A testimony to the comprehensiveness of Robert McCarthy's interest in the art and culture of the Middle Ages, its geographical, chronological and typological breadth place it among the most important of its kind in private hands. Including a few early examples from Merovingian France, Anglo-Saxon England and Visigothic Spain, its holdings have a strong focus on Romanesque art, with over fifty capitals and other architectural carvings from Iberia, France and the Italian Peninsula. Some of these pieces are associable with such notable workshops as those of Gislebertus, the Master of Agüero and Compostela's Master Mateo, while a great number can be closely compared to anonymous works in major and provincial sites. Notable monuments like the monastic powerhouse of Cluny or the abbatial churches of Autun and Savigny are represented through important sculptural fragments - most published here for the first time. The transition to the Gothic style and the period of its splendour, particularly in France, are witnessed by an ample selection of statuary and architectural fragments - some traceable to such important buildings as Noyon cathedral and Paris' Notre Dame, and others, more loosely, to the artistic circles that gravitated around the great projects of the age. Freestanding sculpture in stone or wood, including a small but precious nucleus of Virgin and Child statuary and some Spanish polychrome figures, constitutes an interesting subset of the collection's late medieval holdings, as do some especially fine examples of Italian trecento sculpture. Enriched with outstanding photography by Barney Hindle and Mark French, entries aim to provide detailed stylistic, iconographic and contextual analyses, with special attention paid to comparanda in public and other private collections. This approach, complemented in some cases by petrographic analysis, has allowed the. authors to connect much of the material presented in these pages with specific buildings, workshops or regional schools, contributing to a better understanding of the pieces themselves, their original settings and their cultural and artistic milieux. This catalogue follows the publication of three volumes dedicated to Robert McCarthy's vast collection of Western miniatures and manuscript leaves (2018-2021), and is part of an ambitious project to document the entirety of his holdings - which also include notable selections of medieval ivories, stained glass and East Christian Art.

04/2024

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Economie (essai)

Pour un libéralisme humaniste

Alors que le capitalisme est mis sur le banc des accusés par des idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme etc. -, cet essai démontre qu'il peut lui-même se réformer et épouser la vision d'un libéralisme humaniste, élaborée dès l'après-guerre en opposition aux totalitarismes. La critique du libéralisme, essentiellement venue du marxisme, et plus encore aujourd'hui la mise en accusation du capitalisme, est le fait d'idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme, etc. Avec cet essai pédagogique, on découvrira l'histoire d'un courant critique du libéralisme, venu du sein même du libéralisme et prônant une voie éthique. Reconstituant l'histoire intellectuelle et politique de ce courant - appelé ordolibéralisme -, l'auteur explore la pensée allemande inspirant, depuis les années trente, les pratiques et la philosophie d'un capitalisme " rhénan ". De l'élaboration d'une critique du libéralisme, mûrie dans les universités dans une opposition farouche aux totalitarismes, jusqu'à la mise à l'épreuve politique des intuitions de ses théoriciens dans l'après-nazisme, c'est ainsi le tableau historique d'une autre conception du capitalisme qui apparaît. Les principes de l'ordolibéralisme constituent ainsi peut-être une matrice possible pour penser la réforme du capitalisme. Opposée à ce courant dérégulateur, anti-keynésien prôné par l'école de Chicago (Milton Friedman) et qui a porté au pouvoir des gouvernements qualifiés de néo-libéraux à la fin du XXe siècle (Thatcher, Reagan), cette voie allemande, d'inspiration protestante, développe une réflexion où, au-delà de la logique de l'activité et du profit, le libéralisme entend défendre à parts égales l'humain, en plaçant notamment au premier plan le capital immatériel, qu'il soit culturel ou spirituel. Ainsi est-ce une opposition entre capitalismes anglo-saxon et allemand qui se fait jour et permet de comprendre beaucoup des fractures qui traversent l'Europe contemporaine. Cet essai propose, sans les imposer, des pistes de réflexion dans la période complexe que la France et plus largement l'Europe traversent. Il donne à examiner les solutions que l'Allemagne dans l'après-guerre met en oeuvre - sous l'influence des penseurs de l'ordolibéralisme - pour remettre sur pied une économie éventrée par la guerre. Certaines des réflexions qui sont portées à notre connaissance résonnent étrangement avec la situation contemporaine de crise, de montée des populismes, de progression des menaces de guerre. C'est la raison pour laquelle cet essai donne des armes aux libéraux d'aujourd'hui pour adapter le capitalisme aux enjeux contemporains, introduire et préférer au couple " liberté/égalité " le couple " liberté/responsabilité ", notamment sur les sujets environnementaux.

03/2023

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Suspense romantique

Il faut que je te dise ; La brûlure du soupçon ; Un inconnu pour fiancé

Il faut que je te dise... , Joanna Wayne Adam Dalton... En découvrant l'homme qui vient de sonner à sa porte, Hadley se jette dans les bras de celui qui a été le grand amour de sa vie. Rassurée par son étreinte, pourra-t-elle oublier la peur qui l'habite depuis l'instant où elle a découvert que Lacy et Lila, ses jumelles de trois ans, avaient été enlevées... Et n'est-il pas temps pour elle de révéler enfin à son ex-fiancé le terrible secret qu'elle lui cache depuis leur séparation ? La brûlure du soupçon, Angi Morgan Maîtrisant avec peine les battements de son coeur, Andrea baisse les yeux sous le regard inquisiteur de Pete Morrison, le shérif du comté. Car tout dans les événements de la nuit passée l'accuse : sa présence en plein désert à une heure avancée de la nuit, la découverte d'un inconnu mortellement blessé à proximité de son véhicule... Et manifestement, c'est pour la surveiller que Morrison veut la garder près de lui. Un inconnu pour fiancé, Rachel Lee Buck Devlin... Qu'a bien pu faire cet homme pour l'envoûter à ce point ? Haley se le demande tandis qu'elle guette son arrivée dans le restaurant où elle travaille. Peut-être est-ce à cause de ses yeux qui reflètent une note de tristesse et de danger... Un danger qu'elle ne s'attendait pas à côtoyer de sitôt. Car Buck lui révèle bientôt qu'il est inquiet pour sa vie car elle a été témoin d'un trafic dont elle ignorait la portée...

03/2022

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Photographie

Paul Strand

Né à New York en 1890, Paul Strand restera dans l’histoire de l’art photographique comme celui qui a fait basculer la photographie dans l’ère moderne. Il personnifie par excellence la figure de l’artiste d’avant-garde, pleinement engagé dans la vie sociale de son temps, qui impose une vision nouvelle à force de recherches et d’innovations. Formé par Lewis Hine et remarqué dès 1906 par Alfred Stieglitz auquel le liera une longue amitié, Paul Strand est, avec celui-ci, l’artiste qui symbolisera la critique et la fin du célèbre mouvement pictorialiste et de son esthétique picturale qui avait marqué depuis plusieurs décennies l’adolescence de la photographie. Influencé par le cubisme et le fauvisme, attiré par les oeuvres de Picasso, Braque ou Brancusi, Paul Strand s’intéresse à l’abstraction et au formalisme, sans négliger la dimension sociale de la photographie documentaire. Considéré comme un chef-d’oeuvre de la photographie, La barrière blanche, qu’il réalise en 1915, annonce une nouvelle ère de l’image fixe et l’émergence du courant inédit de la Straight Photography (“La photographie pure”) dont il deviendra le chef de file. À la fin de la première guerre mondiale, que Paul Strand effectuera dans un hôpital militaire, la Straight Photography impose internationalement sa révolution de la perception de l’objet et du champ de la photographie. Il n’est alors plus question de tenter d’inscrire la photographie dans l’art pictural par des procédés surannés mais, bien au contraire, de s’appuyer sur la particularité objective du médium et de ses dispositifs pour imposer une esthétique spécifique faite de netteté, de précision du détail, de rigueur du cadrage et de structuration par la seule lumière. La photographie est désormais libre de ses choix. Elle peut appliquer son art propre à une infinité de sujets qui vont de l’objet singulier au mouvement de la vie urbaine, en passant par une forme nouvelle d’abstraction. L’oeuvre de Paul Strand illustre à la perfection la richesse et la diversité de cette “nouvelle objectivité”. Expérimentant également le cinéma d’avant-garde à visée sociale, Paul Strand bénéficie dès la fin de la Seconde Guerre mondiale d’une reconnaissance internationale, et voyage à travers l’Europe en poursuivant ses recherches. Victime du maccarthysme en raison de ses opinions communistes, il choisit de s’installer en France, on se souvient de sa complicité avec l’écrivain Claude Roy, où il continue travaux et voyages et où il meurt en 1976. Si, comme l’affirme l’historien Peter C Brunnell, “la nouveauté de la perception est ce qui caractérise l’avant-garde moderne”, l’oeuvre de Paul Strand, déployée sur presque soixante années, incarne à elle seule la notion d’avant-garde rapportée à la photographie.

12/2011