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Légendes tournaisiennes

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12 ans et +

The Effigies Tome 1 : Les flammes du destin

" Je m'appelle Maia Finley, j'ai seize ans et je suis la nouvelle Effigie. " Depuis quelques jours, Maia se répète ces mots en boucle, sans oser les prononcer à voix haute. Car à la minute où le monde l'apprendra, sa vie basculera. Elle deviendra une véritable célébrité, ses fans boiront la moindre de ses paroles... et son espérance de vie chutera drastiquement. C'est que les Effigies, ces jeunes femmes dotées chacune d'un pouvoir unique lié aux quatre éléments, ne sont pas là par hasard : elles doivent protéger l'humanité des spectres – des créatures de cauchemar – mélange de chair pourrissante et de ténèbres, qui la terrorisent depuis maintenant près d'une centaine d'années. A la mort de chaque Effigie, ses capacités, ainsi que la somme de ses souvenirs, se transmettent à son héritière choisie au hasard quelque part sur la planète. Alors, quand Manhattan subit une attaque sans précédent, Maia n'a d'autre choix que de descendre dans l'arène. Elle qui idolâtre les Effigies, comme autrefois sa soeur jumelle morte dans un incendie, va cependant tomber de haut : les trois jeunes filles ne veulent plus entendre parler les unes des autres. Pourtant le danger se rapproche, car un homme énigmatique, Saul, semble capable à la surprise générale de contrôler les spectres. Maia se retrouve aspirée dans une spirale infernale, au moment même où le feu qui couve en elle menace de la consumer tout entière ! Quatre filles, quatre pouvoirs : le dernier rempart contre les ténèbres ! Girl power, souvenirs résurgents et légendes anciennes, découvrez une course contre la montre épique qui couvre le monde entier... The Effigies marque le coup d'envoi d'une trilogie fantastique au rythme effréné !

04/2017

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Beaux arts

L'empire des masques. Les collectionneurs d'arts premiers aujourd'hui

Agitation dans le monde des musées : depuis avril 2000, le Louvre accueille de nouveaux objets, issus de civilisations qu'il avait auparavant ignorées on négligées. C'est la première consécration des arts premiers, en attendant l'ouverture, en 2004, du musée du quai Branly... Fièvre dans les galeries et les salles des ventes : ces objets, longtemps méconnus ou méprisés, suscitent l'emballement d'un nombre croissant d'amateurs et atteignent souvent des prix vertigineux. Remous sur la scène internationale : certains pars d'où proviennent masques, sculptures on poteries dénoncent les pillages passés ou présents et réclament ces éléments de leur patrimoine, que de nouvelles lois viennent désormais protéger. Que sont au juste ces arts premiers qui déchaînent tant de passions ? Par qui ont-ils été collectés, rapportés, conservés au fil des derniers siècles ? Comment sont-ils devenus une nouvelle catégorie esthétique et savante ? Longtemps, ils ont plus intéressé les particuliers que les institutions. Ils se sont retrouvés dans les bagages des conquistadores et des explorateurs, dans les cabinets de princes " curieux ", dans les malles des navigateurs, puis chez les ethnologues et les artistes. Aujourd'hui, ils sont entrés dans le monde des collectionneurs. Ces férus d'objets exotiques forment une étrange tribu susceptible d'être à son tour étudiée par l'ethnologue, en un juste et savoureux retour des choses... Rolande Bonnain explore avec talent les manières de dire et de faire de ce microcosme, son langage et ses rites, ses usages et ses pratiques, ses lieux privilégiés et ses réseaux de sociabilité, ses légendes noires et ses contes enchantés. Un voyage chez les collectionneurs d'objets lointains qui nous entraîne inévitablement vers deux zones de turbulence de nos sociétés occidentales : les suites de la décolonisation et l'engouement patrimonial.

09/2001

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Histoire internationale

Le Rwanda ancien. Le royaume nyiginya

La compréhension de l'histoire du royaume dirigé par la dynastie nyiginya, sur lequel le Rwanda fut construit, est indispensable pour une compréhension véritable des événements dramatiques qu'a connus ce pays in 1994. Vu les carences de l'historiographie ancienne, une nouvelle synthèse était devenue indispensable. Elle est signée d'un des meilleurs spécialistes de cette région d'Afrique depuis près d'un demi-siècle. Jan Vansina a revisité son terrain et ses propres enquêtes et il fonde ce livre sur une masse de sources peu ou pas utilisées jusqu'ici. Il aboutit à une vision renouvelée de ce que fut le passé politique et social du Rwanda depuis le XVIIe siècle, période où des traditions fiables émergent de la brume et des bricolages des légendes antérieurs. Il montre la militarisation extraordinaire que subit ce royaume à partir du XVIIIe siècle, puis la mainmise d'une élite de cour, rongée par des conflits internes, à partir de 1800, et l'exploitation grandissante de la population. Cette situation engendre un climat de violences tel que vers la fin du XIXe siècles les structures sociales anciennes connaissent une première dislocation. Cette situation provoqua notamment un clivage croissant de la société en deux camps, les aristocrates face aux paysanneries. Les privilèges dont bénéficièrent les éleveurs dans ce régime conduisirent à identifier ces camps sous les étiquettes de Tutsi et de Hutu. Insurrections et répressions se multiplient à partir de 1892, c'est-à-dire plusieurs avant le début de la colonisation allemande. L'ouvrage se conclut par une mise en perspective historique des interrogations sur le Rwanda contemporain, sur le climat de chaos dans lequel s'inséra l'implantation européenne et sur les héritages de cette situation précoloniale dans les crises du XXe siècle.

02/2012

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Littérature étrangère

Contes du chemin de fer

Contes du chemin de fer. La vie a bien changé à Guilas, paisible bourgade d'Ouzbékistan, depuis que le train s'y arrête : les tribus d'Asie centrale, les voyageurs de toutes origines, et bientôt les populations déportées par le régime communiste y côtoient les autochtones, forcés de s'habituer à leurs nouvelles conditions de vie. Pendant la Seconde guerre mondiale, période sur laquelle s'ouvre cette étonnante polyphonie, le coeur de la petite ville bat à l'auberge de la gare : les bras cassés qui sont restés à l'arrière - Oumareli l'Usurier, réformé pour avoir pris seize kilos pendant son séjour en prison, Tolib le Boucher, si maigre qu'on lui confie le ravitaillement du village, et Koutchar la Tchéka, le représentant de la police politique - y égrènent ragots et anecdotes. Exilés, adultères, orphelins, profiteurs, aventuriers et mendiants de tous poils défilent en une chronique débridée, véritable plongée ethnographique dans un microcosme où l'arrivée du train n'a pas été le seul traumatisme. Le matérialisme historique a en effet pulvérisé la vieille tradition soufie et les habitudes culturelles profondément ancrées d'un islam traditionnel : maintenant, il faut choisir entre bigamie et déportation, transformer les postes de fonctionnaires en charges héréditaires, bref, les petits arrangements avec le communisme sont la matrice de multiples histoires, tragiques ou grotesques, qui s'enchaînent comme autant de motifs dans le tapis. Car c'est bien le charme et la singularité de ce livre exubérant, construit à la manière des contes des Mille et une Nuits, que de faire émerger de la juxtaposition des histoires un univers singulier et d'inviter son lecteur à un éblouissant voyage au pays des contes et légendes d'une Asie centrale méconnue.

10/2009

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Histoire de France

Un homme en guerres. Voyage avec Bernard B. Fall

C'est un personnage et un destin qu'aurait aimés Romain Gary. Une vie qui va vite, traversée par les déchirements du XXe siècle. Bernard Fall est l'une des légendes les plus secrètes et attachantes parmi les reporters de guerre. Né en 1926 à Vienne dans une famille juive, contraint de fuir après l'Anschluss, il se réfugie à Nice où il échappe à la grande rafle de la police de Vichy, qui sera fatale à ses parents. A seize ans, il entre dans la Résistance. Deux ans plus tard, il décroche ses galons de lieutenant des FFI en Savoie. Traducteur au procès de Nuremberg, toujours en mouvement, conjurant deuils et blessures, il part étudier aux Etats-Unis, s'empare de la question indochinoise. Il multiplie les séjours en Asie du Sud-Est, s'impose comme l'un des premiers spécialistes de la guerre révolutionnaire et de la contre-insurrection, devient l'un des correspondants de presse les plus avisés et redoutés, surveillé par le FBI qui le prend pour un espion français. Avec l'Indochine puis le Vietnam, c'est une histoire d'amour dont il tirera des livres, notamment Rue sans joie. Plus qu'un titre, la Rue sans joie est une région maritime, au nord de Hué, qui a le visage de la beauté mais reste un enfer pour les combattants : Bernard Fall y trouvera la mort le 21 février 1967 à quarante ans en sautant sur une mine. Depuis longtemps un pacte unit Bernard B. Fall à Hervé Gaymard. Il est parti sur les traces de ce frère d'armes et de larmes : à Vienne, en Ukraine, à Nice, en Savoie, à Washington, au Vietnam. Un récit de voyage sur cet aventurier, universitaire-soldat, toujours en marge, figure ardente de la liberté et de la vérité dont on aurait voulu faire son meilleur ami.

10/2019

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Histoire internationale

La guerre germano-soviétique

Le 22 juin 1941, l'Allemagne nazie lance contre l'URSS la plus grande armada jamais réunie jusqu'alors. Cette "guerre d'extermination" du "judéo-bolchevisme" et pour la conquête de "l'espace vital" tournera à la catastrophe. Repoussée jusqu'à Leningrad, Moscou et Stalingrad, l'Armée rouge se redresse, brise l'envahisseur, et déferle bientôt sur l'empire nazi, jusqu'aux rues défoncées de Varsovie, Budapest et Berlin. Ayant confronté deux féroces tyrannies à une époque où le pouvoir de destruction était proportionnel aux masses, la guerre germano-soviétique est bien le conflit de tous les superlatifs. Les affrontements se sont déployés sur un immense théâtre d'opérations, de l'Arctique à la mer Noire, de l'Europe centrale et orientale à la Russie d'Europe. Ils ont également tenu du huis clos, de Leningrad assiégé pendant 900 jours (septembre 1941-janvier 1944) aux ruines de Stalingrad (juillet 1942-février 1943), du cimetière de chars de Prokhorovka, près de Koursk (juillet-août 1942), aux flammes de Budapest et de Berlin. Batailles colossales, exterminations, déportations ou exodes de peuples entiers, décimation des prisonniers, ce cataclysme a tué plus de trente millions de personnes - la moitié du bilan mortuaire de la Seconde Guerre mondiale -, généré d'inextinguibles souffrances, pulvérisé des records de barbarie, léguant aux peuples belligérants une mémoire tourmentée. S'appuyant sur une vaste documentation russe, allemande et anglo-saxonne, le présent livre embrasse tous les aspects de cet affrontement, réfutant au passage nombre de légendes et d'idées reçues. Analysant les calculs de Hitler et de Staline, retraçant les opérations et les doctrines militaires, l'auteur fait aussi une large part aux péripéties diplomatiques, aux violences à l'oeuvre de chaque côté du front, ainsi qu'aux facteurs économiques, sociaux et culturels ayant maintenu la cohésion des troupes et de l'arrière.

09/2013

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Littérature française

Fleur de tonnerre

C’était au temps où l’esprit des Lumières et le catéchisme n’avaient pas soumis l’imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l’Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu’on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l’Ankou, l’ouvrier de la mort, était le plus craint, et c’est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l’esprit de la petite Hélène Jegado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l’enfant minuscule se persuada qu’elle était l’incarnation de l’Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l’avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour où elle s’attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jegado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.

03/2013

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Littérature étrangère

M-T et l'histoire des merveilles de la forêt

"Crac, voici l'histoire. Vraie ou fausse, qui le sait ? Mais comme c'est une vieille histoire, il faut que tu l'écoutes en croyant qu'elle est vraie, même si elle est fausse. D'accord ? Oui !" Il était une fois un village au fond d'une vallée, dans l'île de Shikoku. C'est là que jadis se sont rassemblés des fuyards, bannis hors de la ville du château. Ils ont fondé, après un long périple, une société autonome de rebelles. La forêt les entoure et, dans la forêt, des forces mystérieuses : les "merveilles". Une rivière capable de détruire une armée entière. Un déluge qui dévaste la terre. Un chef, surnommé le "destructeur", des jeunes femmes appelées les filles de l'île des "pirates", des villageois qui ressemblent aux démons de l'enfer bouddhiste, une géante, des vieillards qui ne savent plus s'ils vivent un rêve ou rêvent leur vie et qui disparaissent dans les nuées au clair de lune et un enfant qui est né avec une malformation qui semble la marque fatale des "merveilles de la forêt". Dans ce roman complexe et magique, Kenzaburô Ôé prend le ton d'un conteur. Il nous raconte, dans un style envoûtant, l'histoire mythique de son village natal, telle que la psalmodiait sa grand-mère. A travers les légendes et les anecdotes venues de son enfance, il tente de tisser le fin réseau de l'histoire et du rêve, autour de ce signe mystérieux : M/T. La nostalgie émerveillée est ici accompagnée d'une réflexion brillante sur la structure des révoltes, sur les sociétés autarciques et sur les mythologies régionales. Et surtout, l'auteur du Jeu du siècle offre à son fils, Hikari, qui est, depuis longtemps, le centre de son oeuvre, un bouleversant témoignage d'amour.

10/1989

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Guides étrangers

Rajasthan

Ce guide répond à trois objectifs : informer, illustrer et guider. Plus de vingt auteurs, photographes, journalistes ou grands voyageurs ont collaboré à ce volume pour vous offrir le guide le plus exhaustif, un récit vivant où anecdotes historiques, tableaux pittoresques et renseignements pratiques se succèdent et se complètent. Histoire et Société. Région baignée par la civilisation de l'Indus ; enrichie au cours de la période védique ; morcelée en royaumes par les Rajput, caste de rois belliqueux ; conquise par le prince timuride Babur, fondateur de l'Empire moghol ; placée sous l'autorité de la Couronne britannique ; intégrée, enfin, en Etat au sein de l'Inde indépendante... le royaume des maharajas - terre de contrastes où la monochromie du désert répond à la vaste palette de couleurs flamboyantes des tenues des Rajasthani et où la monotonie des immenses étendues est rompue par l'exubérance architecturale - vous dévoile un peuple mosaïque aux innombrables mythes et légendes. Itinéraires. De Jaipur la Rose, éclatante oeuvre du maharaja visionnaire Sawai Jai Singh II, à Udaipur la Blanche, enivrante féerie de palais enchanteurs posés sur les eaux du lac Pichola ; de Kishangarh, indolente cité des princes rajput, à Chaturmukha (Ranakpur), le plus exubérant des temples jaïns ; de Jaisalmer, fière citadelle dorée dressée aux portes du désert du Thar, à Mount Abu, station climatique et fief du jaïnisme ; de Bundi, siège de l'école de la miniature la plus raffinée de l'Inde, à Pushkar, spécialisé dans la création de bijoux en argent rajasthani... le "Pays des rois" charmera tant les passionnés d'histoire, les férus d'architecture, que les curieux de la culture jaïn et les disciples de I'ayurvéda. Carnet Pratique. Cinquante-sept pages pour tout savoir sur les formalités, les moyens de transport, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, etc.

04/2018

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Littérature étrangère

Une île

Une île est un espace particulier, où les apparences peuvent être trompeuses et le meurtre d'une femme ne pas relever du banal fait divers. Le voyage de Nikki Black vers l'île d'Aysaar n'a rien d'un classique retour aux sources et aux racines familiales. II en est au contraire une version antithétique, dans le registre de l'humour noir et du tragi-comique, voire du tragique puisque ce qui aurait pu être une simple quête des racines est motivé par l'idée fixe de Nikki : tuer sa mère, qui l'a abandonnée à sa naissance 29 ans plus tôt. La rencontre d'un demi-frère, Calum, dont elle ignorait l'existence, va tout changer, et l'aventure insulaire revêtir dès lors la forme d'un roman d'initiation tandis que l'inclusion dans le récit des histoires et légendes racontées par Calum relie Une île à toute une tradition de contes et de mythes, celtiques et autres, et lui donne ainsi une dimension qui transcende l'anecdotique malgré un ancrage très visiblement contemporain. De même que certaines références précises au contexte social et historique de la fin du XXe siècle, la langue du roman, en particulier dans les dialogues, l'inscrit en effet ostensiblement dans l'époque actuelle. La traduction est accompagnée de notes car un contexte contemporain peut, tout autant que le passé, nécessiter des éclaircissements pour un lecteur étranger auquel ce contexte n'est pas toujours familier. Cette traduction est suivie de quelques réflexions sur le roman de Jane Rogers, esquisse d'analyse d'un texte dont la très grande richesse ne tient pas uniquement, loin s'en faut, au fait que l'on y puisse lire, par un paradoxe qui n'est qu'apparent, un hommage appuyé à La Tempête et, au-delà, à l'écriture dramaturgique de Shakespeare.

02/2011

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Critique littéraire

Ourod. Autopsie culturelle des monstres en Russie

Première étude d'envergure sur les monstres et le monstrueux en Russie, cet essai en dévoile les sources historiques, culturelles et littéraires. On y découvre tour à tour les termes qui disent les monstres en russe - ourod en est un - les mythes et légendes qui en content les aventures, l'imaginaire qui en dessine les contours visuels, les événements qui jalonnent leur parcours. Trois moments clés révèlent la puissance symbolique des monstres en Russie : au XVIIIe siècle, la Kunstkamera, considérée comme le premier musée russe, expose des monstres anatomiques - vivants ou en bocaux - côte à côte avec des animaux exotiques et des découvertes scientifiques et techniques. Au XIXe siècle, des êtres au physique jugé monstrueux sont exhibés dans des foires populaires et autres espaces de divertissement, marquant profondément la culture citadine de l'époque. Enfin, au tournant du XXe siècle, avec le développement fulgurant de la médecine et des sciences de la vie, le regard sur les monstres change encore : le scalpel des chirurgiens fait surgir la possibilité de soigner les anciens monstres et d'en créer de nouveaux. L'auteure se focalise sur des années charnières de l'histoire culturelle et sociale de la Russie, à savoir le premier tiers du XXe siècle, qui revisite en profondeur ce passé monstrueux. A l'heure de construire une société nouvelle, de faire table rase du passé, quel rôle les monstres ont-ils joué face à "l'homme nouveau" et à la "femme de demain" ? Pour répondre à cette question, l'auteure explore divers textes d'Alexandre Beliaev, Mikhaïl Boulgakov, Marietta Chaginian, Vladimir Maïakovski, Mikhaïl Ossorguine, Andreï Platonov, Andreï Sobol, Alexandre Tchaïanov, Iouri Tynianov ou encore Evgueni Zamiatine. L'extrême diversité des monstres dont témoigne la littérature de l'époque éclaire d'un jour nouveau la complexité du rapport à l'Autre dans la Russie d'hier comme d'aujourd'hui.

01/2020

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Critique littéraire

L'Afrique vue par les Romains. Les écrits de Salluste et de Lucain

Ecrit par deux latinistes de souche africaine, cet ouvrage étudie l'image de l'Afrique dans le Bellum Iugurthinum de Salluste et dans la Pharsale de Lucain. A travers les représentations de l'Afrique chez ces deux auteurs latins, ainsi que leur façon de penser l'espace africain et les peuples qui y habitent, c'est aussi l'imaginaire latin et l'imagination des Romains sur cet espace que les deux auteurs de cette critique littéraire ont cherché à cerner. Dans un style fluide, ils ont tenté de répondre à une problématique globale qui s'articule autour de quelques questions, notamment : Quelle image les Romains ont-ils de cet espace ? Sur quels matériaux s'appuient-ils dans l'élaboration de l'image de l'Afrique ? Quelle représentation font-ils de cet espace et de leurs habitants ? Quel dessein poursuivent-ils en présentant telle ou telle image de cet espace géographique ? Est-ce pour des motifs purement étiologiques, exotiques ou didactiques ? L'image de l'Afrique reproduite dans leurs écrits ne représente-t-elle pas les croyances, les mentalités de leur époque sur un espace presque méconnu des Romains ? Quelle poétique de l'espace africain les deux auteurs nous présentent-ils ? Il se dégage de leur analyse que l'image de l'Afrique véhiculée dans ces deux oeuvres latines est une construction idéologique de leurs auteurs basée sur des a priori qui puisent leur `légitimité' dans les légendes, les mythes grecs et romains. Les topiques négatifs auxquels ces écrivains latins recourent présentent l'Afrique comme un espace symbolisant la sauvagerie et la barbarie. Cette image, estiment-ils, a traversé les siècles, et se retrouve au coeur du discours colonialiste des XVIIIe-XIXe siècles, et même, aujourd'hui, dans les médias occidentaux.

03/2017

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Religion

Vérité historique et esprit historien. L'historien biblique de Gédéon face à Hérodote, essai sur le principe historiographique

Il y a une histoire de l'histoire dont l'un des buts est de briser le cercle de certaines évidences. L'Occident, et plus particulièrement le contexte universitaire français, voient dans Hérodote, quitte à le critiquer ici où là et à lui préférer Thucydide, l'ancêtre des historiens modernes et l'initiateur de l'histoire qui mérite son nom, par-delà l'esprit de légendes ou d'annales. Une telle position, qui ne remonte guère en deçà de la fin du XVIe siècle, n'est tenable qu'au prix d'une certaine perte de mémoire, qui exclut notamment l'historiographie médiévale et prémédiévale. Or celle-ci puisait, non seulement une part de son information, mais son inspiration, ses principes et sa dynamique dans la Bible. On connaît la suite, c'est-à-dire la réalité d'aujourd'hui : au nom d'une certaine conception de l'histoire, qui n'exclut pas à ses origines des parti pris qui n'ont rien à voir avec d'incontestables acquis et exigences épistémologiques, le principe historiographique d'Israël est ignoré à un point tel qu'on peut parfois se demander s'il n'y a pas là un véritable tabou. Le présent ouvrage à partir d'un exemple consciemment limité mais particulièrement significatif, l'histoire de Gédéon dans le livre des Juges, voudrait aider à rétablir un certain ordre des choses. L'écriture de l'histoire, en quoi il y a historiographie certes, mais aussi histoire tout court, transcende, un moment ou l'autre, la diversité des genres littéraires, voire les conditions et possibilités d'accès à la matérialité de la vérité, pour dire un projet nécessaire à l'homme comme à toute culture: fixer intelligiblement sa mémoire. Bien avant Hérodote, la Bible l'a enseigné à l'homme occidental.

02/1990

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Esotérisme

L'énigme du Graal. Les héritiers cachés de Jésus et Marie-Madeleine

Avec L'Enigme du Graal, Laurence Gardner clôt une quête passionnante entamée avec Le Graal et la lignée royale du Christ. L'Enigme du Graal révèle des siècles d'archives et de documents restés longtemps - et parfois souvent sciemment - inaccessibles. Ils éclairent l'un des plus grands secrets des deux derniers millénaires : l'occultation de la descendance des trois enfants de Jésus et de Marie Madeleine, de leur héritage et de leur message. Beaucoup de choses ont été écrites sur le mariage de Jésus et de Marie Madeleine, mais elles relevaient plus souvent de supputations que de certitudes et d'éléments objectifs. Qui était vraiment Marie Madeleine ? Qui, même, était Jésus ? Quelles sont les circonstances de cette union savamment occultée ? Ce couple a-t-il eu des enfants et, si oui, que sont-ils devenus ? L'Enigme du Graal est le premier livre à répondre en détail à toutes ces questions en approfondissant notamment la dimension généalogique du sujet. Laurence Gardner est en mesure de révéler l'identité des trois "enfants messianiques" de Jésus. A l'aide de tableaux généalogiques récemment découverts ou reconstitués, l'auteur décline leurs descendances sur plus de six siècles, jusqu'à Arthur Pendragon, le "roi Arthur". L'accès à des documents inédits confinés dans les archives vaticanes (remontant pour certains jusqu'au IIe siècle) vient compléter un dossier aussi fourni qu'édifiant sur la survivance de Jésus. C'est ainsi que l'histoire tourmentée de la Lignée Royale du Christ contrainte de se voiler, de hanter la coulisse pour survivre, se retrouva cryptée dans les légendes du Graal et du roi Arthur. Au gré des péripéties, nous suivons la destinée de l'Eglise chrétienne, de ses schismes, de ses affrontements entre partisans des descendants de Jésus et héritiers de Paul... Et l'on découvre cette histoire religieuse sous un nouveau jour.

01/2013

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Philosophie

Vers le meilleur ou le pire des mondes

Depuis des millénaires l'esprit humain, voué à l'incertitude se soutenait en tous lieux de mythes et de légendes. Il les peuplait de présences tutélaires aux pouvoirs magiques dont il fallait apaiser la cruauté ou obtenir la bienveillance. Les collectivités se fédéraient par des rites puissants qui pérennisaient ces croyances. Chacun se voulait inventif, autonome et souvent responsable dans ses activités. Nous voici savants et frénétiquement portés à la maitrise des phénomènes et de la matière jusqu'au contrôle intime des émotions, des passions et des sentiments. Le savoir, la raison, les procédés manipulateurs des maîtres et des "guides" , ou les "bonnes" pratiques d'école, nous semblent propres à fonder le "meilleur des mondes" . Ce monde promet l'omniscience, l'ubiquité, la sérénité, la santé et même la jeunesse éternelle. Nous voulons abolir tout risque et consommer sans limites. Enrichis, nous consentons même (prudemment) au partage social de miettes jetées aux exclus du grand pillage. Seuls les enfants, moins accaparés d'objets pesants et de prétentions, peuplent encore leurs jeux de symboles et de magies où le désir surgit d'un enchantement spontané. Nous voici orphelins d'un sacré faisant contenant et limite. S'accepter soi-même dans son incomplétude et accepter la différence d'autrui devient plus difficile que jadis. Voici le temps des désillusions. Nous voici livrés aux impatiences, aux abus d'usage et aux déceptions finales. Nous voici, toujours insatisfaits, jaloux et de plus en plus solitaires. Il faut s'étourdir de mouvements, de bruits et d'images, si ce n'est de chimies médicales ou des leurres du marketing. Le manque nous stimulait, les complétudes obligatoires nous accablent. Le danger nous inspirait. Les sécurités nous abêtissent. L'effort de survie nous épuisait, les commodités nous stérilisent. Nous savions créer, le professionnalisme nous robotise. Voici un monde aseptisé et faussement bienveillant. Est-il toujours humain ?

06/2018

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Histoire de France

Géographies. Ce qu'ils savaient de la France (1100-1600)

Que savaient les Français des XIIe-XVIe siècles de leur pays ? La littérature, qui naît au temps des troubadours, ouvre une fenêtre sur les connaissances concrètes des hommes et des femmes ordinaires. A travers deux cents poèmes, romans, proverbes, récits de voyages ou pièces de théâtre, ce livre raconte comment, en cinq cents ans, entre les croisades et l'avènement d'Henri IV, la France s'est formée comme un Etat-nation, mais aussi comme un paysage et un pays familier - et surtout, comment les Français l'ont vécu. Nous découvrons d'abord ce que les humbles comme les puissants percevaient de leur environnement, paysage sonore, visuel et olfactif. La géographie commune parle aussi de la vie, du travail et des rêves. Productions artisanales, nourriture, monuments, légendes... la perception que les Français avaient de leur pays constitue une géographie imaginaire des lieux communs comme des hauts lieux : de la moutarde de Dijon à la fée Mélusine, de la France des cathédrales à celle du vin et de la bière, nous en sommes peut-être, en partie, les héritiers. Que voulait dire être Français au Moyen Age ? L'étude des rapports complexes entre l'Etat royal et les régions (Occitanie, Bretagne...), entre les régnicoles et les étrangers, entre le français et les autres langues, montre que la "nation France" s'est construite dans la diversité, à travers des identités régionales et locales marquées, dans le Nord comme dans le Midi. Fruit d'une méthode originale, ce livre de géo-histoire est illustré de vingt cartes inédites, qui dessinent les voyages de Pantagruel ou le monde vu par une farce normande. Au fil des chapitres, en une mosaïque d'images, c'est un portrait sensible et précis du pays qui se dessine, parfois déroutant, parfois étonnamment familier.

02/2018

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Histoire internationale

L'espoir guidait leurs pas. Les volontaires français dans les Brigades internationales, 1936-1939

18 juillet 1936. En Espagne, des centaines de milliers de travailleurs font échouer un coup d'Etat visant à renverser la jeune République et le Front populaire sorti des urnes six mois plus tôt. La guerre civile commence. Tandis que Mussolini et Hitler soutiennent les factieux, en sous-main puis ouvertement, la solidarité avec les républicains s'organise dans le monde entier. Pendant plusieurs mois, la France vit à l'heure espagnole. On connaît ainsi l'engagement d'André Malraux, et son escadrille Espana. Ce sont en fait des dizaines, puis des centaines de volontaires qui passent les Pyrénées pour combattre les fascistes. Après la création des Brigades internationales par le Comintern — l'Internationale communiste —, des milliers d'autres leur emboîtent le pas. Parmi eux, un tiers sont français. Ainsi commencent les combats — et le mythe — des Brigades internationales. Mais qui sont-ils, ces volontaires français qui partent risquer leur vie ? Pourquoi s'engagent-ils ? Est-ce par idéologie ? Par goût de l'aventure ? Et que laissent-ils dans leur pays ? Comment ces hommes et ces femmes vivent-ils à Madrid et sur l'Ebre, dans les tranchées ou à l'arrière ? C'est leur vie quotidienne, au-delà des légendes, que nous conte Rémi Skoutelsky. Pour la première fois, on découvre le contingent français dans ses idéaux et ses combats. Grâce à des dizaines de témoignages, d'entretiens, et grâce à la consultation d'archives soviétiques inédites, Rémi Skoutelsky révèle une figure courageuse et méconnue, le brigadiste au destin anonyme. Ce sont des personnages inoubliables qu'il évoque au fil des pages, sans jamais cacher la part d'ombre et de cruauté d'une aventure fondatrice. Un essai qui fera date, au coeur des débats sur le communisme et sur l'engagement politique.

10/2016

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Littérature française

Ainsi va la vie, l'amour, et cetera

Hélène Rodrigo, née au Vietnam, vécut le reste de sa vie romanesque dans le Gard (Concoules, Alès, Lasalle et Anduze). Tigres, bals du gouverneur, maisons noyées sous une végétation exotique furent son quotidien avant son retour en France dans les Cévennes, belles, rudes et sauvages, où l'entraide ne fut pas un vain mot. Figures locales et anecdotes désuètes illustrent son extraordinaire chemin de vie. Naquit alors Jean-Claude, son fils, figure locale tout autant appréciée, au parcours plus prosaïque, mais tout aussi abondant d'enseignements solidaires, riche d'anecdotes sur le vécu d'antan, conté à la façon des anciens. Des figures locales sont évoquées, des légendes sont rapportées, un art de vivre retranscrit. Jusqu'à l'irruption de Carole, petite-fille d'Hélène et fille de Jean-Claude. L'évolution sociétale, l'accélération de la vie et la perte des repères qui va de pair lui permettent de vivre trois vies en une sans toucher à un quelconque phénomène quantique ! Contrairement au temps de son aïeule, où donner un coup de volant vous mettait au ban de la société, les années 2000 "clippent et clappent" de revirements incessants, et la recherche du bonheur y préside. Les décennies s'égrènent en dissonances avant-gardistes. "Gardéchoise" , femme (et toujours petite-fille de...) en mal de bonheur, à cinquante-trois ans passés, Carole refait sa vie avec un jeune héros de télé-réalité, tels une Brigitte et son Président. L'actualité d'alors (le covid, la guerre, etc. .) lui insuffle l'impérieuse nécessité d'un retour à la terre, dans une recherche d'autosuffisance. En 2080, après vents et marées, après une infinitude de levers de soleils et de rondes de lunes incandescentes, cette fantastique épopée familiale s'achève... ou pas. On ne meurt pas chez les Rodrigo, on se réécrit...

12/2022

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Littérature étrangère

La femme fleuve et le lamantin

Nés au Burkina, ces contes et légendes des savanes entendus ou imaginés au fil des routes et dévidés aux étapes sont des traces d'une rencontre entre l'Europe et l'Afrique. Ils disent en français des réalités nées ailleurs et en d'autres langues. Aux bivouacs, chacun parle de ce qu'il connaît : de là où il vient, de ce qu'il vit, de ce qu'il croit. Qu'importe que ce pays d'origine soit le rêve ou que cette vie soit une simple apparence : on sait qu'on y habite. Un conte, c'est le plain-pied de la nature et du merveilleux. C'est le glissement sans rupture de l'homme et de l'animal dans l'unité de ce qu'ils sont : amours, contraintes et désirs. Que l'on ne sache pas très bien, ni qu'on veuille vraiment le savoir, si c'est l'ange, l'homme ou la bête qui aime, qui rit, qui punit ou qui raconte, l'important est de maîtriser par le récit le temps qui fuit, de tisser le sens de notre destin et de renforcer par la parole amitié et connivence... Tout cela pour que, comme Alaksane " la mouche qui voulut aller mendier à Ouagadougou " nous recevions l'illumination de la sagesse que procurent les vrais voyages. Elle ne tient pas dans la diversité du monde mais dans la révélation de celle de l'âme et de tous ces possibles qui sont notre être... Ce n'est pas le voyage qui fournit le récit, mais le récit qui fait le voyage. Pour écrire ces contes, l'auteur a puisé tant dans les événements vécus au jour le jour du travail de terrain au Burkina Faso, que dans le fonds burkinabé ou international des contes.

06/2001

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Terrorisme

La putain du Califat. Marie, chrétienne, vendue treize fois par l'Etat islamique

"Comment est-on accueillie par les siens quand on revient de l'enfer ? Quand on a été souillée, torturée, violentée par des monstres ? Pendant deux ans, Marie, une irakienne de 38 ans, a été l'esclave sexuelle et la domestique de soldats de l'Etat islamique. Vendue et revendue, d'Irak en Syrie, elle change plus de douze fois de maître. Chrétienne, donc une perle rare, elle était l'objet de tous les fantasmes, de toutes les convoitises, de tous les ressentiments ; sur le marché, elle valait deux fois plus qu'une Yézidie. Dans le djihad de l'humiliation, le viol est une arme de destruction massive. Marie nous a confié son histoire, d'une manière aussi crue que décousue ; il a fallu se forcer à en retisser la trame. Elle a exigé que l'on raconte tout, que l'on n'omette rien, pas un seul nom de ces bourreaux. Son récit est celui d'une descente aux enfers, d'exactions de plus en plus insupportables, commises au nom de textes religieux et d'un code de lois à la précision sadique. Ce livre est aussi l'épopée des Chrétiens d'Orient, de leurs mythes, de leurs rêves. Un pays de légendes, de poésie et de mystères. Un pays brûlé par le soleil et les guerres. Jusqu'à l'apparition du fondamentalisme islamique qui, d'Al Qaïda à Daesh, renaît toujours de ses cendres". La putain du Califat est l'histoire bouleversante d'une femme qui veut vivre. Qui tente de s'échapper, qui se bat, qui résiste et refuse de se laisser briser. Marie est morte deux fois : quand elle a été arrachée aux siens et quand elle est revenue parmi eux. Aujourd'hui, elle veut oublier, reconstruire ce corps meurtri. Après l'horreur, l'espoir.

02/2022

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Littérature française

Contes populaires de l'île de Corse

Les longues luttes que l'île eut à soutenir contre ses ennemis n'ont pas permis aux indigènes d'aller en assez grand nombre étudier aux savantes Universités du continent italien. Quoique avides d'instruction, les Corses lui préféraient encore la liberté ; de là l'ignorance relative dans laquelle se conservèrent ou se formèrent les légendes fantastiques, les contes mer-veilleux, les croyances aux fées, aux saints et au diable, qui eurent toujours grand cours parmi ce fier petit peuple. Les hautes montagnes, les gorges profondes et sauvages, les ténébreuses forêts entretinrent aussi une foule de superstitions, profondément enracinées encore aujourd'hui, dans l'esprit de toute une classe de la population. Il n'est presque personne, parmi les gens de la montagne ou de la plaine, qui n'ait à raconter des histoires de fées, de géants, de saints on de diable, qui n'en puisse rapporter une foule ayant trait aux guerres que l'île eut à soutenir contre les envahisseurs, Sarrasins ou génois ; car le souvenir de ces luttes s'est conservé tout à fait vivace dans la mémoire du peuple et est encore soigneuse-ment entretenu dans les longues veillées d'automne et d'hiver. On s'étonnera peut-être de trouver dans ce volume des images et des expressions que l'on n'a point toujours coutume de rencontrer dans ces sortes de récits, cependant ils ont été tous recueillis de la bouche même des paysans, et je me suis attaché, autant qu'il m'a été possible, à reproduire non seulement l'idée, mais la forme et la tournure particulières que leur donnent les conteurs. Cela tient sans doute à la violence des passions, excessives en tout sous cet ardent climat, et à la richesse de l'idiome qui sert à les exprimer... (Extrait de la Préfacede l'édition originale de 1883).

11/2019

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Histoire internationale

Histoire de Buenos Aires

A l'image du tango qu'elle a vu naître et des labyrinthes chers à Jorge Louis Borges, Buenos Aires est une ville mythique. Dès sa fondation, son histoire est jalonnée de disparitions que les légendes ou la poésie viendront combler jusqu'à se confondre avec elle. Les premiers Espagnols doivent l'abandonner en 1536, peu après l'avoir fait surgir du néant. La bourgade renaît, à l'orée de la pampa, vivant de la chasse au bétail ensauvagé et de la contrebande. Longtemps capitale des gauchos, elle devient en 1778, celle du vice-royaume du Rio de la Plata, puis le berceau de la révolution des peuples sud-américains contre l'Espagne. La toute jeune capitale de l'Argentine, avec ses rues tirées au cordeau, est une ville immense, dont le rayonnement intellectuel ne s'éteindra qu'au temps des dictatures. C'est une ville cosmopolite où d'innombrables Européens cherchent à faire fortune et où toutes les races de la terre viennent se fondre. Bientôt, les enfants d'immigrés et les marginaux s'identifient à Gardel, un enfant de Toulouse, grâce auquel le tango conquiert un public international. Au fil des siècles, bien d'autres personnages charismatiques suscitent la faveur des Portègnes : San Martin le libertador, Rosas le pourfendeur de l'impérialisme européen, Evita Peron la tant aimée, Diego Maradona, idole d'une Argentine triomphante. En 1976, la ville qui avait donné à des millions d'hommes un sol et des rêves sombre dans les ténèbres. Commence alors l'opération " Grand silence " au cours de laquelle trente milles personnes disparaissent. " Mais y a-t-il un oubli qui ne contienne un souvenir ? " Demande Roberto Juarroz. Les mères de la place de Mai n'oublieront jamais, elles qui pendant près de vingt ans se sont battues pour connaître la vérité.

11/1997

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Science-fiction

Grand Central Arena Tome 2 : Sphères d'influence

Sphères d'influence enchaîne directement sur la fin de Grand Central Arena avec le retour sur Terre d'une bonne partie de l'équipage du Saint-Graal. Là devrait s'interrompre le destin d'Ariane Austin et de ses compagnons, car la Terre décide d'envoyer des représentants diplomatiques de très haut niveau afin de gérer "professionnellement" l'incroyable situation de l'Arène. Cependant Ariane a "fortuitement" négligé de préciser que la charge de leader de l'Humanité n'était pas une charge élective, mais une prérogative à laquelle seule elle a le pouvoir de renoncer. Ariane retournera donc dans l'Arène, avec un nouveau compagnon / garde du corps, le roi singe Son Wu Kung, tout droit issu des légendes asiatiques et lutteur sans égal. Atout précieux dans un environnement où les performances physiques individuelles ont une grande importance. Disposant d'amis, d'au moins un allié sans faille et de la bienveillance accordée aux émergents courageux, le capital de l'humanité n'a jamais été aussi grand dans l'Arène. C'est donc de l'intérieur que le prochain coup viendra. Car ceux qui devaient remplacer Ariane n'ont jamais accepté la place subalterne qui est la leur. Trahie, Ariane est faite prisonnière par les "Bienheureux", créatures gouvernées par des IA qui ont percé le mystère de l'Arène. S'engage alors une course-poursuite dans d'immenses vaisseaux aériens, au milieu des Sphères, dans laquelle les amis d'Ariane n'auraient à vrai dire aucune chance... sans l'étonnante capacité de Son Wu Kung de se faire comprendre du monde animal qui peuple l'espace intersphères. Cet épisode révélant la déjà profonde infiltration et influence d'IA rebelles au sein du système solaire, se pose la question qu'une civilisation IA / humains puisse voir le jour...

03/2018

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Cosmologie - Histoire

Traité des figures célestes. Maître de Huainan, chap. 3

Le "Traité des figures célestes" est le plus ancien écrit chinois sur les sciences célestes, touchant au fil du pinceau à des domaines aussi divers que la cosmologie, l'astronomie, l'astrologie, le calendrier, l'hémérologie, l'harmonie musicale et la gnomonique. A l'instar du Livre II de l'Histoire naturelle de Pline sur la cosmologie et la météorologie, cet écrit forme le chapitre trois du Maître de Huainan, un monument littéraire à caractère encyclopédique compilé au milieu du IIe siècle avant notre ère. Si les "Figures célestes" ne sont pas sans évoquer les traités spécialisés sur l'astronomie et le calendrier compilés au siècle suivant et inclus dans les Histoires officielles de la dynastie Han, les calculs savants y sont peu présents et les exposés techniques introduits de manière souvent très allusive. En revanche, une large place est dévolue à la notion de souffle vital (qi), aux cycles d'alternance du yin et du yang et des cinq éléments, à des mythes et à des légendes, et une attention particulière est portée aux applications divinatoires du calendrier. La présente traduction a largement bénéficié de la découverte récente, dans les tombes des élites locales du IVe au IIe siècle, d'un nombre considérable de manuscrits astrologiques, de recueils d'hémérologie et de calendriers. Ces témoignages vivants des écrits en circulation à l'époque dans la société permettent aujourd'hui de mieux comprendre l'organisation d'ensemble des "Figures célestes" et d'en élucider de nombreux passages obscurs. La quatrième partie de l'introduction fournit tous les éléments utiles pour guider la lecture de la traduction, et les commentaires font découvrir, chemin faisant, ces fascinants manuscrits encore largement inédits auxquels les auteurs ont puisé, d'une manière ou d'une autre, pour composer leur traité.

11/2022

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Littérature française

Aux portes du paradis

Fin 1987, le combat fait rage depuis sept années entre l'Iran et l'Irak, englués dans une guerre usante de tranchées, conflit vorace de chair et de sang. A la frontière entre les deux pays, les nouvelles recrues, à l'instar du jeune Kazem, continuent d'affluer sur les campements iraniens, galvanisées par les discours enfiévrés de leurs dirigeants et soucieuses de faire leur devoir envers la toute récente nation islamique d'Iran. Entre deux combats, pour combattre leur anxiété et combler la longue attente, les soldats se racontent des histoires où se mêlent le réel et l'imaginaire, des légendes de l'Ancienne Perse à propos de guerriers mythiques et d'un grand oiseau immortel. L'ancêtre du jeu d'échecs fut-il mis au point par le Simorgh pour régler le conflit insoluble entre le roi des Aryens et le souverain de la Vallée de l'Indus ? L'abandon d'un prince albinos par son père décida-t-il à lui seul de sa destinée ? Une guerre fratricide menée au nom d'un rêve parvint-elle à décimer tout un empire ? Mais alors que les combats s'intensifient de part et d'autre de la frontière et que des chefs de tribus kurdes, menés par le père de Bahar, s'allient aux troupes iraniennes, l'armée irakienne commence le bombardement et la déportation d'habitants du Kurdistan, afin de régler définitivement le sort de ce peuple des montagnes. Seule à pouvoir intervenir rapidement, une milice de guerrières kurdes, Amazones du XXe siècle, prendra-t-elle les armes pour aider celle qui fut autrefois leur soeur mais qui les a cependant trahies, en les quittant par amour pour un homme ?

08/2022

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Littérature française

Des rizières du Laos au pays de Descartes

"Perché sur le dos de mon grand buffle Bak Laou, j'étais à mille lieues de penser qu'un jour je quitterais mon village natal de Kèngsadok pour aller vivre ailleurs. [... ] Je n'avais que neuf ans, mais mon avenir me semblait déjà tout tracé : je poursuivrais le métier de mes parents, me marierais dès que possible pour fonder à mon tour une famille et passerais toute ma vie à subvenir aux besoins des miens et, tout particulièrement, à veiller sur mes parents, surtout dans leur vieillesse. [... ] Mais l'imprévisible Destin allait en décider autrement. Aujourd'hui, plus de soixante-dix ans et douze mille kilomètres me séparent de l'univers bucolique de mon enfance. Me voilà, non plus au milieu de nos paisibles rizières ni sur la rive de notre majestueux Mékong ! " Fils de modestes agriculteurs du Laos, Pierre Khamsay Soukhavong est envoyé en 1957, après son BEPC, en France pour y poursuivre ses études. Il prépare son agrégation de philosophie à La Sorbonne et suit ses cours à Sciences Po de Paris lorsqu'éclate la révolte estudiantine de mai 1968. Suite à ce désordre sans précédent, il rentre au pays natal pour le servir de son mieux, alors que la guerre du Vietnam embrase toute l'ancienne Indochine française. Ce livre est une invitation à revivre avec son auteur cette passionnante aventure conduisant du monde asiatique, où dominent la discrétion et la retenue, au monde occidental où le verbe et l'affirmation brillent de tous leurs éclats, du Laos des contes et des légendes à la France des poètes et des prosateurs à la parole magique, du culte de la concession et de l'harmonie à celui où règnent le débat et l'affrontement, de l'acceptation du déterminisme universel à l'infatigable interrogation sur les choses et les êtres... Une aventure déroutante, certes, mais ô combien ensorcelante !

01/2022

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Cinéma

Un siècle de cinéma américain en 100 films. Tome 2, La fin des codes, le réalisme... puis la nostalgie : 1960-2000

Hollywood a largement contribué au succès populaire du septième art dans le monde et témoigné de l'inventivité des cinéastes, acteurs, scénaristes et autres monteurs ou compositeurs en produisant nombre de chefs-d'oeuvre. Au travers de l'analyse critique et passionnée de 100 films, de A l'ouest rien de nouveau réalisé par Lewis Milestone en 1930 jusque The Barber réalisé par Joel & Ethan Coen en 2000, cet ouvrage permet de comprendre les grands courants artistiques mais aussi thématiques voire politiques qui ont guidé l'évolution du cinéma aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et d'éclairer des oeuvres vues et revues maintes fois et passées à la postérité. Scindé en deux parties - 1) 1930-1960 : Le règne des studios et l'Age d'or , 2) 1960-2000 : La fin des codes, le réalisme ... puis la nostalgie - l'ouvrage permet de comprendre l'influence des vieux maîtres (John Ford, Alfred Hitchcock, Billy Wilder, Joseph L. Mankiewicz entre autres) sur les ténors du cinéma contemporain (Martin Scorsese, Steven Spielberg, les frères Coen), de voir aussi comment le cinéma a accompagné les grands événements du XXe siècle, tragiques et heureux. Cent films de référence qui renvoient à des centaines d'autres qui ont construit l'histoire de cet art né à l'orée du XXe siècle et devenu une industrie. Cent films pour emmener le lecteur dans un voyage au travers de nombreux genres, du western à la comédie musicale, de la science-fiction au film noir en passant par l'étude de moeurs ou le film de guerre. Un ouvrage pour voyager, rêver et, surtout, pour vouloir redécouvrir dans une salle obscure ce que le cinéma a offert de mythes et légendes.

03/2017

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Lorraine

Voyage dans les Hautes-Vosges sauvages

Depuis maintenant pas mal d'années, la montagne vosgienne avec sa faune et tous les différents biotopes qui l'entourent, comme les Hautes-Chaumes ou les rivières, sont devenus pour l'auteur une source d'inspiration photographique. Partir tôt le matin, alors que la nuit enveloppe encore le massif, ou le soir pour aller se placer à l'affût, afin d'attendre le passage d'un animal sauvage fait partie de son quotidien. Outre la satisfaction de déjouer la méfiance d'un animal sauvage et réussir à le prendre en photo, Jean Marie Chipot a surtout recherché dans ses images à mettre en valeur avec harmonie l'animal dans son milieu de vie. Plus de cent vingt photographies illustrent les pages de l'ouvrage. Images précieuses, certaines rares, témoignent d'une présence animalière qui s'en être abondante n'en est pas moins présente sur le massif Vosgien. Des légendes complètent les photographies et permettent d'en apprendre davantage sur la vie de cette faune sauvage. Le livre débute au début du printemps. Ainsi le lecteur se balade au fil des pages et des saisons, parfois à la limite de la nuit, surprendre une faune discrète mais fragile, avec un temps fort et intense dans la vie sauvage du massif vosgien : le brame des cerfs. Début septembre, les grands cervidés clament leurs amours au plus profond de la forêt vosgienne. Enfin le livre se termine par la saison hivernale et décembre voit tomber les premiers flocons de neige qui installent l'hiver peu à peu. A l'heure de lendemains climatiques inquiétants, du retour compliqué et polémique de grands prédateurs, ce livre sans prétention scientifique se veut être une promenade photographique agréable dans la nature ainsi qu'un encouragement à préserver les différentes espèces sauvages qui peuplent nos milieux naturels.

03/2021

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Rhône-Alpes

La Petite

La Petite, c'est le paradis ressuscité de l'enfance et d'un monde désormais perdu : celui des paysans de Chartreuse dans le courant du vingtième siècle -; des vies modestes, pétries d'humanité. Prix Jean Anglade 2022 Jean et sa petite soeur Ophélie vivent au pied des montagnes de Chartreuse, dans " la vieille maison ", avec leurs grands-parents Euphoisine et Jules, leur grand-tante Séraphie et leur aïeule, Adèle. De leurs parents, l'on ne sait rien, sinon des légendes que racontent les cousins. Quand toute la famille est réunie, pour fêter la fin des fenaisons, des paroles échappent aux adultes, qui baissent la voix en présence de la jeune génération. La maison elle-même, qui a sa géographie particulière, d'en-bas, d'en-haut, comme disent les grands-parents, et ses lieux inquiétants, la cave et le galetas, semble délivrer des messages, aux jours de grand vent. Univers autant que personnage du roman, elle enferme les secrets de la famille, tantôt les dissimule et tantôt les révèle. Au coeur de la Savoie, dans ce milieu pieux et austère de paysans taiseux, où les jours sont rythmés par les travaux, les prières et les rituels religieux, les enfants vont découvrir au galetas une boîte contenant le journal d'une grand-tante dont ils n'ont jamais entendu parler. Et ce sera comme ouvrir la boîte de Pandore. Les adultes ont pris le parti de protéger les enfants en leur cachant les drames de la famille et les liens véritables qui les unissent les uns aux autres. Mais, intimement, les enfants pressentent et souffrent. Les secrets eux-mêmes aspirent à se dire. Quel sera l'impact de ces non-dits sur les plus fragiles ?

09/2022

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Chanson française

HF. Thiéfaine. Animal en quarantaine

Auteur d'une oeuvre inclassable en marge des médias, adoré d'un public d'inconditionnels, Hubert-Félix Thiéfaine s'est confié à Sébastien Bataille, journaliste musical. Ce livre raconte la carrière et l'univers poétique du " dernier monstre sacrément poétique de la chanson rock française ". Hubert Félix Thiéfaine a célébré ses quarante années de tribulations discographiques en compagnie d'un public transgénérationnel toujours fidèle, remplissant à cette occasion les Zénith de France et les grands festivals (avec en point d'orgue un troisième Bercy) dans l'habituelle indifférence des médias mainstream. Une popularité jamais démentie qui s'est bâtie par la seule grâce de ses chansons à la poésie incandescente et au romantisme crépusculaire, résonnant au plus profond de l'inconscient collectif, loin des passions tristes d'une société " fondamentalement épuisée " (comme il la décrivait dès 1978). Derrière l'artiste culte, loup solitaire catalyseur de légendes urbaines, se cache un mélancolique hypersensible, aux clairs-obscurs saisis sur le vif dans cette biographie riche en anecdotes inédites. L'Animal en quarantaine, du nom de son single de 1993 prenant aujourd'hui un sens génétiquement modifié par la crise sanitaire, entre donc dans sa quarantaine discographique, avec un nouvel album événement : Géographie du vide ! L'occasion de découvrir (ou redécouvrir) son parcours atypique dans cet ouvrage où il se montre tour à tour mordant et émouvant, drôle et érudit, indomptable surtout. Ses centaines de milliers de fans ne s'y trompent pas, qui voient dans son oeuvre l'un des derniers bastions de liberté, de rêverie indocile et d'autorisation de délirer sans attestation gouvernementale. A découvrir également dans le livre, préfacé par Dominique A, une interview bluesymentale de CharlElie Couture, un cahier photos illustrant les balises-clefs du Jurassien depuis ses débuts en cabaret, et bien d'autres suppléments de vérité et de vie électrique !

10/2021