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Le narrateur

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Littérature française

L'odyssée de Rosario

Que se passe-t-il en nous, autour de nous, lorsque nous décidons de vivre dans un autre pays que celui de notre naissance ? Le narrateur de ce livre a choisi une campagne perdue dans une île, la Sicile. Que pensent de lui ses voisins paysans, que pensent-ils d'eux-mêmes, de leur vie ? Les Siciliens ont la réputation de se taire face aux violences des mafias, l'un d'eux, Rosario, lui racontera pourtant l'étonnante odyssée entreprise dans sa jeunesse. Enrôlé dans l'armée durant la Seconde Guerre mondiale, envoyé au front en Grèce, il désertera pour retrouver son île. De ce dialogue naîtra une amitié hors norme. Pourtant elle avait commencé de la plus surprenante des façons... Un Français s'est acheté un terrain dans une campagne sicilienne, il a passé des mois à y reconstruire une maison. Il en sort un beau matin pour boire son café au soleil, un voisin apparaît, pose un fusil sur la table et dit : " Tu vois ce fucile ? Quand tu es arrivé, j'ai décidé de te tuer avec. "

06/2016

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Critique

Regard critique sur la littérature africaine. Huit oeuvres majeures analysées

Acquérir une connaissance systémique des ouvrages et des écrivains de la littérature négro-africaine, tel est l'objectif de cet ouvrage consacré à l'analyse de huit ouvres majeures de la littérature africaine. Pour ce faire, plusieurs angles d'approche sont monopolisés, tels que : la position du narrateur, le récit livré par celui-ci, le choix des personnages, les tournures stylistiques propres à chaque écrivain, le choix des thèmes qui pousse le lecteur à s'interroger sur la société et à prendre conscience de sa condition humaine. Cette étude, qui n'a pas vocation à être complète, préfère brosser une approche critique qui vise à révéler les éléments explicites et implicites des ouvrages, par le biais d'une interprétation des textes et des informations disponibles. La véritable lecture surpasse souvent le texte. Lire, c'est interroger le texte, c'est échanger avec lui pour mieux comprendre la portée du message. De Batouala à Fama, de Térhé à Ibrahima Bakayoko en passant par Petit Bodiel, les personnages sont engagés dans une perpétuelle lutte et traduisent la soif du lecteur de défendre ses propres malheurs.

06/2021

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Littérature française

Les silences des pères [EDITION EN GROS CARACTERES

PrixPorteDoree2024 — Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s'étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable. Maintenant que l'absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu'il débarrasse l'appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s'adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d'Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l'histoire de son père et le sens de ses silences.

08/2023

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Critique littéraire

Le jeu du père. Narrations paternelles dans le roman français contemporain

Rares sont les occasions pour le père de prendre la parole dans la littérature française. Le roman contemporain ne fait pas exception. Si le récit de filiation a pris une ampleur sans précédent dès les années 1980, la figure paternelle est invariablement sommée de garder le silence. Il arrive pourtant que le père parvienne contre toute attente à formuler un « je « aussi surprenant que ponctuel. Quelles sont les modalités de ces narrations, les spécificités de l’imaginaire où elles entraînent personnages, auteur et lecteur ? Que se joue-t-il dans le roman lorsque le père est soudain établi narrateur ? A travers la mise en dialogue des points de vue proposés par les sciences humaines et sociales et l’exploration des espaces littéraires de la paternité, en particulier ceux de Philippe Forest, Gisèle Fournier, Sylvie Gracia et Laurent Mauvignier, cet essai définit un roman du père qui offre, sans autre raison peut-être que le plaisir du jeu, des perspectives inhabituelles sur l’identité paternelle, mais aussi sur les enjeux de l’écriture aujourd’hui.

07/2019

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Littérature française

Je vous parle de si loin

" C'était un quadrilatère parfait. " Ainsi commence ce roman de l'adolescence. Ce quadrilatère figure à la fois le pensionnat religieux où se trouve le narrateur et l'éducation stricte qui le corsette. Victime d'une famille éclatée, que lui reste-t-il, hormis soi-même ? À cette situation d'abandon, il oppose, tout au long de cette " année du bac ", refus et défis. " On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans ", disait Rimbaud. Sérieux ? Non. Mais grave ! Devant un monde qui se dérobe à lui et qui le récuse, il va tenter l'impossible : inventer la vie, entre un camarade pervers et un surveillant à l'âme haute. Tour à tour Narcisse (par amour de soi) et judas (par trahison de soi), courant d'un rêve à une fille, se poursuivant de Villon à René Char, de Virgile à saint Augustin en une quête incessante, ce qu'il nous donne à voir, c'est le secret même de son être dans la juste lumière du cœur.

02/2004

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Littérature étrangère

Désaccords imparfaits

Trois courtes nouvelles de Coe datant des années 1990 - les seules qu'il ait jamais écrites - sont publiées dans ce petit recueil, ainsi qu'un article sur Billy Wilder, " Journal d'une obsession ", écrit pour un numéro des Cahiers du cinéma. " Ivy et ses bêtises " voit un narrateur adulte revenir sur un épisode de son enfance, lors d'une soirée de Noël, où il fut convaincu d'avoir vu le fantôme d'un homme tué par sa femme, au procès de laquelle la grand-mère du narrateur avait participé. La fin de la nouvelle laisse planer un doute sur l'existence réelle de ce fantôme. " 9e/13e " est une sorte d'exercice de style : un pianiste de bar new-yorkais, à laquelle une séduisante jeune femme demande où elle peut loger ce soir-là, imagine ce qui ce serait passé s'il l'avait invitée à dormir chez lui... ce qu'il n'a bien sûr pas fait. " Version originale " est la nouvelle la plus longue et la plus aboutie ; elle manifeste le goût de Coe pour les intrigues complexes : lors d'un festival du film d'horreur dans une ville de la Côte d'Azur, un compositeur de musique de films, qui fait partie du jury, découvre qu'un des films en compétition a été écrit par une ancienne amie, qui était tombée amoureuse de lui mais que le narrateur avait un peu brutalement éconduite. Le souvenir de cette histoire lui revient à la vision du film, qui en offre une réécriture, et entre en écho avec le flirt qu'il ne peut s'empêcher d'entretenir avec une journaliste présente sur le festival. En peu de pages, Coe évoque les tentations, les opportunités ratées, les souvenirs qui hantent et une certaine mélancolie. " Journal d'une obsession ", dans un tout autre genre, évoque l'obsession, au sens littérale, de Coe pour un film mal-aimé de Billy Wilder, La vie de Sherlock Holmes, et plus précisément pour sa musique composée par Miklós Rózsa. Coe raconte, sous forme de journal intime, comment, à différentes étapes de sa vie, il a rencontré ce film, souvent par hasard. Il raconte aussi ses recherches pour mettre la main sur un enregistrement de cette musique, devenue introuvable. Dans l'introduction du recueil, Coe affirme que la nouvelle est loin d'être sa forme de prédilection, lui préférant la longueur et la complexité qu'offre le roman. Il n'empêche que ce recueil est une réussite, et offre un concentré de son écriture et de ses thèmes favoris : le mélange d'ordinaire et d'étrange dans la première nouvelle, les anti-héros un peu ratés, passant à côté de leur vie, dans les deux autres, et, toujours, un humour pince-sans-rire, mêlé à une tonalité mélancolique. Dans l'article sur Billy Wilder, particulièrement touchant, Coe adopte un mode plus autobiographique : derrière le prétexte de son obsession pour ce film, il évoque de façon assez émouvante un certain rapport à l'enfance, au passé, au temps qui passe. Ses différentes " rencontres " avec ce film et sa musique, scandées par l'évolution des technologies (du livre à la cassette vidéo et au DVD, du 33 tours au CD...) dessinent une sorte de portrait de l'artiste des années 1970 à nos jours. Les quatre textes, sous des dehors assez différents, sont ainsi unis par des thèmes ou des motifs récurrents, en particulier le rapport à la musique, véhicule de souvenirs et d'émotions. Ce recueil démontre s'il le fallait l'évidence du talent de Jonathan Coe, qui atteint en très peu de pages une densité et une émotion exceptionnelles.

03/2012

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Littérature étrangère

Mère-vieille racontait

Mère-vieille racontait est la « chronique d'une mort annoncée » - celle d'un hameau perdu de Transylvanie -, qu'une « ancienne » s'efforce de retarder en ressuscitant les vieilles histoires, les vieux mystères. Un étranger, visiteur de passage, se trouvera pris dans les rets de ce monde en marge du réel - d'autant plus que, devenue sur le tard une lectrice férue de grande littérature, « mère-vieille » mâtine les véritables souvenirs d'indémêlables échos de Boulgakov, d'Italo Calvino, et de bien d'autres. Cet homme, alias le narrateur et l'auteur lui-même - se fera le dépositaire, puis le transmetteur de cet héritage, après la mort de la conteuse. La plupart des protagonistes de Mère-vieille racontait ont bel et bien vécu ou vivent encore.Évoquer Gabriel García Márquez n'est pas fortuit : le roman de Radu Tuculescu dégage le même air à la fois local et universel. Il dépeint un monde rude aux lois ancestrales, un monde des hommes, en apparence, mais de fait subtilement gouverné par le principe féminin.

05/2012

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Littérature française (poches)

Sylvie

Voulant fuir Adrienne, belle actrice parisienne, et avec elle le monde illusoire du théâtre, le narrateur, qui n'est autre que Nerval, se tourne vers Sylvie, jeune campagnarde qu'il a jadis aimée. Mais le rêve fait place au désenchantement : le retour à la nature, celle de l'enfance dans le Valois, n'est qu'un mythe, et le grand amour de jeunesse se révèle être uen décevante paysanne. Et si ces deux femmes n'en formaient qu'une, «deux moitiés d'un seul amour» ? Le récit progresse selon la logique d'une traversée de la mémoire : l'auteur met en scène des souvenirs personnels («à demi rêvés») et littéraires ; il témoigne d'une véritable érudition tout en faisant l'éloge de la culture populaire. La mémoire collective est pour lui assez vaste pour accueillir la réalité la plus ordinaire comme les mystères les plus sublimes. Avec cette nouvelle des Filles du feu, Nerval dit adieu aux chimères de la jeunesse et de l'amour idéal. Ce récit poétique, entre romantisme et surréalisme, est déjà une recherche du temps perdu.

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Littérature française

Accidents de parcours / amour / une tâche sur la vitre

Rien de plus périlleux qu'un voyage en apparence sans histoires, comme celui que doit faire Martin, le narrateur, en compagnie du jeune Christophe. Partant de Paris, à la veille de Pâques, ils se rendent en Picardie dans une maison de vacances où les attend Gustave, le père du garçon. Une série de contretemps ne tarde pas à donner au parcours une allure inquiétante. Après les embouteillages de la capitale, c'est une panne de moteur, une réparation de fortune, puis l'imbroglio de la banlieue où le conducteur perd le sens de l'orientation, enfin, dans la campagne, une route déserte qui traverse des villages curieusement vides et sans lumières. Où sommes-nous ? A quelle époque ? Quel est le sens de cet étrange voyage dans le temps dont l'accident final nous révélera la destination ? Dans ce récit envoûtant, il ne faut pas se laisser prendre à l'apparent réalisme de la narration. Roger Vrigny, sans jamais cesser d'être clair, nous conduit au coeur d'un mystère essentiel, celui que nous portons en nous.

04/1985

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Littérature française

L'ami arménien

Sibérie, début des années soixante-dix. Le narrateur, qui vit dans un orphelinat, devient le garde du corps de Vardan, un garçon fragile et sensible persécuté par les autres. En suivant les deux adolescents, nous découvrons un quartier déshérité, le Bout du diable, où réside une communauté d'Arméniens venus soutenir leurs proches emprisonnés à cinq mille kilomètres de leur patrie. Nul n'oubliera les figures marquantes de ce "royaume d'Arménie" ouvert aux déracinés qui n'ont pour biographie que la géographie de leurs errances - ces "copeaux humains sacrifiés sous la hache des faiseurs de l'Histoire" . Dans la lumière d'une double nostalgie - celle des Arméniens pour leur pays natal et celle de l'auteur pour son ami disparu -, ce récit d'une amitié de jeunesse révèle un épisode crucial de la vie d'Andreï Makine. Sans doute son roman le plus émouvant, porté par une écriture d'un classicisme altier écartant les afféteries pour aller à l'essentiel. Le Figaro littéraire. Prix des Romancières 2021.

08/2022

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Littérature française

Je suis pour tout ce qui aide à traverser la nuit

" Il s'agissait de le traverser, ce couloir, le plus lentement possible, sans se toucher, sans même s'effleurer. Cela pouvait prendre plusieurs longues minutes. Privé de lumière, le temps s'étirait, et nous aussi. Le moindre souffle déclenchait alors l'hystérie, et il n'était pas rare de prendre un coup de genou dans le foie ou dans le nez. Des larmes nous montaient brusquement aux yeux, et il était difficile de décider si l'on pleurait de joie ou de douleur. " Voici un livre en puzzle, 154 courts chapitres - récits, portraits, souvenirs, tableaux, légendes, rêveries, tout à la fois. Par bonds successifs, on croise ainsi Buster Keaton et ses chaussures, un Picasso amoureux des chauves-souris, le chien Snoopy et l'ombre de Tristram Shandy ; on visite les faubourgs de Rome, les trottoirs de Houston Street (NY) ou la gare de Chambéryy. Les pièces s'assemblent en cascade dans ce voyage vibrant où se mêlent les pas du narrateur et ceux de son père, figure omniprésente et absente à jamais.

01/2010

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Littérature française

Un amour de Swann. Suivi de l'Indifférent

Deuxième partie de Du côté de chez Swann, paru en 1913 et parfois pris à tort pour le volume inaugural d'A la recherche du temps perdu, Un amour de Swann s'est imposé dans la seconde moitié du XXe siècle comme une oeuvre à part entière. Proust, qui avait lui-même qualifié ce chapitre de "plus public" que "Combray" , y raconte l'histoire d'amour ternie par la souffrance et la jalousie de Charles Swann et d'Odette de Crécy. D'abord indifférent à l'égard de celle que le grand monde voit comme une "cocotte" , Swann finit par s'éprendre d'Odette jusqu'à l'obsession et connaître les plus sombres tourments de l'amour malheureux. Dans ces pages où la justesse du propos et la finesse des analyses ne manquent pas de surprendre, Proust esquisse derrière le personnage de Swann un double de son narrateur, mais nous livre aussi une profonde réflexion sur le sentiment amoureux, le désir, la jalousie, non sans rayer la société bourgeoise de son époque. Edition de Matthieu Vernet et Francesca Lorandini.

11/2022

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Littérature étrangère

Ton visage

C'est toute sa vie passée et présente qu'évoque le narrateur, un médecin qui est aussi caricaturiste, et peintre à ses heures perdues d'un tableau qui ne sera jamais achevé. Réfugié dans le souvenir fugace de Barbara, image tentatrice et aléatoire de l'amour, il affronte la réalité paisible de son mariage avec Angela et sa furieuse perfection, et l'étrange destin de leurs enfants. L'écriture baroque et tumultueuse du roman traduit avec force les contradictions intimes du personnage, déchiré entre le bien et le mal, la raison et le fantasme, la vérité et l'illusion, tandis qu'il considère avec ironie l'envers de notre réalité quotidienne, la montée des sectes, le déferlement des exclus ou le règne du monstrueux. Roman fascinant, envoûtant, que ce dernier livre de Vergilio Ferreira, où seule la création, en particulier artistique, abolit les contraires. Jeunesse et vieillesse, laideur et beauté, sens et non-sens sont ainsi transcendés, comme la vie et la mort, au nom du désir inassouvi.

04/1996

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Littérature étrangère

Au nom du père

"Au nom du Père" met en scène un vieil homme aigri, égocentrique, qui réfléchit sur sa vie, triste et solitaire. Il cherche quelqu'un d'autre à blâmer pour sa relation ratée avec ses parents, ses deux fils adultes, la rupture de son mariage et la chute de sa femme dans la folie. Son récit est motivé par la vente de la maison où il a vécu avec sa famille, maison construite par un frère mystérieux. Et même si ce narrateur insupportable essaie d'aliéner le lecteur par son nihilisme et son auto-analyse névrotique, il ne parvient pas à le repousser parce que l'écriture est intense et perturbante. Dans cette quête existentielle, elle parvient à donner un sens à cette vie qui en manque absurdement et à transformer le texte en tragicomédie. " Je m'inquiète pour les gens qui aiment mon écriture. Parce qu'il y a généralement quelque chose qui ne va pas chez eux. Il y a manifestement quelque chose qui ne va pas chez un grand nombre d'entre nous." Ces réflexions sont aussi de Balla.

03/2019

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Romans historiques

Mémoires oubliées. Tome 1

Après un décès dans sa famille, un écrivain s’intéresse à l’histoire de ses ancêtres. Il dévoile des secrets enfouis et fait des découvertes inattendues… Ce premier tome nous transporte de la révolution de 1840 aux sombres journées de La Commune, puis jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, sur le front de Verdun et dans les hôpitaux de l’arrière à Biarritz et à Hyères. Le narrateur s’attache à la personnalité de Robert Besson. Il dresse le portrait d’un médecin cultivé, nanti et brillant, mais un homme à femmes, égoïste et joueur qui a brisé la vie de ses proches. Au fil de ses rencontres, André Gide et Edith Wharton, et de son expérience au front, un peu d’humanité germe en lui et il connaît l’amour. Le parcours peu banal de cet homme nous raconte le quotidien effrayant et désespéré des soldats dans les tranchées. Il nous conduit en province, loin du front, où, malgré la guerre, la vie sociale continuait, avec ses intrigues amoureuses.

05/2013

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Littérature française

Le Visiteur de hasard

Il suffit d'un échange de regards, d'un silence prolongé, d'une suspension du temps pour que l'équilibre fragile d'un homme soit rompu. Dans ce roman, le trouble qu'un élève conscient de sa beauté fait naître chez son professeur se transforme en obsession. Aucune parole, aucun geste n'aura, semble-t-il, le pouvoir de satisfaire le désir. Marié et père d'un petit garçon, le narrateur relate les étapes de l'aventure qui lui arrive, creuse jusqu'à leur terme les mystères de la patience, rapporte avec une rare force de conviction le fruit de ses observations. Cependant l'élève, jeune homme comme égaré mais ambigu et peut-être pervers, se transforme peu à peu en maître de son maître. Analysant avec minutie la progression de l'amour entre deux êtres réunis par le hasard dans une situation sociale qui suscite et interdit en même temps l'attirance physique, l'auteur du Lieu des passants poursuit sa réflexion sur le regard, sur la sensualité, sur le corps. Sur la vie intérieure aussi, nourrie des sensations et du langage.

08/1987

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Littérature étrangère

L'ombre du vent

Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des Prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon, Daniel Sempere, le narrateur, dans un lieu mystérieux du quartier Gothique : le Cimetière des livres oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l’Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafón mêle inextricablement la littérature et la vie.

05/2012

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Littérature française

Zepp et Léonie. Les étapes d'une vie intense (1870-1962)

Une famille, tantôt allemande tantôt française, est ballottée sans cesse de 1870 à 1962 dans la tourmente des guerres. Zepp, le père, connaitra les entrailles de la ligne Maginot, vivra les combats de 40 en Lorraine, endurera les épreuves de l'évasion, évoquera sa fuite sous la ligne de démarcation afin de retrouver sa Léonie, évacuée avec ses trois marmots vers le Midi de la France. Les réfugiés passeront tour à tour par les taudis sur les bords du Tarn et des Basses Pyrénées. Réquisitionné par le régime de Pétain, le Mosellan, sera gardien au camp de Saint-Sulpice-La-Pointe où sa complicité avec l'artiste Boris Taslitsky, le "coco" , lui vaudra son expédition au camp de Gurs. Le narrateur, cinq ans, en 1944, décrit l'ambiance de ce triste enclos concentrationnaire où sont parqués juifs, espagnols, gitans, réfractaires... une sacrée vision d'un gamin agrippé du bon côté des barbelés ! Il sera appelé à 20 ans ainsi que son frère à servir en Algérie... ressuscitant pour Zepp et Léonie, ses parents, de terribles souvenirs...

03/2023

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Littérature française

Le doorman

Arrivé dans les années soixante à Manhattan directement en provenance d'Algérie, le narrateur de ce livre ne sera jamais nostalgique de son pays de lumière, de son enfance à Oran pas plus qu'il ne s'attachera aux siens restés en Europe.

Toute sa vie, il va la passer dans cette ville mythique, fantasme de tous les émigrants, et il sera embauché dans un immeuble chic, vivant fidèlement sa fonction de Doorman en y trouvant un juste équilibre à l'image de sa personnalité à la fois libre et solitaire, humaniste, contemplative et fidèle.

Jusqu'au dernier jour de sa carrière, il regardera cette ville changer, ses habitants, ses artistes, la politique de ce pays particulière à cette ville sans pareille, la couleur des saisons dans les allées de central park, le temps qui fait grandir les enfants de l'immeuble, l'âge sur le visage des adultes : Un livre qui embrasse une ville et s'offre, puissant sur l'existence d'un homme. 

Livre retenu pour le Festival du Premier Roman de Chambery 2022 - #FPRChambery22

02/2021

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Littérature française

Enfant de perdition

Né à la fin du siècle dernier dans les monts du Lyonnais, de la rencontre du fils puîné du patriarche Abrahamet d'une femme en exil, le narrateur grandit avec une guerre raciale au-dedans de lui. L'été de ses onze ans, le fils d'un plâtrier barbare le fait hanter par une entité métaphysique hostile qui le harcèle intérieurement. Tandis qu'il va plus tard au collège au milieu de l'universelle bâtardise, il se met à rêver de ressembler à Eloi, fils d'un "maître de frêt" , pour rayonner de sa fortune et s'associe au dessein que forme ce dernier d'une guerre contre les races de la vallée. Surgit alors la volonté d'incendier la cité et de marcher dans des plaines antiques et lointaines : Pô, Pannonie, champ des Merles, Abyssinie. Il rentre alors dans la compagnie d'enfants perdus, putains, voyous, fugueurs, assassins, et depuis une ruine de cabanon, rêve qu'il les conduit jusqu'à la porte du monde renversé pour entrer dans la plaine où les dieux jouent aux dés le sort du monde.

01/2020

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Récits de voyage

Eté indien sur le chemin des étoiles. Compostelle en automne

Compostelle raconté par un médecin retraité parti seul de Saint-Jean-Pied-de-Port pour rejoindre Saint-Jacques. Un voyage initiatique relaté avec humour et souvent autodérision, avec légèreté quand il s'agit de décrire les péripéties rencontrées sur le chemin, avec pudeur et gravité pour évoquer les blessures de la vie qui ont pu conduire certains pèlerins sur le chemin des étoiles, avec respect pour la démarche mystique qui en anime d'autres. Après une première partie qui évoque les motivations et la préparation du voyage, le narrateur décrit les étapes de son pèlerinage, parle de ses rencontres avec les autres jacquets, la naissance d'amitiés ; la complicité, la solidarité, la confiance et la fraternité qui s'établit ensuite. Il parle des émotions esthétiques dans la rencontre de monuments, de paysages somptueux, dans la participation à certaines cérémonies. Il nous fait aussi partager les peines, les douleurs physiques et les doutes, le bonheur des rencontres, des repas et des discussions dans les auberges. Ce récit, passionnant pour tout lecteur aimant les aventures, sera captivant et très utile pour le candidat au pèlerinage.

05/2018

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Littérature étrangère

Quand je redeviendrai petit

Fatigué de sa vie d'adulte et découragé par les déboires de son métier, le narrateur, instituteur de son état, a la chance de revivre son enfance grâce à la lanterne magique d'un lutin qui, surgissant devant lui un soir de déprime, lui permet de redevenir le jeune garçon qu'il était. Il retrouve donc ses père et mère, son école, ses copains, mais ne perd pas pour autant la conscience du temps présent ni de son rôle d'éducateur et d'élève à la fois. Les scènes de sa vie d'antan défi lent, comme fixées par une caméra. N'oubliant jamais l'enfant qui demeure en lui, Korczak y introduit de nombreux détails tirés de sa propre vie. Quand je redeviendrai petit, à l'instar de la plupart des ouvrages littéraires de Korczak, reflète sous une forme ludique ses principales idées pédagogiques forgées tout au long de sa pratique d'éducateur et de médecin pour qui observer et comprendre l'enfant revenait d'abord à respecter son droit à être ce qu'il est.

09/2013

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Littérature française

Le sentiment de l'inachevé

"Laurence ferme les yeux avec moi, serre les lèvres, et ses baisers sont ceux d'un animal craintif qui frotte son museau sur le mien, de gauche à droite. Je suis obsédé longtemps par cette image honteuse, cette bouche qui dit non et oui en même temps, et par la confusion où nous basculons ensuite. Son visage me repousse et ses mains me retiennent. C'est comme si elle devenait aveugle et que je guidais ses gestes pour lui faire accomplir ce que nos deux corps attendent sans que des mots sachent le dire. Laurence se laisse faire et nous nous abandonnons à cet instinct qui nous colle l'un à l'autre, sans jamais nous consoler ni apaiser la peur d'être au monde." Récit d'initiation, histoire d'une passion adolescente, cachée, obsessionnelle et transgressive qui lie le narrateur à sa soeur d'adoption et lui laisse aujourd'hui encore, après une enfance tiraillée entre l'amour et la peur de l'abandon, la possessivité et l'indifférence, un sentiment d'inachevé.

04/2016

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Littérature française (poches)

Les fins du voyage

Les trois nouvelles réunies dans ce recueil recèlent autant d' "images dans le tapis" pour reprendre l'expression de Henry James. Le voyage à Toronto évoque en filigrane la silhouette de Truman Capote, écrivain dont la préciosité se concilie avec une rare cruauté. Un journaliste, accompagné d'une photographe, est venu l'interviewer dans sa retraite de Virginie. Dans Le rendez-vous de Dublin, les admirateurs de Peter FaIk n'auront pas de peine à reconnaître la dégaine du lieutenant Columbo, affublé d'un vieil imperméable, ne sachant jamais où poser son cigare, peu soucieux de l'effet produit par son invraisemblable guimbarde. Dans La rencontre de Hambourg, on identifiera l'ombre de Thomas Mann, entre une sieste à l'hôtel Atlantik et une promenade le long des Landungsbrücken. Une certaine nostalgie imprègne cette remémoration d'un ancien séjour, au cours duquel le narrateur a vécu avec une jeune femme, Hannelore, récemment décédée (et précisément il est venu assister à ses obsèques), et la relation de sa rencontre avec Karen, la fille de la défunte, qui lui ressemble beaucoup.

12/2009

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Sociologie

Traces de migrations interculturelles. Kabylie, Haucourt-Saint-Charles, Gambie

Ce récit retrace un parcours insolite, le témoignage d'une quête initiatique singulière. Dans un contexte de confusions identitaires, l'auteur invite à entrer dans une intrigue déroutante. Rattrapé par les traces de la langue des ancêtres, c'est en Afrique de l'Ouest que le narrateur débutera une quête de sens qui le mènera à revisiter l'histoire de l'arrivée de ses parents dans le bassin sidérurgique de Longwy, son parcours de vie, les mémoires collectives qui structurent son imaginaire, et à accepter le caractère multiple de son identité en mouvement. Entre fiction et réalité, passé et présent, mêlant poésie, émotions, analyses, descriptions, citations et photographies, ce récit à plusieurs entrées suscite des résonances, des échos, des ressemblances, des oppositions. Dans un récit où les genres se confondent l'auteur nous livre une quête identitaire à travers deux univers (familial et social), deux continents, deux langues et deux cultures sans passer outre la colonisation française et la guerre d'indépendance algérienne en Kabylie où tout a commencé.

01/2018

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Littérature française

Sourdes contrées

C'est une réflexion intime, tout intérieure que "note" le narrateur de ce roman au charme puissant qui interroge le "colombier de la mémoire", cette volière d'où s'échappent trop souvent les pigeons du souvenir. Après tant d'années riches de leurs mémoires partagées, Vivien est profondément troublé lorsque Julie, sa compagne architecte, évoque des souvenirs très précis de chantiers qui n'ont pour lui aucune réalité, et qu'il met en doute. Le monde clos de leur entente amoureuse et intellectuelle ouvert sur le jardin et ses ciels se fragilise, soudain menacé par la traversée inquiétante de ces "sourdes contrées" que fabrique à notre insu le Temps qui passe. Qu'il s'agisse d'un être ou d'un projet d'architecture, quelle est la réalité de nos souvenirs dès lors qu'ils sont aussi nourris de nos rêves et de nos rêveries ? Ce sont ces troublantes confusions que scrute Jean-Paul Goux dans ces "notes" teintées d'une mélancolie non dénuée d'ironie, et dans une langue somptueusement poétique.

01/2019

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Littérature française

La jeune fille qui ressemblait

Un jeune homme, Henri Ferrare, rêve son enfance, sa vie, son amour. Un jour, en traçant un "d" minuscule suivi d'une apostrophe, il voit apparaître sur le papier le corps vivant d'une jeune fille. Elle n'a pas de nom. Elle vient de naître. Elle ressemble à un cygne. Parallèlement, et comme un contrepoint à la vie rêvée d'Henri Ferrare, se joue le destin de Ferdinando Bersagliera, enfant miséreux des bas-fonds de Naples, adolescent avide et sans scrupules, qui passe de la pègre à la haute société où il rencontre la lointaine Emilia di Montechiaro, réussit à se faire aimer d'elle et se tue le jour de ses noces. Ferrare et Bersagliera mènent à travers cet étrange et merveilleux récit une double vie passionnée et nostalgique dont chaque acte, chaque illusion, chaque rêve oscillent entre le désespoir et le désir. La jeune fille au cygne a-t-elle existé ailleurs que dans l'imagination de ce narrateur unique qui n'accepte d'atteindre une impérissable réalité qu'à travers le jeu terrible, lumineux et tendre des métamorphoses ?

10/1965

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Littérature française

Temps calme, pleine tempête

Un père veut rejoindre sa femme sur une île, il est en compagnie de sa petite fille de 5 ans à laquelle il n'a pas pu consacrer autant de temps qu'il aurait voulu lors de ces premières années de paternité. Arrivés au port d'embarquement pour le dernier tronçon en ferry, tout se complique. Une foule attend. Des menaces planent. C'est la cohue. In extremis, le père et sa fille trouvent refuge dans un hôtel où tous les clients sont bientôt confinés. Face à sa fillette, dans le huis clos de la chambre, le père ressent sa profonde tendresse pour elle, mais aussi ses regrets, et une forme de culpabilité. La relation ambiguë qu'il établit avec la jeune responsable de l'établissement ne fait que raviver son sentiment de faute. Au téléphone, l'épouse et mère patiente, puis s'inquiète. Ils sont si près. Ils sont si loin. Finalement, le narrateur prend le risque de s'aventurer en bateau, malgré une mer déchaînée. A quoi tient la vie ?

01/2023

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Littérature française

Le bonheur en prime

Depuis trente ans, Gaspard est le majordome de Jules Berlingault, vieux monsieur loufoque et richissime qui décide, sur un coup de dé, de lui léguer sa fortune. Mais rien ne va plus dans son immeuble : querelles de palier, déprimes, couple en crise… Jules se prend d’affection pour ses voisins, Patrick, Rose, Antoine, Luna, et les invite à l’île de Ré pour les vacances de Pâques. Après une arrivée explosive, il leur propose un incroyable marché : s’ils parviennent à prouver qu’ils sont heureux en restant unis, ils hériteront de tous ses biens. Dès lors, Gaspard, le narrateur à cran, n’aura de cesse de faire capoter cette comédie du bonheur. Entre doutes, duplicité et jeux de rôle, ses nouveaux amis se plieront-t-ils aux lubies de ce cher Berlingault, à la fois Pygmalion et farceur ? Une folle parenthèse où la fantaisie est une invitation à se dépasser, malgré l’inconnu. Un roman original et optimiste qui nous rappelle que le bonheur est un pari sans risque.

05/2014

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Littérature française

Ma route coupait droit à travers le monde

Trois nouvelles composent ce recueil où réalité et fiction se mêlent à la vie des personnages. Dans Maison de bois rouge en Californie, Lupo est victime d'une hallucination alors qu'il joue aux cartes avec de vieux amis. Ont-ils voulu le troubler, lui faire perdre pied ou bien est-il vraiment victime de ses souvenirs ? L'avenir à belles dents est le manuscrit d'un certain Léonard Morel, auteur américain d'un polar qui raconte ses mésaventures dans une grosse affaire de drogue. Ma route coupait droit à travers le inonde interroge le pouvoir de la narration. A la recherche de l'histoire idéale, le narrateur explore les chemins de l'initiation, de la recherche et de l'insatisfaction... l'espoir résidant toujours dans l'histoire à venir. L'écriture de Pierre Furlan se nourrit d'images et de récits. Cadrages, points de vue, atmosphères... on pense au cinéma ou à la photographie. Ses personnages, hauts en couleurs, entretiennent les mêmes liens que lui avec une Amérique à la fois proche et lointaine, désenchantée et sans cesse renouvelée.

03/2018