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Elizabeth Blot

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Musique, danse

Regards croisés sur Bernd Alois Zimmermann. Actes du colloque de Strasbourg 2010

Ces Regards croises sur Bernd Alois Zimmermann offrent pour la première fois en français une série d'études sur la musique de ce musicien majeur de l'après-guerre. Ils ont pour origine le colloque qui s'est tenu à Strasbourg en 2010 dans le cadre du Festival Musica, à l'instigation de l'Université de Strasbourg. La première partie de ces Regards croises fait appel aux interprètes : Hans Zender, qui fut un proche du compositeur, souligne son actualité, le chef d'orchestre Peter Hirsch et le violoncelliste Pierre Strauch se penchent sur certaines oeuvres. Dans une deuxième section. Oliver Korte, Pascal Decroupet. Heribert Henrich et Werner Strinz traitent des questions de langage musical. Dans une troisième section, le théologien Beat Föllmi dévoile le sens profond de l'Action ecclésiastique, oeuvre ultime du compositeur, tandis que Dörte Schmidt et Ulrich Mosch abordent la question du ballet. si importante pour lui. Dans une dernière section. Jörn Peter Hiekel reconsidère la place de Zimmermann aujourd'hui. tandis que Ralph Paland étudie les oeuvres électroacoustiques du compositeur. Enfin, Laurent Feneyrou explore les fondements philosophiques de sa réflexion sur le temps. Un entretien inédit avec la veuve du compositeur clôt cet ouvrage. qui se présente comme le complément des Ecrits de Zimmermannn publiés l'an dernier par les Editions Contrechamps.

10/2012

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Littérature française

Mélodie hongroise

1956, premiers jours de novembre. L'automne est glacial, l'hiver sera parmi les plus froids du XXe siècle. Des hommes, des femmes, des enfants, esseulés ou par familles, souvent l'air hagard, débarquent nus. Ils sont des milliers à marcher dans le flux de cet exode inéluctable et forcé, victimes de cette insurrection. La révolution leur a tout pris, et il ne reste dans leur maigre bagage que leurs chants et leurs musiques, l'âme de la Hongrie et tout le courage de ce pays dévasté. Des ingénieurs, des manoeuvres, des paysans et des gens du cirque, il y a de tout dans ce flot humain, mais il y a aussi des musiciens. Et il y a Mileva, ange du violon et enfant déjà presque femme, agitant aujourd'hui son archet pour exorciser un cauchemar resté ancré au sein de ses entrailles. Démoniaque et puissant à la fois, ce cauchemar sans nom dont elle a été le jouet en gare de Vienne, jusqu'à ce qu'elle entende une voix l'appeler... Mileva, Mileva... soutenue par un violon qui jouait la mélodie hongroise de Schubert, cette voix qui l'a sauvée en faisant vibrer les âmes vierges de son moi profond et en la prenant par la main. Et maintenant, c'est toujours cette voix qu'elle reproduit sur son instrument en imitant des chants d'oiseaux.

11/2010

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Religion

Jésuites. Tome 2, Les revenants

Supprimée en 1773 sous la pression de la cour d'Espagne par le pape Clément XIV, la Compagnie de Jésus renaît en 1814 dans une Europe bouleversée par la Révolution française, l'épopée napoléonienne, le triomphe des Lumières et l'émergence de la rationalité scientifique. C'est pourtant dans un climat de restauration monarchique et catholique que ressurgissent d'abord ces "revenants" qui prennent longtemps la tête de la contre-révolution. Jean Lacouture poursuit ainsi et jusqu'à nos jours le récit d'une prodigieuse aventure collective commencée au milieu du XVIe siècle et compose la "multibiographie" de ces "hommes en noir", compagnons et héritiers d'Ignace de Loyola. Si la tonalité de cette deuxième "époque" est différente - plus grave, moins épique, plus dérangeante -, on verra que les personnalités qu'elle met en scène sont largement à la hauteur des flamboyants pionniers des origines. Du père De Smet évangélisant les Indiens d'Amérique à Pierre Teilhard de Chardin, Pedro Arrupe ou Michel de Certeau, les jésuites continuent d'incarner cette avant-garde de l'Eglise, cette compagnie d'élite dont les audaces marquent encore, en profondeur, toute l'histoire de notre civilisation. Jean Lacouture, avec un talent de biographe et d'historien amplement reconnu, clôt ainsi. une oeuvre-épopée dont la critique unanime et d'innombrables lecteurs ont déjà salué l'exceptionnelle réussite.

12/1992

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Histoire de France

La politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. II a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. II décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. II tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. II clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.

10/2003

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Romans historiques

Madame Socrate

Socrate, le plus célèbre des philosophes, n'avait pas peur de la mort mais il avait peur de sa femme, Xanthippe. Sans doute avait-il raison, car voilà qu'un meurtre est commis à Athènes et que, s'étant mis en tête d'en retrouver l'auteur, elle va compromettre toute la société athénienne. Et quelle société ! Rien de moins que celle de l'illustre siècle de Périclès. Alcibiade, le favori de Socrate, l'extravagant aventurier, est-il compromis dans ce meurtre ? Et pourquoi le grand Périclès a-t-il quitté sa femme pour les bras d'Aspasie, la maquerelle la plus célèbre de l'Antiquité ? À l'âge d'or de la démocratie et des arts, Athènes est pourtant truffée d'espions et bourdonne de scandales ; un dédale de corruption lardé de superstitions. Le vice et la folie soupent tous les soirs avec le génie, et quand Aspasie donne une fête, quels ne sont pas ses invités ! Sophocle, Phidias, Aristote, Anaxagore... Lorsque Xanthippe retrouve l'inspirateur du crime, c'est la main même de l'histoire qui s'abat sur lui et clôt le chapitre le plus célèbre de l'Antiquité. D'une plume insolente et inspirée mêlant la réalité et la fiction, Gerald Messadié arrache la Grèce aux plâtres compassés de l'histoire. Il en restitue le quotidien sans fards, mais avec des couleurs que nul n'imaginait.

10/2000

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Sociologie

L'identité entre ineffable et effroyable

Si l’identité ne peut être considérée comme un concept scientifique à part entière, son actualité et les passions qui l’entourent ne peuvent laisser indifférentes les sciences sociales et humaines. De fait, si chacun, singulièrement, et tous, collectivement, peuvent se convaincre de l’éprouver, peut-on bien la nommer sans prendre le risque, au mieux de la figer, au pire de la manipuler ? Faut-il donc se taire ou, au contraire, parler et dire encore ? Parler, soit, mais alors de quoi : d’une identité simple ou multiple ? Déterminée ou à construire sans cesse ? Faite d’un bloc ou de multiples agrégats rassemblés de manière plus ou moins choisie et cohérente, dans un méli-mélo où affects et raisons risquent de se retrouver confusément ? Le sens du titre, emprunté à Thomas Mann, donne donc à l’ouvrage son orientation générale mais ouvre aussi sur bien d’autres interrogations.Prendre de la distance en analysant le mot, tel est le projet de ce livre rassemblant les éclairages d’un collectif de chercheurs. Les uns – philosophes, sociologues, historiens, etc. – travaillent la notion elle-même. Les autres – géographes, sociologues, littéraires, etc. – décrivent quelques-uns des processus de sa production, par exemple liés aux mobilités. Quant aux derniers – philosophes, aménageurs, historiens, etc. –, ils s’attachent aux contenus multiples, à travers lesquels, ici et là, l’identité se manifeste : généalogie, religion, histoire, gastronomie, etc.

02/2011

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Psychologie, psychanalyse

Le bébé et sa famille. Place, identité et transformation

Le bébé est un "révolutionnaire", sa naissance bouleverse l'ordre établi. C'est le bébé qui fait la famille, c'est le bébé qui transforme un couple conjugal en parents, qui bouscule la fratrie et crée des grands-parents. Sur lui convergent tous les enjeux de la transmission de la vie entre les générations, passées et présentes, mais aussi toute l'attention de chacun. Un "berceau psychique familial" s'édifie ainsi sur cet axe, fragile, où le bébé se construit dans ses liens, où les familles redistribuent la "carte d'identité" de leurs membres. Cette "géographie familiale" est largement mise en relief (D. Mellier), notamment grâce à l'apport de l'observation du bébé dans sa famille selon E. Bick. Les processus complexes de liaison sont de manière tout à fait nouvelle analysés avec l'idée d'une "tiercéité précoce" (D. Houzel), tandis que la thérapie familiale psychanalytique recueille et soigne les liens en souffrance dans l'ensemble familial (A. Eiguer). Dés la vie foetale, le "berceau virtuel" (S. Missonnier) devient bien réel pour les parents. Le miroir familial (P. Cuynet) façonne ensuite l'identité du bébé, tandis que les troubles psychosomatiques (R. -A. Belot) signalent ses souffrances. L'accompagnement des parents en situation de handicap (D. Candilis-Huisman) témoigne aussi de la fragilité de ce berceau très dépendant de l'évolution de nos sociétés.

03/2015

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Littérature étrangère

Voyage en Afrique extrême

Deux voix s'expriment en alternance dans ce livre : celle de Hans Christoph Buch qui a effectué plusieurs grands reportages en Afrique, et celle de Richard Kandt, médecin né à Munich que Bismarck envoya en 1897 chercher les sources du Nil. Hans Christoph Buch met ainsi en regard l'Afrique du passé et celle d'aujourd'hui. Au cours de ses séjours successifs au Liberia, au Rwanda, en Tanzanie et dans l'est du Zaïre, Hans Christoph Buch rencontre la dévastation, la guerre civile et l'horreur des camps cadavres putréfiés, médecins débordés par le flot des blessés, convois humanitaires bloqués par les rebelles. A l'hôtel, il écoute les récits de vies ravagées. Intercalé entre ces visions d'horreur, le récit de Richard Kandt creuse la perspective du livre. L'Afrique du passé est à la fois proche et différente de l'Afrique contemporaine. Le médecin évoque la beauté des paysages rwandais puis la corruption et la violence, déjà présentes à l'époque. En rapportant les paroles de ceux qu'il rencontre, en les décrivant et en donnant leur nom, Buch semble faire un effort désespéré pour leur rendre leur individualité. Les images du récit s'imposent à notre imagination avec force. Une vraie puissance se dégage du texte, dans l'horreur comme dans la grâce. La tragédie des génocides est traitée sous un angle profondément humain.

01/2001

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Sciences politiques

Les antipolitiques

Connaissez-vous Beppe Grillo, une de ces créatures monstrueuses inventées par la télévision ? Naguère comique dans des émissions de variétés, il est aujourd'hui à la tête du "Mouvement 5 étoiles", qui prône l'établissement d'une démocratie directe et cybernétique, et a rassemblé en 2013 23% des électeurs italiens. Cette mouvance, qu'on caractérise souvent par le terme d' "antipolitique", est pour Jacques de Saint Victor un phénomène d'un genre nouveau : "Il faut être attentif à ce qui se passe de l'autre côté des Alpes. Là prend peut-être forme le futur de nos démocraties 2 0, marquée par l'émergence des nouveaux moyens interactifs dont le blog de Grillo, l'un des plus suivis au monde, est devenu le symbole inquiétant ".La France, elle aussi, commence à être affectée par cet antidémocratisme qui prend le masque de la démocratie pour la saper à coup de vulgarités, de plaisanteries et de démagogie. Ce qui est d'autant plus préoccupant que les "antipolitiques" à la Beppe Grillo avancent main dans la main avec des hommes comme Gianroberto Casaleggio, milliardaire d'Internet et cadre mystérieux du "Mouvement 5 étoiles". Cet essai tente de démystifier la chimère d'une "démocratie en ligne" dont Jacques de Saint Victor souligne les dérives possibles. Nous voilà prévenus : les clowns sont parfois dangereux.

05/2014

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Critique littéraire

Adieu Montaigne

Notre époque déserte les livres mais se prend de passion pour Montaigne. Jamais il n'a suscité un pareil flot d'ouvrages, des plus accessibles aux plus érudits, tous pénétrants, alertes, et même, certains estampillés à bon droit succès de librairie. Prudence, néanmoins. Cassandre malgré moi, me reprochant ce que je redoute, j'entends un chant du cygne dans cet enthousiasme. En classe, on n'enseigne presque plus les Essais. Le public célèbre-t-il ce qui va disparaître ? Montaigne incarne le pouvoir créateur du verbe auquel nous ne croyons plus, mais dont, souterraine, la nostalgie nous reste. Dans la serre où prolifèrent les chiffres que nous cultivons comme aucune civilisation avant nous, il nous manque un supplément d'âme. On le loge dans le désir sans bornes de biens superflus : illusion désormais évidente que dénonçait le petit châtelain chauve à la moustache fournie, presque toujours vêtu de noir et de blanc sous sa calotte, qui parlait comme il agissait, écrivait comme il parlait, et s'essayait à vivre selon la nature. Dire adieu à Montaigne serait troquer l'humanisme qui s'attache à son nom contre un futur strictement prosaïque, où l'humanité, enclose dans sa bulle étanche, se penserait maîtresse de l'univers, sans limites à sa toute-puissance. C'est ce qui se joue au-delà des Essais.

09/2015

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Critique littéraire

Le livre à l'heure numérique. Papier, écrans, vers un nouveau vagabondage

On avait cru que l'édition saurait tirer avantage de l'aventure douloureuse du secteur musical. Il n'en est rien. On avait pensé que le livre pratique, le livre de consultation, migreraient vers le numérique et que le roman était " à l'abri ". Partout où se développe le marché du livre numérique, le roman a les faveurs des lecteurs digitaux. On tablait sur le triomphe de l'ordinateur. La tablette et le téléphone sont en passe de le supplanter. On s'était dit que les libraires indépendants étaient menacés mais que les chaînes spécialisées, fortes de leur marque et de leur taille, sauraient résister. Nombre d'entre elles font faillite. A l'heure numérique, il faut tout réinventer. C'est ce que permet cet essai, qui questionne aussi les séparations familières entre le journal et le livre, entre le blog et l'article, entre le manuscrit et le texte édité, car le numérique impose un continuum mais aussi de nouvelles ruptures entre toutes les formes de l'écrit. Il modifie tous les aspects de la chaîne de l'imprimé - financier, industriel, commercial, technologique, mais aussi juridique, intellectuel et artistique -, et remet en perspective le métier de tous ceux qui y travaillent. Les réponses qu'apporte Françoise Benhamou aux questions que chacun se pose dessinent par anticipation le monde à naître des bouleversement que le livre est en train d'affronter.

09/2014

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Religion

Les usages de l'éternité. Essai sur Ernest Hello

Un homme qui pleure a-t-iI quelque chose à espérer de la gloire ? Née dans les larmes et l'humiliation, sa parole peut-elle s'affranchir de la faiblesse pour dire la puissance ? Dans quelle mesure sa plainte et son tremblement sont-ils conformes aux " usages de l'éternité "? Ernest Hello (1828-1885), né et mort à Lorient, catholique radical, contemporain de Renan et de Louis Veuillot, créa un journal - Le Croisé -, publia de nombreux articles et des livres - L 'Homme (1872), Physionomie de saints (1875), Paroles de Dieu (1877)... Il transposa également en français des auteurs mystiques comme Ruysbrock et Angèle de Foligno. Dans ses écrits comme dans le désert que fut sa vie, il se lamenta beaucoup, tout en rêvant à la gloire. Mais c'est surtout de l'oubli et de l'effacement qu'Hello eut à souffrir. Barbey d'Aurevilly, le premier, rendit hommage au génie mystique de celui qu'il appelait le "démantibulé sublime". Léon Bloy, qui entretint quelque temps avec lui un étrange commerce spirituel, tenta de sauver sa mémoire, de rappeler son nom et de se souvenir de son visage. Dans notre siècle, Paul Claudel, Georges Bernanos ou Henri Michaux l'ont lu et admiré. Rien cependant ne pouvait empêcher le destin d'Hello de s'accomplir, ni le silence de l'ensevelir.

12/1993

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Philosophie

Le règne de l'homme. Genèse et échec du projet moderne

C'est à l'époque moderne que l'homme en est arrivé à se dire le créateur de sa propre humanité. Autrefois, il se croyait l'oeuvre de la nature ou l'enfant de Dieu. Désormais, il entend conquérir l'une et s'affranchir de l'autre. Il veut rompre avec le passé, se donner souverainement sa loi, définir ce qui doit être, dominer. Telle est l'ambition vertigineuse que raconte cet ouvrage. Descartes rêvait d'un homme maître et possesseur de la nature ; deux siècles plus tard, Nietzsche allait décréter que l'homme doit être dépassé, n'étant plus à la hauteur des attentes que lui-même avait définies. Rémi Brague interroge les origines de ce projet et retrouve les traits qui vont progressivement dessiner la nouvelle humanité dont nous sommes les héritiers. Pour reconstituer la longue trajectoire de l'homme moderne, ce livre convoque aussi bien la philosophie que la littérature ; il y découvre les espoirs et l'enthousiasme qui portent ses débuts, mais aussi, à l'épreuve de cette expérience impossible, l'angoisse et les désillusions qui en marquent l'échec. Le Règne de l'homme clôt une longue enquête sur la manière dont l'homme, de l'Antiquité à nos jours, a pensé successivement son rapport d'abord au monde, ensuite à Dieu et, pour finir, à soi-même.

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Ethnologie

Des hommes malades des animaux

Les crises sanitaires liées aux maladies animales transmissibles aux humains se sont multipliées ces dernières années : "vache folle", "grippe aviaire", "grippe porcine"... Elles révèlent des transformations à la fois de nos rapports aux animaux et des dispositifs sanitaires qui leur sont appliqués : abattage, vaccination ou surveillance. Ces crises soulèvent des questions morales qui obligent à puiser dans des registres traditionnels : droits des animaux, équilibre entre l'homme et la nature, cycles de réincarnations... Dans ce volume, des anthropologues analysent les modalités par lesquelles des maladies animales bouleversent des collectifs d'humains et de non-humains. Un premier groupe d'articles porte sur la "grippe aviaire", maladie animale la plus emblématique des dix dernières années. De la biosécurité appliquée aux fermes de volailles et aux réserves d'oiseaux sauvages, jusqu'aux inquiétudes des consommateurs de viande et des militants animalistes, c'est tout un ensemble de relations qui se trouve éclairé par le spectre d'une pandémie possible. Un second groupe d'articles porte sur des maladies animales plus anciennes, qui concernent d'autres espèces animales et d'autres zones culturelles : arthropodes en Afrique de l'Est, rennes de Sibérie, chiens de compagnie au Brésil, brebis de transhumance dans les Cévennes, etc. Le volume se clôt par un article inédit de Claude Lévi-Strauss, qui inscrit l'analyse de la maladie dans une réflexion générale sur l'humanité.

05/2012

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Faits de société

Silence sous la blouse

Dans un grand hôpital, Justine, infirmière, est soulevée du sol par un chirurgien qui l'embrasse de force. Ailleurs, Jessica et d'autres soignantes se plaignent d'avoir dû étaler de la crème sur le corps et les fesses d'un anesthésiste. A l'autre bout de l'Hexagone, L. et ses collègues sont menacées à coups de pieds dans le bloc. Ailleurs encore, Laurie, technicienne de labo, subit fessées et caresses de la part de son chef biologiste. Toutes ces employées ont en commun d'avoir été agressées et d'avoir tenté d'alerter. Ceux qui leur font face, supérieurs ou collègues, partagent la même impunité : ils ont été couverts par leurs confrères et leur hiérarchie. Le chirurgien qui faisait régner la terreur à coup de pieds à gravi les échelons pendant quinze ans, malgré leurs alertes. Jessica et les autres aides-soignantes ont carrément entendu : "S'il part, la maternité devra fermer". Et ainsi de suite. Culture du secret, justice de pairs, culte du chef, Cécile Andrzejewski a recueilli partout en France des témoignages de victimes. Elle y a déniché des faits jamais révélés, recueilli des histoires inédites puisque méticuleusement étouffées. A l'heure du bouleversement MeToo, l'auteure nous entraîne au coeur d'un des systèmes les plus labyrinthiques, où règne l'impunité des blouses blanches. Cécile Andrzejewski est journaliste indépendante.

02/2019

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Littérature française

La maison l'île

Voici votre maison, voici votre jardin, semble nous dire Laurent Fassin, et voici les modestes objets que vous pouvez habiter, les visages humbles dont vous devez vous souvenir. Nomme-t-il les pierres et les murets ? les lilas et les mousses ? Ils deviennent les nôtres "dans le souffle du vent". Evoque-t-il ses chers disparus ? Des ribambelles d'enfants devenus grands ? Nous sommes requis de forger "une chaîne" pour mémoire avec "les syllabes de leurs noms". Quant à cette voix, cette voix immatérielle et incarnée, cette voix qui donne un peu de poids aux choses de peu de poids, elle nous invite à veiller à ce que "l'étendue noire de la nuit" ne l'emporte pas sur la proximité des visages que la lumière nous rend ; cette voix, c'est celle du poème, qui nous apprend comment, "charriées par le flot, se cousent entre elles, se désunissent les pages d'une histoire que méconnaît sa fin". Oui, nous dit le poème, si nous habitons, si nous veillons, nous nous baignerons parfois dans le même fleuve. Car il existe une porosité du temps, et dans les strates du vécu, dans le sédiment des sensations, des images, dans la transparence que les pages du livre gardent entre elles, nous pouvons, nous devons, reconnaître l'absolue présence de ce temps jamais perdu.

09/2017

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Histoire internationale

Au pied du mur. Chronique berlinoise (janvier 1989 - avril 1990)

"Je suis arrivé à Berlin-Ouest en hiver, dans les premiers jours de l'année 1989. Il y faisait froid et gris. Les murs étaient couverts d'affiches électorales, la ville se préparait à élire un nouveau maire. Pour le reste, tout était calme, le Mur encore solide et les Berlinois semblaient s'accommoder de sa présence. Nouvel arrivant, sans argent et sans vrai projet, je me suis mis à la recherche d'un logement et d'un travail.
J'ai trouvé une chambre à Kreuzberg, l'eldorado des "alternatifs" de tout poil, et je suis devenu laveur de carreaux. Un métier dont l'intérêt principal, sinon le seul, était de me mettre chaque jour en contact avec de vrais Berlinois en chair et en os, de me faire pénétrer chez eux. Et, un peu comme on tient un journal, j'ai commencé à rédiger cette chronique. Et puis un jour du mois de novembre 1989, l'îlot emmuré a été envahi par une foule qui, après avoir jeté à bas un régime réputé costaud et un mur en béton, s'apprêtait à dévorer à pleines dents une richesse et une liberté dont elle avait été trop longtemps frustrée.
[... ]Ecrites au fil des jours dans une ville en pleine mutation, ces notes apportent sur cette période tumultueuse le modeste témoignage d'un promeneur étranger". Eric Onnen.

01/1991

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Histoire de France

CAHIERS D'HISTOIRE TOME 38 N°3-4 1993 : 1793

1793 n'est pas une année comme les autres, elle divise les historiens de la Révolution entre les tenants du dérapage et ceux du bloc, elle introduit pour certains une filiation dialectique avec 1917 et pour d'autres, elle est la matrice de tous les totalitarismes. 1793, avec la mise à l'ordre du jour de la Terreur, est donc bien l'année de tous les affrontements, passés comme présents. L'année 1793 n'est pas consensuelle comme l'année 1789, porteuse de grands principes et des Droits de l'Homme. Il y a toujours la mémoire d'une victime pour rappeler que 1793 fut d'abord le règne de la guillotine et du sang versé. Ce qui est le cas à Lyon et dans sa région. C'est pour toutes ces raisons que des historiens des différentes universités associées aux " Cahiers d'Histoire " ont voulu faire acte de témoignage historique sur 1793 et prouver que la Révolution est encore un objet d'étude, que des chantiers sont en train d'être ouverts et que des relectures sont nécessaires. Ce numéro spécial sur 1793 a été dirigé par Bruno BENOIT, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Lyon et spécialiste de la période révolutionnaire. Il constitue le numéro spécial 1993/3-4 de la revue trimestrielle " Les Cahiers d'Histoire ".

01/1994

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Sciences historiques

Rive-de-Gier 1939-1945. Une ville ouvrière dans la guerre

De nombreux ouvrages traitent de la seconde guerre mondiale dans la Loire et certains territoires ont fait l'objet de publications très documentées. Rive-de-Gier n'est pas du nombre. Pourtant, cette ville ouvrière, aux prises avec la faim et la misère, bousculée par d'incessants flux et reflux d'hommes, tiraillée entre Saint-Etienne et Lyon, fut très impliquée dans la Résistance. A partir d'une documentation abondante, provenant des archives municipales de Rive-de-Gier ou d'archives privées, l'auteure dresse un tableau d'ensemble de la ville de 1939 à 1945. Les faits, établis au regard de plusieurs sources, sont rapportés avec un souci constant d'objectivité et de respect des personnes. Le récit s'ouvre en septembre 1938, par une manifestation ouvrière contre Daladier, et se clôt au printemps 1945, au retour des déportés et des prisonniers. Michelle Destour nous dépeint Rive-de-Gier et ses habitants mis à mal par l'état de guerre, le régime de Vichy et l'occupation allemande. Puis elle nous décrit la Résistance, les résistants et la répression dont ils sont l'objet et, enfin, les combats de la Libération. Une part importante est faite à l'évocation des femmes et des hommes. Car l'Histoire se nourrit de leur vie quotidienne comme de leur épopée.

05/2013

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Littérature française

Une étoile en dérive

Aux alentours des années soixante, des paquebots déversaient un flot d'Antillais sur les ports de France. On pouvait dire d'eux qu'ils s'exilaient car leur billet était remboursable, le plus souvent, à un organisme compatissant. Munis d'une farouche fierté, d'un certificat d'études, ou simplement de la grande volonté et du courage de vouloir obtenir le " Meilleur ", ils déboulaient vers les administrations de la " Mère Patrie ". Ils trouvaient là une bonne planque contre la peur des vexations multiples, un passeport pour la sécurité de l'avenir : deux à trois mois de congés payés et une retraite avancée dans les îles. Réussite assurée dans cet Eldorado. Nella n'est donc pas une exception. Elle s'exile par la seule volonté de Man-titine sa mère, meurtrie par la trop nette propension d'un époux passé maître dans l'art de la séduction depuis une certaine réussite sociale, à vouloir confondre vanité et Amour. Man-titine veut pour sa fille ce meilleur-là. Mais Nella n'a pas " la corde " administrative. Trahie par une cousine, ne se défiant de rien dans une capitale française pleine d'embûches, l'îlienne affrontera, en vraie battante, la dérive de sa destinée. Elle s'accrochera à son " Etoile " qui elle le sait, elle le croit, est faite pour briller dans le firmament selon la loi de la création.

03/2004

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Littérature française (poches)

Journal d´un foetus

Le point de départ de Journal d'un foetus ressemble à un nombril. Seul dans son placenta, sans même un jumeau à qui parler, un foetus soliloque dans un semblant de dialogue avec sa mère. Rien ne lui échappe, tout y passe. Et voilà bien un foetus qui a la dent dure ! C'est même avec un appétit féroce qu'il croque le portrait de la famille accomplie, cependant loin d'être parfaite - ah ! les grands-parents - confite dans ses idéaux socio-économiques et pétrie de valeurs culturelles bien comme il faut. Le foetus maronne, fulmine, maugrée, il regimbe et martèle de ses petits poings rageurs le ventre de sa mère, extatique à le sentir bouger avec tant de vigueur. Journal d'un foetus ne laisse aucun répit à nos zygomatiques, stimulés par un flot ininterrompu de rosseries dont nous ne pouvons, lecteurs conquis, qu'admettre la justesse - en évitant toutefois de nous y reconnaître. Mais notre plaisir de lecteur ne s'arrête pas là. Tandis que le voile enfin se lève sur les tourments légitimes d'un foetus, c'est une écriture qui se révèle, pénétrante, piquante, et surtout fringante. Benjamin Taïeb s'amuse à bousculer les convenances, tant dans le fond que dans la forme, pour donner naissance à une oeuvre réjouissante au caractère bien trempé.

06/2014

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Littérature française

Dans le tumulte de la joie

Je pénètre dans un sanctuaire idéologique, premier lycée kanak. D'emblée, le sauvage m'impressionne. La forêt pousse en pagaille. Les arbres sont des gratte-ciels, des ascenseurs à oiseaux. Les odeurs, sous la canopée, c'est du blaire en extase. Les hommes se fabriquent dans les graines et naissent dans les fleurs. La nature est gorgée de nickel. Les montagnes en suintent à ciel ouvert pour des millions de dollars. Je loge dans un bloc de studios en compagnie d'autres profs. Ma fenêtre donne sur des vallonnements somptueux. La cambrousse, c'est des fleurs en essence qui tombent du ciel en goutte à goutte. La lune se hisse sur un azur d'or. La nuit est une machine à lucioles. Ca me colle le vertige. J'en chiale tout seul. Pas la berlue. Mes yeux, c'est pas rien comme vision fantastique. Le coeur ne bat que pour ça, la beauté, rien que la beauté. Elle rachète toutes les saloperies du monde et les hommes avec. Dans le tumulte de la joie est le récit d'un homme qui cherche à se connaître en traversant toutes les expériences qui lui sont données de vivre. Eloge de la vie sitôt qu'on cesse de vouloir la refuser, ce livre percutant nous protège contre les tentations du désenchantement et prône une philosophie de la joie dont nous sommes les seuls créateurs.

04/2019

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Religion

Accueillir l'étranger. Le chantier des migrations

L'Europe connaît actuellement une arrivée massive de migrants fuyant les guerres du Proche-Orient ou des conditions de vie déplorables au Sahel. Aggravées par la crise climatique, les migrations sont désormais un chantier majeur pour les pouvoirs publics. Partout dans le monde, les opinions sont divisées entre les craintes de beaucoup et la volonté d'accueil de tant d'associations et de citoyens. Dans ce livre, spécialistes et grands commis de l'Etat éclairent à la fois l'histoire des migrations en France (C. Wihtold de Wenden ; F. Gemenne), leur impact économique (J.-C. Dumont), leurs régulations juridiques complexes, selon qu'il s'agit de bénéficiaires ou de déboutés du droit d'asile (Convention de Genève), de mineurs isolés protégés (A. Altmann), ou d'autres étrangers (J. Toubon, ancien garde des Sceaux, défenseur des droits ; P. Brice, directeur de l'OFPRA, J.-J. Brot, préfet). A ces données essentielles, le livre ajoute l'expérience vécue des migrants, et celles d'acteurs de terrain à la mairie de Strasbourg (M.-D. Dreyssé), à la direction de la Cimade (G. Jacques) et d'un centre d'accueil (P. Lafon). Les discours de responsabilité s'y conjuguent avec les convictions humanistes (A. Gotmann), et les références chrétiennes (C. Mellon sj ; D. Fiévet, pasteur) qui guident les pratiques associatives.

02/2018

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Histoire de France

Le prix du courage. Une famille dans la résistance

Après la défaite de juin 1940, la famille d'André Boulloche refuse en bloc l'armistice, le régime de Vichy et la collaboration. Tous vont participer de façon active et trois d'entre eux vont mourir en déportation : sa mère Hélène à Ravensbrück en octobre 1944, son frère Robert, inspecteur des finances, à Ellrich (annexe de Dora - Buchenwald) en janvier 1945, et son père Jacques, ingénieur général des Ponts et Chaussées, à Buchenwald en février 1945. Ses soeurs Jacqueline et Christiane se mettront à la disposition de la Résistance parisienne comme agents de liaison avant de rejoindre le maquis en juin 1944. Charles Kaiser nous conte, à travers la figure d'André Boulloche, délégué militaire du Général de Gaulle à Paris, unificateur des mouvements de Résistance de la région Nord, avant d'être trahi, arrêté, blessé et déporté, le récit de ces destins hors du commun brisés par le prix même de leur courage. Haut fonctionnaire après-guerre, ministre de l'éducation nationale sous la Ve République, pionnier de la construction européenne, André Boulloche fut un personnage de l'ombre qui oeuvra sa vie durant pour la paix. Charles Kaiser qui a côtoyé la famille pendant près de cinq décennies raconte leur l'histoire. Le prix du courage est l'histoire édifiante de l'engagement héroïque d'une famille dans la Résistance.

06/2017

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Histoire de France

Leçon d'histoire pour une droite dans l'opposition ? Les mobilisations de droite contre le Cartel des gauches dans la France des années Vingt

Alors que la reconstruction matérielle du pays s'achevait au milieu des années Vingt, il en allait de même pour le champ politique français. A partir de 1924, le retour à une nette bipolarisation entre gauche et droite eut un effet structurant sur le champ politique français, qui n'avait plus connu une telle configuration depuis le début du XXe siècle. Les élections de 1924, marquées par la victoire du Cartel des gauches face au Bloc national, apparaissent comme une césure politique, largement négligée par l'historiographie de l'entre-deux-guerres depuis les années 1970. De 1924 à 1926, les organisations hostiles au Cartel, de nature politique ou associative, à l'instar de celles entendant représenter les intérêts des catholiques ou des commerçants et artisans, développèrent une culture et des pratiques d'opposition nouvelles, visant à moderniser et adapter leurs structures et leur fonctionnement à l'ère des masses. Mais malgré le ciment de l'anticartellisme, des divisions structurelles persistaient au sein de l'opposition selon des lignes de clivages tant doctrinales (sur la laïcité, la politique étrangère ou le parlementarisme), que stratégiques (attitude d'intransigeance ou de conciliation vis-à-vis des radicaux). Dans leur ensemble, ces divisions, mais aussi les débats et les pratiques politiques qui s'épanouirent pendant ces deux années, perdurèrent jusqu'au milieu des années Trente.

12/2015

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Histoire internationale

Fantasmâlgories

Fantasmâlgories se rapporte à la volonté de la première génération allemande (de l’Ouest) d’après-guerre de se confronter au «fascisme» latent ou manifeste de ses parents : de cette génération qui avait porté Hitler au pouvoir ; de ces soldats, de ces membres de la Gestapo ou des SS qui soumirent et dévastèrent presque toute l’Europe dans une guerre de près de six ans à laquelle nous devons, outre six millions de juifs assassinés, quelque vingt millions de victimes russes et d’indénombrables morts, exilés et vies brisées. Une génération qui alors, depuis 1950, menait en RFA une vie de parfait petit citoyen et refusait qu’on lui parle des exactions de la dictature hitlérienne. Cette confrontation avec le passé avait été rendue possible (nécessaire) grâce aux changements politiques survenus dans les années soixante qu’avaient impulsés la gauche allemande radicale dans le flot des soulèvements estudiantins du monde entier : aux Etats-Unis contre la guerre du Vietnam, en France avec «mai 1968», en RFA par le Sozialistische Deutsche Studentenbund (l’Union des étudiants socialistes allemands), en Italie avec les «brigades rouges»; mouvements politiques qui visaient bien plus loin : le changement radical des formes de vie bourgeoise dont ils avaient hérité, et notamment - comme allant de soi - la «révolution» sexuelle tant attendue - Make Love Not War.

02/2016

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Littérature française

Histoire de soigner ou le Lavadonf

Ami lecteur, réjouis-toi, car dans le flot littéraire qui inonde un public au bord de l'asphyxie, tu n'auras pas souvent l'occasion de trouver pareille bouteille à la mer. Un cru de choix amoureusement produit par six vignerons en liberté, accessoirement orthophonistes, infirmiers, médecins... Ce millésime, garanti sans langue de bois, réunit une demi-douzaine de trublions habitués à écrire chacun dans son coin. Mais l'homme n'est pas fait pour la solitude. Forgés à l'école de "Pratiques, les cahiers de la médecine utopique", revue impertinente et engagée à laquelle ils collaborent depuis plusieurs années, ils ont commis cet ouvrage sous l'impulsion de Dominique Pélegrin, journaliste et écrivain notoire. Ils ont revisité le pays du soin, usant d'une langue foisonnante où l'on perd facilement son latin, portant sur le réel un regard à leur image : décalé, poétique, burlesque, futuriste, provocateur, etc. La fiction a parfois du mal à atteindre le niveau de la réalité en ces temps où la crise budgétaire nous promet, sinon la famine, pour le moins de sérieux problèmes de disette dans le monde de la santé... Car si la nébuleuse soignante recèle des trésors d'humanité et de générosité, elle est aussi un système où le non-sens institutionnel, le fatalisme, le disputent à l'avidité (sournoise) des marchands de la santé.

11/2015

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Philosophie

La marque du sacré

Nous sommes tous religieux sans le savoir : Pire encore : parce que nous ne voulons pas le savoir : c'est cet aveuglement paradoxal qui tonde la raison contemporaine. ce livre, conçu comme mi polar métaphysique et théologique, traque la marque du sacré dans des textes ou des arguments qui se prétendent uniquement rationnels. Avec la rigueur du logicien. mais aussi la passion du polémiste, Jean-Pierre Dupuy réveille les esprits empêtrés dans leur idéologie. La catastrophe (écologique, nucléaire, biotechuologique -.) a commencé mais notre refus du religieux nous empêche de la voir. Seule une perspective apocalyptique nous permet de comprendre que c'est le sacré qui trous a constitués. La désacralisation du monde nous apparaît ainsi pour ce qu'elle est : un processus inouï qui peut nous laisser sans protection face à notre violence, mais également déboucher sur un monde où la raison ne serait plus l'ennemi de la foi. Autobiographie intellectuelle, mais aussi analyse lucide (les détraquements en cours, ce livre s'ouvre par une interprétation de la panique financière de 2005 : il se poursuit par une démystification des grandes formes de la rationalité moderne. incapables de gérer ce sacré qu'elles refoulent ; il se clôt, enfin, dans une mise en abyme vertigineuse, sur une méditation autour du Vertigo. le chef-d'œuvre d'Alfred Hitchcock.

09/2010

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Autres collections (6 à 9 ans)

Harald et la Corne d'abondance

En ce rude hiver de 862, la famine menace le royaume du Vestfold, au grand désespoir de son roi Halfdan le Noir. Assis sur un plot d'amarrage, dans le port de Tonsberg, son fils Harald soupire en fixant l'océan. Quand un curieux personnage borgne lui remet un parchemin magique, le jeune garçon décide de partir à l'aventure. Accompagné de son ami Björn et de la jeune Gyda, réussira-t-il, après maintes péripéties, à trouver la Corne d'abondance ? Devineresse, trolls, elfes, brigands, dieux anciens, licorne, passages secrets entre les mondes : ce roman de fantasy, inspiré d'anciennes sagas, en fera frémir plus d'un ! Se passionner pour l'histoire du Vieux Continent et rêver de voyages lointains, partir sur les chemins aventureux du haut Moyen Age européen et donner un petit coup de jeune aux textes fondateurs ! C'est le pari de Lucien Taillefer qui signe ici son premier roman de fantasy, rendant ainsi hommage à l'une des plus fameuses sagas norvégiennes, celle d'Harald à la Belle Chevelure. D'ascendance danoise, galloise et bretonne, Maja Peterson, toute jeune artiste de dix-huit ans, est bien dans son élément pour illustrer avec brio les aventures d'Harald, de Björn et de Gyda, prêts à braver tant d'épreuves pour gagner la Corne d'abondance et sauver le royaume.

11/2022

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Romance sexy

Be My Baby

Elle vient de déménager... et la tentation habite juste à côté. Cette nouvelle colocation est la meilleure chose qui pouvait arriver à Rose. Quoi de mieux que d'avoir deux super nanas comme colocataires quand on cherche à oublier son ex-petit ami possessif ? En plus, cet appartement parisien avec terrasse est sublime, et Rose adhère déjà à 100 % au principe des soirées cosmopolitan. Sans oublier que Charles, le voisin, est absolument canon. Mais ses colocataires l'ont bien mise en garde : il séduit toujours la petite nouvelle avant de lui briser le coeur. Alors, si Rose veut une chance de rester dans cette colocation, elle ferait mieux de croiser le voisin le moins possible... "Une jolie romance qui se lit facilement et dans laquelle on se sent bien. Et puis, c'est une histoire d'amour mais pas que car Be My Baby est aussi une histoire d'amitiés, de famille et de pardon". Blog ByKimySmile A propos de l'autrice Rêveuse à temps complet, Lily Tortay voue une passion à la musique (celle qui fait saigner les oreilles), aux salons de thé (pour finir le plus souvent dans un pub) et aux petits carnets multicolores (dans lesquels elle n'écrit jamais). Son rêve ultime : dégoter le lasso de Wonder Woman (celui qui fait dire la vérité).

03/2022