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Simon Spruyt

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Résistance

Les Français libres Hautes- Pyrénées

Qui étaient les Français libres ? Qu'ont-ils fait ? A ces questions simples, la mémoire collective, en général, ne sait pas répondre. Des noms ont résisté au temps, Bir Hakeim, Koufra, débarquement, de Gaulle, Leclerc, 2e DB, commando Kieffer, SAS... Des mots bien difficiles à situer dans le temps et dans l'espace... Au-delà de la définition juridique, les Français libres étaient des hommes et des femmes de caractère qui refusèrent, dès le début, d'obéir aux ordres d'un gouvernement inféodé à l'Allemagne. A quel prix ! Car ils durent quitter leur pays, souvent en encourant de graves sanctions. Ils partaient vers l'Angleterre, vers l'Afrique, vers l'ailleurs, eux qui n'avaient jamais voyagé sinon dans leurs têtes. C'est l'appel du 18 juin qui fut à l'origine de ces départs. Ils sont partis faire une guerre juste en ayant une certaine idée de l'honneur et de la grandeur de la France. Ils ne savaient pas qu'ils partaient pour plusieurs années, ils ne savaient pas que leur jeunesse serait profondément marquée par leur décision, ils ne savaient même pas où ils allaient et dans quelle arme ils seraient versés... Qui étaient les Français libres ? Le présent ouvrage s'est donné pour mission de faire revivre brièvement les hommes et les femmes des Hautes-Pyrénées qui en faisaient partie. On pourrait parler de héros discrets, de fichus caractères, d'assoiffés d'aventure, et, surtout, de patriotes déterminés. Assurément, ils étaient tout cela avec, en plus, parfois des défauts et parfois des faiblesses, ce qui rend leur odyssée profondément humaine.

04/2022

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Histoire de France

En mission dans la Russie en guerre (1916-1917). Le journal inédit du général Janin

A la fin de l'année 1915, l'armée russe devient, pour le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, un vrai sujet de préoccupation. Il estime qu'après la "débâcle" qu'elle a subie au cours de l'été, elle est incapable de reprendre des opérations sans une profonde réorganisation. Attendant des gros bataillons russes, un puissant appui, à l'Est pour "la bataille décisive" qu'il prépare sur la Somme, dans les premiers jours de juillet 1916, il décide de faire un effort pour aider son allié à refaire ses forces matérielles et morales et, conjointement, rétablir la confiance chancelante entre les états-majors. Le général Janin, nommé en avril 1916 chef de la mission militaire française en Russie, est chargé de mettre en oeuvre ce programme d'assistance et de coopération. Nul plus que lui, ancien major général, ne connaît les problèmes à traiter, et nul mieux que lui ne peut les faire comprendre aux Russes. Sa carrière antérieure l'avait placé, en plusieurs circonstances, au contact de l'armée russe et il s'y était créé de solides liens d'amitié. Il avait même été remarqué et apprécié par le Tsar, au cours d'un séjour de ce dernier en France. Féru de culture russe, il était considéré comme un ami de la Russie. Il inspirait confiance et, fort de cette confiance et de réels talents de diplomate, il a réussi à aplanir, sinon à régler, les problèmes majeurs qui se sont posés, en 1916 et 1917, entre la France et la Russie, tant au niveau de la direction politique que de la direction militaire de la guerre.

10/2015

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Poésie

Au bord de l'infini. Suivi de : Dialogue avec Rothko

"Carolyn Carlson est, depuis toujours, foncièrement, intrinsèquement et pleinement poète. Et, de grâce, qu'on en accorde pas à cette appellation la valeur molle et complaisante qu'on lui attribue trop souvent. Etre poète ce n'est pas, quoi ? Une particulière disposition à la sensibilité, être rêveur, contemplatif, amant des belles choses, ou se montrer un élégant musicien des mots. Quant à moi, je n'emploie pas le mot à la légère et c'est d'une chose autrement plus grave qu'il s'agit : est poète qui voue sa vie, sa vie entière, sans compromis, à un questionnement radical, à la scrutation obstinée des raisons et des moyens de l'existence hors des discours bavards qu'on en fait, sans égard pour les réponses morales, idéologiques, religieuses qu'on oppose à l'énigme et qui closent le débat. C'est s'adonner, à ses risques et périls, à cette plus-value du sens qui défait tout savoir et régénère incessamment la vie en l'ouvrant à son mystère irréductible. C'est en ce sens que je dis que Carlson est d'abord et en tout essentiellement poète. Il s'ensuit cette vérité, qui est la réalité de sa vie : tout ce qu'elle a fait, fait ou fera, tous les signes qu'elle crée pour retourner les apparences et révéler les infinis visages du mystère, tout cela est poésie, haute poésie. Qu'importent alors les moyens ou les supports, corps, gestes, espaces sculptés et traversés, papiers, encres, poèmes. Ce ne sont là que des traces du passage de la poésie, de ses formes visibles et donc partageables." J.-P. Siméon

03/2019

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Ethnologie

Saint-Louis du Sénégal. Palimpseste d'une ville

Quelle est cette ville d'Afrique de l'Ouest, persistant à s'appeler d'un nom très français et très chrétien, alors que la population qui la compose et le pays dont elle fut longtemps la capitale sont majoritairement musulmans ? Qu'est-ce que Saint-Louis du Sénégal sinon un formidable lieu de mémoires, aujourd'hui classé au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, installé primitivement sur un site non moins exceptionnel, une île entre fleuve et océan, désert et terres arables, propice à la fiction et au romanesque ? Dans ce livre, Jean-Pierre Dozon nous fait découvrir, à la manière d'un palimpseste, les visages successifs de Saint-Louis. D'abord comptoir de traite, fondé à l'époque de Colbert, se métamorphosant bientôt en cité créole, en cité de puissantes commerçantes nommées "signares", elle devint, sous Faidherbe, la porte d'entrée et le lieu d'expérimentation de la colonisation française en Afrique, puis de la IIIe République conquérante qui l'érigea en commune de plein exercice assimilant tous ses habitants (blancs, noirs ou métis) à des citoyens. Montrant ainsi que Saint-Louis du Sénégal ressortit largement à notre histoire nationale, le livre débouche cependant sur une autre mémoire, celle du fondateur de la confrérie musulmane des Mourides, Cheikh Ahmadou Bamba, qui y fut jugé et condamné par les autorités françaises à la fin du XIXe- siècle. Parce que la geste de celui-ci n'a cessé de grandir au fur et à mesure que cette confrérie s'affermissait au sein de la société sénégalaise post-coloniale, le destin de Saint-Louis semble donc désormais balancer entre sa vocation patrimoniale et la vitalité mémorielle de ses ressortissants mourides.

02/2012

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Monographies

Dominique Vermeesch, Ouïr le jamais vu

Monographie consacrée à Dominique Vermeesch, artiste plasticienne, sonore et performeuse belge majeure dont les enjeux esthétiques et féministes sont clairement énoncés. "L'espace comme mon corps sont imprégnés de grandes toiles représentant un univers désolé de fin de siècle [... ]. L'héritage familial est traversé d'ondes mystiques issues de vocalises incompréhensibles chantées en latin [... ]. Il y a aussi ces gestes lents qui viennent de l'âme, un rite spirituel réalisé par un oncle prêtre chamane [... ]. Dans ce même espace, il y a des peintures de femmes martyres, des annonciations mélangées d'assomptions de résurrections et de morts. Ce trop-plein de sensations, d'héritages, va me forcer à me retirer, me dénuant dans un vide sans nom, un espace qui esquive le monde" dit Dominique Vermeesch en évoquant son univers. Dominique Vermeesch (alias do. space), artiste multidiscipliaire, travaille et développe ses questionnements par le texte, le dessin, la photo, le son, la vidéo et son propre corps sans oublier les archives qu'elle s'approprie et qu'elle intègre à sa mythologie personnelle et féministe et à sa pratique d'inspiration chamanique. On y croise Hannah Arendt, Françoise Collin et les Cahiers du Grif, Patti Smith, Simone Weil, Donna Haraway, la voix de Joan La Barbara ou de Meredith Monk, Lee Miller et Valentina Terechkova aussi bien que la statuaire traditionnelle africaine, des images du cosmos et de tout ce qui concerne la création, le corps, et toutes leurs mythologies. Cette monographie constitue un manifeste synesthétique mêlant le visible et l'invisible mais aussi le son, le corps et le cosmos et renvoie le lecteur à de nombreux liens audio et video hébergés sur son site web.

04/2023

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Critique

L'idée perroquet. La folie douce de Flaubert-Félicité

La folie douce est l'apparence que prend la littérature lorsqu'elle se décide pour une existence libérée. Cette mystique de la littérature est celle que connaît le personnage de Félicité dans Un Coeur simple de Flaubert. La folie et l'extase qui s'emparent d'elle sont provoquées par un perroquet empaillé nommé Loulou, posé là sur la table, et qui finira par s'envoler comme le Saint Esprit lui-même. Flaubert déclare vouloir "s'emplir la cervelle de l'idée perroquet. Car j'écris présentement les amours d'une vieille fille et d'un perroquet" . C'est-à-dire les amours de Flaubert avec la littérature. Sartre, comme d'autres, s'y reconnaîtra négativement en nommant cette étrange passion une "névrose" . Car la littérature n'est rien. Du langage seulement, de l'esprit et du vent, une vision et du style. Et elle est tout, une croyance par laquelle l'existence cherche à se délivrer et à résoudre ses problèmes. Cet absolu littéraire, l'autre dénomination de ce "coeur simple" - l'absolu étant le nom donné sinon à une vérité du moins à la seule réalité susceptible de porter quelque sens, à ce désir insensé mais souverain à la fois d'exister et d'écrire -, rencontre, les yeux dans les yeux, le nihilisme qu'il s'agit de conjurer au moyen d'un langage auquel il rendra justice en s'élevant, dans une folie douce, à la félicité. La littérature et l'existence ainsi menée formeraient le nouage d'un sens, au-delà d'un monde et de l'Histoire depuis lors désertés par toutes les significations religieuses, politiques et philosophiques.

10/2022

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Sciences historiques

L'Orient-Express véhicule des fantasmes

Cette étude originale porte sur la construction idéologique de la modernité sous l'angle ferroviaire, elle montre comment la création et le développement de l'Orient-Express a bouleversé notre façon de voir le monde à la fin du XIXe siècle, l'aiguillant vers des représentations qui sont encore en partie les nôtres aujourd'hui. En franchissant les frontières, le train a rapproché l'Orient des Français. L'Orient-Express, singulière entreprise moderne trans-européenne, permit les premiers contacts entre Occident et Orient et encouragea, certes pour une minorité de nantis, sinon la connaissance du continent et de ses habitants, du moins sa première perception et la constitution des premiers lieux communs. En outre, cette entreprise industrielle titanesque exacerba les clivages de classes, à travers une presse populiste qui ne manqua pas de stigmatiser le luxe, le lucre et l'oisiveté d'une bourgeoisie corrompue, dont l'Orient-Express aurait été l'outil des turpitudes. Et l'intérêt, essentiel, de cet ouvrage, est de montrer comment, autour de ce train, se forgent alors les représentations de la bonne société sur les femmes. A l'époque, en effet, s'amorce en Occident un mouvement d'émancipation, certes encore timide en France, qui permet à certaines femmes de se libérer du carcan du mariage, du père et de l'Eglise ; l'Orient-Express est perçu comme un instrument de cette libération, et celles qui voyagent seules comme des dévergondées. En contrepoint de l'image d'une Lilith occidentale, réellement mais encore partiellement débarrassée des hommes, se forge un autre fantasme, celui d'une femme orientale soumise, voilée, prête à réaliser tous les désirs masculins.

10/2013

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Poésie

Le mot de pauvreté

Le mot de pauvreté : titre étrange. Qui d'emblée récuse le jeu illusionniste de l'écriture et consent à donner le poème pour ce qu'il est : fait de mots, seulement de mots – même si les plus lumineux. Et qui d'emblée récuse l'idée même de tout accomplisse-ment par les mots : les mots ne sont à proprement parler que pauvreté. Il n'y a en eux de richesse, de plénitude que pour autant que nous nous aveuglons. Dire donc cette pauvreté inhérente aux mots, et rien de plus : " il n'y a rien à dire de plus / que ce qui manque par-dessus tout // si quelque chose est vrai / c'est la pauvreté. " Car il n'y a de parole vraie que celle qui consent sa propre pauvreté : " la pauvreté est une conscience / sans prétention " Qui renonce à feindre, à briller. Qui laisse les choses être ce qu'elles sont : " un mot de pauvreté ne construit rien / par-dessus le vide / qui fait peur // sinon ce serait abandonner / la pauvreté " Car les choses ne sont rien que l'on pourrait dire : " tout le travail est de / comprendre que rien n'est pas une idée / rien n'est rien d'abstrait " Les choses ne sont que les choses, si pauvres que nous ne savons rien en dire et qu'incapables de faire face à ce rien nous en faisons une idée : " ni échec ni succès : une langue / pauvre ne serait plus dupe d'elle-même // (celui qui parle en croyant / ce qu'il dit / croit en la richesse) " Mais voulons-nous vraiment comprendre ? On dirait que sans cesse " la pauvreté s'éloigne // nous / entretenons / les clôtures ".

10/2023

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Littérature française

Saveurs d humains : une chronique familiale improbable

L'adolescent court à travers les taillis, éperdu. Il a quitté le sentier discret, tracé depuis le campement jusqu'à la brèche de la clôture du parking des poids lourds qui vont en Angleterre. Il fonce dans les broussailles, où il espère échapper à celui qui le poursuit, cet être de grande taille, surgi de nulle part, au moment où il allait se faufiler à travers le treillis métallique. C'est déjà un miracle qu'il ait pu se libérer, abandonnant son blouson à sa poigne. Il court, comme si sa vie en dépendait, pour fuir ce cauchemar jailli de la nuit et qui s'est lancé à ses trousses. La même peur atavique au ventre que celle de l'égaré, dans la savane, face à une lionne affamée. Il n'entend plus rien, sinon les bruits que génère sa course à travers le sous-bois, mais il sent que son poursuivant est toujours bien là, le talonne sans doute, le silence et l'obscurité rendant la menace encore plus terrifiante... Ses poumons commencent à le brûler, un goût de sang dans la bouche, le coeur au galop, proche de la rupture : il ne pourra plus tenir ce rythme bien longtemps. Pourtant il le faut, il le sait : l'autre est tout proche, le rattrape sans doute, bien qu'il ne le voie ni ne l'entende. Il ne le rattrapera pas, vu qu'il l'a précédé, réalise le fuyard lorsque bondit de derrière le tronc d'un chêne la silhouette obscure, aux crocs étincelants qui se referment sur sa gorge et la déchirent sans effort...

12/2023

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Contes et nouvelles

Une place au soleil. Roman

Christian tenait sa tartine en l'air et s'excitait déjà... - Arrête, Max ! Des bonnes étoiles, y en a pas pour tout le monde ! Tu délires ! C'est quand même une vérité... - Allons ! On a pas tous les mêmes chances dans la vie... Tout le monde n'a pas droit à une place au soleil, ça, c'est du vent... Regarde nous deux... On a juste notre âge en commun, c'est tout... Moi en usine cradingue, toi en amphi machin là... On vit pas sur la même planète... C'est une vraie vérité, ça ! - Je ne suis pas d'accord... Nous avons plein de points communs... Sinon, tu ne serais pas là ce matin ! La cause ouvrière, je ne la dénigre pas, je la connais par son histoire et les fermetures, les délocalisations... D'accord, je ne fais pas de manifs... Et c'est vrai, je fais partie des nantis, je souscris à l'ISF... Oui, je pourrais avoir un yacht ou rouler en Rolls ! Eh bien... ça ne m'intéresse pas ! Voilà ! Ce que je veux, c'est être utile dans la société, je veux être un facilitateur de projets... Voilà ce que je veux ! Naïf ? Peut-être... Mais j'ai des valeurs. Mes parents m'ont donné leur fortune, ils n'ont pas eu la chance d'en profiter, c'est ma façon de renvoyer l'ascenseur, je veux leur faire honneur ! Voilà ! Il s'adossa à sa chaise, comme essoufflé, le visage un peu rougeaud... Christian n'avait toujours pas attaqué sa tartine ! - T'es un drôle de loustic, tézigue !

04/2022

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Ouvrages généraux

Traites négrières en France méditerranéenne XVIIe-XIXe siècle. Trafics infâmes et discours vertueux

La France méridionale, surtout Marseille, n'a pas ignoré la traite négrière. Le trafic, attesté dès la fin du XVIIe siècle, y connaît une progression fulgurante à la fin du siècle des Lumières. L'auteur fait revivre une page d'histoire enfouie de l'" infâme trafic " et des discours vertueux. Un navire négrier quittait Marseille tous les trois ans avant 1783. Ils sont neuf à aller à la " traite des Noirs " entre 1783 et 1793. C'est peu par rapport à d'autres places marchandes, mais la croissance est importante et soudaine. Choix économiques de nouvelles figures marchandes ou modifications de stratégies de vénérables maisons de négoce ? Le plus singulier, c'est que ce boom se situe au moment où des discours condamnant la traite commencent à circuler. Des " paroles vertueuses ", d'une extraordinaire modernité, qui émanent de magistrats, de négociants, de chroniqueurs et de poètes, mais qui, finalement, n'ont guère d'incidence. Retrouver les traces de ce trafic méconnu exige de mobiliser un large éventail de sources, de débusquer des éléments glissés furtivement dans des documents de nature variée : inventaire après décès, transcription d'un contrat de mariage, journal de bord d'un capitaine négrier, enregistrement officiel des gens de couleur. La traite négrière n'a pas laissé ici de témoins de pierre comparables aux mascarons avec " têtes de nègres " qui ornent les façades des demeures de négociants à Bordeaux ou Nantes. Seule une " mémoire de papier ", fragmentée, fragile et sujette à l'oubli, sinon à l'incrédulité, permet de mettre au jour une page d'histoire enfouie de l'infâme trafic et des discours vertueux.

11/2023

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Prière et spiritualité

Méditations 05/1980 - 11/1990

"? Lorsque le frère Paul de la Croix annonça qu'il songeait à partir vivre en ermitage, l'étonnement fut grand. Une aventure étalée sur 28 ans. Assez régulièrement, il a noté ce qui était advenu et qu'il voulait partager. D'abord et de façon soulignée, sa gratitude d'être appelé à une vie en ermitage. Des confidences sur ce que peut réserver le fait d'être la plupart du temps en solitude avec une santé parfois chancelante. Des expressions où il se met à découvert : "Vivre dans le consentement de ce que l'on a ou n'a pas". Accepter la privation comme une amie et la privation cesse d'en être une : "Brûle en moi, Seigneur, ce qui n'est pas ton Royaume". "Que je sois par Toi, à cause de ta proximité, petit, content, confiant, joyeux, les yeux éblouissants de ton amour, que je contemple inlassablement". Dans une langue claire, simple qui vient à vous, se perçoit la quête de Dieu dans une recherche incessante". Frère Vincent Les cahiers de méditations du Père Paul sont une bénédiction efficiente en tout coeur vulnérable et attentif. Ils nous invitent à une descente en profondeur, à nous débroussailler, à nous dépolluer d'informations délétères pour redécouvrir la Source, la paix, Sa paix : "Préserver, surveiller, veiller, demeurer attentif, éviter la dispersion. Garder un jardin, une vigne, la faire fructifier sinon, elle se détériore. Elle se détériore si vite. Ne devrais-je pas revoir le Journal dans ce sens ? Revoir certaines lumières que j'y ai notées et m'examiner à leur sujet ? " . Thibaut de Wurstemberger

05/2022

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Philosophie des sciences

Haeckel et les Français. Réception, interprétation et malentendus. Actes du colloques des Treilles 23-28 septembre 2019

Ernst Haeckel (1834-1919), biologiste allemand aujourd'hui oublié sinon des chercheurs, fut pourtant de son vivant aussi célèbre que Darwin. Respecté et célébré dans les milieux savants internationaux comme spécialiste de la zoologie marine et théoricien de l'évolutionnisme, il est l'auteur des premiers "arbres généalogiques" des espèces, proposant une vision unitaire du monde vivant. Il est aussi l'inventeur du terme "écologie", dont il a établi les fondements. Sa "loi de la récapitulation" a influencé non seulement la biologie, mais la psychologie, la criminologie, la psychanalyse... Ses livres destinés au public profane, dont Histoire naturelle de la création et Les Enigmes de l'Univers, ont été des succès traduits en plusieurs langues. Ses planches magnifiques illustrant les "formes artistiques de la nature" ont inspiré les artistes et les architectes de l'art nouveau. Mais le professeur de zoologie de l'université de Iéna était aussi un intellectuel et une figure publique de premier plan, un apôtre de la Libre Pensée, du rationalisme et du progrès. Son militantisme pour une "religion moniste" de la nature, panthéiste et antichrétienne, lui a valu une réputation sulfureuse. Le déclenchement de la Grande Guerre, que ce pacifiste a approuvé en signant l'"Appel des intellectuels allemands", a fini par couper Haeckel de son réseau international. La réception complexe de son oeuvre enfin, allant de la gauche militante à certains représentants du national-socialisme, a contribué à son effacement. Sans occulter les ambiguïtés de son héritage, les actes ici réunis explorent les différents aspects de la réception de Haeckel en France en essayant de rendre justice au rôle historique capital du savant.

04/2024

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Fantasy

Le Sorceleur : Les chroniques de Ciri

Les Chroniques de Ciri retrace la trajectoire du personnage féminin emblématique de la saga du Sorceleur. Ciri est un personnage central, sinon le personnage central de la saga d'Andrzej Sapkowski, marqué par une destinée hors du commun et le rejet des normes sociales, dans un monde où le patriarcat pèse lourdement sur le destin des femmes. Orpheline de sang royal, la princesse en détresse fuyant le siège de Cintra tombera sous la protection de Geralt, père de substitution avec qui elle entretient un lien indicible. Objet de nombreuses convoitises royales et malveillantes, source de légendes elfiques ancestrales, Ciri va au fil des rencontres devenir une combattante hors pair, une magicienne aux pouvoirs inégalés, une voyageuse capable de traverser le temps et des mondes auxquels peu ont accès. Ecrit par Justine Breton (The Witcher, un monde de légendes : romans, jeux vidéo, séries) et richement illustré (plus de 50 illustrations) par Mathilde Marlot (Manuel du Sorceleur), Les Chroniques de Ciri permet de retrouver tous les êtres que la princesse de Cintra croise sur sa route : ceux qui l'ont formée, faite grandir, aimée ou abimée, mais qui ont contribué à faire d'elle l'être exceptionnel qu'elle est devenue. Sommaire de l'ouvrage 1-Les Origines de Ciri 2-Grandir en étant aimée (Geralt, les sorceleurs, Triss Merigold, Yennefer de Vengerberg, Yarpen Zigrin, Vysogota, Kelpie, Petit Cheval) 3-L'expérience d'autres mondes (Brokilone, Gros Velen et la wyvern, Désert de Korath, les Rats, la Traque Sauvage, Tir ná Lia) 4-Apprendre dans la violence (Cahir et la chute de Cintra, Stefan Skellen, Vilgefortz, Rience, Léo Bonhart, Emhyr var Emreis) 5-Ciri, la légende

06/2024

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Sciences politiques

Comment les responsables publics doivent-ils répondre de leurs actes ?

Si, au moins depuis la Déclaration des Droits de 1789, dont l'article 15 proclame : "La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration" , la question de savoir pourquoi les responsables publics doivent répondre de leurs actes, ne se pose plus, celle de savoir comment ils le font et même comment ils devraient le faire, est toujours débattue, surtout à une époque où s'amplifie la défiance des citoyens à l'égard de la démocratie représentative et de son personnel politique et administratif. Sous quelles formes, et devant quelles instances s'exprime et doit s'exprimer ce que certains appellent la redevabilité, d'autres la responsabilité, d'autres encore la "répondance" , des gouvernants, des élus et des fonctionnaires ? Bien que relevant de systèmes politico-juridiques aux configurations parfois assez dissemblables sinon opposées, les universitaires et praticiens français et étrangers dont les contributions sont réunies dans cet ouvrage, ont apporté à ce questionnement multidimensionnel des réponses plutôt concordantes, allant dans le sens de l'extension continue de mécanismes préventifs et répressifs. Cet ouvrage est issu des travaux du colloque international intitulé "Comment les responsables publics doivent-ils répondre de leurs actes ? " , qui s'est tenu à la Faculté de Droit, d'Economie et des Sciences Sociales de l'Université de Tours les 28 et 29 novembre 2019 et a été organisé sous l'égide de l'Institut de Recherche Juridique Interdisciplinaire (IRJI), par Mathilde Collin, Bénédicte Delaunay, Christian Garbar, Anne Jeannot, Pierre Mouzet, Véronique Picard, Véronique Tellier-Cayrol et Corinne Touret, sous le patronage du comité scientifique composé de Jacques Caillosse, Antony Taillefait et Christian Vigouroux.

12/2021

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Ethnologie

Ce genre qui dérange. Gender that matters

Le débat autour du rapport du féminin et du masculin est l'un des débats les plus difficiles. Il provoque une grande inquiétude et conduit très souvent à des positions passionnées : le bon genre et le mauvais genre, le bon et le mauvais pouvant être attribués alternativement au féminin ou au masculin. Il convient de rappeler ensuite que la question des rapports sociaux de genre est arrivée très tardivement dans le champ de la sociologie et de l'anthropologie. La réflexion pionnière naît incontestablement en France, avec un ouvrage subversif : Le deuxième sexe, publié en 1949 par Simone de Beauvoir qui récuse pour la première fois l'idée d'une nature féminine. Mais c'est incontestablement dans les pays anglo-saxons à travers les gender studies et les women studies que la notion commence à acquérir une consistance théorique. Ce que l'on appelle aujourd'hui la gender theory, qui est une théorie critique, tend à se déplacer de la mise en cause du modèle patriarcal à la mise en question du modèle hétérosexuel. Elle rencontre, ce faisant, une autre problématique posée par la sensibilité gay et plus encore queer qui, à travers des formes de sexualité hybrides, mutantes et métisses, procède à la subversion des distinctions du masculin et du féminin, de l'homo et de l'hétéro. Nous mesurons à quel point, par rapport à la question du rapport aux normes masculines et féminines, l'anthropologie en France a pris un retard considérable. Le livre que voici constitue une incitation à réexaminer, sur des bases résolument ethnographiques, les paradigmes antagonistes de l'universalisme à la française et du différentialisme à l'américaine.

01/2010

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

La meute Winsford Tome 1 : Secrets & loups

Quand les préjugés laissent place à la vérité, la haine se métamorphose en amour. Rowan Toute ma vie, on m'a appris à mépriser les métamorphes. En tant qu'ancien soldat devenu tueur à gages, il est normal qu'on fasse appel à moi pour les pires missions. Mais quand je suis embauché pour retrouver deux prisonniers évadés, je suis soudain propulsé dans un monde que je déteste - ou que je croyais détester. Je suis alors contraint de me rendre dans un village métamorphe où les fugitifs semblent s'être cachés, et je n'ai d'autre choix que de collaborer avec l'alpha du coin : Quinn. Plus le temps passe et plus je me demande si tout ce qu'on m'a enseigné dans mon enfance n'était pas qu'un mensonge, car, sinon, comment expliquer qu'auprès de Quinn je me sente entier pour la première fois de ma vie ? Quinn Toute ma vie, je n'ai connu que la haine et les préjugés des humains à l'égard de mon espèce. En tant qu'alpha, je me dois de protéger ma meute à n'importe quel prix, mais quand Rowan débarque dans ma vie, je n'arrive pas à le tenir à distance. Petit à petit, j'arrive à abattre les murs qu'il a érigés et à lui montrer qu'il pourrait avoir une place dans ma meute. Quand l'un de nos membres disparaît, Rowan et moi nous retrouvons obligés de filer sa trace pour le retrouver. Pour réussir et pour survivre, il nous faudra accepter l'inévitable... #MM #Métamorphes #Préjugés #RomanceParanormale

07/2024

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Lorelei Clay Tome 1 : Disparition et Nécromancie

Un nouvel UF d'Annabel Chase, avec au programme : une nécromancienne qui veut se la jouer discrète, une petite ville qu'elle pensait tranquille et qui ne l'est pas du tout et un démon un peu trop mystérieux à son goût. Lorelei Clay n'est pas qu'une simple nécromancienne. Elle peut communiquer avec les morts, un classique pour une nécromancienne. Mais ses pouvoirs ne s'arrêtent pas là, et elle préfère cacher sa vraie nature, histoire qu'on lui fiche la paix. Fairhaven, une petite ville tranquille de Pennsylvanie, est l'endroit idéal pour ça. Car Lorelei a un plan : vivre loin des gens et passer son temps à rénover sa vieille demeure. Super programme ! Seulement voilà, une jeune femme disparaît dans des circonstances mystérieuses... Et à qui demande-t-on de l'aide ? A Lorelei. Elle qui voulait rester discrète, c'est mal parti. Surtout qu'elle a attiré l'attention de la cheffe humaine de la police locale, d'un vampire maudit, de sorcières revêches, d'un assassin déjanté, et d'une meute de loups-garous sur la défensive. Sans parler qu'elle doit interroger Kane, le mystérieux et exaspérant propriétaire du Devil's Playground, une élégante boîte de nuit qui accueille la clientèle surnaturelle de la région. Bon, il va falloir que Lorelei se débrouille pour retrouver très vite la jeune femme, sinon, quelqu'un risque de se rendre compte qu'elle cache bien des secrets. Et des pouvoirs. Mais vous savez ce qu'on dit... dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu ! Plongez dans le premier tome de la nouvelle série Urban Fantasy d'Annabel Chase !

07/2024

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Témoignages

Vivre avec le syndrome de la queue de cheval

Stéphanie a six ans lorsqu'elle tombe de la cime d'un arbre. Sa rate se fissure, les médecins se focalisent sur ce problème et " oublient " de contrôler le reste. Les années passent, les maux de dos augmentent, mais personne n'entend la souffrance de la jeune fille jusqu'à ce qu'onze ans après son accident, on accepte de lui faire passer un IRM. Dès lors, sa vie bascule ! Malgré la gravité du diagnostic, elle ne se laisse pas abattre, tombe amoureuse, fonde une famille. Selon les propos d'une proche, cette fonceuse a la faculté de toujours voir la vie du bon côté. Au coeur de ce livre, Stéphanie relate avec franchise et humour les nombreuses interventions chirurgicales, hospitalisations et années d'errance médicale qu'elle a subies jusqu'à ce qu'enfin, un neurochirurgien mette un nom sur ses maux : le syndrome de la queue de cheval. Au fil des chapitres, elle explique aussi comment elle jongle avec handicap, douleurs neurologiques et responsabilités familiales. Le syndrome de la queue de cheval étant peu connu, Stéphanie a souhaité livrer son témoignage à Caroline Mauron, recueilleuse de récits de vie, en vue d'une publication. Cet ouvrage vise à renseigner les gens potentiellement concernés et éventuellement à leur éviter les mêmes écueils que Stéphanie, ainsi qu'à suggérer aux parents et aux soignants de prendre en compte les douleurs récurrentes des enfants. Le Dr Xavier Jordan, médecin-chef du service de paraplégie à la Clinique romande de réadaptation de la Suva à Sion (Suisse), livre en complément son point de vue professionnel.

11/2022

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Littérature française

Quartiers de noblesse

Comme Jack London, l'emblème de la collection, l'écrivain et cinéaste Gérard Mordillat est né dans la classe ouvrière. Ce qui pour lui signifie tout : ce qu'il est, ce qu'il pense, ce qu'il fait. Comme Jack London, l'emblème de notre collection, Gérard Mordillat est né dans la classe ouvrière. Ce qui pour lui signifie tout : ce qu'il est, ce qu'il pense, ce qu'il fait. Avec un enthousiasme décapant, l'auteur de Vive la sociale ! revendique son appartenance, nous invite à partager sa fierté d'être de ceux-là, du côté de ces femmes et de ces hommes trop souvent oubliés des médias ou de l'Histoire, les opprimés, les crève-la-dalle, les insurgés, les militants, les résistants. Qu'ils soient d'hier ou d'aujourd'hui, d'ailleurs ou d'ici, Gérard Mordillat leur rend grâce et se raconte dans un même élan. Il évoque l'esprit de la Commune et revit l'école buissonnière du côté de Belleville et de Ménilmontant ; il s'attendrit sur son frérot le prolo et son paternel qui lui laissa un super cadeau : exiger le droit à l'écriture, " une force que la classe ouvrière ne devait pas négliger " ni laisser aux nantis. Il nous parle de ses chemins de traverses, de son premier boulot dans une imprimerie, de ses rencontres déterminantes, de la découverte de la poésie et de la cinémathèque ; et puis de sa passion du vélo, le bitume comme une feuille blanche à conquérir. Sans étiquette politique sinon celle d'homme libre, l'écrivain et cinéaste réinvente avec force et humour ce qu'être de gauche signifie : avoir le goût des autres, du bien commun, du partage, de l'égalité, de la fraternité.

01/2020

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Littérature étrangère

L'écho du temps

GRAND PRIX DE LITTERATURE AMERICAINE 2019 " J'ai grandi à Chesterfield County en Virginie. Au bout de ma rue, je pouvais apercevoir un champ et les ruines solitaires d'une plantation, datant d'avant la Guerre Civile, qui se détachaient au milieu de la banlieue en expansion de Richmond. Une image qui m'habite encore aujourd'hui. " Cette plantation est au centre du second roman de Kevin Powers, dans lequel il tente d'approcher la vérité de ceux qui y ont vécu. Nul n'a jamais su par exemple ce qu'il était advenu d'Emily Levallois. A-t-elle péri en 1865 dans l'incendie criminel de la plantation, dont elle est la coupable désignée, et qui a causé la mort de son esclavagiste de mari ? Ou bien a-t-elle réinventé sa vie ailleurs, comme le suppose la rumeur. L'Histoire ne le dit pas, laissant au romancier le soin d'en décider. L'Histoire ne dit pas plus ce que sont devenus Rawls et Nurse, ce couple d'esclaves affranchis dont le destin est intimement lié à la plantation. Des années plus tard (dans les années 1950), à Richmond, un vieil homme cherche lui aussi à retracer sa propre histoire. De ses origines il ne sait rien, sinon qu'il a été recueilli par Miss Dolores à l'âge de trois ans, après qu'elle l'ait trouvé devant sa porte, avec ce mot : " Suffolk, Virginie 1866. Je m'appelle Georges. J'ai presque trois ans. Prenez soin de moi. " A travers les destins croisés de ces personnages à la dérive, Kevin Powers replonge dans l'histoire violente et déchirée du Sud et explore la question du sens de la vie. Quelle empreinte sur la terre laissons-nous derrière nous ?

10/2019

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Sciences politiques

La crise des "Gilets jaunes" d'une société en crise. Essai Suivi d'un entretien avec Marcel Gauchet

Le mouvement des "Gilets jaunes" légitime le diagnostic que l'auteur a élaboré au cours de plusieurs essais, avec la caution de Marcel Gauchet. Un long entretien avec ce dernier fait d'ailleurs suite au présent essai. Le diagnostic en question vient du coeur des territoires minoritaires et des cultures minuscules, de cette ruralité, de cette "périphérie" dont trop d'hommes de pouvoirs parlent la main sur le coeur... sans changer les choses. Au demeurant, qu'ont fait les gouvernements successifs sinon accepter d'être corsetés par le système néolibéral, c'est-à-dire l'injuste mondialisation capitaliste, son libéralisme financiarisé, ses élites déconnectées, sa technocratie urbaine ? Létal des lieux de notre société en crise, mis en lumière par la crise des "Gilets jaunes" sur les ronds-points français, permet de remonter aux causes, auxquelles tôt ou tard il faudra répondre pour pacifier la société. Il est certain que la crise de fond de nos sociétés perdurera de manière plus ou moins larvée, car il s'agit d'une "énorme crise de civilisation et d'une énorme crise de l'humanité suscitée par la mondialisation déchainée", selon le jugement d'Edgar Morin, "une crise anthropologique" selon d'autres penseurs, qui révèle les dérives d'un modèle de société technologique, technocratique, numérique, conduisant fatalement au processus des injustices dramatiques entre les concentrations urbaines d'un côté, les désertifications rurales de l'autre... Face aux puissances financières, sauvegardera-t-on les valeurs humanistes d'un aménagement équilibré des territoires ? Tous les problèmes de notre société sont sur la table, développés dans les a Cahiers de doléances et de propositions lancés par l'Association des maires ruraux (dont la synthèse se trouve en annexe) et par le "Grand Débat".

10/2019

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Histoire de France

François. Le message caché dans les fresques de la Basilique supérieure d’Assise

"François reposait dans la basilique inférieure d'Assise depuis 1230. Pourquoi laissa-t-on nus les murs de cette église pendant vingt ans au moins et pourquoi ceux de la basilique supérieure restèrent-ils blancs pendant plus d'un demi-siècle ? " Cette question est le point de départ de ce livre. François d'Assise mourut le 3 octobre 1226 dans sa ville natale. Jamais il ne vit la grande basilique qui lui fut consacrée ni le cycle de fresques qui y retrace les épisodes de sa vie et son enseignement. Entrepris dès 1260, cet immense chef-d'oeuvre de l'art médiéval a été réalisé par les plus grands peintres italiens de l'époque : Cimabue, Giotto, et les Siennois Simone Martini et Pietro Lorenzetti. Témoignage de foi, la basilique d'Assise est le réceptacle d'un trésor pictural à l'origine d'un renouvellement profond de l'art occidental à l'aube de la Renaissance. Dans ce livre monumental, somme d'une vie entière de recherches, Chiara Frugoni analyse l'ensemble du patrimoine artistique de la basilique. Les reproductions partielles des fresques comme les agrandissements de détails qui passent inaperçus à l'oeil nu révèlent des aspects inédits des vastes cycles picturaux d'Assise. Par son analyse minutieuse de chaque scène, Chiara Frugoni déchiffre magistralement le code iconographique et la propagande qui le sous-tend comme on reconstitue un puzzle, pièce par pièce. Un discours d'autant plus complexe qu'il devait, aux yeux de ses premiers spectateurs, résoudre en images les énigmes et les contradictions de l'Ordre franciscain. Fabriquée au sein de l'Ordre, la légende de François d'Assise n'a-t-elle pas, peu à peu, remplacé l'image originelle du saint ?

11/2020

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Droit

La Résistance dans la pratique judiciaire (1940-1944)

Entre 1940 et 1944, l'appareil judiciaire français a été mobilisé par le régime de Vichy et mis au service tant de sa politique d'exclusion que de sa politique de répression sans cesse aggravée. Le serment de fidélité à la personne du Maréchal Pétain, exigé de l'ensemble du corps judiciaire, est demeuré jusqu'à nos jours le symbole par excellence de l'asservissement de la magistrature française à ce régime honni. La soumission du corps judiciaire apparaît encore bien souvent totale, puisque l'on sait bien que seul un magistrat, Paul Didier, a refusé de prêter ce serment exigé de l'ensemble des agents de l'Etat. C'est bien à tort, cependant, que l'on réduirait la résistance judiciaire à cet unique et emblématique acte d'insubordination. Ceux qui, pendant les années sombres, ont continué à exercer leur profession de magistrat, au parquet comme au siège, disposaient, en raison même de leur place privilégiée dans les rouages de la répression, de moyens non négligeables, sinon pour soutenir l'effort de résistance de leurs compatriotes, du moins pour leur éviter le pire. Ces actes de protection à l'égard des inculpés de résistance, voire ces actes de soustraction pure et simple à la répression, peuvent prendre diverses formes qui vont de la qualification juridique de complaisance à de bien opportunes abstentions de poursuivre, en passant par des services subrepticement rendus. Ces actes ne se laissent pas facilement cerner et ils n'ont d'ailleurs pas toujours été pris en considération à la Libération. C'est à ces grains de sable désireux d'enrayer le bon fonctionnement de la mécanique d'élimination des opposants, à ces magistrats discrets qui luttèrent avec les armes pour eux familières du droit et de la procédure, que ce nouveau volume de la collection "Histoire de la Justice" est dédié.

11/2012

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Ethnologie

Le Grand Océan. L'espace et le temps du Pacifique

Temps et espace se renouvellent au sein du plus vieux, du plus grand, du plus profond des océans de la planète. A l'initiative de Serge Dunis, une équipe homogène de chercheurs présente ici le Pacifique sous l'angle fédérateur de la culture polynésienne dont la naissance est intimement liée à l'exploration et au peuplement du tiers liquide du globe. La première partie, Installation, fournit les récentes données scientifiques de la géologie et de l'archéologie : Alain Bonneville dévoile le volcanisme sous-marin et Christophe Sand, fort de sa découverte de deux poteries intactes à Lapita, balise les 3 000 ans fondateurs de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna : Mélanésie insulaire et Polynésie occidentale des pionniers du grand large. Dépassant les sommets du Triangle polynésien : Hawaï, Nouvelle-Zélande et Pâques, la deuxième partie, Contacts, prolonge le voyage pré-européen jusqu'en Amérique du Sud avec Serge Dunis, retrouve les navigateurs des Lumières dans le sillage d'Odile Gannier, évalue le choc des cultures grâce à Christine Pérez, Serge Tcherkézoff et Claude Delmas. Les résurgences culturelles fleurissent en troisième partie où le maître d'astres et de navigation Ben Finney en personne se penche sur la renaissance des pirogues au long cours. Marie-Noël Capogna loue l'ubiquité du tahitien, Simone Grand celle des tradipraticiens, Flora Devatine conte l'histoire traditionnelle des noms. Armand Hage et Léopold Musiyan ferment la fresque amérindienne de la reconquête de l'espace et du temps. De l'Australasie aux Amériques se boucle ainsi le vaste cercle pacifique dont l'originalité inspire l'anthropologie française depuis Mauss et Lévi-Strauss. Sept des quatorze contributions sont signées des membres de l'Equipe de Recherche du Professeur Serge Dunis, l'A (" prises de pêche " en tahitien) : Institut des Anglicistes, Américanistes, Antiquisants et Anthropologues, de l'Université de la Polynésie française.

02/2004

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Critique littéraire

Elégies. Edition bilingue français-latin

Poète érudit et féru de mythologie, Properce ne nous a pas laissé d'autres traces que ses oeuvres. Fort heureusement, celles-ci ne sont pas exemptes de renseignements biographiques. La sphragis, c'est-à-dire la signature, du livre I, nous apprend que Sextius Propertius serait né en Ombrie, non loin d'Assise. Plus tard, à Rome, il rejoint le cercle de Mécène dont il est, après des poètes aussi illustres que Virgile et Horace, le protégé. Ce n'est pourtant ni vers l'épopée, ni vers la satire que le poète se tourne, mais vers l'élégie. Celles-ci sont adressées à la belle Cynthia, dont la chevelure flamboyante et les allures de déesse enflamment le poète d'un amour aussi brûlant que déçu. De Cynthia, à la beauté parfaite et au coeur volage, nous ignorons si elle a existé. Fruits de l'expérience ou de l'imagination, les vers de Properce restent un exemple pénétrant du genre de l'élégie, encore balbutiant à cette époque de la littérature latine. Notre édition rassemble en un volume les quatre livres des Elégies de Properce. L'introduction fait le point sur les différents éléments biographiques présents dans l'oeuvre de Properce ainsi que sur les conclusions qui en ont été tirées. Les nombreuses hypothèses relatives à l'identité de Cynthia sont brièvement exposées, de même que celles concernant la date de composition du recueil. Les sources, explicites et implicites sont analysées en profondeur, tandis qu'est proposée une réflexion sur le genre élégiaque. L'histoire de la tradition manuscrite est relatée en détail et assortie d'une bibliographie récente et succincte. Le lecteur désireux d'approfondir trouvera, en fin d'ouvrage des notes éclairant, entre autres, les nombreuses allusions mythologiques, ainsi qu'un index. Texte établi, traduit et commenté par Simone Viarre.

07/2006

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Critique littéraire

Les diables amoureux

"Au moment de la guerre, on allait imprimer de moi, au Mercure, Les Diables amoureux, écrit Apollinaire dans une lettre à Van Bever datée du 27 juin 1917. Le manuscrit, ajoute-t-il, attend la fin de la guerre." Il aura attendu cinquante ans, non sans vicissitudes. Ce ne sont en effet que des fragments, récemment retrouvés, de ce manuscrit qui ont permis, sinon de reconstituer intégralement aujourd'hui l'ouvrage déposé chez l'éditeur en 1914, du moins d'en respecter l'esprit et les structures pour établir le présent volume. Les textes qui le composent ne sont pas inédits ; ils ont tous déjà paru sous forme de préfaces ou de notices dans diverses publications. Une maquette du livre, malheureusement incomplète, celle probablement qui avait été déposée au Mercure, permet de suivre les intentions d'Apollinaire et de dégager les structures du livre. Pour composer Les Diables amoureux, Apollinaire a réuni non seulement ses introductions aux volumes de la collection "Maîtres de l'Amour" qu'il a établis et les bibliographies correspondantes, mais les notices beaucoup plus courtes, et souvent d'un intérêt moindre, des volumes de la collection "Coffret du Bibliophile", publiées toutes deux par la "Bibliothèque des Curieux". Il y a joint quelques-uns des articles qu'il avait écrits pour L'Enfer de la Bibliothèque Nationale, ce catalogue établi en collaboration avec Fernand Fleuret et Louis Perceau. Apollinaire a voulu, d'une part, faire, comme Alcide Bonneau avec Curiosa, un recueil d'essais critiques sur des sujets curieux ou mal connus, d'autre part, recenser toutes les éditions, et parfois les manuscrits des oeuvres des auteurs étudiés : ce livre devait être à la fois ouvrage d'information et de référence. Il met en lumière un aspect de l'oeuvre d'Apollinaire qui, souvent mal compris, a suscité les interprétations les plus contradictoires.

10/1981

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Musique, danse

Páginas de invierno. sur des poèmes de François Szabó

Cette oeuvre résulte de deux rencontres. Celle de Pierre-Yves Pruvot, baryton, qui avait remarquablement interprété la partie solo de mes Psaumes et qui désirait que j'écrive pour lui une pièce dans la formation des Chansons madécasses de Ravel (baryton, ? ûte, violoncelle et piano) ; et celle de François Szabó, poète français écrivant en espagnol, dont les Páginas de invierno m'ont impressionné. J'ai choisi sept d'entre elles, particulièrement caractéristiques, d'une affectivité sombre, éclairée parfois de quelque lueur, et me semblant quelquefois, dans leur trame et leur déréliction, comme un Winterreise espagnol... L'oeuvre comporte peu de tutti : chaque instrument, tour à tour, ou par deux, fait contrepoint à la voix ; celle-ci, dans une déclamation très accentuée, procède le plus souvent par petits intervalles qui évoluent progressivement dans toute la tessiture du chanteur. Les sept poèmes, brefs, dans des tempos en général modérés et une atmosphère le plus souvent retenue, s'enchaînent. Ils sont introduits par une même successions d'accords simples, au piano, sorte de choral lointain et neigeux... On remarquera aussi le retour de notes répétées et surtout deux éléments mélodiques en arpèges, l'un ascendant, l'autre descendant, qui sont comme une représentation de cet enfermement ou, en tout cas, de cette incertitude qui clôt l'oeuvre : "Quien sabe" ... Jean-Claude Wolff Páginas de invierno est la poésie de l'absence, de l'amour converti en être qui se regarde au-dedans pour chercher la trace effacée de la femme perdue. Femme lointaine avec laquelle les liens d'antan ne sont rien sinon imaginés en pensée, et une question : "Qui sait ? " Ainsi l'espérance et la désespérance, soeurs jalouses, se suivent en un cercle vain. François Szabó

11/2006

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Critique littéraire

Madame de Villedieu Romancière. Nouvelles perspectives de recherches

Il n'est plus à prouver que Mme de Villedieu est une romancière majeure - qui plus est une romancière à succès - du siècle de Louis XIV et que, dans l'histoire littéraire, elle a sa place aux côtés de Melle de Scudéry et de Mme de Lafayette. La richesse de sa production - poésies, fables, théâtre, romans, lettres, nouvelles historiques et galantes - témoigne moins d'un goût savant, doué pour l'éclectisme, qu'elle ne reflète un esprit " universel ", à qui " l'usage du monde " tient lieu de " plus grande science ". Pour cette femme de lettres en quête perpétuelle de formules innovantes, la fiction romanesque ne se conçoit pas autrement que comme un espace conversationnel, lieu privilégié d'un dialogue avec le public mondain, où s'élabore et se définit sa poétique. Mais, pour celle qui se pique d'écrire " fort tendrement ", la fiction est aussi un lieu d'expression de l'intime, la frontière avec le réel, celui d'une existence troublée par des amours malheureuses, se révélant d'une grande perméabilité. Il n'est pas jusqu'à la posture d'écrivain - Melle Desjardins adoptant Mme de Villedieu comme nom de plume - qui ne dise, chez elle, la métaphorisation réciproque de l'acte d'amour et de l'acte d'écriture. Au seuil du XXIe siècle, cet ouvrage se propose d'évaluer la modernité de Mme de Villedieu romancière à travers de nouvelles orientations bibliographiques et de nouvelles perspectives critiques. De même aspire-t-il à faire entendre la voix d'un auteur autre que celui des Désordres de l'amour : Les Annales galantes, Les Exilez de la Cour d'Auguste, Les Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière ou encore Le Portefeuille s'offrent en territoires d'analyse, sinon inconnus, du moins irréductibles dans leurs attraits.

09/2004

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Littérature française

La nuit du crocodile

Il est de ces journées banales, où tout paraît serein. Que dirait-on de ces après-midi d'automne, où les hommes s'occupent à leurs travaux de jardinage, sinon qu'ils convient à la paix et à la quiétude. Quoi de plus rassurant que ce père de famille qui cultive son jardin, et qui s'occupe à cueillir des noix et ramasser des feuilles ? Si ce n'est peut-être la façon si méticuleuse dont il s'en occupe. Car ici, tout est placé. Que rien ne manque et que rien ne dépasse. Et que tout s'organise... comme dans un décor figé. Mais nous ne sommes pas au théâtre. Et dans cette histoire, les décors sont de chair, et ils vivent. Il y a une mère et deux enfants. Comment grandir avec un père qui ne jure que par l'ordre ? Comment coexister avec un homme qui a le souci exclusif de l'immuable ? Seuls les objets qui durent le contentent. C'est pourquoi, sans doute, aime-t-il tant le silence. Car les mots sont si ambigus, et le langage, la proie de tant de controverses. Les mots disent les sentiments, et parfois l'amour. Et l'amour, à mille lieues des objets, est si versatile. Les deux enfants manquent-ils d'amour ? Ils manquent assurément des mots qui le portent et des paroles qui soulagent les douleurs et les passions. Car sans les mots, une seule loi : celle qui fait parler le corps du plus fort, et avec lui, sa terrible violence et sa démesure. Le narrateur nous emmène avec lui dans sa maison où les mots sont exclus. Avec distance, il se fait le témoin d'un huis clos familial, où se nouent progressivement, avec lenteur, les ficelles d'une oppression qui va grandissante.

01/2005