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Frédérique Huot-Jeanmaire

Extraits

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Littérature française

Pilier d'autre foi

Au siècle dernier l'As Béziers régna sur le championnat de France durant 15 ans (1971-1984). Le club est ensuite rentré dans le rang et c'est sans doute pourquoi le culte des héros n'en est que plus fervent. Parmis eux, Jean-Louis Martin, pilier huit fois titré. On l'appelait "Martin-la-science", moins pour le diplôme de physique qu'il avait décroché que pour sa réflexion permanente et pertinente sur le jeu d'une ligne d'avants qui fait à jamais référence et dont il était le leader. Devenu grand-père, Jean-Louis a eu envie de prendre la plume, pour donner un peu de bonheur à ses petits-enfants et prolonger celui des plus anciens supporters, ces "braves gens" qui le faisaient fondre en larmes avant chaque finale. Mais le récit de cette épopée, gorgé de détails et d'anecdotes que seul un acteur privilégié pouvait livrer - ils ne furent que deux, les deux piliers, à la vivre de bout en bout - captivera également tous ceux qui, nombreux dans l'hexagone, ont été marqués, voire fascinés, par une telle suprématie. Jean-Louis Martin les fait pénétrer dans l'arrière-boutique où dormaient des secrets, petits ou grands, qui n'avaient jamais encore été dévoilés. Plus rare encore : il complète les pages de gloire d'un club et d'un champion par l'histoire d'un homme, moins fort que son poste et ses étants de service le laissaient supposer. Cette histoire raconte, sans le moindre apprêt, le retour de Jean-Louis Martin à l'école : pas l'école du rugby mais celle de l'humilité.

05/2019

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Théâtre

Le marchand de Venise. Texte original

SHYLOCK I am a Jew... Hath not a Jew eyes ? Hath not a Jew hands, organs, dimensions, senses, affections, passions ? Fed with the same food, hurt with the same weapons, subject to the same diseases, healed by the same means, warmed and cooled by the same winter and summer, as a Christian is ? If you prick us, do we not bleed ? If you tickle us, do we not laugh ? If you poison us, do we not die ? And if you wrong us, shall we not revenge ? If we are like you in the rest, we will resemble you in that... SHYLOCK Je suis juif... un Juif n'a-t-il pas des yeux ? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des émotions, des passions ? N'est-il pas nourri de même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, réchauffé et refroidi par le même été, le même hiver, comme un chrétien ? Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez, ne mourons-nous pas ? Si vous nous faites tort, ne nous vengerons-nous pas ? Si nous vous ressemblons dans le reste, nous vous ressemblerons aussi en cela... Si un Juif fait tort à un chrétien, où est l'humanité de celui-ci ? Dans la vengeance. Si un chrétien fait tort à un Juif, où est la patience de ce dernier selon l'exemple chrétien ? Eh bien, dans la vengeance. La vilenie que vous m'enseignez je la pratiquerai et ce sera dur, mais je veux surpasser mes maîtres. Traduction de Jean Grosjean

10/1994

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Décoration

Maison : Christian Liaigre

Voici quelques années, alors que régnait le style scandinave, la palette de Christian Liaigre fut une révolution. Le décorateur imposait des tonalités masculines (brun, crème, gris, taupe) et créait un style tout à la fois dépouillé et luxueux, où l'amour des belles matières, des bois exotiques se mêlait à des réminiscences Art déco et à une utilisation éclairée de l'artisanat de grand luxe. Il est devenu le décorateur le plus zen de sa génération, le chantre de la sérénité. La paix émanant des espaces créés par Christian Liaigre reflète une aversion instinctive pour les clameurs de la modernité. Il trouve une inspiration profonde dans les traditions des lieux où il travaille, mais aussi dans une mémoire personnelle ancrée sur la côte vendéenne, où il a grandi, et dans le monde équestre, puisque ses parents élevaient des chevaux. Christian Liaigre œuvre aujourd'hui sur plusieurs continents. Il a choisi pour ce livre huit lieux (dont quatre en France) représentatifs de son travail actuel. Rénovation d'un atelier d'artiste à Paris, décoration d'une maison de vacances en Corse ou du triplex du magnat de la presse Rupert Murdoch à New York, aménagement d'une maison traditionnelle en Bavière ou sur l'île de Ré, les exemples choisis montrent chacun une facette différente du talent de Christian Liaigre. Son classicisme lui permet de s'adapter aussi bien à l'héritage industriel de Manhattan qu'aux paysages sauvages des côtes corse ou galicienne. Herbert Ypma, travaillant en étroite collaboration avec le décorateur, a su donner à ce livre une beauté épurée digne de ce grand créateur.

03/2004

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Religion

Résistances chrétiennes dans l'Allemagne nazie. Fernand Morin, compagnon de cellule de Marcel Callo

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de jeunes catholiques français ont résisté à la propagande nazie qui voulait les réduire à des esclaves en les soumettant au travail forcé sur le territoire de l'Allemagne nazie. Le plus connu d'entre eux est Marcel Callo. Ouvrier typographe, il fut envoyé le 19 mars 1943 comme travailleur déporté en Allemagne. Il y mourut deux ans plus tard, le 19 mars 1945, au camp de concentration de Mauthausen. L'Eglise catholique l'a béatifié en 1987. Sur douze compagnons, arrêtés également en 1944 pour cause d'action catholique et emprisonnés ensuite dans la même cellule à Gotha en Thuringe, huit moururent en camp de concentration et quatre revinrent en 1945 en France. L'un d'entre eux, Fernand Morin, nous livre ici ses mémoires grâce à l'entremise de sa fille, Dominique Morin. Elle a rassemblé ses paroles et ses différents écrits, les accompagnant du témoignage des survivants ou des proches des disparus de ce groupe de Gotha qu'elle a connus elle-même. Ci-dessus une photo de Fernand Morin prise en Allemagne à l'âge de 23 ans au cours de l'année 1943. " La loi sur le STO (Service du travail obligatoire) a posé un problème inédit au catholicisme français, selon qu'on s'y soumettait ou qu'on lui désobéissait, écrit dans la préface Emile Poulat. Dans le premier cas, c'était la porte ouverte à l'Action catholique sous une forme inédite : comment devait se comporter un jeune catholique exilé loin des siens, dans des conditions de vie auxquelles rien ne le préparait ? Marcel Callo y mourut. Fernand Morin en est revenu. Tous deux portent également témoignage ".

04/2014

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Histoire internationale

Les organisations internationales africaines et le maintien de la paix : l'exemple de la CEDEAO. Libéria, Sierre Leone, Guinée-Bissau, Côte d'Ivoire

Cette recherche vise à comprendre et à expliquer les difficultés des organisations internationales africaines dans le domaine du maintien de la paix. La question est étudiée par le moyen d'une étude de cas mais dans une perspective comparative. Car elle permet d'atténuer l'inconvénient majeur de l'étude de cas qui est la question de la généralisation. En effet, nous analyserons les difficultés de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans la gestion de la crise ivoirienne en utilisant les interventions de cette même organisation au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée-Bissau pour la comparaison à des fins d'apprentissages. La littérature en relations internationales et sur le maintien de la paix nous a suggéré les hypothèses suivantes que nous testerons : les difficultés intrinsèques des organisations internationales ; les difficultés d'apprentissage de ces mêmes organisations dans le domaine du maintien de la paix ; les jeux de puissances et d'intérêt entre Etats membres de l'organisation internationale ; la confiscation incomplète des relations internationales ouest-africaines par des acteurs, des enjeux et des intérêts étrangers ; enfin, il y a la difficulté de la coordination des actions entre les différents acteurs impliqués dans les processus de résolution des crises. Ce travail est le fruit de huit mois d'enquête de terrain en Afrique de l'Ouest dont deux mois de stage de recherche au siège de la CEDEAO à Abuja au Nigéria et six mois de recherches et d'entrevues sur le théâtre des opérations notamment au Sénégal, au Ghana, au Libéria, en Sierra Leone et en Côte d'Ivoire.

04/2014

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Littérature française (poches)

Le protocole compassionnel

C'est tout bonnement la suite de À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie : exactement ce que j'avais dit que je ne ferais jamais. Un an et demi a séparé ces deux livres. Le temps de la renonciation à l'écriture, celui de l'expérience. On retrouve les mêmes personnages : Hervé Guibert, écrivain malade du sida, ses proches, la communauté des malades et de leurs soignants. Claudette Dumouchel, jeune médecin de vingt-huit ans, entre en scène. Une étrange relation va s'inventer à chaque examen entre cette femme très belle et le narrateur. Une relation peut-être proche de l'amour, on ne sait jamais. Un nouveau médicament, aussi, est apparu, très difficile à obtenir et incertain, encore au stade de l'expérimentation, le DDI. Aux Etats-Unis, il a déjà tué trois cents personnes qui se l'étaient procuré au marché noir et l'avaient utilisé sans connaître les doses, sans surveillance médicale, aveuglément, désespérément. En France, pour l'instant, on le délivre aux malades qui sont à la dernière extrémité, dans un protocole qualifié de " compassionnel " par les médecins. C'est ce nouveau médicament qui m'a permis de surmonter mon épuisement, et d'écrire. Si À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie racontait la prise de conscience de la maladie et son travail sur le corps et sur l'âme, Le protocole compassionnel raconte l'étonnement et la douleur, la rage et la tristesse d'un homme de trente-cinq ans dans lequel s'est greffé le corps d'un vieillard. Mais le bonheur d'une rémission fait une incursion dans le malheur.

09/1993

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Littérature française

Villa triste

Une petite ville de la province française, au bord d'un lac et à proximité de la Suisse. C'est dans cette station thermale qu'à dix-huit ans le narrateur, un apatride " aux semelles de vent " et à l'âme inquiète, vient se réfugier afin d'échapper à des menaces qu'il sent rôder autour de lui et à la peur panique qui le dévore. Peur d'une guerre, d'une catastrophe imminente ? Peur des " autres " ? En tout cas, la proximité de la Suisse, où il compte fuir à la moindre " alerte ", lui apporte un réconfort provisoire. Il se cache au début de ce mois de juillet dans la foule des estivants, quand il fait la rencontre d'une jeune fille, Yvonne Jacquet, et d'un étrange docteur, René Meinthe, auxquels il s'accroche comme un noyé. Mais ces deux êtres sont eux-mêmes aussi exilés que lui de la vraie vie, malgré la parade sociale qu'ils jouent dans un milieu où passent comme des lucioles des personnages aux contours estompés par la dérision et la mélancolie. Le narrateur, en " voyeur d'ombres ", évoque cet été d'il y a presque quinze ans et tente d'arracher à l'oubli les visages, la fragilité des instants, les atmosphères d'une saison déjà lointaine. Mais tout défile et se dérobe, comme à travers la vitre d'un train, de sorte qu'il ne reste plus que le souvenir d'un mirage et d'un décor de carton-pâte. Et une musique où s'entrecroisent plusieurs thèmes : le déraciné qui cherche vainement des attaches, le temps qui passe et la jeunesse perdue.

09/1975

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Littérature étrangère

En un mot comme en mille

Qu'est-ce qui précipite Yang Baishun sur les routes du Henan, loin de chez lui ? La colère qui le saisit à la révélation que son père l'a voué, lui, le plus doué de la fratrie, au petit commerce familial de tofu, tandis que ses frères sont promis à la rencontre du vaste monde. Qu'est-ce qui motive Niu Aiguo à s'engager à dix-huit ans dans l'armée de terre quitte à rester cantonné dans le désert de Gobi ? Le désir d'apprendre à conduire, de devenir chauffeur de camion un métier qui lui permet, rendu à la vie civile, de sillonner la Chine, à l'aventure. Un lien unit ces deux hommes que les époques et les lieux séparent. En un mot comme en mille se présente comme un aller et retour entre leurs histoires parallèles et pourtant différentes, à soixante ans d'intervalle. Liu Zhenyun y explore le sentiment de solitude, si difficile à supporter pour un Chinois. Car ouvrir son coeur à quelqu'un n'est pas chose aisée dans une société fondée sur des pratiques communautaires qui gomment ce sentiment universel. A travers une galerie de portraits, de personnages typés de la province du Henan dont on saisit peu à peu les relations et les interactions, les peines et les joies, Liu Zhenyun met en scène l'influence des mots des uns sur l'existence des autres. Au-delà de la satire, il livre une réflexion sur la vie quotidienne en Chine. Renouant avec le style des grandes fresques, il signe là l'ouvre maîtresse de sa maturité.

10/2013

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Poésie

Une histoire de bleu suivi de L'instinct du ciel

"Une histoire de bleu date de 1992, L'instinct de ciel, de 2000. Ces oeuvres de la maturité succèdent à des volumes de poésie et d'essais ; à huit ans de distance, les deux titres se font écho dans leur questionnement du bleu, du blues, face à l'immense de la mer ou du ciel. Ce n'est pas là pur oubli de la terre, juste un lucide constat d'une marée basse de l'Histoire : "Pas de vagues, surtout pas de vagues, se répètent ceux qui les gouvernent. Il faut tenir jusqu'au printemps. Mais le printemps ne viendra plus. C'est l'hiver. On attend la neige". Ou bien : "La comédie humaine récite avec des couacs sa monotone histoire aux terrasses des cafés et sur les bancs publics de partout". "Grise est la demeure du présent". Dès lors, l'écriture va se fixer sur la persistance fragile de vivre à travers les amours et les morts, le quotidien simple des "journaux du soir" ou du "carnet d'un éphémère". On aurait cependant tort de penser à une poésie narcissique : si le "je" est présent, il est diffracté à travers d'autres figures : tu, il, on, nous... Ce mouvement dans l'énonciation est une des structures d'Une histoire de bleu. Le poète se détache des hommes autant qu'il se confond dans leur humanité sans gloire, mais désireuse de beauté. La poésie de Maulpoix tient aussi bien à l'aveu des défaites, des bleus à l'âme, qu'à sa résistance instinctive au nihilisme. Autrement dit, c'est une oeuvre qui touche par ses tensions internes et sa capacité de sourdine. A kind of blue". Antoine Emaz.

11/2005

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Littérature étrangère

Comme au cinéma

Quand Irene Sandle, une jeune bibliothécaire dont le mari aviateur est mort à la guerre, quitte Wellington en 1952 avec sa petite fille, Jessie, pour aller travailler dans les champs de tabac, elle espère un nouveau départ. Mais l'homme prévenant et doux qu'elle rencontre sur la plantation disparaît accidentellement, et le choix de la raison s'impose : sa décision d'épouser en deuxièmes noces le gérant de l'exploitation, l'inquiétant Jock Pawson, pèsera sur toute la descendance d'Irene, bien après sa disparition précoce en 1963. Si Jessie, dix-huit ans au moment du décès de sa mère, a déjà fui le domicile familial, les trois enfants Pawson subissent eux la désastreuse influence de leur marâtre. Chacun à sa manière, les quatre membres de la fratrie essayent d'avancer dans la vie : Belinda, la cadette, finira par épouser l'étudiant météorologue avec qui elle a eu un enfant, encore adolescente. Devenue cinéaste, c'est elle qui, au fil des années, se préoccupera des deux puînés, dont les tentatives d'échapper à un destin contraire s'avéreront plus chaotiques. Les accompagnant sur plus d'un demi-siècle, Fiona Kidman suggère, avec sa subtilité coutumière, la complexité de ses personnages, lève le voile des apparences, effleure de lourds secrets de famille, et nous conduit avec maestria dans les arcanes d'une société des antipodes en pleine mutation. Après Le Livre des secrets, la grande dame des lettres néo-zélandaises nous livre encore une éblouissante saga, où les femmes, fortes et attachantes, menant de front combats intimes et politiques, donnent matière à d'inoubliables portraits.

05/2019

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Littérature étrangère

La seule histoire

Un premier amour détermine une vie pour toujours : c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures, mais elles seront toujours affectées par son existence. Il peut servir de modèle, ou de contre-exemple. Il peut éclipser les amours ultérieures ; d'un autre côté, il peut les rendre plus faciles, meilleures. Mais parfois aussi, un premier amour cautérise le coeur, et tout ce qu'on pourra trouver ensuite, c'est une large cicatrice. Paul a dix-neuf ans et s'ennuie un peu cet été-là, le dernier avant son départ à l'université. Au club de tennis local, il rencontre Susan - quarante-huit ans, mariée, deux grandes filles - avec qui il va disputer des parties en double. Susan est belle, charmante, chaleureuse. Il n'en faut pas davantage pour les rapprocher... La passion ? Non, l'amour, le vrai, total et absolu, que les amants vivront d'abord en cachette. Puis ils partent habiter à Londres : Susan a un peu d'argent, Paul doit continuer ses études de droit. Le bonheur ? Oui. Enfin presque car, peu à peu, Paul va découvrir que Susan a un problème, qu'elle a soigneusement dissimulé jusque-là : elle est alcoolique. Il l'aime, il ne veut pas la laisser seule avec ses démons. Il va tout tenter pour la sauver et combattre avec elle ce fléau. En vain... Mais lui, alors ? Sa jeunesse, les années qui passent et qui auraient dû être joyeuses, insouciantes ? Il a trente ans, puis trente et un, puis trente-deux. Vaut-il mieux avoir aimé et perdre ou ne jamais avoir aimé ?

09/2018

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Science-fiction

La prophétie des éléments Tome 1 : Gardiens

Sur un monde, que se partagent deux continents radicalement opposés et séparés par un immense abîme le combat entre les Mages et les Sorciers va chambouler l'ordre établi depuis dix mille ans. Sur les Terres d'Antyras - pays matriarcal - la magie n'existe pas. Les humains y vivent docilement sous l'égide du Grand Temple et de ses représentantes omniprésentes : les Mères. Ces dernières, responsables entre autre, de l'éducation du peuple, se gardent bien d'évoquer les Terres d'Avalyn et la Magie. Pour les Antyriens, rien n'existe au-delà de l'abîme. En revanche, sur les Terres d'Avalyn la vie y est tout autre. Un patchwork de peuples aux moeurs et aux caractéristiques très diverses se partagent les terres : Mages, Sorciers, Elfes, Dragons, Gobelins, Finaï, Acarans, Nâgas... Sur les Terres d'Antyras vit Ethan, seize ans. Il coule des jours heureux, entouré de ses parents au sein d'Ythéria, petit village isolé à la périphérie du monde. Ses principaux soucis résident essentiellement à approcher la jeune et belle Mira et d'arriver chaque matin à l'heure pour La Parole : l'enseignement religieux promulgué par la Mère Armania. Mais le destin en a décidé autrement, lorsque dix-huit ans plus tôt, une ancienne prophétie, protégé par un puissant sort, resurgit sur les Terres d'Avalyn. Commence alors une course effrénée principalement entre les Mages et les Sorciers afin de retrouver les Gardiens des éléments : seuls êtres capables d'empêcher la fin du monde. Un fabuleux voyage, plein de rebondissement, de joie, de rencontre mais également de souffrance attend Ethan, Mira et leurs compagnons de voyage...

06/2014

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Littérature étrangère

A travers les champs bleus

Enracinées pour l’essentiel dans la terre d’Irlande, les nouvelles de ce recueil confirment l’éblouissant talent de Claire Keegan qui, sous la surface lisse de situations ordinaires, excelle à déceler le trouble et la dissonance. Dans La Mort lente et douloureuse, un écrivain se venge de l’incursion d’un importun. Le Cadeau d’adieu met en scène la dernière matinée d’une jeune fille dans la maison de son père avant son départ pour l’Amérique. Pourquoi le prêtre de À travers les champs bleus est-il particulièrement attentif, lors de la cérémonie, au désarroi de la mariée ? Au début de Chevaux noirs, Brady se réveille seul dans sa ferme désertée. Quand il part dans la ville voisine pour trouver une femme, le paysan avide de La Fille du forestier n’a sans doute en tête que la préservation de son domaine… Près du bord de l’eau (l’intrigue se situe sur la côte du Texas) interroge la sourde hostilité d’un homme à l’encontre de son beau-fils. Dans Renoncement, le brigadier volage n’ose pas ouvrir la lettre qu’il garde dans la poche de son uniforme. Et quand la femme aux longs cheveux de La Nuit des sorbiers vient s’installer dans la maison du prêtre défunt, elle réalise que son voisin vit dans la maison mitoyenne avec pour seule compagne une chèvre. Dans ces huit textes d’une beauté lapidaire, les personnages et les situations ne vous lâchent plus. S’inscrivant dans la plus belle tradition du genre, Claire Keegan s’impose comme une des nouvellistes anglo-saxonnes les plus douées.

10/2012

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Récits de voyage

La vie que j'ai voulue

Aventurier corse et écrivain français - prix Goncourt de la nouvelle 2015 - Patrice Franceschi est aussi aviateur, marin et philosophe politique. Depuis l'âge de dix-huit ans, il s'efforce "d'aventurer" la vie dans ses livres comme dans son existence. Ses romans, récits, nouvelles, poésies ou essais sont indissociables de son existence engagée, libre et tumultueuse, qui l'a mené dans le monde entier, d'expéditions scientifiques en équipées maritimes, et de guerres d'indépendances en révolutions populaires. Il s'est engagé de longues années dans les rangs de la résistance afghane combattant l'armée soviétique et a été un farouche défenseur des Kurdes de Syrie au cours de leur combat contre l'Etat islamique. Il a aussi vécu parmi les peuples indigènes des contrées les plus reculées, Pygmées du Congo, Papous de Nouvelle-Guinée, Indiens d'Amazonie, Nilotiques d'Afrique ou Saa du Vanuatu, et mené de nombreuses missions humanitaires dans les pays en guerre, de la Bosnie a la Somalie et du Rwanda au Soudan. En tant qu'aviateur, il a été le premier pilote à accomplir le tour du monde en U.L.M. dans les années 1980. Comme marin, il a été le capitaine de la jonque La Boudeuse puis du trois-mâts du même nom avec lesquels il a effectué une vingtaine d'expéditions autour du globe. Président d'honneur de la Société des explorateurs français et membre de la Société de philosophie des sciences, il est également officier de réserve et appartient au groupe prestigieux des écrivains de Marine. La vie que j'ai voulue est le récit en images de ce long parcours mouvementé parmi les hommes.

11/2019

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Littérature étrangère

Bayoun ou le voyage en Chine

Huit individus - sept hommes et une femme -, tous de nationalité suisse, sont invités officiellement à un voyage à travers la Chine par une organisation culturelle. La délégation comprend un écrivain célèbre, Samuel Rütter, un ancien directeur de l'industrie chimique, deux spécialistes des relations avec le Tiers-Monde, l'épouse fortement névrosée d'un homme d'affaires, un libraire qui souffre de son insignifiance, un psychologue à l'esprit subtil jusqu'à la perversité, qui est aussi le narrateur. Mais on ne saurait oublier le chef de la délégation, Hugo Stappung, agronome de renom, auteur d'ouvrages qui font autorité sur l'agriculture chinoise, personnage remuant et insupportable. N'a-t-il pas eu l'audace de pénétrer, en dépit de toutes les mises en garde, dans une zone interdite ?... Une enquête s'ouvre. Mais un matin, le chef de la délégation est trouvé mort dans sa chambre d'hôtel. De ce moment la suspicion règne au sein du groupe, de même que chez les Chinois. Qui est responsable de cette mort que rien ne laissait prévoir, que rien n'explique ? La thèse du suicide arrangerait tout le monde mais elle ne peut être retenue. Le mystère ne s'éclaircira qu'après une série de confrontations, qui mettront en lumière la personnalité profonde des protagonistes. Adolf Muschg fait preuve dans ce roman de sa virtuosité habituelle dans le récit et l'analyse psychologique. Il nous montre la Chine d'après Mao et la Révolution culturelle. Derrière elle se dessine une civilisation plurimillénaire, sur laquelle les événements passent comme des nuées. Tel est le sens du mot chinois bayoun, nuage blanc.

12/1984

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Littérature française

La maison du Pacha. Souvenirs d'une Israélienne au Caire

Michèle Mazel a passé huit ans au Caire où son mari, diplomate israélien, était en poste par deux fois. C'est avec beaucoup d'humour et à travers une myriade d'anecdotes qu'elle évoque ces deux époques bien différentes. Les débuts d'abord, l'immense espérance qui a accompagné l'ouverture de la première ambassade d'Israël dans un pays arabe. C'était en 1980 et dans l'euphorie de ces premiers jours, tout semblait possible. D'ailleurs, Michèle Mazel n'avait pas hésité à suivre son mari avec les trois enfants du couple. Elle va tomber sous le charme d'un peuple attachant qui accueille les nouveaux venus avec plus de curiosité que d'hostilité. De retour au Caire en 1996, cette fois comme épouse de l'ambassadeur, celle qu'on appelle désormais "Madame el Salir", Madame l'ambassadeur, est confrontée à une réalité bien différente. L'Intifada et la paix froide qui s'instaure entre les deux pays ont changé la donne. La presse se déchaîne, les propos antisémites fleurissent, les invitations se font plus rares. Entre les multiples cocktails et les parties de bridge, les difficultés quotidiennes avec la sécurité, l'ouvrage évoque avec gravité la situation des derniers Juifs d'Egypte. Cette peinture sensible et nostalgique d'une Egypte en transition prend toute sa dimension à travers la maison du Pacha, demeure chargée d'histoire dont l'évocation ouvre et clôt l'ouvrage. En postface, l'ambassadeur Zvi Mazel trace une analyse brillante de l'Egypte d'aujourd'hui et des soubresauts qui l'agitent depuis le "printemps arabe".

10/2014

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Littérature française

Les amants de Bruges

Haut fonctionnaire depuis longtemps à la retraite après avoir fait carrière au ministère de la Culture, mais avant tout peintre par vocation, Emile Meyssac a soudainement quitté Vilmont et le Luberon, où il s'était retiré, pour louer une chambre à Bruges, suscitant l'incompréhension de ses proches. " Au rythme de confidences faites à bâtons rompus ", l'exilé volontaire livre son secret - l'envers même de sa vie - à son ami médecin venu le rejoindre sur sa demande. Lorsqu'il avait dix-huit ans, l'amour d'une jeune fille, Isabelle, l'a fait naître à lui-même, en l'éveillant à la beauté spirituelle, par-delà cette beauté sensible que ses études classiques lui avaient fait découvrir. Une promesse l'a lié pour l'éternité à son amante, avant que cet amour ne leur soit à tous deux presque aussitôt interdit. La confession du vieil homme sur le point de mourir, c'est l'histoire de cette " improbable fidélité " sur laquelle il a essayé de fonder sa vie entière, en obéissant à une force intérieure dont il ignore la nature, alors qu'elle lui fait aimer, à Bruges, aussi bien le musée que le Béguinage. Mais en parallèle ou non, quelle vie Isabelle a-t-elle pu bien mener de son côté, séparée de lui ? Et avait-il eu raison de penser qu'il finirait par la retrouver ? Avec Les Amants de Bruges, rédigé sur le ton simple, mais prenant, d'une confession faite sous le sceau de l'amitié, Henry Bonnier tient la gageure de nous faire approcher de la spiritualité la plus haute, en évitant avec brio le piège du roman spiritualiste.

08/2006

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Gestion

Les outsiders. Qu'est-ce qu'un grand dirigeant d'entreprise ?

Bien des gens se représentent un grand dirigeant d'entreprise comme "un manager d'exception qui connait à fond son secteur économique". Ils s'imaginent quelqu'un de charismatique, un grand communicant sûr de lui et de sa stratégie. Mais dans la réalité quels sont les facteurs qui font un grand dirigeant d'entreprise ? Il suffit simplement de générer le meilleur rendement à long terme pour ses actionnaires. Dans ce livre rafraîchissant, William Thorndike, pour répondre à la question initiale, se fonde sur sa propre expérience qui repose sur l'observation attentive des meilleures performances en termes d'entreprises et de leadership. Il choisit de se limiter pour cette étude à huit super-patrons qui ont délivré des résultats exceptionnels, en l'occurrence des rendements vingt fois supérieurs à ceux du S&P 500 (faisant qu'un investissement de 10 000 $ ait rapporté en vingt-cinq ans un million et demi de dollars, en moyenne). Peut-être que leurs noms ne vous disent pas grand-chose mais vous connaissez probablement leurs entreprises. Il s'agit de General Cinema, Ralston Purina, le Washington Post, Berkshire Hathaway, General Dynamics, Capital Cities, TCI et Teledyne. Vous découvrirez dans cet ouvrage les dispositions mentales de ces individus d'exception et les méthodes qui les ont aidés à enregistrer de telles performances. A partir de ses longues années d'expérience et de recherche, Thorndike a compilé des études de cas éclairantes lui permettant d'extraire de précieuses leçons révélant un modèle alternatif convaincant pour tous ceux qui tiennent les rênes de grandes entreprises ou ceux qui désirent y investir en tant qu'actionnaire et en tirer des performances extraordinaires.

08/2019

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Poésie

Sarah Bernhardt

Très jeune, Sarah Bernhardt va faire ses débuts au théâtre ; en 1862, à l'âge de dix-huit ans, elle joue son premier rôle à la Comédie-Française. pendant dix ans, elle multiplie les apparitions dans de petits rôles avant de jouer la reine d'Espagne dans la reprise de Ruy Blas où son interprétation est très remarquée. En 1872, elle revient à la Comédie-Française dont elle devient sociétaire en 1875 et où elle interprète Dona Sol dans Hernani. Elle est en train de devenir une légende vivante car, à ses talents de comédienne, viennent s'ajouter ceux de peintre et de sculpteur. Elle est également l'inspiratrice de nombreux peintres et Alphonse Mucha l'immortalise sur ses affiches. En 1879, Sarah Bernhardt fait sa première tournée en Angleterre. Elle connaît un grand succès dans Phèdre, avant d'aller aux Etats-Unis où elle remportera un triomphe. Elle est dorénavant une star internationale et parcourt le monde du Caucase au Brésil avec la troupe qu'elle a créée. Elle sait jouer aussi bien des rôles du répertoire classique que des rôles de comédies légères comme Froufrou ou Fédora et elle est l'unique actrice à avoir triomphé en interprétant successivement le rôle d'Ophélie puis celui d'Hamlet. Sa vie amoureuse est également bien remplie. Une correspondance fournie témoigne de l'empressement de ses amants à son égard. Atravers une correspondance inédite, des souvenirs d'amis et les propos écrits de Sarah, les auteurs ont réussi à tracer un magnifique portrait d'une femme hors du commun, qui fut aussi la plus grande comédienne de son temps.

04/1994

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Littérature française

Le reliquaire

"Le privilège de notre mémoire, c'est sa faiblesse, son infidélité, cette fausseté qui nous permet, en un passé formé à notre image, de vivre selon notre coeur". Cette phrase est écrite par le romancier à la recherche de ce passé que, très jeune, il avait voulu construire et qu'il ne peut désormais que sécréter sous la forme d'une narration. A dix-huit ans, c'est par un meurtre que le narrateur a inauguré sa vie d'homme. Cet acte, par lequel a disparu une très jeune fille, Elia, concluait une expérience que l'on jugera insensée, d'une innocence et d'une pureté inconcevables ici-bas, une passion dont les effets gardent l'inéluctable rigueur des tragédies antiques. Le Reliquaire est une aventure de la mémoire au cours de laquelle un homme, en proie aux événements qui l'ont constitué et le harcèlent, se débat pour sauver son passé et le justifier en composant son livre. Il s'agit d'un plaidoyer humble à la fois et hautain, d'une enquête minutieuse et partiale grâce à laquelle le romancier entend forcer sinon l'approbation, du moins l'amitié du lecteur. Le chagrin de l'adolescent, la douleur de l'adulte, l'orgueil, et l'absolue fidélité pour Elia, composent une figure, celle de l'écrivain, qui pourrait se durcir dans le désespoir mais trouve, grâce à l'écriture, la maîtrise de soi qui justifie l'exergue du livre, empruntée au duc de Saint-Simon : "Dans cette terrible affliction, rien de bas, rien de petit, rien d'indécent. On voyait un homme hors de soi, qui s'extorquait une surface unie, et qui y succombait".

10/1964

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Critique littéraire

Histoires. Tome 4, Mélpomène, Edition bilingue français-grec ancien

Le livre IV des Histoires est par bien des aspects le livre des extrêmes, aussi bien géographiques que littéraires: à la frontière de l'histoire, Hérodote évoque autant les peuples mythiques telles les Amazones, que les menées de Darius, bien réelles, contre le pays des Scythes. Dans l'économie générale de l'oeuvre, le livre IV est aussi à la limite du sujet: dans le récit des conflits entre Grecs et Barbares, cette description des "Barbares des Barbares" a souvent été considérée comme une parenthèse. Cependant, cette digression est loin d'être superflue tant elle constitue l'un des plus beaux, et des plus surprenants, passages des Histoires. Le lecteur y découvre, sous l'oeil moqueur d'Hérodote, les coutumes étranges et extraordinaires des Callipides, des Alazons ou des habitants de Libye, tandis que sont évoquées, tantôt de manière sarcastique, tantôt avec stupéfaction, ces contrées terribles où l'hiver dure huit mois, où l'on boit dans les crânes de ses défunts les plus proches, et où les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Notre édition présente en un volume le tome IV des Histoires. Le livre est divisé en deux mouvements correspondant aux récits libyens et à ceux centrés sur la Scythie. Chacune de ces deux parties est précédée d'une riche notice introductive. Celle-ci replace le passage dans la logique narrative et historique des Histoires et met en relief les passages les plus importants. Une abondante documentation est mise à la disposition du lecteur, tandis que les sources qu'aurait utilisées Hérodote, notamment la Périégèse d'Hécatée, sont analysées en détail. Des notes accompagnent la lecture.

01/1986

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Policiers

Notre jeu

A quarante-huit ans, le narrateur Tim Cranmer jouit d'une retraite anticipée dans son manoir du Somerset, en compagnie de la belle et énigmatique Emma. En tant qu'agent secret, il a livré et gagné la bataille de la guerre froide, et, dans le nouvel ordre mondial, il n'y a plus de place pour lui. Mais nul n'échappe à son passé. Celui de Tim habite à proximité, en la personne de Larry Pettifer, ami et rival depuis l'école, reconverti en professeur d'université après avoir servi d'agent double à Tim pendant vingt ans. Soudain, Larry disparaît. En même temps qu'Emma. Ont-Ils fui ensemble pour vivre leur passion ? Larry a-t-il entraîné Emma dans une de ses causes perdues ? Tim se lance à leur poursuite, découvrant aussitôt qu'il est lui-même poursuivi par ses anciens patrons. Le chasseur devient gibier. Il fouille son propre passé tel un voleur et s'enfonce dans les sables mouvants de l'étrange pacte qui lie désormais Emma et Larry. De l'Angleterre hostile en passant par les bas-fonds de Moscou. c'est au coeur du Caucase et des affrontements ethniques de l'ex-Union soviétique que la quête de Tim connaît un brutal et amer dénouement, et que sa vie retrouve du même coup un sens. Tout à la fois histoire d'amour, roman à suspense, satire politique d'une brûlante actualité. Notre jeu possède les qualités d'un très grand roman de John le Carré : la tension qui vous dessèche la bouche. un perpétuel sens du paradoxe. Et par-dessus tout, l'humour et l'humanité.

01/1996

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Critique littéraire

Les mots et les enjeux. Le défi des romancières iraniennes

A la croisée de la sociologie, de la littérature et de la condition féminine, cette étude interdisciplinaire vise à analyser la condition sociale des femmes en Iran post-révolutionnaire à travers les oeuvres ale huit romancières contemporaines : (F. Aghayi, T. Alavi, F. Hadj Seyyed Djavadi, Ch. Parsipour, Z. Pirzad, M. Ravanipour, R Sani'i et F. Vafi). Le cadre historique correspond aux 15 années post-révolutionnaires (1990-2005), marquées notamment par la période de la reconstruction de l'lran, après la guerre Iran-Irak, et les tentatives de réformes politiques. L'intérêt porté sur le statut privé de la femme au sein de l'environnement familial, qui constitue la première grande partie de cet ouvrage, cherche à mettre en évidence le lien indéniable entre le statut (le la femme iranienne dans la sphère privée (familiale, conjugale et intime) et dans l'espace public (urbain, professionnel et social). L'étude détaillée de l'accès (les femmes iraniennes à l'espace public (à l'éducation, à l'emploi et à la socialisation), dans la deuxième partie, révèle qu'en effet, la question féminine, avec toutes ses ambivalences, est un enjeu majeur de la démocratisation de la société iranienne. Le champ littéraire ouvre un espace d'expression aux romancières qui, en jouant sur le rapport étroit entre la réalité et la fiction, contournent la censure. Diverses clans leurs approches, elles décrivent toutes la désillusion socio-politique de l'époque post-révolutionnaire. A la fois femmes et écrivaines, elles nourrissent le débat public autours de thèmes emblématiques tels que la démocratie, la liberté individuelle, la tolérance communautaire et participent activement à la formation de la société civile.

11/2014

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Poésie

Haïkus de chez nous

L'auteur, poète congolais, trouve aujourd'hui dans le haïku, forme de poème en trois vers ayant respectivement 5, 7, et 5 syllabes, un authentique moyen pour suggérer des émotions, des événements du temps qui passe. Le choix de cette forme poétique était bien conscient puisque le poète célèbre les "haïkus de chez nous". Sans doute parce que "nous" sommes, en Afrique, dans l'univers de la parole, et que le mot contient assez de force pour suggérer des émotions, des sentiments. Mais surtout parce que la plume "immédiate" du poète, en secouant nos certitudes et nos "endormissements", nous révèle le monde réel. Derrière les mots, nous découvrons, soudain, l'abâtardissement d'un monde où, sous les couleurs du bestiaire, les maîtres de l'exploitation sont toujours à l'affût d'un marché international de la duperie où sont toujours présents les rapaces de la spoliation économique, avec leurs calculs maléfiques et leurs prétentions philanthropiques, un monde dans lequel les acteurs internes prennent en otage les rêves du peuple à l'aide de fausses institutions, du mensonge électoral et de proclamations démagogiques. Comment s'étonner, dès lors, des migrations par vagues au-delà des océans ? Un monde chaotique en somme. Mais le poète nous apprend que DEMAIN est une réalité car, précise-t-il, "Je suis le rêve dur / Qui hantera vos jours et nuits." Ce recueil plein de vie est un exemple de réécriture formelle qui nous enchante puisqu'au bout du haïku, dans nos "Républiques du silence", il y a la liberté reconquise : "Cinq syllabes ou six syllabes / Sept syllabes ou huit syllabes / Le haïku debout".

11/2017

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Littérature française

Katherine Mansfield dans la lumière du Sud

Katherine Mansfield perd son jeune frère Leslie durant la guerre, en 1915. Désormais hantée par son souvenir et le tendre écho de leur enfance en Nouvelle-Zélande, elle se sent appelée par le sud solaire, ne supporte plus l’Angleterre : avec John Middleton Murry, son amant, elle part vivre quelques mois de parfait bonheur à Bandol… Eclairant “sa véritable autobiographie, celle de son moi intérieur”, que l’on découvre dans son journal, ce récit retrace le périple vécu par Katherine Mansfield de 1915 à sa mort en 1923 : elle a alors trente-quatre ans. Aimantée par le sud, syndrome de son île natale, l’écrivain néo-zélandais tente durant ces huit années de trouver le havre de paix qui lui manque tant. Ses perpétuels allers-retours sont autant d’espoirs satisfaits puis déçus, de soubresauts de la maladie, d’attentes malmenées par son époux. Pourtant fière et libre, Katherine est enchaînée à cet amour idéalisé, qui ne survit que par l’absence sans cesse renouvelée. En parallèle, la mort rôde, l’incite à apprécier chaque seconde et chaque paysage, à poursuivre encore la route…A l’image de Katherine Mansfield et de son écriture, le récit adopte les méandres de celle qu’il observe : tours et détours, foi et désespérance, amour-haine, la palette est infinie et les contrastes sont saisissants. Gisèle Bienne compose son portrait avec sobriété, navigue dans le temps au plus près des états d’âme de Katherine Mansfield, soit entre rêverie et réminiscence, révélant la tragique partition d’un personnage condamné, et provoque l’irrésistible envie d’aller à la rencontre des oeuvres de l’écrivain.

06/2011

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Littérature érotique et sentim

Baretti Sécurité

Quatre frères avec chacun un passé Vin Après avoir passé des années à rechercher son frère porté disparu dans un Afghanistan déchiré par la guerre, Vincenzo Barretti est enfin rentré à la maison et il est maintenant prêt à reprendre sa vie comme cofondateur du groupe Barretti Sécurité. Rafe A huit ans, Rafe Barretti a tout perdu. Ses parents, son enfance, son innocence. Et les frères qui étaient censés le protéger l'avaient laissé partir. Vingt ans plus tard, il est enfin prêt à prendre sa revanche en leur enlevant tout ce qui leur tient à coeur : leur entreprise, leur réputation, leur avenir. Ren Ren Barretti est enfin rentré à la maison après un an de captivité aux mains des terroristes qui ont massacré son équipe des Forces spéciales. Mais il ne peut pas échapper aux cauchemars qui le tourmentent ou à la culpabilité d'être le seul à s'en être sorti. La vie à laquelle ses frères aînés l'ont ramené n'existe plus pour lui et pour les protéger, ainsi que leurs proches, de la colère et de la douleur qui le rongent, Ren doit disparaître. Zane L'avocat de la défense Zane Devereaux est sur le point d'avoir tout ce pour quoi il a travaillé toute sa vie. Il est sur la bonne voie pour devenir le plus jeune associé de son entreprise et il a suffisamment d'argent à la banque pour ne plus jamais être à la merci de qui que ce soit. Il a laissé son passé exactement où il doit être et refuse de regarder en arrière.

09/2019

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Histoire de France

Karstjäger. Du SS-Karstwehr-Bataillon à la 24 Waffen-Gebirgs-Division der SS

Voici l'histoire de la 24. Waffen-Gebirgs (Karstjäger)-Division der SS. Pour la première fois nous découvrons cette histoire, l'emblème de cette unité allemande de chasseurs alpins, bataillon devenu progressivement une division, à effectifs réduits, du 19 novembre 1942 au 8 mai 1945. Elle sera engagée dans la lutte contre les partisans en Italie du Nord-Est et en Slovénie. Ce livre est un rare travail historique très documenté et pourvu d'une iconographie considérable et unique. Cet ouvrage est issu d'un travail historique exceptionnel. Les historiens les plus compétents ne savaient, jusqu'à présent, quasiment rien de cette unité. Karstjäger n'était qu'un numéro de division avec quelques lignes de texte historique et quasiment aucune photo. Les auteurs ont réussi à en rassembler plus de huit cents et à reconstituer un véritable journal de marche, précis, alors qu'il n'y a plus d'archives du côté allemand. C'est donc une lacune béante de l'Histoire qui vient d'être comblée, d'autant plus que la disparition maintenant rapide des témoins ne permettra plus un tel travail. C'est un ouvrage de référence miraculeusement sorti du néant. Le sujet est difficile : la guerre de partisans a été particulièrement acharnée et féroce, de part et d'autre, dans cette partie de l'Italie et de la Slovénie. Mais cette unité présente en outre l'intérêt de la mise en application des nouvelles méthodes de combat "antibandes", c'est l'intérêt de cette contribution à l'Histoire de l'avoir présentée. Les combats dans le Karst précèdent ceux qui sont encore menés dans certaines régions du monde, dont l'Afghanistan.

01/2010

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Théâtre

Sainte Tryphine et le roi Arthur

Le théâtre populaire breton, qui pouvait rassembler pendant plusieurs journées mille à deux mille spectateurs, dormant dans les granges et les fossés, participant à ces tragédies dont le texte avait été recopié le soir par des acteurs paysans, nous est d'abord connu par les recherches de François-Marie Luzel (1821-1895), le plus grand folkloriste de la Basse-Bretagne. Passionné par ce qui était alors le genre majeur de la littérature orale, il ne s'est pas con tenté de rassembler une centaine de manuscrits (qui se trouvent à présent pour la plupart à la Bibliothèque nationale) et de décrire les modalités des représentations, il a donné une édition de l'une des plus célèbres pièces populaires trégorroises, Sainte Tryphine et le roi Arthur (Santez Trifina hag ar roue Arzur), tragédie bretonne en deux journées et huit actes. Publié à trois cents exemplaires en 1863, ce volume était depuis longtemps devenu une rareté bibliophilique. Il était indispensable de lui donner sa place dans l'édition méthodique des oeuvres de Luzel en cours aux Presses Universitaires de Rennes et aux éditions Terre de Brume depuis 1994 puisqu'il s'inscrit dans le prolongement du journal de route et des Lettres de mission sur. le théâtre qui ouvrent cette édition. Il était non moins indispensable de le rééditer en confrontant le travail de Luzel avec les manuscrits qui. lui ont servi et en éclairant la pièce par une présentation du théâtre populaire breton tel qu'il a vécu jusqu'au XXe siècle malgré interdictions et excommunications. Rééditer ce texte majeur du répertoire populaire n'est pas d'abord faire œuvre d'érudition mais rendre vie à ce théâtre perdu.

11/2002

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Critique littéraire

Ecrivains marocains du monde. Volume 2, Canada

Ecrivains marocains du Monde comporte un grand nombre d'entre eux résidant et écrivant en dehors de l'hexagone et du Maroc, en fait, à travers le monde, entre autres en : Allemagne, Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Guinée, Israël, Italie, Jordanie, océan Indien, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Sénégal, Suisse et Tchécoslovaquie. C'est dire que des Marocains écrivent partout en français, en arabe et même dans la langue du pays d'accueil contribuant ainsi par la variété et la qualité de leurs écrits à redéfinir dans la pensée marocaine l'entité ou la caractéristique nationale qui passe par un élargissement de l'espace géolinguistique. Ce deuxième volume est réservé aux dix-huit écrivains suivants au Canada : Abderrahman El Fouladi, Roger Elmoznino, Raja El Ouadili, Myriame El Yamani, Elhafed Ezzabour, Mustapha Fahmi, Ahmed Ghazali, Latifa Halim, Asmaa Ibnouzahir, Aberrahim Khouibaba, Pierre Lasry, Intissar Louah, Rachida M'Faddel, Soukayna, Bob Oré Abitbol, Serge Ouaknine, Nour Eddine Yahiaoui et Mohammed Zaari Jabiri. Ces écrivains et écrivaines, juifs et musulmans, femmes et hommes, toutes générations confondues, qui écrivent en français, en anglais et en arabe réalisant une variété d'écrits dans différents genres : poésie, récits, romans, nouvelles, dramaturgie et essais. Leur production apparaît comme une manifestation exemplaire et singulière sans cesse renouvelée qui vise à mettre en lumière les enjeux intertextuels qui se tissent entre la littérature et l'histoire de l'immigration, à vivifier le dialogue entre cultures et civilisations dans ce pays qui vise à concilier les réalités, à souder les continents et à enrichir la condition humaine en pratiquant à la fois le partage, la connaissance, la reconnaissance et la fraternité universelle.

07/2019

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Histoire internationale

La Revue russe N° 55/2020 : "Russie : limites et frontières". Cinquièmes Doctoriales de l'AFR

Avant-propos, par Régis Gayraud Introduction, par Galina Subbotina 1. The Cossacks (1928) de George W. Hill et Clarence Brown : de la conquête de l’Ouest à la conquête du Caucase, par Amine Afellous 2. Le conte littéraire russe à l’époque romantique : limites et frontières d’un genre, par Simon Albertino 3. Quand l’univers fantastique s’échappe du livre : les nouvelles frontières dans la littérature fantastique russe contemporaine, par Marie Bonin 4. À la frontière de l’humain : l’animalité dans la prose des écrivains russes à l’aube du XXe siècle, par Alena Chumak 5. La "Russie civilisée" contre la "nation des esclaves" : mythologies élitistes et construction de frontières sociales-morales dans la Russie du début du XXIè siècle, par Sergei Fediunin 6. Le Héron à Chaillot : une traversée des frontières illustrative des rapports féconds entre Antoine Vitez et la Russie, par Sonia Gavory 7. La Limite de l’oubli de Sergueï Lebedev : une traversée du Styx, par Julie Gerber 8. Le livre comme frontière : entre espace littéraire et espace artistique. Sur l’exemple du poème Le Démon de Mikhaïl Lermontov illustré par Mikhaïl Vroubel, 1917-1927, par Anastasia Kozyreva 9. Le shtetl comme interface dans Huit récits sur l’enfance de Julius Margolin, par Lana Kupiec 10. Le Caucase dans le ballet de Charles-Louis Didelot : frontières d’une œuvre, par Tatiana Nikitina 11. Le mouvement des femmes de Léningrad (1979-1982) : un phénomène qui dépasse les frontières, par Anna Sidorevich 12. Les espaces de la douleur comme lieux d’emprisonnement du corps féminin dans la prose féminine russe de la fin du XXe siècle, par Kateryna Tarasiuk

01/2021