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Alama Kandé

Extraits

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Lecture 6-9 ans

Le jour où j'ai été le chef

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Bien qu'à y penser... ils se ressemblent assez. Par exemple le jour où j'ai été le chef, ou le jour où personne n'avait envie de rire parce que le maître martyrisait Thierry Balleau qui avait fait 19 fautes à sa dictée. Il y a le jour où nous sommes allés chez les Lesueur et où j'ai dû jouer avec Philippe, que j'aime de moins en moins, et qui a dit devant tout le monde que nous allions nous marier. Ou bien le jour où notre classe de catéchisme est allée se confesser pour la première fois. Moi j'en avais cinq, des péchés. J'ai pensé que ça serait un bon chiffre. On ne se souvient pas forcément de ce qu'on voudrait. Je me souviens du jour où j'avais été faire les courses, où la bande de Bruno Bousse s'est moquée de moi, pour une histoire de saucisson. Là ça été vraiment injuste, c'est moi qui ait été punie, - alors que j'étais obligée de faire ce que j'ai fait. Une histoire en épisodes qui rappelle la Guerre des Boutons, et montre que les choses ne sont jamais ni si simples, ni si compliquées qu'on croit.

05/1993

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Policiers

La dernière tombe

Sous les sables du désert égyptien dort un trésor qui dépasse l'entendement... Quand le professeur Barnaby découvre entre les lignes de hiéroglyphes l'existence d'une tombe de pharaon - la dernière - demeurée secrète pendant des millénaires, il sait que le butin sera inimaginable. Et décide de mener en toute discrétion des fouilles pour retrouver le site funéraire - et le piller. Mais il lui faut une équipe, à commencer par un investisseur. Dans un bar, il rencontre le journaliste Robert Pierce et reconnaît en lui un homme de main, au long carnet d'adresses. Il suffit de peu pour que ce dernier se laisse embarquer dans le plan de l'égyptologue : l'infime espoir d'un enrichissement scandaleux. Autour d'eux se réunit une bande de voleurs et de contrebandiers évidemment bien entourée, et tous sont fin prêts à traverser le désert de l'Egypte à la recherche de la dernière tombe et de ses promesses. Mais cette équipe de petits escrocs pourra-t-elle découvrir ce que les siècles ont si bien caché ? Et, même s'ils trouvent le trésor, pourront-ils s'enfuir avec leur butin... et garder la vie sauve ? Un roman de jeunesse au charme suranné, extrêmement bien documenté sur l'Egypte antique et irrésistiblement drôle, qui révélait déjà Michael Crichton comme le maître du suspense.

05/2016

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BD tout public

La Lune est blanche

Septembre 2011. Emmanuel Lepage discute avec Yves Frenot, le tout nouveau directeur de l'IPEV, l'institut polaire français. Ils s'étaient rencontrés un an auparavant sur le navire ravitailleur des Terres australes françaises, le Marion Dufresne. Ils avaient sympathisé. Et Yves fait à Emmanuel une proposition impensable : participer, en tant que chauffeur du convoi, au raid de ravitaillement de la base Concordia, située au coeur du continent antarctique ! Pendant douze jours, dix chauffeurs vont parcourir les 1 200 km qui séparent la base Dumont d'Urville de Concordia, et monter jusqu'à 3 200 m d'altitude où la température est en moyenne, au coeur de l'été, de moins trente degrés Celsius. Le Raid, comme on l'appelle, c'est LA grande aventure polaire ! Mieux : François, le frère d'Emmanuel, reporter-photographe, sera lui aussi de la partie. Ils en rêvaient tous les deux : signer à quatre mains un livre mêlant photos et bande dessinée, fruit de leur expérience commune. Chauffeur sur le Raid, ce n'est pas seulement être observateur et témoin, c'est être acteur d'une mission polaire. Les deux frères sont excités au plus haut point par cette perspective. Ils vont vivre "en vrai" leurs rêves d'explorateurs, comme si leurs aventures et leurs jeux de gamins leur faisaient signe du fond de l'enfance. Ce sera l'aventure de leur vie.

10/2014

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Littérature française

Seule

"Il n'y a pas d'amoncellement de nuages au loin faisant craindre la tempête, pas d'électricité dans l'air, pas de boursouflure écumante qui menacerait de balayer ce billard, seule l'étrange et indicible crainte de ne rien avoir à redouter sur des kilomètres et des kilomètres et des kilomètres." Une jeune femme se réveille sur une lande déserte. Elle a oublié son identité, ne sait pas pourquoi elle se retrouve dans ce mystérieux endroit, comment elle en est arrivée là. Anna, c'est son nom, est-elle une naufragée ou a-t-elle simplement été piégée ? Est-elle observée, l'a-t-on droguée puis abandonnée sous le regard de caméras cachées ? Seule est une robinsonnade moderne. Plus d'échappatoire sur des îles éloignées et inaccessibles, plus d'aventure, le naufrage c'est douter de sa capacité à rester connecté, le secours c'est garder le contact, le piège c'est se sentir observé. L'environnement mécanisé a déclassé les voyages aventureux, la robotisation a déclassé le danger. L'abandon le plus violent, le plus archaïque n'est plus que l'altération de la personnalité et il peut se produire à quelques mètres de chez soi, à l'heure de franchir le pas de sa porte pour rejoindre le travail. Là, l'horizon est vaste, le sol immense, la solitude démesurée.

02/2018

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Littérature française

Le temps d'apprendre à vivre. Mémoires 1935-1947

Auteur d'une oeuvre considérable, dont le fameux Pain noir, Georges-Emmanuel Clancier se penche dans Le temps d'apprendre à vivre sur sa vie de jeune homme. Quatrième tome de ses livres autobiographiques, après L'Enfant double, L'Ecolier des rêves et Un jeune homme au secret, celui-ci couvre la période 1935-1947. Avec la guerre pour toile de fond, dont il nous donne d'ailleurs une vision très personnelle, nous le suivons en compagnie de sa bande d'amis et de sa future femme, au gré de leurs rencontres, de leurs espoirs, de leur intense force de vie. Joe Bousquet, Louis Aragon, Raymond Queneau, Michel Leiris, Claude Roy, Pierre Seghers, Pierre Emmanuel, Max-Pol Fouchet, et tant d'autres encore, membres ou non de la revue résistante Fontaine, sont autant d'acteurs d'une génération dont il écrit qu'elle lui apparaissait soumise à deux forces contraires. Celle de " l'enthousiasme d'une jeunesse qui attestait que la poésie, comme le voulait Rimbaud, vînt changer la vie " ; celle de la " chute de l'Europe dans la criminalité mortelle, représentée par les nations totalitaires : l'Allemagne d'Hitler, l'Italie de Mussolini, l'Espagne de Franco. " Georges-Emmanuel Clancier, pour Le temps d'apprendre à vivre, est en lice pour le Prix Saint Simon 2016.

02/2016

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Littérature française

Avant de disparaitre

Paris, dans un futur très proche. Antoine Kaplan est un médecin chargé de traquer les premiers signes de la maladie qui transforme certains de ses concitoyens en êtres bestiaux et assoiffés de violence. L’épidémie gagne du terrain. Assiégés par les "infectés" et retranchés derrière des fortifications de fortune, les survivants sont exposés aux rigueurs de l’après-catastrophe : pénuries, promiscuité, soupçons…La femme de Kaplan, Hélène, scénariste d’une bande dessinée à succès, disparaît brusquement. La police découvre bientôt le cadavre de l'épouse, qui s'est visiblement donné la mort. Mais il apparaît aussi qu'elle avait un amant. Le doute s'installe autour des mobiles du suicide. Antoine Kaplan veut savoir qui était vraiment sa femme. Il reprend l’enquête à son compte. Et, sur les traces de la disparue, dérive de plus en plus vers les zones clandestines de la citadelle. Les souterrains de la ville sont les lieux de tous les trafics. Kaplan va s’y perdre, jusqu’à passer derrière les lignes ennemies. Car il veut connaître de la bouche de François Murillo, un activiste de l’ultragauche qui a été l'amant de sa femme, la vérité sur la disparition d’Hélène. Lors d'une rencontre finale glaçante, il découvre surtout que l'humanité n'est pas forcément une valeur partagée...

08/2011

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Littérature française

Knut

Héros absurde d'un roman picaresque aux allures de road novel, Knut est " celui qui ne se rappelle jamais ". Nul ne sait d'où il vient ni où il va. Alors pourquoi pas vers le sud ? Avec pour tout bagage une valise bourrée de billets, deux ou trois romans poussiéreux dont le polémique Diogène à Sinope, il sillonne l'asphalte, coupant parfois à travers champs, au volant d'une Buick rouge décapotable, une " spéciale " des années 50. Embarquer avec Knut, c'est se cramponner à la banquette arrière au gré de ses embardées aléatoires, renoncer à comprendre la géographie, accepter les dilatations convulsives du temps. La raison cède alors le pas aux petites obsessions : les faisceaux strabiques de cette voiture dans le rétroviseur, les araignées qui n'en finissent pas de tisser leur toile, les petits parapluies noirs qui éclosent à la surface de l'eau du bain, l'enregistrement continu d'un dictaphone à bande exponentielle. Dans cette vertigineuse fuite en avant, Knut plie et déplie les reliefs voluptueux d'un monde où chaque escale est une traversée hallucinée d'îlots féminins singuliers, peuplés de mystérieux incendies, de sucettes maléfiques, de talons aiguilles et de triangles isocèles, blonds, roux ou bruns. À mi-chemin entre David Lynch, Magritte et Boris Vian, la fantaisie inquiète d'Olivier Saison déroute, subjugue, bouleverse, avec la grâce ciselée d'une jarretière couleur chair.

08/2014

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BD tout public

Le tribut

Près de vingt ans après la publication du premier tome du Tribut chez Casterman et la parution d'un tome 2 en épisodes dans feu la revue (A suivre), les éditions Cornélius présentent aujourd'hui l'intégrale de l'oeuvre de Jean-Marc Rochette et Benjamin Legrand. Pour cette nouvelle édition, minutieusement travaillée à partir des originaux et remise en couleur par nos soins, Rochette et Legrand se sont replongés dans l'univers glaçant du Tribut, afin de clore la série. Ils livrent spécialement pour cette intégrale un épilogue de 16 pages qui vient conclure une histoire interrompue brutalement par l'éditeur de l'époque, laissant les fans dans l'expectative et la frustration. Benjamin Legrand a repris les pistes envisagées pour le tome 3 et les a synthétisées pour un dénouement parfait. Cette plongée dans un univers de science-fiction où une guerre de civilisations fait rage, une troupe de soldats et de scientifiques débarque sur une planète hostile, dans l'espoir d'y trouver une source d'énergie miraculeuse. Ce sujet, exploré ici 20 ans avant Avatar (et de manière bien plus originale), prend une dimension mystique et tragiquement prémonitoire. Cette bande dessinée haletante, qui fait se rejoindre classicisme et expérimentation, est restée pour tous ceux qui l'ont lue une référence de SF française, un livre culte.

09/2016

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Sciences politiques

Brigade anti-criminalité

Né au coeur des quartiers nord de Marseille, Sébastien Bennardo est devenu policier par conviction : pour protéger les habitants et pour "courir après les voleurs". Pourtant, à la brigade anti-criminalité, la BAC nord de Marseille, c'est un monde bien loin de sa conception de la police qu'il découvre. Prélèvement dans les saisies de drogue, rafle dans les sacoches de billets des dealers, dépouillement des vendeurs clandestins, vol des cartouches de cigarettes, sans oublier les rapines d'essence et les repas à l'oeil... Le jeune homme est rapidement confronté au monde de la corruption policière. Seul contre tous, il décide de briser l'omerta : il dénonce les flics corrompus, malgré les risques pour sa carrière, sa famille, et participe aux investigations secrètes qui, en 2012, permettent le démantèlement de tout un gang de ripoux. A l'issue de l'enquête, douze policiers sont mis en examen pour extorsion de fonds, vols en bande organisée et infractions à la législation sur les stupéfiants, sept seront emprisonnés. Dans Brigade anti-criminalité, Sébastien Bennardo nous livre un témoignage inédit et captivant sur le vol et le racket érigés en système à la BAC nord de Marseille. Avec ce livre, il aspire à retrouver son honneur et surtout sa place. Grâce à lui, le combat contre la corruption continue.

09/2013

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Histoire internationale

L'innommable (Agahomamunwa). Un récit du génocide des Tutsi

La mémoire, lourde de souvenirs effroyables de la tragédie rwandaise, a conduit Adélaïde Mukantabana à se battre avec les mots de la langue française, à ouvrir les mots du kinyarwanda, la langue rwandaise, pour en faire sortir la souffrance et la vie, enfin, à se reconstruire douloureusement mot à mot. Seul moyen pour elle de lutter contre l'absence brutale de ses deux aînés et de tout le reste de sa famille massacrée au milieu d'autres Tutsi, à Nyange, fin avril 1994. L'alchimie de l'imagination et de la mémoire se réalisant, elle nous fait traverser toute l'étendue de l'orgie génocidaire dans une narration singulière qu'irriguent deux veines : l'une historique, l'autre autobiographique. Quand elle démasque les impostures de l'Eglise catholique rwandaise, celles du dictateur Habyarimana, celles de la politique française, et quand elle dénonce la folie exterminatrice d'une bande d'intellectuels du Hutu Power, elle perce à jour de troublantes vérités. D'autre part, dans cette quête du passé le plus secret, le plus poignant, le plus vif de son Moi, elle lance au monde un appel infini à retrouver l'amour de l'humain. La sincérité totale de l'expression et de l'esprit, associée à l'acuité de la perception, donne à ses propos et à son récit une saveur merveilleuse, mais aussi une force capable de réveiller les consciences.

01/2016

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BD tout public

Anthologie des narrations décrispée Tome 4 : Nicy et ses amis

Dans Nicy et ses amis, Bertoyas corrompt les récits traditionnellement destinés aux enfants et aux adolescents (bande dessinée animalière, d'humour, d'aventure ou encore de science-fiction) ; il en modifie la cible en y introduisant de la pornographie, des références politiques, littéraires et historiques. Sa technique du collage graphique et narratif et son goût pour le détournement et la parodie s'y déploient, nous laissant découvrir un iconoclasme jouissif et malin. Le dessin est intuitif, les expériences de toutes sortes et les références à la culture populaire pleuvent. Une production aussi indispensable que confidentielle. Après quelques années de réflexion collective, les éditions Adverse et Arbitraire s'associent pour rééditer une intégrale en plusieurs volumes des comix auto-édités de JM Bertoyas : un livre par semestre en alternance entre les deux éditeurs, chacun conservant ses parti-pris de maquette mais en harmonisant le format. Sont privilégiés des regroupements mi-chronologiques/mi-thématiques pour plus de cohérence. Pour son second volume, Arbitraire se concentre toujours sur les récits dits "d'aventure" , dans la lignée de Parzan et autres saveurs. Nicy et ses amis regroupera ainsi L'Amphigouri, Nicy, Nycy 2, Kluft et Le Wôme, augmentés d'une multitude d'inédits, dessins divers, couvertures alternatives, etc. Une postface de Jean-Christophe Menu clôturera l'ouvrage, proposant une vision critique et artistique de l'oeuvre de Bertoyas.

10/2019

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Histoire internationale

Conquérants & chroniqueurs espagnols en pays Maya (1517-1697). Tome 2, Conquêtes

1522. Le Nouveau Monde a trente ans. Les Espagnols, déjà établis à Haïti, à Cuba, à la Jamaïque et au Pérou, brûlent d'étendre leur domination en Amérique centrale. Commence alors une guerre sanglante, appelée à durer plus de vingt-cinq ans. En effet, à la différence du Mexique ou du Pérou où il avait suffi aux conquérants de capturer les empereurs de ces pays pour s'assurer de vastes empires, les Mayas n'étaient pas unifiés si bien que chacune des nations dut être soumise séparément, par la force, puis par la foi : Cortés, mandé par Charles Quint, ne parvint à pacifier la région que grâce aux missionnaires franciscains chargés d'évangéliser ses habitants. A côté des récits de Cortés, Bernal Diaz ou Gomara, les témoignages de ces moines dévoilent un aspect différent, et fascinant, de cette conquête. A travers un choix de textes de l'époque, traduits et présentés par François Baldy, ce deuxième tome de Conquérants et Chroniqueurs raconte l'épopée que fut la découverte des contrées situées au sud du Mexique, le Chiapas, le Guatemala, le Honduras et le Yucatan ainsi que l'expédition de Cortés qui traversa pacifiquement le Petén, depuis le Tabasco jusqu'au Rio Dulce, au prix d'énormes difficultés, rencontrant des peuples et des pays alors totalement inconnus.

06/2011

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Littérature française

Peuls

Sa-saye, vagabond ! Comment, diable, es-tu monté de l'état de chien errant à celui de bâtisseur d'empires ? Tes premières traces, tu les as laissées dans le Tékrour. Cet Etat rivalisa avec le Ghana, jusqu'à son occupation par le Mali au XIIIe siècle. Ton peuple de bohémiens connut alors le supplice du bâton et du fer. La délivrance ne viendra qu'au XVIe siècle. Un sauveur émergea de ta nuit. Son nom: Koly Tenguéla. En 1512, il se débarrassa du joug malien et se tailla un immense Etat. Ce redoutable empire des Dényankôbé, c'est le centre de ta mémoire, le pivot de ton remuant passé. Il durera jusqu'en 1776. Mais au moment où ce récit commence, tes pouilleux d'ancêtres vivaient à la merci des chefs sédentaires, sous l'effet de leurs propres chicanes. Les chicanes, vous ne connaissez que ça, bande de mauvais coucheurs ! Vous vivez de chicanes et d'errances. C'était déjà ainsi, bien avant votre séjour dans le Hoggar, bien avant votre traversée du Fezzan, bien avant votre départ du pays mythique de Héli et Yôyo, au bord du Nil... " Tierno Monénembo raconte l'épopée des Peuls dans une langue somptueuse et familière. On songe à ces œuvres comme le Mahabharata où c'est l'esprit d'un peuple qui renaît à travers les légendes, les événements historiques et les destins individuels.

04/2004

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BD tout public

TMLP. Ta mère la pute

On était une bande, égarée dans un quartier flambant neuf au début des années 70. Des terrains vagues, des bois, les routes pas encore finis d’être goudronnées. On faisait nos 400 coups. Il y avait les “plus grands” qui nous pourchassaient en mobylettes, pour nous en faire baver dans la forêt. On se chamaillait aussi avec les gamins des cités voisines. On se passait entre nous une compil K7 qu’on écoutait en boucle sur un gros poste. Il y a avait des lieux qui avaient une aura de mystère, comme ce trou d’eau noire, dont on disait qu’il avait été formé par un avion venu se crasher. Il y avait aussi cet arrêt de bus qui nous terrifiait : la journée c’était notre point de départ vers le monde, vers Paris, mais le soir, surtout les derniers jours du mois, aucun d’entre nous n’y aurait jamais mis les pieds. La misère pousse à bien des extrémités et la rumeur voulait que pour boucler les fins de mois trop courtes, certaines femmes de la cité y passaient le soir... “Ta mère la pute”, faut pas croire, c’est pas sorti de nulle part comme expression. Et puis il y a eu cette histoire avec la K7... et là, ça c’est mal passé.

02/2011

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BD tout public

Cher pays de notre enfance. Enquête sur les années de plomb de la Ve République

Etienne Davodeau est auteur de bande dessinée. Benoît Collombat est grand reporter à France Inter. L'un est né en 1965, l'autre en 1970. Ils ont grandi sous la Ve République fondée par le général de Gaulle, dans un pays encore prospère, mais déjà soumis à la " crise " . l'Italie et l'Allemagne ne sont pas les seules nations à subir la violence politique. Sous les présidences de Pompidou et de Giscard d'Estaing, le pays connaît aussi de véritables " années de plomb " à la française. Dans ces années-là, on tue un juge trop gênant. On braque des banques pour financer des campagnes électorales. On maquille en suicide l'assassinat d'un ministre. On crée de toutes pièces des milices patronales pour briser les grèves. On ne compte plus les exactions du Service d'Action Civique (le SAC), la milice du parti gaulliste, alors tout-puissant. Cette violence politique, tache persistante dans l'ADN de cette V° République à bout de souffle, est aujourd'hui largement méconnue. En sillonnant le pays à la rencontre des témoins directs des événements de cette époque - députés, journalistes, syndicalistes, magistrats, policiers, ou encore anciens truands -, en menant une enquête approfondie, Etienne Davodeau et Renon Collombat nous révèlent l'envers sidérant du décor de ce qui reste, malgré tout, le cher pays de leur enfance...

10/2015

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Littérature française

Lady Hunt

Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d'une maison qui l'obsède, l'attire autant qu'elle la terrifie. En plus d'envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu'il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l'héritage d'une malédiction familiale auquel elle n'échappera pas ? D'autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris plus un effet secondaire qu'une carrière. Tandis qu'elle fait visiter un appartement de l'avenue des Ternes, Laura est témoin de l'inexplicable disparition d'un enfant. Dans le combat décisif qui l'oppose à l'irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs... Trouvera-t-elle dans son rêve la clé de l'énigme du réel ? Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l'effroi et des tourments extralucides de l'âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège.

08/2013

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Littérature française

L'herbe des nuits

« Jean… Qu’est-ce que tu dirais si j’avais fait quelque chose de grave ? » J’avoue que cette question ne m’avait pas alarmé. Peut-être à cause du ton détaché qu’elle avait pris, comme on cite les paroles d’une chanson ou les vers d’un poème. Et à cause de ce : « Jean… Qu’est ce que tu dirais… » c’était justement un vers qui m’était revenu à la mémoire : « … Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? » « Qu’est-ce que tu dirais si j’avais tué quelqu’un ? » J’ai cru qu’elle plaisantait ou qu’elle m’avait posé cette question à cause des romans policiers qu’elle avait l’habitude de lire. C’était d’ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l’un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé. « Ce que je dirais ? Rien ». Mêlé de près à une affaire criminelle au début des années 1960, Jean, le narrateur de L’Herbe des nuits, tente de mettre au clair les circonstances qui l’ont conduit à fréquenter la bande de L’Unic Hôtel à Montparnasse et une certaine Dannie dont il était alors amoureux. En recoupant ses souvenirs avec les pièces d’un dossier de la brigade des moeurs, il rouvre une enquête classée sans suite, dont il est vraisemblablement le dernier témoin.

10/2012

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Policiers

Délivre-moi du mal !

Le plus dur n'est pas de rouler. Non, le plus dur consiste à recommencer tous les jours. Quelle que soit la météo. Rouler du matin au soir dans le bruit et le chaos de la ville, deux à trois cents kilomètres quotidiens parcourus au milieu des axes surchargés, du trafic ralenti et des automobilistes à bout de nerf. Là où le danger est permanent, où l'accident peut survenir à chaque carrefour, où la mort peut s'inviter à toute seconde. Coursier en moto depuis plus de vingt ans, Christian voit soudain sa vie basculer lorsqu'une femme poursuivie par des inconnus lui remet un pli mystérieux en pleine rue. Passe encore qu'elle ne lui ait pas réglé sa course, mais lorsqu'elle est retrouvée assassinée quelques heures plus tard et que lui-même se retrouve poursuivi par une bande de gros bras qui semblent prêts à tout pour récupérer son étrange colis, Christian doit se rendre à l'évidence, il va devoir choisir entre la course et la vie ! Délivre-moi du mal ! est le troisième polar de Mathieu Goguel, 35 ans. Après Danger public ! et Roulez jeunesse !, l'auteur achève sa trilogie motarde en nous plongeant dans l'univers des coursiers parisiens, véritables forçats du bitume et virtuoses du guidon. Gare à l'excès de vitesse !

09/2005

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Littérature étrangère

Les terres dévastées

Au fond de la jungle mexicaine, des projecteurs s'allument en pleine nuit : un groupe de migrants, trahis par leurs passeurs, est pris d'assaut par des trafiquants. Certains sont exécutés, les autres sont stockés dans des camions pour être livrés alentour. Sous la direction des deux chefs de bande, Estela et Epitafio, les convois prennent la route des montagnes. Ces terribles amants jouissent de leur pouvoir et des souffrances qu'ils infligent. Liés par un amour indéfectible, ils tentent vainement de communiquer pour se dire leurs sentiments et leurs espoirs d'une nouvelle vie. Tenu en haleine, le lecteur navigue entre les différents protagonistes et se surprend à s'attacher à eux : Estela et sa cargaison dans une direction, Epitafio dans une autre, son homme de main occupé à ourdir quelque vengeance, les jeunes passeurs qui répètent inlassablement leur triste tour... tandis que le choeur des migrants devient peu à peu "sans voix, sans âme et sans nom". Dans ce récit construit avec une impeccable maîtrise, Emiliano Monge met à nu l'horreur et la solitude, la puissance du mal, mais aussi l'amour, la loyauté et l'espérance qui animent les êtres, même les plus vils. Tragédie moderne à la prose rythmée, Les terres dévastées happent le lecteur dans un tourbillon aussi bouleversant que dérangeant.

08/2017

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Beaux arts

Maison-Muse. Les souvenirs vrais du Musée de Montmartre

Cette maison, la plus ancienne de Montmartre - et désormais son musée - est un cas unique. Elle a, depuis le XVIIe siècle, abrité des gens de scène, peintres et graveurs, écrivains, hommes politiques. De La Roze de Rosimond, le successeur de Molière, à André Antoine, le fondateur du théâtre moderne. Le père Tanguy, humble marchand de couleurs, qui lança les impressionnistes et mourut juste avant qu'ils ne fissent tomber des pluies d'or. Puis Auguste Renoir, venu avec une bande d'amis peindre le Moulin de la Galette et quelques autres chefs-d'œuvre. Suzanne Valadon, géniale, séductrice, flaireuse de talents. Mais empoisonnant bientôt le voisinage avec son fils Utrillo et son mari Utter, deux autres grands de la peinture. Les amis Othon Friesz et Raoul Dufy. Poulbot, aussi fantaisiste que les mômes de ses dessins. Emile Bernard, grand peintre et écrivain, admirant son voisin Léon Bloy, illustre auteur catholique, puis brouillé avec lui comme presque tout le monde. Le poète Reverdy au temps de ses amours avec Chanel. Le graveur Galanis dans son fabuleux désordre. Les anarchistes vrais et faux, et surtout Almereyda, débutant dans la dérision, finissant dans le tragique de la grande Histoire. D'autres encore, tous talentueux et originaux. Et les habitués : Satie, Degas, Max Jacob, Carco, Mac Orlan, Malraux. Pareil destin, pour une maison, méritait bien que la parole lui fût donnée.

06/2007

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Littérature française

Rome en noir

Le boxeur Pietrantonio Di Mauro, venu de Roccasecca, un village pelé au sud de Rome, est assassiné dans un bal à Villeurbanne en 1932. L'élucidation du meurtre de ce militant fasciste va vite devenir un enjeu politico-médiatique. Au cours de l'enquête, les suspects, anarchistes ou communistes, seront tour à tour emprisonnés, innocentés, de nouveau traqués par les services secrets tout-puissants de Mussolini, la redoutable OVRA, jusqu'à la déclaration de guerre. En arrière-plan, le roman déroule la fresque de l'épopée fasciste, d'abord triomphale mais qui peu à peu se mue en désastre, jusqu'à l'écroulement final : le corps du Duce et celui de sa maîtresse exposés à Milan, pendus par les pieds. On retrouve ici la méthode et le style tout à fait singuliers de Philippe Videlier. La folle aventure fasciste arbore les couleurs d'une farce grinçante. Le récit, d'une implacable précision documentaire, est ponctué par les apparitions bouffonnes d'un super-héros jailli d'une bande dessinée à la gloire du régime. Le personnage de Mussolini, délirant de narcissisme, se piquant d'art, adulé par les foules en Italie et en Amérique - mais aussi, on a tendance à l'oublier, en France et en Europe -, domine le livre de sa stature à la fois effrayante et grotesque, au fil d'une reconstitution exceptionnelle.

01/2020

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Littérature française

De la malle en osier aux caisses en bois de rose

Quel est le goût du paradis perdu ? Pour France devenue adulte, il a le goût sucré d'une goyave mûrie au soleil des Antilles, le goût de l'aventure interdite au-delà d'un jardin luxuriant, le goût des jeux d'enfants gâtés par une vie d'insouciance. France a vécu ses premières années sur l'île de la Guadeloupe et se remémore les joyeux après-midi passés avec son frère et sa soeur à explorer librement la nature environnante et à profiter de la plage. Seule l'école et sa sévère maîtresse ne remportent pas son adhésion. Mais Pâquerette, sa nounou bien-aimée, est là pour la consoler, la câliner et pallier aussi le manque laissé par une maman peu maternante et plutôt intéressée par les activités culturelles ou sportives. Cette enfance bienheureuse est ponctuée de voyages à l'étranger et les réguliers allers-retours entre la Guadeloupe et la Métropole. Chez Yaya Hélène, France retrouve sa bande de cousins avec lesquels elle fait les 400 coups. A huit ans, quand elle quitte la Guadeloupe définitivement, elle ne sait pas encore qu'elle laisse derrière elle son coin de paradis, gravé au fond de son coeur. De magnifiques photos de personnages et de paysages réalisés par son père, René le Pesant, avec son Rolleiflex accompagnent cette autobiographie.

05/2018

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Romans de terroir

Le village perdu

A Villenave, la vie s'écoule routinière et tranquille pour Marcel Duffour. A l'approche de l'été, le vigneron guette cependant avec une grande fébrilité l'arrivée au village des enfants Guardet. Il s'est porté acquéreur d'une de leurs propriétés, une lande à l'abandon étrangement convoitée et au sujet de laquelle courent bien des rumeurs ! Mais cette terre est-elle la seule raison qui le pousse à errer sous les fenêtres du vieux Baptiste ? Hélas, en cet été 1970, il se raconte que la famille tant espérée ne viendra pas. Un drame pour Marcel Duffour ! Son obsession de rejoindre à tout prix les « Guardet » va le mener au Bourdigou, village maritime de cabanons et de paillotes qui, aménagement du littoral oblige, se retrouve en lutte pour sa survie. Marcel devient alors le héros involontaire des Bourdigueros, une communauté singulière qui l'adopte immédiatement. Mais, de menaces de mort en tentatives d'assassinat, l'horizon s'obscurcit bientôt pour lui. Marcel découvre peu à peu le lien ténu qui existe entre sa quête au Bourdigou et la fameuse friche de Villenave... Ce nouveau roman de Gérard Raynal navigue entre terroir et énigme. Au gré des pages, on retrouve l'odeur de cette campagne si chère à l'auteur. On y découvre également les derniers soubresauts d'un Bourdigou acculé à la disparition.

05/2016

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Littérature étrangère

Urbi et orbi ; Malacarne

Urbi et Orbi : Une bande de jeunes ecclésiastiques corrompus et sans foi, prêts à tout, dès leur ordination, pour gérer la Curie romaine comme une entreprise rentable ; un pape dont le déclin physique est d'autant plus patent et pitoyable qu'il fut un pontife sportif, énergique, faisant souffler un vent nouveau sur une Eglise ronronnante. Ils sont néanmoins fascinés par ce pape qui s'approche de la sainteté : en effet la geste héroïque du pontife des débuts parlant aux animaux et sillonnant le monde pour bénir ses ouailles s'est transformée en calvaire de la décrépitude d'un vieillard portant les stigmates. Le drame de leur incroyance est de ne pouvoir faire autre chose que de convertir le désir de Dieu et de transcendance en manigances mercantiles et en spectacle à faire digérer par les médias et consommer par les foules. Malacarne : (publié par la première fois aux Allusifs en 2007) est le long monologue d'un petit truand emporté dans le récit de sa propre vie. Toute l'évolution de la mafia contemporaine est brassée dans une sorte de fantasmagorie générale ; et c'est la mort qui domine et finalement règne sur cet univers désespéré livré en permanence à sa propre destruction. Un roman apocalyptique fascinant qui emporte tant les bourreaux que les victimes, les malfrats que leurs juges.

10/2017

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Science-fiction

Gold gourmet

L'or, c'est l'or ! Et si vous n'êtes pas d'accord là-dessus, c'est que vous n'en avez jamais eu. En tout cas pas autant que Robert Hageman, président de la Space Gold Incorporated qui, lui, n'en a jamais assez. Alors, naturellement, à force de ramasser de l'or sur Terre, il n'en reste plus et donc il n'y a plus qu'à aller le piquer ailleurs. Dans les étoiles, par exemple, même si elle sont filantes. Mais si les étoiles, on les compte par milliards, les fadas déjantés qui courent derrière sont moins nombreux. Ils ont tous le profil d'aventuriers retors auxquels tous les coups sont permis pour s'accaparer d'une cargaison d'or. Par contre, des femmes en or massif, il n'y en a qu'une seule. Elle vient de loin, de très loin, et finira par y retourner mais pas les mains vides. Pour s'accaparer d'une cargaison d'or qui rentre sur Terre, tous les coups seront permis. L'auteur nous emmène dans l'espace en compagnie d'une bande d'individus pittoresques qui finiront...en poussière d'étoiles. Il nous fait voyager dans un monde humoristique et captivant, fait de violence, d'érotisme, de délires, et d'une touche de poésie.

12/2021

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Beaux arts

Hervé Di Rosa

En 1981, une exposition dans le loft parisien du critique d'art Bernard Lamarche-Vadel, intitulée Finir en beauté, soulevait une petite tempête dans le monde de l'art : une très jeune génération d'artistes surgissait dont les oeuvres rompaient complètement avec la tradition des avant-gardes modernistes. Bientôt baptisé Figuration libre, le courant, qui rejoignait ce que, à un plan international, on appela Bad Painting, se caractérisait par un emprunt en effet très libre à la bande dessinée, aux techniques du graffiti et à l'esthétique accompagnant la musique pop. Au sein de ce groupe, Hervé Di Rosa se distingue aussitôt par le foisonnement de son imaginaire, la densité de ses images, la mise en place de personnages fétiches. Dans les années 1990, l'artiste entreprend de grands voyages en Amérique Latine, au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique, à la rencontre d'artistes et d'artisans, apprenant d'eux leurs techniques traditionnelles, faisant appel parfois à leur collaboration. C'est à une véritable encyclopédie esthétique que son oeuvre s'assimile progressivement. Par ailleurs, grand collectionneur de toutes les formes d'art populaire, objets d'aéroport, objets publicitaires, tableaux de peintres du dimanche ou art brut, Hervé Di Rosa a conçu la notion d'art modeste et fondé, dans la ville de Sète, le très actif musée des Arts modestes.

04/2019

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Romans de terroir

Dans le sillage des Gabares

C'est presqu'une encyclopédie de ce qu'il faut savoir sur ces bateaux qui, autrefois, sillonnaient les trois rivières : ESTUAIRE DE LA GIRONDE, GARONNE ET DORDOGNE... Autrefois : c'est il y a tout juste cinquante ans ! C'est, sûrement, au fil du récit, une histoire des Gabares et des Gabariers, mais c'est avant tout une formidable histoire vécue ! Celle de "Petit Jean", fils et petit-fils de gabarier, né sur l'eau, qui découvre la "terre" et les "terriens" tardivement et qui restera, contre vents et marées, indéfectiblement attaché à la vie sur le fleuve, celle de la grande famille des gabariers avec leurs bonheurs et leurs malheurs, leurs grandeurs et leurs faiblesses ! Une chronique humaine qui vous mènera dans un monde aujourd'hui révolu mais qui ne de­mande qu'à revivre sous la plume alerte et précise de Jean-Paul Videau, le véritable Jean des Gabares ! Jean-Paul Videau est né sur un bateau, au large de l'Île Verte dans l'estuaire de la Gironde, c'est tout dire... Quinze ans de vie sur les gabares et, à l'âge adulte, patron marinier... De ses innom­brables souvenirs sont déjà nés une série de romans, recueils, poèmes, récits pour enfants. Un hommage émouvant et sincère aux marins, pêcheurs, gabariers et pilotes de l'estuaire de la Gironde, de la Garonne et de la Dordogne.

05/2017

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Histoire de France

L'affaire du Collier

" Un cardinal escroc, la reine impliquée dans une affaire de faux ! Que de fange sur la crosse et le sceptre ! Quel triomphe pour les idées de liberté ! " Loin de donner les clés de l'énigme, cette exclamation d'un magistrat du parlement de Paris montre l'importance d'une affaire marquée au coin de l'invraisemblance. Quel auteur dramatique aurait imaginé un scénario mettant en scène la reine Marie-Antoinette et le cardinal prince de Rohan, grand aumônier de France, avec une bande d'aventuriers et de charlatans tels que Cagliostro ? Le scandale dépassait largement l'imbroglio romanesque des liaisons dangereuses et des intrigues de cour où la politique, l'escroquerie et le sexe se trouvaient étroitement mêlés. Le retentissant procès qui s'ensuivit fut pourtant un véritable procès politique, mettant en cause le régime, la société et la personne de la reine. Cette étrange aventure projetait sous les feux de l'actualité une société aristocratique isolée du monde extérieur, prête à n'importe quelle extravagance pour échapper à l'ennui qui la délitait. Révélée dans sa faiblesse, elle se profilait comme un bouc émissaire à abattre. Evelyne Lever a repris toutes les pièces de la procédure, interrogé les écrits du temps relatifs à cet événement, qui " remplit d'épouvante " le jeune Goethe " comme l'aurait fait la tête de Méduse ".

09/2004

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BD tout public

Attembre

"J'essaye de dévier le courant morne. Je pourrais déplacer les meubles. Je pourrais écrire. Je pourrais graver. Je pourrais faire du sport. L'ennui, c'est que je ne suis pas là. L'ennui, c'est que rien ne me motive ici. L'ennui, c'est l'ennui." Tanx. On avait laissé Tanx combattant les questionnements artistiques et les liens politiques et personnels qu'ils induisent dans Toutes les croûtes aux coins des yeux, en 2018. Ce vaste chantier mental rapporté dans ce livre réflexif a visiblement porté ses fruits puisqu'on la retrouve deux ans après dans un laché-prise total, tant personnel qu'artistique, avec Attembre, regroupant 6 mois de chroniques quotidiennes narrant dans le détail le boulversement complet de sa vie. Attembre, telle une suite logique à Toutes les croûtes aux coins des yeux, confirme la profondeur exacerbée de la vaste exploration artistique et personnelle à laquelle, au fil des livres (et des fanzines qui les précèdent), l'autrice nous convie. Il démontre par l'absolue franchise de la narratrice sa lucidité dans ce travail de recherche de soi face au monde, qui la guide depuis des années. Cette chronique biographique devient, au fil des ans, une référence tant pour la bande dessinée que pour le rapport complexe et politique entre l'artiste et la réalité qu'il induit, dans ce début de XXIe siècle

01/2020

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Littérature étrangère

Un roman mexicain. L'affaire Florence Cassez

Le matin du 9 décembre 2005, le journal télévisé le plus populaire du Mexique diffuse les images de l'arrestation de deux dangereux ravisseurs et de la libération de leurs trois victimes. Quelques semaines plus tard, le directeur de la police reconnaît que l'émission était le produit d'un montage réalisé à la demande des médias. Cette révélation déclenche ce qu'on appellera l'affaire Cassez-Vallarta, un des procès les plus controversés de ces dernières années, qui a valu à Florence Cassez sept années de prison et a conduit à l'invention de toutes pièces de la bande du Zodiaco ainsi qu'à une grave crise politique entre la France et le Mexique. Entremêlant la rigueur journalistique et le clair-obscur de la fiction, Jorge Volpi raconte ici une histoire vraie qui semble surgir du plus ahurissant des romans policiers dans lequel le chantage, les mises en scène, les faux témoignages, la corruption et la torture sont autant de méthodes utilisées par la police mexicaine pour bâtir le plus grand montage politique, médiatique et judiciaire de l'histoire de ce pays. Il retrace aussi la vie et la personnalité de Florence Cassez et de son compagnon Israel Vallarta, l'intervention de la France et le combat mené par la famille et les avocats de la jeune Française pour dénoncer les innombrables irrégularités de sa détention et de son procès.