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Les entretiens oubliés d'Hitler (1923-1940). "On m'insulte en répétant que je veux faire la guerre"

Extraits

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Poésie

De paix, de guerre, d'entre-deux guerres

Avec De paix, de guerre, d'entre-deux guerres, le poète haïtien Jean Saint-Vil nous parle d'amour, de nature, d'enfance, de poésie... de la vie, tout simplement. Cette vie qui affleure dans chacun de ses textes, qui palpite, qui se bat, qui existe. L'homme écrit pour rester debout... Une poésie qui "tout embrasse et qui tout étreint" comme il se plaît à dire. Et c'est vrai que Jean Saint-Vil est là. Que le vent souffle Que le vent souffle, De toutes ses ailes, Comme une tempête, Qui rien n'épargne Sur les chaudes larmes De mes chagrins. Que le vent souffle, Pleurant mes peines Que ne sèchera pas Mon oreiller, Dans les sueurs froides De mes cauchemars.

06/2012

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Sports

Tracteurs oubliés de nos campagnes. 1919-1924

Ce deuxième volume traite des tracteurs et machines de toutes sortes se succédant après 1918. Au lendemain de la Grande Guerre, en 1919, on remarque une explosion des modèles. Les constructeurs sont en effet allés très loin dans les innovations, parfois rocambolesques... Le dernier chapitre, consacré aux "prototypes, petites séries et tracteurs éphémères", en est une parfaite illustration ! La concurrence entre les constructeurs se fait rude, chacun doit trouver sa spécialité pour survivre... Les constructeurs automobiles se lancent dans la fabrication de tracteurs agricoles : Renault, Peugeot, Citroën, Delahaye, De-Dion, D.EP., Fiat, Austin... Des tracteurs qui sont aujourd'hui devenus des modèles de collection. De nombreuses machines décrites dans cet ouvrage sont arrivées jusqu'à nous par chance, mais vous pouvez les admirer dans des musées, chez des collectionneurs, à des rassemblements de voitures anciennes... Chacun trouvera son bonheur dans ce livre référence, progressant au fil des pages dans la découverte de nouveaux modèles et des hommes qui ont pensé et construit ces tracteurs. L'évolution des machines agricoles est en route, les modèles se succèdent. Illustré de plus de 600 documents anciens, souvent inédits, cet ouvrage restitue l'histoire et l'ambiance de l'époque.

10/2010

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Histoire internationale

Treblinka 1942-1943. Une usine à produire des morts juifs dans la forêt polonaise

" Auschwitz ce n'était rien [après Treblinka], Auschwitz c'était un camp de vacances. " Ainsi s'exprimait Hershl Sperling, l'un des très rares survivants du plus effroyable centre de mise à mort de l'Aktion Reinhard. Son propos peut sembler sacrilège au lecteur peu informé de la réalité de Treblinka. En effet si le nom de ce site est connu, son histoire, comme celle de Belzec et de Sobibor, l'est beaucoup moins, les nazis ayant pris grand soin d'effacer les traces de leur entreprise barbare, de liquider les derniers témoins et de raser les vestiges qu'ils abandonnaient. D'où le défi que pose cette " impossibilité de rendre compte " . Ainsi, dès 1943, le site de Treblinka avait-il déjà repris l'aspect d'une exploitation agricole. Dernière halte d'un chemin noir tracé depuis Berlin, Treblinka, parmi tous les centres de mise à mort, devança Auschwitz en efficacité. C'est là que la destruction des Juifs fut le plus " expéditive " : près d'un million de personnes y furent assassinées en 400 jours. S'appuyant sur des sources inédites, Michal Hausser Gans décrit en détail, depuis sa genèse, le fonctionnement du camp, soulignant les transformations entreprises pour perfectionner la machine de mort. Jusqu'à la révolte du 2 août 1943, relatée par certains des survivants qui, contre toute attente, parvinrent à gripper la machine de ce modèle insurpassé de l'industrie génocidaire. Cette étude exhaustive permet pour la première fois de rendre accessible à un large public la confrontation avec " le pire du pire " et avec ce cheminement vers l'horreur que l'Europe échoua si longtemps à déchiffrer.

06/2019

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Histoire internationale

Hitler parle à ses généraux. Comptes rendus sténographiques des rapports journaliers au QG du Führer (1942-1945)

À partir de 1942, Hitler décida de faire consigner les débats qu'il avait depuis 1940 avec ses chefs militaires sur les opérations de guerre. Lors de la débâcle de 1945, ces archives furent incinérées, mais une cinquantaine de rapports échappèrent à la destruction. La sélection des moments les plus significatifs aboutit à cet ouvrage étonnant par lequel on entre de plain-pied dans la machinerie nazie. On y découvre les méthodes de commandement de Hitler, l'atmosphère de son QG, l'attitude de son entourage et certains projets, comme celui, à l'approche de la défaite italienne, d'occuper le Vatican et de faire prisonnier le pape. Sans cette source inégalable, il serait impossible de distinguer les responsabilités de Hitler de celles de ses principaux généraux dans la poursuite de la guerre. Ces comptes rendus sont d'autant plus importants qu'on n'a longtemps décrit Hitler en tant que chef de guerre qu'à travers leurs récits. Or on découvre ici un coup d'oil et un instinct de la manouvre, une maîtrise de la littérature et de la théorie militaires. Au passif, on mesure l'étendue de son ignorance des règles d'un état-major, sa défiance envers ses propres généraux, qui finit par empêcher tout débat. Aux erreurs de manouvre s'ajoutent aussi des ingérences tactiques de plus en plus fréquentes, basées sur des souvenirs de la Première Guerre mondiale, d'où des dialogues parfois absurdes. Ces rapports journaliers offrent une image saisissante du déclin de l'Allemagne nazie et de l'enfermement d'Hitler dans son bunker. À côté de la voix de Hitler retentissent celles de ses collaborateurs directs (Keitel, Jodl.) et des pontes du régime (Goering, Himmler.) débattant des moyens d'échapper à l'abîme qu'ils ont eux-mêmes creusé.

06/2013

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Histoire internationale

L'année des dupes. Alger, 1943

" Voici le récit d'un épisode incroyable, trop souvent censuré, de l'histoire de France, de l'histoire de l'Algérie et de celle de la Seconde Guerre mondiale. 1943. Une extraordinaire année de dupes, qui éclaire d'un jour nouveau la situation géopolitique mondiale d'aujourd'hui. C'est d'abord l'histoire des Juifs d'Algérie qui reçurent, en 1870, la citoyenneté française et qui subirent ensuite des discriminations plus intenses encore que partout ailleurs en France, trouvant leur apogée dans les trois années de domination pétainiste en Algérie. Des Juifs à qui deux gouvernements français successifs retirèrent leur citoyenneté : un gouvernement collaborant avec les nazis ; puis un autre, dont on ne parle jamais, collaborant avec les Américains. Des Juifs à qui des dirigeants français, hors de toute présence allemande, se préparaient à faire porter des étoiles jaunes et qu'ils s'apprêtaient à enfermer dans des camps de concentration sahariens. C'est aussi l'histoire du premier débarquement de troupes anglo-américaines en terre de France pendant la Seconde Guerre mondiale ; un débarquement qu'on ne commémore pas, parce que des troupes françaises y combattirent des troupes américaines. Cet épisode incroyable met en scène des vichystes proaméricains, des Américains pétainistes, des résistants maréchalistes, se battant les uns contre les autres. C'est enfin une histoire bien plus vaste, parce qu'en fait les dirigeants français craignaient que permettre aux Juifs d'être français n'ouvre le même avenir à tous les Algériens. Cela concerne aussi tous ceux qui réfléchissent aujourd'hui, où que ce soit dans le monde, à ce qu'est une citoyenneté, une nation, une identité. Pour construire un monde enfin libre et heureux. " J. A.

10/2019

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Critique littéraire

De l'émigré au déraciné. La "jeune génération" des écrivains russes entre identité et esthétique (Paris, 1920-1940)

Durant l'entre-deux-guerres, Paris connaît une formidable émulation intellectuelle, artistique et littéraire, indissociable du pluriculturalisme qui caractérise à cette époque la capitale française. A l'exception de quelques figures de proue qui ont très tôt éveillé l'attention du public et des spécialistes (on pense à Ivan Bounine ou Vladimir Nabokov), le rôle joué par la communauté russe en exil durant cette période reste aujourd'hui encore méconnu. Certains poètes et prosateurs auront longtemps espéré qu'on entende enfin leur histoire, leurs revendications, leurs manifestes et déclarations esthétiques; la postérité s'en souviendra comme de " la génération passée inaperçue ". Parce qu'elle s'est choisi une autre voie que celle tracée par l'élite intellectuelle russe à Paris, parce qu'elle a refusé de sacrifier à une Russie impalpable la filiation européenne dans laquelle elle souhaitait inscrire ses oeuvres, cette " jeune génération " est restée dans les marges de l'histoire littéraire russe du XXe siècle. C'est l'originalité de l'affirmation identitaire et esthétique de ces auteurs - tels Ekaterina Bakounina, Serge Charchoune, Iouri Felzen, Gaïto Gazdanov ou encore Boris Poplavski - qu'a voulu mettre en lumière Annick Morard. S'éloignant des perspectives classiques d'analyse, elle refuse de partir du constat habituel d'invisibilité de ces écrivains. Elle préfère s'interroger sur le rapport de ceux-ci à la France et à sa littérature, étudier le glissement qu'ils opèrent d'un discours générationnel vers un discours du Moi, et envisager leur vie et leurs oeuvres sous l'angle d'un déracinement assumé, plutôt que sous celui du sentiment nostalgique. Cet ouvrage est la première étude en français consacrée à la " jeune génération " des écrivains russes à Paris, dans les années 1920 et 1930.

01/2011

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Critique littéraire

Souvenirs sans fin (1903-1940)

"Pourquoi lire ou relire Souvenirs sans fin. Pour rien. Pour le plaisir qui n'est pas quantifiable. Pour s'amuser à l'école buissonnière en une époque si proche et si lointaine et qui, souvent, ne produit plus que des clichés. Pour prendre des chemins de traverse qui vous jettent dans les bras de Max Jacob qu'on croyait ermite et qui s'apprête à entrer en scène lors des soirées du Théâtre des Noctambules, rue Champollion... Lire Salmon pour les rapins, ceux qui ont réussi et ceux qui furent moins chanceux. Pour les poètes aussi. Ceux qu'on a oubliés, dont les plaquettes souvent publiées à compte d'auteur ne sont plus appréciées que par les souris ; à moins qu'ils ne dorment dans des anthologies grises. Pour le Chinois de Marcel Schwob, pour les belles Négresses de Pascin. Pour son suicide. Pour les demoiselles du Chabanais qui, le soir des funérailles de Victor Hugo, attachèrent à leurs jarretières une cocarde tricolore voilée de crêpe noir. Pour reprendre le chemin qui nous mènera vers un passé émietté mais que Salmon reconstruit page à page." Pierre Combescot.

06/2004

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Critique littéraire

Lettres. Tome 1, 1929-1940

Figure emblématique de la littérature du XXe siècle, Samuel Beckett est avant tout connu et reconnu pour sa prose et son théâtre. Ce premier volume de lettres qu'il écrivit de 1929 à 1940 nous offre un portrait personnel et vivant de l'écrivain qui fut également un grand épistolier. Après avoir été lecteur d'anglais à Paris à l'Ecole normale supérieure, il revient à Dublin pour enseigner à Trinity College, et démissionne au bout d'un an et demi, retourne ensuite à Paris, avant de gagner Londres, où il suit une psychanalyse à la Tavistock Clinic. Il relate son voyage à travers l'Allemagne entre 1936 et 1937 avant de s'installer de nouveau à Paris jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Au fil des années, la genèse, souvent difficile, de ses premières oeuvres apparaît : son essai sur Finnegans Wake de Joyce, son étude sur Proust, son recueil de nouvelles Bande et sarabande, ses poèmes rassemblés dans Les os d'Echo et autres précipités, son premier roman Murphy. On découvre l'importance de sa relation avec Joyce et l'immense influence de celui-ci sur son oeuvre. Une familiarité frappante se dessine avec la littérature européenne, notamment avec les oeuvres de Dante, Goethe, Racine et Proust. Beckett révèle dans ses lettres un gons prononcé pour la peinture exposée dans les grands musées européens. Ce document remarquable nous présente un auteur naviguant sans effort entre l'anglais, le français, l'italien et l'allemand, jouant sans cesse avec les possibilités des langues, pratiquant un humour parfois féroce, écrivant dans un idiome à la fois polyglotte, encyclopédique et intertextuel. Mais un Beckett plus intime transparaît également : jeune écrivain à la recherche d'un éditeur essuyant de nombreux refus, il confie ici son obsession de la maladie et de la déchéance physique, tout en démontrant sa fidélité en amitié. Ce premier volume sera suivi de trois autres tomes offrant au lecteur une vision unique sur soixante années d'écriture (1929-1989) d'un grand auteur qui obtint le Nobel en 1969. L'ensemble de cette correspondance sera publié aux Editions Gallimard.

05/2014

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Critique littéraire

Correspondance Adorno/Benjamin. 1928-1940

Cette correspondance éclaire les rapports entre deux des plus importantes figures de la vie intellectuelle du XXe siècle. Elle comprend plus de cent lettres, qui vont de quelques lignes sur des questions matérielles à de grands échanges théoriques, auxquels la forme épistolaire donne une liberté et une immédiateté uniques. Avec en toile de fond la montée du nazisme et les difficultés de l'exil, on voit passer dans ces lettres quantité de figures marquantes de l'époque, de Brecht à Scholem, de Bloch à Kracauer. Les travaux d'Adorno sur la musique et sur Kierkegaard, les notions centrales chez Benjamin - l'aura, le messianisme, la relation entre l'ancien et le nouveau -, la lente élaboration de son grand ouvrage sur les Passages, toute cette activité intellectuelle se trouve ici exposée avec le charme qu'apportent les notations sur la vie quotidienne et l'amitié entre les êtres.

10/2006

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Histoire internationale

Historique des unités combattantes de la Résistance [1940-1944 . Département : Deux-Sèvres, Vendée

Histoire des maquis de la Résistance des départements des Deux- Sèvres et de la Vendée homologués comme unités combattantes. Examinant les faits d'un point de vue strictement militaire, l'auteur fait revivre l'action de la Résistance depuis ses premières manifestations jusqu'au jour de la Libération, avant de résumer l'activité du département en la présentant sous la forme de tableaux et de cartes.

06/1974

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XXe siècle

La guerre n'oublie personne

Séraphin Barbe, 70 ans, ouvrier imprimeur parisien à la retraite, rejoint son neveu Léon à Vichy. A l'hôtel des Ambassadeurs où Léon travaille, se côtoient représentants de petites et grandes nations, hautes personnalités politiques du gouvernement de Pétain, banquiers, industriels et tueurs cagoulards. Séraphin Barbe va tenir le journal de bord de cette époque, relatant des faits inédits sur la conduite collaborationniste. Avec son neveu, ses amis Rimbe et Paulo l'italien, il va se retrouver au cur d'une histoire sombre qui touche financiers de Vichy, ligues fascistes et jeunes résistants. Fondé sur une documentation sans faille, ce journal intime écrit par Madani ALIOUA oscille entre roman noir et fiction historique. D'une écriture incisive, il court sur plus d'une année et offre l'image d'un Vichy inédit, sans complaisance, à mille lieues des visions dominantes.

06/2021

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Aviation

Une histoire de l’aéronautique et du spatial. Les acteurs, les faits, les innovations

Entre la simple chronologie et la véritable encyclopédie, la place était toute trouvée pour cette présentation synthétique réunissant les évènements majeurs, les anecdotes connues ou moins connues, les pilotes, les inventeurs, les constructeurs, les scientifiques, les théories et les inventions qui ont initié et construit l'aéronautique et le spatial que l'on connaît aujourd'hui. Pour joindre l'utile à l'agréable, des encarts thématiques proposent, en alternance, une vision panoramique ou un effet loupe sur les acteurs, les techniques et les concepts qui ont marqué de leur empreinte la grande aventure de l'aérospatiale. A l'aviateur qui veut se cultiver, Au novice, pour qui l'histoire de l'aéronautique est une porte d'entrée, Au curieux qui a toujours voulu en savoir plus sans jamais oser le demander, A l'étudiant, futur pilote ou ingénieur voulant acquérir une solide culture de son domaine, A l'élève et au formateur préparant le BIA et le CAEA, Au passionné qui souhaite mieux comprendre les enjeux scientifiques et techniques, Nous souhaitons la bienvenue dans cette histoire de l'aéronautique et du spatial ? ! A chacun sa lecture, à chacun son plaisir... Sommaire Introduction Chapitre 1. Des origines aux précurseurs 1890 Chapitre 2. Le temps des pionniers 1890-1913 Chapitre 3. La Première Guerre mondiale 1914-1918 Chapitre 4. L'âge d'or ? : les années 1920 Chapitre 5. L'âge d'or ? : les années 1930 Chapitre 6. La Seconde Guerre mondiale Chapitre 7. Guerre froide et trente glorieuses 1945-1973 Chapitre 8. Des années 1970 aux années 2020 Et ensuite ?? Bibliographie Les musées à visiter Table des matières Index

10/2022

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Première guerre mondiale

Nations oubliées de la Grande Guerre

La première guerre mondiale porte bien son nom, mais nous l'oublions parfois. Le caractère mondial de la guerre fait qu'elle étendra ses luttes bien au-delà de l'Europe. Cet ouvrage traite des pays "oubliés" de la guerre. Parmi les pays belligérants, on trouve le Portugal, le Siam, le Japon ou encore le Brésil ; il y a aussi les pays ayant rompu leurs relations diplomatiques avec les empires centraux (Pérou, Uruguay, etc.) ou encore ceux ayant marqué une neutralité stricte ou quelque peu ambiguë (Norvège, Danemark, Suède, Argentine, etc.). Sans oublier ces "petites nations" chères au président américain Woodrow Wilson, les Tchèques et les Slovaques. N'omettons pas l'Irlande et la Pologne, qui renaîtront de la guerre, ou l'éphémère royaume du Monténégro qui disparaîtra en 1918 digéré par la future Yougoslavie. L'engagement des uns et des autres répond à des intérêts, des volontés, des ambitions qui, en germe, annoncent déjà le second conflit mondial. Le présent ouvrage présente ces pays, continent par continent, en s'arrêtant tant sur les aspects médicaux, militaires, sociétaux et économiques.

03/2022

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Suspense

La guerre des gangs. La Prohibition 1929

9 Janvier 1929, New York, il gèle à pierre fendre, fichu hiver... Au "New York Times" un billet est posé en évidence sur votre bureau : le boss te demande, urgent... C'est ainsi que commence l'enquête la plus dangereuse de votre carrière de journaliste. Pascuale Lolordo, le patron de la mafia de Chicago, vient d'être assassiné ; détail surprenant, ses gardes du corps n'ont pas bougé. Vous allez plonger dans les bas-fonds de Chicago et dans les entrepôts obscurs des quais, faire d'étranges rencontres : un certain Capone, et un autre encore, un nommé Ness, Eliott Ness.

03/2023

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Littérature française

Vivement la guerre qu'on se tue

Le roman noir de la justice française Ce roman noir de la justice française se déroule en 1977, sous la présidence Giscard d'Estaing, à quelques mois des législatives. Robert Badinter vient de sauver de la peine capitale le meurtrier d'un enfant, Patrick Henry. Une clémence qui révolte les partisans de la guillotine, dont les plus ultras se recrutent chez les magistrats. Pour les durs de la magistrature, hier encore juges sous Pétain ou aux colonies, les têtes doivent continuer à tomber en France. Quoi qu'il arrive. La lutte est engagée avec ceux qui font le jeu, au sein de l'appareil judiciaire, de l'abolitionnisme. Et entre chers collègues, on se cache derrière la porte pour se frapper dans le dos. Arrive Pierre Journiac, un procureur obscur à qui on confie justement d'obtenir des condamnations à mort. On sait peu de choses de lui, si ce n'est qu'il vit seul, qu'il chasse beaucoup et qu'il était en Algérie au pire moment. Mais dans cette France des années 70 qui a déjà peur et à qui l'on promet déjà la sécurité, Journiac est-il vraiment la bonne personne pour accomplir cette mission ?

02/2022

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Sciences historiques

Mondes en guerre. Tome 3, Guerres mondiales et impériales (1870-1945)

Explorer la diversité des pratiques guerrières sur tous les continents depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, telle est l'ambition des Mondes en guerre. Dès l'Antiquité, objet du premier volume, la formation d'empires alimenta un vaste processus de confrontations et d'échanges militaires, avant que l'ère des Grandes Découvertes, au départ du second volume, ne déclenche l'intégration de tous les continents dans un espace martial uni ? é. Ce troisième tome explore les guerres mondiales et impériales entre 1870 et 1945, séquence historique où la puissance nouvelle des armes industrielles marque tant d'espaces, de l'Afrique colonisée aux tranchées de la Somme, des steppes de Russie aux immensités du Pacifique. A travers une analyse sur la longue durée d'une période marquée par la sujétion du globe aux grandes puissances militaires, et par une approche thématique – les combattants, les armes, les empires, les mobilisations, les refus ou encore les crimes de guerre –, les auteurs, sous la direction d'André Loez, mêlent histoire au ras du sol, donnant leur place à tous les acteurs ordinaires, et questionnement global sur l'importance des guerres pour les sociétés qui les traversent. Texte, iconographie et cartes inédites permettent ainsi de saisir, dans leur diversité, les expériences humaines de la guerre dans le monde.

10/2020

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Sciences historiques

Souvenirs de la Légion étrangère (1922-1926)

La Légion étrangère a son mythe, bâti par les exploits militaires de ceux qui y ont servi et par l'image de l'institution qui s'est propagée dans l'opinion. Elle a aussi ses figures. L'une d'entre elles est un prince royal, Aage de Danemark. Officier dans l'armée danoise, ruiné par la faillite d'une banque, il contracte, en 1922, un engagement à la Légion et rejoint comme capitaine le 2e régiment étranger, à Meknès. Il fait campagne au Maroc jusqu'en 1925. Les souvenirs du prince témoignent de cette période. L'auteur raconte plus les hommes que leurs combats et décrit des scènes de la vie militaire, parfois inattendues, souvent terribles. Avec psychologie, il donne le portrait de quelques-uns de ces légionnaires, si dissemblables par leur nature et leur histoire, et pourtant indéfectiblement unis sous les flammes de la grenade. Le livre si prenant du prince Aage restitue parfaitement cette cohésion, qui confère à la Légion sa force et sa valeur. Dans l'armée française, " la Légion est un monde ", dont le prince Aage, en parlant de ses frères d'armes et de lui-même, a su remarquablement évoquer l'atmosphère, à nulle autre pareille.

12/2009

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 3 : La place de la NRF dans la vie littéraire du XXe siècle : 1908-1943

Quand parut en 1909 le " second " premier numéro de La NRF, " revue mensuelle de littérature et de critique ", dirigée par Jacques Copeau, André Ruyters et Jean Schlumberger, cet élégant fascicule de cent dix pages n'était qu'un périodique de plus parmi des douzaines de publications du même genre et dont plusieurs jouissaient d'une notoriété et d'une audience certaines. Comment, en quelques années, la dernière-née des innombrables revues de la Belle Epoque a-t-elle réussi à s'imposer comme le lieu de rencontres et d'échanges des lettres modernes ? Comment ce " groupement d'esprits libres " (selon la définition de Gide, qui inspirait la revue sans jamais la diriger) a-t-il réussi à fédérer des auteurs aussi différents que Claudel et Proust, Jouhandeau et Supervielle, Giraudoux et Valéry ? Leur point de convergence : une exigence littéraire absolue refusant de se mettre au service d'une quelconque idéologie. Très vite, la revue a donné naissance à un comptoir d'édition, puis à la Maison Gallimard. Ce sont sans doute les synergies entre les deux entreprises qui ont fait l'essentiel de leur réussite. Ces entretiens reviennent sur cette aventure intellectuelle unique dans les lettres européennes, en évoquant les figures des fondateurs, en précisant le rôle des principaux protagonistes, en définissant l'attitude de la revue à l'égard des avant-gardes de l'époque, sa position face aux totalitarismes de gauche et de droite qui ont marqué l'histoire du XXe siècle. Y ont participé des écrivains et des critiques, des historiens des lettres et des historiens d'art, des spécialistes du monde de l'édition et des éditeurs de textes et de documents. Ils préludent à d'autres entretiens qui, en 2011, auront pour sujet l'histoire non de la revue, mais de la maison d'édition.

10/2009

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Au-delà

La mort et son mystère. La trilogie en un seul volume : Tome 1, Avant la mort (1920) ; Tome 2, Autour de la mort (1921) ; Tome 3, Après la mort (1922)

Pour la première fois en un seul volume, le livre mythique du plus grand vulgarisateur français. A l'aide de plusieurs centaines de témoignages, l'auteur apporte des réponses à la question : et s'il y avait quelque chose après ?

04/2021

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Histoire internationale

Elsa Brändström, l'ange de Sibérie

« L’Ange de Sibérie », c’est ainsi que l’on surnomma la Suédoise Elsa Brändström (1888-1948) pour son action héroïque pendant la Première Guerre mondiale. Elsa vit avec son père diplomate à Saint-Pétersbourg quand la guerre éclate en juillet 1914. Face aux injustices et aux atrocités de la guerre, elle s’engage dans la Croix-Rouge. Elle part en Sibérie, risquant sa vie pendant six années pour porter secours à près de trois millions de prisonniers de guerre de toutes nationalités. Elle recueille également leurs témoignages dans un livre, publié en 1921. Son dévouement lui valut une reconnaissance mondiale. Dans les années 1920, elle fonda en Allemagne une maison de repos et de réinsertion pour les prisonniers de retour au pays, puis une maison d’accueil pour les orphelins de guerre. Elle s’exila ensuite aux Etats-Unis en 1934 pour fuir l’Allemagne de Hitler, et consacra ses dernières forces à sauver ceux que les usines de la mort menaçaient. Cette biographie, publiée pour la première fois en France, permet de découvrir le destin héroïque d’Elsa Brändström, à travers un portrait plein d’humanité et de tendresse.

05/2019

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Verre, dinanderie, céramique

René Buthaud

Figure marquante des arts décoratifs de l'entre-deux-guerres, René Buthaud (1886-1986) s'intéresse à la céramique dès la fin de ses études à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris et à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, avant d'être mobilisé. Figuratifs, géométriques, ou abstraits, ses vases rencontrent un grand succès dès le Salon d'automne et le Salon des artistes décorateurs de 1920 où il expose aux côtés de ses amis Jean Dunand et Alfred Janniot. Diffusé par la galerie Rouard à partir de 1928, il participe à la plupart des salons comme aux grands événements de son temps : Exposition internationale des arts décoratifs de 1925, Exposition coloniale internationale de 1931 et Exposition des arts et techniques de 1937. Directeur technique de la faïencerie d'art de Sainte-Radegonde pour Primavera de 1923 à 1926, il est notamment connu et apprécié du public pour sa grande maîtrise du craquelé qu'il fait découvrir en France. Il est en outre l'auteur d'une trentaine de remarquables fixés-sous-verre qui témoignent de sa dextérité avec d'autres matériaux. Lauréat du prix Florence Blumenthal en 1920, il connaît également un vrai succès outre-atlantique, notamment grâce à ses vases signés Doris. Son oeuvre - plus de mille pièces - figure aujourd'hui dans de nombreuses collections privées ou publiques, parmi lesquelles le madd-bordeaux, sa ville d'adoption, le musée d'Art moderne de Paris, le Victoria and Albert Museum à Londres ou le Metropolitan Museum of Art à New York.

09/2023

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Critique littéraire

Jean Genet matricule 192.102. Chronique des années 1910-1944

Écrire sur Genet est peut-être encore une façon de poursuivre le voleur. Ce vieux désir d'arrestation qui anime toujours les entreprises critiques ou biographiques, comment ne serait-il pas exacerbé par le statut d'un écrivain en perpétuelle fuite, échappant toujours à ses propres images, vagabond littéraire " sans profession " ni " domicile fixe " - comme disent si bien, à son propos, les divers rapports de police ou minutes de jugement que vous lirez ici ? Ace soupçon, ce livre, d'évidence, ne saurait se dérober. Il offre à la lecture les résultats d'une enquête menée, avec une patience bénédictine, sur les traces de Genet de sa naissance en 1910 jusqu'à sa sortie définitive de prison en 1944. Enquête non policière cependant : elle ne s'érige nullement en instance de vérité, ne donne lieu à aucune interprétation, ne tire aucune conclusion. Avec le moins de commentaires possible, elle livre les éléments et les pièces de la dernière fiction de l'auteur : celle de sa vie. Dernière précision. Ce livre ne vise guère à la destruction de la " légende " dont Genet se serait entouré et encore moins au rétablissement d'une vérité dont l'oeuvre serait le masque. Si elle existe, cette " légende " a la forme exacte de l'oeuvre qui la développe et, en cela, demeure irréductible, échappe à toute révélation.

10/2010

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Littérature française

Journal 1940-1948. Coffret en 18 volumes

Lorsque la France est envahie en 1940, Monique Saint-Hélier est à Paris, minée par une maladie lente. Bouleversée par la situation, entravée dans son travail d'écrivaine, l'écriture de son Journal représente pour elle une tentative de reprendre pied avec la réalité et de participer à la souffrance d'une nation entière. Au coeur des événements, Monique Saint-Hélier inscrit dans ses cahiers la détresse et les manques quotidiens de son existence précaire. Apparaissent aussi l'art et la lecture qui l'aident à survivre, les visites de ses amis - Jean Paulhan, Henri Ghéon, Gabriel Marcel - qui viennent briser l'isolement, des idées de lectures ou d'axes nouveaux à développer pour son oeuvre romanesque. Guidée par un souci d'objectivité constant, Monique Saint-Hélier dépasse le cercle strictement personnel et établit un véritable carnet de bord de l'Occupation ? : faits de guerre au jour le jour, nouvelles de tous les fronts, discours d'Hitler ou de Churchill entendus à la radio.

12/2018

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Histoire internationale

Journal politique 1937-1943. Coffret 2 tomes

Gendre (il est marié avec sa fille chérie Edda) et favori de Mussollini, Galezzo Ciano a été son ministre des Affaires étrangères de juin 1936 à janvier 1943. A ce titre, il a joué un rôle déterminant dans le rapprochement avec l'Allemagne nazie (l'Axe Rome-Berlin) avant de s'en mordre les doigts. L'invasion de la Tchécoslovaque par le IIIe Reich au printemps 1939, en violation des accords de Munich signés quelques mois auparavant, lui ouvre les yeux sur la violence d'Hitler et le caractère unilatéral d'une alliance qui va précipiter l'Italie dans la guerre et Mussollini à sa perte. Dès lors, il va faire ce qu'il peut pour s'en détacher… en vain. Devenu la bête noire des nazis, il est “remercié” par Mussollini juste après Stalingrad. Cheville ouvrière du renversement du Duce en juillet 1943, Ciano est remis par les nazis à la République de Salò, qui l'exécute après une parodie de procès en janvier 1944. En dépit des supplications de sa fille, Mussollini a laissé faire. Ciano est mort mais ses notes quotidiennes, prises au jour le jour, sont sauvées miraculeuseument. Voici leur première édition intégrale en français. Ciano y raconte les événements et y dépeint les hommes d'une plume de maître ; non seulement Mussollini sur lequel son témoignage est incomparable mais aussi sur les hiérarques du fascisme -dévorés par leurs rivalités - et ses interlocuteurs nazis à commencer par Hitler - qu'il redoute - Ribbentropp qu'il hait - sans oublier Goering qu'il méprise. Défilent aussi Goebbels, Goering ; Pétain et Laval ; Franco et Horthy ; le cruel Ante Pavelic… Un témoignage sincère et terrible qui évoque “les damnés” de Visconti ; une des meilleures sources sur la descente aux enfers du fascisme ; doté d'un appareil critique de premier ordre et d'une présentation substantielle de Maurizio Serra.

04/2015

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Histoire de France

Journal de guerre d'un juge militaire allemand 1944-1945

Werner Otto Müller-Hill est, à n'en pas douter, un personnage très marquant. Né en 1885 et mort en 1977, benjamin d'une famille de Fribourg, il se définit comme un " bon Allemand " ; mais aussi antinazi qu'antibolchevique, il dénonce le funeste pacte germano-soviétique comme une erreur tragique. Exerçant à Strasbourg à la fin de la guerre, dans la position difficile d'un juriste légaliste tenu à la réserve et à la prudence, il tient, entre 1944 et 1945, un journal qu'il dissimulera soigneusement et que son fils Benno ne découvre qu'à sa mort. Il y consigne avec précision événements et réflexions, notamment au sujet de la crédulité du peuple allemand, berné par les discours officiels des nazis. Malgré ses origines bourgeoises - il décrit son enfance privilégiée dans Souvenances, en fin de volume - Werner s'affirme comme profondément démocrate. A plusieurs reprises, il dénonce l'extermination des juifs par les nazis et parle de la " solution finale " comme d'une " abomination antihéroïque, antimilitaire et absolument antiallemande ". Ses convictions personnelles et son éthique le poussent naturellement à considérer Hitler comme un malade mental. Toutefois, il déplore que son opinion ne soit pas partagée par tous ceux de sa classe. Enfin, ces notes sont aussi des écrits intimes, où il livre ses doutes et ses angoisses. Werner n'est pas seulement un juge intègre, il est également un père et un mari qui s'inquiète pour l'avenir des siens. Ce journal nous plonge dans ce que Werner nomme, justement, le " crépuscule des dieux ". La stupidité et l'horreur de toute guerre ressortent ici pleinement, et la publication de ce texte inédit, soixante-cinq ans après sa rédaction, est une pièce importante à ajouter au dossier du grand conflit mondial.

03/2011

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Histoire de France

Disparu mais vivant : prisonnier en Allemagne. Lettres de guerre et de captivité d'André David (1940-1945)

André David, Périgourdin, a 22 ans lorsque la Deuxième Guerre mondiale est déclarée. Mobilisé, il est capturé par l'Allemagne et envoyé avec des milliers d'autres soldats dans un camp de prisonniers en Allemagne où il connaîtra la faim, le froid et le travail forcé. Pendant ces 5 ans d'exil, il n'a cessé d'écrire à ses parents et à Edith, dont il est amoureux. Ce sont ces lettres qui sont ici présentées.

09/2012

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Correspondance

Correspondance 1913-1948

Correspondre n'a jamais été mot aussi juste pour désigner l'activité épistolaire, tant les lettres de Gabriel Bounoure et d'André Suarès sont dans la plus vive adéquation quant à l'art d'écrire et à l'intelligence du coeur. Qui est Gabriel Bounoure ? Un conseiller culturel en poste au Liban et en Syrie, mais surtout un grand critique littéraire, notamment à la Nouvelle Revue française, le plus méconnu et le plus discret de tous. Paul Claudel a eu pour lui ce mot éloquent : "On écrirait volontiers un livre pour vous faire écrire une page". L'oeuvre d'André Suarès, maître trop secret de la littérature française, semble pâtir de sa prolixité et du caractère orageux de l'écrivain. Mais son Voyage du Condottière suffit, pour les amoureux du style, de l'art et de l'esprit, à le placer au centre de la bibliothèque de tout gentilhomme-lecteur. Cette correspondance inédite, enfin dévoilée, rend justice à l'un comme à l'autre. C'est une introduction immersive à l'oeuvre de Suarès comme un manuel de critique littéraire, le témoignage d'une amitié profonde et sincère, l'occasion d'un renversement généreux des rôles de maître et de disciple, un portrait et un autoportrait de Suarès, un lieu de méditations et enfin l'expression chevaleresque d'une quête spirituelle partagée par deux âmes libres et ardentes. Entre 1913 et 1948, leurs échanges sont traversés par les échos de deux guerres mondiales (sublimes lettres du capitaine Bounoure), les difficultés morales, physiques et matérielles : et toujours la poésie s'éprouve comme le seul refuge et la seule consolation pour les temps obscurs. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Edouard Chalamet. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Edouard Chalamet-Denis. Elle comporte une chronologie croisée, un essai de Gabriel Bounoure ("Dernière parole de Suarès") et un index des noms et des oeuvres.

01/2023

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Littérature grecque

Journées 1925-1944

Le poète Georges Séféris naît en 1900 à Smyrne, dans une famille grecque qui en sera chassée par les Turcs lors de la "grande catastrophe" de 1922 qui marque la fin de l'Hellénisme d'Asie mineure. Dès lors, toute sa vie et dans les pages de ces Journées qu'il consigne à partir de 1925, Séféris tentera de répondre aux contradictions inhérentes à ce qu'est devenue la Grèce : un petit pays dont l'indépendance et l'intégrité territoriale sont sans cesse menacées, mais un pays avec une immense tradition. Comment, en poète qui a choisi d'écrire en grec, redonner une vie littéraire à la langue populaire de son pays, afin de renouer avec la vérité de l'Hellénisme, "caractérisé par l'amour de l'humain et de la justice" ? Comment, alors qu'on gagne sa vie comme fonctionnaire auprès des gouvernements successifs dans une période particulièrement troublée, affronter "l'épreuve inévitable" et ne pas céder au découragement quand on constate chaque jour que les hommes au pouvoir ne sauraient être à la hauteur de cet idéal ? Tout au long de ces pages, nous voyons Séféris vivre l'odyssée d'un perpétuel exilé : en Albanie où il est nommé avant-guerre puis - alors que la Grèce est vaincue, occupée, résistante, en proie à la guerre civile - en Crète, au Caire, en Afrique du Sud, à Jérusalem, à Londres, en Italie. Quelles que soient les circonstances, il mène de front deux existences parallèles : celle de l'homme de bureau - qui joue parfois un rôle de tout premier plan dans les événements historiques qu'il rapporte au jour le jour avec une acuité qui peut évoquer le Victor Hugo de Choses vues - et celle de l'écrivain qui rencontre André Gide, Henry Miller, Lawrence Durrell, commente Solomos ou Cavafis et publie de minces recueils qui permettront à la poésie grecque moderne de rivaliser avec celle de ses maîtres, Paul Valéry ou T. S. Eliot. La hauteur de vues, la lucidité et la probité dont il fait preuve, pendant toutes ces années, font de ce témoignage pour mémoire un monument sans équivalent dans son siècle et son pays d'origine. Et qui justifie d'autant, a posteriori, que lui soit attribué, en octobre 1963, le prix Nobel de littérature, pour la première fois décerné à un écrivain grec.

11/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1927-1942

Exhumer la figure de Léon Pierre-Quint, personnage complexe injustement oublié, critique littéraire et éditeur majeur de la première moitié du vingtième siècle et démystifier la légende inepte du "sage" ou de l'"ange" dont est entachée l'image de René Daumal, l'un des hommes, certes poète, les plus radicalement lucides que l'entre-deux guerres ait connu - voilà le mérite de cette correspondance inédite. Des balbutiements du Grand Jeu aux années noires de la 2e guerre mondiale, ce ne sont pas moins de 180 lettres, ici dévoilées, qui témoignent des échanges entre le très attentif directeur-passeur des éditions du Sagittaire, et un René Daumal du quotidien qui n'a "pas d'autre gagne-pain qu'écrire, réviser, traduire, corriger des épreuves, rédiger des "prières d'insérer", etc., en tirant fréquemment la langue", et qui dans l'envoi de sa Guerre sainte écrit : "A Léon Pierre-Quint / qui avidement en chacun / cherche la / Pierre angulaire / et / la Quint e-essence / et le lieu / où les Solitudes se rencontrent".

01/2014

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Cinéma

Ecrits 1945-1983

Pierre Kast, ancien résistant proche des communistes, co-fondateur des Cahiers du cinéma, est un cinéaste et un intellectuel à part dans la période d'après-guerre. Animé par un libertarisme féministe, il dénonce inlassablement le caractère réactionnaire du cinéma hollywoodien comme de la plupart des films de ses compatriotes. Mais dans ces années de guerre froide, il se bat aussi contre le sectarisme stalinien des positions culturelles du PCF. Auteur d'une douzaine de longs métrages de fiction, et d'un nombre important de documentaires remarquables pour le cinéma et la télévision, il est aussi un infatigable critique et commentateur du cinéma de son époque. C'est cet aspect de son oeuvre que cet ouvrage ambitionne de mettre en lumière, à travers une sélection de ses textes les plus originaux : critiques, manifestes, entretiens, hommages à Jean Grémillon, Roger Vailland, Preston Sturges...

07/2014