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Religion

Les prophéties de karmapa

Le 16e Karmapa, Rangjung Rikpé Dorjé, est le hiérarque de l'école Karma Kagyu et une figure emblématique du bouddhisme tibétain. Il fuit le Tibet en 1959 et établit un monastère au Sikkim, en Inde, qui deviendra son siège en exil. Le bouddhisme tibétain n'est plus confiné au Pays des neiges, mais s'ouvre dès lors à l'Occident avide de sa découverte. Le décès de Karmapa, en 1981, initie le processus de reconnaissance de son successeur, c'est-à-dire sa réincarnation. Il y a 900 ans, le 1er Karmapa, Dusum Khyenpa, est le premier maître bouddhiste tibétain à se réincarner. La fulgurance de l'engouement occidental pour le message du Bouddha tel que présenté dans les écoles tibétaines a parfois conduit les néophytes à négliger le sens de l'enseignement au profit d'une fascination pour le folklore et la culture tibétaine. Le manque de connaissance précise de l'histoire du Tibet et des spécificités du bouddhisme tibétain pousse à effectuer des amalgames. Ainsi, depuis le début des années 1990, l'identification du 17e Karmapa s'est enlisée dans une controverse, cause d'une scission au sein de l'école Karma Kagyu : deux groupes opposés ont reconnu deux candidats différents. Les allégations discordantes et les interprétations erronées contribuent à la méconnaissance des faits qui a résulté en la controverse actuelle. Dans cet ouvrage, Sylvia Wong réunit annales historiques, documents, analyses et traductions pour offrir au lecteur occidental une chance de comprendre les enjeux du conflit qui divise la lignée Karma Kagyu du bouddhisme tibétain. Un détour historique dans les écrits prophétiques des 5e et 16e Karmapa et d'autres maîtres éminents du passé offre une nouvelle perspective sur le différend.

09/2011

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Histoire de la philosophie des

Les péripéties d'un primatologue

Ce livre est d'abord une suite de récits de voyages et de rencontres avec des animaux, écrit de façon très directe, avec un grand sens de l'anecdote significative. On découvre la compagnie des macaques, des capucins, des babouins, chimpanzés, gorilles, etc. , que le récit nous rend familiers comme des proches. Afrique, Inde, Asie : on parcourt la planète, on bivouaque avec Cédric Sueur et ses collègues, on est essoufflé avec lui quand il gravit les pentes du Népal sur les traces de la panthère des neiges. C'est un conteur de talent : pas une page où l'on s'ennuie. L'idée de culture animale a cessé d'être taboue aujourd'hui, mais on en reste souvent à quelques exemples canoniques. Sait-on que beaucoup d'animaux, des gorilles aux bisons, votent pour décider des déplacements ? Que les mécanismes de décision sont complexes, que les besoins des plus faibles peuvent être pris en compte et pèsent dans les choix ? Qu'ils savent soigner, par exemple ? Qu'ils sont capables d'échanger des services et des biens, entre eux et avec les humains, et même qu'ils savent négocier ? Que des groupes violents, comme les macaques, peuvent devenir tolérants sous certaines contraintes ? Que les orangs-outangs peuvent aimer dessiner et avoir des styles différents selon les individus ? Les travaux de grands primatologues (dont Diane Fossey, Jane Goodall et Biruté Galdikas) ont montré que, pour comprendre les comportements et les sociétés, on devait porter attention aux personnalités des grands singes et les considérer en quelque sorte comme des personnes, inspirant de nouvelles générations de chercheurs. Cédric Sueur en fait partie. Scientifique de premier plan, il a très vite travaillé avec les plus grands noms de la discipline.

03/2024

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Critique littéraire

Culture médiatique et presse numérisée. Médiasphères des feuilletons-nouvelles de Marie Aycard (1794-1859)

La numérisation systématique des corpus de journaux offre des perspectives nouvelles et imprévues aux historiens de la presse comme à ceux de la littérature. A ce titre, l'enquête que mène Jean-Luc Buard, bibliographe et chercheur, produit tout à la fois un livre d'histoires, un roman d'investigation, un méta-corpus de bibliothèques numériques, une bibliographie de référence et une réflexion sur le patrimoine et ses acteurs. Prenant l'exemple d'un genre littéraire éphémère, celui du feuilleton-nouvelle, étudié par le prisme d'un de ses auteurs les plus éminents, sinon les mieux connus : le Marseillais Marie Aycard, et suivant particulièrement son texte le plus diffusé, dans des centaines de journaux à travers le monde durant des décennies - une nouvelle intitulée "L'écu de cent sous" (1840) -, Jean-Luc Buard fait revivre le monde des journaux parisiens au mitan du XIXe siècle et les pratiques, souvent souterraines, des éditeurs du monde entier. De là, son enquête devient une traversée magnifiquement documentée de l'histoire de la presse ainsi qu'une analyse comparative inédite des gisements numérisés, institutionnels ou d'initiative privée. Le lecteur, comme le fit l'auteur, verra que l'exploitation méthodique des données numériques révèles des informations inédites sur l'évolution de ce patrimoine populaire considérable dont la préservation est souvent menacée. En étudiant l'oeuvre du feuilletoniste Marie Aycard et sa propagation internationale, Jean-Luc Buard conduit une enquête qui explore les temps de plusieurs "médiasphères". Celle tout d'abord de la presse quotidienne du milieu du XIXe siècle, ses réseaux, ses fortunes diverses et le difficile statut de l'auteur salarié. Celle de notre époque numérique ensuite, qui permet par une étude systématique des séries, de suivre le cours des textes à travers d'innombrables titres. A partir d'une thèse exhaustive (Paris XIII, 2015), l'auteur propose à la fois une méthode d'investigation dans un corpus actualisé et la vie brève d'un auteur qui est aussi un personnage.

12/2019

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Science-fiction

Les quatre vies de la princesse Morrigane

VIe siècle avant J.-C. Une petite fille vient de naître en territoire Celte. Elle a une mission bien spécifique, mais l'apprentissage sera long et semé d'embûches – de l'époque des Celtes jusqu'au troisième conflit mondial – à travers 2600 ans de notre Histoire ! Dans sa mission, elle sera guidée par les Druides et les dieux celtes, ainsi que ses deux courageux gardiens de loups. De combat farouche contre les Bellovaques, en passant par la guerre des Gaules et l'arrivée en Flandre-Artois, elle connaîtra des joies, des pleurs mais surtout l'amour auprès d'un jeune guerrier. D'autres aventures l'attendront dans notre période contemporaine dès 1987, puis en 2019, entre le Brexit, la crise financière mondiale et le troisième conflit tant redouté... Dans les croyances de certaines cultures, la mort n'existe pas et le corps sert de véhicule pour les esprits qui vont l'habiter le temps d'une ou plusieurs missions. Les Celtes n'avaient pas peur de la mort et savaient que si leur mission n'était pas terminée dans une vie, elle le serait dans les prochaines. La vie de la princesse Morrigane de Bitturige fait partie de ce genre de croyance. A l'aube de sa fabuleuse histoire, suivez la petite feuille de chêne qui vous guidera sur ses pas. L'auteur, né en Belgique, est Druide et conteur de mythes et légendes notamment lors de fêtes celtiques ou plus contemporaines. Il a créé une troupe de spectacles en 1984 et écrit des poésies et pièces de théâtre, aussi bien en Français qu'en Wallon. Il est également auteur de petits essais à succès publiés dans sa région natale. Très vite tombé amoureux de la Bretagne, où il vit partiellement non loin de la mythique forêt de Brocéliande, il a déjà publié un livre aux éditions Persée sur la vie d'un bien gentil dragon (Histoire de Sinne le Dragon) et poursuit ici son devoir de transmettre sa formation druidique et son amour des mots à travers cette oeuvre singulière.

06/2020

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Tourisme France

D'écrins en Queyras. Un pays d'adoption... pour aller vers le Sud

L'idée de ce livre est née d'une belle rencontre avec la montagne. Il a été écrit sur plusieurs années, à petites doses, comme il convient de le découvrir. Tous ces chemins, ces sentiers sauvages empruntés avec bonheur au gré de mes ballades dans les Hautes-Alpes, je souhaite vous les faire découvrir à mon tour, et apprécier, sinon avec intérêt, pourquoi pas avec passion, tous ces paysages haut-alpins d'hier à aujourd'hui, habitudes, pratiques ancestrales encore ancrées dans les esprits, villages pittoresques, patrimoine qui ne laisse pas indifférent. Des années de métamorphoses de la nature changeant avec les saisons, eaux vives impétueuses et lacs de montagnes ou immensité aux reflets infinis. Parce que cette région de France est d'exception, j'ai voulu la magnifier avec mes mots et surtout ma sensibilité, essayant de dire combien la Guisane, le Briançonnais, le Guillestrois, le Queyras, l'Embrunais, le Gapençais sont attachants et ne peuvent laisser insensible celui qui recherche un autre ailleurs. Ici les ciels du soir descendant versent subitement du gris au rose tendre en embrasements merveilleux, et ceux du jour éclatent d'une pureté sans pareille. Si le vent se met à rugir dans nos nuits, c'est pour mieux redonner au matin une luminosité d'artiste. Ici, il faut avoir l'esprit rêveur ou conquérant pour décider d'une marche sur ces chemins où je vous invite à venir, par la pensée, vagabonder un peu. Vous aurez alors l'envie, je n'en doute pas, de partir à l'aventure d'un pays vrai avec ce livre pour guide. Découvrir, aimer, apprendre, revenir. Une affaire de curiosité, mais aussi de poésie, de sensations, de ressentis, où la tête se vide du superflu pour ne garder que l'essentiel, où parcourir un itinéraire original, une visite exclusive, se réalise sous un soleil illuminant les montagnes environnantes presque 300 jours par an.

07/2019

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Sciences politiques

Le terrorisme, une épée de Damoclès sur les Etats. Entre vengeance et revendications

La notion de terrorisme se définit par toute tactique d'emploi de la violence (sabotages, attentats, assassinats, enlèvements, prises d'otages...) à des fins politiques, en vue de déstabiliser et de frapper massivement l'opinion publique et les Etats concernés. Elle peut être un fait individuel ou constitutif d'un groupe d'individus en lutte contre un régime politique, mais également constituer un mode de gouvernance par la terreur. Ce nouveau malheur semble venu du fond des âges, et est d'autant plus dangereux qu'il frappe de façon imprévisible, sans raison apparente. Des milliers de victimes attestent de l'importance du danger. Cette tactique asymétrique et très ancienne est devenue une gangrène sociétale contemporaine. Nul ne peut se prévaloir d'en avoir la solution efficace et efficiente. L'éradication totale de cette gangrène impose le concours de chacun de nous, sans distinction de races, de religions, de couleurs, de civilisations. Dans cette oeuvre scientifique et intellectuelle, l'auteur y expose ses préconisations, permettant de conduire les tendances mondiales à lutter contre ce fléau. Pour y arriver, il convient de canaliser les efforts afin de prendre en considération les revendications des minorités, et ce, afin d'éviter de heurter les extrémistes de tout bord. L'Afrique demeure un continent en phase de développement et est aussi touchée par le terrorisme et ses conséquences ; cela doit stimuler ses leaders à focaliser leurs efforts sur la lutte contre ce fléau mondial. Il sied de nous rappeler que nous sommes obligés de lutter ensemble, sinon nous mourrons tous comme des "idiots". Cet ouvrage nous réserve des réponses enrichissantes ; en effet, avant d'évoquer les conséquences, il relève d'abord les origines et les causes du terrorisme avant de proposer des pistes des solutions idoines. Il est grand temps de faire barrage à l'avancée de ces nouveaux envahisseurs ; les Etats se doivent de conjuguer leurs forces pour endiguer ce fléau qui dévaste l'humanité, laissant à leur merci des milliers de veuves et d'orphelins et leur ôtant tout sens de vivre.

05/2019

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Histoire internationale

Le fonctionnaire de la Grande Terreur : Nikolaï Iejov. Le fonctionnaire de la Grande Terreur

Le nom de Iejov, ministre du NKVD, la police politique soviétique, est associé pour toujours au moment le plus sinistre de l'histoire russe, celui de la Grande Terreur (1937-1938) et de ses millions de victimes. Alexeï Pavlioukov a eu accès aux archives centrales du FSB (les services de police politique), habituellement fermées aux chercheurs, et en particulier aux dossiers d'instruction de Iejov lui-même et de ses plus proches collaborateurs, quand ils furent à leur tour arrêtés. Cherchant à se disculper, tous racontèrent dans le détail comment la machine avait été mise en marche sur ordre de Staline, et comment elle avait fonctionné pendant un peu moins de deux ans avec ses quotas de victimes planifiés. Iejov, personnalité banale, sinon falote, apprenti tailleur, soldat adhérant pendant la révolution au parti bolchevik dont il devient un fonctionnaire, s'élève peu à peu à l'intérieur de l'appareil grâce à une vertu que très vite relèvent ses chefs : l'aptitude à exécuter conte que coûte les ordres reçus, sans états d'âme autres que la promesse d'une promotion. Petit, timide, piètre orateur, inculte, il serait probablement depuis longtemps oublié s'il était resté un homme de l'appareil du parti responsable des cadres et n'avait pas été, par la volonté de Staline, appelé à s'occuper de la police politique. Le lecteur suit pas à pas cette ascension, puis la chute quand Staline décide de mettre fin à la Grande Terreur et de se débarrasser de ses exécutants. Iejov fut un rouage essentiel de la Grande Terreur sa biographie est en réalité celle d'un système avec la part de hasards, de rencontres, d'opportunités de carrière, de logique bureaucratique et d'effets sanguinaires, dictés tant par l'aveuglement idéologique que par les circonstances d'une réalité qui échappe aux plans et se montre rétive aux programmes. C'est, somme toute, la biographie scrupuleuse d'une criminalité de bureau.

04/2017

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Histoire de France

La France sous les bombes américaines 1942-1945

En une seule journée, le 27 mai 1944, les bombardiers américains ont tué autant, sinon plus, de civils français innocents qu'il y a eu de victimes tout aussi innocentes dans les Twin Towers de New York, lors du double attentat du 11 septembre 2001. Les Français d'aujourd'hui se souviennent des bombardements atomiques sur le Japon en août 1945, mais ignorent que les bombardements anglo-américains dans leur propre pays ont fait presque autant de victimes (70 000) que la bombe atomique de Hiroshima (75 000) et beaucoup plus que celle de Nagasaki (40 000). Amnésiques de leur propre histoire, nos compatriotes ont tous appris que Coventry, bombardée par la Luftwaffe dans la nuit du 14 au 15 novembre 1940, est une ville martyre, mais ne savent pas que le nombre de morts qui a résulté de ce raid aérien (380) est presque de cinq fois inférieur à celui des victimes françaises du bombardement américain de Marseille (1.752 morts), le 27 mai 1944. Or, la cité phocéenne n'a jamais été qualifiée de ville martyre, pas plus que les autres agglomérations françaises écrasées sous les bombes américaines, que ce soit Saint-Etienne (1.084 morts), Nantes (1 500 morts), Lyon (717 morts), Avignon (525 morts), Le Portel (500 morts), Rennes (500 morts), Toulon (450 morts) ou Nice (384 morts), pour ne pas citer Rouen dont les 200 morts des bombardements américains du 30 mai au 4 juin 1944 sont venus s'ajouter aux 900 victimes du bombardement anglais de la nuit du 18 avril 1944. Dans le climat d'hystérie qui a suivi les trois attentats de New York et de Washington, Jean-Claude Valla a jugé utile de raconter ce qu'ont subi les malheureux Français pris sous les bombes américaines, car Oussama Ben Laden et ses "fous de Dieu" n'ont pas innové en matière de destructions d'immeubles d'habitation et d'assassinats collectifs d'innocents. Le moment était venu d'évoquer cette tragédie trop souvent occultée ou déformée par l'hypertrophie d'une Mémoire sélective.

08/2017

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Pléiades

Théâtre complet. Tome 1, Théâtre de jeunesse ; Drames en vers

"Si on le prend à l'origine qu'est-ce, en vrai, que le romantisme sinon la manifestation d'un état de crise dont le siège se trouve toujours dans le fond même de notre esprit ? Oui, cet esprit est ainsi fait qu'il supporte avec peine le malaise de vivre sans cesse sous la coupe de la raison. Car il se sait plein de ressources qu'il tient pour autrement fécondes : l'or qu'il puise dans son instinct, autrement dit dans ce monde vraiment abyssal qu'est l'inconscient. Quand l'asphyxie produite par cet état de choses est devenue intolérable, on peut dire que le romantisme a vu enfin venir son heure. Il n'attend plus pour exploser que l'étincelle que la moindre occasion fait naître. Par sa révolte, le romantisme signifie au monde rationnel son intention de défendre jusqu'à l'exhaustion ce qu'il tient pour le suc de la personne humaine : savoir la musique intérieure que nous donne le sens du sacré. [... ] Il se trouve que Victor Hugo s'est fait, en France, l'incarnation de cette force irrépressible que représente le romantisme. Inspirateur d'un coup de force dont l'objectif était de doter le théâtre d'un genre qui fût, au plus haut point, digne de la Révolution : voilà son titre de gloire véritable. De toutes les oeuvres que cette époque vit éclore, il n'en subsiste presque aucune dont on garde le vivant souvenir. Sauf celles, il faut le reconnaître, dont il est l'auteur. Cette survivance, il va sans dire que Hugo la doit beaucoup moins à ses vertus de dramaturge qu'à son seul génie oratoire. Il n'y a donc pas lieu de séparer ses drames de son oeuvre poétique. Le meilleur de son théâtre n'est autre chose qu'un magasin de morceaux de bravoure dont le lyrisme fait tous les frais. Sorti du livre, le théâtre de Hugo est donc contraint d'y rentrer. On ne saurait mieux se soumettre à sa destinée". Roland Purnal.

01/1964

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Histoire internationale

Le cimetière des innocents. Victimes et bourreaux en Russie soviétique 1917-1989

Au début des années 90, alors que l'empire s'écroule et qu'on croyait tout savoir sur la terreur soviétique, les archives les plus secrètes du régime, du Comité central, du KGB et de la Guépéou vont devenir accessibles pendant une courte période de temps et révéler une barbarie insoupçonnée. Alexander Yakovlev est alors un ancien responsable du régime chargé, sous Gorbatchev, de recenser et de réhabiliter les victimes du communisme dans son pays. De ces archives, il tirera cet inventaire méthodique et détaillé des crimes du système soviétique, de l'époque de Lénine jusqu'à la perestroïka. Il y dénonce la prédilection de Lénine pour les prises d'otages, considérées comme un moyen de consolider le système ; les mauvais traitements de près d'un demi-million de prisonniers de guerre, rentrés au pays après la guerre finno-soviétique ; les terrifiants échanges entre Staline et Romain Rolland sur la punition des enfants et des adolescents ; les nombreuses intrigues et dénonciations visant divers artistes et écrivains ; la persécution des compagnies théâtrales et des cinéastes dans les années 30 ; le sort réservé à la minorité coréenne ; les préparatifs de la déportation des Juifs à l'époque du "complot des blouses blanches", juste avant la mort de Staline... Il revient sur les mesures de répression touchant les minorités ethniques ou nationales dirigées notamment contre les Ukrainiens, les Allemands de la Volga, les Tatars de Crimée, les Ingouches, et étudie - de façon particulièrement pertinente aujourd'hui - les mauvais traitements infligés dès les années 30 par les Soviétiques aux Tchétchènes. Cet ouvrage n'a rien d'un compte rendu clinique et froid. Fondé à la fois sur l'expérience personnelle de l'auteur et sur l'accès privilégié qu'il a pu avoir à certaines sources, c'est un cri de révolte et de honte lancé au soir de sa vie par un homme brisé par ses découvertes.

09/2007

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Critique littéraire

Europe N° 1101-1102, janvier-février 2021 : Virginia Woolf

Issue d'une famille de la bourgeoisie londonienne, ayant grandi dans un milieu cultivé et aisé, Virginia Woolf n'en a pas moins inlassablement critiqué les habitudes et coutumes de sa classe. Renversant la tradition si pressante du silence des femmes, elle s'est emparée de son privilège pour défendre la cause commune et celle des femmes. Sa vie durant, elle a vécu de sa plume — de ses articles, de ses essais et de ses romans.
Financièrement comme éditorialement, elle ne dépendait que d'elle-même, ce dont elle était très fière : "Je suis la seule femme en Angleterre à pouvoir écrire ce qui me plaît. Les autres doivent se conformer aux exigences des collections & des éditeurs", écrivait-elle dans son journal. Dans tous ses livres, Virginia Woolf tente de donner à ressentir ; sinon voir ; "la chose qui est là et qui existe en dehors de nous".
Et comme le note ici même Annie Ernaux : "Elle le fait en des structures admirables, poignantes, qui matérialisent le gouffre du temps, de cette chose qui existe hors de nous et dans laquelle l'existence humaine apparaît seulement comme une suite d'instants. Dans cette coulée de temps inhumain qui constitue la structure profonde des textes de Virginia Woolf, les êtres sont des flux de conscience, déroulant souvenirs, pensées, désirs, sensations.
Ils existent en corps, mais en corps saisis par la conscience." "Prendre des notes sur la vie", comme l'écrit Woolf dans son dernier journal, signifie écrire l'être-au-monde comme si chaque infime détail comptait et pouvait soudain, par un renversement de valeur, réaménager le monde. Mais écrire l'existence signifie aussi, parfois, déchirer le voile du silence et exposer les tabous, les blessures secrètes.
Virginia Woolf invente une écriture-activiste, une phrase dont la plasticité lui permet d'exprimer l'éprouvé de l'existence et les flux de la conscience, de mettre en lumière le refoulé et l'impensé, mais surtout de faine désordre, de dérégler les présupposés en tissant des liens nouveaux.

01/2021

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Histoire internationale

Fuir le Reich. Les réfugiés juifs de 1933 à 1946

« Autrefois, l’homme n’avait qu’un corps et une âme. Aujourd’hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n’est pas traité comme un homme », notait Stefan Zweig dans ses Souvenirs d’un Européen quelques mois avant son suicide au Brésil.   Ils étaient sans passeport, droit de vivre de l’ère moderne, ces naufragés des années 30 ; hors la loi, c’est-à-dire hors des protections de la loi. Arrêtés aux frontières, interdits de sortie ici, d’entrée là. Fuir l’Allemagne dès 1933, l’Autriche à partir du printemps 1938, puis l’Europe entière en 1941 aura été l’unique préoccupation de centaines de milliers d’errants, juifs pour la plupart. Ainsi Anne Frank, réfugiée juive allemande aux Pays-Bas dès 1933, décrétée apatride par Berlin qui déchoit de leur nationalité tous les Juifs vivant hors des frontières du Reich, n’obtint jamais la nationalité néerlandaise. C’est leur parcours que décrivent minutieusement Debórah Dwork et Robert Jan Van Pelt. Les historiens détaillent le calvaire de ces existences fantômes, hommes, femmes et enfants dont la vie est suspendue à l’obtention d’un visa, d’un affidavit, au passage en fraude d’une frontière, à l’exil vers l’étranger (en Europe, mais aussi à Shanghai, à Sosúa en République dominicaine, en Palestine…). On y apprend comment ces hommes et femmes pour la plupart déjà actifs durent, avant même leur départ, se résoudre à d’indispensables reconversions professionnelles. Ils devinrent, loin de chez eux, des adultes déracinés, sans repères et sans codes.   Dans ce livre, Debórah Dwork et Robert Jan Van Pelt imbriquent brillamment le domaine public et le domaine privé, la mémoire individuelle et l’histoire officielle, la politique des gouvernements et leur répercussion sur la vie de dizaines de milliers d’individus, l’action internationale et les initiatives privées. Ils font revivre avec talent ces individus écrasés, dont l’existence même fut du jour au lendemain jugée coupable. Ils narrent étape après étape l’abandon d’un peuple condamné à mort.

01/2012

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Tourisme étranger

Piste del Marocco volume 11. Il djebel sagho

Il Jebel Sagho è il prolungamento orientale dell'Anti-Atlante, una montagna vulcanica con mamelloni granitici, organi basaltici, caos di scisti neri, arenarie rosa... alle porte del Sahara. A perdita d'occhio, grandi spazi selvaggi e aridi. Una terra desolata fatta per il DPM solitario. E per mille miglia intorno, il silenzio è l'unico compagno. Pienezza assoluta e voglia di scendere in pista. Dalle distese piatte alle dolci colline, dai rilievi aguzzi ai canyon scoscesi : una natura pura e originale. Il carattere è forte, rustico, ma il cuore è tenero. I colori sono tenui e delicati. Ocra, rosa, marrone, viola, la cartella colori si estende in una gradazione di pastelli scintillanti, talvolta accompagnati da un calore travolgente. Eldorado nel cuore del deserto, rare sono le oasi ; modeste macchie verdi nell'infinitamente grande, sono il ricordo che siamo in terra africana. Il fascino selvaggio del Sagho è dovuto alla sua eccezionale geologia : alte scogliere e picchi scoscesi, scarpate tabulari e profondi canyon in mezzo ai quali circolano carovane di cammelli e muli. Quando si arriva su questi immensi altopiani, l'orizzonte lunare è così vasto che viene voglia di andare dappertutto in una volta sola per vedere se altrove è davvero così bello ! Il Sagho sorprende anche per la ricchezza delle sue luci : limpide come quelle del vicino Sahara, o talvolta in mezza tonalità, come nella vicina valle del Dades. Il Sagho è anche il Marocco degli ultimi nomadi berberi, discendenti degli antichi signori Aït Atta. In autunno, dopo aver lasciato le nevi dell'Alto Atlante, montano le loro tende di lana scura sulle pendici del jebel fino alla primavera. Non sanno né leggere né scrivere, ma sono sicuri della loro strada attraverso le montagne dell'Atlante e il deserto marocchino. Nel Sagho hanno costruito case di pietra grezza, scavato pozzi, piantato mandorli, coltivato grano, orzo e vari ortaggi. Altri costruirono mandrie di capre e pecore e carovane di cammelli. Oggi sono per lo più sedentari, seminomadi o nomadi...

08/2022

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Théâtre

Michel Bouquet raconte Molière

Depuis qu'il apparut dans Tartuffe en 1944, sous l'Occupation, Michel Bouquet n'a jamais quitté le répertoire de Molière tout au long de sa longue carrière, puisqu'il remontera sur scène le 15 septembre prochain, à 92 ans, dans Tartuffe de nouveau, au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Soixante-treize ans de compagnonnage durant lesquels il incarna de manière inoubliable les grands rôles comme Harpagon (L'Avare) ou Argan (Le Malade imaginaire). Dans cet ouvrage, Michel Bouquet a souhaité raconter sa vie avec Molière et exposer sa vision très personnelle des personnages. Il rend aussi hommage à Jean-Baptiste Poquelin dont il raconte son stupéfiant parcours : son apprentissage ; son rôle de chef de troupe ; ses rapports avec Louis XIV ; ses combats face aux nombreux ennemis et détracteurs ; sa vie intime notamment son mariage avec Armande Béjart, de 20 ans sa cadette, qui lui valut bien des tourments ; sa puissance de travail qui fit surgir, au milieu d'innombrables soucis humains, financiers et matériels, une succession de chefs-d'oeuvre qui font de lui un des plus grands sinon le plus grand écrivains de notre langue. L'oeuvre de Molière n'a jamais cessé de fasciner Michel Bouquet. Ce comédien, connu pour sa familiarité avec les textes qu'il travaille sans répit, les relisant des centaines de fois avant de monter sur scène, s'interroge ici sur ce qui fait le génie de Molière qu'il qualifie d' " humain parfait ". Il raconte la grandeur de cet esprit qui dénonça les hypocrisies de son époque, les préciosités et snobismes, les imposteurs, défendit la cause des femmes et leur éducation, appela à la réhabilitation de l'amour dans les milieux bourgeois étriqués et calculateurs... Et puis il exalte le génie comique, fait d'esprit et d'humour, de celui pour qui "la grande règle de toutes les règles est de plaire". Mission accomplie pour Michel Bouquet avec ce livre plein d'une admiration contagieuse, porté par un esprit d'une merveilleuse jeunesse.

09/2017

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Histoire de l'art

Primitivismes. Tome 2, Une guerre moderne

Primitivismes : Une invention moderne cherchait à montrer comment et pourquoi l'Europe, à la fin du XIXe siècle, fait du primitif une idée essentielle : au temps de l'expansion coloniale et de la naissance de l'anthropologie, ce primitif s'incarne dans les "sauvages" , les fous, les préhistoriques et les enfants. Primitivismes 2 : Une guerre moderne continue l'étude des fondements et des usages de la notion jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Trois thèmes s'y tressent. Les arts d'Afrique, d'abord : ceux-ci, après avoir brièvement participé à l'histoire des avant-gardes avec Apollinaire et Picasso, sont captés dans l'entre-deux-guerres par la mode nègre qui se développe en accord avec le discours colonialiste et raciste. Elle les réduit à l'état d'objets décoratifs, sinon publicitaires. Le refus de cette appropriation, ensuite : par ses écrits, ses revues et ses actes, le surréalisme oppose l'Océanie telle qu'il la rêve à ce trop bel art nègre. Dans le même mouvement, il construit une autre histoire et une autre géographie de la création. Celles-ci donnent aux cultures amérindiennes, du Nouveau-Mexique à l'Alaska, à la préhistoire et aux peuples "barbares" anciens, la place qui leur était refusée. Cette contre-culture s'oppose au récit habituel qui veut que la Grèce soit le berceau de la civilisation. Le néoclassicisme s'imposant comme le style des totalitarismes soviétique et nazi, l'affrontement est donc idéologique et politique autant que culturel. Ainsi apparaît la notion de guerre, qui donne son sous-titre au présent volume. Quand Dada fait scandale parle grotesque et le rudimentaire, il se déclare l'adversaire des sociétés occidentales si développées, coupables des carnages de la Première Guerre mondiale. Le surréalîsme, à sa suite, attaque I'ordre du monde occidental - rationnel, standardisé, obsédé parle progrès et le profit - et veut susciter ou ressusciter le temps de la poésie, de la magie et de la liberté naturelles.

02/2021

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Ethnologie

Le mythe de la machine. Technique et développement humain (1966)

Dans cette magistrale synthèse de l'histoire du développement humain, Lewis Mumford, face à l'énigme de l'asservissement total de l'homme moderne au système technique qu'il s'est créé, est amené à repenser de fond en comble le processus de l'humanisation. Il bat en brèche l'idée d'un homme essentiellement fabricant et utilisateur d'outils et montre que l'intelligence humaine s'est développée, tout autant sinon davantage, grâce à la création de symboles, de rites et d'idées. Pour Mumford, la nouvelle organisation sociale qui apparaît au quatrième millénaire, fondée sur la royauté de droit divin et sanctifiée par un corps de prêtres professionnels, fut bien plus le produit des mythes et du rituel que le résultat d'innovations techniques majeures. C'est à ce moment que prit corps un archétype de "machine invisible", baptisée "Mégamachine" par l'auteur et dont sont tributaires les grands ouvrages de l'Antiquité. Depuis lors, sous des formes variables nous la retrouverons à travers l'histoire au fondement de toutes les organisations sociales complexes, sous les triples espèces de la machine travail, de la machine militaire, de la machine bureaucratie. A travers sa généalogie de la violence mécanique, Mumford nous dévoile cette cruelle vérité que devraient méditer les chantres de la rédemption informatique de l'humanité globalisée : à attendre des remèdes aux méfaits de la technique en recourant à des solutions techniques, on ne fait que précipiter le désastre. Il démonte la façon dont le système technologique détruit l'autonomie individuelle, les bases d'une démocratie authentique et la civilisation elle-même. Ainsi, cinquante ans après sa parution, le livre de Mumford garde son caractère prémonitoire. Paru en deux tomes aux Etats-Unis en 1966 et 1970, Le Mythe de la machine, qui clôt le cycle d'ouvrages amorcé avec Technique et civilisation (1934), avait été traduit en français de façon quelque peu indigente et publié chez Fayard en 1974. Espérons que la présente version du premier tome saura mieux que la précédente rendre justice à ce texte prophétique.

11/2019

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Littérature française

Robert Gaborieau. La Raclure

Robert Gaborieau devint Ingénieur, puis manager, alors que rien ne l'y prédisposait particulièrement. Etant l'aîné d'une famille croisée après la seconde guerre mondiale, d'une paysannerie limousine pauvre et d'une bourgeoisie vendéenne ruinée, enfant de la banlieue, livré à lui-même, il avait tout dans la vie pour mal finir. Se hisser au niveau qu'il avait pu atteindre, avait demandé de la volonté et beaucoup de sacrifices. Dès son plus jeune âge, alors qu'il était doué pour les arts et la communication, au lieu de développer ces qualités, il les enfouit au plus profond de lui même. Il lutta toute sa vie contre sa nature, pour obtenir quelques réussites sociales durement acquises et il eut de nombreux échecs qui le précipitèrent à chaque fois dans la fosse. Mais il en accepta le prix, remontant sans cesse des abysses, pour se hisser à nouveau en haut de la pyramide, et il sacrifia tout à l'argent, à la reconnaissance sociale et au pouvoir. Dès les premières années où il commença à pratiquer son métier, j'ai immédiatement pensé à ce conte d'Alphonse Daudet : L'homme à la cervelle d'or , des lettres de mon Moulin. Non pas qu'il fut plus intelligent que la moyenne, ni qu'il fut victime d'une épouse, il n'avait pas ces excuses. Je crois qu'il s'est inconsciemment auto infligé les souffrances de ce type d'homme toute sa vie, tant il est vrai qu'il fut moulé par le creuset de son enfance. Robert Gaborieau perdit tout, puis il eut la chance, de pouvoir tout reconstruire encore une fois : autre vie, autre couple, autres enfants, autre lieu. Même si il tenta jusqu'au bout de garder un amour de ses premiers enfants, réciproque sinon intact, même si il prit du recul avec le mirage social, il resta toujours incorrigiblement en panique d'argent. C'est son histoire, que spectateur de sa vie, j'ai tenté de raconter au travers de ce livre.

12/2016

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Œcuménisme

Quand les Eglises se parlent !

Le dialogue interconfessionnel par l'un de ses acteurs passionnés. Ce livre comporte deux parties : La première, intitulée : Dialogues oecuméniques pluriels, est un témoignage à propos des dialogues interconfessionnels auxquels Michel Freychet a participé comme responsable du Service des relations oecuméniques. L'auteur nous fait entrer dans l'intimité des séminaires de travail qui ont produit ces textes officiels. La deuxième partie, intitulée Jalons, est composée d'un ensemble d'écrits, d'articles et de conférences qui s'inscrivent dans une perspective résolument oecuménique. Tous les dialogues mis en perspective rendent le lecteur attentif à trois points-clés qui, aujourd'hui encore, affleurent sans cesse dans les débats entre les Eglises : - le rapport qu'elles établissent entre la doctrine du salut et la doctrine de l'Eglise. - la relation au sacré. Les Eglises sont-elles appelées à cultiver le sacré ou, au contraire, à distinguer fondamentalement, ce qui est saint au sens biblique du terme et ce qui est sacré ? Ces deux vocables désignent des réalités antinomiques. Un tel constat devrait être davantage pris en compte dans nombre de débats, en particulier celui sur la difficile question des ministères. - la nécessaire reconnaissance mutuelle des Eglises engagées sur le chemin de leur réconciliation. Cette reconnaissance mutuelle ne devrait-elle pas permettre, sinon la pleine intercommunion, au moins l'accueil réciproque au repas du Seigneur (Sainte Cène / Eucharistie), étant entendu que c'est le Christ lui-même qui invite, accueille à sa table et la préside ? Autant de défis que les Eglises ont à relever dans le processus de leur unité. Cette unité est à comprendre non en termes d'uniformité mais de diversité ecclésiale, à l'image des premières communautés chrétiennes qui, dans leurs singularités, vivaient en pleine communion les unes avec les autres. Préface du pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France. Postface de Mgr Vincent Jordi, archevêque de Tours.

02/2022

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Droit

Le différend frontalier Cameroun-Nigeria. Apport de la décision de la Cour internationale de Justice à l'exécution de ses décisions

L'exécution des décisions juridictionnelles internationales soulève l'une des questions, sinon la question fondamentale, qu'implique l'autorité des arrêts rendus par la plus haute instance judiciaire des Nations unies : comment assurer de manière effective, en droit comme en fait, la mise en oeuvre de sentences dont l'autorité juridique est indéniable certes, mais évidemment assujettie à la (bonne) volonté des Etats ? D'ordinaire, deux réponses semblent possibles : l'exécution spontanée ou l'exécution forcée. Pourtant, l'expérience de la mise en oeuvre de l'arrêt rendu le 10 octobre 2002 dans l'affaire de la Frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigeria se démarque de ce schéma classique. Elle n'est ni spontanée ni forcée, mais provoquée. Devant le caractère dérisoire des sanctions possibles en cas d'inexécution, le réalisme diplomatique vient au secours de l'effectivité de la chose jugée. Ainsi, l'ONU (l'organe judiciaire principal et le Secrétaire général) met en place un dispositif de provocation de la négociation dans l'exécution du futur arrêt, pour éviter d'intervenir sur le fondement de l'article 94 § 2 de la charte. Dans cette hypothèse la plus sensible dans le domaine de l'exécution des arrêts de la Cour internationale de Justice, celle où la Cour attribue un territoire disputé à un Etat alors qu'un autre Etat l'occupe en fait, l'alchimie entre procédure juridictionnelle et procédure négociée s'avère efficace. L'exécution de l'arrêt revêt en outre une dimension originale supplémentaire grâce à des mécanismes sui generis tels que la commission mixte Cameroun-Nigeria et un accord post-juridictionnel aux relents capitulaires parrainé par l'ONU et les puissances tutrices. On ne peut témoigner d'une meilleure illustration de la contribution de l'Afrique à l'effectivité des décisions de la Cour internationale de Justice, ainsi qu'au règlement pacifique des différends internationaux.

08/2019

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Littérature française

Une rentrée littéraire

Le personnage principal de ce roman violent, tendu, énigmatique, plein d'un humour cruel, est un éditeur parisien. Un homme apparemment paisible. Il ne l'est pas. A la toute jeune femme qui lui apporte le manuscrit de son premier roman, l'éditeur au bord de la faillite, prêt à tout pour sauver sa maison, répond que les lecteurs préfèrent les enquêtes sur des faits divers bien sordides et surtout les confessions de vedettes, évoquant de préférence des drames de viol et d'inceste. Elle voudrait lui laisser son manuscrit, il le refuse. " Je le lirai peut-être un jour, dit-il, si vous me faites un livre bref, avec repérage sur le terrain, sur un meurtre célèbre en Haute-Savoie. " Géraldine le hait, mais si elle ne feint pas de s'accommoder au goût de ce petit industriel du papier, elle n'aura guère d'autre ouverture vers une publication. Géraldine construit un piège. Oui, elle va faire une enquête, mais sur l'éditeur. Le centre de cette action clandestine sera Senlis où celui-ci possède une vieille ferme transformée en forteresse. La jeune femme fait parler les voisins. Elle utilise la méthode conseillée par l'éditeur pour entrer dans un univers secret. Elle fait alors irruption dans un monde de ténèbres. Comprendra-t-elle à temps qu'il vaut mieux avoir la vie sauve qu'être publiée ? On peut évoquer une atmosphère à la Hitchcock, sinon à la Brian de Palma. Peut-être. Mais le monde noir et inquiétant de Christine Arnothy est éclairé par des éclats de rire. Ce roman passionnant s'adresse à un public avide d'évasion qui peut aussi se faire, grâce à ce miroir grossissant, une idée d'un certain milieu littéraire parisien. Sûre de son destin d'écrivain, Géraldine traverse la jungle de l'édition. L'époque décrite n'est pas glorieuse, mais peut être ici et là étonnamment pure, ne fût-ce que pour quelques secondes. Le temps de reprendre son souffle, pour continuer à lire.

09/2004

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Loisirs

Escape Game Au coeur de la mythologie

Au coeur du sanctuaire d'Olympie ou du royaume des Enfers, sur les traces d'Ulysse ou d'Orphée, préparez-vous à défier les plus grands personnages de la mythologie ! Une boîte de jeux collector pour vivre des moments uniques. Cette nouvelle boîte de jeux réalisée en partenariat avec Le Monde vous propose 3 scénarios inédits pour plonger dans les légendes et les mythes de la Grèce Antique, sous le regard de Zeus, le dieu des dieux ! Chaque enquête fonctionne à l'aide de 40 cartes présentant différentes énigmes à résoudre. Il ne tient qu'à vous de faire preuve d'ingéniosité et de sang-froid pour échapper aux colères divines, déjouer les pièges de créatures maléfiques et trouver l'issue de dangereux labyrinthes. Mésaventures, métamorphoses, malédictions... votre quête ne sera pas de tout repos ! Saurez-vous surmonter toutes les épreuves que les dieux vous réservent ? A vous de jouer ! L'ultime défi d'Ulysse. Retenus à l'entrée du palais d'Ithaque, votre mission consiste à aider Ulysse à rejoindre sa fidèle épouse, Pénélope. Pour y parvenir, vous devrez relever les nombreux défis imaginés par Athéna pour éprouver votre force et votre agilité. Dépêchez-vous avant que la clepsydre ne soit vide ! Prisonniers des Enfers. Après avoir suivi Orphée, vous vous retrouvez prisonniers du royaume des Enfers. Bien décidés à fuir le sort funeste qui vous est réservé, vous tentez par tous les moyens de quitter ce monde souterrain aux pièges innombrables. Il vous faut coûte que coûte échapper au terrible jugement d'Hadès ! Panique aux jeux olympiques. Malédiction ! Le sacre du champion d'Olympie ne peut avoir lieu car sa couronne d'olivier a mystérieusement disparu. Un concurrent jaloux l'aurait dérobée puis cachée quelque part dans le sanctuaire. Retrouvez la précieuse couronne avant midi, sinon la colère de Zeus s'abattra fatalement sur la cité... Un cadeau idéal pour les fêtes et pour se rassembler en famille ou entre amis.

10/2022

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questions militaires

III. Panzer-Korps. Le IIIe corps blindé SS de volontaires germaniques

Au printemps 1940, quand l'Allemagne envahit le Danemark, la Norvège puis les Pays-Bas et la Belgique, la Waffen-SS y ouvre des bureaux de recrutement, avec des résultats mitigés, sinon médiocres. Mais quand le Troisième Reich se lance dans la guerre contre l'Union soviétique, la "croisade contre le bolchevisme" ravive l'engouement pour ce recrutement qui stagnait. Ainsi, quatre légions nationales, formées de volontaires germaniques, placées sous la coupe de Heinrich Himmler, sont levées et engagées sur le front de l'Est. Au printemps 1943, ces légions sont dissoutes pour donner naissance à de nouvelles formations SS, pour la plupart subordonnées au 3e corps blindé SS de volontaires germaniques, dont le commandement est confié à Felix Steiner, précédemment à la tête de la division Wiking, unité également en partie constituée de volontaires germaniques. Ce nouveau corps d'armée, sur lequel Himmler fonde beaucoup d'espoirs politiques, est envoyé dans les Balkans où il fait l'amère expérience du combat contre les partisans de Tito, avant de partir pour le front de l'Est qu'il ne quittera plus. Terriblement éprouvé lors de la retraite d'Oranienbaum, il livre une bataille héroïque à Narva où il se forge une réputation guerrière qui impressionne dans toute l'Europe. Les services de propagande du Reich mettront à profit ses exploits défensifs pour en faire le symbole de la lutte de l'Occident contre les hordes barbares venues de l'Asie. Estoniens, Wallons et Flamands le rejoignent au cours des terribles combats d'Estonie, puis ce sera la retraite vers la poche de Courlande, la bataille perdue d'avance en Poméranie et la lutte sans espoir dans et autour de Berlin. Plus que tous les autres volontaires ayant rejoint la Waffen-SS au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Germaniques auront servi les projets de la future armée européenne dont rêvait Himmler.

11/2022

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Littérature française

Paris en miettes

Un essai ludique et déjanté sur la présence de Paris dans les romans de grands auteurs québécois. Un regard grinçant et amusé sur le malaise culturel que les Québécois éprouvent à l'égard de la grande culture française. Des romanciers québécois ont parfois pris le risque (mais c'est de plus en plus rare) d'emmener leurs personnages à Paris pour qu'ils essaient (désir, velléité, épreuve ? ) d'y vivre, sinon une vie parisienne, une vie ailleurs, leur imaginant une existence dans la vieille ville de Voltaire, de Vian. Yan Hamel, lisant ces romans que signèrent Anne Hébert, Marie-Claire Blais, Jacques Poulin, Michel Tremblay, Gail Scott, Jacques Godbout, Victor-Lévy Beaulieu, la Manitobaine Gabrielle Roy et l'Acadienne France Daigle, n'a pu que constater les tristes inappétences de ces émigrés romanesques, un certain malaise, un mal-être nourri d'un sourd et profond sentiment de servitude culturelle. Car les deux solitudes ne sont pas toujours celles qu'on pense, et le Canayen, le pas sortable, le forestier, pour paraphraser Gaston Miron, ne peut s'empêcher de se sentir dépaysé, gauche, empêché, quand il débarque à Paris, cette mère perverse et narcissique. Le choc culturel n'en est que plus grand et pernicieux, parce que nous portons en nous un amour inné pour la France et que nous nous berçons de l'illusion d'une " langue partagée ", qui se révèle au contraire le plus implacable de tous les instruments de division. Ce livre est un essai ludique, car au milieu d'une pénétrante analyse des textes coule un filon poétique qui joue de toutes les tonalités et de tous les accents, allant du joual à l'argot, et qui creuse tout l'inavouable du malaise qui nous gagne infailliblement quand nous foulons les trottoirs de la Ville Lumière. Devant ce constat, Yan Hamel s'emporte et se fait, en héraut tocard, le ramasse-miettes de ces agapes ratées.

03/2023

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Autres

L'abolition de l'âme

Un événement important dans notre culture est passé quasi inaperçu : le mot " âme " a disparu de notre langage, de notre pensée, de notre quotidien. C'était pourtant le mot le plus décisif de notre civilisation. Quel est le sens de cette disparition ? Que nous dit-elle de l'homme contemporain ? L'" âme " de notre culture peut-elle encore être sauvée ? Longtemps un des mots les plus importants de la philosophie, et même de la civilisation occidentale, " âme " est aujourd'hui un mot perdu. Il faut lire Robert Redeker pour pouvoir pleinement comprendre ce lent effacement. La pensée et la culture modernes lui ont substitué progressivement d'autre mots, qui ont fini par le remplacer en se faisant passer d'abord pour ses compléments : l'ego, le moi, la conscience, le sujet, l'inconscient, si ce n'est, dernièrement, le cerveau. C'est avec Descartes que commença le long déclin de l'âme. Son fameux ego la vidait de sa substance spirituelle, et bientôt, il se séparera d'elle, occupant toute la place du psychisme, l'effacera. Les matérialismes, sans augmenter notre connaissance du réel, ont amputé l'homme d'une partie de lui-même. Notre philosophie, notre culture sont ainsi devenues des déserts de l'âme. Nous vivons dans une civilisation désanimée. Comment expliquer cette disparition ? La réalité qu'est l'âme, elle, n'a pourtant pas disparu, sinon de la pensée. Qu'est-ce que l'âme ? Ce qui est là quand tout le reste est brisé : l'indestructible autant que l'indéconstructible. La réalité intime contre laquelle toutes les tendances destructrices rebondissent. L'âme est ce quelque chose qui se découvre à la faveur d'une expérience intime, un événement. Comment sauver ce mot ? Comment sauver cette réalité que nous ne pouvons voir ? C'est ce que l'auteur nous invite ici à faire, car l'âme, au sens propre, n'est autre que la vie de chaque femme et de chaque homme. Elle ne saurait rester asphyxiée

03/2023

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Musicologie

L'expression orchestrale et les illusions musicales. Traité de musicologie sur les couleurs descriptives, la musique de scène, les poèmes symphoniques et la musique à programme

Musicologue aujourd'hui bien oublié mais qui fut prolifique dans la seconde moitié du XIXe siècle (il fut chroniqueur musical au journal Le Temps de sa création en 1861 à 1895), Johannes Weber nous livre avec son ouvrage L'expression orchestrale et les illusions musicales (originellement intitulé Les illusions musicales et la vérité sur l'expression de la musique) un véritable petit traité de musicologie sur la musique et l'impact des couleurs descriptives. Avec érudition, son auteur traite de la musique imitative, de la musique scénique, des relations entre musique et beaux arts... Replacé dans le contexte de l'hybridation des formes scéniques et opératiques des années 1860-1890 , cet ouvrage témoigne de la fascination des musicologues d'alors pour la musique dite "à programme" et, plus exactement, sur la façon dont cette dernière agit sur l'inconscient des auditeurs via les palettes orchestrales, tel un peintre choisit minutieusement ses couleurs pour décrire, sinon transmettre, ses sensations. On sait que quelques écrits de cette époque prouvent l'intérêt réciproque que se portent alors les beaux-arts et la découverte de l'inconscient en psychanalyse. En effet, bien que les écrits de Freud souffrent de traductions tardives en France, fait dû à la germanophobie que connaissent ses travaux après la défaite française de 1870, puis à l'antisémitisme des années 1920-30, ses préceptes sont néanmoins diffusées, avec ceux de Charcot et Weininger, dans le milieu de l'avant-garde artistique parisienne autour de quelques "passeurs" comme Apollinaire, Jean Cocteau ou Marie Laurencin. Des travaux très postérieurs sur la perception musicale (Images de la musique de cinéma, G. Blanchard, 1984), sur la sémiotique sonore (M. Chion), ou la phénoménologie de la réception de la musique de film (André Souris) emprunteront plus tard la voie tracée par ces premières tentatives d'analyse, un tantinet maladroites, dont figure cet essai de Johannes Weber (Frédéric Gimello-Mesplomb).

07/2022

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Pléiades

THEATRE COMPLET. Tome 2, Drames en vers, Drames en prose, Théâtre lyrique, Théâtre en liberté, Théâtre moderne, Fragments

"Si on le prend à l'origine qu'est-ce, en vrai, que le romantisme sinon la manifestation d'un état de crise dont le siège se trouve toujours dans le fond même de notre esprit ? Oui, cet esprit est ainsi fait qu'il supporte avec peine le malaise de vivre sans cesse sous la coupe de la raison. Car il se sait plein de ressources qu'il tient pour autrement fécondes : l'or qu'il puise dans son instinct, autrement dit dans ce monde vraiment abyssal qu'est l'inconscient. Quand l'asphyxie produite par cet état de choses est devenue intolérable, on peut dire que le romantisme a vu enfin venir son heure. Il n'attend plus pour exploser que l'étincelle que la moindre occasion fait naître. Par sa révolte, le romantisme signifie au monde rationnel son intention de défendre jusqu'à l'exhaustion ce qu'il tient pour le suc de la personne humaine : savoir la musique intérieure que nous donne le sens du sacré. [... ] Il se trouve que Victor Hugo s'est fait, en France, l'incarnation de cette force irrépressible que représente le romantisme. Inspirateur d'un coup de force dont l'objectif était de doter le théâtre d'un genre qui fût, au plus haut point, digne de la Révolution : voilà son titre de gloire véritable. De toutes les oeuvres que cette époque vit éclore, il n'en subsiste presque aucune dont on garde le vivant souvenir. Sauf celles, il faut le reconnaître, dont il est l'auteur. Cette survivance, il va sans dire que Hugo la doit beaucoup moins à ses vertus de dramaturge qu'à son seul génie oratoire. Il n'y a donc pas lieu de séparer ses drames de son oeuvre poétique. Le meilleur de son théâtre n'est autre chose qu'un magasin de morceaux de bravoure dont le lyrisme fait tous les frais. Sorti du livre, le théâtre de Hugo est donc contraint d'y rentrer. On ne saurait mieux se soumettre à sa destinée". Roland Purnal.

01/1964

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Droit

Les biens. 3e édition

Ce livre est consacré au droit civil des biens, entendu comme une matière vivante avec, au-delà des biens immobiliers, eux-mêmes en pleine évolution, l'expansion contemporaine des meubles corporels et incorporels, la dématérialisation des choses, l'émergence de nouveaux biens. Mais ce sont les droits, et non les choses, qui expriment le mieux à la fois la permanence et le renouvellement du droit des biens. C'est grâce à la diversité des droits dont elles peuvent être l'objet que les choses acquièrent une valeur économique et accèdent à la vie juridique. C'est donc en mettant l'accent sur les droits portant sur les choses, plus que sur les choses elles-mêmes, que cet ouvrage a été conçu. Depuis le Code civil, l'attribution et l'exercice individuels des droits réels ont été de plus en plus concurrencés, sinon supplantés, par des formes diverses d'insertion des droits individuels dans des ensembles collectifs, tels que la copropriété ou le lotissement, qui impliquent une certaine métamorphose de la matière. Les considérations d'intérêt général ont envahi et transformé cette partie du droit civil où la souveraineté de la propriété privée se conjugue maintenant avec celle de la puissance publique, au point d'opérer, par des équilibres incessants, une réelle fusion des prérogatives individuelles et des limitations d'intérêt général ou collectif qui s'y mêlent. Cet ouvrage ne saurait donc ignorer les multiples incidences du droit public, spécialement du droit de l'urbanisme et du droit de l'environnement, sur le droit privé des biens. Il met aussi en évidence, sous les auspices de la doctrine et d'une jurisprudence très riches, les perspectives actuelles de réforme du droit des biens dont la plasticité permet de constants développements grâce aux multiples innovations dont il est l'objet. Il s'adresse à des étudiants comme à des universitaires confirmés et devrait être un outil performant pour tous les praticiens du droit ainsi que pour les chercheurs.

11/2019

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Sciences politiques

Guerre à l'Occident, guerre en Occident

Treize ans après les attentats de New York, quelques mois après la multiplication des actes barbares de l'Etat islamique, quelques semaines après la tuerie de Charlie Hebdo, la belle histoire de "l'islam religion d'amour, de tolérance et de paix" a du plomb dans l'aile. Il faut être sot ou aveugle pour ne pas comprendre que le système islamique est un projet politique conquérant et guerrier, dont la finalité est l'anéantissement de tout ce qui n'est pas musulman. Dans ce contexte, il ne peut donc y avoir de doute quant à la nature de ce qui se produira sur le Vieux-Continent, alors que la guerre a déjà commencé. Les victimes sont et seront les citoyens européens, à leur corps défendant. Cette guerre du 21e siècle, l'auteur, lieutenant-Colonel en retraite, l'analyse en militaire : d'abord, identification de l'ennemi, le système islamique. Puis il nous livre une étude précise de ses différentes composantes, de ses moyens d'action et de leur finalité. Il décortique les méthodes de subversion de l'Occident, les multiples complicités dont bénéficient les conquérants, et les différents types de guerre menées simultanément contre nos pays. Il décrit également les différentes actions subversives des soldats d'Allah pour parvenir à la déstabilisation de nos Etats. En bon stratège, il regarde également la démographie des pays musulmans et la progression de l'implantation islamique en Europe. Il ne néglige pas, par ailleurs, une étude précise sur les ressources pétrolières et gazières des pays de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI)... sans oublier d'examiner les alternatives énergétiques possibles pour l'Occident. Partant du principe qu'il ne pourra y avoir de cohabitation pacifique entre deux cultures antagoniques, il passe en revue toutes les hypothèses possibles pour les trente années qui viennent. Quoi qu'il arrive, les Occidentaux devront se battre pour leur survie et celle de leurs descendants. Sinon, ils disparaîtront.

02/2015

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Droit

L'ordre public et le droit patrimonial de la famille. Contribution à la distinction entre l'ordre public et l'impérativité en droit privé français

A rebours d'une croyance solidement installée, il n'existe peut-être pas d'ordre public inhérent au droit patrimonial de la famille. L'ordre public est une notion juridique singulière, à distinguer d'autres limites à la liberté contractuelle : les bonnes moeurs, les droits fondamentaux et, en particulier, les lois impératives. Si toutes les lois d'ordre public sont impératives, la réciproque n'est sans doute pas vérifiable : toutes les lois impératives ne sont pas nécessairement d'ordre public. Bien qu'il se dérobe depuis toujours à l'exercice d'une définition, l'ordre public est par nature attaché à la sauvegarde de l'intérêt général. A ce titre, il est proscrit d'y renoncer par anticipation et sa violation demeure fermement sanctionnée. Dans sa mise en oeuvre judiciaire, le ministère public dispose d'une action pour poursuivre toute atteinte à l'ordre public et le juge a le pouvoir - sinon le devoir - de soulever d'office ce moyen. En l'absence de ces caractéristiques traditionnelles (qui sont autant d'éléments de définition), il devient téméraire de retenir la présence d'un ordre public. Aucun de ces traits n'étant identifiable en droit patrimonial de la famille, l'idée selon laquelle il existerait un "ordre public patrimonial" (parfois qualifié de "matrimonial" ou de "successoral") mérite d'être repoussée. Les règles qui s'affirment ici de façon péremptoire sont des règles simplement impératives, qui ne participent pas à la mise en oeuvre d'un ordre public. Cette distinction n'est pas que théorique, ni même sémantique : elle emporte aussi (et surtout) d'importantes conséquences pratiques. Ce faisant, la thèse défendue permet de renouer avec les évolutions récentes observables en la matière (contractualisation, déjudiciarisation, subjectivisation, fondamentalisation...), tout en permettant de mieux comprendre les transformations qui affectent la société et la famille. Plus généralement, elle contribue à repenser les rapports entre la liberté individuelle et la règle de droit, en montrant qu'il peut exister en droit privé des règles qui - bien qu'impératives - ne procèdent pas de la réalisation d'un ordre public.

07/2020

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Logements, guides pratiques

Le logement - enjeux, crises et mutations. Un tour d'horizon

La politique du logement doit faire face à des défis considérables : plus de 9 millions de mal logés, plus de 2 millions de demandeurs de logements sociaux pour 400 000 attributions annuelles avec des durées d'attentes de plusieurs années dans les grandes villes, un parc privé de copropriétés en difficultés croissantes, la disparition, jusqu'à récemment, des investisseurs institutionnels et de l'offre de logement à loyer intermédiaire, au détriment de la mobilité résidentielle... le défi de la rénovation énergétique du parc, l'explosion depuis 20 ans des inégalités de patrimoine immobilier... Nous sommes tous confrontés, locataire ou propriétaire, citoyen, parent, étudiant, salarié, employeur- aux défis que ce sujet soulève. L'augmentation continue des prix dans les grandes agglomérations y rend de plus en plus difficile l'accès au logement pour les jeunes, les salariés, les ménages modestes ou de la classe moyenne ; l'étalement urbain qui en résulte est source de multiples maux : allongement des déplacements domicile-travail, coûteux financièrement et au plan environnemental, conflits d'usages entre logement, agriculture et milieux naturels, ségrégation sociale et territoriale renforcée... . La question du logement est ainsi devenue aussi structurante, sinon plus, que la question de l'emploi dans la construction des parcours de vie et de notre modèle urbain et social. Confrontés à ces défis, les acteurs, privés et publics, élus, professionnels de l'immobilier et de la ville, chercheurs et universitaires, financeurs, administrations locales et nationales, se mobilisent. Quels diagnostics, quelles mutations à l'oeuvre, quelles perspectives et quelles stratégies pour des politiques du logement ? Et comment les décliner dans l'espace, entre renouveau de la ville existante et développement de celle-ci ? Autant de questions sur lesquelles des acteurs de premier plan ont été conviés à témoigner dans un cycle de 16 conférences. La restitution qui en est faite dans ce livre, sans viser à l'exhaustivité, propose un tour d'horizon de la diversité des enjeux et défis auxquels notre pays est confronté en matière de logement.

04/2023