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Frédéric Boyer

Extraits

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Religion

Un amour sans feinte. Les moines et les moniales de Bose dialoguent avec le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche

Parmi les visages lumineux de l'orthodoxie que j'ai connus, Ignace IV est l'un de ceux qui m'ont le plus conduit à percevoir un chemin de transfiguration déjà à l'oeuvre ici, dans nos vies. Nous avons rencontré Ignace IV au Patriarcat à Damas ainsi qu'à Balamand, l'Institut de Théologie et l'université qu'il a fermement voulus, façonnés à partir de rien et transformés en foyer de formation pour les prêtres de l'Eglise et pour tous les jeunes hommes et jeunes femmes du Liban et de la Syrie. Plus que tout autre peut-être, ce lieu témoigne de trois choses : la capacité du patriarche Ignace IV de travailler personnellement avec ténacité et sagesse, pour laisser ensuite l'Eglise entière jouir des fruits de ce labeur ; ensuite, de son renvoi constant à un corps ecclésial qui a besoin de tous ses membres sains et bien assemblés, pour embrasser toute l'humanité, en particulier les plus souffrants. Enfin, de sa façon spontanée d'accueillir en vrai disciple de Jésus l'enseignement de Jean-Baptiste : "Il faut qu'Il croisse et que je diminue." A travers le vécu de cet homme de Dieu, nous espérons aussi que le lecteur pourra expérimenter à quel point notre foi et notre existence chrétienne dépendent de ceux qui nous ont précédés, et continuent de le faire, à la suite du Seigneur ; qu'il mesure aussi quelle route on peut parcourir si on reste docile à la voix de l'Esprit ; enfin, qu'il voie comme il est beau que les frères se "retrouvent" ensemble déjà ici, dans un joyeux prélude à la pleine communion d'amour qui existe depuis toujours dans le coeur du Seigneur et qui attend encore que nous la rendions visible "afin que le monde croie." Enzo Bianchi

07/2016

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Littérature française

Le chien de Ngouelessou

Je fus mariée de force à l'ami intime de mon père à l'âge de quinze ans. En plus d'être alcoolique, il fumait comme une cheminée. La première nuit des noces, je ne pus fermer l'oeil parce qu'il sentait le bouc et ronflait comme une locomotive. Je le lui fis savoir en manifestant mon dépit. Ce qui me valut une gifle que je qualifie aujourd'hui de baffle, comparée aux tortures et aux humiliations qui allaient suivre au foyer. Coups de poing, coups de pied, viols et menaces de mort, composeront le menu quotidien de ma maltraitance. Le plus grave et je me dois de le fustiger ici et maintenant, c'est la lâcheté de mon entourage. Mes voisins fermaient les yeux, les portes et les fenêtres chaque fois que je subissais ces supplices, prétextant qu'ils ne pouvaient violer notre intimité conjugale. Que dire de ma propre famille, qui me reconduisait dans cet enfer chaque fois que je me réfugiais auprès d'elle ! Nous devons à tous les prix briser ce cycle de la terreur, car nous pâtissons aujourd'hui des sottises de nos ancêtres qui instaurèrent ces usages anciens ayant force de loi et traitant la femme comme un être à part... La femme n'est pas un tam-tam. Elle est une mère, une fille, une soeur, une compagne. C'est elle qui assure la pérennité de l'espèce humaine en engendrant et en portant des bébés dans son ventre pendant neuf mois. C'est à elle et à elle seule que Dieu a donné le pouvoir de donner la vie. A ce titre, elle mérite mieux que la maltraitance, elle mérite de l'attention, de l'amour et un grand honneur.

10/2016

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Littérature française

Le conseil du désordre

Lorsque, dès l'âge de onze ans, Delphine Sauviac décide de consacrer sa vie entière à la médecine et à l'écoute de son prochain, elle ne se doute absolument pas que sa vocation lui vaudra les pires cauchemars que jamais aucun autre praticien n'aura à subir. Poussée dans les études par sa curiosité et une précocité qui fera d'elle une étudiante forcenée et volontaire, malgré un père exigeant mais peu encourageant, elle va passer toutes les étapes des examens avec la certitude que son avenir tout tracé la portera à faire un métier auquel elle se vouera corps et âme : médecin généraliste. Rare femme docteur dans une ville du Sud-Ouest, elle apportera son oreille et ses compétences à de nombreuses patientes dont les diverses préoccupations de santé l'amèneront, peu à peu, à sortir des chemins bien définis de la médecine traditionnelle. L'engrenage implacable dans lequel elle va alors se trouver coincée, entre les décisions aveugles du Conseil de l'Ordre, les réactions surprenantes de la CPAM et des officiers des Douanes, sans compter le manque total de soutien de la part de son entourage et même de ses confrères, ne pourront la clouer au sol tant qu'elle gardera la force de caractère qui lui est propre. Elle nous conte, avec verve et humour, les méandres assassins de l'administration, les intransigeances curieuses de la justice et des différentes instances de la santé, qui auraient pu faire déraper n'importe quel solide gaillard, mais ne réussiront pas à la broyer. La mission d'un médecin de famille n'est-elle pas de suivre avec attention le parcours de ses patients ? Alors, pourquoi un tel acharnement ?

04/2015

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Littérature française

Passage du cyclone

Tahiti est un paradis soumis à des cyclones soufflant parfois à plus de 200 km/h. Et tout le monde en a peur : peur des bourrasques qui arrachent les toits, les arbres, les voitures, le foyer soudain envolé. Cette peur n'échappe pas à la préadolescente de ce roman. Dans ce qu'elle voit et ce qu'elle entend, elle ressent cette stupeur du paradis ravagé, cette violence touchant ce peuple si attachant. Pourtant, lorsque passe le cyclone, elle se sait protégée par son statut privilégié de métropolitaine expatriée, abritée dans une maison solide. Tout est en ordre, ses affaires de classe reposent dans sa chambre et les provisions d'eau attendent dans la cuisine. Mais quelque chose chuchote au dehors et à l'intérieur d'elle-même. Son collège concentre la disparité de la jeunesse polynésienne : enfants venus de métropole, Chinois, métis et autochtones. L'adolescente y a ses trois meilleures amies, indéfectiblement soudées par des journées en classe où les différences sociales s'oublient très vite. Parmi elles, Tumata, à la douceur mélancolique, qui évite de répondre aux questions intimes, porte de trop grands tee-shirts couvrant toute sa peau. Un jour, elle disparaît, confrontée à son terrible secret, son propre cyclone. Passage du cyclone est un roman d'apprentissage qui dit l'enchantement d'une île légendaire, et la violence qui lui est inextricablement mêlée. Chaque page respire la puissance du dépaysement, le trouble face aux non-dits derrière les sourires, la richesse de l'île et sa précarité sociale. Jennifer Lesieur, qui a vécu à Tahiti, évite tous les clichés pour raconter cet éveil sensoriel dans cette transition entre enfance et adolescence, dans une Polynésie saturée de couleurs, d'odeurs, mais où le soleil et la misère brûlent.

03/2022

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Actualité médiatique internati

La tyrannie du bien. Dictionnaire de la pensée (in)correcte

Le Bien est partout. Il nous poursuit de ses assiduités. Il nous traque sans pitié. Il projette ses métastases jusque dans les plus intimes replis de nos vies. Il gère, manage, planifie, assiste. Il légifère, confine, vaccine, condamne, bombarde, tue. D'empire, le Bien est devenu tyrannie. Car la quête frénétique de la vertu est devenue une obsession universelle. Elle ne se limite pas aux cercles woke et aux ONG bienpensantes. Elle est aussi pratiquée dans les salons feutrés des conseils d'administration, les bureaux open space des managers, les antichambres inclusives des ministères, les amphithéâtres aseptisés des universités et sur les réseaux sociaux qui se sont mis en tête de censurer les manifestations supposées du mal. Cette tyrannie, il est urgent de la dénoncer. C'est ce que se propose ce guide, qui piétine avec jubilation les plates-bandes du pêt-à-penser économiquement, culturellement et politiquement correct. Dans la veine caustique d'un Philippe Muray, il désarme les ressorts de la softlangue, ce nouveau langage qui s'emploie à emmieller le vocabulaire et à le noyer de néologismes à consonance anglaise pour mieux répandre ses méfaits. Il en ressort un inventaire des idées reçues qui réjouira ceux qui n'en peuvent plus des postures et des impostures, des hypocrisies et des faux-semblants engendrés par cette recherche éperdue d'un Bien qui finit par faire beaucoup de mal. Guy Mettan n'est pas un robot ni un algorithme. Journaliste et ? écrivain, il a écrit des centaines d'articles et une dizaine de livres. Il a notamment écrit Russie-Occident, une guerre de mille ans (éditions des Syrtes, 2015, 2022), traduit en six langues et Le Continent perdu (éditions des Syrtes, 2019).

04/2022

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Littérature étrangère

Sotah

Les Reich, famille juive ultra-orthodoxe, de huit enfants vivent modestement à Jérusalem. Le père un homme pieux et bon. étudie et enseigne toute la journée. C'est la mère, une force de la nature, qui comme cela est fréquent dans ce milieu, gagne l'argent du ménage et tient le foyer. Dvora l'aînée, se marie tardivement (à vingt ans!) avec un homme peu attirant mais gentil dont elle apprendra progressivement à apprécier les qualités. C'est surtout Dina, la cadette, que le lecteur suivra pas à pas. Ravissante et fragile, elle se marie à 17 ans, sans enthousiasme, avec Judah Gutman, un menuisier de vingt-six ans, géant timide et maladroit. Peu après son mariage, la jeune femme se laisse éblouir par Noah Saltzman, un voisin peu scrupuleux, membre de la même communauté. Elle est bientôt accusée d'adultère par la Brigade des moeurs qui sévit clandestinement dans son quartier. Sa vie bascule. Pour éviter qu'un scandale jette l'opprobre sur sa famille, elle est contrainte de quitter les siens sans un mot. Elle devient aide ménagère dans une famille juive assimilée de New York, qui ignore tout de son histoire. Malgré la gentillesse de sa famille d'accueil, elle peine à vivre dans cette société qu'elle perçoit comme individualiste, tournée vers la consommation et les loisirs. Une société radicalement différente de celle qu'elle a connue. Dans ce roman, Naomi Ragen fait pénétrer le lecteur au coeur mémo du milieu juif ultra-orthodoxe et le confronte au monde moderne. Elle dépeint avec tendresse, cette société soudée, respectueuse de valeurs fortes et n'hésite pas à dénoncer le fanatisme de certains groupes, les injustices et les abus, tout particulièrement en ce qui concerne le statut de la femme.

06/2009

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Poésie

À la table des fous - Une histoire de fous en rime

Tôt ou tard, il faut savoir, s'arrêter et regarder en arrière, observer scrupuleusement les pas, les traces que l'on a laissé derrière soi. Les miennes me figèrent d'effroi. Devant tant de confusion, de maladresse, d'incompréhension, de malentendu, d'erreur et d'échecs sur tous les plans qui conduisirent à l'horreur ; je sombrais dans l'immobilisme le plus total et la peur de faire le moindre pas de plus, s'empara de mon être. Moi d'habitude si fonceur, plein d'idées et de ressources toujours en quête du mouvement, je me retrouvais à 40 ans sans espoir et père de 2 enfants rattrapé par un passé que je ne m'étais pas vu tisser. Saccagé, ravagé, figé et broyer par la main du ciel, "Aujourd'hui" , devint alors une prison avec vue sur le monde dont la fonction première semblait être la destruction de ma nature vraie. "Il y a toutes sortes d'immobilités à part celle sereine de la montagne. Puisses-tu ne pas avoir celle de l'eau qui dort de peur que te fige la glace". Oria - L'Evangile de la colombe Incapable d'en sortir et d'imaginer le moindre futur, ces 11 années à la table des fous me semblèrent une éternité. Quand Khalil Gibran écrit "Défaite, ma défaite, mon défi et ma connaissance de moi-même" , je ne peux qu'approuver. La vie est un cadeau du ciel. Un voyage que certains entreprennent sans encombre, les doigts dans le nez, in the pocket. Pour d'autres, ce périple prend des allures de "synchronicité" générant conflits et souffrances porteuses de sens. Je n'ai pas su voir, je n'ai pas su conserver. Alors aujourd'hui, à 51 ans, je cherche, je cherche, je cherche encore demain tout en pensant à hier.

07/2017

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Autres philosophes

Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes

De leur conversion portée par les intuitions spirituelles de leur parrain Léon Bloy (1906) à leur départ en mission aux Etats-Unis (janvier 1940), Jacques et Raïssa Maritain ont tracé un sillage de foi et de pensée jalonné d'oeuvres remarquées et de compagnonnages discutés, partagé d'abord par leurs "familles électives" — "apôtres des derniers temps", cercles thomistes de filiation dominicaine, poètes et contemplatifs. Bergson et la mystique protègent la singularité du "jeune maître" de l'Institut catholique de Paris dans la controverse antimoderniste. Et doublement appuyée sur Maurras et Cocteau, toute une stratégie d'entrisme culturel parvient à faire du thomisme la philosophie à la mode au tournant de 1925, non sans vives contestations dans et hors de l'Eglise. La condamnation de l'Action française par Pie XI (1926-1927) et la part prise par Maritain dans l'explicitation de cette crise bouscule, diversifie et internationalise son réseau : dans une effervescence d'essais et de manifestes, de collections et de revues, et tandis qu'apparaît la nouvelle génération dite "non-conformiste", se spécifient divers "maritainismes". Le foyer de Meudon reste au cour des controverses métaphysiques et idéologiques : c'est l'heure des "intellectuels au Nouveau Moyen Age" tandis que la crise de civilisation s'intensifie. Le vieux monde s'effondre et en esquissant une "nouvelle chrétienté", Religion et Culture (1930) refuse de se laisser engloutir avec lui. Pour k bien commun (1934) et Humanisme intégral (1936) balisent une route entre les écueils fasciste et communiste ; De la guerre sainte et L'impossible antisémitisme (1937) mettent en garde contre les mythes criminels. Renouvelant les questions de la démocratie et des Droits de l'Homme au Crépuscule de la civilisation (1939), Maritain, placé à la croisée de tous les chemins de son temps et des dialectiques de la "modernité", s'apprête à devenir le "philosophe interallié".

03/2021

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Autres

Le sacre des pantoufles. Du renoncement au monde

Deux grandes idéologies dominent nos sociétés occidentales : le déclinisme et le catastrophisme. Depuis le début du siècle, tous les événements semblent confirmer ce pronostic : le réchauffement climatique, le terrorisme islamiste, le coronavirus et, enfin, la guerre à l'Est de l'Europe de la Russie contre l'Ukraine. Face à cette situation, la doxa veut que le seul recours raisonnable soit de réintégrer le foyer, dernier refuge et protection contre la sauvagerie. Mais la maison de nos jours n'est pas un simple abri, elle est bien davantage : un espace en soi qui supplante et remplace le monde, un cocon connecté qui rend peu à peu superflu toute percée vers le dehors. Depuis son canapé, on peut jouir par procuration des plaisirs qu'offraient jadis le cinéma, le théâtre, les cafés. Tout ou presque peut nous être livré à domicile, y compris l'amour. Pourquoi dès lors sortir et s'exposer ? A l'instar du héros de la littérature russe Oblomov, qui vécut couché et ne parvint jamais à quitter son lit pour affronter l'existence, allons-nous devenir des êtres diminués, recroquevillés et atones ? Tout l'enjeu de cet essai est de dresser l'archéologie de cette mentalité du repli et du renoncement, d'en saisir les racines philosophiques et les contours historiques. Car jamais la tension entre le désir de vagabondage et le goût de la réclusion n'a été aussi forte. Et le confinement obligatoire, véritable cauchemar des dernières années, semble avoir été remplacé chez beaucoup par un auto-confinement volontaire. Fuite loin des villes, télétravail, condamnation du voyage et du tourisme, nous risquons de devenir des créatures de terrier qui se calfeutrent à la moindre secousse. Ce n'est pas la tyrannie sanitaire qui nous menace mais la tyrannie sédentaire : la pantoufle et la robe de chambre seront-elles les nouveaux emblèmes du monde d'après ?

09/2022

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Littérature française

La diagonale Anderson

Samuel Anderson arrive en été 76 dans un village de la Nièvre, au coté de sa mère, infirmière, venue s'occuper d'Alban Steiner, vieil écrivain malade au caractère irascible. L'enfant, de nature solitaire et à l'imagination débridée, se plaît à inventer des histoires entremêlant fiction et réalité. Son père, qui a déserté le foyer familial pour rejoindre les siens à Cardiff, est au coeur de ses préoccupations en cet été caniculaire. Il espère son retour une fois que sa mère et lui auront regagné Marseille. Mais le séjour se prolonge et mère et fils s'installent à demeure chez Steiner. Ce dernier, sous ses airs rogues, sait s'intéresser à ce garçon singulier et une réelle affection naît entre eux autour d'un attrait commun pour l'imaginaire et la littérature. Dans le cercle des relations de Samuel figurent aussi Romain, Augustin, le presque frère et Mariette, objet de sa détestation. Cependant, à l'adolescence, pris entre ses sentiments et ses contradictions, il en vient à commettre l'irréparable. Qui est Samuel ? Un être dénué de scrupules, manipulateur et amoral ou un fils déchiré par l'abandon du père et, de ce fait, prêt à tout pour garder l'affection de ceux qu'il aime, fût-ce au prix de la vérité ? De la Nièvre à la Normandie où il s'établit à l'âge adulte, c'est moins la fuite du passé que la quête d'un père insaisissable qui dirige ses pas. Là, il y a l'écriture et le succès, sous l'ombre tutélaire de Steiner. Et le fantôme de Mariette, qui le hante nuit et jour, et dont il n'ignore rien des intention

03/2023

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Poésie

Le langage et le puits. Poèmes courts complets 1983-1989

Cette édition rassemblé l'intégralité des 250 poèmes courts écrits par Hai Zi entre 1983 et 1989, du mythique "Cuivre asiatique" qui lui offre une première reconnaissance, jusqu'à "Au printemps, dix Haizi" , composé 12 jours avant sa mort, dans lequel il se voit comme un "enfant de la nuit, baigné dans l'hiver, épris de la mort" . Enfant des campagnes qu'il connaît intimement, la ruralité est un cadre récurrent de ses poèmes. Partout, les champs de blés, les images de la terre, des sols humides, et l'amour comparé aux arbres en fleurs, s'infiltrent dans ses vers. Parfois joueurs, parfois mélancoliques, ses poèmes touchent une veine sensible pour la population chinoise qui a si longtemps dépendu de l'agriculture pour assurer sa survie. Mais il est aussi influencé par la littérature contemporaine, et son oeuvre est hantée par les figures de Van Gogh, Rimbaud, Baudelaire, Kafka... Les poèmes de Hai Zi sont écrits dans un langage direct, immédiat, débarrassé des ornementations, tout en saisissant la résonnance profonde entre l'homme et la nature. A la suite d'une déception sentimentale, Haizi réalise qu'il existe un fossé infranchissable entre les mondes ruraux et urbains, qui va au-delà des considérations géographiques. Sa poésie se fait plus poignante et désolée, plus intime, plus sombre. A la fois enfant rentrant chez lui après avoir égaré sa joie dans la montagne et homme exilé dans la ville, loin de son village, il ressent la perte d'identité, la perte du foyer, la perte de l'amour, et semble ne plus appartenir à aucun des deux mondes. Malgré son suicide, lire les poèmes de Haizi nous rappelle paradoxalement les merveilles de l'existence, notre lien à la terre, au sol, au pays et nous emporte dans des paysages lointains et insoupçonnés, au fond de nous-mêmes, entre douceur et clarté.

04/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Amanda en quête d'amour

Amanda a toujours voulu devenir professeure d'anglais, depuis sa plus tendre enfance. En cela, sa mère, Nicole, l'a toujours accompagnée avec amour, malgré son enfance chaotique et sa condition sociale peu élevée. A 17 ans, Amanda voyage pour la première fois en URSS. C'est une découverte fantastique, d'autant plus qu'elle rencontre à Kiev son premier amour, Simon, un jeune Anglais, dont elle tombe follement amoureuse. Après deux ans d'une belle histoire, Simon met fin à leur relation. Amanda a tout juste 18 ans et décide de se consacrer entièrement à ses études à l'université de La Sorbonne, pour noyer son chagrin. Elle aide sa mère à changer de métier et entretient avec elle une relation privilégiée. Lors d'une soirée chez une collègue, elle rencontre Max, un trentenaire beau parleur et à l'aise en société. Elle est sous le charme et se marie avec lui après deux ans de relations. Tout irait bien dans le meilleur des mondes, si Amanda ne devait supporter sa belle-mère envahissante et la passion de son mari, le poker. Heureusement, son fils Sébastien, lui apporte la joie qu'elle ne trouve plus au sein de son couple. Max s'éloigne peu à peu de sa femme pour vivre pleinement sa double vie, jusqu'au drame. Sébastien décède dans un accident alors que son père l'accompagne. Le divorce est inéluctable. Amanda vit un drame absolu, impensable pour une mère et n'a plus aucune raison de vivre. Sa mère tente de l'aider du mieux qu'elle peut et elle reprend peu à peu goût à la vie. Sous les instances de sa mère, Amanda part en croisière en Russie, où elle finit par retrouver Simon, son premier amour. Ils se marient en Angleterre et une petite fille vient combler leur bonheur.

05/2022

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Histoire de l'art

Daniel Arasse et les plaisirs de la peinture

Quand on lit Daniel Arasse, souvent, on sourit. On sourit et on se dit : "Tiens, là, il a compris quelque chose de cette peinture, un détail ou un choix décalé du peintre, indubitablement vrai". Vrai, car historiquement fondé ; indubitable, car sous nos yeux. Cette caractéristique n'est pas à négliger : le sourire du lecteur résulte du regard de l'auteur qui a pour moteur le plaisir, le plaisir de voir, de savoir voir et de savoir faire voir. Le plaisir est le sujet de ce livre : "Comment regarder les tableaux pour y voir la peinture, c'est-à-dire la façon dont l'ouvrage de la peinture a informé la pensée ? " La question que formule Daniel Arasse est au coeur d'une pratique de l'histoire de l'art extrêmement originale, et pourtant il n'a jamais écrit d'ouvrage purement théorique. L'art dans ses oeuvres. Théorie de l'art, histoire des oeuvres, le livre en préparation lors de sa disparition, entendait combler cette lacune en interrogeant de manière systématique l'assise théorique de sa pratique. Il restera une esquisse : la maladie de Charcot, diagnostiquée en décembre 2001, a empêché l'historien de mener à terme ce projet. Sa méthode - si méthode il y a - n'a donc jamais été explicitée. Pertinente sur le plan de l'interprétation comme sur celui iconographique, l'histoire de l'art arassienne ébranle les fondements de la discipline, en mobilisant des outils nouveaux, qui permettent un retournement de l'opération interprétative. Une révolution copernicienne de l'histoire de l'art est à l'oeuvre. L'image est le point de départ et d'arrivée de l'interprétation, le foyer premier de l'analyse, centre autour duquel tout tourne. Ce livre met en lumière l'originalité et les enjeux de ces plaisirs de peinture.

06/2022

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Vie chrétienne

L'éveil vocationnel dans les familles

POINTS FORTS Une mère de famille chrétienne s'interroge sur la nature et l'éclosion de la vocation sacerdotale Presse considérable : L'Homme nouveau, Famille chrétienne, La Croix, Le Pèlerin... ARGUMENTAIRE Le jeune Karol baigne dans un univers religieux. On ne peut entrer ni sortir de l'appartement sans passer devant le bénitier, un prie-Dieu dans le salon incite à la prière. Plus tard, le pape Jean-Paul II dira que son foyer a été son premier séminaire. Nos prêtres ont une famille qui les a fait croître, elle fut leur première matrice et l'enjeu familial est donc puissant si nous voulons des futurs prêtres au coeur brûlant d'amour pour Dieu. Ce livre montre la nécessité de cette prise de conscience pour devenir pépiniéristes du Bon Dieu. Avec les parents de saint Jean-Paul II, Karol et Emilia Wojtyla, l'auteur propose un cheminement familial afin de vivre la maxime Dieu premier servi, avec et auprès des enfants. Avec sainte Monique, la règle bénédictine adaptée à la vie familiale et la pédagogie des vertus, avec le livre du père Thierry-Dominique Humbrecht L'Avenir des vocations mais aussi son propre témoignage et celui d'autres parents, l'on trouvera de solides réponses aux questionnements éducatifs dans la perspective de la vocation religieuse. Par ailleurs, cet ouvrage délivre de nombreux conseils en matière d'éveil vocationnel, à destination des paroisses et des diocèses, afin d'éveiller largement les coeurs au service du Seigneur. AUTEUR Ingrid d'Ussel est mariée et mère de six enfants : trois garçons et trois filles. Après S'il te plaît Maman, emmène-moi me confesser et Humanae Vitae questionnée par Proust, elle s'intéresse ici à la question de la vocation religieuse.

04/2023

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Littérature française

Le jour des caméléons

Une île : Maurice, la narratrice du roman. Quatre personnages : un oncle las de la vie, sa nièce, unique lumière pour lui, une femme qui vient de quitter son mari, un chef de bande assoiffé de vengeance. Une journée où tout va exploser : la cité, les haines, peut-être l'île. Enfin, d'étranges animaux qui attendent patiemment que les humains finissent de détruire ce qui leur reste - leur humanité, leur foyer - pour vivre seuls, en paix : les caméléons. Unité de lieu, de temps, d'action. Le compte à rebours est lancé, le drame peut commencer. Mais reprenons. Le roman s'ouvre, la ville est à feu et à sang. Zigzig, le caïd meneur, tient dans ses bras une fillette ensanglantée. Les plus pauvres viennent de s'attaquer aux plus riches dans le centre névralgique de l'île : le shopping center, désormais en ruines. Au loin, un volcan gronde. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelques heures plus tôt, Zigzig partait avec les siens attaquer ses rivaux tandis que Sara regardait danser une femme libérée sur une plage abandonnée. L'île rembobine et nous raconte. On suivra tour à tour chacun des personnages jusqu'à ce que leur destin se mêle. On remontera aussi le cours de l'Histoire pour comprendre comment les peuples, les servitudes et les logiques du monde moderne ont saccagé cette terre de merveilles et divisé ses habitants. Avec sa langue tour à tour tendre et ironique, tranchante et poétique, Ananda Devi nous emporte dans un roman impossible à lâcher pour nous plonger dans le chaos des hommes. Le destin est en marche. Mais dans cette histoire-là, ceux qu'on croit les plus féroces seront peut-être les seuls héros.

08/2023

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Santé, diététique, beauté

La pilule est amère

Nous sommes en juin 2006. Marion Larat est une jeune fille vive et brillante. Après avoir suivi une classe préparatoire, elle a passé des concours pour entrer dans une grande école de commerce. Alors qu'elle en attend les résultats elle s'effondre soudain chez ses parents, frappée par un AVC. S'ensuivent neuf opérations, et des mois de rééducation pour récupérer l'usage de la parole et de l'écriture. Malgré un handicap important, elle tente de reprendre ses études mais cela lui demande trop d'efforts. Elle continue pourtant à lutter pour son insertion dans le monde du travail. Lauréate du nouvel Institut du service civique, lancé par Martin Hirsch à l'été 2012, elle a aujourd'hui pour projet de créer et commercialiser des bas de contention plus jolis et féminins que ceux portés à l'hôpital. Mais surtout elle a entrepris un combat pour la vérité depuis qu'elle a découvert que la pilule était responsable de son AVC. Pourquoi n'a-t-on pas établi plus tôt le lien entre l'AVC et la prise de la pilule ? Pourquoi sa gynécologue, à l'époque, n'a jamais pointé les dangers de la pilule, notamment ceux des troisième et quatrième générations ? Le 14 décembre 2012, Marion Larat a déposé plainte pour atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine auprès du Parquet du TGI de Bobigny à l'encontre du Directeur général du laboratoire Bayer Santé et du Directeur général de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Depuis, d'autres plaintes sont arrivées, et Marion Larat poursuit sa quête de justice. Avec ce livre, auquel collabore sa soeur Pauline, elle veut que les autres jeunes filles soient mieux informées.

10/2013

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Récits de mer

L'océan me dit reviens. 181 jours à l'assaut de l'Atlantique

Le récit d'un insatiable aventurier de 28 ans, prêt à tout risquer pour naviguer au large. Le nouveau Mike Horn français. Et pourquoi pas ? Pourquoi pas ne pas traverser l'Atlantique, dans les deux sens, aller et retour, seul sur un canot de huit mètres ? Quand la tempête le renverse, le malmène, commence à le noyer, Guirec Soudée, sait juste qu'à 28 ans on n'a pas l'âge pour mourir, que comme d'habitude il s'en sortira. Il rit même. Il imagine sa famille et ses amis pleurant son décès, sans corps pour faire le deuil, devant la petite église de Plougrescant, et lui se pointant au large entre ses cailloux des côtes du Nord, criant, riant, stop, je suis vivant... Guirec ose tout. Il n'avait quasiment jamais ramé avant de s'élancer. Et si c'était là la vraie aventure : se jeter dans l'inconnu sans savoir ? Dans une société qui proscrit la prise de risque, qui prétend qu'il n'y a plus de terres inconnues, il réhabilite l'audace, il redessine des routes. Guirec Soudée ose tout. Il s'était déjà jeté dans un tour du monde, de cinq ans, sans jamais avoir navigué en haute-mer, récupérant une poule à bord car c'est quand même plus rigolo, se laissant enfermer quelques mois par la banquise car tout est bon à essayer. Il se jettera bientôt sur le Vendée Globe, le mythique tour du monde en solitaire, sur un énorme bateau de 18 mètres de long, lui qui n'a jamais encore jamais dompté un bateau de course, qui n'est même jamais monté dessus. Il s'est donc jeté dans cette double transatlantique à la rame, dans l'incertitude et le risque.

03/2024

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Littérature française

La propagandiste

Au cœur du Paris de l'après-guerre, pendant les Trente Glorieuses, une jeune fille observe attentivement les réunions familiales orchestrées par sa mère, Lucie, dans leur appartement haussmannien. Les conversations tournent autour des derniers potins et des sujets légers du quotidien. Cependant, l'atmosphère devient tendue lorsque le passé mystérieux de Lucie est évoqué en termes évasifs. Qui était-elle vraiment avant de refaire sa vie ?

Devenue historienne à l'âge adulte, la fille commence à démêler les fils de la vie complexe de sa mère. Elle découvre que Lucie n'était pas seulement une femme au foyer, mais aussi une collaboratrice active pendant l'Occupation en France. Ce passé trouble, longtemps occulté, est finalement révélé, mettant en lumière des vérités inconfortables non seulement sur Lucie mais aussi sur une période de l'histoire française qui reste encore à explorer.

"La Propagandiste", le premier roman de Cécile Desprairies, germaniste et spécialiste de l'Occupation en France, offre un regard sans filtre sur cette période sombre et ses répercussions sur la mémoire collective. L'auteure, qui a déjà publié plusieurs ouvrages sur le sujet, y compris Paris dans la collaboration (Seuil, 2009), utilise cette fiction pour aborder des questions délicates liées à la collaboration et à l'identité nationale.

Ce roman ne se contente pas de raconter une histoire personnelle, il sert également de miroir à une époque révolue mais dont l'impact se fait encore sentir.

Il pose des questions cruciales sur la manière dont les secrets de famille peuvent être le reflet de secrets plus grands et plus sombres au niveau national. En fin de compte, La Propagandiste est une exploration profonde des zones d'ombre de l'histoire française, à travers le prisme d'une famille apparemment ordinaire.

08/2023

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Terreur

L'hacienda

A mi-chemin entre Mexican Gothic et Rebecca, un premier roman mêlant suspense et surnaturel avec pour toile de fond le Mexique après la guerre d'indépendance. Une maison isolée, des phénomènes paranormaux inquiétants et une femme prise dans leurs griffes... Lors du renversement du gouvernement mexicain, le père de Beatriz est exécuté et sa maison saccagée. Quand le beau Don Rodolfo Solórzano la demande en mariage, Beatriz ne tient pas compte des rumeurs qui entourent la mort soudaine de sa première épouse et pense trouver la sécurité dans sa propriété à la campagne. Elle fera de ce lieu son nouveau foyer, quoi qu'il en coûte. Mais l'hacienda San Isidro n'est pas le sanctuaire qu'elle imaginait... Rodolfo se voit bientôt contraint de retourner à la capitale. Très vite, le sommeil de Beatriz est peuplé de voix et de visions. Des yeux invisibles l'épient en permanence. Sa belle-soeur Juana raille ses peurs. Alors pourquoi celle-ci refuse-t-elle d'entrer dans la maison la nuit venue ? Pourquoi la gouvernante a-t-elle dessiné ces étranges symboles à l'entrée de la cuisine et fait-elle brûler du copal sur le seuil ? Qu'est-il réellement arrivé à la première Dona Solórzano ? Beatriz n'a que deux certitudes : le mal habite cette hacienda et aucun de ses occupants ne la sauvera. " Le roman gothique dont je rêvais : superbe, effrayant, envoûtant. " Rachel Hawkins, autrice de La Femme à l'étage " Un roman ensorcelant, qui frôle le rêve éveillé... ou le cauchemar. " Book Reporter " Une contribution brillante au gothique post-colonial. A ne pas manquer ! " Publishers Weekly " Un premier roman exceptionnel, qui réunit avec brio ce que l'horreur a de mieux pour créer un récit unique et envoûtant. Une lecture incontournable, et une autrice à surveiller. " Cemetery Dance

09/2023

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Science-fiction

Les pandas sans bambou sont-ils des tueurs à gages ?

L'apocalypse s'est abattue. Enfin presque. Enfin oui. Enfin non. Enfin, ça dépend du point de vue. Du point de vue d'Archie, le manque de chamallows est une forme d'apocalypse, alors bon... La voilà en direction de chez ses parents, avec une seule envie : épouser un lance-flammes, histoire de cramer une fois pour toutes le manoir où ils vivent. Comment ça elle a un petit souci avec la famille ? Mais pas du tout, absolument pas, c'est la famille qui a un problème avec elle, ça n'a rien à voir. Sa mère, qui porte des talons aiguilles dans sa maison même à six heures du matin quand elle vient de se réveiller, l'accueille froidement. Ce n'est pas vraiment un épisode du retour de la fille prodige, hein. Plutôt une histoire du vilain petit canard qui revient au foyer. Archie tient bon, heureusement que Craig lui a retiré son arme de service, sinon elle aurait peut-être commis un matricide. Ou un patricide. Bref, quelqu'un serait mort. Elle sort de là avec la tête qui bourdonne, Numéro 4 est pris de fulgurantes envies pyromanes, mais Numéro 2 et Numéro 3 l'ont bien renfermé dans sa cage dorée avec ses dragons cracheurs de feu qui le surveillent. Enfin presque. Enfin oui. Enfin non. Enfin, ça dépend du point de vue, quoi. Disons qu'un seul petit désagrément supplémentaire, et Archie pourrait se transformer en pyromane de service. Ce serait pratique pour faire griller des chamallows. Mais bon, suite à cette discussion familiale, la liste des choses qu'Archie veut faire cramer s'est subitement allongée. La garde du corps a du pain sur la planche si elle veut obtenir toutes les réponses à ses questions.

11/2019

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Histoire de la population

Ripostes. Archives de lutte et d'action, 1970-1974

Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024 Le " peace and love ", la culture hippie et la " libération sexuelle " ont eu tendance à faire oublier combien, en France, les années 1970-1974 furent traversées de tensions, de conflits ou d'affrontements. Ce début de décennie post-68 est largement habité par la figure de la violence, celle de l'Etat ou celle considérée comme une option par les mouvements contestataires. Quels moyens mobiliser dans les luttes locales, nationales ou internationales ? L'occupation d'une usine, la séquestration d'un patron, la préparation au " coup de poing " sont-elles légitimes ? Le recours à des formes d'action directe illégale est-il même inévitable pour espérer " changer la vie " et combattre les diverses formes d'oppression ? Ou bien faut-il malgré tout privilégier la non-violence, la désobéissance civile ? Les archives ici réunies et commentées font entendre les questionnements qui traversent le début des années 1970 - et qui demeurent pour partie les nôtres. Des pièces d'archives - tracts, brochures, affiches, photographies, etc. - choisies et commentées composent un récit vivant qui nous fait redécouvrir la France contestataire du début des années 1970, dont les échos résonnent avec force cinquante ans plus tard. Avec des contributions de Noël Barbe Jean Bérard Sophie Coeuré Victor Collet Xavier Crettiez Olivier Crouillebois Guillaume Denglos Eric Fournier Irène Gimenez Julien Hage Jean-François Hamel Liora Israël Laurent Jeanpierre Maxime Launay Danièle Lochak Emmanuelle Loyer Caroline Moine Emmanuel Naquet Sylvie Ollitrault Georges Palmier Nayeli Palomo Jean-Yves Potel Christophe Prochasson Tramor Quemeneur Judith Revel Isabelle Sommier Danielle Tartakowsky Pierre-Marie Terral Bertrand Tillier Xavier Vigna et Michelle Zancarini-Fournel Postface de Tiphaine Samoyault Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024

10/2023

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Littérature française

Hôtel Miranda

Elle écrivit « Yamen » et « Rabih » sur la plage, effaça vite les deux noms en se souvenant qu’ils signaleraient sa présence. Puis elle courut se jeter à l’eau toute vêtue, comme elle le faisait dans son enfance, sans rien écouter de ceux qui lui couraient derrière les bras levés. C’était bon, entière, libre, perdue.   La révolution du Jasmin n’a pas encore eu lieu quand, après un séjour dans une geôle tunisienne, Selma, 20 ans, monte dans une embarcation incertaine pour Lampedusa. Depuis que Yamen, son amoureux épris de liberté, a mystérieusement disparu, rejoindre Paris avant le 14 Juillet est sa raison de vivre. Elle laisse derrière elle sa mère, Zineb, son adorable petit frère, Rabih, que le retard mental a transformé en collectionneur assidu de photos de Ben Ali, roi fabuleux dans son esprit, et leur généreuse voisine, la mère de Yamen. Mais sur les rives d’Italie, une douce grand-mère solitaire lui viendra en aide, et peut-être naîtra un nouvel amour. Louise, de son côté, cherche désespérément un hôtel à Paris. Elle a décidé qu’elle ne passerait pas un 14 Juillet de plus enfermée dans son couple et les diktats de la mère parfaite. Les hôtels sont tous pris d’assaut dans les beaux quartiers, il va donc lui falloir franchir le périphérique. Les deux fugitives vont partager un terminus provisoire : l’Hôtel Miranda. Un bouge sans étoiles où l’humanité va briller, à travers des personnages solaires au passé triste. Osmani, le vieux Turc attendrissant, Moncef, le propriétaire au rire bien sonore, Warda, la Libanaise spécialiste du bon pain, Ilan, le touriste israélien, Maman Fanta, la matrone malienne, Taoufik, le médecin urgentiste, et d’autres encore, ouvrent leurs bras à Selma et à Louise, dans un foyer neuf où elles pourront se reconstruire et écouter enfin leur propre chant révolutionnaire.

05/2012

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Histoire de la population

Plateau volant, motolaveur, purée minute

PLATEAU VOLANT MOTOLAVEUR PUREE MINUTE Au Salon des arts ménagers | 1923-1983 " Plateau volant, motolaveur, purée minute ", cette triade fait écho à la célèbre Complainte du progrès (Les Arts ménagers) de Boris Vian, diffusée au Salon des arts ménagers de 1956, dans laquelle le poète énumère avec humour les appareils plus ou moins fantaisistes qui envahissent le quotidien : repasse limace, atomixer, draps qui chauffent... Ce titre fait cependant référence à des objets qui ont véritablement figuré au Salon. Ils incarnent l'esprit d'invention et la projection dans la modernité qui ont toujours été sa marque de fabrique. A la croisée des sciences, de l'industrie et de l'esthétique, et au-delà de l'événement commercial, c'est bien une forme de révolution sociale que ce Salon a instaurée. Pendant soixante ans, le Salon des arts ménagers a accueilli des millions de curieux venus découvrir les nouveautés en termes d'équipement domestique, d'habitat, d'organisation et de confort du foyer. Dès son origine, les innovations présentées sont photographiées dans un but documentaire et publicitaire : des dizaines de milliers de clichés ont ainsi été produits, témoignant de l'importance du visuel dans la construction d'un imaginaire de l'intérieur idéal. La société entière défile au Salon, pour se montrer, pour présenter, pour revendiquer aussi, comme la suffragette et féministe Louise Weiss en 1936, qui sous forme de performance, y fait la cuisine pour que soit accordé le droit de vote aux femmes. Cette " visite " du Salon des arts ménagers, grande fête populaire et spectacle de la société de consommation en devenir, conduit à une réflexion sur nos pratiques quotidiennes et sur l'avenir de nos sociétés dites développées.

01/2022

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Grandes réalisations

Fontainebleau. Portraits d'un château - Du relevé au caprice

Fontainebleau, par les planches qui lui sont consacrées dans les Plus excellents Bastiments de France de Jacques Ier Androuet du Cerceau en 1579, apparaît comme une des extensions du souverain et un nouveau lieu où se cristallise la figure royale. Dès lors, la notion de portrait de résidence royale apparait, faisant écho aux descriptions littéraires comme celle du Père Dan en 1642 jusqu'aux guides de tourisme des années 1840 à nos jours, en passant par les monographies illustrées de Antoine-Laurent Castellan en 1840 ou Rodolphe Pfnor en 1863, dont le château possède les dessins originaux. Les représentations du château font apparaître la volonté de le camper dans toute son étendue et d'attirer l'attention sur les curiosités architecturales, mais aussi de souligner l'originalité de ses décors ou la richesse des jardins et de ses fontaines. Foyer de création, Fontainebleau devient une référence pour les artistes au XIXe siècle. Architectes, peintres, dessinateurs et sculpteurs, parmi lesquels Delacroix, s'attachent au motif. Mais au-delà de l'étude, le château passe de sujet à acteur, servant la scénographie des grands événements de la monarchie française ou du Premier et Second Empires, depuis le baptême de Louis XIII, les cérémonies de l'Ordre du Saint-Esprit, l'abdication de Napoléon Ier, les réceptions des princesses... sans oublier la chasse, les feux d'artifices et le théâtre, dont plusieurs dessins conservent le souvenir. Conçu comme une "promenade" à travers les multiples facettes du château, articulées autour des cours et des jardins, mais aussi des grands décors, dont certains disparus, l'exposition comportera deux maquettes du domaine permettant de restituer des bâtiments disparus ou transformés. Elle s'achèvera par l'évocation de la diffusion de l'image du château dans la seconde moitié du XIXe siècle, notamment via la photographie, à l'occasion du développement du tourisme.

11/2023

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Littérature française

A l'aube du monde

Il y a 120 000 ans, des explorateurs pas comme les autres : le roman de nos ancêtres. " Mon nom est Raghad. Qui signifie, le-vieux-qui-sait. J'appartenais au clan des Mahalis. Ne faisant qu'un avec la nature, nous vivions au rythme de l'apparition et de la disparition quotidienne du soleil, de l'apparence de la lune qui croissait et décroissait. Tout au long de ma longue vie, moi, Raghad, j'ai vu des animaux aussi grands que des collines. Des éléphants sauvages capables de vous broyer le crâne d'un coup de patte, des félins dont le seul rugissement pouvait vous exiler au Pays-qui-n'a-pas-de-nom. J'ai vu des êtres qui nous ressemblaient comme des frères. Pendant longtemps nous sommes côtoyés pacifiquement, jusqu'au jour où, mystérieusement, nos " frères " ont disparu et il n'est resté que nous. Si j'engrange mes souvenirs dans ma mémoire, c'est pour les transmettre un jour à ceux qui me survivront, aux enfants de mes enfants, aux enfants de ceux-ci, à tous ceux qui suivront. Mon seul espoir est que le clan des Mahalis ne disparaisse pas. Sinon, la terre sera vide d'humains et personne ne sera là pour témoigner de ce que fut notre existence. Oui, j'ai vu bien d'étranges choses. Je ne désespère pas d'en découvrir plus encore avant de partir pour le Pays-qui-n'a-pas-de-nom. Pour l'heure c'est l'histoire des Mahalis que je vous conte... " Dans ce conte aux confins de l'histoire et de l'imaginaire, Gilbert Sinoué nous entraine sur les traces des premiers hommes, de l'Afrique à la péninsule arabique, là où naquit l'humanité, il y a des centaines de milliers d'années.

05/2023

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Romance sexy

Amoureuse de mon faux petit ami (help me)

Il a accepté de se faire passer pour son petit ami, mais les règles qu'ils se sont fixées commencent à devenir floues... Je suis douée pour cacher mes sentiments. Faire semblant que je ne suis pas amoureuse de mon meilleur ami ? Pff. C'est un jeu d'enfant. Voilà comment je m'y prends : je détourne le regard quand il sort de sa chambre, torse nu dans toute sa splendeur. Je chasse les papillons dans mon ventre chaque fois qu'il sourit et que ses fossettes se creusent. Surtout, je garde une panoplie de "jouets" dans ma table de chevet, si vous voyez ce que je veux dire. Sans me vanter, résister à Aiden Smith n'est pas si compliqué quand on le fait depuis aussi longtemps que moi. Nous aurions pu rester meilleurs amis si je n'avais pas eu besoin qu'il se fasse passer pour mon petit ami. Je lui ai suggéré de sortir avec moi comme s'il m'aimait vraiment. D'aller dans le sens de mon petit mensonge, de me donner un coup de main, et ensuite nous pourrions tous les deux reprendre notre vie. Sauf qu'il a dévié du plan. Il a dépassé les bornes. Me draguer quand nous ne sommes que tous les deux ? Me plaquer au sol et m'embrasser ? En quoi m'enlever mon soutien-gorge fait-il partie du stratagème, Aiden ? Si je pouvais, je lui poserais la question, mais... les choses ont dégénéré, et nous ne sommes plus meilleurs amis. En réalité, nous sommes l'exact opposé. Désormais, je dois être gentille même si j'ai envie de broyer son coeur dans ma main. Faire semblant de ne pas aimer Aiden était facile. Faire semblant de ne pas le détester ? J'ai peut-être besoin d'un peu plus d'entraînement. #RomanceContemporaine #FakeDating #FriendsToLovers #Sexy

05/2023

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Histoire des idées politiques

La violence politique vue par les historiens du Moyen- à l'Extrême-Orient

Dans l'imaginaire européen subsistent des relents de l'orientalisme dénoncé par Edward Said, avec à la clé une dichotomie implicite entre, d'un côté, un " Moyen-OrientA " volontiers perçu comme le terrain par excellence de la violence politique, voire comme le foyer de fanatismes congénitalement dressés contre toutes les valeurs les plus chères à l'Occident et, de l'autre, un " Extrême-OrientA " où tout ne serait qu'ordre et beauté, luxe, calme et prospérité. Or, ces deuxA représentations opposées relèvent pourtant d'un même type de fantasmagorie dont cet ouvrage, fruit d'un colloque qui s'est tenu en 2022 au Collège de France, se propose de montrer le caractère anhistorique et idéologique. Un premier colloque (juin 2019) avait déjà tenté de montrer l'illusion d'optique et les préconceptions orientalistes qui font encore croire à une Chine " harmonieuse ", à un Japon " esthétique " ou à une Inde " non violente ". A A AA l'inverse, l'Orient arabe apparaît aujourd'hui comme une " terre de sangA " d'où rayonne la violence sous forme de terrorisme dans les autres régions du monde. Les événements récents montrent bien que ce n'est pas une réputation usurpée. Pourtant la violence n'est pas innée dans cette région mais le produit d'une série de facteurs dont la convergence aboutit à la constitution de systèmes autoritaires de plus en plus conservateurs et kleptocratiques, jouant sur l'antiterrorisme pour justifier la répression des oppositions. Or, ce diagnostic porté sur l'Orient " moyenA " n'épargne pas totalement l'Orient " extrême " qui donne à première vue l'impression d'un monde relativement moins agité et plus prospère. A quel prix certains poids lourds de la région, à commencer par la Chine, maintiennent-ils sur leur population, notamment leurs minorités, un semblant d'ordre et de stabilité?

02/2024

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Gestion

Pourquoi j'ai quitté Goldman Sachs

Le 14 mars 2012, plus de trois millions de personnes lisent Pourquoi je quitte Goldman Sachs, l'éditorial de Greg Smith paru dans le New York Times. L'article se propage, devient un sujet récurrent sur Twitter, et suscite des réponses enflammées de la part de Paul Volcker, ancien président de la Réserve Fédérale, de Jack Welch, mythique P-DG de General Electric, et de Mike Bloomberg, maire de New York. Mais surtout, il touche un point sensible de l'opinion publique qui s'interrogeait déjà sur le rôle de Wall Street au sein de la société et sur l'impitoyable mentalité du « Prends l'argent et tire-toi » qui a ébranlé l'économie mondiale ces dernières années. Aujourd'hui, Greg Smith reprend là où il en était resté dans son éditorial. Depuis les combines de son stage d'été pendant la bulle internet jusqu'au drame du 11 septembre, depuis les abîmes du marché baissier jusqu'aux jacuzzis de Las Vegas, les excès du boom immobilier, et le jour où Warren Buffet sauve Goldman Sachs de la faillite, Greg Smith retrace son parcours et nous emmène pour la première fois au cour de la banque la plus puissante et secrète au monde. À travers des détails passionnants, Greg Smith décrit comment la banque qui réalisa l'introduction en bourse d'entreprises comme Ford, Sears et Microsoft, est devenue la « grande pieuvre vampire enserrant le visage de l'humanité » qui traite ses clients de « muppets » et a dû verser un demi-milliard de dollars au gouvernement pour mettre fin aux poursuites pour le plus grand délit d'initié de tous les temps. Après de nombreux entretiens au cours de douze mois avec neuf associés qui s'avérèrent insatisfaisants, Greg Smith a fini par estimer que le seul moyen pour tenter de sauver le système est que quelqu'un de l'intérieur révèle au grand jour l'évolution très périlleuse et égoïste des mentalités et des comportements de nos financiers. Il abandonne sa carrière et décide de prendre les choses en mains. Voici son histoire. Traduit de l'anglais par Johan Frederik Hel Guedj

10/2012

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Contes de toujours

Casse-noisette

Pour Noël, Marie reçoit un petit bonhomme en bois. Alors qu'elle se dispute avec Fritz, son frère, le petit casse-noisette se brise. L'oncle des enfants le répare puis raconte à Marie l'histoire de cet étrange bonhomme, du sort que lui a jeté la terrible Reine des Souris et de sa confrontation avec le Roi à sept têtes... Marie va alors vivre, au côté de son casse-noisette, d'incroyables aventures.

11/2022

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Andersen

Le petit soldat de plomb

Il était une fois vingt-cinq petits soldats, tous moulés à partir d'une même cuillère de plomb. Parmi eux, il en était un qui n'avait qu'une seule jambe, mais cela ne l'empêchait pas de se tenir bien droit et de relever fièrement la tête. Un jour, il aperçut d'autres jouets parmi lesquels une adorable petite danseuse avec une paillette sur son épaule, drapée d'un ruban bleu...

06/2023