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Cyril Pala

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Littérature étrangère

Pleine lune

Dans une petite ville du sud de l'Andalousie battue par la pluie et le vent, une fillette est retrouvée morte sur le talus d'un parc. Couverte de terre, elle ne porte que ses socquettes, et sa culotte a été enfoncée dans sa bouche pour l'asphyxier. L'hiver et la peur tombent sur la ville tandis que se font entendre, comme une trame en continuelle expansion, les voix des personnages liés entre eux par des bribes de passé et l'horreur d'une cruauté gratuite. L'inspecteur, un homme muté du pays Basque, miné de l'intérieur par la violence terroriste, obsédé par la recherche de l'assassin comme si d'elle dépendait son propre salut. Susana Grey, l'institutrice, dont la sensibilité, l'ouverture sur le monde et les autres vont bouleverser la vie de l'inspecteur. Le père Orduna, ancien prêtre ouvrier, persuadé que les yeux sont le reflet de l'âme et que ceux de l'assassin sont vides. Paula, la seconde victime, elle aussi retrouvée sur le talus, mais vivante à force de courage et de ténacité, protégée par la tendresse de son père. Le médecin légiste, dissimulant sa solitude et son désenchantement sous sa conscience professionnelle et sa tendresse pour l'enfance. L'assassin enfin, personnage névrosé et énigmatique, ordinaire et ignoble, qui ne sait vivre que dans la haine et la soumission du plus faible. Témoin symbolique de cet entrelacs d'horreur et d'humanité, la clarté lunaire tantôt illumine l'amour rédempteur de l'institutrice et de l'inspecteur, tantôt pousse l'assassin au plus noir de lui-même. On ne sort pas indemne de ce livre dense, qui s'appuie sur une prose précise et une construction sans faille, animé d'un souffle poétique admirable et qui s'enfonce, entre passé et présent, dans l'obscure et lumineuse matière humaine. Pleine Lune révèle la profonde cohérence du monde narratif d'Antonio Munoz Molina, l'un des plus grands écrivains de notre temps. Traduit de l'Espagnol par Philippe Bataillon.

07/1998

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Théâtre - Essais

La Décentralisation théâtrale dans les Hauts-de-France 1945-1991

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10/2023

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Littérature étrangère

Au carrefour des littératures Afrique-Europe. Hommage à Lilyan Kesteloot

Lilyan Kesteloot est une pionnière de l’enseignement des littératures africaines, qu’elles relèvent de l’oralité ou de l’écriture littéraire. Ses importantes contributions à l’émergence de ce champ ont motivé ses disciples, ses collègues et amis, à réunir les vingt articles du présent ouvrage. Leurs analyses constituent un bouquet d’hommages orientés vers les nombreux sujets et les thématiques variées qui ont préoccupé Madame Kesteloot. Professeur à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar et directrice de recherche à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), elle y a fondé et dirigé le Laboratoire de littératures et civilisations africaines. À la Sorbonne (Université Paris IV), elle a animé des séminaires de recherche en littérature africaine francophone. Elle est également à l’origine de la création du Réseau euro-africain de recherche sur les épopées (REARE) qui a inauguré le dialogue scientifique direct entre les spécialistes des deux continents. Au carrefour des littératures explore, dans un premier temps, la question des épopées et des chansons de geste. Les chapitres suivants sont orientés vers des études de cas consacrées à d’autres genres littéraires (roman en français ou en langues africaines, autobiographie, poésie...). La question de la traduction et de l’écriture en langues africaines est également abordée. On trouvera les contributions de R. Ndiaye, J.-P. Martin, D. Boutet, C. Seydou, F. Suard, Amade Faye, M.-A. Thirard, Mamoussé Diagne, A. Ouedraogo, Ibrahima Wane, U. Baumgardt, J. Derive, O. M. Tandina, A. I. A. Daouda, M.-R. Abomo-Maurin, M. Lorin et Aliou Mohamadou, X. Garnier, Papa Samba Diop, A. Keïta. Abdoulaye Keïta est chercheur au Laboratoire de littératures et civilisations africaines de l’IFAN/UCAD (Institut fondamental d’Afrique noire/ Université Cheikh Anta Diop) et chargé de cours de littérature orale africaine à la faculté des Lettres et sciences humaines de l’UCAD. Dans la préparation de ce volume, il a été épaulé par Ursula Baumgardt, professeur à l’Inalco et membre du LLACAN (Inalco, CNRS, PRES Sorbonne Paris- Cité).

08/2013

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Philosophie

La société punitive. Cours au Collège de France (1972-1973)

"L’organisation d’une pénalité d’enfermement n’est pas simplement récente, elle est énigmatique. Qu’est-ce qui pénètre dans la prison ? En tout cas, pas la loi. Que fabrique-t-elle ? Une communauté d’ennemis intérieurs". C’est en ces termes que Michel Foucault dénonce, dans ce cours prononcé en 1973, et que viendra compléter, en 1975, son ouvrage Surveiller et punir, le "cercle carcéral". La Société punitive étudie ainsi comment les sociétés traitent les individus ou les groupes dont elles souhaitent se débarrasser, c’est-à-dire les tactiques punitives, mais aussi la prise de pouvoir sur le corps et sur le temps et l’instauration du couple pénalité-délinquance. Michel Foucault retrace l'histoire des "tactiques fines de la sanction" dont il distingue quatre modalités : exiler ; imposer un rachat ; marquer ; enfermer. C'est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que se développe une "science des prisons" à fonction corrective et que se construit un discours sur le criminel et son traitement possible, donnant naissance à un schéma de société qui vise à l’absolu du contrôle et de la surveillance. L’ajustement entre le système judiciaire et le mécanisme de surveillance (l’organisation d’une police), entre l’émergence de la richesse et la pratique des illégalismes, entre la force corporelle de l’ouvrier et l’appareil de production s’accomplit ensuite au tournant du XIXe siècle. Foucault démontre donc que ce sont les instances de contrôle para-pénal du XVIIe et du XVIIIe siècle qui ont abouti, in fine, au fonctionnement de la prison, visant à l’élimination du désordre, au contrôle de la distribution spatiale des individus, de leur emplacement par rapport à l’appareil productif. La Société punitive finit par poser la question, cruciale aux yeux du philosophe, de la validité intrinsèque de la loi pénale. A-t-elle vocation universelle ou se limite-t-elle à la douteuse applicabilité d’une somme de décrets ?

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Littérature française

L'endiguement des renseignements

De 1860 à 1902, Emmeline Raymond dirige La Mode Illustrée, l'ancêtre de tous les périodiques féminins. Dans un pays qui s'enrichit à toute allure, les femmes découvrent les charmes de la bourgeoisie et les angoisses du confort. Emmeline Raymond est devenue leur mentor. Elle, qui mène de front la parution de romans en feuilleton, les chroniques habituelles et les conseils de savoir-vivre, doit répondre aux questions toujours plus nombreuses de ses abonné(e)s. Et comme l'espace manque dans son journal, Emmeline Raymond décide de faire les réponses les plus lapidaires possibles, en ne reproduisant que les numéros des abonné(e)s à la place de leurs questions. Sans s'en douter, elle invente un procédé littéraire qui aurait enchanté Alphonse Allais ou Raymond Queneau. Un jour, en furetant comme à son habitude, Fabienne Yvert tombe sur cette rubrique où les réponses sont parfois si étranges qu'on se demande qu'elles pouvaient bien être les questions. Elle décide de la lire sur toute la décennie 1870-1879, pour mieux voir ce qu'il en est. Elle en fait finalement un florilège. Le résultat est L'Endiguement des renseignement, pendant inattendu du fameux Dictionnaire des idées reçues sur lequel Flaubert travaillait justement à la même époque. Quelque chose qui se situe entre la beauté de la langue, l'éclat de rire et le carottage d'une société en surchauffe. Après des expériences de livres d'artiste dans les années 1980, Fabienne Yvert a multiplié à partir des années 1990 la parution de textes de poésie, que ce soit dans des recueils à l'enseigne des éditions Harpo & ou dans des revues telles que If, Action poétique, le Cahier du refuge ou Nouvelles hybrides. Son univers poétique, principalement dédié à l'exploration du quotidien, se marie à une expérience typographique et artistique sans cesse renouvelée . Les éditions Attila ont déjà publié de cet auteur Télescopages (2009) et Papa Part Maman Ment Mémé Meurt (2010).

02/2012

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Littérature française

Le myope

Le Myope c'est Jean Dartois. Jean Dartois achève son adolescence au moment de la guerre d'Algérie. Il a rencontré dans un bistrot de banlieue Maurice Permanent qui, comme lui, aime bien le vin blanc sec. C'est un maçon communiste qui vend les journaux de son parti avec ses camarades Surfé et Cavignot. Toute une partie du roman traite donc de l'engagement politique de ce jeune bourgeois, de ses réactions devant ce qui lui plaît et le repousse dans le Parti. Apprenant que la torture se pratique en Algérie, il est scandalisé que les communistes ne s'insurgent pas plus violemment contre cette pratique qu'il considère comme le déshonneur suprême de son pays. Il s'exile. Quand il reviendra il rencontrera Dominique et le roman s'achève par la vie commençante du couple. Un tel résumé ne donne pas une idée du ton du livre. Ton, tour à tour réaliste, lyrique et plein d'une naïve tendresse. Réaliste quand il nous décrit la vie de ces militants de base qui s'expriment dans une langue populaire très savoureuse. Réaliste quand nous assistons au déjeuner dominical chez le papa Cavignot ou à la vente des journaux devant la bouche de métro, poétique comme une chanson des rues quand il nous peint l'idylle entre Brigitte, la fille des Cavignot, et Jean, idylle qui ne se transformera pas chez ce dernier en véritable amour et qui laissera la jeune fille blessée. Lyrique quand nous voyons s'éveiller dans un coeur pur et honnête comme celui de Jean la souffrance devant la guerre, la torture, les malheurs de l'homme, ou quand, dans un long retour aux sources à travers la plaine picarde, Jean va assister à l'enterrement de son oncle et médite sur le destin des siens. D'une profonde et touchante humanité enfin, quand, au terme du roman, Jean et Dominique s'essayent à constituer un couple, à se comprendre et à tenter l'aventureuse épreuve de l'amour. Bernard Privat

09/1975

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Actualité et médias

Le Pen en Provence

" La mère des batailles "... Deux ans après le 21 avril 2002 et le " coup de tonnerre" - selon les termes de Lionel Jospin - du second tour de la présidentielle, c'est ainsi que Jean-Marie Le Pen qualifie les élections régionales de 2004 en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Avec, pour la première fois après deux tentatives infructueuses en 1992 et 1998, de sérieuses possibilités de l'emporter. Servi par un nouveau mode de scrutin qui lui est très favorable, surfant sur les difficultés du gouvernement Raffarin, le leader du Front national rêve à haute voix de s'imposer face à ses principaux concurrents, le socialiste Michel Vauzelle et l'UMP Renaud Muselier. Pour Le Pen, une victoire serait l'aboutissement d'un parcours provençal au long cours, entamé voici trente ans dans l'anonymat de son premier meeting marseillais sous les couleurs du FN. Parcours riche en succès comme la conquête des mairies de Toulon, Orange et Marignane en 1995, puis de Vitrolles... En déchirures, aussi. En échecs et en heures de gloire. Parcours marqué par les arrangements, que ce soit avec Jacques Médecin, Jean-Claude Gaudin ou Bernard Tapie. Pourquoi la Provence et la Côte d'Azur accordent-elles leurs faveurs à Jean-Marie Le Pen et aux siens ? Comment en ont-ils fait leur " laboratoire " ? Quels sont les réseaux du Front national sur les rives de la Méditerranée ? Quels sont ses rapports avec les ultras de l'extrême droite ? Qui tente de s'opposer à sa progression ? Qui la favorise ? Que ferait Le Pen s'il était élu président de la région Paca ? Quelle est la réalité du " Le Pen light ", concept qui voudrait le transformer en patriarche assagi de la politique française ? Révélant de nombreux épisodes inédits, l'enquête de Frédéric-Joël Guilledoux explore les secrets du Breton qui s'est autobaptisé "Jean-Marius". Et livre les clefs d'une élection qui va passionner la France.

02/2004

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Littérature française

Impasse Verlaine

" Sur le bateau, dans les yeux épuisés de ma mère, je vois les bottes françaises, les tirailleurs français, les soldats de la pacification ; dans ceux de mon père silencieux, la traîtrise d'avoir manqué à son pays pour survivre en France. Ils sont vivants et veulent être heureux là-bas, là-bas d'où venaient ceux qui les ont mis à genoux au pied des Aurès. " Dans ses montagnes berbères, Vendredi, l'effrontée, cabriole parmi les chèvres pour faire rire son père adoré et subit à la maison l'oeil redoutable et la main leste de sa mère. Jusqu'au jour où on la marie à un homme qui lui répugne et l'emmène vivre de l'autre côté de la Méditerranée. A seize ans, désespérée d'être enceinte, elle accouche d'une petite fille à qui elle portera un amour étonné et brutal. Impasse Verlaine, en Auvergne, la fille de Vendredi remplit les dossiers administratifs pour la famille et les voisins, fait des ménages avec sa mère, arrive parfois en classe marquée des coups reçus chez elle. En douce, elle lit Dostoïevski et gagne des concours d'écriture, aime un Philippe qui ne la regarde pas et l'école qui pourtant ne veut pas voir la violence éprouvée. C'est l'histoire de deux enfances cruelles et joyeuses, l'histoire d'une mère et de sa fille liées par un amour paradoxal. Un récit unique et universel où l'humour côtoie la poésie dans un élan d'une vitalité impérieuse et magnifique. Prix Livres en Vignes (Bourgogne) ; Prix Rémi Dubreuil du Premier Roman de la SGDL ; Prix ADELF (Langue française) ; Prix des Lycéens et Apprentis de la Région Auvergne- Rhônes-Alpes ; Prix littéraire ENS Paris-Saclay ; Prix du Jury Lire Elire 2020 (Argenteuil) ; Prix Coup de Coeur Coup de Soleil (région Paca) ; Lauréat Festival de Chambéry (Savoie) ; Lauréat Festival de Laval (Mayenne)

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Histoire internationale

Richard Coeur de Lion

L'historien ne peut manquer de s'interroger sur ce paradoxe : angevin par son père Henri II et aquitain par sa mère Aliénor, Richard Ier, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, ne résida dans l'île que six mois au total et n'en parla sans doute jamais la langue... Il se consacra beaucoup plus à la lutte contre ses vassaux du continent, contre le roi de France et les Sarrasins qu'au gouvernement de son royaume. Et pourtant il demeure certainement, depuis bientôt huit siècles, le plus aimé des souverains anglais. Cette popularité ne doit rien à la légende : les contemporains, unanimes, nous le décrivent comme le "roi des rois terrestres, nul n'étant allé "plus loin que lui pour l'ardeur, la magnanimité, la chevalerie et toutes autres vertus". N'est-ce pas lui qui enleva Chypre aux Byzantins et la place d'Acre au redoutable Saladin, le vainqueur de Jérusalem ; ne fut-il pas l'un des plus grands troubadours de son temps ? Brave jusqu'à la témérité, fastueux, lettré, il incarne admirablement l'idéal chevaleresque qui était celui du XII siècle ; tout roi qu'il fût, il ne se pardonnait pas même ses écarts (notamment la "sodomie") ou ses manquements de parole (car il était d'un caractère changeant — oc e no, oui et non, l'avait-on surnommé) et s'en accusa publiquement à plusieurs reprises avec force manifestations — sincères — de repentir. Longtemps absent en raison de la croisade et aussi d'une interminable captivité dans les geôles de l'empereur Henri VI, il mourut à quarante et un ans près de Limoges en assiégeant un vassal révolté. Disparition prématurée, infiniment dommageable pour l'Angleterre et pour l'Aquitaine, mais peut-être bénéfique pour sa mémoire. Le monde était en effet en train de changer : aurait-il pu ou su devenir un grand "politique" avec ce que cela requiert de cynisme, de calcul et de dissimulation ?

04/1988

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Littérature française

Une légion d'anges

Lamoricière, 12 mai 1956. À l'heure du couvre-feu, Lancelot est agressé par un inconnu, lui-même à la solde de la gendarmerie locale. Protégé par "une légion d'anges", Lancelot le Prophète échappe à la mort. Il sera trépané dans une annexe de l'hôpital Mustapha à Alger. Son coup manqué, l'agresseur, Tahar Khallil, se voit refuser par les gendarmes le prix du meurtre : 15 000 francs qui devaient lui permettre d'acheter les faveurs d'une prostituée, Maria. Apprenant que sa victime, peut-être fraîchement convertie à l'Islam, bénéficie de sympathies jusque dans le maquis algérien, Khallil tente de se réfugier dans le lupanar que dirige à Tlemcen sa mère, Mme Jamila. Ne pouvant fournir les 15 000 francs promis à Maria, il est chassé de cet asile et voué à une peur parfois proche de la panique. De son côté, Lancelot apprend qu'Antar, naguère son disciple, aujourd'hui à la tête du maquis tlemcénien, a l'intention de le venger. Malgré sa récente trépanation, il se portera au secours de son meurtrier, négligeant Cécile, son ex-fiancée, laquelle, en proie aux démons de la dépression, risque de sombrer dans la folie. Il négligera également Rachid l'Apôtre, poursuivi par la rage meurtrière de "son ami, son frère" : Laurent Schwartzkopf. Sera-t-il capable pour autant d'arracher Tahar Khallil à la poursuite des "j'noun armés de poignards et de grenades, nés de l'incantation des sorcières" ? Dans ce roman, plus concret, plus directement autobiographique que les précédents, Jean-Pierre Millecam porte jusqu'à des sommets mystiques le dessein qui soutenait la vaste fresque inaugurée avec Sous dix couches de ténèbres et poursuivie avec Et je vis un cheval pâle et Un vol de chimères. Sa trame profonde repose sur la Rédemption vécue à travers une illumination qui peut paraître aussi bien chrétienne qu'islamique - à moins qu'elle ne soit tout simplement humaine.

09/1980

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Policiers

Corruption

QUAND TOUT LE SYSTEME EST POURRI AUTANT JOUER SELON SES PROPRES REGLES Denny Malone est le roi de Manhattan North, le leader charismatique de La Force, une unité d'élite qui fait la loi dans les rues de New York et n'hésite pas à se salir les mains pour combattre les gangs, les dealers et les trafiquants d'armes. Après dix-huit années de service, il est respecté et admiré de tous. Mais le jour où, après une descente, Malone et sa garde rapprochée planquent pour des millions de dollars de drogue, la ligne jaune est franchie. Le FBI le rattrape et va tout mettre en oeuvre pour le force à dénoncer ses coéquipiers. Dans le même temps, il devient une cible pour les mafieux et les politiques corrompus. Seulement, Malone connaît tous leurs secrets. Et tous, il peut les faire tomber... A travers une narration abrupte et remarquablement réaliste, faisant écho à l'oeuvre de Dennis Lehane comme aux films de Martin Scorsese, James Gray et Brian de Palma, Don Winslow livre un roman policier magistral, tableau étourdissant du crime organisé, actuellement en cours d'adaptation au cinéma par James Mangold (Copland). Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch DES CRITIQUES DITHYRAMBIQUES "On pense immanquablement aux films noirs comme "Serpico" ou "Le prince de New York" de Sidney Lumet ; on songe aux romans de Nick Tosches, aussi. Autant dire, au meilleur du genre". LIRE "Un monument". France Culture "Il y a longtemps qu'on n'avait pas lu un polar aussi magistral". Le Parisien "Un triomphe. Pensez au Parrain, mais avec des flics". Stephen King "Tendu, brutal, très atmosphérique, incroyablement ficelé et totalement inoubliable". James Ellroy "Un roman policier d'envergure shakespearienne, probablement l'un des meilleurs jamais écrits". Lee Child "Les fans du Parrain, de Mystic River, de Sur écoute, ou des Inflitrés vont adorer". Mark Rubinstein, Huffington Post

11/2018

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Pléiades

Romans, récits et nouvelles. Volume 2 : Le trimard ; Le talon de fer ; Martin Eden ; John Barleycorn ; Nouvelles (1909-1916)

Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Ecrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux Etats-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination "Jack London" incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes. Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle "la vie" ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice. Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer - les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir. Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.

10/2016

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Littérature française

Voyage à la rue de Fribourg. Ou Une nouvelle Andalousie à Genève

La rue de Fribourg. Comme la rue du Valais, celle de Berne ou de Zurich, ou encore de Neuchâtel. Toutes sises dans le quartier des Pâquis. Certains imaginent que ces rues ont été habitées par des immigrés confédérés. Fausse piste. Mais il y a bel et bien eu à certaines époques, parfois avant l'entrée de Genève dans la Confédération, un lien particulièrement fort avec ces régions, et Genève a tenu à le signifier via ces dénominations. Lorsque j'étais très jeune, au début des années septante, la rue de Fribourg abritait des bistrots espagnols. On y trouvait d'anciens militants de la cause républicaine. Je me souviens de soirées arrosées et chantantes au El Ruedo. Ensuite, très rapidement, à la fin de cette décennie, des commerçants venus d'horizons plus éloignés sont apparus. Alain Bittar, le libraire arabe de L'Olivier, Hagop Avakian, le marchand de tapis arménien, Habibollah Khanmohammad, l'Iranien du magasin de tabac et journaux, furent de ceux-là. Aujourd'hui, après encore bien des lustres, on y rencontre des émigrés venus du monde entier. Faut-il le rappeler, environ 70 pourcent des habitants du canton de Genève ont un papa ou une maman étranger(ère). Genève est une petite New York. Fréquentant la rue de Fribourg depuis des années car j'y ai quelques amis, j'avais le sentiment que cet espace urbain reflétait de manière concentrée un peu l'esprit notre cité. Pas loin d'une vingtaine de pays présents via des commerces sur quelques centaines de mètres de long. Et une ambiance plutôt paisible, voire parfois une réelle solidarité, même si on peut aussi percevoir quelques légères acrimonies ici ou là. A deux ou trois reprises, des commerçants de cette rue ont organisé des fêtes afin de rapprocher les habitants du coin. Ainsi est née l'idée de faire un petit livre sur les patrons ou gérants des magasins et autres restaurants du coin.

03/2015

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Grossesse et maternité

Mon p'tit cahier ma grossesse au naturel

Une grossesse 100% naturelle avec la collection de cahiers parentalité soutenue par Agathe Lecaron, de l'émission Les Maternelles, revue avec une nouvelle charte graphique. Aucun doute, les 9 mois qui s'annoncent vont être hors du commun. Et il est impossible de passer à côté. En profiter, cela veut dire, gérer comme une pro les rendez-vous médicaux et les démarches administratives, ne pas se laisser gâcher la vie par les petits maux de la grossesse, ne rien louper de ce qui se passe en soi et pour son bébé, préparer au mieux son arrivée. Mais attention, hors de question de répondre à ce nouveau défi n'importe comment ! On opte pour des solutions 100% naturelles et des méthodes 100% bien-être ! Au programme : Apprendre à le connaître : la croissance du bébé, créer du lien avec lui, le calendrier des mouvements de bébé Chouchouter sa santé : les bons reflexes anti-stress et anti-fatigue à adopter, objectif 0 cigarette, eloigner ondes, perturbateurs et autres produits toxiques hors de la maison, gérer les urgences pipi, les jambes, le mal dos voire la sciatique, les oedèmes et les douleurs ligamentaires. Entretenir sa forme : repérer les aliments black listés de la grossesse, se concocter des menus équilibrés gérer son diabète gestationnel, pratiquer du sport, favoriser son sommeil, préserver sa peau, garder le sourire et lutter contre l'hyperémotivité, préserver son périnée et. . ne pas oublier le futur papa. Concocter un nid douillet et sain pour son bébé : planifier les travaux, dégazer le matériel de puériculture, choisir les bons matériaux, préparer les soins avec des recettes de cosmétiques 100 % naturels, éloigner les perturbateurs endocriniens, se poser les bonnes questions sur l'allaitement, s'entraîner au portage en écharpe, préparer sa valise pour la maternité et le trousseau de bébé. Préparer son accouchement : bien choisir son lieu de naissance, quand partir à la maternité, apprendre les petits gestes qui faciliteront l'accouchement, les remèdes au naturel et ceux à éviter quand le bébé est en siège ou tarde à arriver.

02/2023

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Littérature française

Couillonne boy. Itinéraire d’un homme irrésolu

Cet ouvrage est composé de quelques anecdotes sur mes aïeux et moi-même. Concernant les premiers, je retiens tout particulièrement, par ordre d'entrée en scène, François Méglin, médecin-chercheur, qui publia des textes sur le tétanos puis sur la névralgie faciale, contre laquelle il mit au point des pilules portant son nom. Puis Léon Roland Cadaux, mon grand père maternel, connu sous le nom de Morton, acteur, comique-troupier et prestidigitateur, qui fit du music-hall à Londres, au Châtelet, à l'Opéra-comique ou encore aux Folies Bergère et interpréta une trentaine de petits rôles au cinéma dont les deux derniers avec Sacha Guitry. Sans oublier Albert Méglin, Chef d'entreprise dans une branche du Groupe de Wendel, les aciers Tor, qui reçut deux prix de l'Académie Française pour ses ouvrages Du Chaos à l'Espoir, publié en 1973 aux Editions Mame et Le Monde à l'Envers paru en 1984 aux Editions du Rocher. Et bien sûr, mon père, André Méglin, qui s'est consacré au journal Le Monde durant 19 ans, d'abord comme Chef de Publicité puis Directeur des Relations Extérieures à l'époque du grand éditorialiste Monsieur Pierre Viansson-Ponté. Concernant le second, c'est-à-dire votre serviteur, frappé de dyslexie dans le monde redoutable de l'écrit, j'ai connu quelques galères et parfois un parcours difficile mais avec, malgré tout, une vie insouciante et, surtout, des moments de franche rigolade. Au trois-quarts de ma vie (du moins je l'espère), je signe donc de nouveau pour mon existence, à une exception près toutefois : "il me manque d'avoir eu une petite fille qui me dise joyeux Noël papa". Ce livre est honnête et sans fioritures. Une vie qui est ce qu'elle est et que j'assume. Ces quelques pages constituent l'essentiel de ce que j'ai vécu, compris et ressenti.

03/2021

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Spécialités médicales

Effets sur la santé des fibres de substitution à l'amiante. Rapport établi à la demande de la Direction générale de la santé et de la Direction des relations du travail [du Ministère de l'emploi et de la solidarité

La France a été le 8e pays européen à interdire la production, l'importation et l'utilisation d'amiante. Cette décision s'appuyait, entre autres, sur l'analyse des effets sur la santé de l'amiante, tels qu'ils avaient été appréciés dans l'expertise collective réalisée par l'Inserm. La Direction des Relations du Travail et la Direction Générale de la Santé, partenaires de l'Inserm lors de cette première expertise, ont logiquement souhaité questionner l'Institut sur les effets sur la santé des fibres pouvant être utilisées en remplacement de l'amiante (d'autres produits de substitution, non fibreux, qui ne font pas l'objet de ce rapport). Les fibres en cause sont les laines de verre, de roche et de laitier, les filaments continus de verre, les microfibres de verre, les fibres céramiques (toutes appartiennent au groupe des fibres minérales artificielles), et les fibres organiques, naturelles comme la cellulose, ou artificielles comme les polyvinylalcools et les para-aramides. Comme l'amiante, on les rencontre dans de nombreuses utilisations (isolations thermiques et phoniques, matériaux composites, produits de friction...). Or la structure " fibre " de l'amiante était apparue comme un élément pathogénique important, au même titre que certaines de ses caractéristiques chimiques : toute nouvelle fibre proposée comme substitut à l'amiante (ou pour tout autre usage), doit donc être soupçonnée, a priori, d'être pathogène en raison de sa structure. Afin d'explorer cette potentialité, l'Inserm a réuni un groupe d'experts comprenant des épidémiologistes, des biologistes, des toxicologues, des pétrologistes, des médecins pneumologues et spécialistes des maladies professionnelles. Le présent ouvrage fait le point sur les données les plus récentes concernant les effets sur la santé humaine de l'exposition à ces fibres (dermatose, maladies respiratoires non tumorales, cancers) et les données expérimentales mettant en lumière les mécanismes qui peuvent y conduire. A la fin de l'ouvrage, une synthèse résume l'état des connaissances et souligne certaines incertitudes graves qui gagneraient à être rapidement levées.

11/1999

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Lacan

Mon aventure avec Lacan

J'ai raconté d'abord comment cela s'est passé sur ce divan, alors qu'en même temps, debout et les pieds sur terre, se déroulait l'histoire de ceux qui écoutaient Lacan. Ma mémoire m'a guidé, avec la plasticité qu'elle imprime aux événements. Elle s'appuie sur des visages, des moments suspendus, des émotions la distorde et l'ordonne. Elle ne vaut pas plus que ça, et donc elle vaut beaucoup. Quand je me suis assis devant le papier blanc, longtemps plus tard, j'ai d'abord noté ce que j'avais retenu de mon analyse - selon la luminosité des souvenirs les plus marquants. Puis, au fur et à mesure que je me les remémorais - même de petits fragments - dès qu'ils étaient couchés sur le papier, d'autres réminiscences émergèrent toujours plus nombreuses. Elles apparurent entre les lignes de ce que j'écrivais, selon les couleurs de mes stylos : bleu, vert, noir - beaucoup de rouge. Elles remontaient à la surface du papier blanc, comme du fond d'une pièce d'eau, à contrecourant du quotidien qui oublie le passé pour accueillir le présent. Et puis mon aventure avec Lacan ne s'arrêta pas à l'heure de son décès. Elle continue jusqu'à aujourd'hui dans une sorte de monde parallèle. Il ne s'agit pas tant d'idées ou de réflexions théoriques, que d'images qui ne sont pas virtuelles : elles ont le visage, l'habit, le geste de l'homme au cigare torsadé. Par en dessous, par en dessus, par le travers et souvent vent debout, je continue de naviguer en me souvenant d'un style, d'une poésie, d'un geste plutôt que d'une pensée. Car pour moi du moins, si Lacan survit, c'est grâce à sa poésie de grand Aède au verbe étincelant, qui métamorphosa la pâle psychothérapie réglementée des héritiers de Freud en une pratique si inspirée que l'on peut à peine la qualifier de " clinique ".

09/2022

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Littérature française

Les paradis gagnés. roman

C'est l'été à Paris. Certains marchent d'un pas léger dans ce paradis de pierre et d'histoire. D'autres espèrent l'oubli ou la rédemption, sous le soleil éclatant. Et tous croient au destin. D'une chambre d'hôpital au Parc Monceau, des allées feutrées d'un ministère à la Colline du crack, d'un commissariat au Conservatoire, les distances sont comme effacées par le fleuve... Max est sorti de prison. Il retrouve peu à peu ses sensations d'homme libre, et Laure qu'il aime, et sa fille Mélodie, mais une ombre le suit : est-ce l'angoisse qui désormais recouvre tout ou ce qu'il a fait et vu derrière les murs de la maison d'arrêt ? De temps en temps, une main glisse des photos dans sa boîte aux lettres. Ilan erre dans Paris, tel un faon blessé, il cherche son frère Amin et son père, venus de Syrie eux aussi. Laure n'a pas connu la prison, mais la violence dorée du pouvoir, sale comme une main, comme une passion mauvaise. Dans sa grande maison vient un autre Paris. Et une idée nouvelle, se révolter, mettre le feu au passé. Lui aussi a quitté sa cellule : Marcos est malade, il se bat et refuse les sentences définitives. Max lui rend visite. Maria, sa femme, aussi. Quant à Paula, sa fille, elle détient, sans le savoir, une clé mystérieuse. Un don grâce auquel, toujours, elle saura où le trouver. C'est un Paris en habits d'été, où les femmes et les hommes poursuivent une quête. Cherchent-ils un refuge ? Une échappée ? Un dernier amour ? ou simplement continuer à vivre sans les coups, les casiers judiciaires, les mauvais gestes ? Tous se cherchent, se frôlent, se méconnaissent, parfois se désirent, souvent se menacent. La violence habite notre monde comme une prison, mais la douceur aussi. Les paradis ne sont pas perdus : telle est la leçon de Pauline Claviere, dans ce roman noir et tendre impossible à quitter.

04/2022

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Grossesse et maternité

Daronne et féministe

De la grossesse à la charge mentale, en passant par l'accouchement et la place du père dans le quotidien... Un livre drôle et cash pour libérer la parole des mères et aider les femmes à se poser les bonnes questions pour se réapproprier leur parcours de maternité. Votre obstétricien est-il obligé de vous vérifier le col à chaque rendez-vous de suivi de grossesse ? Pourquoi vous retrouvez-vous préposée au caca ? Si vous êtes si fatiguée, est-ce parce que vous êtes mal organisée ? Aujourd'hui, si les femmes se sentent si démunies, c'est parce qu'elles sont isolées. Chacune est convaincue de devoir trouver seule les solutions à ses " petits " problèmes quotidiens. La famille, c'est intime, et de l'intime au tabou, il n'y a qu'un pas. Il est donc grand temps de faire de la maternité un sujet féministe de premier plan. Et de dire à toutes les mères : " Vous n'êtes pas seule. Vous n'avez pas à être parfaites. Vous avez toutes les raisons de vous "plaindre". Ensemble, battons-nous pour faire changer les choses. " Ce livre n'a pas pour but de diaboliser la maternité, au contraire. S'il est important de déboulonner l'idéal de la maternité forcément heureuse et épanouissante, il est tout aussi important de réhabiliter la maternité comme lieu possible d'empowerment et de prise de conscience féministe. " Perso, le fait d'avoir expulsé un bébé de 3kg400 de mon vagin (presque) sans assistance médicale m'a donné une force incroyable. Si je suis capable de ça, me suis-je dit, je suis capable de faire de grandes choses, et je ne laisserai plus jamais quiconque me dire le contraire. J'ai donc accouché de mon enfant et de mon féminisme le même jour ! " Au sommaire : Chapitre 1 : " De la jeune écervelée à la Madone à l'Enfant " Chapitre 2 : Accoucher ou être accouchée, telle est la question Chapitre 3 : Post-partum : bienvenue en terre inconnue Chapitre 4 : Toujours plus Chapitre 5 : Papa, où t'es ?

03/2022

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Sociologie

Les humiliés. 10 ans après le déchaînement de La Manif pour tous, l'heure du bilan

Le 21 avril 2023 plus de 270 000 manifestants (selon les organisateurs) défilaient dans les rues de Paris sous le drapeau de "La Manif pour tous" avant l'adoption définitive du texte qui fera de la France le 14e pays au monde à légaliser le mariage entre personnes de même sexe, et après avoir maintenu la pression en se rassemblant quotidiennement près de l'Assemblée nationale, dans les rues, à travers la France, sur les plateaux de télévision et de radio. Parmi les slogans brandis par les participants, on se souvient avoir lu ou entendu : "Qui détruit la famille menace la paix civile", "Non au mariage destruction de la parité homme-femme et de la société", "Stop à la familiphobie", "Une famille c'est un papa, une maman et des enfants". Aujourd'hui, nous sommes dix ans après le Mariage pour tous. Personne n'a oublié ce que ça a déclenché dans notre pays. Tout le monde sait aussi que ces dix dernières années, le Mariage pour tous n'a pas subitement fait s'effondrer les familles dites traditionnelles dans un grand fracas, contrairement aux déclaration des manifestants. Journaliste, Rozenn le Carboulec se retourne sur dix ans d'une histoire qui drastiquement changé notre société, secouée par les failles entre les différentes groupes, à l'intérieur même de l'Eglise catholique, mais aussi à travers la population, et été le point de départ de nombreux déchirements, intersociétaux, interfamiliaux, et intérieurs. Que reste-t-il des slogans scandés pendant de longs mois chez les enfants d'hier et les adolesncents et jeunes adultes d'aujourd'hui ? Ceux au coeur des manifestations, souvent exposés en première ligne ; ceux assistants aux défilés devant les journaux télévisés, aux débats chez les adultes. Que raconte cette manifestation de notre société d'aujourd'hui ? Elle-même journaliste LGBT, Rozenn le Carboulec sonne l'heure du bilan et raconte les hommes, les femmes, les enfants et les histoires derrière le déchirement d'une société toute entière.

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Déportation

Paroles et images des enfants d'Izieu (1943-1944)

A travers des documents d'archives (photos, lettres, dessins...) et de nombreux témoignages, ce livre retrace en en images l'histoire des enfants réfugiés à la Maison d'Izieu jusqu'au drame de leur déportation, le 6 avril 1944 " cher papa, je viens de recevoir ta carte qui ma fait un grand plaisir et le colis. Je suis bien arrivé à Izieu il fait très beau ici a Izieu et ici c'est joli " Georges Halpern, 7 ans En mai 1943, avec une quinzaine d'autres enfants juifs, le petit Georgy s'installe à la villa Anne-Marie, une grande bâtisse située sur les contreforts du Jura, dans l'Ain, commune d'Izieu. Grâce à l'action de l'Ouvre de Secours aux enfants et en particulier de l'une de ses membres, Sabine Zlatin, qui en prend la direction, la maison va offrir en ces temps de guerre un refuge temporaire à 105 jeunes âgés de 3 à 17 ans, originaires de toute l'Europe, pour quelques semaines ou mois : c'est la " colonie des enfants réfugiés de l'Hérault ". Un an plus tard, le 6 avril 1944, sur ordre de Klaus Barbie, la Gestapo de Lyon rafle la maison : 44 enfants et 7 adultes sont arrêtés et déportés. Seule l'une des encadrantes reviendra d'Auschwitz. Derrière eux, les pensionnaires d'Izieu ont laissé des dessins, cahiers d'écolier, lettres, photos... Ces témoignages, d'autant plus fragiles et bouleversants qu'ils sont rares, disent le traumatisme de la vie à l'écart, loin des proches, mais aussi les moments de complicité partagés, les rêves et les espoirs d'alors : les jeux, les repas, les soins, les promenades, les rencontres... A travers la reproduction de ces documents, rassemblés après le drame par Sabine Zlatin puis confiés à la Bibliothèque nationale de France en 1994, ce livre retrace ainsi, au fil des images qui nous sont parvenues, l'aventure humaine que fut la Maison d'Izieu, au plus près de ceux qui y ont pris part.

03/2022

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Sociologie politique

Politiser le bien-être

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-pagination : none ; mso-hyphenate : none ; punctuation-wrap : simple ; text-autospace : none ; font-size : 12. 0pt ; mso-bidi-font-size : 11. 0pt ; font-family : Times ; mso-font-kerning : 1. 5pt ; } Vous avez trop de travail ? Faites du yoga ! Vous allez mal ? Devenez la meilleure version de vous-mêmes ! Méditation, sport, coaching, thérapies, massages, yoga : prendre soin de soi s'inscrit souvent dans une logique néolibérale de consommation et de perfectionnement inatteignable. Coûteuses et normatives, les pratiques de bien-être ne s'adressent souvent qu'aux personnes jeunes, blanches, riches ou valides. Elles prétendent apporter des solutions individuelles à des problèmes collectifs ; or les petits gestes ne changeront pas le monde. Pourtant, il n'y a rien de mal à vouloir se sentir bien. S'occuper de sa santé mentale et physique est même d'autant plus nécessaire quand on est affecté·e par les injustices. Alors que faire ? Peut-on être révolutionnaire et faire du yoga ? Méditer et se battre pour sa planète ? Prendre soin de soi, est-ce de l'égoïsme ou une autre façon de lutter ? Dans cet essai documenté, Camille Teste propose de hacker les pratiques de bien-être pour en faire de puissants outils d'émancipation et de changement politique. A PROPOS DE L'AUTRICE : Prof de yoga, militante féministe et ex-journaliste spécialisée dans les enjeux de justice sociale, Camille Teste se fait connaître grâce à son compte instagram @camille_teste. Sur celui-ci, elle partage des réflexions politiques autour du corps, des émotions et des rapports de domination, sur un ton qui mêle humour et philosophie. Dans le monde réel, elle organise des événements où elle explore la dimension émancipatrice du yoga et des pratiques psychocorporelles.

04/2023

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Vins et savoirs

Si tu veux la paix, prépare le vin. Eloge de la Bourgogne

"Si vis pacem, para vinum" Ces quelques mots figurent dans le Traité d'Arras de 1482. Comment clore une guerre qui met l'Europe à feu et à sang ? En scellant l'amitié nouvelle non pas au fer du tonneau, mais dans un partage civilisé, poétique et puissant. Cadeau fait aux rois et aux reines, transporté en carriole jusqu'à la table des empires réconciliées. Et aujourd'hui en cargo ou par avion... Que l'histoire du vin et de la terre soit aussi puissante que l'histoire des hommes cruels ou malhabiles. Tel est le projet de Laure Gasparotto, nous conter cette terre de passage, de commerce et de rivalité : la Bourgogne. La région qui a inventé le vin, scientifiquement, artistiquement, dans le secret des monastères cistercien, mêlant influences méditerranéennes et continentales. Car depuis le onzième siècle, c'est bien ici qu'ont été développés tous les savoirs, dont sont nés des grands crus aujourd'hui légendaires... et inaccessibles : Romanée-Conti, Corton Charlemagne, Bâtard Montrachet, Charmes Chambertin, Clos de Vougeot. La Bourgogne est un don de la vigne et ses fruits des trésors, élevés par des artisans de la terre et du végétal, des passionnés discrets, qui perpétuent le geste ancestral du vigneron contre les grandes transformations du monde. Ce vignoble classé au patrimoine mondial de l'Unesco, tant décrit par la littérature, ouvert et pourtant bien caché, ne vaut que par sa façon de l'aborder : pieds dans la terre, mains à l'oeuvre, palais à l'affût. Laure Gasparotto, bourguignonne d'adoption et passionnée de vin, nous raconte admirablement son horizon, ses histoires, ses grandes figures comme Lalou Bize Leroy ou Aubert de Vilaine. Ces pages sont l'éloge joyeux et vivant d'un rapport avec le monde : ouverte mais consciente de son histoire, jamais rincée ou appauvrie par une mondialisation galopante comme d'autres régions de vin : la Bourgogne c'est la France.

04/2023

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Famille

Droit de la famille. Edition 2022-2023

Le Mémento présente le droit de la famille dans toutes ses composantes le couple, les enfants, les majeurs protégés, les obligations alimentaires ainsi que la gestion et la transmission du patrimoine familial via notamment les successions, les libéralités, les assurances-vie, l'usage d'une SCI ou d'un démembrement de propriété. Transversal, cet ouvrage expose pour chaque thème les règles civiles, y compris le droit international privé, leurs implications patrimoniales et fiscales ainsi que la protection sociale de chacun selon son statut, Mais il propose aussi les options et aménagements appropriés à chaque situation. Des dossiers complètent ces développements, tels que le droit pénal de la famille, l'organisation patrimoniale des familles recomposées ou la procréation médicalement assistée. Exhaustif, avec de nombreux exemples et des tableaux synoptiques ou comparatifs, il est résolument pratique et opérationnel. Cette édition est riche de nouveautés importantes parmi lesquelles, on peut citer : des cas pratiques liquidatifs pour les trois principaux régimes matrimoniaux ; matière de filiation, la réforme de l'adoption, les nouvelles règles pour les enfants nés d'une PMA et le revirement imposé parla loi en matière de GPA ; la procédure simplifiée de changement de nom et de choix de nom d'usage ; l'automatisation de l'intermédiation financière des CAF pour le paiement des contributions à l'entretien et l'éducation des enfants ; des tableaux récapitulatifs des majorités requises en indivision selon le type d'acte ; les règles de fonctionnement des sociétés civiles familiales clarifiées et simplifiées ; des enrichissements en matière de violences familiales et d'ordonnances de protection ; de nouveaux développements sur les mandataires judiciaires à la protection des majeurs ; à l'international, les apports du règlement Bruxelles II ter en matière de responsabilité parentale et de divorce sans juge. Conçu pour les notaires, avocats, experts-comptables, CGP et autres praticiens, le Mémento Droit de la famille leur permet de conseiller au mieux leurs clients.

05/2022

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Poésie

Journal inédit suivi de Beauté de ce monde (Poèmes 1940-46). 2e édition revue et augmentée

En 1933, Ilarie Voronca, figure phare du constructivisme roumain, poète et théoricien de l'intégralisme, s'installe à Paris. En France, il n'est plus le chantre individuel, son moi s'épanouit dans toutes les voix : "Je veux me mêler à cette foule. Je partage sa vie". Voronca devient le poète anonyme, de la foule et toujours le visionnaire de l'invisible. Mais l'apparente euphorie qui émane de sa création comme de sa personnalité cache bien mal l'angoisse qui le ronge souterrainement. A Paris, au soir du 4 avril 1946 : Ilarie Voronca s'enferme dans la cuisine de son appartement, à Paris. Il calfeutre portes et fenêtres, absorbe un tube de somnifères et arrache le tuyau à gaz. Ilarie Voronca est enterré au cimetière Parisien de Bobigny-Pantin. Bien des mystères demeuraient autour de sa disparition, comme de sa dernière année de vie. Ces mystères sont en grande partie levés, grâce au Journal inédit du poète ; lequel avait été confié en 1946 par sa femme, Colomba, à Sasa Pana, qui, poète, critique et directeur de la revue "Unu", fut l'ami et la plaque tournante de l'avant-garde roumaine. C'est dans les archives de ce dernier que le tapuscrit du journal a été retrouvé en 2016. Sa publication est un évènement considérable, qui éclaire d'un jour nouveau la dernière année de vie d'Ilarie Voronca. Dans la deuxième partie du livre sont rassemblés des témoignages et études de Tristan Tzara, Stéphane Lupasco, Georges Ribemont-Dessaignes, Jean Cassou, Jean Follain, Claude Sernet, Eugène Ionesco, Yves Martin, Alain Simon ou Guy Chambelland : "Je place ILARIE VORONCA, poète de notre contradiction humaine-poétique, poète de l'émotion et de la féerie, tout simplement à côté des plus grands". La troisième partie rassemble, sous le titre "Beauté de ce monde", l'intégrale de l'oeuvre poétique, depuis longtemps épuisée à l'exception d un titre, d'Ilarie Voronca, de "Beauté de ce monde" (1940) aux ultimes "poèmes inédits" de 1946. Christophe DAUPHIN

06/2020

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Littérature française

Et, refleurir

Un premier roman qui rend hommage aux rêves déraisonnables, au courage d'une héroïne quittant le Cameroun pour s'accomplir en France. Depuis son plus jeune âge, Andoun rêve d'un ailleurs. Son père le lui a suffisamment répété : elle est spéciale. Alors elle a fini par le croire. Ses nuits sont peuplées de champs aux fleurs étranges, des boules d'un jaune hypnotisant qui la poussent à imaginer d'autres vies, loin du chemin connu. Quand elle quitte le village de Nyokon et ses plants d'arachide pour rejoindre sa soeur à Douala, elle se voit déjà dans le grand bâtiment blanc de l'école. Mais chez cette soeur qui a fait un " beau mariage ", la pluie tombe souvent le soir, et les contraintes domestiques privent les filles de devenir écolières. Mais en grandissant, Andoun se découvre une arme imparable : la finesse convoitée de sa peau pâle. Une arme à double tranchant... Quand, à seize ans, elle tombe enceinte d'un militaire qui fuit ses responsabilités, on lui impose un mari en la personne d'un pêcheur, aussi peu regardant que séduisant. Mais l'odeur de poisson qui s'incruste dans les vêtements de sa petite Freya lui donne le courage de dire non. Du Cameroun à la France, des salons de beauté pour Blancs de Douala où elle gagne ses premiers salaires aux ménages dans des tours parisiennes qui lui usent le corps, des hommes qui trahissent à la solitude qui révèle, du poids des traditions familiales aux violences de l'exil, Kiyémis retrace le parcours bouleversant d'une femme déterminée à poursuivre ses rêves. Déchirée entre la loyauté envers les siens et ses désirs de flamboyance, Andoun n'aura de cesse de chercher à dépasser les idées préconçues des mondes qu'elle traverse. Inspiré par l'histoire de la grand-mère de l'autrice, Et, refleurir rend hommage aux rêves déraisonnables, à la témérité de celles qui choisissent, contre toute attente, de suivre leur destinée.

02/2024

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Psychologie, psychanalyse

Les souffrances de Pinocchio. PMA et transmission

Dans nos cabinets d'analystes ces enfants nés de PMA révèlent par leurs paroles le trouble qui les habite à propos de l'histoire de leur conception. Aujourd'hui la petite graine de papa plantée dans le jardin-ventre de maman n'est plus d'actualité pour un nombre croissant de parents comme d'enfants. Si les enfants nés des progrès de la biotechnologie appliquée à la procréation sont supposés être des enfants sans différence avec ceux nés naturellement, l'aventure psychologique et physiologique vécue par leurs parents les marque parfois consciemment, mais toujours inconsciemment d'une difficulté à se considérer (et à être considérés comme) des enfants comme les autres. Parfois les parents n'ont pu que raconter les étapes douloureuses d'un "parcours du combattant" qui a fait naître l'enfant "du miracle", quand ils ont pu en dire quelque chose. Ce n'est alors pas l'histoire de leur désir, mais les avatars de leur besoin de conception qui sont transmis à l'enfant, laissant béante la fantasmatique des origines et ses constructions créatives. Brigitte Allain Dupré explore à partir de son expérience d'analyste jungienne les mouvements psychiques des protagonistes de la PMA, enfants, adultes parents, mais aussi jeunes adultes. A travers l'expérience intime de l'infécondité et le "droit à l'enfant", les fantasmes originaires, la recherche de son histoire, parents comme enfants rencontrent les butées du secret, du non-dit, mais aussi l'omniprésence du discours médical qui vient brouiller la pensée créative nécessaire à la transmission. Avec l'appui de la dimension jungienne de l'inconscient, l'auteur utilise le trésor ancestral des contes pour solliciter chez le lecteur une pensée imaginative sur le sujet avec Pinocchio, la Belle au bois dormant, Elsa et Anna de la Reine des Neiges. Enfin, le commentaire sur l'Annonciation de Lorenzo Lotto apporte lui aussi des images vivantes pour contrebalancer le matérialisme objectif de la procédure médicale et ouvrir à ses dimensions poétiques la notion de transmission.

11/2019

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Bibles

Judas Iscariote

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } La figure de Judas n'a cessé d'interroger sur le sens de sa responsabilité dans la mort de Jésus. Treize études retracent les différentes interprétations qui ont été données du personnage à travers les siècles, en littérature et en peinture. Dans l'imaginaire occidental, Judas est d'abord la figure du traître. Il est l'apostolus apostatus qui a livré Jésus. Mais traître par nature ou traître par accident ? Entre répulsion et fascination, le personnage n'a cessé d'interroger sur le sens de son geste et de sa responsabilité. Au regard des textes évangéliques et du livre des Actes, le présent volume regroupe treize études qui retracent les grandes étapes de l'interprétation. Judas reste dans la littérature apocryphe, patristique et médiévale celui qui a trahi sans se repentir ; son suicide en porte témoignage. Puis, la perception de Judas évolue jusqu'à une certaine réhabilitation qui se dessine à partir du xviiie siècle. Judas y est vu comme le représentant déçu d'un malentendu sur la mission messianique de Jésus à moins que ce dernier ne l'ait livré sur sa propre demande pour sauver le monde. Le coupable devient pauvre pécheur, sous couvert de la faiblesse inhérente à la condition humaine. Il porte en lui la lancinante interrogation sur l'existence du mal. Une étude sur l'iconographie clôt ce parcours et montre combien l'art développe sa propre exégèse de Judas.

04/2024

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Criminalité

Danger Zone. Témoignage d'un professionnel de la gestion de crise

J'exerce un métier qui n'existe pas. Pour la plupart des gens mon activité est du ressort de l'Etat et je passe au mieux pour une " barbouze " ou un "mytho", voire pire un "mercenaire". Je dois toujours faire de la pédagogie pour expliquer en quoi consiste mon métier. Pour la plupart de mes concitoyens, quand j'évoque mon activité dans la " sécurité privée ", on m'associe à une société de gardiennage. Avec mes interlocuteurs anglo-saxons je n'ai jamais ce genre de problème, dès que je prononce " corporate security " les gens comprennent. En France les métiers de la sécurité, de l'enquête privée, de la protection rapprochée sont associés dans l'inconscient collectif au vigile, au détective privé qui filoche les époux volages ou adultérins, ou gros bras de boite de nuit. La réalité de mon quotidien est très loin de leur perception. La quintessence de mes savoirs faire se révèle à travers les activités de gestion de crise. Elles ne sont pas mon quotidien mais elles sont assez significatives pour qu'aujourd'hui j'appuie mon expertise sur des expériences uniques. Quand je donne des cours ou des conférences on m'interroge toujours sur mon cursus, notamment les étudiants. C'est pour eux que je veux raconter mon histoire et mon parcours, et pour rendre hommage aux personnalités qui m'ont inspiré, aux mentors qui m'ont fait confiance et mis le pied dans cette activité. Enfin depuis mon plus jeune âge j'ai des rêves ; ces rêves je les ai accomplis et ils m'ont mené ou je suis ... de la PM Para aux EOR ; de l'Algérie au Cambodge en passant par la Georgie, de mes OPEX comme réserviste en Bosnie et en Haiti à mes interventions lors de conflits sociaux, de disparitions, d'attentats ou de Kidnapping du Kurdistan Irakien à la République du Congo.

05/2022

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Stratégie d'entreprise

Il n’y a pas d’entreprise qui gagne dans un monde qui perd. Au-delà de la RSE

Pourquoi faut-il devenir une entreprise full-RSE ? Parce que vous n'avez plus le choix ! Les réalités physiques transforment de gré ou de force l'économie et la société. La RSE "à la papa", c'est fini. L'incrémental, l'optimisation, la communication, insuffisants ! C'est tout le logiciel de l'entreprise qu'il va falloir changer. Comment y parvenir ? En repensant la RSE et son traitement, en touchant l'ADN et le coeur du système, en s'attaquant à la notion de performance aujourd'hui dépassée. Si une majorité de grands patrons ont en tête la "neutralité carbone" d'ici à 2050, les entreprises commencent seulement à mesurer la complexité des réponses à apporter aux défis du développement durable : systèmes de mesure, process, opérations, adaptation de l'offre, modèles de planification et de décision, orientation des flux financiers, comptabilité, adaptation des compétences... Cela nécessite de tout changer en même temps. Qui est prêt ? Pas grand monde ! Peu d'entreprises sont, par exemple, capables de quantifier avec précision leurs émissions, alors même qu'elles sont nombreuses à déclarer vouloir les réduire. Face à de tels enjeux, le concept de RSE est clairement questionné. Il faut se demander ce qu'il restera prochainement de " volontaire " dans la RSE. C'est tout le logiciel de l'entreprise qu'il va falloir changer pour passer du business and society au business in society. Pour se transformer, il faut agir sur les bons leviers : appréhender différemment la notion de performance, refonder le modèle d'affaire, engager les conseils d'administration et les collaborateurs. Six clés sont détaillées dans l'ouvrage, avec de nombreux exemples, pour basculer vers l'entreprise full-RSE. Si les discours apocalyptiques n'ont pas lieu d'être, il n'est toutefois plus temps de tergiverser. Il n'y a pas d'entreprise qui gagne dans un monde qui perd, et celles qui n'ont pas encore pris en compte le changement de paradigme à l'oeuvre pourraient bientôt ne plus être là pour en parler.

10/2023