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Littérature française

Il est temps de se réveiller

La République de Diamané se réveilla en ayant deux présidents de la République pour un seul fauteuil. Au moment même où l'Afrique, de certains dirigeants de notre continent et l'Occident s'apprêtent à faire pleuvoir la mort sur la République de Diamané pour installer le président Balana Gadiana au pouvoir, comme le nouveau chef d'Etat. Je voudrais, à votre permission, m'adresser à vous en tant que jeune diamanéen et africain, des siècles durant, nos pères, mères, nos frères et soeurs... bref nos aïeuls ont été traités comme des sous-hommes par les colonisateurs. Leurs corps ont porté des années et des générations entières les marques et autres stigmates de ces humiliations de tous genres. Au 19e siècle, Dieu a entendu les cris des nôtres et l'esclavagisme et la traite négrière ont pris fin. Un siècle plus tard, nos Etats africains ont été déclarés indépendants par les maîtres d'hier, et la destinée de notre continent mis entre nos mains selon leurs propres termes. Hélas, ce n'était que duperie et tromperie. L'asservissement de l'homme noir par l'homme blanc n'avait changé de méthode, sinon l'Occident, en particulier la France, pour les pays d'Afrique francophones, a toujours été celle qui décide de la marche de nos Etats. Il est temps que l'Afrique se réveille !

05/2014

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Histoire internationale

Caracremada. Vie et légendes du dernier guérillero catalan

Fils de réfugiés espagnols, le nom de Franco a résonné dans mon corps d'enfant durant de longues années d'exil. Mais c'est uniquement au crépuscule de leur vie que mon père et ma mère ont accepté d'ouvrir leur mémoire au public. J'ai passé de longs mois à les écouter, écrire, lire et relire avec eux cette banale et en même temps extraordinaire épopée démarrée en 1933 dans un village de la province de Teruel, pour se terminer en 1945 dans le Berry. Ces témoignages de libertaires, acteurs et prisonniers de la tourmente de l'histoire, loin de s'inscrire dans un quelconque mythe fait ressurgir le vécu de gens simples qui n'ont jamais désespéré du combat pour la vie. On nous dira qu'il s'agit d'une vérité partiale et partielle sur la guerre d'Espagne et l'exil en France. Bien sûr. Il y a autant d'histoires que de subjectivités. Pourtant guidé par une rigueur intellectuelle partagée, nous n'avons rien édulcoré, rien caché des bonheurs et des déshonneurs d'une révolution ainsi que des infamies et des grandeurs d'une terre d'accueil… Ce travail en profondeur qui exhuma des sentiments enfouis sinon refoulés, exprimés avec des mots, souvent avec des soupirs, et parfois des larmes, transforma un récit familial en histoire chargée de valeurs humaines universelles.

08/2013

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Histoire de France

En mission pour Georges Albertini

Quand Georges Albertini, organisateur sous l'Occupation du Rassemblement national-populaire (RNP), se réfugia dans la clandestinité en août 1944, puis fut emprisonné, le hasard voulut que Morvan Duhamel lui porte assistance. Il le retrouva en 1949, libéré et de nouveau en activité. Il resta dans son sillage. A sa demande, quatre ans durant, il séjourna en Espagne, dans les pays scandinaves, en Finlande et en Allemagne, contribuant à tisser le réseau de ses informateurs et à alimenter sa publication, le BEIPI (Bulletin d'études et d'informations politiques internationales), premier nom de la revue Est & Ouest. Revenu à Paris, il commença à transcrire ce qu'Albertini lui rapportait de ses conversations avec diverses personnalités. En même temps, il oeuvrait pour son compte dans plusieurs organismes successifs, officiels ou non. Ce sont ces pérégrinations qu'il raconte ici, et ses rencontres, par exemple avec Väinö Tanner, ministre des Affaires étrangères de Finlande lors des deux guerres finno-soviétiques ; Werner Neuman, proche de Joseph Goebbels et d'Adolf Hitler ; émile Roche, président du Conseil économique ; Henri Queuille, ex-résistant et président du Conseil des ministres ; Edgar Faure, et maints autres. En France aux uns, il rédigeait leurs écrits ; aux autres, leurs discours et interventions diverses. Il recueillait aussi leurs propos, parfois surprenants ; ce qu'il en livre aujourd'hui constitue un ensemble d'insolites révélations.

12/2014

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Histoire de France

Au voleur ! Images et représentations du vol dans la France contemporaine

Quoi de commun entre l'enfant qui chaparde les cerises, l'assassin qui égorge les rentiers, le domestique indélicat, le pickpocket, le rat d'hôtel, la kleptomane, le cambrioleur ? Rien, sinon cette étiquette de voleurs qui recouvre une large variété de types sociaux et d'imaginaires. A des degrés bien différents, tous font l'objet d'une réprobation morale. Car le vol dérange l'ordre social : comme l'écrit Michelle Perrot, le XIXe siècle est animé d'une véritable "obsession propriétaire" qui ne se relâche guère avant les années 1960. Le fait est connu, mais il reste trop souvent vu de loin. Comment prendre en compte les évolutions chronologiques dans une société qui s'enrichit et accède plus massivement à la propriété ? Comment envisager les spécificités géographiques (le voleur des villes n'est pas le voleur des champs, ni le maraudeur de banlieue) ? Comment distinguer, enfin, des groupes sociaux, des genres, des âges ? C'est tout le pari de cet ouvrage qui propose d'examiner, dans leur diversité, les imaginaires et les représentations du vol aux XIXe et XXe siècles, du Code pénal aux blousons noirs. De Jean Valjean aux Valseuses, en passant par Lupin et Bonnot, mais aussi par une foule de petits délinquants obscurs, il s'agit d'éclairer un envers de l'histoire de la France contemporaine.

05/2014

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Littérature française

La vie poétique Tome 3 : Un peu la guerre

"Après un bac scientifique j'avais bifurqué vers des études de lettres avec une idée derrière la tête. Nous sommes deux trois ans après mai 68, nous avions l'habitude des bouleversements mais ce que j'apprenais à l'université avait de quoi décourager. On m'annonçait que le roman était mort, ce qui n'était pas la meilleure nouvelle quand on se promettait de devenir écrivain. Mais mort de quoi ? Le siècle n'avait pas été avare en exterminations massives, ce dont on ne prenait pas encore pleinement conscience, alors face à ces montagnes de cadavres on n'allait pas se lamenter pour la mort d'un genre, le roman, parfaitement bourgeois et réactionnaire. La solution de remplacement ? Le texte, rien que le texte. Mais à la réflexion, il y avait une autre mort qui était passée inaperçue, sinon de ses proches et de ses amis, celle brutale de mon père. Est-ce que de cette mort du roman on ne pourrait pas faire le roman de la mort ? Le roman du mort ? Vingt ans plus tard j'amenais à l'éditeur le manuscrit qui glissait cette disparition d'un homme de quarante-et-un au milieu des massacres de la première guerre. Lequel éditeur s'alarma d'une autre disparition, celle du narrateur. Au bilan du siècle il convenait de rajouter deux victimes collatérales : le roman et moi".

01/2014

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Littérature érotique et sentim

Anthologie Mystère Tome 1 : Des bruits de pas dans le noir

Une clé dans la serrure. Le grincement de la porte. Le craquement du plancher. Est-ce que ces pas qui approchent sont ceux d'un amoureux ou d'un ennemi ? Retrouvez dans cette anthologie, quatre nouvelles sexy pleines de mystères : Pepper, le chien flic de Z. A. Maxfield. Son voisin a été assassiné. Et maintenant Lonnie Boudreaux va devoir prendre soin du chien du défunt, se lier d'amitié avec un ex-policier et arrêter le tueur... sinon... Un inconnu dans ma maison de Josh Lanyon. Miles Tuesday n'a que de bons souvenirs de Montréal, mais maintenant qu'il a hérité de la maison du 9 Braeside, tout lui paraît différent. La chute qui a causé la mort de Mme Martel était-elle vraiment accidentelle ? Colin-Maillard de L. B. Gregg. Faire une partie de "capture le drapeau" dans un centre commercial abandonné ? Mauvaise idée. Le jeu tourne vite au désastre lorsque Tommy et Jonah tombent sur le terrain de chasse d'un maniaque aux tendances meurtrières. Lumières, camera... meurtre de C. S. Poe. Lorsqu'un producteur télé l'engage pour récupérer un scénario volé, Rory Byrne, détective privé à New York, doit s'infiltrer sur le plateau du drame historique "The Bowery". Mais la mission se voit compliquée par l'attrait inattendu qu'il éprouve pour Marion Roosevelt, un acteur sexy, talentueux et ouvertement gay.

05/2020

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Animaux, nature

L'astrologie de mon chat pour mieux nous comprendre

Le premier guide d'astrologique appliquée à notre vie avec nos chats ! Inoffensive, tolérante et pacifiste, l'astrologie vit un retour en force. Elle offre une alternative, quelque chose qui permet de décrypter sa vie et ses relations dans une époque incertaine. Il en est de même pour nos relations avec les chats. Ce guide astrologique des chats doit permettre de mieux choisir, de mieux comprendre son animal, de mieux le connaître pour l'aimer encore mieux, sinon davantage. L'arrivée d'un animal dans notre vie est " inscrite " dans notre thème astral avec les mêmes indicateurs et au même titre qu'une rencontre amoureuse avec un humain a une visibilité. Pour les amateurs d'astrologie, sachant qu'un thème est constitué de douze Maisons, il en existe une, la Maison VI, régissant les maladies, la santé, le travail et... les petits animaux. Des spécialistes ont déjà, par le passé, déterminé la place des " animaux domestiques " dans la vie de l'homme, les faisant figurer dans nos thèmes par le biais qu'on appelle, dans le jargon astrologique, " une maison dérivée ". Dans ce guide, la présence de l'animal étant signifiée dans le thème de l'humain, l'auteur a envisagé, selon les mêmes règles analogiques du thème de l'humain et/ou de la relation entre deux humains, celle de l'humain avec un chat.

10/2020

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Poésie

Le verger abandonné

[... ] L'Ulysse de Michel Diaz ne reviendra pas, il n'accomplira pas son destin premier de tuer les prétendants et de reprendre sa place au foyer avec son épouse et son fils, proche de son père et de ses arbres. Il n'a pas fait un long voyage avant de retourner "plein d'usage et raison / Vivre entre ses parents le reste de son âge" comme l'a écrit Joaquim du Bellay. Mais peu à peu, au fil du cheminement, les contours de son monde intérieur s'effacent, et bientôt il ne reste rien de son identité première ni même de ses raisons d'être, sinon un renoncement progressif, une volonté de faire de son exil une errance perpétuelle au bord du monde dans la tentation de n'être plus personne. "Le lieu véritable est-il dans l'absence de tout lieu ? Le lieu, justement, de cette inacceptable absence" , nous dit Edmond Jabès. Telle est l'incise du texte de Michel Diaz de laisser dans l'esprit du lecteur un étonnement, un déséquilibre qui en fait tout le prix. Et c'est ce trouble, provoqué par son traitement inédit de l'image du principal héros de L'Odyssée, que Michel Diaz exploite poétiquement pour soulever l'éternelle question, primordiale et inépuisable, de notre relation au monde et du sens de nos existences. Extrait de la préface de David Le Breton

08/2020

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Philosophie

Philosophie africaine, philosophie de la communication. L'universel au coeur du particulier

"Sur l'histoire et les thèmes principaux de la philosophie africaine, on croyait tout savoir depuis les recherches d'A-J Smet, Nkombe Oleko, V-Y Mudimbe, et les travaux du Conseil Interafricain de Philosophie dirigé par P Hountondji. En lisant Jean-Baptiste Malenge, on se prend à penser que presque tout restait à dire. Notamment sur la logique "politique" (au sens fort du terme) qui préside au développement de cette philosophie. Et aussi sur la modernité d'un discours qui ne cessait pas d'intriguer tellement les points de connexion semblaient sinon absents du moins difficiles à saisir. J'appuie tout effort de diffusion de cette pensée neuve", Professeur Célestin Dimandja. "Malenge sonde un réseau complexe du savoir à situer au carrefour des sciences comme la philosophie, la théologie, la politique, la sociologie, la linguistique, la communication, etc. Il réalise une recherche scientifique rationnelle, systématique et spécialisée caractérisée par le passage qualitatif de méthode et d'intelligibilité", Professeur Théodore Mudiji. "Philosophe et spécialiste des sciences de la communication et de l'information, l'auteur s'est placé au carrefour de ces champs du savoir et dans leur interfécondation pour proposer un livre original et novateur, un livre riche en réflexions et digne d'être un socle pour penser à nouveau frais les problèmes de l'Afrique dans le monde d'aujourd'hui", Professeur Kä Mana

06/2012

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Littérature française

Dolfi et Marilyn

Le clone est-il l'avenir de l'homme ? Les progrès des biotechnologies et du clonage peuvent le laisser envisager. L'action de ce roman se situe en France vers 2060. Un pays qui n'a guère changé. Les clones humains sont produits et commercialisés comme des gadgets ou des domestiques. Les sujets clonés sont le plus souvent des célébrités du passé. Le clonage des défunts est autorisé 70 ans après leur mort, celui des vivants est interdit. Tycho Mercier, spécialiste de l'Histoire du XXe siècle, est obsédé par la seconde guerre mondiale. Par suite d'événements indépendants de sa volonté, il devient propriétaire de deux clones problématiques. Le premier, Dolfi, est le dernier exemplaire en circulation d'une série prohibée de clones d'Adolf Hitler, le second un clone de contrebande de Marilyn Monroe. Or un service officieux, sinon secret, appelé Centre de Régulation, est chargé d'éliminer les clones défectueux ou déviants. Du coup, Tycho refuse de livrer Dolfi, en qui il voit son prochain, innocent des crimes de l'archétype Hitler, de même que Marilyn avec laquelle, esseulé, il aura une curieuse liaison ancillaire. Dénoncés, les deux clones doivent s'enfuir, ensemble.L'aventure qui commence entraînera l'historien sur leurs traces, au cour d'une sorte de Disneyland nazi, créé par un milliardaire plus que centenaire, nostalgique du IIIe Reich.

01/2013

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Economie

L'arnaque. La finance au-dessus des lois et des règles

Il est un aspect de la crise financière qui a été peu abordé, sinon à la marge, lors de scandales ponctuels comme l'affaire Maddoff : les rapports du capitalisme financier avec la fraude et la délinquance. Or ils sont des plus troubles. Magistrat, auteur de plusieurs livres sur l'évolution contemporaine de la criminalité, en particulier économique, Jean de Maillard apporte un éclairage nouveau sur le développement du capitalisme dérégulé depuis une trentaine d'années. À rebours des idées reçues, il rattache l'écroulement de l'économie de l'automne 2008 à une histoire longue, où la fraude a servi de variable d'ajustement et de mode de gestion de l'économie depuis le triomphe des idées néolibérales. La sphère financière s'est en effet déployée autour du brouillage de plus en plus prononcé des critères du légal ou de l'illégal. Aussi les incantations sur les thèmes de la moralisation et la régulation ne risquent-elles guère d'avoir de prise sur une activité qui s'est constituée précisément pour contourner les normes. De lecture obligatoire pour les politiques en charge de remédier à la crise, l'ouvrage sera utile aussi au citoyen confronté aux retombées de pratiques qui lui restent incompréhensibles à s'en tenir aux discours officiels ou autorisés. Il fournit des clés pour déchiffrer un domaine particulièrement opaque.

01/2010

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Littérature étrangère

L'heure du choix

Avoir vingt ans à Barcelone au milieu des années soixante, c'est chercher sa voie dans un pays éteint, soumis à l'ordre franquiste, où la tragédie de la guerre civile n'en finit pas de traîner sa cohorte de vainqueurs et de vaincus. Les héros se sont tus depuis longtemps. Certains comme Juan et Lena n'attendent rien, sinon d'hériter l'aisance de leurs parents. Alberto, lui, aspire à devenir un immense artiste. Sa famille est pauvre, ses amis distingués, ses camarades d'université partagent leur temps entre flirts et militantisme révolutionnaire. En ces années indéfinies, opaques, émerge cependant une société nouvelle où, peu à peu, s'opère une transformation radicale qui va bouleverser toutes les sociétés. Certains la sentent et sont poussés à faire des choix. Dans la vie d'Alberto, comme dans celle de tout homme, viendra un moment décisif qui, fatalement, infléchira le cours du futur en lui faisant prendre un chemin auquel il n'était pas préparé. Dans ce roman de l'apprentissage de l'artiste, la trame réaliste, l'abondance des personnages, le panorama social, politique et esthétique servent de décor aux thèmes qui jalonnent l'œuvre de Félix de Azua : la place de l'artiste moderne à l'ère de la barbarie des images et de la société du spectacle.

11/2004

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Littérature française

Le jardin d'agrément

Deux narratrices parlent à tour de rôle. La première grandit en Belgique parmi les siens, rêveuse, féroce et gaie mais saisie, dès l'adolescence, par les drames ordinaires de l'espèce. Ecrire est sa vocation. Un mariage destructeur la force à fuir à Paris au lendemain de la guerre. Elle publie son premier livre, se croit perdue, erre en pleurant dans les rues, frappe le regard d'une inconnue qui, d'autorité, l'emmène chez elle. La seconde a réalisé son oeuvre de romancière. Elle vit depuis longtemps auprès de Jim, l'écrivain célèbre et caché : ils sont heureux. Qu'est-ce que l'amour sinon l'élaboration et le lucide entretien d'un jardin d'agrément ? Il y faut un commun génie de paysagiste : ronds-points, allées, bosquets, pavillons de rires, discipline de fer, complicité dans la sagesse et la folie, silence et musique, bancs de repos ombragés. Le trajet de la première narratrice est montant, marqué par les curiosités, les chagrins, les espoirs. Celui de la seconde obéit à l'horizontalité vibrante, orgueilleuse et modeste de la sérénité. La rencontre de ces deux femmes apparemment contradictoires donne à penser qu'un principe d'équilibre, coupant l'espace et le temps de chacune, va les amener à se confondre grâce aux jeunes prémonitions de l'une et à l'ancienne mémoire de l'autre.

02/1994

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Psychologie, psychanalyse

Les influences inconscientes. De l'effet des émotions et des croyances sur le jugement

Évaluer un élève, recruter un employé, prendre un crédit, décider de rompre une relation... Autant de conduites dont nul n'ignore qu'elles prêtent aux risques du subjectif, de l'affectif, voire de l'absurde, mais dont on estime qu'elles peuvent, pourvu qu'on en ait la volonté et la compétence, être soumises à des procédures et impératifs rationnels. Or, cette part même du conscient, du réfléchi et du " garanti sur facture " sur laquelle nous faisons fonds est parfaitement sujette à caution, et masque souvent les facteurs véritables qui motivent les conduites et les décisions individuelles et collectives. Les mécanismes par lesquels les émotions et les croyances " toutes faites " déterminent les comportements que nous estimons les plus fiables sont ici mis au jour. L'enquête, passionnante, appuyée sur les travaux et réflexions menés en psychologie sociale, offrira bien des surprises au lecteur. Fort de ces acquis, l'auteur s'interroge sur la manière, sinon d'éviter les influences inconscientes négatives, mission sans doute impossible, du moins de limiter leur portée par une véritable vigilance individuelle et collective. L' ouvrage profitera aux étudiants, enseignants et chercheurs ayant à traiter des relations interpersonnelles ou intergroupes, aux professionnels impliqués dans l'évaluation d'autrui et, au-delà, à toute personne s'interrogeant sur l'influence exercée par la publicité, la télévision ou les médias en général sur nos opinions et jugements.

04/2004

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Histoire internationale

Comment la France a perdu l'Afrique

La crise en Côte d'Ivoire est le symbole de la fin de la présence française en Afrique. La France a rapatrié ses ressortissants sous les huées, sinon sous les balles. Ailleurs, elle est déjà partie en catimini, à la fin de la guerre froide, quand l'Afrique a été abandonnée à son sort: effondrement de l'Etat, guerres, sida... L'aide a été amputée; les coopérants ont été retirés. Seule l'armée française est restée enfermée dans ses bases, garde prétorienne de régimes indéfendables. Après avoir été pendant plus de quarante ans le " gendarme de l'Afrique ", la France s'est recyclée en " gardien de la paix ". De plus en plus souvent, les Etats-Unis et la Chine dament le pion à une " vieille " France gênée aux entournures par le génocide au Rwanda, le scandale Elf, les turpitudes de la " Françafrique "... Insensiblement d'abord, puis à un rythme qui est allé s'accélérant, la France a perdu " son " Afrique, celle où, de Dakar à Libreville en passant par Djibouti, N'Djamena, Brazzaville et Antananarivo, elle se plaisait à penser qu'elle était aimée. Dans ce livre sans concessions, Stephen Smith et Antoine Glaser pointent les erreurs, les lâchetés et les ambiguïtés qui ont émaillé la politique africaine de la France, et lui ont fait perdre ce " pré carré " quelle rêvait de façonner à son image.

09/2006

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Psychologie, psychanalyse

Le silence des émotions. Clinique psychanalytique des états vides d'affect

"Comment reprendre une étude psychopathologique des sentiments, soit en se fondant sur des états (émotions) soit sur des moments de la vie psychique (affects) ? Et comment répondre à la demande d'une pratique clinique tout autant sollicitée aujourd'hui qu'hier, sinon plus, par le "mal-être" qui occupe tant de patients ? Pour relever ce défi les auteurs de cet ouvrage ont habilement choisi une voie qui leur a permis de contourner les obstacles en se penchant non sur la vie émotionnelle en général, mais sur son négatif; non sur les affects mais sur leur absence, ou sur leur répression. [...] Un mot sur la structure de l'ouvrage. Il s'agit moins de trois parties distinctes traitant de trois thèmes distincts que de trois monographies qui chacune à sa manière reprend l'ensemble de la question en prenant appui sur une pathologie particulière. Chaque auteur peut ainsi allier une réflexion générale à son expérience personnelle, celle de la pathologie dépressive pour Solange Carton, celle des états-limites pour Catherine Chabert et celle de l'alexithymie pour Maurice Corcos. Mais au bout du compte c'est à un véritable débat que les trois auteurs nous invitent. Aux passions collectives qui nous entourent ne sommes-nous pas dans la clinique de l'individuel confrontés à ce silence des affects et à ses conséquences néfastes ?" Daniel Widlöcher.

10/2013

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Actualité et médias

Comment se dire adieu

La mort fut l'exactitude du quinquennat de François Hollande, son excuse et son répit. Sans le terrorisme, il ne serait rien resté de cette présidence, sinon un glissement vers la vérité du socialisme : n'être qu'une droite civilisée. Les suppliciés de Daech ont distrait le pouvoir de son indécence. Devant leurs cercueils, François Hollande s'inventa un discours, un instant fondateur, une raison d'être. Le socialisme est devenu ceci : une adhésion salvatrice à la raison d'Etat, une adéquation avec les forces armées, une détestation des contestations, un assentiment aux banalités gestionnaires, un ralliement à l'identitarisme ambiant, tout ceci habillé et masqué de commémorations, emphases et ritournelles. Ces hommes ne sont pas détestables. Ils font de leur moins mal. Aux prises avec un pays que d'autres poussent vers un fascisme ronronnant, les socialistes louvoient, arrangent, préservent, compromettent, et attendent de l'adversaire qu'il soit pire, pour jouir un peu plus longtemps de la morale et des palais. L'auteur les aime, comme on aime ses semblables, et ce livre est un arrachement à lui-même. Tout ce qu'on racontait, jadis, sur les lendemains qui chantent étaient une plaisanterie saumâtre. Ce livre n'est pas d'anecdotes. Il n'y a rien à révéler. Tout est là. C'est arrivé. Ca nous est arrivé.

01/2017

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Poésie

La proximité de la mer. Une anthologie de 99 poèmes

Malgré une éclipse considérable de trente ans entre son troisième recueil - Cuaderno San Martin (1929) - et son quatrième - L'Auteur (1960) -, durant laquelle il a composé ses proses les plus mémorables, Borges n'a cessé, sinon (le publier, du moins d'écrire de la poésie. Peut-être parce que le poème relève pour lui d'une nécessité existentielle. S'il y a recours aux mêmes obsessions et paradoxes qui ont fait la célébrité de ses récits - labyrinthes, tigres et miroirs, jeux sur le temps, l'espace ou l'identité, mais aussi mythologie de faubourgs, de malfrats, de guitare et de couteaux qui est celle de la milonga et du tango, à laquelle il restera attaché toute sa vie -, c'est moins pour nous plonger et nous perdre dans leur fascinant vertige, que pour les interroger ou nous en communiquer mezza voce l'inquiétante familiarité. Dans ses poèmes, Borges médite et chante. Et ce croisement de pensée et d'émotion leur donne ce mélange très particulier de rigueur et d'abandon, d'emphase maîtrisée et de simplicité retorse qui fait leur tonalité singulière. Quelque chose qui hésite, entre le vers bien frappé et la confidence chuchotée, entre l'épique et l'élégiaque, entre le baroque et, nous dit Borges, " non pas la simplicité, qui n'est rien, mais la modeste et secrète complexité". Jacques Ancet

09/2010

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Histoire internationale

Histoire de l'Asie centrale contemporaine

L'Asie centrale est une terre de légendes, un berceau de la civilisation parmi les plus grands : le nom de Samarcande, les céramiques turquoise, les cavaliers immortalisés par Kessel, la bravoure des basmatchis... Mais la légende est aujourd'hui rouillée comme les ferrailles abandonnées par le reflux du communisme. Les dégâts sont immenses : la mer d'Aral mutilée sinon morte, les laboratoires de guerre bactériologique abandonnés à tous vents, la pollution nucléaire invisible. Surtout, ce sont les hommes des cinq républiques - Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan - qui se trouvent aujourd'hui au cœur d'un tourbillon politique, idéologique et économique. Des régimes autoritaires désespèrent leurs sujets et forment un terreau pour l'islamisme ; les " routes de la Soie " sont remplacées par de grand'routes du gaz et du pétrole - mais aussi de la drogue... Les puissances extérieures s'empressent au chevet d'une douloureuse transition économique : Américains, Chinois, Turcs, Iraniens, Russes, notamment, qui font un retour remarqué. Pierre Chuvin, René Létolle et Sébastien Peyrouse font appel à l'histoire, à l'économie et à la géopolitique pour comprendre en profondeur ces pays toujours méconnus, pour qui la dissolution de l'URSS en 1991 fit naître de grands espoirs et surtout de grandes craintes. L'Asie centrale bout, pour l'heure sans exploser. Qu'en sera-t-il demain, sur cette ligne de séismes politiques qui va du Cachemire au Caucase ?

02/2008

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Sciences politiques

Les coulisses de la terreur

" Deux mois avant les attentats du 11 septembre, la CIA négocie encore avec Oussama Ben Laden. Puis les Etats-Unis déclenchent les hostilités en Afghanistan. Ils laissent s'échapper le milliardaire saoudien et ses protecteurs, comme ils laissent s'évanouir leurs capitaux dans une jungle financière. Qui sont les complices au cœur même de l'establishment américain ? Aurons-nous bientôt un " Ben Ladengate "? Pour l'éviter, les idéologues de l'administration Bush inventent une nouvelle guerre froide : la guerre sans fin contre la terreur... Désormais, tous ceux qui ne partagent pas les valeurs du meilleur des mondes selon Washington sont suspectés de soutenir le terrorisme, sinon d'être des terroristes eux-mêmes, agents d'un nouveau complot contre le monde libre et les champions du Bien. Ce complot est baptisé d'un nom générique : Al-Qaïda. " R. L. Du Pakistan à Bali, de Riyad à Casablanca, de Genève à Lugano, enquêtant sur les lieux des attentats et les places bancaires, Richard Labévière parvient à une conclusion : Al-Qaïda n'existe pas. Le terrorisme ne relève pas d'une organisation mondiale, mais d'une nébuleuse de réseaux qui s'enracinent localement, dans les économies les plus inégalitaires et les régimes politiques les plus arbitraires. Pourtant, la mythologie Ben Laden continue. Pour survivre, l'Empire a besoin d'un ennemi et de faire la guerre : une guerre sans fin.

11/2003

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Critique littéraire

Théâtre

Ménandre, en plus de son charme, donne toujours entière satisfaction, que ce soit au théâtre, dans les entretiens ou dans les banquets : pour la lecture, l'éducation, les concours dramatiques, sa poésie constitue le sujet le mieux accepté parmi tout ce que la Grèce a apporté de beau, car il démontre ce qu'est précisément et en quoi consiste un discours talentueux qui parcourt tous les sujets avec une force de persuasion invincible et manifeste une maîtrise de tous les sons et de toutes les significations de la langue grecque. Quelle est en effet la raison qui justifie vraiment qu'un homme cultivé aille au théâtre, sinon le désir d'entendre Ménandre ? Y a-t-il d'autres occasions où l'on voit le théâtre se remplir de lettrés quand un personnage comique est mis en scène ? Qui mérite mieux, dans les banquets, qu'on l'admette à sa table et que Dionysos lui fasse une place ? De même que les peintres, quand ils ont la vue fatiguée, se tournent vers les couleurs des fleurs et des prairies, les philosophes et les gens qui s'adonnent aux études se reposent de leurs efforts soutenus et constants grâce à Ménandre qui permet à leur esprit de trouver, pour ainsi dire, une prairie fleurie, ombragée et parcourue par les brises.

08/2000

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Critique littéraire

Sans entraves et sans temps morts. Tome 2

Quel rapport entre Sade et le Palazzo Fortuny ? Barbey d'Aurevilly et le nain de cour Boruwlaski ? Les aventuriers des Lumières et les excentriques anglais, sinon la passion de l'écart, de l'extrême liberté qui fait tout le sel de l'art et de la vie ? A la suite de Sans entraves et sans temps morts, Cécile Guilbert poursuit d'une plume critique et incisive sa traversée personnelle et toujours cohérente de la littérature, de l'âge baroque à la "Société du spectacle", et des "réseaux". S'y dessine un autoportrait au miroir de ses passions anciennes ou récentes, de ses goûts et de ses dégoûts, de ses curiosités d'un jour ou de toujours. Rien de ce qui est singulier ne lui est étranger : les libertins du XVIIIème siècle, l'usage de la cocaïne dans le roman américain, les théories du baiser, les mémoires du Baron Mollet... Au rayon mythique, le lecteur retrouve Capote, Fitzgerald, Simon Liberati... Aux Lumières, une lettre à Swift, Sade en prison, le corps de Casanova... La "littérature pure" lui évoque Lautréamont, mais aussi Lamarche-Vadel, Boulgakov, les fééries de Nabokov et les délires de Céline... Mais Cécile Guilbert visite aussi des expositions et rend hommage à ses amis disparus. Un manifeste pour la liberté de pensée. Un manuel de savoir-lire à l'usage de ceux qui veulent rester vivants.

03/2015

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Philosophie

L'irréversible et la nostalgie

Qu'est-ce que la nostalgie sinon une mélancolie humaine rendue possible par la conscience de quelque chose d'autre, d'un ailleurs, d'un contraste entre passé et présent ? Et cette nostalgie n'est-elle pas aussi provoquée essentiellement par l'irréversibilité du temps? Car on ne saurait remonter le cours du temps, tel est l'obstacle insurmontable qu'il oppose à nos entreprises. C'est notre impuissance devant cette impossibilité qui fait toute l'amertume de la nostalgie et l'absurdité des chimères du rajeunissement. La nostalgie n'est pas le mal (lu retour: on peut toujours revenir à son point de départ, à son lieu natal (l'espace se prête docilement à toutes nos allées et venues) mais il est impossible de redevenir celui qu'on était au moment du départ. Mais si le temps s'oppose irréductiblement à la rétrogradation il ouvre devant nous une carrière infinie à la liberté. L'homme peut s'ouvrir à l'idée du futur et confirmer ce que le temps affirme. Se servant d'exemples tirés de la vie quotidienne aussi bien que d'oeuvres poétiques, philosophiques ou musicales, Vladimir Jankélévitch démontre en fin de compte que l'irréversible n'admet qu'un seul remède : le consentement joyeux de l'homme à l'avenir, au futur.

01/2011

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Religion

Pari de civilisation

En reprenant à leur compte le passé islamique qui a fait évoluer sinon muter la civilisation, les musulmans sortiront des frontières de leur identité restreinte pour agir sur la scène du monde. Est proposée ici une série de relectures du Coran et de la Tradition pour conduire ce travail de mémoire et de dépassement. Il est demandé à l'islam, pour sortir de son marasme, de rejoindre une modernité à hauteur de celle qu'ont réussie juifs et chrétiens. Pour cela, il ne suffit pas, comme s'y engagent les États islamiques - l'Arabie saoudite par exemple -, d'encourager un " islam du juste milieu " opposé aux interprétations radicales des islamistes. Certes, cet appel à la modération contre toutes les surenchères est fondé sur le Coran. Mais ce pas louable reste, ô combien, timide, surtout par rapport à l'islam en Europe. En effet, les citoyens musulmans du Vieux Continent sont capables de vivre sans restriction dans l'esprit du droit positif et de la charte des droits de l'homme, en se détournant de toute référence à la sharî'a. Ils sont en mesure de pratiquer un culte spiritualisé, nourri, entre autres, par le riche fonds du soufisme. Ce n'est pas dans le déni de soi mais par son affirmation libre que le sujet d'islam sera un acteur efficace dans l'horizon d'une cosmopolitique post-occidentale.

08/2009

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Histoire ancienne

La civilisation romaine

La civilisation de Rome est-elle différente de la nôtre ? Nous en sommes les héritiers, mais connaissons-nous bien notre héritage ? Et que recouvre ce terme de civilisation ? Apparemment un ensemble complexe de coutumes, de techniques, de règles sociales formulées et informulées, des goûts, un style ou des styles de vie, une manière pour les hommes de s'insérer dans le monde. Aspirations spirituelles et contraintes matérielles s'y affrontent. Dans certaines civilisations, le poids du passé paralyse les forces de vie. A Rome, ces deux forces s'équilibrent, du moins en fut-il ainsi pendant des siècles, où l'on voit se produire une création continue, sans reniement, qui a pour effet (et sans doute pour dessein) de donner à l'homme les moyens d'affirmer et de vivre sa dignité, sa liberté, au sein de la société. Les problèmes romains ne sont jamais très loin de ceux que connaît notre temps. Ils nous aident, sinon à résoudre ceux-ci, du moins à en prendre conscience. Avec ses lumières et ses ombres, ses vertus et ses vices (qu'une tradition méchante se plaît à peindre sous les plus noires couleurs), Rome n'en reste pas moins l'un des grands moments de l'humanité, l'un des plus inspirants et que nous ne saurions oublier sans mutiler le plus profond de notre être.

01/2009

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Sociologie

Que sont les médias ? Pratiques, identités, influences

Il suffirait de prononcer " les médias ", mot devenu talisman, et tout serait expliqué du pouvoir, sinon des turpitudes d'une force pour le moins singulière et anonyme. Or, le plus souvent, le terme demeure vague et ambigu. Parle-t-on de la presse ou, au contraire, de l'audiovisuel ? Entend-on leur influence sur la société dans son ensemble ou plutôt sur certains groupes sociaux (les électeurs, les jeunes, les femmes, la classe politique, etc.), voire sur certains individus ? Suggère-t-on leur impact sur les pratiques de travail et de loisirs ou le bouleversement qu'ils opéreraient sur les normes sociales ? Évoque-t-on l'emprise des mots et des images qu'ils transmettent ou des représentations qu'ils véhiculent ? Il faut, en réalité, pour savoir ce que " médias " veut dire, reprendre depuis le commencement. Répondre à la question " Que sont les médias ? " suppose en effet de s'intéresser à l'environnement global dans lequel ils évoluent ; d'étudier conjointement la production, le contenu et la réception des messages médiatiques ; de s'inscrire enfin dans le domaine plus vaste de la communication. C'est à ce problème multidimensionnel appréhendé sous l'angle des relations entre les médias et le politique d'une part, entre les médias et la culture d'autre part, que s'attache cette somme sans équivalent.

09/2005

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Littérature française

Les promesses de l'aube. Pièce en trois actes

Pendant longtemps on avait cru que les hommes-panthères, adeptes de la redoutable secte Anioto, n'avaient pour cible que les Noirs hostiles à la tradition et à l'indépendance, ou trop enclins à coopérer avec les colons. Mais voilà : depuis douze mois, les adorateurs implacables de la panthère noire assassinent rituellement les plus importants leaders nationalistes. Pourquoi ce revirement subit ? Et surtout pourquoi en cette année 1959, veille des indépendances ? Comment expliquer qu'ils acceptent de compromettre cet événement historique ? Les sectateurs de l'Anioto seraient-ils manipulés par l'Etat colonial, par les compagnies et l'Eglise ? Sinon, pour- quoi cette impunité scandaleuse dont ils semblent bénéficier ? En tout cas, seul l'adjudant-chef Macias-Etienne prendra publiquement position contre le terrorisme des hommes-panthères. Lui seul s'engagera devant le peuple à mener une lutte sans merci contre l'Anioto... Quant au Capitaine, son alter ego, parricide doublé d'un matricide incestueux, son cas relève moins en vérité de la politique que de la psychanalyse et de la psychiatrie cliniques. Plus encore que les hommes-panthères, c'est ce mythomane, ce névrosé, ce psychopathe dangereux qui donne à cette pièce iconoclaste et déconcertante son aspect inquiétant, angoissant, insoutenable. Quelle histoire ! Les Promesses de l'aube sont une réflexion désabusée sur le désir obsessionnel et pathologique du pouvoir, ses fondements occultes, sa finalité inavouée, inavouable.

01/2000

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Histoire internationale

Au pied du mur. Chronique berlinoise (janvier 1989 - avril 1990)

"Je suis arrivé à Berlin-Ouest en hiver, dans les premiers jours de l'année 1989. Il y faisait froid et gris. Les murs étaient couverts d'affiches électorales, la ville se préparait à élire un nouveau maire. Pour le reste, tout était calme, le Mur encore solide et les Berlinois semblaient s'accommoder de sa présence. Nouvel arrivant, sans argent et sans vrai projet, je me suis mis à la recherche d'un logement et d'un travail.
J'ai trouvé une chambre à Kreuzberg, l'eldorado des "alternatifs" de tout poil, et je suis devenu laveur de carreaux. Un métier dont l'intérêt principal, sinon le seul, était de me mettre chaque jour en contact avec de vrais Berlinois en chair et en os, de me faire pénétrer chez eux. Et, un peu comme on tient un journal, j'ai commencé à rédiger cette chronique. Et puis un jour du mois de novembre 1989, l'îlot emmuré a été envahi par une foule qui, après avoir jeté à bas un régime réputé costaud et un mur en béton, s'apprêtait à dévorer à pleines dents une richesse et une liberté dont elle avait été trop longtemps frustrée.
[... ]Ecrites au fil des jours dans une ville en pleine mutation, ces notes apportent sur cette période tumultueuse le modeste témoignage d'un promeneur étranger". Eric Onnen.

01/1991

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Droit

L'inflation des avis en droit. [actes du colloque, 7 juin 1996, Montpellier

Si l'avis a toujours existé en Droit - que l'on songe aux opinions des jurisconsultes ou à celles du Conseil du Roi -, jamais, pourtant, il n'avait connu un développement semblable à celui qui le caractérise depuis une quinzaine d'années. Toutes sortes de personnes et d'institutions (autorités administratives indépendantes juridictions suprêmes ; ministres ; institutions représentatives du personnel ; experts, ... ) sont, en effet, sollicitées aujourd'hui sur les questions les plus diverses. Ce phénomène est de nature à altérer, sinon à bouleverser l'architecture et le fonctionnement des sources du droit. Il appelle donc une analyse serrée, et tel est précisément l'objet du présent ouvrage. L'inflation des avis y est d'abord mesurée. Par l'étude des domaines et des questions justifiant une procédure d'avis. Par l'identification des demandeurs et des émetteurs d'avis. Par l'examen des procédures d'élaboration et de diffusion des avis. L'inflation des avis est ensuite appréciée. En premier lieu, par la recherche de ses causes. En second lieu, par l'analyse de ses effets sur le système juridique. Un rapport de synthèse dresse les enseignements essentiels d'un phénomène d'importance majeure dans l'évolution générale des sources du droit, et, à travers elles, du système juridique. En annexe, les principaux avis sont présentés de façon synthétique dans leurs domaines, objets, origine, procédure et portée.

05/1998

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Poésie

À la vie, à la mort

Qu'est-ce que la poésie, sinon un cri. Un cri pathétique qui résonne comme l'incapacité, la désespérance de pouvoir changer les choses. L'auteur a délibérément choisi de mêler les formes poétiques classiques et libérées pour adresser les thèmes qui lui tiennent à coeur. Ce recueil propose alors un voyage aussi bien dans les affres que dans les joies de la vie. Il comporte quatre parties très différentes les unes des autres, comme une résonance aux différents tempos de l'existence. Le lecteur découvrira tout d'abord une couronne de sonnets sur le thème du cancer. Cet exercice est certainement le plus difficile pour le poète qui doit enchaîner quatorze sonnets dont le premier vers de chacun est identique au dernier du précédent, le tout à partir d'un sonnet maître constitué du premier vers des quatorze autres. La couronne démarre sur la maladie, puis s'égare dans les souvenirs du souffrant, avant de revenir vers son cancer. Vient ensuite la partie appelée "démesures" qui décrit les outrages de l'existence comme la folie, l'alcoolisme, la guerre et l'addiction. Le lecteur passe ensuite à la légèreté, avec quelques fois des clins d'oeil érotiques, puis à un voyage à travers des jeux poétiques en guide de récréation. Il cheminera ainsi du plus grave au plus futile, pour finir sur des notes heureuses. Un happy end, en somme.

11/2015