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John Beckett

Extraits

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Littérature anglo-saxonne

Super bien, merci

Le récit drôle et acéré d'une jeune divorcée en quête de sens : une comédie canadienne digne d'une série Netflix, par la scénariste de Workin' Moms et Schitt's Creek. " Hilarant, réconfortant, intelligent " Paula Hawkins, autrice de La Fille du train (Sonatine, 2015) 608 jours très exactement. C'est la durée du mariage de Maggie, Torontoise de 29 ans, qui entame une procédure de divorce avec Jon : Jon, qu'elle a rencontré à la fac, et qu'elle pensait sincèrement être " le bon ". A part ça, Maggie va bien. Super bien, même. Ou du moins, c'est ce qu'elle essaie de faire paraître... Fauchée et célibataire pour la première fois depuis sa majorité, Maggie embrasse son statut de jeune divorcée et débute une nouvelle vie : burgers à 4 heures du matin, achats compulsifs, hobbies divers et variés... et retour maladroit dans le monde du flirt. Face à un avenir incertain mais épaulée par sa famille et par un groupe d'amis fidèles, Maggie se pose toutes les questions : pourquoi se marie-t-on ? Un mariage peut-il échouer avant même d'avoir commencé ? Combien de burgers faut-il manger avant d'être heureux ? Un récit drôle, bouleversant mais surtout réconfortant, porté par une héroïne attachante à la langue bien pendue !

06/2023

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Non classé

Bd-explos tome 4 - on a perdu le grand livre !

POINTS FORTSAlbum BD pour les 8-13 ansDécouverte des histoires bibliques sous un angle futuristeApplication personnelle au travers des conclusions des 3 explorateursARGUMENTAIRETrois explorateurs, Jack, Jade et Johan, voyagent à travers l'espace et le temps à la découverte de la Bible. La suite de leurs aventures leur réserve bien des tracas : problèmes d'avion, problèmes avec le Grand Livre, problèmes avec la justice ! Rien ne va ! Ils vont avoir bien besoin de nous pour s'en sortir vivants ! Le texte des Actes des Apôtres sert de support à une actualisation du texte qui permet aux enfants de mieux comprendre ce que sont les persécutions et autres tribulations de la jeune église.

06/2019

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Beaux arts

Collection de la fondation Maeght. Un choix de 150 oeuvres

A travers ce choix de 150 œuvres, la Fondation Maeght témoigne de la richesse et de la variété de sa collection, différente de celle qui pourrait être constituée par un musée national d'art moderne. Elle restitue ainsi le plaisir des fondateurs, Aimé et Marguerite Maeght, des donateurs et des artistes, auxquels viennent s'ajouter les acquisitions qui ont été réalisées depuis l'inauguration en 1964. Avec 244 œuvres de Joan Mir6, 60 d'Alberto Giacometti, 55 de Julio Gonzalez, 25 de Georges Braque, 15 d'Alexander Calder, 200 dessins, 120 peintures et sculptures, 200 livres d'art, sans oublier les milliers de gravures, cette collection prouve bien qu'elle est l'âme de la Fondation.

06/1993

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Sports

Onze mondial, elles ont marqué l'histoire du football. Les 50 équipes de légendes

Elles ont fait la renommée du ballon rond à travers les décennies. Qu'elles soient européennes, sud-américaines, asiatiques ou africaines, ces équipes de légende ont marqué leur époque de leur empreinte. A travers l'oeil des experts, le récit des épopées et des matchs référence, le rappel des palmarès et de l'équipe-type et des meilleures anecdotes, Onze Mondial vous remémore ces équipes inoubliables. Du Real Madrid d'Alfredo Di Stéfano dans les années 1950 au FC Barcelone de Pep Guardiola dans les années 2010, en passant par l'Ajax de Johan Cruyff durant les seventies ou le Boca Juniors de Carlos Bianchi à l'entrée du nouveau millénaire, aucune formation mythique ne manque à l'appel.

11/2019

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Thérapies diverses

Les voix du rétablissement. La médiation de la pair-aidance

Faire entendre leurs voix. Sept auteurs (Sabrina Palumbo, Stéphane Cognon, Joan Sidawy, Muriel Thilbault, Catherine Brettes, Philippine Rodiez, Cécile Glaser) qui ont (eu) un long parcours en psychiatrie ont décidé de se faire entendre. Ils peuvent se sentir stigmatisés mais ils ont choisi une autre voie, celle du rétablissement. Chacun à sa façon, y compris et surtout en suivant une formation et en devenant pair-aidant(e) (une aide par des égaux en tout semblables à eux). Leur histoire est hautement symbolique et elle n'a qu'un seul but, entraîner l'autre dans une communauté nourrie de récits et d'expériences partagées pour un rétablissement identique. Tel est le message d'optimisme porté par ces nombreux témoignages.

02/2021

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Musées français

Musée des Beaux-Arts du Monastère Royal de Brou. Guide des collections

Installé depuis 1922 dans les murs du prestigieux monastère royal de Brou, le musée de la ville de Bourg-en-Bresse (Ain) expose près de quatre cent cinquante œuvres, peintures, sculptures et objets d’art du XIe siècle à nos jours. Ce guide est une invitation à parcourir l’histoire du musée et l’ensemble de ses collections. Retrouvez les chefs-d’œuvre de Bernard van Orley, Brueghel de Velours, Nicolas de Largillierre, Marie d’Orléans, Jean-François Millet, Gustave Doré, Jules Migonney, Maurice Utrillo, Pierre Soulages ou Joan Mitchell… Plus de cent trente œuvres illustrées et commentées vous invitent ainsi à franchir les portes du monastère et à prolonger le plaisir de votre visite.

10/2023

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Antiquité - Essai

Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes N° 95, fascicule 2

Laurent CALVIE, Une tradition philologique méconnue : le souci de la généalogie des manuscrits dans l'ancienne République des Lettres (1472-1815) Jaime CURBERA, Greek Lexical Notes on Thieving and Banditry Johan MILAN-HEUDE, Le domptage érotique dans la poésie archaïque Maria SANDRI, Su due codici dell'Epitome di Erodiano ad opera dello Ps. -Arcadio e sul cosiddetto 'libro XX' Mathilde SIMON, Luxe grec et conquête romaine : le cas de la grande Grèce Jean-François THOMAS, Les verbes de la mémoire en latin CHRONIQUE D'ETYMOLOGIE GRECQUE, n° 19 Charles DE LAMBERTERIE, En marge de la "Chronique d'étymologie grecque" : histoire et préhistoire du présent des verbes "être" et "aller" en grec ancien BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE OUVRAGES RECUS RESUMES / ABSTRACTS

06/2023

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Littérature française

Exil

Nous avons tous entendu un jour que nous ne cessons d'apprendre tout au long de notre vie. Mais comment est-ce possible lorsque l'on ne nous a pas donné les clés pour y parvenir ? C'est ce que se demande Johan alors qu'avec son Bac en poche et rien d'autre qu'un sac à dos sur l'épaule, il quitte sa ville natale, partant à la recherche de tout ce qui pourrait construire sa vie. Ses pas le mènent jusqu'à la porte d'une auberge pas comme les autres, où l'attendent peut-être des rencontres susceptibles de l'aider dans son cheminement... en particulier l'une d'entre elles.

06/2021

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Beaux arts

Rêves d'enfant. 21 reproductions

Graphiques, colorées, abstraites, peintes, gravées, dessinées, les pages e ce livre se détachent pour venir orner les murs de vos intérieurs. Des styles et des époques variés se côtoient pour vous offrir une décoration inédite et personnalisé. Au dos de chaque page, une historienne de l'art a réuni les informations essentielles au sujet de l'oeuvre. Elle y indique aussi les lieux où découvrir le travail de chaque artiste, ainsi que quelques éléments biographiques. Giacomo Balla, Marcelle Cahn, Marc Chagall, Giorgio Chirico, Le Douanier Rousseau, Marcel Duchamp, Max Ernst, Keith Haring, Vassily Kandinsky, Paul Klee, Utagawa Kuniyoshi, František Kupka, Fernand Léger, Roy Lichtenstein, René Magritte, Henri Matisse, Joan Miró, Angela Newberry, Max Papart, Victor Vasarely, Juliette & Marthe Vesque.

09/2019

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Lecture 6-9 ans

Dis papa, t'es pas un agent secret ?

Maël et Johan se rendent au Japon pour la première fois. Leur père, un célèbre auteur de roman policier, doit se rendre à un événement culturel dans La ville historique de Kyoto. Trois cours plus tard, les deux adolescents retrouvent leur chambre d'hôtel cambriolée. Leurs parents ont disparu et n'ont laissé qu'un mot sur lequel ils leur ordonnent de ne faire confiance à personne ! Poursuivis à leur tour par de mystérieux hommes en noir et perdus dans une ville de plus d'un million de Japonais, les deux frères tentent tout ce qu'ils peuvent pour retrouver leur parents. Mais toute cette histoire soulève un doute... Et si leur papa était un agent secret ?

10/2018

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Littérature anglo-saxonne

White Girls

Gay, noir, américain : on a toutes les chances de se tromper en définissant ainsi Hilton Als. Car, en dépit de leur exactitude, l'auteur de White Girls n'a de cesse d'interroger la pertinence de ces catégories censées fonder une identité. Mêlant récits autobiographiques, fiction, critique littéraire, musicale et artistique, les essais qui composent ce livre tracent les contours d'un imaginaire collectif dont l'idéal serait la "fille blanche" . Truman Capote, Michael Jackson, Flannery O'Connor, André Leon Talley, Basquiat, ou encore la mère de Malcolm X, sont autant de white girls radiographiées par le regard de cet écrivain sensible et impitoyable qui se reconnaît pour seuls maîtres Proust, Joan Didion et James Baldwin.

04/2022

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BD religieuses

BD-Explos Tome 7 - Voyage au pays de l'étrange

Trois explorateurs, Jack, Jade et Johan, voyagent à travers l'espace et le temps à la découverte de la Bible. Au cours de cette aventure, ils vont voir leur fidélité à Jésus mise à l'épreuve. Peuvent-ils se permettre de petits compromis pour se faciliter l'existence, ou leur loyauté à Christ doit-elle passer avant tout ? AUTEUR Pierre- Yves Zwahlen est l'auteur de plusieurs ouvrages. Il est marié et père de deux enfants adultes. Il est engagé dans le ministère depuis plus de trente ans. Auteur d'une trentaine de livres aux styles très variés, il est actuellement responsable des éditions de la Ligue pour la Lecture de la Bible de Suisse Romande.

04/2021

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Thrillers

La conspiration Prétorius

A son retour de mission, Marcus Logan se rend dans une Grande-Bretagne post Brexit sur les traces de son frère Oliver, disparu depuis plusieurs semaines. Avec son ami Sergueï, mercenaire comme lui dans une société militaire privée, et Joan, une journaliste freelance, ils vont rapidement se rendre à l'évidence : Oliver a été assassiné. Le donneur d'ordre est un certain Karl Wangler, proche de Philip Gates, leader du parti d'extrême droite UKonly soutenu par plusieurs sommités du monde politique et économique. Ces personnalités intègreront bientôt le cercle Prétorius, un club très fermé, mené avec poigne par le multimillionnaire Anton Grobler, un vieillard néonazi. Marcus Logan et ses alliés n'auront de cesse de déjouer leurs plans.

05/2023

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Histoire de la photographie

Like N° 11, hiver 2023 : Goran Tomasevic. "The" Photojournalisme

Dans ce numéro comme toujours, nous célébrons les photographes. Ils nous racontent leurs parcours, leurs aventures, leurs attentes comme Goran Tomasevic le grand photojournaliste. Nous proposons aussi des découvertes : Alexandre Arminjon est de ceux-là. Photographe plasticien il s'est mué en reporter lors d'un séjour en Iran en août dernier. Joan Fontcuberta imagine la photo de demain et Pierre-Elie de Pibrac nous donne les clés des NFT. Mais notre grande découverte est celle d'Andy Sweet. Ce photographe des années 70, mort tragiquement a photographié la communauté des survivants de l'holocauste à Miami. Une histoire palpitante. Vous trouverez encore d'autres récits et notre sélection de livres photos. De quoi passer un hiver au chaud.

02/2023

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BD religieuses

Les explorateurs Tome 8 : En route vers le bel infini

Trois explorateurs, Jack, Jade et Johan, voyagent à travers l'espace et le temps à la découverte de la Bible. Grâce à un nouvel appareil encore plus futuriste que les précédents, ils vont pourvoir pénétrer directement dans les projets de Dieu et comprendre ce qu'il a prévu pour chacune de nos vies et quel prix cela lui a coûté ! AUTEUR Pierre- Yves Zwahlen est l'auteur de plusieurs ouvrages. Il est marié et père de deux enfants adultes. Il est engagé dans le ministère depuis plus de trente ans. Auteur d'une trentaine de livres aux styles très variés, il est actuellement responsable des éditions de la Ligue pour la Lecture de la Bible de Suisse Romande.

04/2021

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XVIIe siècle

Aénor l'intemporelle

Aénor, jeune femme du XVIIème siècle, a été abandonnée dans son berceau à la porte d'un prieuré, sur les chemins de Compostelle. Recueillie et instruite par les soeurs, elle prodigue des soins aux pèlerins, dès son plus jeune âge. Après avoir vécu une expérience de mort imminente, elle part en pèlerinage à Rome, accompagnée de sa famille de coeur : Adelin, Guibin et Johan. Femme d'hier et d'aujourd'hui, Aénor l'intemporelle, étonne par sa modernité et entraine les êtres qu'elle cotoie au surpassement. Ce petit bout de femme démontre que la passion et la vocation bousculent bien des carcans. Son "savoir soigner" la conduira à l'accomplissement de sa vie : être barbier-chirurgien.

03/2023

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Littérature française (poches)

L'ogre

Détruire son père. En faire un petit tas de cendres au fond d'une urne. Comme du sable. De la poussière anonyme et sans voix. Cela peut sembler facile à une époque où la jeunesse tuait ses pères en écoutant Joan Baez et Donovan. C'est impossible pour Jean Calmet, professeur de latin à Lausanne. Comme il vient d'assister à la crémation de son père, les fantômes et les outrages du passé reviennent le tyranniser. Dans ce livre qui obtint le prix Goncourt en 1973, Chessex déroule le fil d'une vie dévorée par un ogre jouisseur et tonitruant, qui aura volé le plaisir de vivre à sa progéniture et crédité sa lâcheté. Un père ne meurt jamais...

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Théâtre

Le ping-pong

Le Ping-Pong (1955), pièce politique qui inaugure chez Adamov une veine nouvelle, constitue à bien des égards un cas dans sa production littéraire. Le flipper d'Adamov est au théâtre français ce que l'"assommoir" est au roman du même nom : une machine à asservir les hommes. Elles sont rares, les pièces dont le vrai héros est une machine. C'est le cas du Ping-Pong, où ce qui s'appelait à l'époque de sa rédaction le billard électrique, et qui se nomme aujourd'hui le flipper, se trouve - Adamov le dit - au "centre de la pièce". Ce jeu régit les propos et le comportement des sept personnages qui ne vivent que pour lui (Annette, ouvreuse de cinéma, Arthur, flâneur, et, dans une moindre mesure, Victor, étudiant en médecine), ou grâce à lui (le Vieux, chef du "Consortium" fabriquant les flippers, son secrétaire, Roger, Mme Duranty, et Sutter, agent chargé de relever les recettes). Et deux d'entre eux - Annette, qui se suicide devant un stand, et le Vieux, frappé en plein délire d'invention - meurent même à cause de lui. C'est l'enfer du jeu à la manière d'Adamov et c'est la première curiosité de la pièce. Il y a une deuxième curiosité : tout rivés qu'ils sont à la machine, les personnages ne sont pas des automates. Chacun a donc son caractère et son destin, ce qui amène à souligner la troisième curiosité de la pièce : la présence d'un comique qui n'existe sous cette forme dans aucune autre pièce d'Adamov. Car l'auteur - dont le titre lui valut de passer un temps pour un champion de ping-pong ! - s'est beaucoup amusé en composant la pièce, et c'est l'écho de ce rire qui la parcourt de bout en bout. Enfin, Le Ping-Pong amorce un spectaculaire tournant chez Adamov. Au vrai, c'est presque d'une révolution qu'il s'agit, puisque au drame strindbergien, nourri des rêves de l'auteur et situé dans une intemporalité voulue, succède brusquement, sous l'effet d'une conversion plus nette au marxisme qui coïncide avec la découverte de Brecht et suit de peu la rupture l'"avant-garde" incarnée par Beckett et Ionesco, un tableau de moeurs étroitement inséré dans le contexte des années 1950. Il n'y a plus de rêves dans Le Ping-Pong, il y a des faits qui, désignant clairement une réalité socio-économique (l'emprise d'un jeu qui rapporte et fait perdre beaucoup d'argent), jettent un regard critique sur la France de cette époque.

01/2012

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Philosophie

PHENOMENOLOGIE ET PSYCHANALYSE. Etranges relations

Bien que contemporaines - les dates d'exercice intellectuel de leur maître respectif, Husserl et Freud, sont à peu près identiques - la phénoménologie et la psychanalyse ne se sont guère rencontrées. Il y a certes quelques ponts éphémères, quelques velléités sans lendemain mais tout se passe comme si elles s'ignoraient, se " tournaient le dos ". Pourquoi en est-il ainsi - et d'abord en est-il vraiment ainsi ? Telle est évidemment la première question que veut poser ce colloque - sans prétendre la résoudre sans doute mais en ménageant à sa formulation le maximum d'ouvertures possibles. Or des dialogues, il y en a - même sournois ou sans espoir la philosophie, le théâtre de Sartre ou de Beckett pourraient en dire quelque chose. L'homme en attente, l'individu nauséeux ont puisé dans l'angoisse husserlo-heideggérienne et celle-ci, on le sait, remonte bien à son tour sans doute aux difficultés que l'homme-esprit éprouve à s'accepter comme corps. C'est ce que la philosophie nous enseigne, que l'on soit cartésien, mécaniste au sens du XVIIIe siècle, romantique ou même nietzschéen : mais ce sont la philosophie du XXe siècle et les sciences humaines de cette époque qui récupèrent, à leur dépit parfois, cette destinée d'une vérité physique appliquée à l'homme qui s'écroule et d'une humanité balbutiante qui ne parvient pas à parler. Au-delà des solutions esthétiques et hellénistiques que l'idéalisme s'est ménagées pour refuser de se voir malade, en deçà également des hésitations d'un mathématicien qui abandonne son art pour mieux comprendre sa vie, on distingue bien quelques velléités d'échange, en tout cas un pont élémentaire. Husserl, Freud et leurs écoles sont toujours à la pointe de l'actualité : la condition de l'homme moderne se nomme d'abord " angoisse " - les regards phénoménologique, médical, littéraire et autres pourraient-ils la conjurer ? C'est la seconde question et on ne peut sans doute que tracer quelques pistes pour la saisir un peu mieux. Lorsque deux colosses refusent ainsi de se voir, ce n'est pas par hasard - c'est qu'ils sont aveugles ou que le labyrinthe est trop vaste pour eux. Dans tous les cas, il nous appartient d'en tirer des conséquences pour nous-mêmes - et pour le monde. De retrouver dans ces démarches impitoyables une double image capable, par réaction ou différence, de nous rendre quelque rêve du retour aux " choses mêmes " : le sens de celles-ci que l'angoisse, le lapsus, l'autisme ont trop longtemps évacué.

01/1998

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Littérature française

Le temps des bohèmes

Le temps des Bohèmes est le roman vrai des aventuriers de l'art moderne entre les deux guerres, quand Paris était encore la capitale du monde. Première saison : Bohèmes. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Modigliani et ses femmes, Max Jacob et ses hommes, Aragon le flambeur, Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Ils y convièrent des brocanteurs devenus marchands, des couturiers-mécènes, une poignée de milliardaires, des filles de rues peintes comme des princesses. Leurs vies sont flamboyantes comme leurs ouvres. Et leurs ouvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Deuxième saison : Libertad ! Une fresque dont les héros s'appellent Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway, Orwell, Dali. Un kaléidoscope d'enthousiasmes et d'illusions tendu entre la montée du fascisme et la guerre d'Espagne. Ce sont des temps déraisonnable : là, Aragon vend son âme à Staline ; ici, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs, Gala passe des bras d'Eluard à ceux de Dali tandis que Picasso peint et que Robert Capa photographie tout ce qui bouge - ou meurt. Nous sommes entre Paris, Madrid, Berlin et Moscou, dans une époque qui hésite avec désinvolture entre l'espoir et le chaos. Troisième saison : Minuit. De la débâcle de 1940 à la Libération, voici l'épopée des écrivains, des artistes et des intellectuels sous l'Occupation.Char, Paulhan, Vercors, Sartre et Beauvoir, Camus, Picasso, Cocteau, Aragon et Elsa, Matisse, Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Prévost, Drieu La Rochelle, Beckett, Marc Bloch, Mauriac et tant d'autres : le grand bal de la France qui écrit, peint, dessine, filme, joue, publie, collabore, résiste, s'accommode. Tel un metteur en scène, Dan Franck nous entraîne dans sa ronde : de Paris à Marseille dans la débandade de l'exode, de Marseille à New York dans les bateaux de l'espoir, de Paris à Berlin dans les trains de la honte, des gares de la déportation aux camps de la nuit et du brouillard, on partage avec admiration, stupeur ou incrédulité les destins croisés de cette génération dont la tragédie de l'Histoire a transformé la vie en roman.

10/2015

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Critique littéraire

La seconde profondeur. La traduction poétique et les poètes traducteurs en Europe au XXe siècle

Pourquoi y-a-t-il tant de poètes qui traduisent et ont choisi avec une prédilection si marquée la traduction de poésie ? Personne n'a, jusqu'ici, abordé de manière aussi directe cette réalité incontestable. Rares en effet sont les poètes qui n'ont pas eu un rapport privilégié avec la traduction. Ce phénomène singulier est repérable, dans la littérature française aussi bien qu'européenne, depuis la Renaissance au moins. Les exemples de poètes traducteurs sont significativement nombreux, de C Marot à P Jaccottet, en passant par J Du Bellay, N Boileau, J Dryden, C Baudelaire, P Valéry, G Ungaretti, B Pasternak, Y Bonnefoy, P Celan, pour ne retenir que quelques noms. La Seconde profondeur traite des liens unissant les poètes à la traduction et des motivations profondes qui les poussent à traduire d'autres alter ego en poésie. Ce rapport subtil, ce voyage qui amène un poète à se glisser dans l'univers d'un autre en refaisant, par la traduction, son parcours d'écriture, est particulièrement révélateur d'une fraternité essentielle, d'une consubstantialité par-delà les langues et les siècles. En abordant le sujet des interactions sous-jacentes entre écriture et traduction poétiques, cet essai tente de cerner la place des poètes traducteurs dans l'horizon littéraire moderne et contemporain, et de faire face à une énigme qui fait entrer le lecteur au coeur même de la création esthétique. Il redéfinit la spécificité des poètes-traducteurs dans l'Europe du XXe siècle à partir de la pratique de poètes traducteurs aussi bien français (P Jaccottet, Y Bonnefoy, A Guerne, A Robin, entre autres) qu'étrangers (R M Rilke, S Beckett, B Pasternak, M Tsvetaeva), dans une perspective à la fois descriptive et critique. Il s'interroge sur la prééminence des poètes dans le milieu de la traduction poétique, ainsi que sur l'importante marge de manoeuvre dont ils semblent disposer en toute conscience, et souvent avec l'accord tacite du public. Valeur ajoutée ou exception scandaleuse ? Voilà l'une des questions qui sera au coeur de cette réflexion. Eu égard au grand nombre de poètes traducteurs qui ont illustré l'art de la traduction poétique en France et en Europe au XXe siècle, une anthologie des propos de praticiens de la poésie et de la traduction vient en point d'orgue à une démarche qui conduit à comprendre que l'acte même de traduire est un des moteurs (pour ne pas dire l'aliment essentiel) de leur écriture poétique.

06/2016

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Critique littéraire

Études anglaises - N°2/2015. The British Contemporary Novel: 2008-2015

Catherine BERNARD Writing Capital, or, John Lanchester's Debt to Realism John Lanchester's fourth novel Capital (2012) offers a scathing, satirical denun- ciation of the excesses of capitalism, commodity fetishism and globalisation. The choral structure of the novel also allows the text to function as a world-novel, embracing as it does the criss-crossing lives of protagonists, each embodying a facet of a ramifed present. Reworking the basic principles of realistic representation, it appropriates the language of materialism to bring it to work paradoxically against the reifcation of affects and identity. With Capital, the "credit crunch" novel claims a different form of accountability that emerges through the very "stuff" of fiction. Le quatrième roman de John Lanchester, Capital (2012), offre un portrait satirique des excès du capitalisme, du fétichisme de la marchandise et de la globalisation. La structure chorale du roman transforme aussi le texte en roman-monde. Il embrasse les vies interdépendantes de protagonistes qui, chacun, incarnent une facette d'un présent densément ramifé. Retravaillant les principes de base du réalisme, le roman s'approprie le langage du matérialisme pour l'amener à oeuvrer contre la réifcation des affects et de l'identité. Avec Capital, le roman "de la crise" ("credit crunch fiction") revendique une forme de responsabilité qui s'incarne dans la matière même de la fiction. Vanessa GUIGNERY The Way We Live Now : Jonathan Coe's Re-evaluation of Political Satire This paper examines Jonathan Coe's oeuvre to discuss the evolution of his modes of portraying contemporary Britain. While Coe is well known for his satirical state-of- the-nation novels and for his commitment to political fiction, his recent essays reveal his misgivings about the effectiveness of political satire and Condition-of- England novels in the new millennium. This paper will navigate between Coe's fiction and non-fiction to examine the forms political engagement may take in the contemporary British novel. Cet article parcourt l'oeuvre de Jonathan Coe afin d'analyser l'évolution de ses modes de représentation de la Grande-Bretagne contemporaine. Coe est connu pour ses romans satiriques qui offrent un "état de la nation" et pour son attache- ment à la fiction politique, mais ses essais récents révèlent ses doutes quant à l'efficacité de la satire politique et de romans qui décrivent la condition de l'Angleterre à l'heure du nouveau millénaire. Cet article naviguera entre les écrits fictionnels et non-fictionnels de Coe pour envisager les formes que peut prendre l'engagement politique dans le roman britannique contemporain. Jean-Michel GANTEAU Vistas of the Humble : Jon McGregor's Fiction Jon McGregor's novels are characterised by a constant attention to detail and to the ordinary. They address the realities of individual, social and anthropological vul- nerability through narratives whose frail form countermands any attempt at abstraction and totalisation. In this article, I evoke the forms and modalities of vulnerability through the prism of the characters' and narratives' dependence on trauma, of systematic relationality and of attention to singularities. By throwing light on invisibilities and by giving voice to the inarticulate, McGregor writes ethical and political novels and uses the position of the precarious witness to contribute to the creation of some narrative democracy whose purpose, in Guillaume Le Blanc's terms, is to enlarge our sense of the common. Les romans de Jon McGregor se donnent pour tâche une attention permanente aux détails et à l'ordinaire. Ils s'ordonnent ainsi à l'évocation de la vulnérabilité indivi- duelle, sociale et anthropologique à travers des récits dont la forme vulnérable refuse toute totalisation. Les modalités et visages de la vulnérabilité sont ici évoqués à travers les motifs de la dépendance au trauma, de la mise en relation systématique, et de l'attention aux singularités. En mettant en lumière l'invisible et les invisibles, et en redonnant voix aux inaudibles, Jon McGregor fait oeuvre éthique et politique : il se pose en témoin précaire et contribue à l'élaboration d'une démocratie narrative dont le but est, selon les termes de Guillaume Le Blanc, de "créer du commun" . Peter CHILDS Food Chain : Predatory Links in the Novels of David Mitchell Humans are for David Mitchell predatory animals, whatever their civilized com- plexity. His novels contain numerous examples of individuals and groups who would oppress others in the name of logic, desire, morality, technology, survival or sheer force of will. That people prey on animals, resources and other human beings is only one dimension to Mitchell's fictional world but it is consistent and stark, from the cannibals that appear in Cloud Atlas and The Thousand Autumns of Jacob de Zoet through the warring factions in number9dream to the more fantasti- cal parasitic predators of Ghostwritten and The Bone Clocks. In this essay, I review aspects to this theme while analysing Mitchell's fictional world, which increasingly seems to be governed by interlinkages not only within narratives but metaleptically across them. David Mitchell considère les êtres humains comme des prédateurs, quel que soit leur degré de civilisation. Ses romans comportent de nombreux exemples d'individus et de groupes qui oppriment autrui en invoquant pour cela la logique, le désir, la morale, la technologie, l'instinct de survie ou leur volonté de puissance. Le fait que des hommes s'en prennent à des animaux, à des ressources naturelles ou à d'autres êtres humains n'est qu'un des aspects de l'univers fictionnel de Mitchell, mais il s'agit là d'une dimension structurante, à l'origine de la noirceur de l'oeuvre dans son ensemble - des cannibales de Cloud Atlas et The Thousand Autumns of Jacob de Zoet aux prédateurs parasites de type plus fantastique dans Ghostwritten et The Bone Clocks en passant par les factions en guerre dans number9dream. Cet article recense plusieurs composantes de ce motif récurrent dans la fiction de Mitchell, laquelle paraît de plus en plus fortement régie par des liens se tissant non seulement de manière interne aux différents récits, mais aussi de manière externe entre les récits eux-mêmes, sur un mode métaleptique. Marc POREE "What if ?" : The Speculative Turn of Will Self's Fiction "Et si ?" Révélant de lui-même les extravagantes hypothèses de travail dont il aime à procéder, Will Self est friand de spéculation. Une spéculation de type "métaphysique" , rejoignant celle des poètes de la première moitié du dix-septième siècle (cloués au pilori par Johnson avant que d'être réhabilités par T. S. Eliot). Une spéculation, dont le caractère cérébral s'accommode pourtant d'une volonté de faire que le roman s'incorpore et digère ce qui ne relève a priori pas de lui (les sciences, la pensée). Une spéculation, enfin, qui procède à rebours de l'évolution du lectorat et de la technologie, en oeuvrant à renouer avec un mécanisme de "sensibilité unifiée" que Self sait être anachronique, mais qui pose, à nouveaux frais, la question de la nécessaire difficulté en art. "What if ?" Never wary of unveiling the fantastical conceits which he is wont to proceed from, Will Self is (over)fond of speculation. A speculation that is meta- physical in kind, related to that implemented by the poets of the first half of the seventeeenth century (vilified by Johnson before being rehabilitated by T. S. Eliot). A speculation, the cerebral nature of which is found to be more than compatible with the processes of incorporation and digestion, at the hands of the novel, of all that is allegedly foreign to it (the sciences, thought). A speculation, lastly, bent on restoring a mechanism of "unified sensibility" which Self knows to be anachronis- tic, given the average reader's pursuits, but which offers a fresh take on the neces- sary difficulty of art. Camille MANFREDI Tales from the Pigeon-Hole : James Kelman's Migrant Voices This article offers to dwell on James Kelman's concerns with liminality and cultural identity by outlining the dynamics of displacement, dislocation and relocation in his recent novels You Have to be Careful in the Land of the Free (2004), Kieron Smith, Boy (2008) and Mo Said She Was Quirky (2012). While paying attention to Kelman's interest in the potential for subversion of the in-between, the article anal- yses the narrators' strategies of self-preservation and self-transformation with a view to better understand Kelman's own perception of the predicament of the contemporary Scottish writer in the postcolonial and global contexts. Cet article se propose d'éclairer le traitement des motifs de la liminalité et de l'identité culturelle à travers les dynamiques de décentrement, dislocation et délocalisa- tion dans les récents romans de James Kelman, You Have to be Careful in the Land of the Free (2004), Kieron Smith, Boy (2008) et Mo Said She Was Quirky (2012). En gardant à l'esprit l'intérêt de Kelman pour le potentiel subversif de l'entre-deux, cet article analyse les stratégies de préservation et de transformation de soi développées par les narrateurs. Elles permettront d'éclairer la tâche qui, selon Kelman, revient à l'auteur écossais contemporain dans le contexte à la fois du postcolonial et de nos sociétés mondialisées. Christian GUTLEBEN Whither Postmodernism ? Four Tentative Neo-Victorian Answers This paper sets out to examine in what ways recent neo-Victorian fiction illustrates twenty-first-century fiction's quest for new novelistic possibilities. On the basis of David Mitchell's Cloud Atlas (2004), Andrea Levy's The Long Song (2010), Michel Faber's The Crimson Petal and the White (2002) and Rosie Garland's The Palace of Curiosities (2013), it will be argued that neo-Victorianism broadens the scope of postmodernism by conceiving a cosmopoetics in which a referential and an aesthetic globalisation are combined, by imagining alternative forms of fictional historiography, by challenging various forms of orthodoxy and by questioning the limits of the human. Although it suggests evolutions and variations in relation to late twentieth-century historiographic metafiction, the novel of the new millennium nevertheless cannot be said to forsake postmodernism. Cet article se propose d'examiner dans quelle mesure la fiction néo-victorienne récente illustre la tentative de la fiction du vingt-et-unième siècle d'explorer de nouvelles possibilités romanesques. En prenant comme exemples Cloud Atlas de David Mitchell (2004), The Long Song d'Andrea Levy (2010), The Crimson Petal and the White de Michel Faber (2002) et The Palace of Curiosities de Rosie Garland (2013), nous soutiendrons que le néo-victorianisme élargit le spectre du postmodernisme en concevant une cosmopoétique où se mêlent référentialité et esthétique mondialisées, en imaginant d'autres formes d'historiographie fictionnelle, en remettant en cause diverses formes d'orthodoxie et en s'interrogeant sur les limites de l'humain. Bien que le roman du nouveau millénaire suggère des variations et des évolutions par rapport à la métafiction historiographique de la fin du vingtième siècle, on ne peut cependant pas considérer qu'il renonce au postmodernisme.

08/2015

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Humour

100 activités plus fun que le suicide

Et si, au lieu de mettre fin à vos jours, vous rejoigniez une secte, modifiiez le contenu de la page Wikipedia de la lune, apprivoisiez un animal sauvage ou partiez en road trip sur Google Maps ? Comme tout bon millenial qui se respecte, Tara et Jon-Michael sont sujets à la dépression, à l'anxiété et même aux idées suicidaires. Armés de crayons et d'humour (noir), ils proposent cent alternatives absurdes au suicide dans cette BD ô combien cathartique.

03/2023

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Comics divers

Super Sons

Si Jon Kent est le fils du plus grand super-héros, Damian Wayne est celui du plus dangereux... Et malgré l'amitié que se portent les deux membres de la Ligue de Justice Superman et Batman, leur progéniture, elle, a plus de mal à s'entendre. La menace de Kid Amazo va cependant lier à jamais les deux jeunes héros, Superboy et Robin, dans un tandem destiné à reprendre les rênes de leurs parents dans la lutte contre le crime !

01/2024

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2015

Agnès DERAIL-IMBERT Eros et Arès : les enfants de la guerre dans Billy Budd, Sailor de Melville Cette étude se propose de lire Billy Budd, Sailor comme une fable juridique qui dramatise, dans un double contexte de guerre et de mutinerie, le conflit entre la violence d'une innocence exceptionnelle (Billy) et celle du mal absolu (Claggart). L'une et l'autre, hors la loi, recèle une menace insurrectionnelle que la souveraineté politique (celle du capitaine Vere), pour se maintenir, doit réprimer. Le jugement de Vere - l'exécution de Budd -, s'exerçant au nom de la violence légale, met en oeuvre une stratégie qui enrôle la puissance cohésive d'Eros au service de la loi mar- tiale, dans une opération qui vise à naturaliser et à sublimer la violence arbitraire de l'état d'exception. Against a backdrop of war and mutiny, Billy Budd, Sailor can be read as a juridical drama staging the conflict between the exceptional violence of utmost innocence (Billy's) and that of absolute evil (Claggart's). Both infringe the law and both are pregnant with a threat of insurrection which political sovereignty (captain Vere's) must eradicate for the sake of its own integrity. Vere's sentence condemning Budd to death in the name of legal violence partakes of a complex strategy whose aim is to summon Eros's cohesive power in order to buttress martial law and to naturalize and sublimate the arbitrary violence of the state of exception. Michael GILLESPIE The Picture of Dorian Gray as a Postmodern Work Despite the wide range of interpretative approaches to The Picture of Dorian Gray that have appeared since its publication, all seem to assume that a particular set of values or beliefs-traditional Judeo-Christian morality, cultural attitudes, nationa- list dispositions, or queer inclinations-is integral to Wilde's narrative. This essay challenges the value of any metaphysical reading by asserting that the world of The Picture of Dorian Gray is delineated in strictly physical terms and so is best as a Post-Modern work. Through close reading, this essay shows key points in the narrative that highlight the absence of all values and that underscore the view that characters behave according to strictly material considerations. In the end the essay concludes that Wilde presents a world as grim and bleak as anything found in the works of Samuel Beckett. Malgré les nombreuses interprétations dont a fait l'objet The Picture of Dorian Gray depuis sa publication, tous les critiques semblent penser qu'un ensemble de valeurs ou de croyances-qu'il s'agisse de la morale judéo-chrétienne, de positions culturelles, de dispositions nationalistes ou de l'homosexualité-fait partie inté- grante du roman de Wilde. Cet essai remet en question la pertinence de toute lec- ture métaphysique en affirmant que le monde de The Picture of Dorian Gray est délimité en termes strictement physiques et que l'on ici affaire plutôt à une oeuvre post-moderne. En se fondant sur une lecture détaillée, cet essai montre que des points-clés dans le récit mettent en évidence l'absence de toute valeur et soulignent l'idée que les personnages se comportent en fonction de considérations purement matérielles. En conclusion, cet article souligne que Wilde donne à voir un monde aussi sombre que celui de Samuel Beckett. Christopher S. NASSAAR Hidden Meanings and the Failure of Art : Wilde's A Woman of No Importance Complexity is the hallmark of Oscar Wilde's mature works. From "Lord Arthur Savile's Crime" through The Picture of Dorian Gray and Salome, there is an incre- dible amount of complexity wherever we look. When we reach A Woman of No Importance, however, the complexity apparently disappears, and the play is usually read as a conventional Victorian melodrama. A deeper look at the play reveals veiled references to Farquhar, Hawthorne, Arbuthnot and Baudelaire. The refe- rences point to a deep hidden meaning in the play. Traced carefully, they reveal Mrs. Arbuthnot as a deeply corrupt woman who is unaware of the dark recesses of evil within herself. Unfortunately, this suppressed undercurrent of meaning is too dee- ply buried and very difficult to detect, which has led people in general to accept the surface meaning as the true one. The play is thus a stylistic failure, although its veiled thematic content is quite profound. La complexité caractérise les oeuvres d'Oscar Wilde, de "Lord Arthur Savile's Crime" jusqu'à The Picture of Dorian Gray et Salome, alors que, dans A Woman of No Importance, celle-ci paraît moins évidente, la pièce étant le plus souvent lue comme un mélodrame victorien conventionnel. Cependant, si on analyse la pièce de plus près, on y décèle des références voilées à Farquhar, Hawthorne, Arbuthnot et Baudelaire. Celles-ci soulignent qu'il y a dans la pièce un sens caché, et une analyse détaillée révèle que Mrs Arbuthnot est en fait une femme corrompue et inconsciente du mal tapi en elle. Malheureusement, parce que celui-ci est profondément enfoui, on s'en est souvent tenu à une lecture superficielle de la pièce. Celle-ci est donc, en un sens, un échec stylistique en dépit de sa profondeur thématique. Nathalie SAUDO-WELBY Narratorial authority in Sarah Grand's Beth Book (1897) The Beth Book, a partly autobiographical narrative, is a feminist Bildungsroman told in the third person. Historical, religious and scientifc discourses combine to give authority to the narrator's vision of Beth, so that the narrator is fnally in a position to award Beth the title of female genius. Yet, very little is said of the con- tent of Beth's "art for man's sake ;" the title and the content of her non-fction book are not described ; and the novel's last words are the name of her "Knight, " a writer who believes in woman's genius to reveal man's own. Avoiding the most direct form of didacticism, Sarah Grand has shifted the emphasis away from Beth's message to women to the narrator's work of authorizing Beth to progress to her position of public speaker. In the process, this narrator is given a historical consciousness and a sex. The Beth Book est un roman d'apprentissage féministe au contenu en partie auto- biographique. Fondant son autorité sur une analyse historique et un discours reli- gieux et scientifque, l'instance narrative fnit par octroyer à Beth le titre de génie féminin. Pourtant, un vide entoure le contenu de "l'art pour l'homme" de Beth ; de son ouvrage, on ne sait ni le titre ni le contenu mais seulement qu'il ne s'agit pas de fction ; les derniers mots du roman sont le nom de son "Chevalier" , un écri- vain qui croit que le génie des femmes consiste à susciter celui des hommes. Tout en évitant les formes de didactisme les plus directes, Sarah Grand a placé au centre de son roman engagé la tâche de la narratrice omnisciente qui va faire progresser Beth en position d'orateur de génie. Au cours de ce processus, la narratrice acquiert une conscience historique et un sexe. Pierre LONGUENESSE Yeats et le mélange des genres : du texte à la scène Dans le projet de "théâtre de l'imagination" formulé par Yeats dès 1890, le Verbe poétique est porteur d'un pouvoir visionnaire, par la performativité de son énoncia- tion concrète portée par le corps de ce que l'on n'appelle pas encore, avec Georges Banu, un "acteur-poète" . Ce projet fait de l'écriture dramatique un objet multi- forme, où le drame n'a de sens que mis en tension par ce qui le "menace" dans sa pureté générique : la narration, le chant, la danse. ll conduit le dramaturge vers des collaborations audacieuses sur les scènes de ses créations, entre musiciens, compo- siteurs, et danseurs. En somme, loin de "menacer" son théâtre, ces figures d'un "hors-champ" artistique sont ce qui en constitue l'expression par excellence, puisque, par le théâtre, est dévolu au verbe le pouvoir extra-ordinaire de faire sur- gir, par sa physicalité propre, aussi bien le souffle du chant que le rythme du corps dansant. In the "Theatre of Imagination" conceived by Yeats in the 1890s, the poetic Verb is given the power to create visions through the concrete physicality of its uttering by the performing body of what Georges Banu will later call an "acteur-poète". This project transforms dramatic writing process into the creation of a multiform object, in which the issue of the drama is brought out by the tension between oppo- site mediums : theatre on the one hand, singing, dance, tale on the other hand... This exploration involves Yeats in original collaborations on stage with composers, musicians, and dancers. In short, these manifestations of an artistic "hors-champ, " far from threatening the drama, become on the contrary the core of its expression, as a new power is, on stage, devoted to the Verb : the extra-ordinary power to arise the pneuma of singing as well as the rhythm of the dancing body. Anne MOUNIC "To tell and be told" : war poetry as the "transmission of sympathy" War poetry raises a paradox : the destructive collective imposition which weighed upon each soldier during the Great War triggered off new individual awareness and led to a questioning of the values that had prevailed until then, and notably idealis- tic philosophy. Discussing the paradox, we shall oppose tragedy and the individual epic, catharsis and empathy, the choice of death and the choice of life. The Great War writings will be placed in their literary and philosophical context, before and after. La poésie de guerre soulève un paradoxe : la contrainte collective de destruction qui pesa sur chaque soldat durant la Grande Guerre suscita une nouvelle conscience singulière, menant à un questionnement des valeurs et, notamment, de la philoso- phie idéaliste. Discutant ce paradoxe, nous opposerons la tragédie à l'épopée indi- viduelle, la catharsis à l'empathie, le choix de la mort à celui de la vie. Les écrits de la Grande Guerre seront placés dans leur contexte littéraire et philosophique, avant et après. Olivier HERCEND Cinema, the mind and the reader in Virginia Woolf's The Mark On the Wall Taking up David Trotter's Cinema and Modernism, this article emphasises the strong links that exist between Virginia Woolf's thoughts on cinema and the new techniques and notions that she develops in "The Mark on the Wall. " Indeed, her depiction of the mind's process fosters the image of a fragmented world, a succes- sion of images that come under no authoritative order or meaning : a mere mon- tage. But cinema also contains the promise of an artistic answer to the fragmentation of the modern condition. Through a renewal of textual co-operation, Woolf opens her reader to the possibilities of what I choose to call an "aesthetics of juxtaposi- tion. " Reprenant les idées exprimées dans Cinema and Modernism, de David Trotter, cet article relie la pensée de Virginia Woolf sur le cinéma aux techniques et aux notions nouvelles qu'elle développe dans "The Mark on the Wall" . De fait, en tentant de décrire le fonctionnement de l'esprit, elle fait naître l'image d'un monde fragmenté, une succession d'images qui ne tombent sous l'autorité d'aucun ordre ni d'aucune signification essentiels : en un mot, un montage. Mais le cinéma est également la source d'une réponse artistique à la fragmentation de la condition moderne. En renouvelant les modalités de la coopération textuelle, Woolf ouvre son lecteur aux possibilités d'une "esthétique de la juxtaposition" . Antonia RIGAUD Les Europeras de John Cage : de l'opéra au cirque Cet article interroge le rapport ambigu qu'entretint John Cage avec le théâtre tout au long de sa carrière. Influencé très tôt par Artaud et Stein, il ne cesse de faire référence au théâtre et conçoit son art comme une réflexion sur la théâtralité et la notion de performance. Ses Europeras, à la fin de sa carrière, permettent de mettre en avant la manière dont il a cherché à la fois à inscrire ses expérimentations artis- tiques dans le champ théâtral tout en faisant sortir le théâtre des codes mêmes de la scène. La place centrale que Cage donne au théâtre, bien qu'il ne produise que de très rares oeuvres théâtrales, témoigne de son désir de penser le théâtre non pas en tant que médium mais en tant que lieu d'expérimentation. This article addresses John Cage's ambiguous relationship with theatre throughout his career. Influenced early by Artaud and Stein, he often referred to theatre and understood his own art project as a reflection on theatricality and performance. The Europeras, written late in his career, testify to his attempt to associate his artistic experimentation with theater while pushing on the limits of theatre. The prominent position Cage gave to the theatre in contrast to the rarity of his theatrical work pieces is emblematic of his ambition to re-think the theatre as a locus of experimentation.

09/2015

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Histoire internationale

Chroniques royales du Cambodge. (T3: de 1594 à 1677)

Avant-propos Introduction Traduction française de la chronique royale VJ 43. Règne de l'Auguste Ram Joen Brai 44. Règne de l'Auguste Paramaraja Tan' 45. Règne de l'Auguste Paramaraja 46. Règne de l'Auguste Seigneur Kaev Hva Bana Nom 47. Règne de l'Auguste Sri Sriyobarn 48. Règne de l'Auguste Seigneur Jaijettha 49. Règne de l'Auguste Seigneur Udairaja 50. Règne de l'Auguste Sri Dhammaraja 51. Règne de l'Auguste Ang Dan Raja, l'Auguste Paramapadumaraja 52. Règne de l'Auguste Padumaraja 53. Règne de l'Auguste Seigneur Ramadhipati, l'Auguste Ang Cand 54. Règne de l'Auguste Padumaraja, l'Auguste Ang Sur 55. Règne de l'Auguste Padumaraja, l'Auguste Sri Jaiyajetth 56. Règne de l'Auguste Seigneur Kaev Hva Ang Ji Notes 43. Règne de l'Auguste Ram Joen Brai 44. Règne de l'Auguste Paramaraja Tan' 45. Règne de l'Auguste Paramaraja 46. Règne de l'Auguste Seigneur Kaev Hva Bana Nom 47. Règne de l'Auguste Sri Sriyobarn 48. Règne de l'Auguste Seigneur Jaijettha 49. Règne de l'Auguste Seigneur Udairaja 50. Règne de l'Auguste Sri Dhammaraja 51. Règne de l'Auguste Ang Dan Raja, l'Auguste Paramapadumaraja 52. Règne de l'Auguste Padumaraja 53. Règne de l'Auguste Seigneur Ramadhipati, l'Auguste Ang Cand 54. Règne de l'Auguste Padumaraja, l'Auguste Ang Sur 55. Règne de l'Auguste Padumaraja, l'Auguste Sri Jaiyajetth 56. Règne de l'Auguste Seigneur Kaev Hva Ang Ji Appendice I Appendice II Appendice III Appendice IV Appendice V Appendice VI Appendice VII Appendice VIII Appendice IX Liste des abréviations Liste des manuscrits utilisés Bibliographie Index des noms propres et des titres Table des matières Carte hors texte

12/1981

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Littérature française

Le siècle des coureurs

Confetti sur la mappemonde, la Belgique a engendré parmi les plus grands cyclistes de l'histoire, hébergé parmi les courses les plus prestigieuses ; c'est encore vrai aujourd'hui, en dépit de l'émergence de nouvelles puissances du vélo. Une si vaste histoire ne se débobine pas sans ses secrets, ses récits cachés dans les replis de la pellicule, tantôt glorieux, tantôt honteux. Le film commence au début des années 1920, lorsqu'un escadron de cyclistes wallons annexait les premières places au Tour de France, dans une compétition qui exigeait du vainqueur un effort herculéen. Il se termine par le portrait de Guillaume Martin, coureur philosophe passé par l'équipe Wanty-Gobert ; curieux mélange entre pensée abstraite et Wallonie entrepreneuriale. Dans l'intervalle, trois monstres belges de la pédale revisitent leur époque et auscultent le cyclisme moderne : Patrick Lefevere, patron de Julian Alaphilippe et Remco Evenepoel ; Johan Museeuw, roi des classiques flandriennes au tournant du millénaire ; et Johan Bruyneel, ancien directeur sportif de Lance Armstrong et de l'US Postal, aujourd'hui banni à vie du vélo. Il était impossible d'évoquer l'histoire du cyclisme belge, aussi secrète soit-elle, sans se cogner au grand Eddy Merckx. Non pas pour raviver une millième fois le souvenir de ses exploits, mais pour enquêter sur les coulisses du départ du Tour de France 2019 organisé en son honneur à Bruxelles, où la Belgique a rappelé dans un barnum de bidons et de boyaux qu'elle tient à rester l'épicentre mondial du cyclisme, peut-être le seul sport qui par sa dramaturgie surpasse la vie. Les textes de ce recueil, légèrement remaniés par leurs auteurs pour l'occasion, sont initialement parus dans les magazines Wilfried et Eddy.

07/2022

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Romans historiques

Le Condottière

On l'appelle le Condottiere. Il vit au bord du lac de Côme, non loin de Dongo, où a rêvé le Fabrice de Stendhal et où, en 1945, Mussolini a été abattu par les partisans. Il règne depuis le siège de ses sociétés, à Parme, sur un empire. Il possède journaux et télévision, maisons d'édition et de haute couture. Il préside des défilés de mannequins et finance des équipes de football. Le Condottiere est un homme puissant qui séduit et intrigue. Il aime le pouvoir, l'argent, les femmes, les arts. Dans la Villa Bardi, sa somptueuse résidence qui domine le lac de Côme, il reçoit l'Europe qui compte. Artistes, banquiers, jolies femmes, ministres, journalistes se retrouvent dans la Fondation du Futur qu'il a créée. A Paris, il s'apprête à racheter l'Universel et l'agence H and H, cet hebdomadaire et cette agence de publicité dont Max gallo a décrit le rôle dans La Fontaine des Innocents et Les rois sans visage. On le courtise et on l'interviewe avec égards. Mais on découvre un matin, dans les eaux glacées et noires du lac de Côme, le corps d'une jeune femme, Ariane, et les soupçons se portent sur le Condottiere. Une journaliste venue de Paris, Joan Finchett, et un juge de Parme, Roberto Cocci, enquêtent. Max Gallo brosse un portrait impitoyable du Condottiere et de son entourage, en même temps qu'il campe ces personnalités passionnées que sont Ariane - une Victime -, Joan Finchett et le juge Cocci, décidés à faire connaître la vérité et à garder les " mains propres ". Après La Fontaine des Innocents et Les Rois sans visage, Le Condottiere est de ces romans de dévoilement d'une vérité aussi fascinante qu'inquiétante, celle de la réalité socio-politique d'aujourd'hui et des hommes et femmes de cette fin de siècle.

11/2009

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Comics Super-héros

Dark Crisis on Infinite Earths Tome 2

Les héros lèvent peu à peu le voile sur les machinations de Paria, mais les Grandes Ténèbres continuent de jeter leur ombre sur le Multivers pour soumettre et redéfinir l'ensemble des réalités. Sur Terre-Zéro, Deathstroke met en oeuvre son plan d'effacer une fois pour toutes l'héritage des héros, tandis que la nouvelle génération de héros menée par Jon Kent et Nightwing se rassemblent , pour résister et tâcher d'être à la hauteur des plus grands héros que notre monde est connu.

04/2023

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Littérature étrangère

La saison des ouragans

Dans la tourmente du monde, on est souvent le prédateur ou la proie de quelqu'un. Monica est pasteure, en voyage en Amérique latine, tandis que Johan, son compagnon astrophysicien, part observer les poussières d'étoiles depuis le désert du Chili. Au Danemark, Beate redoute de retourner chasser depuis la mort accidentelle de son mari. Avocate, elle doit défendre un jeune homme accusé de trafic de drogue. Le rêve de Nory est-il trop grand pour elle, quitter le Guatemala via le Mexique pour les Etats-Unis ? Henning ne se remet pas du viol de sa fille et côtoie les fauves du zoo plutôt que la réalité des hommes. Comment dépasser ce qui entrave l'envie de vivre et d'aimer ? Et affronter la saison des ouragans.

10/2017