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Histoire de France

Le sillon des Français en Algérie

En 1954, Jean-Louis Bardois a 10 ans. Il ne fêtera pas ses 18 ans dans son pays natal... L'école Volta d'Alger, les louveteaux, les scouts, le temps des chagrins terribles : "Dien Bien Phu est tombé", Orléansville dévastée par le tremblement de terre, les meurtres de la Toussaint 1954, puis Bône à l'été 1955 avec ses voitures calcinées lors de sauvages embuscades, suivies des bombes meurtrières dans Alger (cette ville si belle qu'il est inimaginable de penser devoir la quitter un jour), le lycée EF Gautier, l'Agelca (association des élèves et lycées et collèges), dirigée par Jacques Rozeau, son journal Le Bahut, vendu avec enthousiasme aux belles heures de l'espérance de mai 1958 : drames, violences, parjures, exils deviennent les repères de l'adolescence... Et après ? Après, ce sont cinquante ans de silence d'un peuple banni du souvenir, victime muée en coupable, enseveli sous le sarcophage d'une Histoire-fable, inventée par de très provisoires vainqueurs... Alors, ce livre se veut une des clefs du sarcophage : de l'Antiquité à la Régence turque, de la Conquête française qui allait délimiter le territoire devenu Algérie jusqu'aux différentes étapes de la présence de la France, l'aménagement du pays et ses gouvernances, la société de l'Algérie au seuil de la rébellion, les épisodes conflictuels qui aboutissent à la sécession, les acteurs de la politique française de l'époque, leurs interventions et leurs discours replacés, enfin, dans leur contexte et leur chronologie... Le regard de l'auteur, aussi scrupuleux qu'accessible, est comme un sommaire, un classeur pour situer dans le temps le chemin parcouru par les Français d'Algérie et l'abondante littérature rapportant ces épisodes.

11/2013

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Beaux arts

Les arcs-en-ciel du noir : Victor Hugo

À plusieurs reprises, on s'est déjà intéressé aux jeux de l'ombre et de la lumière chez Victor Hugo comme à son activité graphique indissociable du noir de l'encre. Mais sans doute n'a-t-on pas mesuré quelle puissance génératrice a chez lui l'obscur qui semble être l'équivalent d'une matière noire, tout aussi déterminante dans son oeuvre littéraire que dans son oeuvre graphique. Jusqu'à lester l'une et l'autre d'une gravité inédite qui les travaille pareillement de l'intérieur. S'ensuivent ce que j'appelle les arcs-en-ciel du noir irradiant pour mieux la déployer une inimaginable palette de thèmes et de points de vue qui paradoxalement apparaissent à cette nouvelle lumière venue des profondeurs pour redessiner le paysage poétique, dramatique, social, politique... c'est-à-dire l'horizon tout entier. Si cette exposition a pour objet de faire apparaître quelle interaction décisive s'opère chez Hugo entre ce qui s'écrit et ce qui se dessine, elle se propose aussi de montrer de quelle façon celui-ci revient continuellement à cet élément noir comme à autant de répliques souterraines de l'arc-en-ciel pour y puiser sa force de transfiguration à l'origine d'une " énormité poétique " qui n'a pas fini de nous sidérer. Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition du même titre qui se tiendra à la Maison Victor Hugo du 15 mars au 19 août 2012. L'exposition, réalisée exclusivement à partir du fonds de la Maison de Victor Hugo à Paris et d'Hauteville House à Guernesey, présente quelque quatre-vingt dessins de l'écrivain, des illustrations contemporaines que ses oeuvres ont suscitées, ainsi que des lettres (de Lautréamont, Baudelaire, Louise Michel...), objets et documents divers.

03/2012

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Sociologie

Les leçons du Japon. Un pays très incorrect

Le Japon vit depuis trente ans une crise économique et sociale multiforme. Sa dette publique est la plus élevée du monde. Les revenus stagnent, le taux de pauvreté est le double du nôtre, sa population diminue et vieillit massivement, sa jeunesse paraît démoralisée... Pourtant, le Japon se tient et se supporte fort bien lui-même. Il est dur et brutal sous certains aspects, mais le chômage y est inconnu, la délinquance négligeable et les services d'une qualité inimaginable. Ce qui divise les Français, à commencer par les religions et les médias, y conforte au contraire la cohésion nationale. Sportifs et célébrités en tous genres se doivent d'être exemplaires, sous peine d'être durement sanctionnés par l'opinion. Du haut en bas de la société, on s'excuse, souvent pour très peu et parfois pour beaucoup, et ce rituel qui, vu de chez nous, semble n'être que du théâtre a une réelle efficacité sur le moral de la communauté. On peut y voir le résultat d'un formatage omniprésent dès la petite enfance, dont le conformisme tue le dynamisme, la créativité et les rêves. Mais on peut aussi penser que la manière dont le Japon échappe aux fractures qui stressent la France, et à certains des maux qui pourrissent la vie des Français, vaut d'être regardée de plus près. Quitte à ce que les leçons que peut donner le Japon semblent attentatoires à ce qui est politiquement (et autrement) " correct " . Jean-Marie Bouissou est normalien, agrégé d'histoire. Après avoir vécu quinze ans au Japon, il a été directeur de recherche et enseignant à Sciences Po (1990-2016) dont il est aujourd'hui le représentant à Tokyo. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Japon. Parmi les plus récents , Géopolitique du Japon (2014) et Manga. Histoire et univers de la bande dessinée japonaise (quatrième édition, 2018).

03/2019

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Littérature française

Au creux de nos bras

"Des portraits de femmes riches, puissants et combatifs" Parce que la naissance d'un enfant, c'est aussi la naissance d'une mère. Ces trois femmes n'ont rien en commun, et pourtant, leurs parcours s'entrecroisent au travers d'une aventure à la fois universelle et unique : la maternité. A 29 ans, Loïse va affronter le défi de vivre avec un enfant porteur de handicap sévère. Malgré elle, à 62 ans, Olga, va avouer à sa famille le mal qui la ronge : le regret maternel. Mia, 33 ans, est confrontée à l'horreur du deuil périnatal. Ce roman choral trace des portraits de femmes vibrants d'émotion à partir d'un recueil d'une dizaine de témoignages. Des témoignages qui peuvent bousculer, déranger, ou, au contraire, réconforter, aider à se sentir comprise. Une ode à la femme qui se cache derrière la mère ; un plaidoyer pour la bienveillance et le respect. Les lecteurs et chroniqueurs en parlent : "Ce roman est tellement fort en émotions ! Ces portraits de femmes sont riches, puissants et incroyablement combatifs" "Ouh la la ! Les larmes ont coulé ! Je me suis retenue vu que j'étais dans l'avion et donc pas seule, sinon je pense que les sanglots auraient été là ! Ce que traverse Mia est inimaginable. Et tu le retranscris tellement bien ! La douleur qu'elle ressent..." "Jeanne aborde des sujets durs, difficiles avec justesse, pudeur et sensibilité. Elle OSE briser le tabou avec respect et bienveillance. Le final est astucieusement bien pensé. Un roman choral bouleversant qui prend aux tripes et qui nous ouvre les yeux sur la réalité de l'existence. Un vibrant hommage aux femmes, aux mères et à leurs enfants, vivants ou disparus.'"

11/2022

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Compositeurs

Richard Wagner et sa réception en France. Volume 3, La Belle Epoque (1893-1914)

Nous avons consacré les deux premiers volumes de notre étude, intitulée Du ressentiment à l'enthousiasme, aux aventures et mésaventures parisiennes et françaises de la musique de Wagner, au cours de la première décennie suivant la mort du compositeur. La création parisienne – et, en même temps, française, de La Walkyrie, ce second épisode de "?la belle époque wagnérienne?", eut lieu le 12 mai 1893. Dans les années suivantes, tous les autres grands ouvrages du maître allemand furent montés à Paris. Pour assister à des représentations wagnériennes, les Parisiens ne furent plus obligés de se déplacer, on les leur proposa " sur place ", dans des mises en scène et des distributions souvent remarquables. Et, de plus en plus émerveillés, de plus en plus séduits par la musique, par l'art du grand réformateur du théâtre lyrique, ils répondirent massivement à ces invitations. En conséquence, les oeuvres de Wagner constituèrent bientôt la part indispensable du répertoire de l'Opéra, sans laquelle la prospérité de celui-ci à la Belle Epoque eût été inimaginable. Dans cette troisième partie de notre cycle, nous proposons à nos lecteurs surtout une chronique – abondamment documentée – de très nombreuses représentations parisiennes (et françaises) des oeuvres de Richard Wagner à la Belle Epoque. Car un tournant important dans la réception de Wagner à Paris, et, plus largement, en France, se produisit, en 1891 : on ne se contenta plus d'écrire sur lui, sur son art, sur ses oeuvres, de les interpréter, bien ou mal, par la plume – on se mit à les exécuter, à les monter, à les interpréter orchestralement et vocalement. Grâce aux directeurs de théâtres, chefs d'­orchestres, metteurs en scène, chanteurs, les opéras et les drames lyriques de Wagner cessèrent d'être un fruit interdit ou accessible seulement à une certaine élite, et l'engouement pour Wagner en France put enfin se répandre.

01/2021

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Thrillers

Dans l'ombre de Clarisse

Une grand-mère, dans l'imagerie populaire, c'est une petite femme toute ronde, au visage doux et souriant, à la peau délicieusement parfumée, à la voix chaude et rassurante, qui nous accueille avec des confitures maison et des beignets, qui nous caresse de ses mains aussi légères qu'un vol d'oiseau, qui sait consoler petits et grands chagrins, qui sait écouter avec sagesse et compassion, et qui, par-dessus tout, nous aime sans condition, pour toujours. Eh bien ! pour Charlotte et ses soeurs, une grand-mère, c'est Clarisse : mâchoire inférieure avancée, nez plat, front large, yeux écartés et brillants d'un feu insoutenable, des mains comme des battoirs, un corps massif et imposant, et une voix qui s'apparente à un grognement, parfois même à un aboiement. D'où le surnom dont l'ont affublée ses petites-filles, pour rigoler entre elles : la Bouledogue. Le jour où Clarisse doit venir s'installer chez elles, à la suite d'un drame qui laisse leurs parents incapables de s'occuper d'elles, l'existence des quatre soeurs prend la tournure d'un cauchemar. L'éducation, selon Clarisse, c'est se soumettre ou souffrir. Pour en arriver à ce que son code de bonne conduite soit respecté à la lettre, elle ne lésine pas sur les méthodes, même les plus cruelles. Charlotte, la rebelle, regrettera amèrement de ne pas avoir plié l'échine devant cette nouvelle autorité. Sa résistance la conduira tout droit à l'horreur, à l'inimaginable, l'obsession de Clarisse l'atteignant au coeur même de sa féminité... L'arrivée de la Bouledogue au coeur de cette famille unie par l'amour et la confiance aura les mêmes effets qu'un tsunami : dévastation, désolation, mort... Ames sensibles s'abstenir...

02/2021

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Allemagne

Hitler, les années obscures. Mémoires

" Le bouffon d'Hitler " D'origine americano-allemande, Enrst dit " Putzi " Hanfstaengl a pénétré dès 1922 l'entourage du démagogue munichois dont il est devenu le conseiller, puis le responsable pour la presse étrangère avant de connaître une disgrâce progressive après son accession au pouvoir. Surnommé " le bouffon d'Hitler ", en raison de son humour et de sa capacité à le délasser en jouant du piano, Hanfstaengl livre un témoignage de premier plan à la fois sur l'individu et les rivalités autour de sa personne ainsi que sur les événements marquants qui ont ponctué la décennie de sa marche au pouvoir absolu : putsch manqué de 1923, rédaction de " Mein Kampf ", campagnes électorales, accession à la chancellerie, nuit des longs couteaux... Son sens du portrait, les multiples anecdotes et dialogues incisifs qui rythment l'ouvrage lui donnent un caractère particulièrement vivant qui n'ôte rien à son exactitude historique. On lira avec un intérêt particulier les pages qu'il consacre aux rapports d'Hitler avec les femmes et à sa sexualité, sujet bien souvent débattu par l'historiographie. La dernière partie de l'ouvrage est toute aussi passionnante. Révulsé par les abominations du régime, l'auteur s'éloigne de son mentor qui le marginalise progressivement avant de tenter de le faire disparaître en 1937 à l'occasion d'une mission (épique) en Espagne. Il s'enfuit en Grande-Bretagne puis parvient au Canada et enfin en Amérique où il deviendra le conseiller occulte du président Roosevelt. Un destin exceptionnel digne des meilleurs romans d'espionnage et justifiant la belle sentence attribuée à François Mauriac : " Aux belles histoires imaginées, il faut préférer l'inimaginable histoire ". Publié en 1967 chez un éditeur disparu, ce récit était tombé dans l'oubli. 50 ans après, Jean-Paul Bled le remet en lumière en l'augmentant d'une présentation élogieuse et d'un appareil critique.

02/2022

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Ecrits sur l'art

Déjeunons sur l'herbe

S'il y a un peintre français qui, par son seul génie, a bouleversé le monde entier, c'est bien Edouard Manet. Depuis l'enfance, j'aime ses oeuvres, ses noirs, ses ivoires, ses énigmes, ses amoureuses. La violence extrême qu'il a suscitée est inimaginable aujourd'hui. Je vous propose une balade personnelle et intime dans sa vie. Ado, j avais trois idoles : lui, Jacques Monory, le peintre des meurtres bleus, et Led Zeppelin. Vous allez les retrouver ainsi que des conversations sur le bel Edouard avec Koons, Barceló, Longo, Condo, Tabouret, Lavier, Yan Pei-Ming, Traquandi, Mivekannin et ceux qui font l'art vivant. Je ne suis pas historien, ce qui me permet de convoquer des surprises dans le secret des ateliers : Picasso, Warhol, De Niro père et fils, Hockney, Visconti, César, Niki de Saint Phalle, La Casa de Papel, Laurence des Cars, Bourdieu, la maladie brutale, le journalisme, mes parents, modestes marchands de tableaux et ceux du monde entier... Notre Hitchcock de la peinture a inventé l'art moderne pour le reste de la planète. Il adorait la vie et il a fini, presque paralysé, par peindre des fleurs déchirantes. Etant passé tout proche du ravin rejoindre mon père, je me suis autorisé ce roman vrai avec des reproductions magnifiques. Edouard Manet a vécu la mort aux trousses en revenant tout jeune du Brésil, à cause de la syphilis qui l'a tué à 51 ans. Comme Baudelaire à 46 ans. Il lui ferma les yeux. Il repose au cimetière de Passy, à Paris. Il incarne la preuve que l'art contemporain n'existe pas car le Déjeuner sur l'herbe est vivant pour l'éternité. Partout.

09/2022

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Littérature française

Le vieux blanc d'Abidjan dans sa prison de Yopougon

Prison de Yopougon, dans la banlieue d'Abidjan. Il a soixante et onze ans et, victime collatérale de règlements de comptes au sommet de l'Etat, est accusé d'avoir détourné plusieurs milliards de francs CFA. Rien que ça ! En juillet 1984, Michel Field, encore prof de philo et déjà journaliste, débarque à Abidjan avec une seule idée en tête : obtenir une audience de Félix Houphouët-Boigny, le vieux président ivoirien, pour plaider la cause de son père et, surtout, pour qu'une date de procès soit enfin fixée. Mais nous sommes en Afrique. Rien n'est simple. Première surprise : alors qu'il s'attendait à retrouver son père anéanti, l'auteur le découvre devenu le précieux adjoint du directeur. A la satisfaction générale, Papa Field organise, modernise et régente le plus grand pénitencier de Côte d'Ivoire, quand il ne règle pas les conflits au pied d'un flamboyant dans la cour de la prison. Ce qui ne l'empêche pas, chaque soir, de retrouver sa cellule, qu'il partage avec cinq autres détenus. Il n'empêche. Si rien n'avance, il est décidé à se faire la belle : il a soigneusement préparé son évasion, ce qui, à son âge, n'est pas très raisonnable. Les jours passent et aucun rendez-vous n'est fixé. Inquiet et découragé, Michel Field doit repartir pour Paris quand, au matin du dernier jour, le téléphone sonne. Le Président va le recevoir. Commence alors la plus folle des journées... Ce livre est le roman d'une aventure inimaginable. Il est un hommage d'un fils à son père. Mais il est surtout un hymne à cette Afrique sensuelle, généreuse et hypnotique dont la morsure a marqué Michel Field pour la vie.

04/2016

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Sociologie

Coïncidences. Nos représentations du hasard

Vous pensiez à un ami que vous n'aviez pas vu depuis longtemps et, brusquement voilà que vous le croisez en pleine rue !. En revenant sur telle inimaginable catastrophe survenue quelques années plus tôt les médias nous rappellent qu'une célèbre astrologue l'avait prédite un avant qu'elle ne se produise. Plusieurs accidents d'avion s'enchaînent en l'espace de quelques semaines alors, qu'on n'en avait déploré aucun d'aussi grave des années durant. Et que dire des mystérieuses figures diaboliques que les volutes de fumée soulevée, par la chute des Twin Towers ont paraît-il dessinées ?. Voici, pêle-mêle, quelques-uns des innombrables événements qu'un esprit purement rationnel regarderait comme de simples coïncidences. Seulement voilà, nous ne sommes pas - à quelques exceptions près - des êtres purement rationnels. Su beaucoup d'entre nous, ce type d'événements exerce une telle influence que l'on finit par trouver un fondement aux croyances les plus fantaisistes!. En s'appuyant sur les recherches les plus récentes, l'auteur nous conduit au cœur d, l'univers mental de nos contemporains par une porte beaucoup moins étroite qu'il n'y paraît : celle des coïncidences et de leur interprétation par la logique ordinaire Dans un style clair et accessible, il décrypte notre quotidien dans ce qu'il a de plu exotique. Illustré d'un très grand nombre d'exemples, l'ouvrage offre également de petits problèmes que l'on pourra facilement soumettre à notre entourage ! Enfin au-delà des exemples de toutes natures, c'est ne théorie générale disfonctionnement de l'esprit face au hasard que nous propose ici Gérald Bronner. Illustré par le trait mordant des dessinateurs de Charlie Hebdo - Charb, Honoré Riss et Tignous - voici donc un véritable petit manuel d'hygiène mentale

11/2007

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Coaching

Conduire le changement permanent. Tome 3, Faire face à l'avenir - Résistance, reliance et résilience

Comment comprendre le monde d'aujourd'hui ? Comment faire face à demain et aux défis qui nous attendent ? Comment accompagner le changement et progresser individuellement ? Le changement permanent est devenu notre quotidien et il le sera encore entre 2023 et 2040. Avec cet horizon de vie sociale décarbonée, une autre organisation sociale adviendra dans un Occident impensable, hors de notre imaginaire. Notre rapport au travail, à la société et au monde est bouleversé. Sans connaître notre passé, il est impossible d'appréhender le présent et de se projeter dans l'avenir. Ce livre analyse : -les années 1980 à 1995 qui ont vu s'installer le Just In Time, la tension des flux et le zéro stock, la maîtrise statistique des procédés et le 6 Sigma, et enfin la mise en place de la société numérisée. -les années 1995 à 2010 et leurs changements : l'informatique, les big five et le mobile ont conduit à la première révolution numérique. -les années 2010 et 2020 et le pouvoir de transformation du numérique sur le monde. L'avènement du marketing biface et de l'économie de l'attention . Aucun système politique n'a su, en si peu de temps, faire évoluer les comportements individuels. -les années futures qui conjugueront tous ces phénomènes simultanément. Pendant 10 à 20 ans, nous allons traverser de multiples catastrophes et bifurcations (au sens de René Thom), mais aussi des transformations douloureuses (terme de Pierre Zaoui). L'inimaginable est à nos portes... A toutes ces questions que l'on se pose, ce livre apporte une réponse, un état des lieux, une compréhension du monde contemporain pour accompagner son changement, décupler sa résilience et son engagement collectif : être bien avec soi et avec les autres.

09/2023

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Histoire de France

"Bonaparte n'est plus !". Le monde apprend la mort de Napoléon. Juillet-septembre 1821

Le 5 mai 1821, à 17h49, le "général Bonaparte", ainsi que les Britanniques appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène, belle comme l'antique, sera maintes fois représentée. Le 7 mai au soir, le HMS Heron mettait à la voile pour l'Angleterre, avec à son bord le capitaine Crokat, chargé d'apporter à l'Europe la terrible nouvelle. Il accosta à Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l'écrivit Victor Hugo, le monde "était délivré de son prisonnier", mais — fait inimaginable aujourd'hui — resta deux mois sans le savoir. Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The Statesman fit le premier état de la disparition de l'ennemi capital. Louis XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d'après-midi, par télégraphe depuis Calais, puis par un message de l'ambassade à Londres. Or, contrairement à ce qu'affirme l'historiographie traditionnelle, l'émotion, réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible. Ni le gouvernement ni le Parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les coeurs. En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l'on put croire que le monde allait vaciller.

01/2019

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Thermodynamique 2e cycle

Thermodynamique statistique. Tome 1, Les modèles micro-canonique et canonique, irréversibilité

Nul besoin d’avoir quelque connaissance que ce soit en statistique pour aborder la thermodynamique statistique, c’est totalement inutile et l’on montrera de façon simple que, paradoxalement, les lois du hasard, appliquées à un nombre de particules de l’ordre de la mole, permettent de connaître les grandeurs macroscopiques avec une précision inimaginable. Par contre on attend du lecteur qu’il soit aguerri en thermodynamique classique. Le modèle microcanonique traite des systèmes totalement isolés, thermiquement par une enceinte isolante, mécaniquement par une enceinte rigide, éventuellement des phénomènes électromagnétiques par une enceinte métallique. Une hypothèse simplissime, l’équiprobabilité des états accessibles (on vous précisera de quoi il s’agit), permettra de définir la température et la pression thermodynamiques, de chiffrer les fluctuations d’un paramètre et surtout de comprendre la vraie nature de l’irréversibilité. Le modèle canonique traite des systèmes mécaniquement isolés mais qui peuvent échanger de l’énergie avec un thermostat et l’on commencera par calculer la probabilité qu’il ait une énergie donnée. On mettra en place l’outil puissant qu’est la fonction de partition ; elle nous donnera accès à toutes les fonctions énergétiques, à la fonction d’état et à l’entropie. On l’appliquera, entre autres, au modèle du gaz parfait et l’on retrouvera tous les résultats de thermodynamique classique. Nous serons armés pour faire une étude très détaillée des forces de Van der Waals et du gaz de Van der Waals et ainsi comprendre tous les mystères de la transition de phase liquide-gaz. Et nous procéderons de même pour expliquer la transition de phase entre le paramagnétisme et le ferromagnétisme. Nous aurons ainsi compris que pratiquement tous les domaines de la physique gagnent à être revisités avec les outils de la thermodynamique.

06/2023

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Ethnologie

Les récits de nos vies atteintes. Une histoire arménienne inconcevable

Ma proximité avec le champ anthropologique du groupe, mes incursions géographiques dans les communautés arméniennes de la diaspora, mes pratiques d'entretien et d'observation donnant lieu à des rencontres fabuleuses ont fortifié la certitude d'une connaissance enfouie en attente d'un "dire", d'une transmission espérée d'un savoir sensible. Ces faisceaux d'histoires orales recueillies dans la longue durée déploient un paysage d'une intériorité tourmentée sous bien des aspects, que l'on ne peut imaginer si l'on s'applique au strict exercice monographique. Ici, les récits de nos vies encombrées d'impératifs et d'injonctions de nos parents à la voix étranglée, exilés de l'extrême ou orphelins, ont tenté de délier des mouvements narratifs comme autant de voix prolongeant les corps. Le collectif ne fut pas une visée, surtout pas, mais une référence déchirée, turbulente à apprivoiser, à rendre aimable compte tenu du démantèlement violent dont il a été la cible avec le génocide de 1915. La chorale a surgi à travers une relation de confiance qui s'est tressée grâce au temps. Nous ne voulions rien d'autre qu'être là dans l'échange et retrouver nos gestes, nos mots, nos allégresses dans les écorchures de mémoire. Etre là, dans cette histoire arménienne inimaginable qui nous a submergés et qui a brisé nos capacités à nous confronter entre nous, tranquillement, à concevoir un futur possible sans le poids de la menace. Il fallait parler de nos peurs et de nos terreurs intériorisées et dégager un passage possible vers l'idée d'un chemin "à soi", malgré nos hantises des corps entassés, des corps-fantômes, se frayer un passage et permettre de nous caler dans le temps présent.

12/2013

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Littérature étrangère

Frisk

A treize ans, Dennis, le narrateur, découvre une série de photographies représentant un garçon dont le corps a été incroyablement mutilé. Ces images, au lieu de le terrifier, lui font entrevoir la complexité et le mystère de ses propres désirs. Pour lui, le corps, l'enveloppe charnelle, contiendrait tous les secrets qu'il faudrait révéler : «A la télé, j'ai vu ces criminels qui ont méthodiquement tué quelqu'un, et ils sont libres. Ils savent quelque chose d'inimaginable. Vous pouvez en être sûr.» Dans une succession de scènes allant crescendo commence alors une balade hallucinée, un voyage dans la violence, dont le meurtre serait l'apogée : des faits divers, des coupures de journaux, des rêves, des extraits de films «gore», des fantasmes s'entrecroisent, se sur-impriment, se chevauchent, mettant en scène des personnages à la recherche de sensations de plus en plus extrêmes. Et composant le paysage dévasté et terrifiant d'une société sans repères. Cerné par ces images, mais toujours obsédé par sa recherche, Dennis part en Europe, en Hollande. De là, il écrit à l'un de ses premiers amants, Julian, une longue lettre (le point culminant du livre en terme de violence et d'horreur) ou il décrit méthodiquement les meurtres qu'il y a perpétrés, les sensations et la jouissance qu'ils lui ont procurés. Julian le rejoint et découvre... que tout était faux. Il n'y a pas de cadavres, pas de morts... mais de l'écriture. Le livre peut se refermer sur lui-même avec les mêmes photographies qu'au début : c'était un trucage, un maquillage, d'ailleurs, si vous regardez bien, sur la dernière photo : cette blessure n'est qu'«un mélange de peinture, d'encre, de scotch, de coton, de tissus et de papier mâché et vous pouvez même distinguer les empreintes de celui qui l'a fabriquée».

10/2002

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Critique

Guide anachronique de la neige

Cette promenade littéraire est aussi fragile et aussi belle que les premières neiges. Certains chercheurs situent l'origine de leurs découvertes non au coeur de leur spécialité mais dans des moments apparemment anodins, lorsque leur esprit libéré de tout travail de démonstration baisse la garde. De grands scientifiques le disent : si l'on ne perd jamais son temps on n'arrive nulle part. Laissons notre esprit vagabonder pour entrevoir l'ordre sous-jacent de l'univers. Cette promenade littéraire est aussi fragile et aussi belle que les premières neiges. Nous crions : il neige ! il neige ! et tous, philosophes, scientifiques, artistes, alpinistes, promeneurs ou enfants, tous nous tombons sous le charme énigmatique de la neige. Ainsi Jean Malaurie, parmi les Inuits, en relève mille nuances linguistiques (Aoktorunrzeq, la neige tassée, fondue, gelée, là où un chien a dormi ; apinngrauyt, la première neige de l'automne ; qorktas, un trou fait dans la neige par un jet d'urine ; auviq, brique de neige pour faire un igloo ; nargrouti, morceau de neige pour boucher un trou qui goutte dans l'igloo...) Jigoro Kano, lui, inventera le Judo, en observant les roseaux et bambous ployant sans se rompre sous la neige, nous nous émerveillons. Le vénérable archevêque d'Upsala, Olaus Magnus publia en 1555 une oeuvre consacrée à la représentation graphique du cristal de neige. W. A. Bentley, surnommé Snowflake, sera le pionnier de la photographie de flocons. Premier cliché le 15 janvier 1885. Quatre mille cinq cents plaques suivront dont deux mille cinq cents publiées dans Snow Crystals. Pas deux flocons pareils, inimaginable ! (De la même manière, il étudiera les gouttes d'eau, la rosée, les nuages... avant de mourir en 1931 d'une pneumonie contractée après un blizzard.) Où qu'elle tombe, pour le meilleur et pour le pire, la neige, toujours, intensifie les émotions.

11/2023

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Economie (essai)

L'économie de la vie. Se préparer à ce qui vient, Edition actualisée

" Après une enquête planétaire, auprès des meilleures sources, souvent confidentielles, j'ai découvert bien des choses sur les causes et les conséquences de cette pandémie. Certains dirigeants, commettant des erreurs sincères ou mentant à leur peuple, ont, en imitant la Chine, conduit à la mort prématurée de plusieurs centaines de milliers de personnes et coûté plusieurs milliers de milliards à l'économie mondiale. Suivre à temps l'autre voie, celle de la Corée du Sud, aurait coûté beaucoup moins d'argent, épargné des milliers de vies et protégé des centaines de millions de travailleurs. De tout cela, et de bien d'autres choses que nous aura apprises cette pandémie, en bouleversant nos vies, il faut tirer les leçons. Pour se préparer à ce qui vient : une crise économique, philosophique, idéologique, sociale, politique, écologique stupéfiante, presque inimaginable ; plus grave en tout cas qu'aucune autre depuis deux siècles. Pour ne pas faire souffrir les enfants d'aujourd'hui de la pandémie à 10 ans, de la dictature à 20 ans et du désastre climatique à 30 ans, il faut passer au plus vite de l'économie de la survie à l'économie de la vie. Elle regroupe tous les secteurs qui se donnent pour mission la défense de la vie et dont on constate tous les jours, très pragmatiquement, l'importance vitale, comme : la santé, la gestion des déchets, la distribution d'eau, le sport, l'alimentation, l'agriculture, l'éducation, l'énergie propre, le numérique, le logement, la culture, l'assurance. Parce qu'il n'y a pas de vie possible si on n'agit pas tout de suite, dans l'intérêt de toutes les vies, d'aujourd'hui et du futur. Si on ne comprend pas que seul le temps des hommes a de la valeur. Que de passionnants combats à mener ! " J. A.

01/2022

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Coaching

Conduire le changement permanent. Management de soi et de sa relation aux autres Tome 1, La constitution de soi

Comment comprendre le monde d'aujourd'hui ? Comment faire face à demain et aux défis qui nous attendent ? Le changement permanent est devenu notre quotidien et il le sera encore entre 2023 et 2040. Avec cet horizon de vie sociale décarbonée, une autre organisation sociale adviendra dans un Occident impensable, hors de notre imaginaire. Notre rapport au travail, à la société et au monde est bouleversé. Sans connaître notre passé, il est impossible d'appréhender le présent et de se projeter dans l'avenir. Il est donc nécessaire de devenir plus agile, de construire et d'adapter la progression, de développer les diagnostics et de challenger la créativité intégrative. Les réponses sont en nous. A travers ses trois tomes, ce livre analyse : -les années 1980 à 1995 qui ont vu s'installer le Just In Time, la tension des flux et le zéro stock, la maîtrise statistique des procédés et le 6 Sigma, et enfin la mise en place de la société numérisée. -les années 1995 à 2010 et leurs changements : l'informatique, les big five et le mobile ont conduit à la première révolution numérique. -les années 2010 et 2020 et le pouvoir de transformation du numérique sur le monde. L'avènement du marketing biface et de l'économie de l'attention . Aucun système politique n'a su, en si peu de temps, faire évoluer les comportements individuels. -les années futures qui conjugueront tous ces phénomènes simultanément. Pendant 10 à 20 ans, nous allons traverser de multiples catastrophes et bifurcations (au sens de René Thom), mais aussi des transformations douloureuses (terme de Pierre Zaoui). L'inimaginable est à nos portes... A toutes ces questions que l'on se pose, ce livre apporte une réponse, un état des lieux, une compréhension du monde contemporain pour accompagner le changement de soi et de nos activités.

04/2023

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Economie

L'économie de la vie

" Après une enquête planétaire, auprès des meilleures sources, souvent confidentielles, j'ai découvert bien des choses sur les causes et les conséquences de cette pandémie. Certains dirigeants, commettant des erreurs sincères ou mentant à leur peuple, ont, en imitant la Chine, conduit à la mort prématurée de plusieurs centaines de milliers de personnes et coûté plusieurs milliers de milliards à l'économie mondiale. Suivre à temps l'autre voie, celle de la Corée du Sud, aurait coûté beaucoup moins d'argent, épargné des milliers de vies et protégé des centaines de millions de travailleurs. De tout cela, et de bien d'autres choses que nous aura apprises cette pandémie, en bouleversant nos vies, il faut tirer les leçons. Pour se préparer à ce qui vient : une crise économique, philosophique, idéologique, sociale, politique, écologique stupéfiante, presque inimaginable ; plus grave en tout cas qu'aucune autre depuis deux siècles. Pour ne pas faire souffrir les enfants d'aujourd'hui de la pandémie à 10 ans, de la dictature à 20 ans et du désastre climatique à 30 ans, il faut passer au plus vite de l'économie de la survie à l'économie de la vie. Elle regroupe tous les secteurs qui se donnent pour mission la défense de la vie et dont on constate tous les jours, très pragmatiquement, l'importance vitale, comme : la santé, la gestion des déchets, la distribution d'eau, le sport, l'alimentation, l'agriculture, l'éducation, l'énergie propre, le numérique, le logement, la culture, l'assurance. Parce qu'il n'y a pas de vie possible si on n'agit pas tout de suite, dans l'intérêt de toutes les vies, d'aujourd'hui et du futur. Si on ne comprend pas que seul le temps des hommes a de la valeur. Que de passionnants combats à mener ! " J. A.

06/2020

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Littérature étrangère

Wave

"La mousse s'est transformée en vagues. Des vagues qui bondissaient par-dessus le récif, à l'autre bout de la plage. Ca n'était pas normal. La mer ne venait jamais aussi près. Les vagues ne se brisaient pas, elles ne s'affaissaient pas. Plus près. L'eau brune et grise. Brune ou grise. Des vagues par-dessus les conifères et qui se rapprochaient de notre chambre. Toutes ces vagues maintenant, chargeant, barattant. Soudain folles et furieuses. Soudain menaçantes." Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l'Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons. Wave raconte l'histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l'insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d'horreur. La matière de ce livre, c'est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice. Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l'inimaginable. "Probablement l'un des ouvrages les plus émouvants écrits sur le deuil." The Guardian. "Je n'ai pas pleuré en lisant Wave. J'ai cru que mon coeur allait s'arrêter de battre... Un livre inoubliable, impitoyable mais également, comme par défi, inondé de lumière. Extraordinaire." The New York Times Book Review. "Inoubliable... C'est un miracle que Deraniyagala ait survécu. Le fait qu'elle ait pu écrire de tels mémoires, ramenant ceux qu'elle aime à la vie de telle sorte qu'on entend leur respiration à chaque page, est également un miracle." Vanity Fair.

08/2014

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Littérature française

L'enfant qui voulait devenir président

Avec ce deuxième roman en français, Beaudelaine Pierre affirme son talent d'écrivaine. Dans La négresse de Saint-Domingue, l'auteure avait donné voix à un jeune colon français débarquant dans une île pré-révolutionnaire, soumise aux violences coloniales les plus inimaginables. Dans L'enfant qui voulait devenir président, elle nous entraîne dans le pays" d'en dehors l'Haïti rural de l'Artibonite, le grenier du pays. A travers les personnages de Manjo, Dieuquidonne, Tiboule, Man Estenfo, Pèjo, l'auteur nous fait partager la vie quotidienne du marché de Saint-Michel-de-l'Attalaye, et des différents quartiers de la petite ville, avec leur hiérarchie socio-économique. Dans une langue savoureuse traversée par un créole haïtien riche et expressif, Beaudelaine Pierre livre la chronique d'un petit bourg sous la dictature de Baby Doc, avec ses lâchetés et ses marques quotidiennes d'héroïsme ordinaire. L'enfant qui voulait devenir président est Dieuquidonne, le fils prodige de Manjo et Pèjo, fils surtout de sa mère, personnage inoubliable au destin cahotique et à l'ambition démesurée pour son fils. De Saint-Michel-de-l'Attalaye aux Gonaïves, à Flatbush et à Miami, le fabuleux destin de Dieuquidonne est hanté par l'histoire haïtienne et le désir profond du peuple haïtien de bâtir une nation pour tous - et pour toutes. Grâce à Beaudelaine Pierre, les lettres haïtiennes sont assurées de la relève de la jeune génération : l'auteure marche résolument dans les traces d'auteures telles Marie Chauves Vieux ou Paulette Poujol-Oriol, et bien d'autres encore.

03/2012

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Littérature française

Barnum

Désœuvré, blasé, Antoine s'ennuie à Paris, lorsqu'on lui propose de rejoindre une ONG qui intervient au Rwanda pour secourir une population naufragée par le génocide. Le choc avec l'Afrique, avec la souffrance, avec la violence, avec la mémoire à vif d'atrocités inimaginables, est intense. Chargé de convoyer et de distribuer la nourriture dans divers camps de réfugiés hutus, que fait Antoine, selon ses propres dires, si ce n'est " enterrer les morts et nourrir des assassins"? Il était cynique mondain, il devient distancié efficace, à l'image des pros du " barnum ", ce cirque humanitaire qui plante ses tentes partout où le malheur frappe à grande échelle : techniciens, infirmières, logisticiens d'ONG à la fois "spécialistes" et accros du malheur des autres, poussés par un mélange d'authentique générosité, de mal-être profond ou de simple carriérisme. De temps en temps, une montée d'adrénaline lui rappelle que la vie, et en particulier la sienne, a un prix, comme quand, sur une piste en pleine nuit, un gosse drogué lui pose le canon de son kalachnikov sur la tempe... Et puis les couleurs, les odeurs de l'Afrique sont là pour le griser quand ni la fréquentation de ses congénères ni celle de ses assistés ne suffisent à le réconcilier avec lui-même. C'est un Antoine profondément changé qui rentre à Paris en fin de mission. Vitrifié à l'intérieur de sa carapace, étranger aux siens, est-il encore capable de souffrir, d'aimer? Bientôt, il accepte une nouvelle mission. Cette fois, ce sera Sarajevo...

01/2006

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Sciences politiques

De Gandhi à Daech. Histoires honorables ou infâmes de guérillas, d'insurrections et de déstabilisations

Conquête et défense de l'Etat moderne sont affaire de technique et de maîtrise des outils de propagande. Aucun Etat, quels que soient son régime, sa situation économique et sociale, ne peut s'en garantir. Notre dépendance récente aux marchés internationaux, à internet et aux nouveaux moyens de communication a ouvert des failles, inimaginables il y a encore vingt ans. Nous semblons surprotégés, à l'abri de toute sédition, nous ne croyons pas à la menace d'un coup d'Etat dans nos pays sécurisés. Pourtant, l'Occident est peut-être le plus exposé aux machines insurrectionnelles parfaites : pas de coup de feu, pas d'effusion de sang, nul accident : une simple subtilisation du pouvoir. L'insurrection qui vient est invisible. Ce livre raconte comment on déstabilise un Etat, comment on prend le pouvoir et comment on le défend. A ce jeu, tous les moyens sont bons : terrorisme, guérilla, guerre conventionnelle, attentats politiques ou suicides - moins communément : la voie des urnes. A travers le récit des coups d'Etat de Mao et de Gandhi, les infortunes de Guevara et de Lumumba, des Farc, les nouveaux fronts ouverts par l'usage des technologies numériques dans les techniques insurrectionnelles (cyber-attaque russe, raids sans visage du groupe Anonymous, techniques de communication de Daech), ce manuel dévoile que jamais une insurrection n'aura été aussi facile à mettre en place. Aux troupes maoïstes de cent mille hommes peuvent désormais se substituer cinq ingénieurs. De même, là où la guérilla se prolongeait sur une vingtaine d'années, une insurrection prendrait aujourd'hui moins d'un an.

02/2016

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Littérature française

Tic-Tac Glucose & Chlorophylle

Je m’appelle Didier Noel, j’ai cinquante ans. Je suis cadre commercial indépendant où free-lance si vous préférez. Mon job consiste à intervenir dans les entreprises afin de les aider à augmenter leur chiffre d’affaires. Cet après-midi d’août, celui qui fait appel à mes services, est un fabricant d’horloges. En mal de clients, j’ai besoin d’argent alors j’accepte la mission atypique qu’il me propose : espionner chez son nouveau concurrent, une multinationale discrète qui veut «louer l’heure» aux grands décideurs du pays. Très vite, je découvre que la société en question détient en fait un procédé technologique avant-gardiste révolutionnaire qui lui permet de produire des mondes extraordinaires. La suite est effarante ! Elle m’emmène à la rencontre d’une foule de personnages loufoques et truculents, dans des univers inimaginables où se côtoient réel et fantastique. Chaque situation ubuesque, dans laquelle les patrons de la firme me font plonger, est d’une démesure supérieure à la précédente. Pourquoi ? Dans quel but ? La réponse est sidérante ! Tellement incroyable que l’Etat s’en mêle. Pour faire mieux ? Pour faire encore plus absurde, encore plus délirant ! Coups de gueule et coups de griffes ponctuent ce récit humaniste, impertinent et non-violent, au style littéraire subtil, débridé et permissif, qui vous fera sourire, rire et réfléchir. En tout cas j’espère ! Alors armez-vous d’humour et de tolérance et dévorez ce bouquin de la première à la dernière page, vous ne prendrez pas un gramme ! Enfin peut-être.

10/2015

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Monographies

Dóra Maurer: See like this and see differently (Vois comme ça et vois différemment). Cat. Kunsthalle Bielefeld, Edition bilingue français-anglais

Dóra Maurer (1937, vit à Budapest) passe pour l'une des A­représentantes les plus éminentes de la néo-avant-garde. En tant que telle, elle fait partie des artistes qui ont cheminé sur des voies progressives en-deçà de la politique culturelle A­étatique en Hongrie depuis les années 1960. Ses travaux, A­composés de graphismes, photographies, films, actionnisme et peinture, révèlent des approches conceptuelles claires dont les aspects centraux sont cependant la perception, le mouvement, le décalage et la transformation. L'abstraction, notamment celle des premières années de la République fédérale d'Allemagne, peut A­aujourd'hui être considérée comme un "assainissement" politique, alors qu'elle incarnait une "société ouverte" . Les collections des musées allemands sont nombreuses à s'orienter en conséquence, celles de la Kunsthalle de Bielefeld aussi. Mais dans les anciens pays de l'Est comme la Hongrie, l'abstraction avait une connotation "oppositionnelle" . Avec ses oeuvres non-figuratives, opposées aux consignes officielles du réalisme socialiste, Dóra Maurer occupe une position à part, encore étayée par ses contacts et voyages à l'Ouest, que sa double nationalité hongroise et autrichienne lui permet déjà avant 1989. Ses expérimentations avec la photographie et le film dans les années 1970, comme ses travaux abstraits géométriques basés sur le décalage processuel, affichent un parallélisme en apparence formel avec l'art de l'après-guerre en Europe occidentale et aux USA. Ils sont pourtant indéniablement liés à l'expérience de la vie sous un régime communiste sans A­laquelle ils seraient inimaginables.

03/2023

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Littérature française

Quelqu'un pour qui trembler

Parce qu'il voulait soigner ses semblables, il est devenu médecin. Pour aider ceux que l'on oublie trop souvent, il a passé des années dans un village perdu en Inde. Mais lorsque Thomas apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, sa vision de la vie et ses certitudes vacillent. Il ne pourra pas rattraper le temps perdu. Il ne devra pas perturber la vie de celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien. Il n'a aucun droit. Mais un élan plus puissant que tout le pousse à découvrir celle pour qui il a moins fait que pour n'importe quel inconnu. Aux confins du monde, sur des terres où survivre est un enjeu quotidien, Thomas pensait avoir tout vécu. Pourtant, l'aventure dans laquelle il se lance va l'entraîner beaucoup plus loin. Maladroitement, joyeusement, sincèrement, il est prêt à tout pour approcher celle à qui il a donné la vie, mais qu'il n'a pas vue grandir. Voici l'histoire d'un homme qui va se retrouver dans des situations impossibles, dans des endroits inimaginables, confronté à des gens ingérables. Est-il possible, une fois dans l'existence, de se trouver à la bonne place, au bon moment ? Thomas sait déjà qu'il faut parfois être ridicule pour être grand et qu'il faut souvent avouer ses faiblesses pour être fort. Mais il ignore encore à quel point... Voici la réjouissante histoire de ce que nous sommes capables de réussir ou de rater au nom de la seule chose qui compte dans nos vies.

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Tourisme étranger

Dictionnaire amoureux des îles

Un Dictionnaire amoureux qui marie l'Odyssée et le plus contemporain de notre actualité, Thomas More et les archipels menacés par le réchauffement climatique. On vagabonde, on rêve, on frissonne, on se souvient. Les îles pourraient bien être chemins de vérité. Ce n'est pas parce qu'il a bourlingué, du Groenland à la Polynésie, du Japon au Chili, qu'Hervé Hamon est un collectionneur de cartes postales. Et ce n'est pas parce qu'il aime naviguer que les cocotiers et le sable blanc le fascinent. L'île, avant l'île, c'est le voyage vers l'île. Avec tous les imaginaires inimaginables. Celui du conquérant, de l'exilé ou du migrant, du naturaliste ou du missionnaire, du négrier ou du pirate, celui du déporté, celui de qui se rêve roi d'un monde pur. Celui qui quitte une île pour une autre. Les îles ne sont pas des navires à l'ancre mais des montagnes émergées, quand bien même elles ne dépassent que de quelques mètres. Elles sont la plaque sensible de notre monde cerné d'eau, elles racontent nos convoitises, nos guerres, nos croyances, nos espoirs. Elles nous parlent d'écologie et de mondialisation autant que de distinction et de solitude. Pas étonnant que la littérature s'en soit emparée. Melville aux Marquises, Hugo à Guernesey, Tchékov à Sakhaline, Perec à Ellis Island, Albert Londres à l'île du diable, Soljenitsyne à Solovki, Dumas à If, Césaire ou Glissant à la Martinique, et ainsi de suite. Ce dictionnaire amoureux va de Fred et de Philémon sur le A d'océan Atlantique, à Robinson sur Juan Fernandez (où Defoe, du reste, n'a jamais mis les pieds).

11/2020

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Littérature francophone

Vigile

Au coeur du grand marché de Gbèwi vit une population singulière de gamins que les usagers appellent " Dogbè ", mais eux-mêmes préfèrent se nommer : " vigiles du marché ". Ceux-là dont le tribunal populaire a fait des indésirables, sont pourtant ceux qui y rendent de précieux services, assurent la sécurité des marchandises, donnent des informations précieuses et veillent sur le marché quand les marchands et les passants l'abandonnent la nuit pour aller se coucher dans de douillets lits. C'est ce groupe de gamins aux habitudes curieuses qu'Ola vient rejoindre après avoir fugué de chez son oncle. En compagnie d'autres vigiles, comme son ami Ahmadou, il découvre des égouts humains qu'il ne pouvait soupçonner. Ce fut une aventure qui imprima en son âme de secrètes évidences : " Je pars en sachant que se trouvent par dizaine tapis dans des coins inimaginables de ce marché des enfants et des garçonnets qui souffrent un lent martyre. Je pars avec la conviction née du parcours d'Ahmadou que le dernier mot reste le nôtre. Je pars dans l'espoir qu'un jour chaque " vigile du marché " sortira de ce trou à galère, pour retrouver quelque part, les rayons d'affection qui lui permettront de marcher vers le bonheur sans devenir précocement adultes. Je pars en pensant que ma dulcinée aura un Don Juan de moins et peut-être aussi un ange de moins. Qui prendra soin d'elle contre ces vampires assoiffés d'âmes innocentes et vulnérables ? Je pars en saluant la bravoure des " vigiles " qui sacrifient au bonheur de ce marché leurs âmes laissées-pour-compte ".

10/2021

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Littérature française

Vertige de l'hélice

Un soir de décembre 1889, sur les quais de Cadix, la silhouette d'un petit homme entre deux âges, coiffé d'un feutre fatigué, attire les regards. Charles Sanois se prétend négociant en vin, il a fui Paris, le deuil de sa mère et l'épidémie de grippe asiatique se propageant dans le monde entier. Il s'apprête à embarquer, rêvant d'azur et de paix. Pendant ce temps, la panique gagne à l'Opéra de Paris : le compositeur d'Ascanio, le célébrissime Camille Saint-Saëns, a disparu. On est à quelques semaines de la première et les répétitions virent au cauchemar. Sur la Grande Canarie, Sanois — alias Saint-Saëns — panse ses blessures : la mort de sa mère adorée a ravivé le chagrin d'autres pertes, notamment le suicide de son mentor et très cher ami Albert Libon. Ici, le musicien au faîte de sa gloire, dont l'absence suscite dans son pays les rumeurs les plus folles, savoure les joies simples d'une vie anonyme. Quand, dans une rue de Las Palmas, il entend jouer sa Danse macabre, il n'y résiste pas et fait irruption dans la riche demeure d'où s'élève la mélodie au piano. Sa brève rencontre avec le jeune portier va changer le rythme de ses jours. Jonay dès lors lui sert de guide, lui dévoilant la puissance tellurique de son île. Le quotidien solitaire de l'artiste en mal de consolation se transforme en un exaltant pas de deux entre ces êtres que tout semble séparer... Et si, trois mois après son arrivée, Saint-Saëns, reconnu par une touriste, est forcé de mettre un terme à son échappée, il aura vécu au grand jour une parenthèse solaire et sensuelle, inimaginable sous sa véritable identité. Il en résulte, sous la plume allègre et inspirée de Vincent Borel, un somptueux portrait de l'artiste renaissant à lui-même sous l'intense lumière de l'Atlantique.

10/2021

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Indépendants

Cauchemar

Violences sécuritaires, repli identitaire et désastres aux frontières ? ; la France d'aujourd'hui ressemble beaucoup trop à un véritable cauchemar. Pourtant, ce n'est que le début de cette sale histoire. Alors que le pays connait des mouvements sociaux de grande ampleur, l'inimaginable se produit : quelque soixante-dix ans après ses funérailles, le Maréchal Pétain revient à la vie ? ! Sous bonne escorte, le zombie fraîchement ressuscité gagne la capitale pour rencontrer le président. Second rebondissement : les deux hommes de pouvoir constatant la complémentarité des valeurs réactionnaires d'hier et d'aujourd'hui fusionnent en un monstre bâtard. Leur unique dessein est dorénavant clair : imposer un ordre totalitaire à la société tout entière. Pour ce faire, ils s'appuient sur une armada policière qu'ils viennent de transformer en phacochères vénères. Désormais réprimés de toute part, une poignée d'individus solidaires - indigents, réfugiés ou révolutionnaires - s'organisent pour permettre la fuite des minorités menacées, prendre le maquis et mettre sur pied la résistance loin des villes. Une intrigue qui résonne particulièrement au regard du contexte politique actuel où la science-fiction rejoint, malheureusement trop souvent, la réalité. Cauchemar se déploie comme une dystopie, de celle que nous redoutons toutes et tous. Avec cette série B tragico-comique, Pierre Ferrero donne libre cours à une aventure exaltée qui puise ses influences dans de nombreux registres. Un récit hybride qui mêle la satire à des scènes d'actions baroques et à des coups de théâtre fantasques Une intrigue qui résonne particulièrement au regard du contexte politique actuel où la science-fiction rejoint, malheureusement trop souvent, la réalité. Cauchemar se déploie comme une dystopie, de celle que nous redoutons toutes et tous. Avec cette série B tragico-comique, Pierre Ferrero donne libre cours à une aventure exaltée qui puise ses influences dans de nombreux registres. Un récit hybride qui mêle la satire à des scènes d'actions baroques et à des coups de théâtre fantasques.

11/2023