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Aveuglément

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Littérature française

La Nuit Cinéma

Cela se passe dans les Balkans, sur fond de guerre en ex-Yougoslavie. Enfermé dans un sous-sol, un homme se souvient et se raconte : l'expérience du théâtre ; sa fascination pour le cinéma ; un divorce qui le conduit à vivre dans une cave. Jusqu'au jour où il rencontre R.V., le chef énigmatique d'une organisation (le CIRC) dévolue à la préservation du patrimoine filmique menacé de disparition dans cette région. Il va se laisser recruter, pour mener en guerrier halluciné les opérations de sauvegarde et de catalogage qui lui sont confiées. Semblable à ces espions " dormeurs " placés en terre ennemie, il se fond d'abord avec ce qu'il y a autour de lui comme un photogramme suivant aveuglément le peuple des images d'un film. Il y a donc des caves, des sous-sols, une guerre, des frontières, tout un va-et-vient d'activités et de réfugiés. Des personnages passent, disparaissent, dont l'insaisissable Eva, l'aventurière, l'amante. Mais en se mettant à découper des photogrammes dans les pellicules qui passent entre ses mains, le narrateur se place bientôt en rupture avec les missions du CIRC. L'issue ne peut être que fatale... Avec La Nuit Cinéma, Éric Rondepierre nous dévoile les coulisses de son œuvre photographique. Récit initiatique, autofiction et réflexions esthétiques se mêlent dans un roman épuré où la guerre - conjurée par le jeu, la fantaisie et l'humour - est le décor d'une traversée de la nuit suivie d'un hypothétique retour à la lumière : celle d'après le cinéma ?

03/2005

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Beaux arts

Constable

John Constable reste, cent soixante-cinq ans après sa mort, l'objet d'un malentendu. En Angleterre, après avoir été un artiste mal-aimé, il est devenu un véritable mythe : l'archétype du peintre anglais, celui dont l'œuvre, tel un miroir dans lequel une nation croit se reconnaître, aurait su saisir l'âme nationale de son pays natal. En France, sa réception oscille entre oubli et restriction. Oubli au profit du plus spectaculaire Turner. Restriction, enfin, qui fait souvent hâtivement classer Constable, " le père de notre école de paysage " (Delacroix), du côté du naturalisme. C'est contre ce double écueil, ce double aveuglement que s'est construit cet essai. En accordant une place centrale aux écrits de l'artiste et à leur confrontation avec l'œuvre peint et dessiné, il s'est agi de redonner à John Constable sa place centrale dans le romantisme européen : celle d'un homme qui fut autant un théoricien - à sa manière, empathique, subjective - qu'un praticien. Un homme qui n'eut de cesse, contre les attendus de la critique et les conseils de ses amis, de penser un art nouveau. Un art absolu, capable de révéler la part d'infini qui se cache dans le plus ordinaire des chemins de campagne du Suffolk, " là où personne ne se penche " pour aller l'y relever. À la fin de cet ouvrage est présenté, pour la première fois dans une édition française, le recueil de gravures conçu par Constable autour du Paysage anglais, accompagné des commentaires de planches rédigés par l'artiste.

10/2002

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Philosophie

Tocqueville et la nature de la démocratie

Nous croyons savoir ce qu'est la démocratie puisqu'elle est, depuis deux siècles maintenant, notre régime politique. Or nous ne le savons pas, ou ne le savons qu'à moitié. Et cette demi-ignorance des amis de la démocratie n'est pas moins dangereuse que l'aveuglement de ses ennemis déclarés La démocratie est bien le régime le plus propre à la nature humaine quand celle-ci est enfin libre d'exprimer ses vœux, mais c'est aussi quelque chose qui lui arrive, parfois contre son gré. Que voulons-nous lorsque nous voulons toujours plus de démocratie ? Le savons-nous ? Et si nous le savions, le voudrions-nous vraiment ? La grandeur de Tocqueville dut d'être capable à la fois d'encourager la claire espérance et d'approfondir le secret douloureux de la démocratie. Ce que Tocqueville décrit, c'est la transformation de l'homme par la démocratie, c'est un nouveau type humain : l'homme démocratique. Celui-ci cherche à réaliser une hypothèse : tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Tocqueville analyse avec une extraordinaire pénétration comment la vie humaine dans tous ses aspects est bouleversée par cette hypothèse. Aujourd'hui que la démocratie reste notre seul horizon politique, il est plus nécessaire que jamais d'en comprendre la nature. Et puisqu'elle transforme l'homme plus profondément qu'aucun autre régime, une enquête sur la démocratie est nécessaire à la connaissance de nous-mêmes. Qui sommes-nous, hommes démocratiques ? C'est le propos de ce livre de chercher réponse à cette question.

02/1993

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Histoire de France

La Vendée 1789-1793

C'est en Vendée que la Révolution révèle le plus nettement son infidélité à ses propres principes. Face aux mécontentements qui, de 1790 à 1792, agitent une société rurale meurtrie par l'édification du nouveau régime, les plus ardents des révolutionnaires ne veulent voir partout que l'ombre menaçante du complot. C'est ainsi que la Révolution en voie de radicalisation invente la contre-révolution. La paralysie qui, après les soulèvements de mars 1793, s'empare des antagonistes et, jusqu'en octobre, les empêche de remporter la victoire, s'explique par les contradictions qui les déchirent. Chez les Vendéens, les paysans inventent une guerre éminemment populaire, très éloignée des conceptions de ceux qui s'efforcent de les commander ou d'imposer un programme réactionnaire. Chez les Républicains, l'aveuglement idéologique contrarie sans cesse l'efficacité prônée par les militaires. Les cruautés réciproques ne sauraient cependant faire oublier que seul l'un des camps s'affranchit des repères moraux. A l'invraisemblable propension des Vendéens au pardon, répond en effet, chez les Républicains, l'exécution systématique de leurs prisonniers. Leur victoire finale, à Savenay, n'arrête d'ailleurs pas pour autant la mécanique terroriste, puisqu'on entreprend alors le massacre délibéré de toute la population. Par cet ouvrage appuyé sur une masse considérable de documents, Alain Gérard nous invite à abandonner les passions partisanes pour entrer dans l'univers mental des nobles comme des paysans, des politiques comme des militaires, tous protagonistes du drame qui, à l'avènement de notre démocratie, souligne le danger des dérives totalitaires.

01/1993

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Esotérisme

"Au-delà..." de la vision ! Parole d'une médium terre à terre !

"Etre médium n'est pas un don ! Comme je l'ai dit plus haut, le choix est donné à chacun de nous. Si je parle de ma propre expérience, j'ai fait le choix de devenir médium et ceci grâce à la volonté de l'être ! J'ai pris conscience qu'être médium est à la portée de tous comme être mécanicien, boulanger ou encore dentiste ! Pourquoi ? Réponse simple, nous ne sommes pas nés mécanicien, dentiste, boulanger ou encore médium ! Chacun de nous a travaillé durement pour le devenir. [...] Je prends comme exemple Mozart. Vous me direz qu'il a reçu un don et que c'est un être extraordinaire ! Oui, c'est bien ce que diraient la plupart des gens, car l'impossibilité de voir au-delà de leur vision est trop compliquée à admettre. Pourquoi ? Parce ce que ce qui n'est pas palpable fait référence à saint Thomas : "Je ne crois que ce que je vois ! " Je ne vous cache pas que cette phrase résonne en moi très souvent, car être médium ne veut pas dire tout croire aveuglément ! " Brisant les clichés et stéréotypes qui entourent la pratique et la figure du médium, S. D'Urso-Dobrovodsky compose un texte à la frontière du témoignage et de la leçon de vie, dont on ressort profondément étonné. Nul sensationnalisme dans ces pages, encore moins d'hermétisme et de mise en scène gothique de cette profession, mais une approche sincère et authentique, nourrie d'autocritiques et d'exemples, qui, sans banaliser l'extraordinaire, le rend toutefois à portée de main.

06/2018

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Lecture 9-12 ans

Les aventures de Nono

Ecrit en 1901, soit cinq ans avant Terre libre, par l'éditeur et militant libertaire Jean Grave, une des grandes figures de l'anarchisme français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, le conte Les aventures de Nono vise avant tout à divertir mais aussi à faire réfléchir ses jeunes lecteurs. Derrière les aventures rêvées du jeune Nono, Jean Grave ébauche l'esquisse d'une autre société, d'une société d'êtres humains libres et égaux. Il propose une alternative en opposant deux sociétés distinctes que le petit garçon va successivement observer. D'abord l'Argyrocratie, pays de la propriété mais aussi de l'obéissance aveugle et de la pauvreté. Puis le pays d'Autonomie, où règnent la liberté et le libre-arbitre. Grâce à la connaissance des deux mondes, Nono pourra, en toute conscience, sortir de l'aveuglement nourri par les traditions, les superstitions et tous les pouvoirs établis et devenir, grâce à sa propre réflexion, un adulte libre et responsable. Prototype du roman libertaire pour la jeunesse, Les aventures de Nono est un conte qui refuse la moralisation et qui prône la liberté de penser pour tous les êtres humains, en particulier les enfants, avenir d'une autre société. A l'instar de Terre libre, ce premier roman pour les enfants répondait à une commande du pédagogue libertaire Francisco Ferrer Guardia, soucieux de créer des ouvrages pour les élèves de la fameuse Ecole moderne fondée par lui à Barcelone, la "rose de feu" de l'anarchisme ibérique, cette même année 1901.

02/2018

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Gestion

Les secrets d'une négociation réussie

Les secrets d'une négociation réussie s'adressent à tous ceux qui souhaitent apprendre à mieux négocier, étudiants, salariés, managers, syndicalistes, vendeurs/acheteurs, employeurs... Il ne s'agit pas d'un manuel, bien qu'il s'appuie sur les théories académiques reconnues. Il n'a pas vocation non plus à donner des " recettes " qu'il conviendrait d'apprendre par coeur et d'appliquer aveuglément pour mieux négocier. L'objectif de cet ouvrage est de donner les clés d'une bonne négociation en dévoilant ses mécanismes intimes et fondamentaux. Il est en effet indispensable d'aller au-delà d'une connaissance superficielle des processus théoriques inhérents à la négociation. Ce n'est qu'une fois ces mécanismes assimilés que l'on prend conscience de l'importance de préparer la négociation et que l'on peut alors utiliser à bon escient des outils concrets. Il est notamment essentiel de comprendre trois grandes notions abstraites. La première porte sur la rationalité des acteurs de la négociation, la seconde sur la nature des relations de pouvoir, et la troisième sur la gestion de l'incertitude. Une fois ces notions clarifiées, ainsi que leur impact sur la négociation, alors il est possible de déterminer des étapes précises à suivre pour préparer et mettre en place une stratégie de négociation. Finalement, le lecteur est invité à dépasser sa vision " instinctive " de la négociation afin de suivre cinq étapes fondamentales permettant de définir une stratégie, des tactiques et un argumentaire adapté à chaque situation de négociation. L'ouvrage est enfin illustré par des exemples concrets de négociations réelles.

01/2019

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Philosophie

Une question de taille

Nous mesurons tout aujourd'hui, des volumes de transactions à la bourse aux taux de cholestérol, de la densité de l'air en particules fines au moral des ménages. Mais plus nos sociétés se livrent à cette frénésie de mesures, moins elles se révèlent aptes à respecter la mesure, au sens de juste mesure. Comme si les mesures n'étaient pas là pour aider à garder la mesure mais, au contraire, pour la faire oublier. Au point où nous en sommes, il serait urgent de revenir de cet aveuglement. Mais pour cela, les exhortations ne suffisent pas : il faut d'abord mettre au jour la matrice intellectuelle qui induit cette cécité, faute de quoi, tous les efforts pour remédier à nos maux demeurent vains, et risquent de nous conduire plus sûrement à l'abîme.Ce livre s'attache à décrire et comprendre par quelles voies, au cours des derniers siècles, nous avons perdu la mesure. Et aussi ce sur quoi nous pourrions nous fonder pour la retrouver. Si les penseurs modernes ont généralement méprisé les questions d'échelle, de taille, considérées comme en dessous de leur dignité, il serait temps de comprendre que la taille n'est pas un simple paramètre, qu'il serait loisible de faire varier à volonté, mais qu'elle change tout. Qu'il s'agisse de nos rapports à la nature, de la politique ou de l'éthique, il est impératif d'en tenir compte si l'on entend mener une vie authentiquement humaine, et éviter que tout soit détruit.

10/2014

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Acteurs

Voyage à Berlin. Danielle Darrieux sous l'Occupation

DD ou Danielle Darrieux est la plus grande star française de cinéma de son époque. Elle débute sa carrière à 14 ans en 1931 et tourne plus de cent films jusqu'en 2010, avant de mourir centenaire en 2017. Le 18 mars 1942, la "fiancée de Paris" monte dans un train surnommé "le train de la honte" , à destination de Berlin, afin de promouvoir son film Premier Rendez-vous à la demande de la Continental, une société de production française financée par l'Allemagne nazie. Pourquoi accepter de participer à ce voyage en compagnie d'autres vedettes ? Parce qu'elle est follement amoureuse du plus grand séducteur de son temps, Porfirio Rubirosa. Ce playboy, escroc à ses heures perdues, est un diplomate dominicain proche du dictateur Trujillo. Mais son fiancé, pour des propos anti-allemands, est envoyé dans un camp surveillé à Bad Nauheim. Pour obtenir sa libération, Danielle accepte de rencontrer Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du IIIe Reich. La paix revenue, Danielle prendra conscience que sa naïveté lui a fait traverser l'Occupation aveuglément : "Nous allions dîner chez Maxim's ou au Ritz. Est-ce qu'il y avait des Allemands en uniforme ? Je ne sais pas et je n'y prêtais pas attention. [... ] Les gens murmuraient des horreurs dans mon dos, m'accusant de collaboration. Mon Dieu ! Je n'étais qu'une femme amoureuse". Avec précision et émotion, Jérôme Bimbenet revient sur cet épisode qui jettera une ombre sur cette icône qui a incarné à l'écran la Française idéale, raffinée, joyeuse et énigmatique.

04/2023

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Actualité politique France

La République ? Quelles valeurs ? Essai sur un nouvel intégrisme politique

La République est devenue un mantra du discours politique en France. Réduite à un universalisme de façade et à une laïcité entièrement falsifiée, elle n'est plus utilisée que pour dissimuler la réalité des fractures et pour tenter de combler le déficit croissant de légitimité auquel se heurte une régulation sociale qui laisse proliférer l'inégalité et précarise les existences. On oublie ainsi le sens premier du projet républicain : créer une société qui soit la chose de tous, une société dont la légitimité tient à sa capacité à instituer et à entretenir entre les citoyens des rapports d'indépendance mutuelle et de non-domination. Mais à l'âge du capitalisme avancé cette égalité ne peut plus reposer seulement sur celle des droits personnels ; elle exige des droits sociaux solides et efficaces qui garantissent à chacun les bases d'une existence autonome : droit à la santé, à l'éducation, au logement, à un emploi et à un revenu décents. A l'égalité des indépendances qui suppose la maîtrise des intérêts particuliers, les nouveaux intégristes substituent une forme imaginaire de subordination du privé au public : l'égalité abstraite devant la loi, l'aveuglement aux différences et aux formes de domination qui les accompagnent. Désormais, la définition culturelle de la République par l'effacement des différences identitaires remplace la définition sociale de la République. Cela revient à nier que, dans une société complexe, une telle égalité ne peut être atteinte que par la reconnaissance des obstacles spécifiques auxquels les individus sont confrontés.

09/2022

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Faits de société

Urgence sanitaire

"La gravité d'une épidémie, et le Covid n'y échappe pas, n'est pas seulement liée à la maladie mais à l'état de la société et des hommes. A ce titre, l'épidémie de Covid survient en France au mauvais moment, prenant tout le monde par surprise alors qu'elle avait débuté trois mois auparavant à Wuhan, en Chine. Elle est le révélateur de l'état de paupérisation de notre système de santé, notamment en matière de prévention, et de l'aveuglement des hommes de pouvoir, gens de cour familiers des ors de la République. Elle s'inscrit dans l'ère de l'immédiateté véhiculée par certains médias, et est gérée par des politiques qui utiliseront des méthodes médiévales pour circonvenir une épidémie moderne". E. C. En première ligne dans la lutte contre le Covid-19, le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, ne se borne pas à livrer son propre témoignage sur le combat qu'il a mené avec ses équipes. En homme libre et sans langue de bois, il brosse un tableau édifiant de la situation sanitaire de notre pays, de ses urgences et de ses capacités réelles à faire face à un rebond ou à une persistance durable de l'épidémie comme à l'apparition d'une nouvelle pandémie. Tirant les leçons de cette crise, il plaide pour un nouveau mode de développement, plus social, solidaire et écologique, la seule manière à ses yeux de nous tourner vers l'avenir sereinement.

10/2020

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Histoire internationale

L'extase totale. Le IIIe Reich, les allemands et la drogue

La drogue est la continuation de la politique par d'autres moyens : telle est sans doute l'une des leçons les plus méconnues du IIIe Reich... Découverte au milieu des années 1930 et commercialisée sous le nom de pervitine, la méthamphétamine s'est bientôt imposée à toute la société allemande. Des étudiants aux ouvriers, des intellectuels aux dirigeants politiques et aux femmes au foyer, les petites pilules ont rapidement fait partie du quotidien, pour le plus grand bénéfice du régime : tout allait plus vite, on travaillait mieux, l'enthousiasme était de retour, un nouvel élan s'emparait de l'Allemagne. Quand la guerre a éclaté, trente-cinq millions de doses de pervitine ont été commandées pour la Wehrmacht : le Blitzkrieg fut littéralement une guerre du "speed". Mais si la drogue peut expliquer les premières victoires allemandes, elle a aussi accompagné les désastres militaires. La témérité de Rommel, l'aveuglement d'un Göring morphinomane et surtout l'entêtement de l'état-major sur le front de l'Est ont des causes moins idéologiques que chimiques. Se fondant sur des documents inédits, Norman Ohler explore cette intoxication aux conséquences mondiales. Il met notamment en lumière la relation de dépendance réciproque qui a lié le Dr Morell à son fameux "Patient A", Adolf Hitler, qu'il a artificiellement maintenu dans ses rêves de grandeur par des injections quotidiennes de stéroïdes, d'opiacés et de cocaïne. Au-delà de cette histoire, c'est toute celle du IIIe Reich que Ohler invite à relire à la lumière de ses découvertes.

08/2018

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Critique littéraire

Camus et le terrorisme

"J'ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s'exerce aveuglément dans les rues d'Alger par exemple, et qui peut un jour frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice". En condamnant la terreur comme système politique et arme de guerre, Camus est devenu le bouc émissaire de l'intelligentsia. La fameuse apostrophe par laquelle il honnit le terrorisme a été souvent déformée ; elle lui est toujours reprochée. A ses yeux, le terrorisme est le fléau de notre époque. L'organisation terroriste, parce qu'elle s'attaque à des civils innocents, parce qu'elle postule la diabolisation de l'adversaire et met en avant l'idée de responsabilité collective, reproduit ce qu'elle voulait abolir : l'arbitraire. Elle joue toujours contre la justice. Camus a distingué le terrorisme révolutionnaire et le terrorisme d'Etat, mais pressenti qu'on pouvait passer de l'un à l'autre. "Quelle que soit la cause que l'on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d'une foule innocente". Comme l'écrivit La Bruyère, il apparaît de temps en temps sur la surface de la Terre des hommes rares. Tel fut Albert Camus. Ennemi du terrorisme d'Etat, ennemi du terrorisme tout court, il fut la voix de ceux que l'on privait de parole. Pour lui, l'axe fondamental de l'action politique devait être de ne pas consentir au Mal et de ne pas légitimer le meurtre. Une leçon qui ne sera jamais perdue.

09/2013

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Sciences politiques

Les nouveaux Parrains de Marseille

La nuit tombe sur la cité Bassens. Ce 2 avril 2016, l'alimentation générale a gardé ses portes ouvertes, pour retransmettre le classico du football espagnol, FC Barcelone-Real Madrid. Les cris des supporters résonnent encore quand des rafales d'armes automatiques déchirent la nuit. Il est 22 heures, le match n'est pas achevé mais trois hommes viennent de rendre leur dernier souffle, portant à dix le nombre de victimes de règlements de compte à Marseille depuis janvier. En dépit des promesses politiques, des coups de filets anti-drogue, des opérations mains propres dans les collectivités, de l'arrestation en 2010 de Bernard Barresi et des frères Bengler, les criminels les plus redoutés de la ville, les démons de Marseille s'agitent encore. Et la cité ploie sous ce qu'il convient bien d'appeler une emprise mafieuse. Les anciens Parrains n'ont pas disparu. Ils ont seulement laissé grandir une nouvelle génération, que les pouvoirs publics n'ont pas voulu voir venir. Le Milieu a changé de têtes, il n'a pas changé de système. Trafic de drogues, rackets, armes, blanchiment, mainmise sur les marchés et les emplois publics. Des mêmes outils pour un objectif identique : dominer la ville, ses capitaux, sa politique. Dans cette enquête magistrale, Xavier Monnier revient sur un siècle d'emprise mafieuse. Des anciens au nouveaux Parrains, de Gaston Deferre aux Campanella, en passant par les nourrices des quartiers Nord, ce livre est une preuve terrifiante du pouvoir parallèle qui domine Marseille, face auquel l'Etat brille par son impuissance et son aveuglement.

09/2016

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Littérature française

Bastingage

" Tel un coup de poignard à l'estomac, je venais d'avoir l'horrible sentiment que je ne reverrais plus Luna, qu'elle allait disparaitre à tout jamais de ma vie. Quelque chose de dévorant, comme une peur de la mort. Anxieux je bus mon café à la hâte et allumai une cigarette. Habituellement, je n'aurai jamais dévoilé cet état de faiblesse que je jugeais aliénant, pourtant, sans hésiter, j'appelai Luna. Elle me répondit d'une voix fébrile. - C'est toi ? - Oui... Je te dérange ? - Non j'allais t'appeler, tu as vu, j'ai répondu tout de suite. - Oui, comment ça se fait, tu avais le téléphone en main ? - Oui... dit-elle d'une voix un peu rauque. Je lui racontai ce que je venais de vivre, agité, comme chez le psy lorsque l'on expulse une nuit de cauchemars avec la crainte d'oublier le détail crucial qui pourrait changer le cours des choses. Contre toute attente, elle m'avoua avoir ressenti une émotion identique, qu'elle s'était réveillée en pleurant avec une peur panique de me perdre qui lui tordait les tripes depuis ce matin, qu'elle voulait m'appeler, mais qu'elle avait peur. Il y avait là sans aucun doute le signe d'une reconnaissance inconsciente de nos douleurs respectives, une reconnaissance de nous-mêmes aussi... " Comédien et auteur, Anthony Delon signe avec Bastingage un roman inquiétant sur l'emprise, l'aveuglement et les relations toxiques, qui interroge sur nos rapports ambigus avec la douleur et l'attachement que nous lui portons.

03/2024

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Gestion des émotions

Survivre à la peur. Tome 1

Guerres, inflation, crises financières, pandémies, violences, pénuries, insécurité chronique... Voilà de quoi l'avenir semble être fait. Il y a effectivement de quoi flipper ! Avez-vous suffisamment de contrôle sur vous-même pour survivre à une crise majeure ? Savez-vous vraiment maîtriser votre PEUR ? Depuis la crise sanitaire, beaucoup d'entre nous ont perdu confiance dans les institutions. La défiance vis-à-vis d'un Etat de plus en plus incompétent et spoliateur est en augmentation constante. Mais cette séquence aura également révélé notre incapacité à dominer notre PEUR. Ce qui a provoqué aveuglement, désorganisation, crédulité, aliénation, sujétion, hystérie, exclusion, guerre civile larvée, fanatisme, voire folie et illusion... et cela pourrait être pire la prochaine fois ! Alors, à quoi bon se préparer si on ne peut pas faire face en tant qu'individu ni en tant que collectif ? Et si le pouvoir instrumentalisait nos PEURS contre nos intérêts ? Et si nous devions d'abord nous survivre à nous-mêmes pour mieux survivre aux catastrophes ? Ce sont ces interrogations qui ont motivé le présent ouvrage, fruit de plusieurs années de travail et de réflexion. Piero SAN GIORGIO nous plonge aux origines de la PEUR et il ne nous épargne rien ! D'abord au travers d'une étude alliant considérations neurologiques, biologiques et historiques afin de mieux appréhender nos craintes parfois irrationnelles. Son propos est ensuite agrémenté par des entretiens avec des spécialistes de renommée mondiale. Enfin, il propose plusieurs méthodes qui vous permettront d'affronter votre PEUR, de la transformer puis de la dépasser pour... y survivre !

03/2024

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Théologie

Le temps de la bonté

Un récit d'espérance. Un récit de jouvence. Le livre de Tobie nous fait remonter à la bonté inaugurale de la création. Cette bonté qui confère dignité à tout être. Un livre pour nous ressouvenir de la beauté spirituelle de l'être humain. Tobie. Ce livre deutérocanonique retient rarement l'attention. Ambroise de Milan l'a commenté, Rembrandt, illustré, Claudel en a écrit une variation, L'Histoire de Tobie et de Sara, et il nous a légué l'ange, ou plutôt l'archange Raphaël. Sans plus. On y voit généralement un éloge de la droiture, de la fidélité dans l'épreuve ; une manière de guérir l'aveuglement du coeur, de faire comprendre que la souffrance n'est pas une punition mais un test. Il est cela bien sûr. Mais il est bien d'autres choses et avant tout un livre sur la bonté. Et la bonté de Dieu que deux hommes de bonté, Tobit et Tobie, père et fils, manifestent. Leurs noms d'ailleurs comportent le précieux mot hébreu tov, qui signifie " bon ". Le prénom Tobie assure que " le Seigneur est bon " et celui de son père que " Dieu est mon bien ". Tobie. Récit de l'exil, récit de l'âme pérégrine. Voyage d'un jeune homme vers celle qu'il va épouser, voyage de l'âme qui remonte vers Dieu Le livre de Tobie n'est ni une histoire charmante, ni une fable morale. C'est une histoire spirituelle qui évoque la transformation intérieure, la régénération spirituelle de l'homme et l'essentielle bonté de Dieu.

10/2022

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Sociologie

Le chagrin des classes moyennes

« C’est l’histoire d’un aveuglement. D’une évolution dont les élites politiques refusent de prendre acte, mais que les principaux intéressés (la majorité des Français !) subissent et ressentent dans leur chair. Notre pacte social avait fait la part belle aux classes moyennes. On imagine encore que l’essentiel de la population doit travailler dans une entreprise ou dans la fonction publique, et peut, année après année, bénéficier de rémunérations de plus en plus élevées. On doit pouvoir accéder au crédit, s’acheter une voiture, puis un logement. Commençons par un appartement et puis ensuite, pourquoi pas, nous déménagerons pour une maison. On travaille, on progresse, quand on est malade, la sécu rembourse, et le versement des retraites est assuré. On ressemble peu ou prou à ses voisins, à ses cousins, à ses anciens camarades d’école : on ne se refuse pas grand-chose, on râle contre le niveau trop élevé des impôts ou des prix à la rentrée scolaire, on pense aux vacances d’été plusieurs mois à l’avance. Eh bien, braves gens, préparez-vous à entendre ce que vous ne voulez pas entendre. Attendez-vous à vous voir asséner la dure vérité des faits et des chiffres : ce modèle est mort. La classe moyenne, ciment du lien social, se délite. » Au-delà du constat, l’auteur nous donne les clés pour affronter ce nouveau moment de l’histoire économique et sociale de la France. Si les entreprises et l’État ont un rôle évident à jouer, c’est dans l’éducation que se construit notre avenir.

02/2011

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Littérature française

L'églantine et le muguet

"Ce livre est un récit de voyage. Le voyage que j'ai fait dans ma région natale, l'Ouest conservateur et clérical de l'Anjou, pour retrouver ce qui caractérisait l'éducation républicaine que j'y ai reçue, de parents instituteurs, au milieu du siècle dernier. C'est une certaine idée de la république, forgée au XIXe siècle dans la retombée des révolutions, la contre-offensive catholique et les débuts de l'expansion coloniale. En revisitant les lieux familiers à mon enfance, en explorant leur histoire, j'ai vu renaître les personnages et les grands moments de cette république guerrière. Ses symboles, son école dressée contre le pouvoir de l'Eglise et des châteaux. Ses idéaux de justice, d'émancipation. Son combat pour le progrès. Mais aussi ses limites, et ses aveuglements. Le lourd passé de la guerre de Vendée. La contradiction entre les principes républicains et la réalité coloniale. Son universalisme abstrait. Sa défiance continuée envers "la sociale". Aujourd'hui, une frange très combative de néo-conservateurs a choisi de réveiller ces traits négatifs dans une surenchère de laïcité et de nationalisme identitaire. Faisons plutôt le pari généreux d'une république postcoloniale, consciente de ses fautes passées, ouverte aux différences. Une république sociale, placée sous le signe de l'églantine rouge, autrefois fleur du 1er mai ouvrier, chassée sous Vichy par le muguet, fleur de la Vierge Marie". Danièle Sallenave.

03/2018

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Littérature française

Les yeux de Milos

Milos vit sa jeunesse, ses études de paléontologie et ses amours à Antibes, sous l'emprise de deux peintres mythiques, Pablo Picasso et Nicolas de Staël, réunis au musée Picasso, dans le château érigé face à la Méditerranée. Picasso a connu à Antibes des moments paradisiaques avec la jeune Françoise Gilot, alors que Nicolas de Staël se suicidera en sautant de la terrasse de son atelier, à deux pas du musée. Ces deux destins opposés - la tragédie précoce d'un côté, la longévité triomphante de l'autre - obsèdent Milos. Le jeune homme possède un regard envoûtant, d'un bleu mystérieux, quasi surnaturel, le contraire du regard fulgurant et dominateur de Picasso. Les yeux de Milos vont lui valoir l'amour des femmes et leur haine. Le nouveau roman de Patrick Grainville est l'aventure d'un regard, de ses dévoilements hallucinants, de ses masques, de ses aveuglements. C'est le destin d'un jeune paléontologue passionné par la question de l'origine de l'homme. Milos, l'amant ambivalent, poursuit sa quête du bonheur à Antibes, à Paris, en Namibie, toujours dans le miroir fastueux et fatal de Pablo Picasso et de Nicolas de Staël. Patrick Grainville est né en 1947 à Villers. En 1976, il a obtenu le prix Goncourt pour Les Flamboyants. Il a été élu à l'Académie française en 2018.

01/2021

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Histoire des idées politiques

Le Cabinet des antiques. Les origines de la démocratie contemporaine

"Telle est la sombre grandeur proposée désormais à l'historien contemporain : consacrer ses efforts à discréditer les auteurs anciens en montrant à quel point ils avaient été tributaires de leurs aveuglements ; souligner les lacunes, la myopie, l'extravagance de leurs jugements ; débusquer préjugés de classe et stéréotypes de genre ; dresser l'inventaire, la généalogie de leurs successives réinterprétations par chaque génération. Tenir en revanche leurs oeuvres pour un réservoir d'exemples, de modèles, de situations utiles pour guider notre réflexion, comme le recommandait Plutarque, les considérer même comme des chefs d'oeuvre d'une "inaltérable actualité", parce qu'ils "savent dire ce que l'homme a d'humain" serait rester à la surface des choses, "dans l'éther de la culture classique". Se flatter de poursuivre avec ces vieux morts un dialogue que nos différences et notre éloignement relèguent au rang de vain songe relèverait de la naïveté, de l'amateurisme et de l'outrecuidance. J'ai écrit ce livre parce que je pense tout le contraire". Répudiant tout anachronisme simplificateur, mais refusant aussi de considérer le legs de l'Antiquité comme une beauté morte, inféconde, Michel De Jaeghere mobilise sa formation d'historien des idées, sa longue fréquentation des auteurs antiques, et sa familiarité avec la politique contemporaine pour affronter une redoutable question : les Anciens sont-ils, en politique, encore de bon conseil ?

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Histoire de France

1914. "La fin d'un monde..."

1914. La fin d'un monde... Il y a des années dans l'Histoire de l'Europe et du monde qui évoquent immédiatement la catastrophe, la guerre, la douleur et la mort. 1914 est de celles-ci. Et pourtant, au cours des sept premiers i nuis de cette année 1914, pour le grand public, rien ne laisse présager qu'un monde, celui du XIXe siècle, allait se terminer brutalement et que des millions d'hommes allaient mourir. l'année 1914 est l'année de toutes les erreurs. (les aveuglements et des illusions. Pourquoi s'émeut-on à peine lorsque Jaurès et d'autres clament que la guerre est imminente ? pourquoi la mort à Sarajevo de l'archiduc héritier autrichien et de son épouse passe-t-elle presque inaperçue du grand public ? Pourquoi, lorsque la mobilisation intervient en août 1914, en France, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, en Grande-Bretagne ou en Russie, croit-on à une "guerre fraîche et joyeuse et surtout à une guerre courte, chacun s'imaginant rentré dans ses foyers pour Noël ? Pourquoi le choc des batailles d'août et de septembre 1914 est-il aussi violent ? Quand commence-t-on à perdre ses illusions et à comprendre que la guerre s'installe et qu'elle sera longue ? Toutes les réponses, vous les trouverez ici. Voir l'index et bien sûr les illustrations. Souvent inédites.

06/2014

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Histoire et Philosophiesophie

La Grande Conversion numérique

" Je commencerai par une confession. Je ne suis pas informaticien, ni technologue. Je ne suis pas non plus juriste, spécialisé dans la propriété intellectuelle et les subtilités du copyright. Je me considère comme un numéricien par accident, un simple utilisateur d'ordinateur qui a suivi les changements de l'environnement numérique au cours des vingt dernières années. " C'est sur ces mots que s'ouvre le livre de Milad Doueihi qui initie ses lecteurs à La Grande Conversion numérique. Avec déjà un milliard d'usagers, le numérique a une histoire qui se fabrique au jour le jour. Puissance globale qui a métamorphosé tous les systèmes de communication, le numérique fragilise les spécificités nationales et locales, suscitant de nouvelles réalités en politique, dans les médias comme en économie. Ce livre propose des éclairages précis sur la façon dont une technologie, essentiellement collective, modifie radicalement la vie de chacun, le lien social même, mobilisant nos repères les plus tangibles : écriture et lecture, identité, présence, propriété, archives et mémoire. Qu'en sera-t-il du savoir historique, de nos bibliothèques, et comment assurer désormais la permanence de nos archives, leur intégrité ? Ni utopie ni fausse prophétie, le numérique est la vulgate moderne. Avec ses faiblesses, ses aveuglements, ses richesses et ses promesses, le numérique est une culture pour tous.

01/2008

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Généralités

Le crépuscule des passions

La mémoire éveille les sentinelles de l'Histoire. Dès qu'elle est évoquée, la guerre d'Algérie déclenche encore les passions, elle parvient difficilement à être analysée avec l'objectivité nécessaire à une lecture enfin apaisée. Dans son étude, écrite comme un roman, Michèle Barbier analyse le caractère passionnel de cette page d'Histoire. Elle reprend les vraies paroles de chacun et fait revivre les principaux acteurs de l'époque, avec leur ressenti, leurs émotions, leurs colères, leurs aveuglements et leur sincérité. Tous ont joué un rôle important dans ce conflit où rien n'était limpide. Pour la plupart à présent oubliés, ces personnages hauts en couleurs se sont affrontés à une période où les valeurs établies s'effondraient pour laisser place à un nouvel ordre du monde. Conçue dans un esprit de réconciliation avec la mémoire, cette version humaine, sans parti pris, propose une meilleure compréhension de cette guerre qui n'a jamais pu dire son nom. Dans ce cantique déchirant et remarquablement documenté, les âmes s'érigent-elles ou s'assèchentelles en cette accumulation de pertes magnifiées ? Ecrivaine, dramaturge, auteure-compositrice-interprète, pro-ductrice de spectacles, Michèle Barbier est restée profondément marquée par les événements qui ont jalonné son adolescence, qu'elle a cherché à comprendre en écoutant ceux, de tous bords, qui les ont vécus plus que ceux qui les ont jugés.

03/2023

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Histoire internationale

Saïf al Islam Kadhafi, un rêve d'avenir pour la Libye

Qu'ont donc en commun les frasques de DSK, l'"idiotie" de Sarkozy, l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, les récents attentats djihadistes, les migrants en Méditerranée, les Printemps arabes "spontanés" et les guerres occultes du pétrole ? La démolition de la Libye en fut indirectement le déclencheur... Aujourd'hui, la Libye est déchirée entre chefs de clans, tribus et groupes islamistes. Ce pays, unifié par le colonel Kadhafi, survivra-t-il à son fondateur, assassiné le 20 octobre 2011 ? Les fractures historiques entre l'est et l'ouest, entre la mer et le désert, sont à vif depuis l'intervention occidentale. Les milliers de réfugiés que l'Europe a connus ne sont rien, comparés à ce qu'il adviendrait si ce pays, qui fut le plus développé d'Afrique, venait à disparaître. A travers cette synthèse géopolitique qui se lit comme une intrigue policière, vous découvrirez combien les trahisons, manipulations, crises et autres guerres artificielles ont pu conduire à un tel aveuglement. L'Histoire se répète, car 70 ans plus tôt, la destruction de l'Empire pétrolier français avait déjà commencé en Libye... Dans un contexte fragile où s'entremêlent des sujets aussi sensibles que la monopolisation des matières premières stratégiques, le terrorisme ou la guerre économique, seul Saïf al-Islam Kadhafi, légitimé par le Conseil des tribus libyennes, est aujourd'hui à même de réunir la Libye et de protéger les rivages de la Méditerranée. Morad El Hattab nous livre une synthèse saisissante des vrais enjeux contemporains, posant avec courage les questions qui dérangent. Tout est dit de ce qui devait rester secret.

10/2019

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Littérature française (poches)

Le protocole compassionnel

C'est tout bonnement la suite de À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie : exactement ce que j'avais dit que je ne ferais jamais. Un an et demi a séparé ces deux livres. Le temps de la renonciation à l'écriture, celui de l'expérience. On retrouve les mêmes personnages : Hervé Guibert, écrivain malade du sida, ses proches, la communauté des malades et de leurs soignants. Claudette Dumouchel, jeune médecin de vingt-huit ans, entre en scène. Une étrange relation va s'inventer à chaque examen entre cette femme très belle et le narrateur. Une relation peut-être proche de l'amour, on ne sait jamais. Un nouveau médicament, aussi, est apparu, très difficile à obtenir et incertain, encore au stade de l'expérimentation, le DDI. Aux Etats-Unis, il a déjà tué trois cents personnes qui se l'étaient procuré au marché noir et l'avaient utilisé sans connaître les doses, sans surveillance médicale, aveuglément, désespérément. En France, pour l'instant, on le délivre aux malades qui sont à la dernière extrémité, dans un protocole qualifié de " compassionnel " par les médecins. C'est ce nouveau médicament qui m'a permis de surmonter mon épuisement, et d'écrire. Si À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie racontait la prise de conscience de la maladie et son travail sur le corps et sur l'âme, Le protocole compassionnel raconte l'étonnement et la douleur, la rage et la tristesse d'un homme de trente-cinq ans dans lequel s'est greffé le corps d'un vieillard. Mais le bonheur d'une rémission fait une incursion dans le malheur.

09/1993

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Histoire internationale

Propos intimes et politiques. Tome 2, mars 1942 - novembre 1944

A défaut d'avoir écrit ses Mémoires, Hitler a légué une série de textes consacrés à sa personne privée et politique. Edités pour la première fois dans une traduction fidèle, ces Propos se composent des notes prises entre 1941 et 1944 au quartier général du Führer, dans un cadre informel mêlant amis intimes et proches collaborateurs. Les harangues consacrées à l'expansion du Reich y sont ponctuées de récits de jeunesse, de considérations personnelles sur l'art, la culture, les femmes. La traduction de François Delpla jette un éclairage nouveau sur ce recueil. Les notes compilées ne font pas qu'égrener les laïus délirants d'un dictateur mégalomane. Elles participent de la matrice idéologique du Troisième Reich, prolongeant Mein Kampf en un véritable traité de philosophie despotique. Le Führer y construit sa légende, disséquée à chaque page par le commentaire historique qui met à nu l'imposture intellectuelle du "Mal" nazi. Parfois lucide, Hitler contrefait souvent la réalité à dessein. Mais il laisse aussi entrevoir ses égarements, ses obsessions et ses marottes. Alors que le rapport de forces bascule, les propos sur l'actualité militaire se raréfient et la nostalgie se fait sentir. Le fauteur de guerre se prend à rêver de paix, entre deux diatribes. Au mépris des réalités géopolitiques, l'obsession racialiste d'un Reich continental qui ferait pendant à l'empire britannique émaille ce second tome jusqu'à l'aveuglement, entraînant la suspension de la prise de notes le 7 septembre 1942. Elle ne reprendra sporadiquement qu'en juin 1943 pour s'achever le 30 novembre 1944, cinq mois jour pour jour avant la mort du dictateur.

09/2016

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ouvrages généraux

Les vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale. Tome 2

Faits méconnus ou oubliés, personnages étonnants, histoires incroyables... ce second volume, iconoclaste et documenté, continue de révéler des vérités cachées, qui permettent de mieux comprendre le déroulement de ce conflit sur tous les théâtres de guerre, de l'Europe à l'Afrique, sans oublier l'Asie et le Pacifique. On y découvre entre autres que le commandement français connaissait en détail les plans allemands de l'offensive du 10 mai 1940. Que la bataille de Dunkerque n'est pas une victoire allemande. Que les Alliés ont eux aussi commis des crimes de guerre sur le terrain - ce qui a longtemps été passé sous silence. Le livre dévoile encore que les parachutistes italiens, japonais et soviétiques ont multiplié les prouesses militaires. Qu'en refusant de s'engager aux côtés de l'Axe, Franco a joué un rôle important dans le déroulement du conflit en Méditerranée. Que Tito et ses partisans communistes ont multiplié les massacres de civils et de prisonniers militaires dans les Balkans... Mais il raconte aussi, à travers les exploits de héros méconnus, le rôle important de la France dans la défaite allemande. Un ouvrage captivant pour redécouvrir l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, au-delà des mythes de la propagande des deux camps, sans complaisance à l'égard des régimes totalitaires et sans aveuglement naïf au sujet des démocraties. Historien et écrivain, Dominique Lormier est l'auteur de plus de 160 ouvrages. Lieutenant-colonel de réserve, il est également membre de l'Institut Jean Moulin, prix de la Légion d'honneur et chevalier de la Légion d'honneur. Il est l'un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale.

05/2023

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Histoire internationale

A feu et à sang. De la guerre civile européenne 1914-1945

La première moitié du XXe siècle, de 1914 à 1945, fut une époque de guerres, de destructions et de révolutions qui mit l'Europe à feu et à sang. Pour Enzo Traverso, la notion de " guerre civile européenne " permet de rendre compte de cette terrible combinaison de guerre totale sans lois ni limites, de guerres civiles locales et de génocides, qui vit aussi l'affrontement de visions opposées du monde. Dans une ample perspective solidement documentée, il en brosse les principaux traits : le mélange de violence archaïque, de violence administrative froide et de technologie moderne pour anéantir l'ennemi, la brutalisation de populations jetées dans l'exode ou l'exil, le déchaînement émotionnel des conflits entre civils au sein de sociétés déchirées (URSS 1917-1923, Espagne 1936-1939, Résistance 1939-1945) ou encore l'irruption de la peur et l'effroi de la mort dans l'esprit des hommes. Restituant également leur place aux protagonistes engagés, il analyse les positions de ces intellectuels de l'entre-deux-guerres qui, à partir d'un égal rejet du monde en l'état, optèrent de façon opposée pour le communisme ou pour la révolution conservatrice. Il revient de même sur le combat des militants et résistants antifascistes, sans pour autant esquiver la question des liens avec le stalinisme ou celle de l'aveuglement face au génocide. Ce livre s'inscrit ainsi contre une relecture de cette période de l'histoire qui, sous couvert d'une critique des horreurs du totalitarisme, tend à rejeter les acteurs, fascistes ou antifascistes, dans le purgatoire indistinct des idéologies, comme si, derrière les victimes, aujourd'hui célébrées, tous les chats du passé étaient gris.

01/2007

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Littérature étrangère

Une chambre au paradis

Le livre s'ouvre dans une grotte, en Égypte, en 1993 : un groupe de terroristes islamistes s'apprête à perpétrer un attentat contre le temple de Louxor. Parmi eux Jochen Abdallah Sawatzky, un jeune Allemand converti à l'islam. Pour décrire la marche d'approche, les préparatifs et la mise en échec de l'attentat, Christoph Peters se glisse dans la peau de son personnage. Il tente de saisir ses motivations et les raisons de sa conversion, de comprendre pourquoi, malgré les réticences de la jeune fille égyptienne dont il est amoureux, il s'est engagé dans la lutte armée, obstiné à vaincre tous les obstacles, et notamment la méfiance de ses nouveaux coreligionnaires. Ce monologue du terroriste interroge de manière saisissante les sources du fanatisme religieux et de l'aveuglement. Interrogation qui se poursuit dans la deuxième partie du livre, consacrée elle à la confrontation de Sawatzky, un des seuls survivants de l'opération, avec l'ambassadeur d'Allemagne au Caire, dont la mission est d'obtenir son extradition. Claus Cismar fut, dans les années soixante, militant d'extrême gauche dans la RFA d'alors et, devant la conviction inébranlable du prisonnier, il en vient malgré lui à remettre en cause sa propre vie et ses propres choix. Comment et pourquoi a-t-il trahi les idéaux de sa jeunesse pour faire carrière et devenir partie prenante du système que naguère il avait combattu ? Admirablement tenu, ce roman brillant et subtil se focalise peu à peu sur le désarroi d'un homme confronté à la radicalité, dans une ville, Le Caire, dont les chatoiements accompagnent sa dérive.

10/2007