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Sciences historiques

Rochefort arsenal des colonies. XVIIIe siècle

Arsenal modèle de Louis XIV, Rochefort fut au XVIIIe siècle une base navale qui reçut la mission originale d’assurer pour la France le ravitaillement de ses possessions coloniales dans le monde atlantique (Nouvelle-France, Caraïbe, Guyane et comptoirs africains). Avec la fin du monopole de la Compagnie des Indes, l’aire de cette logistique d’Etat s’étendit même un temps aux Mascareignes. Véritable «porte des colonies», Rochefort fut le lieu de concrétisation de la politique coloniale de la France au siècle des Lumières. Pour se faire, la Marine mobilisa navires, infrastructures portuaires et réseaux d’approvisionnement, selon un processus d’une modernité confondante. Avec cet éclairage sur son «Service des colonies», Rochefort est désormais l’un des arsenaux français les mieux connus. Dans le domaine de l’économie, l’étude donne un aperçu supplémentaire des retombées économiques – directes ou indirectes – que les activités des villes-arsenaux produisirent dans la France préindustrielle. «Ville nouvelle» depuis la création de l’arsenal, Rochefort fut aussi une ville ouverte, plus habituées que les autres arsenaux aux ambiances exotiques grâce à ses relations privilégiées avec les colonies. La réalité des intérieurs rochefortais et l’existence de «familles atlantique» témoignent ainsi de la porosité qui exista entre l’arsenal et son environnement urbain. A partir d’un corpus documentaire peu ou pas exploité, cet ouvrage livre au lecteur une nouvelle facette de la villearsenal, autant qu’il éclaire l’aspect formateur des activités d’une marine de guerre dans l’administration moderne de l’Etat.

04/2015

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Littérature française

Flâneries anachroniques

Deux passions remplissent la vie de Béatrice Commengé : la littérature et les voyages. C'est donc tout naturellement que, depuis de nombreuses années, elle tente de les concilier. Chaque page lue pique sa curiosité, et c'est livre en poche qu'elle part sur les traces des auteurs, de leurs villes natales, des cimetières hébergeant leurs tombes, ou des paysages ayant nourri leur plume. Et, lorsqu'au retour de ses pérégrinations, elle raconte ses voyages, cela donne des chroniques vivantes, joyeuses et érudites. Nous avons publié un premier recueil de ces textes, Voyager vers des noms magnifiques, en 2009. Ce nouvel opus, ces Flâneries anachroniques, des promenades hors du temps, nous entraîne vers d'autres villes, d'autres écrivains. Béatrice pourchasse l'ombre d'Henry Miller dans les nombreux hôtels qui l'hébergèrent à Paris ; elle suit le parcours imaginaire d'Hölderlin à Athènes, lui qui écrivit de si belles pages sur la Grèce sans jamais y avoir mis les pieds ; puis part à Darjeeling pour vérifier si le jeune Lawrence Durrell voyait bien l'Himalaya depuis la fenêtre de son pensionnat ; elle flâne ensuite dans les ruelles qui abritèrent les amours de Diderot et Sophie ; elle emboîte le pas, enfin, à Italo Svevo cherchant sa jeunesse dans les rues de Trieste. Et le lecteur, en refermant ce petit livre se sent pris de deux envies contradictoires, celle de sortir sa valise et celle de se plonger dans sa bibliothèque. Mais d'après Béatrice Commengé, cela n'a rien d'incompatible !

02/2012

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Physique, chimie

Thermohydraulique des réacteurs

Cet ouvrage résulte de nombreuses années d'enseignement soit dans le cadre des cours du Génie Atomique de l'INSTN, soit en écoles d'ingénieurs, soit en formation continue. Son objectif essentiel est de présenter sous une forme rigoureuse et pédagogique les connaissances de base nécessaires à la compréhension et à la modélisation des phénomènes thermohydrauliques monophasiques et diphasiques rencontrés lors de la conception ou du fonctionnement des réacteurs nucléaires. Les écoulements et transferts de chaleur dans les écoulements diphasiques sont en particulier présentés en détail. La plupart des chapitres comportent des exemples d'application des concepts étudiés à des problèmes de génie nucléaire, et des exercices destinés à maîtriser ces concepts. Ces exemples et exercices ont été le plus souvent adaptés de problèmes posés lors de contrôles des connaissances associés au cours de Thermohydraulique des réacteurs du Génie Atomique. Chaque exemple d'application comporte une solution détaillée. Les connaissances mathématiques requises ne vont guère au-delà de celles enseignées dans les écoles d'ingénieurs. Les chapitres sur les caractéristiques thermohydrauliques des réacteurs et sur la conception et le dimensionnement thermique des réacteurs ont été rédigés par Patrick Raymond (CEA). Le chapitre traitant de la thermique de l'élément combustible a été écrit en collaboration avec Claude Renault (CEA) et celui sur le blocage des écoulements diphasiques en collaboration avec Michel Giot (Université Catholique de Louvain). Enfin le chapitre sur la thermohydraulique des réacteurs de propulsion navale a été rédigé en collaboration avec Laurent Mahias (École des Applications Militaires de l'Énergie Atomique).

06/2008

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Policiers

L'a-t-elle empoisonné ? Une histoire de trahison, d'adultère et d'arsenic sous Victoria

Liverpool, le 11 mai 1889. James Maybrick succombe à une maladie dont les médecins n'ont su déterminer la nature ni la cause. Sa famille et les infirmières n'auront pas attendu l'issue fatale pour soupçonner ouvertement Florence, sa jeune épouse fougueuse et infidèle, de l'avoir empoisonné. Si l'on retrouve en effet de l'arsenic dans la maison, celui-ci est aussi l'ingrédient majeur des remèdes et toniques dont James semblait ne plus pouvoir se passer depuis sa jeunesse... Accusée de meurtre, Florence est condamnée à mort au terme d'un procès riche en rebondissements. Mais de nombreuses voix s'élèvent en faveur de son pardon... Reprenant la méthode qu'elle avait développée en écrivant Le chapeau de M. Briggs, Kate Colquhoun retrace les étapes de ce qui fut l'une des plus célèbres affaires d'empoisonnement à l'arsenic du XIXe siècle. A travers la reconstitution de ce fait divers retentissant, Kate Colquhoun analyse aussi avec une grande finesse les paradoxes et dilemmes qui marquèrent l'Angleterre de la fin de l'ère victorienne : jeunes américaines rêvant de l'Ancien Monde ; médecins et experts incapables de s'entendre ; domestiques insolentes et perfides ; poisons dont on vante les mille vertus ; normes sociales inéquitables ; le tout nouveau pouvoir de la presse ; femmes désireuses de s'émanciper et des juges qui regardent non ce qu'elles sont, mais ce qu'elles devraient être... Autant de faits et de protagonistes caractérisés par une duplicité constante qui rythment le récit et présentent, en creux, le portrait d'une époque charnière.

11/2014

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Histoire internationale

Vers la disparition d'Israël ?

La société israélienne est dans une impasse. Non pas à cause du conflit israélo-palestinien, premier dogme renversé, ni d’une crispation identitaire, second, mais en raison de lignes de rupture plus profondes, que cet essai comprend finement dans le cadre de l'évolution du judaïsme contemporain. La tension entre le « philistinisme », consumérisme effréné coupé de toute spiritualité et projet de vie en commun, et un judaïsme à la fois théocratique et anarchiste, est à l'origine de cette dynamique délétère dont l'issue pourrait s'avérer fatale à l'État d'Israël. Car la « disparition d'Israël », ce n'est pas tant sa disparition physique que la fin de l’espoir d'une société nouvelle, basée à la fois sur la tradition religieuse et éthique juive et sur un socialisme à visage humain organisé autour du kibboutz. L'échec de ce projet anime la colère d'Ami Bouganim, qui considère que sa société doit revoir certains des dogmes fondamentaux sur laquelle elle s'est fondée, notamment sa prétendue homogénéité, ou cette idée qu’il n’y a de salut pour les juifs qu’en Israël. S’inspirant du sionisme culturel, l’auteur appelle ainsi à une redéfinition des rapports entre la diaspora et Israël. Contre la tendance national-religieuse qui place la loi juive au-dessus de l’État, forme moderne du pharisianisme antique, il propose aussi de revenir à un sadducianisme, orientation religieuse moins radicale et ouverte à la forme moderne de l’État et de la raison.

09/2012

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Histoire internationale

Pierre le Grand. Sa vie, son univers

Outre sa taille (près de deux mètres), ses appétits, son extraordinaire puissance de travail et sa prodigieuse soif de connaître, Pierre Ier Alexévitch avait une passion : les bateaux - et c'est grâce à cette passion que la Russie devait, à l'aube du XVIIe siècle, sortir tout à la fois de son isolement et de sa " barbarie ". dès le début de son règne, en effet, Pierre décida de doter son pays d'une marine digne de ce nom, et, pour se familiariser avec les arcances de la construction navale, entreprit une véritable tournée européenne, la célèbre " grande ambassade ", qui dura deux ans et dont il ramena suffisamment d'idées pour faire basculer la Russie du Moyen Age dans les Temps modernes. Mais s'il avait acquis la technique, il lui manquait l'essentiel : un accès à la Baltique - et, si possible, à la mer Noire. Ce fut là l'argument de la " grande guerre du nord ", qui l'opposa pendant vingt ans à son cousin Charles XII de Suède et apprit aux cours européennes qu'elles auraient désormais à compter avec une nouvelle - et formidable - puissance militaire. Vainqueur, Pierre pu se consacrer à sa seconde passion, Saint-Pétersbourg, la ville qu'aux prix d'innombrables vies humaines et grâce à une volonté tenace, il parvint à faire surgir des marais glacés de la Néva. A ce personnage hors du commun, Robert K. Massie a consacré une biographie hors du commun, dont on ne sait ce qu'il faut admirer le plus, du souffle épique ou de l'érudition.

11/1985

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Loisirs

Timescape Foxgame

Timescape, une collection d'escape game, qui vous fera vivre des expériences immersives hors du temps et de la réalité, comme celle, ici, de vous transporter dans une distopie manga et vous faire participer à une compétition de survie où tous les jeux sont... mortels Elèves du grand Henrish Zeist, professeur de physique quantique, vous avez été transportés dans le temps et l'espace, où la fiction s'invite suite à une expérience de téléportation ratée. Et comme si la catastrophe n'était pas suffisante, vous devez réparer sur le lieu de votre téléportation ce que vous avez provoqué pour pouvoir revenir, vous vous trouvez plongés dans une dystopie, où la société s'organise dans de terribles compétitions de survie aux couleur très enfantines, les" fox games", mais ne vous y trompez pas, ici tous les coups sont permis, la ruse est de rigueur et l'erreur est fatale. Vous entendez la voix du professeur Zeist : " Pour triompher des épreuves les plus exigeantes qui vous seront imposées, résolvez toutes les énigmes, ne cédez pas à la violence, ne vous précipitez pas vers les pièges, usez de réflexion, de stratégie et de sang-froid, il vous en faudra pour pouvoir revenir vers votre monde, nous vous attendons " dans cette boîte : 60 cartes et une mécanique de jeu très simple et inédite vous transporteront dans un univers manga sans merci. Vivez une expérience ludique, immersive et intense d'une heure environ seul ou entre amis ou le sang-froid sera votre meilleure arme jeu entre 1 et 6 A partir de 16 ans

10/2022

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Littérature française

Bien parti pour mourir

"Bien parti pour mourir" est un roman qui met en exergue les dérives d'une société déboussolée et presque abandonnée à elle-même, société au sein de laquelle tout le monde est roi. Tant pis pour l'autre et son droit à la vie, c'est ma justice propre qui compte et qui l'emporte. D'où les exactions en série qui n'émeuvent presque plus personne. Madiba, le personnage principal de l'oeuvre en est le symbole, lui qui se retrouve dans cette société, comparable à la jungle, où la loi du plus fort a fait son lit, à cause de son refus de rentrer au village avec ses parents, son père ayant été appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Contraint à "se chercher" comme on dit au Comaran, il devient la cible privilégiée de tous les dangers, risquant de passer à la trappe d'une mort barbare. La vindicte populaire est l'arme fatale de cette société sans conscience dont les manières d'agir n'ont d'explication que celle que peuvent lui donner ses justiciers qui agissent à découvert, mettent à mort comme bon leur semble. Qui peut arrêter la déferlante ? Les occurrences "bien parti pour mourir" qui constituent par ailleurs le titre du roman en disent long. Pourtant, le développement durable, auquel je suis attaché, lequel promeut la bonté, l'humanité, bref le vivre ensemble, fait mauvais ménage avec des crimes odieux que commettent des gens sans foi ni loi dans cette société. D'où ma révolte contre l'ignominie humaine.

08/2020

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Croissance, crise

Voyage au bout de la fin du capital. Thèses sur la crise terminale achevée de la valeur d'échange et la dialectique de surgissement d'un monde sans argent ni état...

Il faut distinguer deux formes, successives et complémentaires, dans l’irrémédiable crise terminale du spectacle de la marchandise mondiale?; l’inférieure et la supérieure. La première a débuté en 2018 lorsque les taux d’intérêt négatifs sont venus dire officiellement que le crédit chimérique intensif du cycle fantastique - ayant démarré en 1968 - avait cessé de pouvoir reproduire sa reproduction et que les prodromes de 2008 avaient pleinement abouti à développer la crise?historique?du taux de profit dans l’inarrêtable saturation du marché mondial et la désintégration financière et monétaire généralisée. La seconde a commencé à déjà travailler souterrainement en rendant inévitable la mise en friche de l’économie planétaire?déguisée?par le mensonge étatique mondial du Covid et les mystifications climatiques du GIEC qui sont censées justifier l’ouverture du grand marché électrico-écologique obligatoire qui pourtant ne règlera rien à l’impossible valorisation?irrémédiable. Chaos terroriste gouvernementaliste, immigrationnisme illimité et LGBTisme forcené ont inauguré ce vaste temps?nouveau?où la schizophrénie mégapolitaine du capitalisme terminal annonce sa fatale disparition. Alors?au bout, lorsque plus aucune monnaie ne permettra à l'argent en tant qu’équivalent général abstrait de toute la marchandisation du monde d’assumer la répétition de sa répétition, surgira le prolétariat universel générant la?Commune?des besoins et des désirs humains, laquelle n'est rien d'autre que le mode générique d'existence de?l’être de l’homme, c’est-à-dire l’abolition de toutes les classes, la destruction de l’argent, du salariat et de l’État.

02/2023

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Egypte

Hieroglyphica. Cléopâtre et l'Egypte à la Renaissance

RICHE d'une double identité grecque et égyptienne, victime d'une légende noire orchestrée par la haine de la propagande romaine, Cléopâtre a traversé les siècles et a cristallisé, dans son image aux mille lumières et visages, les fantasmes des époques les plus éloignées. Elle est femme de pouvoir et de savoir, reine bâtisseuse et tacticienne capable de contrôler les rivages de la mer Méditerranée, assoiffée de philosophie, de science et de médecine, mais aussi une vaincue de l'histoire, captive des Romains et de leur propagande agressive. Prisonnière de son destin, elle est devenue l'incarnation de l'aplestos, une vision réadaptée par chaque siècle afin d'y projeter désirs et fantasmes. Ce livre explore ces différents visages de Cléopâtre et de l'Egypte à la Renaissance, de la littérature à l'art, des traités sur les poisons au théâtre qui a vu fleurir une constellation de Cléopâtres, parmi lesquelles la Cleopatre captive de Jodelle et la Cleopatra de Giraldi Cinthio. Il met aussi en lumière que la Reine d'Egypte a incarné pour les hommes de la Renaissance une constellation de vertus , elle est l'archétype de la femme fatale, une femme farte qui brise ses chaires par une mort héroïque, une femme de savoir et d'expérimentations. On cannait mieux aujourd'hui le rôle de Cléopâtre dans la renaissance culturelle et son intérêt pour les sciences grâce aux sources arabes, aux récentes découvertes archéologiques, aux monnaies et aux monuments égyptiens et romains qui la concernent.

02/2021

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Indépendants

Michel, La fin, les moyens, tout ça…

Ca y est ? ! Michel et Béa ont quitté le tumulte de la ville et habitent désormais à la campagne dans une petite maison reculée. Si Béa a dû trouver du boulot au supermarché bio, Michel continue quant à lui ses reportages radiophoniques. Ainsi, il retourne de temps en temps à la civilisation pour retrouver ses vieux amis, si ce n'est pas eux qui viennent à lui pour profiter du cadre champêtre. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'à l'arrivée des "? convois exceptionnels ? ". En attendant la construction d'un pont sur la départementale voisine, de gigantesques yachts sont transportés sur des camions qui empruntent les petites routes des alentours. Accidents, embouteillages à n'en plus finir, déviations saugrenues et imposantes dégradations de la chaussée : ça gronde au village, mais le maire fait la sourde oreille. C'en est trop pour Michel qui s'improvise journaliste d'investigation pour élucider les causes de cette absurde situation. L'industrie navale n'avait qu'à bien se tenir. La fin, les moyens, tout ça... est le quatrième épisode de la série incarnée par Michel, le personnage fétiche de Pierre Maurel qui lui offre ici une aventure "? grand format ? ". Le changement de décor lui a fait le plus grand bien : la bravoure semble être au rendez-vous. Même s'il ne suffit d'un rien pour voir ressurgir le râleur invétéré, Michel est toujours sauvé par son incroyable bonhomie. Et, c'est pour ça qu'on l'aime.

02/2022

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Histoire internationale

Dictionnaire des Pays-Bas au Siècle d'or

Le "Siècle d'or" (XVIIe siècle) des Provinces-Unies fut une réalité reconnue dès l'époque, tant par les Néerlandais eux-mêmes que par les innombrables étrangers, voyageurs, commerçants ou réfugiés, qui affluèrent de toutes parts. Le "Siècle d'or" (XVIIe siècle) des Provinces-Unies fut une réalité reconnue dès l'époque, tant par les Néerlandais eux-mêmes que par les innombrables étrangers, voyageurs, commerçants ou réfugiés, qui affluèrent de toutes parts. Phare de l'espace européen de leur temps, les Pays-Bas se sont illustrés par des innovations dans les domaines les plus variés : politique avec leur système républicain, technique avec les poldérisations, économique avec leurs établissements bancaires, artistique avec des peintres d'exception, religieux avec une gestion des cultes marquée par un impératif de tolérance alors exceptionnel en Occident. C'est ce pays en effervescence que nous présente ce dictionnaire à travers 450 notices dues à plus de 100 spécialistes, couvrant tous les domaines de la vie : de la traite des esclaves à l'interprétation de l'Écriture sainte, du commerce avec les colonies à la peinture à l'huile, des guerres de Hollande à la production du fromage, du patinage aux Lumières radicales. Philosophes, artistes, personnages historiques, familles de notables complètent cette présentation du pays. L'eau, enfin, que ce soit celle de la mer ou celle des fleuves, occupe une place spécifique : des inondations à la construction navale, des écluses aux canaux, et à la cartographie. Une incursion vivante dans l'histoire du XVIIe siècle.

10/2018

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Policier-Espionnage

Soda Tome 12 : Code Apocalypse

Quand le flic devient un tueur. "Etre policier n'est pas le plus difficile. La peur, le sang, le vitreux d'un regard mort... Je ne pense pas qu'on oublie, non... Mais à ce qu'il paraît, il est possible de s'y habituer". Même en proie à ses états d'âme, Soda, policier new-yorkais trois doigts à la main gauche et une mère cardiaque qui le croit pasteur est un flic terriblement efficace. Lors d'une mission particulièrement sanglante, il abat un jeune homme. Il apparaît que ce dernier était un tueur au service du gouvernement, qui impose alors à Soda de le remplacer pour terminer sa mission fatale... On savait Philippe Tome capable d'humour et de tendresse avec les gags du "Petit Spirou". On a découvert son talent de scénariste dramatique, qui ne se départit jamais de son humour noir, avec "Sur la route de Selma" (avec Berthet) et "Berceuse assassine" (avec Ralph Meyer). Quant à Bruno Gazzotti, chaque album de "Soda" est l'occasion pour lui de prouver la virtuosité et la redoutable efficacité de son trait. Avec ce personnage de flic new-yorkais désabusé, qui fait croire à sa mère qu'il est pasteur ce qui l'oblige à des contorsions vestimentaires deux fois par jour dans l'ascenseur les auteurs ont créé un des héros les plus originaux et les plus forts de ces quinze dernières années. Une série qui fait la part belle à l'action et à l'humour noir.

05/2023

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Franche-Comté

Sur les pas des grands hommes de Franche-Comté

A chaque grand homme, sa demeure comtoise. Pour s'en convaincre, il suffit de voyager aux quatre coins de la Franche-Comté. C'est cet itinéraire original que propose cet ouvrage, sur les pas de ceux qui ont marqué l'histoire de notre province. Il y a les maisons natales (Rouget de Lisle, Victor Hugo, Pasteur, Pergaud) aménagées en musées, la maison de Gustave Courbet, mais aussi celles de personnages moins connus comme de nombreux militaires de la Révolution et de l'Empire, et des héros de la Résistance. Il y a les châteaux des grandes familles (Chalon, Grammont, Moustier...), la résidence d'été des archevêques de Besançon ou de personnages venus se ressourcer dans leur propriété comtoise (Jules Grévy, Joseph Aubert). Certaines demeures sont les témoins de la réussite de ceux qui les ont fait construire (le cardinal Jouffroy, Jean Lallemand, Nicolas Perrenot de Granvelle, Simon Renard), à l'image des demeures patronales du Pays de Montbéliard. Le voyage est également littéraire car, outre Victor Hugo, nous suivons la romancière Colette ou le premier prix Nobel de littérature, Sully Prudhomme, qui venait rendre visite à son ami à Ollans. D'autre enfin ont connu une fin plus tragique : Toussaint Louverture qui mourut dans sa prison du fort de Joux, ou, à un degré moindre, Mirabeau qui vint cacher ses amours à Nans-sous-Sainte-Anne. C'est une formidable page d'histoire qui s'est écrit sur notre bonne terre de Franche-Comté et qui se dévoile sur nos pas.

12/2023

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Littérature française

L'Israël des Alpes. Ou les Vaudois du Piémont

Ce traité historique présente l'histoire des Vaudois du Piémont ; des origines et des premiers apôtres, à leur captivité et délivrance. Sur le versant italien des Alpes Cottiennes, entre le Mont-Thabor et le Mont-Viso, habite un petit peuple, honorables débris d'un groupe plus nombreux rassemblé sur les deux versants par l'esprit de protestation contre Rome. Séparé des populations voisines par la foi, réformé avant la réforme, la grande révolution religieuse du XVIe siècle le trouva déjà en possession immémoriale d'une forme de christianisme assez semblable à celle qui prévalut alors dans une moitié de l'Europe. Il s'était jusque-là tenu à l'écart, isolé du mouvement universel, réfractaire à l'orthodoxie, adorant et priant à sa manière dans les retraites inaccessibles de ses vallées natales... Ce petit peuple est connu depuis le XIVe siècle sous le nom de Vaudois, qui lui est venu des vallées ou vaux où il est cantonné. On l'a aussi appelé du nom, biblique "d'Israël des Alpes". Son histoire offre en effet d'étranges analogies avec celle du peuple hébreu : comme celui-ci, il a été méprisé, haï, persécuté, réduit en captivité, dispersé en Suisse, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre, et ramené dans la demeure de ses ancêtres par une série étonnante d'événements ; enfin, pour dernier trait d'analogie avec le peuple hébreu, il était resté dépositaire d'un haut spiritualisme chrétien qui fut en face du grossier moyen âge ce qu'avait été le monothéisme de la Judée devant l'antiquité polythéiste.

01/2022

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Policiers

Le théorème d'archipel

Les Philippines, archipel idyllique ou déshérité après tant de colonisations vampiriques ? Les deux sans doute. Le capitaine José Sarmiento - alias Totoy - policier de son état, fait face à une enquête inhabituelle apportée par son homologue américain, le lieutenant Mc Johnson, un homme plein de morgue et de suffisance. Sa connaissance de Manille, du fonctionnement clanique des familles, des petits et des gros trafics, des corruptions en tout genre lui sera précieuse. Il est question d'un mystérieux canadien, trafiquant de drogue, caché au coeur de la ville. Des fusillades font disparaître des témoins sans doute gênants. Un Français aux origines douteuses débarque au milieu de l'enquête. Si on ajoute une femme fatale métisse d'un Chinois et d'une Philippina ; un maître d'art martiaux ; un bar tenu par des nains et un prêtre aux manières inhabituelles... Tous les ingrédients du polar exotique sont réunis. Pour autant, sa connaissance de Manille et des Philippines - pour y avoir vécu de nombreuses années en sa qualité de journaliste - permet à l'auteur de s'affranchir d'un exotisme de pacotille et de faire voyager le lecteur en lui faisant toucher du doigt la réalité de cet archipel méconnu. Totoy est un guide solitaire et sensible, amoureux de sa ville et de son pays, avec un sens de la justice bien à lui que Mc Johnson va tenter de circonvenir. L'envers du décor de l'archipel paradisiaque n'est pas plus noir que le nôtre, mais sous la plume de Marc Mangin, il se révèle singulièrement riche.

12/2014

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Sciences historiques

De la 3 sous le signe de la victoire. De la 3e DIA à la 3e BM, 1943-2013

Créée dans le Constantinois en 1943 par le général de Monsabert, la 3e division d'infanterie algérienne combat en Italie, libère Marseille, souffre dans les Vosges, perce la ligne Siegfried, franchit le Rhin et s'empare de Stuttgart. Elle est alors la division la plus décorée. En occupation en Allemagne, elle est emportée par la déflation d'après-guerre et réduite à Coblence en un " élément divisionnaire " portant toujours le numéro 3 avec un tiers d'éléments issu de la division de Paris. L'opposition au bloc communiste, la création de l'OTAN, les rapports améliorés avec l'Allemagne... modifient la donne. Une nouvelle 3e division d'infanterie est recréée en 1951 et équipée de matériel américain. Durant cette période, elle envoie des renforts en Indochine puis en Afrique du Nord. Mais elle demeure sur place, déménage à Fribourg en 1957 et participe à l'expérimentation de la " division 59 ". D'infanterie à trois brigades en 1960, elle devient 3e division blindée en 1978. La disparition de la menace soviétique lui est fatale et elle est dissoute en 1991. Le flambeau est toutefois repris huit ans plus tard par les " Africains " de la 3e brigade mécanisée, à Limoges puis à Clermont-Ferrand, d'où elle partira pour s'illustrer au Mali. En 320 pages, 25 cartes et 700 photographies est ainsi contée pour la première fois l'histoire de la " 3 " de 1943 à 2013, qui est en fait l'histoire mouvementée de l'armée française durant ces soixante-dix années.

05/2014

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Romans de terroir

La Femme de l'autre rive

Sous l’autorité du curé, assisté de quelques notables pour le moins conservateurs, Chazelle est devenu un village où règne une parfaite harmonie. Rien ni personne n’est en mesure de venir troubler la routine quotidienne de ses habitants, soudés autour de valeurs chrétiennes. Paul Chatelard fait partie de ces notables. Riche quinquagénaire, il mène une existence d’une platitude absolue. Il passe son temps à collectionner les herbes médicinales, à pêcher et à parcourir la campagne à laquelle il est profondément attaché. Tandis qu’il est marié à Berthe de Lestrade, une aristocrate qui se réfugie dans la prière et la méditation, sa vie sentimentale est inexistante. Une banale rencontre fortuite avec une paysanne va bouleverser la vie de cet homme. Marie Maillot possède un charme naturel indicible. Et il suffira d’un regard, de quelques paroles échangées, du sourire de cette femme d’à peine vingt ans, pour que naissent en lui un désir fou, un brûlant besoin d’aimer. Une liaison insolite s’organise dans le plus grand secret. Au fil des mois, Paul devient un autre homme. Beaucoup s’interrogent sur son comportement particulièrement étrange. La réponse leur sera donnée quand deux vieilles bigotes de Chazelle vont découvrir la relation qu’entretiennent Paul et Marie. Une histoire d’amour vibrante délicieusement mystérieuse qui montre combien la passion entre deux êtres que tout sépare peut faire fi de tous les interdits. Pierre Rétier décline avec subtilité, en musique douce, juste et fatale, ces moments clefs où les vies basculent et cherchent désespérément la note juste.

10/2013

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Cuisine

La Hongrie gourmande. Suivie d'un bref essai Les festins musicologiques, une gastronomie aux portes du palais par Pierre Guillot

Grand chef cuisinier aux côtés des Escoffier, des Rambert et des frères Rouzier notamment, le Bressan Benoît Perrat (1873-1957) exerça son art dans les restaurants de tout premier ordre (Lyon, Genève, Paris, York, Berlin, Dresde) puis dans les cours princières et royales d'Europe centrale de la Belle Epoque (Saxe, Bavière, Roumanie, Hongrie). Contraint par la Grande Guerre à quitter ceux qu'il avait somptueusement servis, il retrouve ses terres natales et s'installe quelque temps après à Vonnas (Ain), la "Mecque de gueule", où il tiendra jusqu'à la Seconde Guerre mondiale toujours avec panache et distinction, jusqu'au raffinement ultime, la table et le Grand Hôtel Moderne. Il y rédigera sa célèbre "rhapsodie culinaire et gastronomique", Cornus en Bresse (1932) – rééditée en 2002 – et en 1938 sa Hongrie gourmande, restée inédite et publiée ici pour la première fois. Ce recueil surprenant assemble une centaine de ses recettes magyares récolées au gré de ses rencontres, de ses pérégrinations, de ses affectations et de ses enchantements. Récolées... ! C'est peu dire. Benoît Perrat y atteste surtout le "véritable esprit de la gastronomie qui est un patrimoine vivant, en évolution constante, ouvert à toutes les influences extérieures qui sont découvertes, apprivoisées, domestiquées, puis intégrées". C'est donc à une savoureuse déclinaison des riches spécialités danubiennes, parfois "métissées de Bresse", que Benoît Perrat convoque ses lecteurs, au premier rang desquelles le fameux gulash, et bien sûr le paprika, piment-roi de la cuisine magyare. Il les invite surtout à mettre avec lui la main au fourneau puis la serviette au cou.

10/2015

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Histoire internationale

Mythes de l'Orient en Occident

Comment l'Orient, au cours des âges, a-t-il pu envahir une partie de l'imaginaire occidental ? Comment se fait-il que, sans existence géographique certaine, il soit devenu un objet de rêverie et de désir ? Pourquoi cette fascination a-t-elle poussé des Occidentaux à abandonner leur monde originel pour aller se fondre dans cet espace non clos et étranger, voire y disparaître ? Dès les temps les plus lointains, les échanges commerciaux se sont accompagnés de récits de voyages plus ou moins fictifs. Imaginés par des embellisseurs de réalité, ces documents arment les voyageurs et les pèlerins partant pour le Levant ou, même, pour l'Asie lointaine. L'Orient qu'on va visiter est, avant tout, un Orient qu'on a fantasmé. L'orientalisme, qui n'est qu'une des émanations de la séduction de l'Orient, a connu son âge d'or lors de l'expansion coloniale de la France et de l'Angleterre à la fin du XIXe siècle. Il se confond alors, dans l'esprit des Européens, avec une sorte d'exotisme chatoyant. Mais, au moment même où ces empires sont près d'éclater et de disparaître, l'Orient classique jette ses derniers feux ; il est devenu un jeu touristique auquel se prêtent les visiteurs occidentaux comme leurs hôtes "orientaux". Cet ouvrage entend retracer la naissance et le développement de ces mythes persistants, tels le Désert, le Harem, la Femme fatale, le Mysticisme, etc. Il forme ainsi une histoire de l'Orient rêvé par les Occidentaux.

04/2012

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Littérature étrangère

L'échec

Ed Memoir, le protagoniste de ce roman à suspense décalé, est un jeune homme fainéant, beau garçon et plutôt malin, dont le but dans l'existence consiste à s'enrichir très vite en en faisant le moins possible. C'est pourquoi il demande à son frère Marcus, physicien quelque peu coincé, de lui prêter 50 000 dollars pour mettre au point le prototype d'une invention révolutionnaire dont lui a parlé un jeune scientifique, le Pandemonium. Ce logiciel, au nom choisi au hasard, permettrait aux annonceurs sur Internet de diffuser des publicités subliminales sur tous les sites, de façon indétectable, leur faisant gagner des millions de consommateurs à leur insu. Marcus n'a aucunement l'intention d'aider son frère : pourquoi celui-ci serait heureux alors que toute l'existence de Marcus et de son épouse baigne dans la grisaille ? Ed met alors au point l'" opération Charlie ", du nom du caissier du bureau de change coréen qu'il compte braquer avec son ami Billy, promeneur de toutous professionnel au bavardage aussi illogique que sage. Mais pourquoi Violet, la femme fatale légèrement droguée dont Ed est tombé amoureux tente-t-elle de l'en empêcher ? Est-ce parce qu'elle se méfie de l'aigri Sven Transvoort (oui, c'est un faux nom) qu'elle a éconduit au profit d'Ed ? Le jour J, le père d'Ed meurt, lui laissant l'argent que son fils désormais dans le coma s'apprête à voler - mais ce ne sont là que quelques-unes des surprises décapantes que vous réserve ce roman...

10/2012

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Littérature française

La Nuit Cinéma

Cela se passe dans les Balkans, sur fond de guerre en ex-Yougoslavie. Enfermé dans un sous-sol, un homme se souvient et se raconte : l'expérience du théâtre ; sa fascination pour le cinéma ; un divorce qui le conduit à vivre dans une cave. Jusqu'au jour où il rencontre R.V., le chef énigmatique d'une organisation (le CIRC) dévolue à la préservation du patrimoine filmique menacé de disparition dans cette région. Il va se laisser recruter, pour mener en guerrier halluciné les opérations de sauvegarde et de catalogage qui lui sont confiées. Semblable à ces espions " dormeurs " placés en terre ennemie, il se fond d'abord avec ce qu'il y a autour de lui comme un photogramme suivant aveuglément le peuple des images d'un film. Il y a donc des caves, des sous-sols, une guerre, des frontières, tout un va-et-vient d'activités et de réfugiés. Des personnages passent, disparaissent, dont l'insaisissable Eva, l'aventurière, l'amante. Mais en se mettant à découper des photogrammes dans les pellicules qui passent entre ses mains, le narrateur se place bientôt en rupture avec les missions du CIRC. L'issue ne peut être que fatale... Avec La Nuit Cinéma, Éric Rondepierre nous dévoile les coulisses de son œuvre photographique. Récit initiatique, autofiction et réflexions esthétiques se mêlent dans un roman épuré où la guerre - conjurée par le jeu, la fantaisie et l'humour - est le décor d'une traversée de la nuit suivie d'un hypothétique retour à la lumière : celle d'après le cinéma ?

03/2005

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Littérature française

Les promis

Au début, c'est un conte au Pays du Soleil Levant, une histoire d'amour à la vie à la mort. En 1920, le Japon s'ouvre à l'Occident et dans les rues le complet-veston remplace le Kimono. Deux riches familles, attachées à la puissance des traditions comme à la modernisation du pays, renforcent leur alliance en promettant leurs enfants l'un à l'autre, avant même qu'ils voient le jour. Fidèles à cette parole donnée, Yuki et Takahito vont grandir fiancés avant l'heure, amis avant d'être amoureux, préparés à la naissance d'une passion qu'ils ont le désir et le devoir d'éprouver. Mais autour d'eux, bientôt, la planète perd pied. Ils n'ont pas vingt ans quand la crise de 29 secoue tragiquement le Japon, le précipitant dans la rancœur, et la névrose du repli. Les nationalistes relèvent la tête, réclamant la peau de ces dirigeants vendus à l'étranger, ayant bradé leurs valeurs éternelles pour le mirage d'un progrès fatal. Peut-être fatale aussi, la promesse qui lie bon gré mal gré ces deux jeunes gens moins bien accordés que leurs familles n'espéraient : Takahito est devenu un patriote cruel, jaloux, exalté par un désir de conquête ; Yuki, une brillante et belle étudiante, émerveillée par la vieille Europe. Et quand, se croyant libérée de sa promesse, elle part vivre en France, le cauchemar ne tarde pas à sonner à sa porte - il a le fin sourire de Takahito.

01/2005

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Littérature française

Profils perdus. Et autres nouvelles

Romancière des plus pénétrantes, Louis Dubrau, née Louise Scheidt en 1904, est une des femmes écrivains essentielles dans les lettres belges du siècle révolu, qu'elle traversa presque de bout en bout, puisqu'elle mourut en 1997. Femme engagée, elle refusa les concessions et prit fait et cause dans le combat féministe comme elle le fit dans les rangs de la Résistance. " Sa révolte devant le saccage qu'opéraient sous nos yeux trop de barbares était le signe ", comme l'écrivit Fernand Verhesen, " d'une sollicitude humaine aussi profonde que réservée ". Grande voyageuse, elle était attentive aux détresses qu'elle constatait, repérant, d'un regard souvent en avance sur son temps, le scandale des exclusions et des injustices. Elle les traduisit dans des récits et des reportages d'une rare lucidité. Son œuvre de fiction, telle que Claire Lejeune la perçut, se nourrit " de bonheurs manqués, d'espoirs déçus, de révoltes avortées, de la fatale impuissance des hommes et des femmes à se comprendre, même quand ils croient se rejoindre dans l'entente physique ". Ses romans - " L'an quarante ", " Un seul jour ", " La part du silence ", " A la poursuite de Sandra ", qui lui valut le prix Rossel en 1963 - reflètent cette vision et sont autant de tentatives obstinées " d'arracher au malentendu le secret perdu de l'amour heureux. " Inlassable conteuse et nouvelliste, Louis Dubrou publia abondamment dans les journaux, périodiques et revues : ces écrits devenus pour la plupart inaccessibles au public composent le florilège de ces " Profils perdus ".

10/2005

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Histoire internationale

La crise de l'identité américaine. Du melting-pot au multiculturalisme, 2ème édition

Les Etats-Unis sont la terre d'élection des immigrés : c'est un pays d'accueil ouvert à tous, un singulier melting-pot où se mêlent les ethnies, les religions et les cultures les plus diverses. Cette nation plurielle ne s'est pas construite sans heurts ni violence. Car l'Amérique est aussi le pays de l'exclusion, du racisme et de la xénophobie. Allemands, Irlandais, Chinois, "Slavo-Latins", Juifs, Hispaniques étaient chacun à leur tour jugés inassimilables... avant d'être tous assimilés. C'est ce paradoxe d'un pays à la fois fragmenté dans son tissu social et doué d'une étonnante capacité d'intégration que veut interroger cet ouvrage. Denis Lacorne restitue la richesse et les contradictions du multiculturalisme américain dont il explore l'histoire depuis trois siècles en révélant ce qu'elle a de comparable et d'incomparable avec l'expérience française. Il jette un éclairage neuf sur les débats qui n'ont cessé d'opposer partisans du melting pot et tenants du pluralisme culturel. La crise de l'identité américaine est inscrite dans l'origine même de la nation américaine. Elle exprime la tension, l'ambiguïté, le caractère indécidable d'une nation imaginée tantôt comme assimilationniste et unitaire, tantôt comme pluraliste et multiculturelle. Cette crise, c'est la chance de l'Amérique, n'est jamais fatale parce que les plus "séparatistes" des Américains n'expriment pas de revendication territoriale. Mais elle est durable à cause des inégalités persistantes entre groupes ethniques, bien imparfaitement corrigées par les politiques de traitement préférentiel.

04/2003

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Généralités médicales

La France qui souffre. Enquête sur la souffrance mentale et ses traitements dans la France contemporaine

Il n'est pas un jour où la peur de chuter dans l'anomie ne se rappelle à nous, et où la crainte de " la " privation, la peur d'un monde dangereux ne se manifestent. Le spectre de la souffrance psychique et sociale se superpose à une quête de fête, de réussite, de jouissance, empêchant nos vies de s'ouvrir à l'imprévu. L'insistance sur le bien-être cache à la vérité une dépendance envers de nouveaux conditionnements. Derrière l'impératif de la performance, la pâle injonction au bonheur pour tous, au travail salvateur mais peu intégrateur, faute de motivation, il se profile une organisation confuse, et néanmoins appliquée, de la misère morale, qui prend des formes variées pouvant aller de la simple plainte à la franche pénibilité au travail, à l'obsession du harcèlement, à la morbidité en prison, voire au passage à l'acte violent. La politique de santé mentale concourt-elle à cette dégradation du " sujet " en " individu " formaté par un idéal de conformité ? Dans quelle mesure participe-t-elle d'une volonté d'imposer une lecture univoque des crises du sujet ? Et quels sont les moyens de remédier à cette pente fatale présentée comme un mouvement irréversible ? Il est impératif de juger de la société à la façon dont elle traite ses fous, ses déviants, ses fatigués de la vie. Et par conséquent aussi à celle dont on considère les bien-portants, fussent-ils les victimes indirectes de cette hécatombe psychique et morale.

10/2008

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Couple, famille

La Rupture. Comment l'affronter, l'accepter, s'en sortir

Spontanément, chacun associe la rupture au désarroi, à la fragilité ou à la douleur. De fait, quoi qu'on en dise, les ruptures-qu'elles soient familiales, sentimentales, professionnelles ou sociales-, sont rarement tranquilles. Mais il serait réducteur de les cantonner à leurs aspects négatifs. Certes, lorsqu'on vient de rompre avec un pan important de sa vie, on se sent généralement pitoyable, on cherche parfois des excuses à l'autre, on se mine le moral en ressassant ses propres défauts... STOP ! La rupture, quelle qu'elle soit, n'est pas fatale ! Toute épreuve peut s'avérer positive, à condition de savoir comment l'affronter, l'accepter et s'en sortir. A travers des exemples de fiction ou inspirés de son vécu, Sonia Dubois nous invite, avec l'aide du regard éclairant de son Coach bien-aimé, Olivier Macé, à surmonter tous ces moments où on croit ne pas y arriver et à comprendre définitivement que rupture n'est pas synonyme d'échec, mais de renaissance. Avec humour et dérision, mais aussi avec la sincérité qu'on lui connaît, elle livre une foule de conseils concrets applicables dans les situations délicates que sont les divorces, les conflits familiaux, les licenciements, la perte d'un être cher et bien d'autres. Autant de moments où l'on a souvent la sensation de perdre pied, de ne pas avoir la force de remonter la pente, alors qu'ils sont aussi une occasion unique de renaître un peu plus fort et beaucoup plus riche.

04/2007

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Actualité et médias

Ils veulent tuer l'Occident

L'Occident est engagé sur une pente qui pourrait bien lui être fatale à brève échéance. Il ne s'agit pas d'une prophétie mais d'un diagnostic sur l'état mental, moral, intellectuel de nos sociétés, sur le mal qui les ronge et qui détruit sous nos yeux un idéal humain auquel ont travaillé des millénaires d'histoire, de religion et de civilisation. L'Occident n'est pas menacé par le déclin de sa puissance relative face aux puissances émergentes qui le concurrencent dans un monde qu'il avait l'habitude de dominer sans partage. Le plus grand danger n'est pas dehors mais dedans, dans l'obstination d'une majorité des élites occidentales à penser que le progrès économique, scientifique et technique a changé la nature de l'homme et dans leur orgueil démesuré à croire qu'elles sont les architectes d'un Nouveau Monde où les leçons du passé n'ont plus aucune valeur. Ce n'est pas la première fois que l'idéologie de la table rase s'attaque à ce que la civilisation a construit pour canaliser les instincts sauvages qui demeurent éternellement au plus profond de la nature humaine. Ne pas prendre conscience de ce qui est en train de s'effondrer dans l'homme occidental, c'est laisser se tendre à nouveau le ressort des grandes tragédies. Et une fois que le ressort est tendu, la tragédie, implacablement, va jusqu'à son terme. Le but de ce livre : nous forcer à ouvrir les yeux avant qu'il soit trop tard.

03/2019

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Policiers

Attends-moi au ciel

Quand Piedad de la Viuda, une femme séduisante et dévote au seuil de la cinquantaine, s'éveille ce lundi-là, elle ignore que sa vie va basculer à jamais. Un mois plus tôt, Benito, son époux, dont le succès dans les affaires doit tout à la fortune de sa belle-famille, est décédé dans un accident de voiture. Fille de paysans enrichis, Piedad a vécu une existence oisive, marquée par la piété héritée de sa mère, les aphorismes de son père et les boléros qui ont bercé son enfance. Brusquement, elle s'aperçoit que son mari n'était pas celui qu'elle croyait : des années durant il a détourné de grosses sommes, et s'apprêtait à s'enfuir avec sa jeune maîtresse. Et sa mort ne serait pas accidentelle. Ebranlée par ces révélations, Piedad se donne pour mission de sauver l'entreprise familiale, lourdement endettée, et de récupérer la centaine de millions d'euros cachée par Benito, aidée en cela par les messages, truffés d'allusions bibliques, que lui a laissés ce dernier avant sa mort. Encore faut-il pouvoir les déchiffrer... et échapper à ceux qui entendent eux aussi mettre la main sur cet argent. Pour découvrir la vérité, sauver son patrimoine, et sa peau ! Piedad la bigote va devoir s'aventurer dans les bas-fonds madrilènes. Et devenir, en l'espace d'une folle semaine, une femme fatale et une meurtrière. Avec Attends-moi au ciel, Carlos Salem signe un nouveau polar déjanté, sensuel et burlesque. Pas très catholique.

04/2017

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Histoire des mentalités

La séduction. Une passion française

En France, le jeu de séduction réciproque galant développé à la Cour dès le règne de François Ier définit l'homme comme séducteur, actif, au contraire de la femme séduisante, passive, créant lentement pour les privilégiés une illusion d'harmonie relative entre les sexes. Paris, reine du monde érotisée, produit en contrepoint les conditions nouvelles d'une séduction féminine capitale, longtemps diabolisée sous les traits de la femme fatale opposée à l'épouse chaste et obéissante, avant de s'apaiser, depuis les années folles, à travers le mythe de la Parisienne au charme exceptionnel. Les XIXe et XXe siècles connaissent pourtant subrepticement un retour en arrière misogyne, issu d'une réactivation laïque de l'antiféminisme, car pour les bourgeois triomphants le seul rôle féminin décent est, éternellement, celui de conjointe et de mère. A notre époque, le vieux modèle paternaliste fondé sur la primauté multiséculaire du mariage hétérosexuel a volé en éclats. Les femmes affirment de plus en plus leur part de séduction, au point d'engendrer un grand malaise parmi les nouvelles générations masculines, qui n'en possèdent plus le privilège. Utilisant des productions marquantes - oeuvres littéraires, films, bandes dessinées -, pour repérer les théories et les pratiques, Robert Muchembled convie lectrices/lecteurs à une délectable plongée dans le passé, à la découverte des extraordinaires métamorphoses de la séduction amoureuse : une grande passion française constitutive de l'identité nationale, engagée depuis les années 1970 dans une nouvelle mutation décisive sous le souffle des aspirations libératrices de la féminité.

02/2023