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Yvan Makaya

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Littérature étrangère

Les mangeurs de pomme de terre

"Tout commença par une exposition de tableaux de Van Gogh. On aurait dit qu'un virus avait été lâché sur la ville, la mettant sens dessus dessous." La ville ainsi chamboulée s'appelle Bricabratsk, quelque part dans l'Oural, et c'est plus précisément l'existence jusque-là paisible de Lidia Albertovna, gardienne de la salle 15 bis, celle des "petits Hollandais", du musée Victor Novitchkov, qui se trouve totalement bouleversée par la découverte d'une étude du grand peintre néerlandais dans les salles du musée. La gloire soudaine de ce musée de province jadis si poussiéreux déferle sur la ville en même temps qu'un jeune inconnu entre dans la vie de Lidia : lorsqu'elle empêche un "hooligan" de dévisser la plaquette d'un tableau dans la salle sous sa surveillance, Lidia, mère d'un garçon adolescent et fidèle épouse d'un compositeur, ne se doute pas encore que quelques heures plus tard, elle retrouvera ce même jeune homme dans sa cuisine, et que ce dénommé Danila, camarade de son fils Artiome, lui donnera immédiatement et irrémédiablement l'impression que le sol se dérobe sous ses pieds. Le jeune homme fougueux et la gardienne de musée vont vivre d'abord une relation platonique, puis une passion charnelle, qui réveillera définitivement Lidia de sa somnolence existentielle... Mais les frontières entre réalité et fiction, entre quotidien et rêves sont volontairement floues dans ce roman à l'humour dévastateur qui révèle une nouvelle facette, teintée de surréalisme, de la prose russe contemporaine.

11/2004

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Histoire internationale

Les rançonneurs d'Hitler. Quand les nazis échangeaient des Juifs

La persécution des Juifs d'Europe par les nazis s'est accompagnée très tôt de projets d'échanges de prisonniers juifs contre des Allemands de l'étranger. Une politique qui aboutira à la création d'une catégorie spéciale de déportés, internés dans le camp de Bergen-Belsen à partir de 1943. Cet ouvrage retrace la genèse et le déroulement de cette politique sur fond de luttes d'influence au sein de l'appareil nazi. Les auteurs font appel aussi bien aux témoins et survivants de ce drame qu'aux historiens spécialistes de la période. Ils reconstituent ainsi dans les détails les négociations menées un an avant la fin de la guerre entre les SS Adolf Eichmann et Kurt Becher - émissaire personnel de Himmler - et l'avocat juif Rudolf Kasztner, pour obtenir la libération de Juifs hongrois contre la remise aux nazis d'argent, de matériels et de ressortissants allemands. Plus la défaite approche, plus les dignitaires SS espèrent pouvoir négocier avec les Alliés pour cette opération. Un jeu pervers qui aboutira après bien des revers au sauvetage de 1 700 vies humaines. A la fois synthèse accessible de la recherche sur le sujet et récit incarné, Les Rançonneurs d'Hitler restitue un chapitre largement méconnu de l'histoire de la Shoah et éclaire la personnalité controversée de Rudolf Kasztner. Thomas Ammann et Stefan Aust sont journalistes et auteurs. Tous deux ont travaillé pour la presse écrite et la télévision allemandes. Les Rançonneurs d'Hitler est leur premier ouvrage publié en France. Ouvrage traduit de l'allemand par Hugues Van Besien

01/2019

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Beaux arts

La promenade du critique influent. Anthologie de la critique d'art en France 1850-1900, Edition revue et corrigée

Dans ces "papiers" choisis de cinquante-six critiques - et pas seulement les plus fameux, tel Baudelaire, Zola ou Huysmans -, les escarmouches et les grandes batailles pour l'art moderne sont là, dans toute leur fureur. Delacroix, Courbet, Manet, Monet, Redon, Seurat, Van Gogh, Gauguin ou Cézanne ont les honneurs de ces pages mais ils ne sont pas les seuls puisque les princes de l'époque s'appelaient Ary Scheffer, Gérôme de Bouguereau. Chaque auteur est présenté, chaque critique est située dans son contexte, pour faire de cette anthologie une synthèse indispensable et un instrument de travail qui restitue sa véritable dimension à un champ d'actitvité déterminant pour l'histoire de l'art de la seconde moitié due XIXe siècle. Seule de son genre en langue française, cette anthologie rend compte compte de la totalité de la période, de son évolution et de ses mutations décisives, en représentant les différentes tendances de la critique conservatrice comme de celle des avant-gardes, dans leurs aveuglements comme dans leurs intitutions les plus pénétrantes. Elle évoque aussi l'ensemble du champ artistique, en incluant, à coté de ceux qui portent sur la peinture des textes sur la sculpture, la gravure, la photographie, les arts décoratifs, ou l'architecture. Du romantisme au Réalisme, de l'Impressionnisme au Symbolisme, les grands artistes du XIXème siècle sont admirés ou discutés par les frères Goncourt, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Edmond Duranty, Pierre-Joseph Proudhon, Joséphin Péladan, Félix Fénéon, Octave Mirbeau, ou Léonce Bénédite, sans oublier la critique au féminin des Claude Vignon, Mathilde Stevens et Marc de Montifaud.

07/2010

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Littérature française

Autoportrait en nature morte

Pourquoi l'auteur s'est-il un jour intéressé aux natures mortes, ces peintures, d'un genre longtemps qualifié de mineur, qui, de Pompéi à Picasso, rythment l'histoire de l'art ? Peut-être parce qu'elles ressemblaient à sa vie : depuis des lustres, hormis l'écriture, il avait cessé toute activité publique, et, avec une jubilation paradoxale, se comparait volontiers à une cruche, une pomme, une chaise. Mais pourquoi écrit-on, alors qu'on a tout quitté ? Pourquoi, quand on a choisi les catacombes, reste-t-on toujours sensible aux critiques éventuelles ? C'est à travers le parcours chaotique de l'histoire de la peinture et de l'histoire de sa vie, que l'auteur s'arrête sur toutes ces questions : il ne cherche pas tant à y répondre qu'à les ouvrir, à les laisser ouvertes, peut-être enrichies par une si curieuse attention. Ni récit ni essai (et tout cela à la fois), cet ouvrage pour le moins singulier, ne défend aucune thèse, n'interprète rien, c'est un cheminement solitaire qui parfois, par sa construction même, ressemble à un labyrinthe. On y croise aussi bien Mallarmé et Van Gogh, que Bernard Frank et Goya, Samuel Beckett et Zurbaran, Mme de Sévigné et Picasso, Proust et Morandi, saint Augustin et Matisse, Michel Leiris et Cézanne, Freud et Manet, Musil et Soutine, Talleyrand et Hammershoi, Kafka et la dynastie Tcheou, Borges et les dinosaures, et peut-être surtout l'auteur lui-même, ses fantômes, ses hantises, ses attentions, ses négligences et son grand amour depuis longtemps perdu.

02/2020

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Littérature étrangère

Le sous-marin Peral

Le sous-marin de l'ingénieur Isaac Peral, qui a bel et bien existé mais n'a jamais été mis à l'eau, est une métaphore des possibles, et son spectre hante la profondeur des onze nouvelles de ce livre. Il symbolise les rêves interrompus par une main assassine, les torpilles de l'Histoire ou l'échec de l'existence. Il est le moment terrible et définitif relégué à l'oubli, qui resurgit par surprise et plonge le lecteur dans les mystères de l'espace et du temps chers à Felisberto Hernández et Julio Cortázar. Dans un bar de Montevideo qui porte son nom, il ressuscite Lola de Lodz, la femme polonaise au bras tatoué. Il nous dit, comme le célèbre tableau d'Hokusai, " Dragon dans les nuées ", que toute invention, toute création, n'est jamais figée. En multipliant les lieux, les temps et les thèmes, les nouvelles de Juan Carlos Mondragón font escale dans les îles énigmatiques de la littérature. Elles sont des diamants noirs incrustés dans l'oeuvre du grand écrivain uruguayen. Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Gabriel Iaculli et Annie Morvan Juan Carlos Mondragón est né en 1951 à Montevideo. Son oeuvre s'inscrit dans la tradition littéraire du Rio de la Plata dont il est l'un des plus singuliers rénovateurs. Auteur de plusieurs romans, essais, nouvelles, il a reçu le Premio Nacional de la Crítica pour Le Principe de Van Helsing (Seuil, 2004). Docteur ès lettres de la Sorbonne nouvelle, il a enseigné à l'université de Lille III. Il vit à Paris.

02/2020

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Histoire de France

Le Grand Routier de Pierre Garcie dit Ferrande. Instructions pour naviguer sur les mers du Ponant à la fin du Moyen Age

Comment naviguaient les marins le long des côtes atlantiques de l'Europe à la fin du Moyen Age ? S'adressant aux navigateurs chevronnés ou non, aux esprits curieux du monde de la mer comme aux amateurs d'histoire maritime, ce livre apporte des réponses à travers l'étude d'instructions nautiques rédigées en 1483-1484 par Pierre Garcie dit Ferrande, maître de navires de Saint-Gilles-sur-Vie, et imprimées en 1520 sous le titre de Grand Routier.Avec une boussole et une ligne de sonde pour seuls instruments, Pierre Garcie explique la manière de longer les côtes du Ponant et de traverser la Manche ou le golfe de Gascogne. Pragmatique et pédagogue, il accompagne ses explications de dessins d'amers qui font de son routier une uvre unique à l'époque. Au moment où la victoire de Jean-Luc Van den Heede dans la Golden Globe Race (29-01-2019) a attiré l'attention sur la navigation "à l'ancienne", le Grand Routier permet d'approcher des techniques plus vieilles encore et oubliées des historiens : les savoirs empiriques des marins de l'Atlantique à la fin du Moyen Age, avant le développement de la navigation astronomique.Le livre fait redécouvrir le Grand Routier 500 ans après sa première édition. Alliant la passion de la recherche avec celle de la mer, ils entraînent le lecteur dans le sillage d'un maître de navires de la fin du XVe siècle au gré de nombreuses illustrations qui donnent tout son sens au texte de Pierre Garcie.

09/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Introduction à la philosophie des mathématiques. Le Problème de Platon

Cet ouvrage n'a aucun équivalent dans la littérature philosophique française et étrangère, hormis le classique de Léon Brunschvicg, Les étapes de la philosophie mathématique, paru chez Alcan en 1912. Il se concentre sur le devenir d'un argument majeur en philosophie des mathématique, voire son argument ontologique fondamental : le platonisme ou réalisme mathématique, soit la thèse selon laquelle les assertions des mathématiques, notamment les théorèmes des mathématiques, font référence à un domaine d'objet abstrait, une réalité séparée aussi bien du monde physique que des vécus psychiques, c'est-à-dire des deux dimensions, externes et internes, de notre expérience. Cette thèse, dont on va suivre toutes les vicissitudes depuis sa formulation initiale, n'est pas considérée du point de vue métaphysique traditionnel, mais bien d'un point de vue épistémologique : dans son opérativité propre, sa valeur explicative relativement au domaine même des mathématiques. La première partie suit l'histoire du platonisme mathématique, des origines à Gödel (1930). La seconde partie se consacre de façon neuve à un chapitre de l'histoire contemporaine de la philosophie des mathématiques : chapitre aujourd'hui fort connu dans le monde anglophone, mais qui n'avait jamais trouvé sa place dans l'historiographie philosophique en langue française. La dernière partie aborde l'une des controverses majeures qui traverse actuellement le champ de la philosophie contemporaine des mathématiques. Il s'agit de la dernière défense et illustration du platonisme en philosophie des mathématiques, née dans une certaine mesure d'une résolution du dilemme de Benacerraf, et représentée par Willard van Orman Quine.

09/2013

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Romans historiques

Les Quoc Gia - Les perdants de la 2e guerre du Vietnam Tome 1 : 1949-1959

Leur rêve de Liberté fut trahi et brisé par une alliance maudite. Les o gia [Nationalistes] furent représentés par les trois personnages ayant détenu le pouvoir suprême dans la durée, l'ex-empereur Bao Dai de 1949 à 1955, le président Ngô Dinh Diêm de 1955 à 1963 et le général-président Nguyên Van Thiêu de 1965 (ou plus exactement 1967) à 1975. Chacun était arrivé au pouvoir et l'avait exercé à sa façon. Le premier, Bao Dai, par mandat du Ciel, l'exerca comme Roi-pantin pendant la période coloniale française, puis à l'indépendance comme chef de l'Etat du Vietnam. Il n'avait pas de vision forte ni les capacités pour s'opposer à la France et construire l'avenir d'un Vietnam libre. Diêm fut choisi par Bao D?i pour être premier ministre au moment où la France perdit la bataille de Diên Biên Phu. Sentant la fin de l'influence française Bao Dai voulait quelqu'un que les Etats-Unis pouvaient soutenir. Cela lui fut fatal car Diêm le chassa en organisant un référendum et fonda la 1ère République du Vietnam. Ce Tome I évoque la période entre l'Indépendance du Viêt-Nam acquise par l'obstination de Bao Dai qui arracha de la France les accords de l'Elysée du 8 mars 1949 et les années 1955 à 1959 montrant un Diêm sur la voie du succès pour réaliser le rêve des Quoc gia, l'édification d'une Nation indépendante et libre.

02/2020

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Beaux arts

Maisons. Architectures d'exception

La conception de maisons n'a cessé d'offrir aux architectes du monde entier l'opportunité d'expérimenter de nouvelles méthodes et de nouveaux matériaux. Cet ouvrage révèle l'incroyable diversité et la richesse de la création architecturale en matière d'habitat, présentant à la fois des icônes de l'architecture moderne et des innovations récentes en matière de technologie de construction, de matériaux ou d'utilisation de l'espace. Une plongée inédite dans le génie créatif de plusieurs centaines d'architectes, qu'ils soient contemporains ou modernes ; que leurs créations soient mondialement célèbres, ou qu'il s'agisse de travaux étonnants et inspirants signés par des talents émergents. Les 400 maisons de cette sélection sont rassemblées par paires pour créer des rapprochements et des parallèles. Chacune fait l'objet d'une description détaillée et d'une photographie représentative Un périple vers des lieux mondialement connus pour leurs remarquables édifices, comme l'Australie et le Japon, les Case Study Houses de Los Angeles, New Canaan dans le Connecticut, ou encore Fire Island à New York - Inclut les maisons d'architectes légendaires du xx e siècle comme Le Corbusier, Mies van der Rohe ou encore Marcel Breuer ainsi que d'architectes contemporains incontournables tels Tadao Ando, Grafton Architects ou Steven Holl - Des découvertes dans tous les styles : modernisme, postmodernisme, brutalisme, régionalisme, déconstructivisme et style international - Le livre de référence et d'inspiration pour tous les designers, architectes et tous ceux qui sont curieux de découvrir où ¿ et comment ¿ les gens vivent.

09/2019

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Philosophie

Spinoza et les arts

La beauté, mon ami, n'est pas tant une qualité de l'objet considéré que son effet chez celui qui le considère" — écrivait Spinoza à Hugo Boxel en octobre 1674. Versé autant dans les arts libéraux que dans les arts mécaniques, le philosophe d'Amsterdam ne fut pas seulement philosophe. Tailleur de verre, sans doute acteur de théâtre, probablement dessinateur, il fréquenta la boutique d'antiquaire de Franciscus Van den Enden et fut proche de la société des arts Nil volentibus ardumm ; il habitait non loin de Rembrandt et Potter et appréciait la compagnie de peintres et de décorateurs. Elaborée au coeur du siècle d'or de la peinture hollandaise, cette philosophie a souvent inspiré poètes et écrivains, dramaturges et artistes. Comment expliquer un tel regard non nécessairement philosophique sur une philosophie qui ne présente pas une pensée développée sur les arts ? Comment expliquer qu'on ait tenté d'emprunter les voies de l'esthétique pour pénétrer une philosophie qui ne constitue pas ce champ de réflexion en un domaine autonome ? Ce livre fait le point sur l'état de la recherche. Il explore d'un point de vue historique, historiographique et philosophique ces aspects trop peu connus mais essentiels de la biographie, de l'entourage, de la pensée et de la réception de Spinoza. A défaut d'avoir une esthétique proprement dite, le spinozisme n'en contient pas moins de quoi nourrir une profonde réflexion sur la nature des arts et leurs usages au sein du projet éthique qui se présente lui-même comme un art de vivre.

01/2020

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Romans d'espionnage

L'oeuvre au rouge

Ville de Nivelles, Wallonie, Belgique, milieu des années 1950. Le jeune Jan van Nijvel décide d'explorer une toute dernière fois les ruines d'une chapelle sur le point d'être rasée. Secondé par son fidèle cousin, il emprunte un passage secret qui les mène à une crypte. Sur le mur du fond, gravé dans la pierre bleue caractéristique de la région, ils découvrent le carré Sator frappé d'une croix rouge à huit branches : la croix des Huit Béatitudes, bijou qu'arborait le grand maître du Temple et qui sert à décrypter l'alphabet templier. Et sous cette gravure... un coffre ! qu'ils ramènent chez Jan. Malgré leurs nombreux efforts, les adolescents ne parviennent pas à l'ouvrir : sa serrure à secret et les imposantes ferrures le rendent inviolable. Les années passent... et le coffre - oublié - prend la poussière dans le grenier. Jusqu'à ce que Jan, désormais adulte et marié, déménage en France. Le coffre refait alors surface... et avec lui, des hommes menaçants, prêts à tout pour mettre la main dessus. Pour défendre sa vie et celle de ses proches, Jan va devoir mener sa propre enquête : qui sont ces hommes ? et pourquoi attachent-ils tant d'importance à ce coffre ? Entre action, rebondissements et fausses pistes, Raymond Goemans signe un thriller haletant, à l'intrigue parfaitement ficelée, qui tient en haleine jusqu'à la dernière ligne et nous plonge au coeur de l'ordre militaire et religieux des Templiers... de ses rituels et ses secrets.

01/2023

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Faits de société

Du bonheur d'être réac. Apologie de la liberté

Denis Tillinac se veut et se vit "réac" au sens plein du terme : en réaction contre les tendances lourdes de son époque. S'il a soutenu des politiques, notamment son ami Chirac, il n'a jamais appartenu à un parti et jamais renonçé à son indépendance. Comme le "mécontemporain" de Finkielkraut, il se sent totalement en exil dans le monde contemporain. Il le juge trop mercantile, trop mécanique, trop inélégant, trop harcelant, trop immanent. C'est un " réac" métaphysique et esthétique qui fait l'apologie de l'harmonie, de la lenteur, du détachement, de l'intériorité, du jardin secret, de l'ironie, du regret, de l'altitude. Son livre explicite une sensibilité toute en nuances et fait un sort au sens communément admis du mot " réac". Il peut être rétro, passéiste, esthète, élitiste,il ne se polarise pas sur un "retour" politique ou autre. Il démystifie la "modernité" et son couple branché-ringard au bénéfice d'un système de valeurs moins évanescent, moins éphémère. Nostalgique d'un royaume dont il se sent dépossédé, il habite son jardin secret, une thébaïde où se côtoient joyeusement Ophélie et Baudelaire, Saint-Benoît Labre et d'Artagnan, Chateaubriand, Fra Angelico et Van Gogh, Tintin, le roi Pelé, les frères Boniface, Jane Austen, Lampedusa et tant d'autres créateurs. Ce livre séduira les insoumis, les désenchantés et les assoiffés d'idéal de toutes tendances et de tous les âges. Il est peut-être politique, mais au sens noble du terme car il ne propose pas moins qu'une attitude intellectuelle, morale et existentielle.

02/2014

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Baroque

Rembrandt

LE LIVRE Quelques années après sa mort, Rembrandt van Rijn fut accusé par l'avocat et dramaturge néerlandais Andries Pels d'avoir été le "premier hérétique de l'art de peinture". Il met notamment en cause la manière insuffisamment idéalisée dont le peintre a représenté les corps féminins, mais aussi le mépris que Rembrandt affichait à l'égard des modèles antiques et des grands maîtres de la peinture européenne. A rebours de cette approche, cet ouvrage propose de prendre au sérieux les propos de Pels, en les rapportant aux choix de Rembrandt, qui, durant sa vie et sa carrière, n'a jamais cessé d'affirmer sa singularité vis-à-vis de ses maîtres et de ses contemporains. Cette singularité biographique et artistique est envisagée dans cet ouvrage à travers la notion d'originalité qui, depuis l'Antiquité et, a fortiori, à partir de la Renaissance et des prémisses de ce qui constituera, au XVIIe siècle, la Querelle des Anciens et des Modernes, devient l'un des enjeux centraux de la critique poétique, rhétorique et artistique. En se présentant comme un peintre et un graveur original, qui fait valoir la primauté de ses choix artistiques, l'authenticité de ses oeuvres et le caractère inimitable - et odnc sans cesse imité - de sa manière, Rembrandt jette ainsi les bases d'une nouvelle conception de la peinture, où la critique des règles de l'art et les enjeux associés à la visibilité du génie se heurtent de façon volontairement polémique aux principes de l'imitation.

09/2023

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Indépendants

"autre chose"

En 2022 Atrabile a fêté ses vingt-cinq ans d'existence, ce que nous avons célébré à travers différents événements tout au long de l'année ; néanmoins il nous semblait qu'il manquait quelque chose, quelque chose comme un gros gâteau d'anniversaire ou un beau feu d'artifice - voilà pourquoi déboule en octobre un ouvrage collectif intitulé "autre chose" . Parce qu'en 25 années d'activité, nous avons publié de la bande dessinée en long et en large, que nous avons à quelques occasions tenté de repousser un peu les limites du médium, mais qu'il nous arrive aussi parfois d'avoir envie "d'autre chose" . C'est pourquoi ce grand volume tentera de mélanger pêle-mêle bande dessinée, illustration, expérimentation, dans une avalanche de style, de genre, de technique, d'envie, un assemblage qui se voudra aussi hétéroclite que généreux, et qui regroupera pas moins de quarante-cinq artistes d'un peu partout dans le monde. Youpla boum. Avec les participations de : Adèle Maury, Amanda Baeza, Amandine Meyer, Awen Rivière, Barbara Meuli, Jean-Michel Bertoyas, Camille Potte, Chien-Fan Liu, Emilie Gleason, Fred Fivaz, Geoffroy Monde, Giacomo Nanni, Guillaume Fuchs, Helge Reumann, Juliette Mancini, Jung-Hyoun Lee, Laurie Agusti, Léa Murawiec, Lika Nüssli, Lisa Blumen, Louise Collet, Lucas Burtin , Marijpol, Martina Sarritzu, Mathilde Van Gheluwe, Melchior Best, Mia Oberländer, Michael DeForge, Noémie Chust, Rachel Deville, Samplerman, Simon Beuret, Valentine Gallardo, Violaine Leroy, Yannis La Macchia, Alex Baladi, Frederik Peeters, Ibn Al Rabin, Isabelle Pralong, Joseph Callioni, Nicolas Presl, Peggy Adam, Pierre Wazem, Thomas Gosselin, Tom Tirabosco.

10/2023

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Romans historiques

Sous le ciel du Midi Tome 1

Ça se passe là où souffle le vent d'autan... Là où la langue occitane fredonne, roule et claque. En pays ardent, gorgé de soleil, où hommes et femmes vivent entre pâtures, pailles et vignes, où le temps s'égraine entre semences et moissons... Ce sont des scènes telles qu'auraient pu les capturer les chauds pinceaux d'un Van Gogh qui s'y serait aventuré. Ou des daguerréotypes aux contrastes à peine passés. On y voit ainsi, au premier plan, l'existence rurale au moment où le XXe siècle s'apprête à éclore. On y lit les gestes presque rituels, les cocasseries, les mésaventures qui égayent le quotidien et vous affublent, à vie, de surnoms. Les chamailleries et les discussions emportées pourraient même s'en échapper et ravir les tympans... Et puis, en arrière-plan, pointant timidement du fond de l'azur, le temps du cosmos, la marche de l'histoire, celle qui emporte tout sur son chemin, qui révolutionne les pratiques ancestrales, qui annonce les tourments, les luttes et les guerres. Riche fresque provinciale, ancrée à toute une région - à sa culture, à sa langue, à son identité - composée par un auteur qui donne corps et âme à toute une communauté, "Sous le ciel du Midi" est une oeuvre immersive, portée par cette langue occitane qui l'habite intimement et qui lui donne ses accents incomparables. Une écriture pétrie d'humour et de poésie, un texte comme l'on en lit peu, capable de saisir tout ce que l'ordinaire et le quotidien peuvent avoir de littéralement fabuleux.

07/2014

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Monographies

On ne reporte pas le printemps. David Hockney en Normandie

A l'aube de ses quatre-vingts ans, David Hockney a recherché pour la première fois la tranquillité à la campagne, un lieu où observer le coucher du soleil et le changement des saisons, un endroit où tenir à distance la folie du monde. Ainsi, lorsque la Covid-19 et le confinement ont frappé, cela n'a pas changé grand-chose à la vie à La Grande Cour, la ferme normande plusieurs fois centenaire où Hockney avait installé son atelier un an auparavant. On ne reporte pas le printemps est un manifeste qui célèbre la capacité de l'art à divertir et à inspirer. Il s'appuie sur une multitude de conversations et de correspondances inédites entre David Hockney et le critique d'art Martin Gayford, son ami et collaborateur de longue date. Leurs échanges sont illustrés par une sélection de peintures et de dessins inédits réalisés par l'artiste sur son iPad en Normandie, en lien avec des oeuvres de Van Gogh, Monet, Brueghel et d'autres encore. Constamment poussé à aller de l'avant par son enthousiasme contagieux et son sens de l'émerveillement, à contre-courant depuis toujours, mais très populaire depuis soixante ans, Hockney ne se préoccupe pas de l'opinion des critiques. Totalement absorbé par son environnement et les thèmes qui le fascinent depuis des décennies : la lumière, la couleur, l'espace, la perception, l'eau, les arbres, il a beaucoup à nous apprendre, non seulement sur notre façon de voir... mais aussi sur notre façon de vivre.

10/2021

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Psychologie clinique

L'attachement en psychothérapie de l'adulte. Théorie et pratique clinique

La théorie de l'attachement est devenue une approche incontournable en psychopathologie et psychothérapie. Elle permet d'enrichir le regard du praticien sur la psychopathologie de l'adulte et d'éclairer certains aspects cruciaux à la réussite d'une psychothérapie. Dans les cas de traumatismes complexes, dans lesquels les figures d'attachement ont souvent été à l'origine de situations traumatisantes, la prise en charge est rendue particulièrement compliquée du fait des difficultés du patient à demander, recevoir et accepter des soins, notamment en psychothérapie. Savoir évaluer l'attachement dès les premiers entretiens en clinique adulte est un enjeu crucial, pour pouvoir ensuite tenir compte de cette dimension afin de favoriser l'alliance avec le thérapeute. De grands spécialistes internationaux de l'attachement se sont réunis dans cet ouvrage afin d'offrir au professionnel des pistes innovantes, lui permettant, grâce aux avancées en neurosciences : - d'affiner son évaluation clinique ; - d'appliquer la théorie de l'attachement à sa pratique ; - d'améliorer l'alliance de travail avec les patients difficiles ; - d'articuler les liens entre son histoire personnelle et sa propre capacité à dispenser des soins (caregiving). L'ouvrage présente enfin différentes modalités psychothérapeutiques liées à la théorie de l'attachement en différenciant les psychothérapies attachement-informées, les psychothérapies basées sur l'attachement et les psychothérapies de l'attachement. LES AUTEURS : Margaux Bouteloup, Pascale Brillon, Martin Debbané, Hélène Dellucci, Antoine Guédeney, Nicole Guédeney, Maëlle Hector, Jeremy Holmes, Hanneke Kalisvaart, Yann L'Hégaret, Dafna Lender, Bernard Pascal, Denise Schiffmann, Allan Schore, Joanna Smith, Mario Speranza, Susana Tereno, Pierre Van Damme, Virginie Vandenbroucke, Catalina Woldarsky Meneses.

10/2023

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Littérature étrangère

Radio Ethiopie

Au lendemain de l'élection du premier président noir des Etats-Unis, Alexander "Zan" Nordhoc, romancier en panne d'écriture et universitaire reconverti en DJ d'une inaudible radio-pirate émettant du fin fond d'un canyon des alentours de Los Angeles, et sa femme Viv, photographe aux cheveux turquoise spoliée de son oeuvre par un artiste de renom, sont tentés de croire que l'Amérique a enfin atteint l'âge de raison. Parents d'un jeune garçon de douze ans, les Nordhoc ont récemment accueilli dans leur foyer une petite Ethiopienne de quatre ans, Saba, dont le dossier d'adoption présente d'embarrassantes zones d'ombre. De revenus déclinants en dépenses croissantes, la très bohème maison des Nordhoc, quoique foutraque et infestée de rats, est bientôt menacée de saisie. Invité à prononcer à Londres une conférence sur la fin du roman, Zan saisit l'occasion pour offrir à sa famille un temporaire exil salvateur que les mystérieuses disparitions successives de Viv et de Saba métamorphosent en odyssée de la déconstruction. A travers le parcours d'une famille blanche qui, confrontée à la crise économique et à l'ailleurs radical que représente une fillette meurtrie et toute vibrante de la musique de son pays, tente sa refondation au fil d'un étrange et perturbant voyage entre Londres, Berlin et l'Afrique, Steve Erickson, sur une bande-son où les rythmes de Van Morrison ou de David Bowie rencontrent ceux des ballades éthiopiennes, dresse le portrait d'un Occident que la "démocrazy" a transformé en illisible labyrinthe.

05/2014

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Science-fiction

Frank Merriwell à la Maison Blanche

En 1973, Ward Moore imagine la machine politique ultime. Stevenson Woolsey, qui a lu deux fois Finnegans Wake entièrement et n'embrasse jamais les bébés, est un magnat politique amoureux d'Aurélie van Ten Bosch, le plus pur idéal de fille de savant fou. Or, la dernière invention de ce savant va révolutionner le combat politique, et changer la vie de Stevenson. Cette invention, c'est Frank Merriwell, robot de son état, qui va rafler toutes les élections jusqu'à la fonction suprême... Adepte de la satire, Ward Moore (1903-1978) offre une vision détonante de la politique en général - et du "cirque" politique américain en particulier. La politique n'est qu'une vaste mise en scène délirante où les idées les plus folles et les discours en apparence les plus absurdes trouvent un écho démesuré lorsqu'ils sont débités avec la plus froide logique. Et ce n'est pas la moindre des surprises de cette nouvelle, écrite en 1973, que de découvrir peu à peu la machine politique qu'est Frank Merriwell, fruit de la technologie la plus poussée, se faire le chantre de la lutte contre le progrès, l'apôtre d'un retour à la simplicité des relations humaines et l'avocat de sa propre inutilité politique ! Dyschroniques Des auteurs d'horizons et d'époques différents interrogent la marche du monde, l'état des sociétés et l'avenir de l'homme... Ecrites entre 1945 et 1975, ces nouvelles préfigurent les traits politiques, technologiques ou écologiques majeurs du monde actuel. Découvrez comment les futurs d'hier sont devenus notre présent !

10/2014

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Cinéma

Mémoires du monde

Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, Terminus de John Schlesinger, Chantez la mer de Herman van der Horst, ... AValparaiso de Joris Ivens, Les Mammifères de Roman Polanski, Idylle sur le sable d'Henri Storck, La Noire de... d'Ousmane Sembène: quelques-uns des huit mille films conservés par la Cinémathèque de la Fédération Wallonie- Bruxelles. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, ces archives cinématographiques exceptionnelles et encore peu connues constituent une collection variée dans l'éclectisme des genres et des thèmes abordés par des réalisateurs du monde entier. Films pédagogiques, films d'auteur ou films de commande, cette collection réunit essentiellement des documentaires qui proposent un regard sur le monde depuis ces quatre-vingts dernières années. En outre, cette multiplicité des styles et des époques traversées permet de parcourir une véritable histoire du cinéma documentaire. De ces archives passionnantes, Marianne Thys a sélectionné cent films, admirés ou oubliés, émouvants ou dérangeants, innovants ou classiques, dotés pour la plupart de prix prestigieux. Mémoires du monde constitue une anthologie déclinée en plusieurs thèmes qui suivent la marche du monde, depuis l'être humain dans son habitat naturel jusqu'à l'oppression sociale et politique sous toutes ses formes. Cent regards sur l'humanité à travers l'objectif du cinéaste. Cent jalons de l'histoire du cinéma. Jean- Louis Comolli propose quant à lui un regard personnel sur cette collection, sorte de parcours subjectif qui retrace l'évolution du documentaire depuis la naissance du cinéma et la révolution amenée par le son synchrone, impliquant de nouvelles façons de filmer et des perceptions inconnues du spectateur.

01/2012

ActuaLitté

Science-fiction

American Gothic

Jack L Warner, le puissant patron de la Warner Bros veut damer le pion à son rival Disney. Il décide d'adapter pour le grand écran Ma Mère l'Oie, un recueil de contes, contines, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent, plus populaire que Moby Dick ou Le magicien d'Oz. Mais nous sommes en 1953, à l'heure de la guerre de Corée et de la "chasse aux sorcières", menée par le sénateur McCarthy. Warner ordonne qu'on enquête sur l'auteur de Ma Mère l'Oie, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l'un des obscurs scénaristes qui attendent leur heure dans les coulisses d'Hollywood : Jack Sawyer. À lui de "nettoyer" la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique. Ainsi s'ouvre le dossier Leyland. Par recoupements, l'enquête croise témoignages, fiches, rapports, chansons, poèmes, saynètes… American Gothic voyage à travers les États-Unis et son histoire à la recherche de ce gamin de Chicago et du dessinateur Van Doren, tous deux, initiateurs d'un imaginaire brut. Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d'une jeune nation se forgeant sa propre mythologie. Mais ce monde merveilleux de l'enfance toute-puissante et de la naïveté géante révèle aussi la part sombre du rêve américain. "Si tu ris, tu es un homme" enseigne Ma Mère l'Oie. Si tu souffres, reste optimiste. Mais le Nouveau Monde n'a-t-il pas perdu son innocence ?

04/2013

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Littérature française

La Véranda au coucher du soleil

" En ce temps-là, il y avait des locomotives à vapeur. " A la fin d'une année scolaire, Hector Dauthieule prend le train à la gare du Nord pour passer ses vacances à Warden, sur la Côte d'Opale, auprès de ses oncles et de ses grands-parents. Au cours du voyage tout un univers se recompose qui mêle plusieurs familles, des amis de toujours, des recoins de paysages et de maisons. Le jeu des vagues et des nuages s'allie à l'admiration qu'il porte à Betty Van den Brook, mère de ses camarades de plage. Ce qui n'était que le flirt d'un adolescent en fin de soirée se transforme en une passion dévorante aux accents mystiques quand, en plein milieu du mois de mai 1968, Hector et Betty désertent les entreprises en grève pour s'unir dans un hôtel du bord de mer. Cet événement marque le jeune homme. Quinze ans plus tard, devenu expert international, il revient à Warden pour apprendre les douloureux secrets qui lient les deux familles. Ses amours, marquées par l'évolution des mœurs et de la société, passent d'une génération à l'autre, selon une rédemption audacieuse qui l'insère dans la filiation de son aimée. Ce sont de nouveaux voyages, de nouveaux défis. Saga imprégnée par les embruns de la mer du Nord, s'étendant des années 1960 aux années 2000, ce roman sensible et sensuel nous indique qu'il faut savoir s'arracher aux fatalités familiales, en comprendre les profondeurs, et transfigurer les traditions au milieu des tempêtes.

08/2005

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Philosophie

Kierkegaard en France au XXe siècle : archéologie d'une réception

Le nom de Kierkegaard est aujourd'hui bien connu des Français : " Ah, oui, le père de l'existentialisme ! ". Ou encore : " Sa fiancée ne se prénommait-elle pas Régine ? N'a-t-il pas été affreusement malheureux en amour ? ". Ou parfois " Le solitaire de Copenhague, l'original, l'isolé... ". Et aussi : " Un non-philosophe ou même un anti-philosophe, un contempteur du système hégélien, précurseur de Nietzsche, frère en esprit de Rimbaud, de Van Gogh, de Dostdevski, de Pascal - et de quelques autres ". Pourtant, l'œuvre de Soren Kierkegaard (Danemark, 1813-1855) mérite mieux que ces amalgames, ces approximations, ces jugements à l'emporte-pièce. Le présent ouvrage, résultat d'une longue et patiente enquête, retrace les principales étapes de la réception de Kierkegaard en France ; documents à l'appui, il montre comment, au fil du XXe siècle, les malentendus autour de sa personne et de son œuvre se sont accumulés, se confortant curieusement les uns les autres jusqu'à devenir " vérité avérée ". Dès 1835 Kierkegaard disait, avec une belle lucidité prémonitoire, que " suivre le chemin des commentateurs, c'est souvent faire comme ce voyageur qui se rendait à Londres : le chemin mène bien à Londres ; mais lorsqu'on veut y aller, on doit se retourner ". Retournons-nous donc ! Et reprenons à notre compte, pour notre plus grand bonheur, ces paroles de Constantin Constantius, l'auteur pseudonyme de La répétition : " C'est un art d'être un bon lecteur, sans même parler du fait que c'est aussi un art d'employer du temps à le devenir ".

04/2005

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BD tout public

A l'ombre du convoi Tome 1 : Le Poids du passé

Belgique, nuit du 12 au 13 novembre 1943, quelque part entre Malines et Louvain. Un convoi de wagons plombés s'est immobilisé sur la voie ferrée. Il vient de quitter Bruxelles, direction Auschwitz. À son bord, parmi des milliers d'autres, une jeune femme, Olya Van Horn, juive allemande jusqu'alors réfugiée en Belgique. Elle se remémore la longue suite d'événements tragiques qui, depuis sa ville natale d'Hambourg dix ans auparavant, l'a finalement conduite dans ce sinistre convoi... À l'ombre du convoi, qui se déroulera sur deux volumes, retrace les destins croisés de trois personnages réunis cette nuit-là sur cette même voie ferrée : Olya la déportée, Wilhem, lui aussi allemand mais membre de la Schutzpolizei chargée de convoyer les captifs, et Théo, l'amant belge d'Olya, membre d'un très petit groupe de résistants qui, presque sans moyens, va attaquer le convoi et tenter de libérer les déportés. L'histoire s'inspire d'un épisode authentique de la Seconde Guerre mondiale en Belgique. Dans la nuit du 19 au 20 avril 1943, le convoi numéro 20 chargé de 1600 déportés juifs de tous âges est immobilisé en pleine campagne grâce à un feu rouge factice. Trois résistants en profitent pour ouvrir les wagons. Ils parviennent à libérer 231 personnes. C'est le seul convoi de juifs envoyés en déportation qui a été attaqué par la Résistance. C'est un fait exceptionnel. Les chapitres consacrés à Olya et Wilhem sont regroupés dans le premier tome. Le tome 2 est centré sur Théo.

01/2012

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Littérature française

Comme un refus de la planète

Franz Kafka n'est pas mort en 1924. Il a mené une existence effacée et solitaire jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Déporté à Auschwitz, il s'est vu offrir le choix de sa mort. C'est une responsabilité qu'il a refusé de prendre. Il n'aurait eu que soixante ans... Un Français moyen va au front en 14-18, devient un démocrate modèle dans les années 30, puis un sage pétainiste, puis un collaborateur et, enfin, tire dans le dos des Allemands vaincus : il faut bien survivre... Un milliardaire s'ennuie. Il monte une machination minutieuse, fait voler un Van Eyck inestimable, le garde comme une relique, le découpe en petits morceaux, qu'il envoie aux musées les plus réputés sur terre... Un libraire parisien ne trouve plus de sens à sa vie, parmi les livres rares et poussiéreux. Pourquoi, simple frisson, ne déposerait-il pas une bombe dans un lieu fréquenté, pour le compte de quelques terroristes arabes ? Quand on n'est personne, il faut vivre dangereusement... Un vieux poète désaffecté rencontre une jeune femme, qui ne sait que faire de son corps. Elle s'offre à lui, car c'est son seul langage. Bouleversé, le poète se remet à écrire. Il sait pourtant que ses vers ne valent plus rien... Alain Bosquet aimerait que l'absurde devienne une notion radieuse. Ses récits, qui font suite à ceux d'Un homme pour un autre, sont d'un absurde passionné, voire triomphant. L'aliénation, au lieu d'être douloureuse, se transforme en fête.

01/1989

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Littérature française

Monsieur Bel Canto

Il s'appelait Raoul Gunsbourg. On l'avait surnommé "Divan le Terrible" . Il ne s'en plaignait pas. Une main sur le coeur, et l'autre sur l'épée, c'était un hâbleur, un coureur impénitent, un bretteur. Il fut homme de courage et homme de prudence, homme de scène et homme de l'ombre : adolescent héroïque, juif de cour sous un tsar antisémite, agent secret entre la France et la Russie. Il fut surtout, dans le Saint-Pétersbourg des Romanoff et le Paris de la Belle Epoque, un impresario de génie, champion de Berlioz, de Wagner et de Puccini, intuitif, tyrannique, fastueux, que ses dons, et les détours d'un destin, hissèrent à la tête de l'Opéra de Monte-Carlo, en cette heure où l'Europe galante avait rendez-vous, l'hiver, sur la Côte d'Azur. Il fit de cette scène, au tournant du siècle, la vraie rivale de Covent Garden et de la Scala. Ses amis - Caruso, Melba, Chaliapine, les grands-ducs de Russie -, il les recevait, façon boyard, au fin fond de la Bourgogne, en son domaine de Cormatin, où l'on montait, de chic, Faust ou La Bohême devant un village ébahi. Il mourut sur le Rocher, centenaire ou presque... Quand Van Ryl, oisif et mélomane, découvre à Cormatin le souvenir des folies Gunsbourg, il se prend de passion pour le bonhomme et pour ce temps, pas si lointain, où les gens, tirés à un exemplaire, ne ressemblaient qu'à eux-mêmes...

12/1993

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Science-fiction

La flotte perdue Tome 1 : Indomptable

Un siècle après sa défaite et sa disparition dans un combat spatial, le capitaine John Geary se réveille à bord d'un cuirassé dont il ne reconnaît ni l'équipage ni les coutumes. On lui apprend qu'on l'a récupéré dans une capsule d'hibernation. Il prend peu à peu conscience que la guerre à laquelle il participait et qui opposait deux blocs de la Galaxie, le Syndic et sa propre Alliance, perdure au bout de cent ans. Les belligérants ne sont pas loin d'être à genoux. La dernière manoeuvre de l'Alliance, qui se voulait décisive, a totalement échoué, et sa flotte, déjà décapitée par le Syndic, est menacée de destruction totale. Or John Geary se rend compte que son dernier geste de résistance à l'ennemi, cent ans plus tôt, a fait de lui une figure de légende : l'héroïque "Black Jack" Geary, révéré, adulé par toute l'Alliance. Ce Rip Van Winkle du futur se voit bien malgré lui confier le sort de la flotte et, partant, celui de l'Alliance. En dépit de sa réticence et de l'écoeurement que lui inspire l'idolâtrie dont il est l'objet, aura-t-il la force de ramener vers sa lointaine patrie l'armada de bâtiments blessés dont il est désormais responsable, avec la clef de l'hypernet du Syndic, atout majeur de cette guerre, cachée à bord de l'Intrépide, son vaisseau amiral... ? Un récit nerveux et palpitant, avec de vrais personnages, d'une qualité comparable aux premiers Honor Harrington. Le meilleur du space opera militaire.

06/2017

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Beaux arts

Dernière danse. L'imaginaire macabre dans les arts graphiques

L'image de la Mort a hanté toutes les époques. Du Moyen Age à nos jours, elle s'est glissée dans l'imaginaire des artistes, souvent sous l'apparence d'une silhouette squelettique, avec pour devise : Memento mori. Toujours présente pour rappeler que la vie a une fin, elle tend aux hommes un miroir au reflet funeste, celui de leur condition passagère sur terre. Selon les périodes historiques, elle a incarné, si l'on peut dire, les barbaries de la guerre en même temps que les idéaux d'égalité et de paix, ainsi que des figures plus ordinaires. Séductrice et amante, elle a aussi été représentée maligne et grimaçante, inventant des stratagèmes diaboliques pour serrer les hommes dans son étreinte. Mais la plupart du temps elle apparaît dansante, prise dans une ronde sans fin. Et c'est cette danse, celle de la vie mêlée à la mort, qui a trouvé dans les arts graphiques un écho particulier. Si Holbein est à l'origine d'une telle tradition iconographique, des artistes comme Beham, Aldegrever, Brentel, Van der Heyden, Bresdin, Doré, Rethel, Klinger, Sattler, Masereel, Grosz, Dix, Heartfield jusqu'aux illustrateurs contemporains Ungerer, Winshluss et Tanxxx, ont nourri le genre des danses macabres de leur vision renouvelée. Ce catalogue présente un ensemble remarquable de leurs productions, conservées dans les collections des Musées de la Ville de Strasbourg et d'autres d'institutions françaises et allemandes. Il éclaire en outre la longue histoire de l'imaginaire macabre par des contributions de spécialistes et d'historiens de l'art.

05/2016

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Sociologie

Choisir sa mort ? Réflexions sur la fin de vie

Au moment où la convention citoyenne sur la fin de vie rend ses conclusions et que le Parlement va devoir se prononcer sur une nouvelle loi, il a paru essentiel à La Croix que ce débat qui s'est installé progressivement dans ses colonnes bénéficie au plus grand nombre. Douze contributions qui permettent de saisir l'importance et la complexité de ces sujets, et de se plonger dans toutes les nuances d'un questionnement redoutable, car il touche au plus intime de chacun de nous, mais aussi à ce qui fait le bien commun de notre société. Soigner : Je croyais que faciliter le passage de la vie à la mort était un progrès - Alexis Jenni Ecouter les patients en demande d'euthanasie - Corinne Vaysse van Oost Certains patients en viennent à culpabiliser de vivre - Alexis Burnod La dernière fois que je te vois - Jacques Testart Libérer : Dignité ou liberté, une grande division qui vacille - Philippe Portier La liberté ne consiste pas uniquement à vivre d'après ses intérêts personnels - Agata Zielinski Dans les sociétés techniciennes, chaque problème doit recevoir une solution technique - Patrick Chastenet Qu'attendons-nous de la loi ? - Olivier Abel Croire : Les impensés théologiques d'un débat - Frédéric Rognon Dans la tradition juive, la mort ne fait pas l'objet d'un culte - Pauline Bebe Vivre la fraternité en fin de vie - Jean-Philippe Pierron La mort n'est pas rien pour nous - Laurence Devillairs Coordination éditoriale du pôle débat "A VIF" de La Croix : Isabelle de Gaulmyn et Théo Moy

03/2023

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Architecture

Villas et Palais de Rome

Un livre unique sur le fabuleux patrimoine de la Ville éternelle. Parmi tous les monuments architecturaux qui font de Rome la ville la plus riche et la plus fascinante du monde, les palais occupent une position très privilégiée au côté des églises et des vestiges les plus imposants de l'Antiquité. Une telle profusion de palais, privés pour la plupart, s'explique en premier lieu par la présence du Saint-Siège dont le souverain suprême fut longtemps choisi parmi les membres des grandes dynasties italiennes qui célébrèrent leur ascension en édifiant d'admirables palais. D'autres facteurs, historique et économique pour la plupart, contribuèrent à la construction de ces grandioses palais, auxquels travaillèrent les architectes les plus prestigieux (Bramante, Michel-Ange, Sangallo, Le Bernin, Ponzio, Borromini, Fontana) et les peintres les plus célèbres de leur génération : les Carrache, Reni, le Guerchin, Pierre de Cortone, Salviati, sans oublier cette pépinière de décorateurs bolonais qui, deux siècles durant, firent leur apprentissage dans la Rome pontificale. Ces palais ont conservé une bonne part de leurs décors et de leurs ameublements originels grâce à l'institution de fedecommesso (fidéi commis) qui obligeait le propriétaire à garder en totalité et sur place les richesses artistiques amassées au fil des siècles. C'est à cette heureuse disposition que nous devons la sauvegarde de ce fabuleux patrimoine comportant des oeuvres de Raphaël, Titien, Corrège, Tintoret, Véronèse, Carrache, Caravage, Reni, Guerchin, Rubens, Van Dyck et de tant d'autres maîtres des écoles italiennes et étrangères, sans parler des antiquités classiques qui sont présentes dans toutes les collections.