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Hôtel Mahrajane

Extraits

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Histoire de France

Des camps dans Paris. Austerlitz, Lévitan, Bassano (juillet 1943 - août 1944)

L'existence de trois camps d'internement au cœur de Paris durant l'Occupation n'est ni connue ni reconnue. Il s'agit pourtant d'un épisode central de la persécution des Juifs de France, puisqu'il touche le statut des personnes considérées comme juives, les conditions de la déportation et surtout l'un des volets de la spoliation, l'Opération Meuble, jamais décrite auparavant. Placée sous l'égide d'un service coiffé par Rosenberg, celle-ci visait à vider tous les appartements juifs inoccupés et à expédier en Allemagne leur contenu, des meubles les plus massifs aux objets quotidiens les plus anodins. Cette vaste opération de pillage mobilisa les entreprises de déménagement françaises et pas moins de 627 trains. Ces camps, annexes de Drancy, virent passer au moins 800 détenus juifs. Austerlitz, non loin de la gare, était installé dans un entrepôt des Magasins généraux et compta jusqu'à 600 prisonniers. Lévitan occupait un magasin de meubles, rue du Faubourg-Saint-Martin. Quant à Bassano, il bénéficiait du décor raffiné de l'ex-hôtel particulier des Cahen d'Anvers, au coin de l'avenue d'Iéna. Les prisonniers étaient soumis à un véritable travail forcé pour trier, classer, réparer et emballer meubles et objets. Certains manipulèrent le contenu de leur propre appartement ou celui de leurs proches. Ils vivaient sous la menace d'être envoyés " à l'Est " et beaucoup furent bel et bien déportés dont, en juillet 1944, les femmes de prisonniers, vers Bergen-Belsen. Il est indispensable de s'interroger sur les silences de la mémoire autour des camps parisiens et de l'Opération Meuble. Certains anciens détenus se sont constitués en amicale, demandant que leur histoire soit enfin écrite. Une série d'entretiens avec eux, avec d'autres survivants et avec des témoins a été menée. Une recherche intensive dans une dizaine de centres d'archives a permis de trouver des dossiers jamais consultés sur les camps parisiens. Ce travail, résultat et d'une longue enquête et d'une réflexion sur ce qui constitue la mémoire d'une période, apporte une pierre nouvelle à l'historiographie de Vichy.

11/2003

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Littérature étrangère

Histoires de Paris

Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Anne Casterman Des sottises que l'on s'invente en exil, pour se convaincre d'une façon ou d'une autre que l'on n'est pas sans paysage, sans personne, sans ciel, sans pays... Les géographies, quel délire stupide ? ! Au moins une fois par semaine, Bernardo et moi, nous nous retrouvons au café de Cluny pour nous plonger (lui devant un beaujolais, moi devant un alsace) dans lesdites géographies. Un jeu très simple, plutôt mélancolique, qui ne peut s'expliquer que par notre déprime. Mais la déprime, putain, c'est une réalité. Je déprime, donc je suis. Le jeu ne manque pas de piquant pourtant. L'exil, la solitude, l'amour et l'amitié traversent les quatre nouvelles contenues dans ce recueil. Elles ont un lieu en commun, Paris, celui des années soixante et septante, et décrivent l'espace d'une ville que les exilés tentent de s'approprier. Dans Géographies, deux amis cherchent à reconstituer leur ville d'origine, mais leur mémoire tantôt fidèle, tantôt infidèle, va être confrontée aux souvenirs douloureux d'une femme, aimée par l'un d'eux, retrouvée par hasard. Cinq ans de vie, c'est le temps de l'exil, qui passe sans se faire sentir et, en filigrane, une réflexion sur l'écriture et la nostalgie. Le petit hôtel de la rue Blomet est le théâtre de retrouvailles impossibles. Par pure distraction parle de l'errance et de l'oubli, alors que la fuite en avant de l'exilé le ramène inexorablement à son pays natal. Les nouvelles de Mario Benedetti sont passionnantes et universelles. Elles touchent à l'exil dans ses racines, à l'espace de la ville, à la folie de la fuite et aux amours brisées. Ecrivain uruguayen multiforme, il est considéré comme l'un des auteurs les plus importants d'Amérique latine. Antonio Seguí recrée avec ses illustrations un monde à la fois brut et poétique, non dénué d'humour. Ce grand artiste argentin, connu pour ses peintures, gravures ou sculptures, nous livre ici une magnifique série de dessins au pastel.

01/2009

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Littérature française

Antoine et Isabelle

Antoine et Isabelle. Quand ils se rencontrent à Barcelone en 1925, Antonio et Isabel rêvent d'une vie libre et neuve, à l'image des utopies du temps. Isabel a fui avec sa famille la misère de l'Andalousie, Antonio a gravi les échelons au grand hôtel Oriente. Avec ses camarades de rang, il s'enthousiasme pour la jeune République espagnole. Son engagement a tôt fait de l'entraîner dans le tourbillon de l'histoire : en 1936, il prend les armes, quittant à jamais Barcelone. La bataille de l'Ebre, la fuite précipitée avec la troupe en déroute, le camp de réfugiés dans les Alpes, où il retrouve sa jeune famille, puis le maquis, l'arrestation par les Allemands en 1943 et l'envoi au camp de Mauthausen, voilà où ses choix conduisirent l'homme vaillant et opiniâtre que fut le grand-père du romancier. Vincent Borel en effet ne cache pas ses intentions : rendre justice à ceux qui, installés en France, devinrent Antoine et Isabelle. En s'appropriant la mémoire des siens, l'écrivain prend la pleine mesure de la nécessité qu'a la littérature de témoigner. Se démarquant de la saga familiale, il inscrit le destin de ses proches dans l'épopée du vingtième siècle. L'histoire exemplaire de ses grands-parents est conduite en parallèle avec celle, non moins exemplaire, d'industriels lyonnais. De cette famille Gillet, aperçue par Antonio quand il était dans la claque de l'opéra de Barcelone, le romancier retrace les tribulations s'immisçant dans les mariages arrangés et les alliances stratégiques, il donne chair et corps à ces capitaines d'industrie que les soucis d'équilibre boursier et d'acquisition de brevets menèrent, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à préserver coûte que coûte leurs intérêts. Le textile et la chimie étaient bien loin des idéaux de la Résistance. Alternant, dans une narration éblouissante, l'évocation des républicains espagnols et celle des nantis lyonnais, Vincent Borel convainc par l'intelligence de ses personnages : chacun a fait des choix, que le romancier ne s'arroge pas le droit de juger. D'éclairer plutôt, disant avec force et talent le pouvoir des mots.

08/2010

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Littérature française

La femme révélée

Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d'emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s'est-elle enfuie au risque de tout perdre ? Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d'enfants et part à la découverte d'un Paris où la grisaille de l'après-guerre s'éclaire d'un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l'objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l'humanité des humbles et des invisibles. Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d'une passion amoureuse. Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l'exil ? Comment apaiser les terreurs qui l'ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d'être partie ? Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l'opposition à la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au coeur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d'apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d'une troublante intensité, habitée par la grâce d'une écriture ample et sensible.

01/2020

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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Romans historiques

Les enfants de la patrie Tome 1 : Les pantalons rouges

Huriel, 1er août 1914 : Léon Aumoine se marie avec Marguerite, une fille Bigouret. Ils ont vingt ans. Mais la messe est à peine finie que le tocsin résonne au loin. Le lendemain, après une nuit de noces à l'hôtel Terminus, Léon embarque à Montluçon. C'est la guerre. Marie Aumoine voit partir son fils aîné avec courage et résignation. Bientôt, elle le sait, ses trois autres fils suivront. Jean, le bachelier, rejoint le 121e. Raymond, le " mauvais garçon ", fait ses classes dans le deuxième contingent. Le plus jeune, Julien, devance l'appel. Ils ont le sentiment patriotique chevillé au cœur, et la conviction que ça ne durera pas. Quinze jours au plus. Sans le savoir ils partent pour la Grande Guerre, le premier conflit mondial de l'Histoire. En France, le plus long et le plus meurtrier. Les Aumoine sont de Villebret, dans l'Allier. Marie, qui est veuve, va devoir sauver une exploitation agricole sans soutien moral, sans bras, et même sans bétail en ces temps où les chevaux de trait sont réquisitionnés pour l'artillerie et les porcs pour la roulante des soldats. À travers cette famille de la France profonde, et cette unité de Montluçon qui voit se battre les frères Aumoine, c'est la vie quotidienne de l'été 1914 qui défile sous nos yeux. Et voici mises à nu les hantises ordinaires de ces jeunes gens hagards, épuisés au combat : la faim, la boue, l'atroce agonie des soldats transpercés par la ferraille des obus, l'impuissance des officiers mal informés, la peur impossible à tromper, l'amitié, l'héroïsme et les trahisons. L'amour, aussi. Qu'il s'agisse du furtif élan de Jean devant une gamine de Lorraine accusée d'espionnage ou de la passion qui l'unira à Clélia, belle aristocrate allemande dévouée aux combattants blessés, quel que soit leur camp. Hallucinante pour les jeunes Européens du début du siècle dernier, cette guerre ne le sera pas moins pour ceux d'aujourd'hui, évoquée par Pierre Miquel avec une puissance qui fait chavirer l'image d'Épinal dans un cauchemar presque à vif.

02/2002

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Animaux, nature

Muséum Genève. 200 ans d'histoire naturelle

Un splendide ouvrage illustré qui revient sur l'histoire du MHN et met en lumières les joyaux de ses collections. Au début du XIXe siècle, quelques savants genevois se regroupent pour mettre en commun différents cabinets de curiosités et créer ainsi le Musée académique... institution exclusivement destinée à l'enseignement des sciences, de l'histoire et des arts. Mais ces érudits sont de mauvais gestionnaires. La Ville de Genève, appelée au secours, rachète le Musée en 1820 et l'ouvre au public... C'est le début d'une grande aventure. Autour du Musée, établi dans un hôtel particulier de la Vieille-Ville, se regroupent ceux qui font l'excellence et la réputation de la science genevoise, notamment le professeur Henri Boissier, le botaniste Augustin-Pyrame de Candolle, le chirurgien Louis Jurine, le physicien Marc-Auguste Pictet, le biochimiste Nicolas-Théodore de Saussure, le pharmacien Pierre-François Tingry. Plus tard, le naturaliste François-Jules Pictet de la Rive métamorphose le vieux Musée académique en un véritable Musée d'histoire naturelle. Il transforme une accumulation d'objets divers en un conservatoire raisonné et organisé. Ce nouveau Musée s'installe en 1872 dans un bâtiment dédié du parc des Bastions... Les dons affluent, les achats se multiplient : aux collections locale d'oiseaux et de mammifères naturalisés s'ajoutent des fossiles d'Amérique du Sud, des tuniciers de Méditerranée, des échinodermes de toutes les mers, des coquillages des Antilles et tant d'autres. Dès l'entrée dans le XXe siècle, il est évident que la place manque aux Bastions. Les scientifiques et les édiles de la Ville cherchent un emplacement pour construire un Muséum repensé... Il faudra attendre 1966 pour assister à l'inauguration du bâtiment blanc de Malagnou. Aujourd'hui, le Muséum d'histoire naturelle de Genève s'exprime en deux chiffres : 5 millions de spécimens - ; de l'éléphant à la fourmi - ; , 350 000 visiteurs pas an. Au moment de célébrer son bicentenaire, le Muséum se réinvente : le monde change, la biodiversité est menacée, les sciences naturelles évoluent et posent les questions fondamentales. L'urgence de la Terre entre au Muséum...

10/2020

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Histoire de France

La Suède & Les Lumières. Lettres de France d'un ambassadeur à son Roi

Gustav Philip, comte de Creutz (1731-1785), a 35 ans lorsqu'il est nommé ambassadeur de Suède en France par le futur Gustave III de Suède. Il occupera cette fonction pendant dix- sept ans, se dépensant, et dépensant, sans compter pour mener à bien sa mission et représenter dignement son roi. Poète réputé, diplomate habile, honnête homme épris d'art et de musique, il devient rapidement une personnalité fort appréciée, une de celles qui "donnent le ton" et que l'on reçoit partout. Il fréquente les salons à la mode, connaît fort bien les philosophes, est très lié avec le cercle de Choiseul et courtise Madame du Barry, ce qui lui attire l'estime de Louis XV. Il tient table ouverte en son hôtel de Bonnac, joue aux échecs avec Marie-Antoinette et c'est lui qui présente le séduisant Axel von Fersen à la jeune reine. De son ambassade, le comte de Creutz laisse une correspondance en français aussi importante en qualité qu'en volume. Ces lettres, adressées en premier lieu à Gustave III mais aussi à Cari Fredrik et à Ulric Scheffer, retracent avec verve et minutie dix-sept an-nées de la petite et de la grande Histoire, des intrigues de Versailles à la guerre d'Indépendance américaine. Tout naturellement, la mission diplomatique de Creutz occupe dans cette correspondance une place importante, mais aussi la culture et les moeurs françaises. Gustave III, francophile passionné, souhaite être tenu informé de tout ce qui se déroule à la cour de France, dans les salons et dans la république des Lettres. Si Creutz dresse des portraits remarquables de la famille royale et de la Cour, il ne laisse rien non plus ignorer à son roi des questions protocolaires, des détails parisiens, des caprices de la mode. Il exécute de même avec zèle les mille et une tâches que Gustave III lui confie. Il envoie en Suède des tableaux, des tapis, des meubles, des gravures, de l'argenterie, des bijoux, des caisses de vin ou encore les nouveautés littéraires. Creutz donne ainsi de la culture française et des relations franco-suédoises une image tout à la fois complexe et vivante. Sa correspondance fait de lui le témoin irremplaçable de l'Ancien Régime.

01/2012

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Histoire de France

Les sources du financement de la guerre en Savoie (1308-1354). Les comptes des guerres avant les trésoriers des guerres

Le fonds des Archives d'Etat de Turin conserve une série consacrée aux comptes de guerres regroupés dans l'inventaire 29 de la Sezione Riunita qui s'étend sur la période du bas Moyen Age. La première de ces comptabilités date de 1308 et elle correspond au règne du comte de Savoie Amédée V (1285-1323). Le présent ouvrage est consacré à l'édition critique des onze premiers comptes de cette série, qui sera poursuivie dans les mois et années qui viennent. Ce programme d'édition s'inscrit dans la thématique propre au laboratoire LLSETI, Corpus, au sous-titre évocateur de Castellania. Cet ouvrage est le premier d'une série qui s'attachera à publier les documents comptables majeurs du comté de Savoie, comptes des receveurs et trésoriers de Savoie, comptes de l'hôtel, comptes des trésoriers des guerres, ainsi que les documents locaux, comptes de châtellenies et comptes des oeuvres des châteaux. Les comptes ici publiés portent sur les principales chevauchées des comtes de Savoie sur leurs terres, à leur périphérie, voire sur les théâtres d'opérations de la guerre de Cent Ans. C'est ainsi que l'on retrouve Amédée V et ses troupes à Ambronay (1308) ou au siège de La Corbière (1321), au cours de cette lutte sans fin contre ses rivaux voisins du Dauphiné et du comté de Genève. Un peu plus tard le comte Aymon défend ses positions en Faucigny à la bataille de Monthoux et en Maurienne. Son successeur Amédée VI participe, au début de la guerre de Cent Ans, à plusieurs chevauchée,s en 1339 et 1340 dans le Tournaisis, prête main-forte au duc de Bourgogne Eudes IV en 1347, et prépare après la Peste noire, le futur échange des terres qui appartenaient au Dauphiné et celle du Viennois, bailliage jusque-là du comté de Savoie, avec le roi de France qui devait se concrétiser au traité de Paris de 1355. Cette édition est en outre complétée par un glossaire, une bibliographie portant sur la guerre au cours de la première moitié du XIVe siècle et un index de noms de personnes et de lieux.

09/2019

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Littérature française

Ecrire la vie

Ce volume est organisé en miroir : à la place du traditionnel " Vie et oeuvre " ou de la Préface, il s'ouvre sur des séquences de photos organisées chronologiquement. Le commentaire de ces photos est composé d'extraits du Journal secret inédit d'Annie Ernaux (elle en a interdit la publication de son vivant). Les photos sont toutes des photos personnelles des proches, des lieux. Photos sans ambition esthétique, mais qui rendent parfaitement compte du projet immense de ce Quarto : Ecrire la vie. Cette première écriture, celle de l'instant devenu souvenir, n'a rien de spontané. L'état des photos en témoigne. Elles ont souffert, la surface a perdu son aspect lisse, elles ont reçu quelques coups malgré tout le soin dont on sent qu'elles ont été entourées. Elles sont précieuses malgré leur modestie, et l'émotion nous étreint, sans que l'on sache pourquoi, à les regarder ainsi rassemblées. Sans doute parce que l'on pressent ce qu'elles cachent derrière ce qu'elles disent. Elles sont la mémoire vive des drames qui constituent la trame de l'écriture des textes, mais sans l'action. Elles en sont plutôt le décor, les acteurs figurent paisiblement, le café épicerie est là en arrière-fond, la Normandie, Yvetot, les promenades du dimanche, le quai de la gare, un décor et des gens si banals ! Les onze ouvrages sélectionnés pour ce volume, précédemment parus dans la " collection blanche ", répondent à ce premier corpus dans un autre registre : le drame assumé, sinon exorcisé. " Ecrire la vie " prend alors un autre sens : sans l'écriture qui livre le chemin d'une vie libre, il n'y aurait que souffrance, remords, accablement et refoulement. La passion de l'écriture se confond avec la passion de la vie, après l'avoir engendrée. Vivre et écrire ne font plus qu'un. Rien n'est banal, rien n'est dérisoire. A ces onze titres s'ajoutent dix textes brefs : tous sont de courts récits, des observations, des réflexions sur l'écriture ou la lecture (à l'exception d'une fiction, " Hôtel Casanova ").

10/2011

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Littérature française

Capitale de la douceur

La capitale de la douceur existe. C'est une petite île de la Méditerranée où l'on peut vivre nu. Quelque chose de notre rapport au monde, de notre vulnérabilité et de notre grandeur se joue sur cette portion de terre. Sophie Fontanel a écrit le roman d'une révolution par la douceur, dont nous avons infiniment besoin. En vers. C'est un endroit que l'on peut situer précisément sur une carte. Une île, peut-être un peu moins connue que ses voisines de Port-Cros et Porquerolles, portant le beau nom de Levant. C'est un endroit où l'on peut vivre nu, mais seulement sur 5% du sol, les 95% restants étant occupés par l'armée... Quand elle débarque dans ce décor de rêve, l'héroïne de cette histoire ne peut imaginer qu'elle va y vivre une révélation. Celui qui l'a invitée l'accueille avec à peine un paréo, car ici la nudité est la norme. Elle comprend dès le lendemain, en retirant à son tour ses habits sur une plage, que lorsqu'on est nu, sans protection, désarmé, on est obligé de s'en remettre à la douceur du monde. Et que ce n'est qu'un début, car il reste encore beaucoup de couches à retirer, jusqu'au coeur, à la douceur absolue... Dans la chambre à l'hôtel, Capitale de la douleur, de Paul Eluard. Douceur, violence... Les deux se font face évidemment. Pourquoi la violence a-t-elle lieu ? Comment y répondre ? Rien qu'en se mettant nue, elle est confrontée à son histoire, traversée un jour par la plus grande violence. Dans sa chair. Et par l'histoire de sa famille, bouleversée par la guerre. De plus, c'est une petite île, mais elle contient le monde entier. D'autres, autour de notre héroïne, sont venus là pour réparer la violence qu'ils ont subie. Ou commise. Et à travers eux surgissent les événements et conflits qui agitent notre époque. Un être de plus en plus doux, dans un monde de plus en plus violent Même avant d'arriver ici je pensais c'est ce que je deviens

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BD tout public

Balades BD. Edition trilingue français-anglais-néerlandais

A Bruxelles, nous n'avons pas le général de Gaulle, mais nous avons Tintin ! Nous n'avons pas Mister Bean, ni un village d'irréductibles gaulois, mais nous avons Gaston Lagaffe et les Schtroumpfs… La BD et Bruxelles, ce sont des histoires d'amour toujours renouvelées depuis près d'un siècle. Bruxelles, c'est aussi une soixantaine de fresques, des statues, des musées, des plaques nominatives de rues dédiées à la bande dessinée, et surtout, à ses héros. Le parcours promenade autour des fresques bandes dessinées est une découverte des quartiers populaires. C'est au quartier Saint-Jacques, qui est accolé à l'hôtel de ville, que la première fresque, Broussaille, se crée. Elle sera suivie par une série d'autres : Victor Sackville, Ric Hochet, le Passage, le jeune Albert, Olivier Rameau, Monsieur Jean, Tintin, … De l'autre côté des boulevards centraux, le quartier dit de la Senne réunit aussi une belle moisson de fresques : Isabelle et Calendula, La Marque Jaune, Cori le Moussaillon, Caroline Baldwin, Lucky Luke, Néron, Astérix, l'Ange… Et puis dans les Marolles, autre quartier populaire : Jojo, Quick et Flupke, la patrouille des Castors, Passe-moi le ciel, Boule et Bill, Blondin et Cirage, Odilon Verjus et le Chat, … L'ensemble des fresques du Pentagone demande, à pied, quatre ou cinq heures de marche, en n'oubliant pas de se désaltérer dans quelques-uns des bistros mythiques de la ville, "la Fleur en Papier Doré" par exemple… Vous en voulez encore ? Alors en route pour Laeken, la deuxième commune de la ville de Bruxelles. L'objectif était de réhabiliter les quartiers du vieux Laeken et d'offrir une flânerie de l'Atomium, où l'on retrouve le Petit Spirou et Kiekeboe à Notre-Dame de Laeken en découvrant au fil des rues Gilles Jourdan, Natacha, Martine, Lincoln, le yéti (en hommage à Hergé), Titeuf… Ce guide, richement illustré et le plus exhaustif sur le sujet, invite ses lecteurs à des promenades ludiques à la découverte de la BD, de ses héros et de la ville. C'est aussi un hommage aux artistes qui, depuis 1993, éclaboussent de leur talent les murs de Bruxelles.

12/2012

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Ouvrages généraux

Des hommes en guerre : Chroniques de 70. Témoignages inédits sur la guerre franco-allemande et la Commune (1870-1871), conservés au Service historique de la Défense

Du vaguemestre au curé, du zouave pontifical au matelot, découvrez huit témoignages de la guerre franco-prussienne. Ces textes, publiés ici pour la première fois, vous feront vivre cette première guerre moderne à hauteur d'homme : les sièges, les tourments sociaux et politiques qui ont mené à l'épisode de la Commune et à l'effondrement de l'armée impériale. En 1870 et 1871, au cours d'une année qui fait figure de descente aux enfers, l'Empire français déclara non sans une certaine légèreté la guerre à une Prusse qui l'envahit aussitôt, assiégea ses villes, sa capitale, proclama triomphalement l'unité de l'Allemagne à Versailles, et s'appropria quelques territoires au passage. En raison même du traumatisme que ces événements constituèrent, la France entra de façon accélérée dans un nouveau cycle d'évolutions historiques, dont le fait le plus marquant est l'instauration d'un régime républicain pérenne. Les conséquences politiques et géopolitiques de ces campagnes expliquent en grande partie la force d'attraction qu'exerce encore aujourd'hui sur nous cet épisode crucial de l'histoire de France. Désireux de s'inscrire dans le renouveau historiographique qu'entraîna le cent cinquantenaire de la guerre franco-allemande, le Service historique de la Défense puise dans ses fonds d'archives privées et revisite, en donnant à lire des témoignages restés inédits, certains des épisodes les plus marquants d'une année dont les répercussions alimentèrent l'esprit de revanche qui conduisit aux guerres mondiales du XXe siècle. Enrichis de l'appareil critique adéquat, les huit textes qui composent cet ouvrage dépeignent, outre la captivité de deux officiers de l'armée impériale, les campagnes de l'Armée du Rhin et de la Loire, la résistance du fort de Montrouge, l'occupation de Boissy-Saint-Léger, l'attaque de l'Hôtel de Ville du 22 janvier 1871 et, confinant au burlesque, l'explosion de la cartoucherie du Luxembourg en pleine Semaine sanglante. Le lecteur appréhendera ainsi la guerre à échelle d'homme et entreverra les sentiments contrastés qui envahissent tant les combattants que les victimes de la guerre

01/2023

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Football

Qatar, la Coupe de l'immonde ?. L avis de 40 personnalités

Zurich 2 décembre 2010, Sepp Blatter va révéler le nom des organisateurs de la Coupe du Monde 2022. Il arrive avec l'enveloppe qui recèle le secret que le monde s'impatiente de découvrir. Au premier rang se trouve l'Emir du Qatar et son épouse, qui bondissent de leur siège quand Blatter sortira de l'enveloppe le carton révélant le nom Qatar. La délégation américaine est dans la salle. Bill Clinton dans sa chambre d'hôtel. A l'annonce du résultat, l'ancien président s'empare d'un cendrier. Il l'envoie briser un miroir qui ne renvoyait que sa furie. Il ne s'y attendait pas. Pas grand monde d'ailleurs. Pour beaucoup, l'impensable c'est produit. Comment un pays dont le dossier était le seul à avoir reçu une alerte rouge de la part du comité d'attribution peut-il sortir vainqueur d'une enveloppe aux allures de chapeau de magicien ? Un pays dont les étés offrent un climat caniculaire, un pays sans football, sans footballeurs, sans supporters, sans stades, défie les lois de la raison. Le Chilien en charge de coordonner l'évaluation des candidats a très vite brandit le drapeau rouge. Le Qatar ne propose pas les éléments nécessaires pour organiser l'évènement. Pour beaucoup, cela suffisait à mettre les Qataris hors-jeu. Mais au fil des mois et des années, le Qatar a décidé de mettre des moyens colossaux dans sa campagne. En résumé, le Qatar a acheté la Coupe du Monde 2022. Oublié le cahier des charges dans lequel il est écrit que la Coupe du Monde doit se jouer en juin et juillet. Oublier qu'à cette période la température avoisine les 40°. Oublié que le football est joué par des êtres humains dont le corps est composé, en moyenne, de 65% d'eau. Pas Grave. Le cahier des charges sera tout simplement modifié. Ca, même le concurrent russe n'y était jamais parvenu. Corrompre oui, changer le règlement non. A la veille d'une Coupe du monde qui en devient la coupe de l'immonde, Frédéric Waseige et Philippe Auclair ont recueilli les avis de 40 personnalités belges et françaises qui comptent dans le monde du football.

11/2022

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Thèmes photo

André Kertész in Corsica. Edition bilingue français-corse

L'oeuvre immense d'André Kertész (1894-1985) s'est constituée au gré de travaux de commandes et c'est à l'une d'elle que cet ouvrage se consacre : un reportage sur la Corse commandé par la prestigieuse revue Art et Médecine (parution : décembre 1933) accompagnée des textes de Abel Bonnard de l'Académie française, Paul Morand et André Thérive,). Le 12 ou le 13 mai 1933, il s'embarque pour la Corse, dans ses bagages, il emmène trois appareils : un Rolleiflex, un appareil 6x9 cm (folding) et une petite chambre 9x12 cm. Un carnet de prises de vue, reproduit dans l'ouvrage, permet de préciser les étapes du photographe sur l'île de Beauté du 14 au 20 mai. Il entame son circuit par le golfe de la Liscia, avant de terminer sa journée à Piana où son regard est attiré par les hommes assis à l'ombre de l'église. Le lendemain, après avoir déambulé dans les rues de Calvi, il visite l'île Rousse et Belgodère, dont il photographie le cimetière. Au soir, il prend une chambre à l'hôtel du Mouflon d'Or à Zonza, d'où il se rend à Porto-Vecchio avant de faire étape à Bonifacio. Il termine son périple à Ajaccio avant de rembarquer pour le continent. Comme à son habitude, il n'a pas photographié la Corse comme une destination de villégiature, mais les paysages et des moments de la vie quotidienne des habitants de l'île. En cinq ou six jours, cheminant en automobile sur des routes rocailleuses, il a réuni une petite centaine d'images (toutes reproduites dans le livre) alternant paysages et scènes de la vie quotidienne. Au-delà de son talent, cette série, par le nombre de lieux visités, montre l'implication professionnelle de Kertész. Certaines images du reportage sur la Corse vont alors connaître une nouvelle actualité et devenir emblématiques du travail de Kertész, notamment la photographie du chevet de l'église de Piana que Kertész intégrera dans son livre rétrospectif Soixante ans de photographies publié aux éditions du Chêne en 1972.

01/2023

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Rock

L'âge d'or du rock progressif anglais 1965-1979. Tome 1, D'Aardvaark à Genesis

Cet ouvrage a été découpé en trois tomes, proposant une revue alphabétique des artistes et groupes constituant ce mouvement musical. Ce tome 1 qui va d'Aardvark à Genesis traite des années formatives du Rock Progressif Anglais, que l'auteur a symboliquement choisi de démarrer en 1965, avec l'album Rubber Soul des Beatles, qu'il considère porteur en germe des prémisses du Rock Progressif. Mais c'est bien à compter de 1966 que le genre se dessine, avec l'avènement de Pink Floyd, The Moody Blues et 1967 avec l'arrivée de Procol Harum, Soft Machine et The Nice. A partir de ces formations majeures, le genre va prendre son essor, avec l'avènement de Jethro Tull et de Caravan en 1968 puis en 1969 de King Crimson dont le premier album demeure emblématique du genre. Cette année-là, Genesis, Van Der Graaf Generator et Yes font leurs premières apparitions discographiques. La période 1970 à 1972 constitue une période de pleine expansion du genre avec l'avènement d'Emerson, Lake & Palmer, Curved Air, Gentle Giant, Renaissance et d'une myriade de formations talentueuses, sans toutefois obtenir la notoriété des précédentes. L'auteur considère la période 1973 à 1976 comme celle de l'apogée de ce genre musical, avec l'éclosion de chefs-d'oeuvre tels que Grand Hotel de Procol Harum, Tales From Topographic Oceans de Yes, The Lamb Lies Down on Broadway de Genesis, The Dark Side of the Moon de Pink Floyd, A Passion Play de Jethro Tull, Brain Salad Surgery d'Elp, The Snow Goose de Camel. Puis il considère la période 1977-1979, intitulée Crépuscule des seventies - Ultimes Splendeurs, avec notamment l'éclosion des formations U. K. et Bruford d'une part mais aussi l'affadissement de la production des grands ténors du genre, sous la poussée des hordes punk, new wave et disco et d'une industrie musicale prônant désormais une musique plus immédiate. Après les différentes notices d'introduction, l'ouvrage est conçu sur le mode d'un dictionnaire encyclopédique, pour la facilité d'utilisation, divisé en chapitres.

08/2021

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Essais - Témoignages

Benoît Violier. Du coeur aux étoiles

Un récit bouleversant, un livre événement , à l'heure où le parcours des stars de la gastronomie fait tant rêver ! Le dimanche 31 janvier 2016, Benoît Violier, chef triplement étoilé à Crissier, près de Lausanne, met fin à ses jours. Son épouse Brigitte, sa complice de toujours, mère de leur fils Romain, qui l'a suivi en Suisse et dirige avec lui le célèbre Restaurant de l'Hôtel de ville, le découvre à leur domicile, son fusil de chasse à ses côtés. Quelques mois auparavant, leur maison a été hissée au premier rang de La Liste, le classement des meilleures tables du monde, établi par les guides et critiques de deux cents pays. La planète culinaire est atterrée. Pourquoi ce jeune chef dont le talent et la personnalité font l'unanimité, a-t-il quitté le banquet sans un mot ? Ses confrères admirent sa réussite, mais aussi son équilibre... A 44 ans, Benoît Violier a atteint les sommets sans se disperser, sans "succursale" ni shows télévisés. Il chérit sa famille, la nature et la chasse. Son restaurant l'obsède et la recherche de perfection est sa quête. Jusqu'où peut-on aller par passion ? Sa disparition est d'autant plus choquante que le lendemain aura lieu l'épreuve rituelle des étoiles Michelin... Brigitte Violier n'explique pas le geste de l'homme qu'elle aime et pense connaître. Ils ont avancé main dans la main, construit leur existence ensemble, pris les décisions en harmonie, su affronter les orages, et ils dessinent leur avenir à deux. Dans son récit autobiographique, elle peint le portrait de l'absent pulvérisé en pleine gloire. Elle ne tait ni les efforts sans répit ni les sacrifices pour s'élever dans un univers de la gastronomie aussi fascinant que sans merci. Le personnage solaire de Benoît Violier finit d'apparaître à travers les recettes qui ont jalonné leur histoire et qu'elle s'est remise à cuisiner. Malgré le doute qui la hantera à jamais, Brigitte Violier s'est reconstruite. Que son témoignage rende hommage à un chef magistral et qu'il éclaire ceux que la conquête des étoiles fait rêver eux aussi.

09/2023

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Vins et savoirs

Vin et architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon. Pack en 2 volumes : Tome 1, De la genèse aux maîtres d'oeuvre ; Tome 2, Typologie, architecture, patrimoine et oenotourisme

Vin et Architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon recense, analyse et s'interroge sur la création et le devenir du patrimoine vitivinicole de la région, construit depuis les années 1860. Patrimoine bâti composé d'une grande variété d'expressions qui va de la maison vigneronne à l'hôtel particulier, de la cave de village au bâtiment coopératif, et du mas au château viticole, le corpus s'enrichit également de paysages caractéristiques. Cet ensemble de représentations exprime la palette sociétale des possédants qui va du petit vigneron au propriétaire de grand domaine. Vin et architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon traite des raisons, des conditions et de l'inscription des constructions du monde vitivinicole sur le territoire régional. Le premier tome : De la genèse aux maîtres d'oeuvre aborde la présence de la viticulture régionale depuis l'appréhension du substrat jusqu'à une connaissance approfondie des terroirs. Il fait part des crises qui atteignent le monde viticole et de son développement binaire qui en découle avec la présence de vignerons indépendants et de coopérateurs. Les organismes et associations qui ont pris part à cette épopée : syndicats, Crédit Agricole, Services Agricoles, Génie rural sont traités ainsi que les maîtres d'oeuvre et les décorateurs qui bénéficient d'un recensement et du dénombrement de leurs réalisations. Le deuxième tome : Typologie, architecture, patrimoine et oenotourisme analyse en premier lieu les divers sites, tant privés que coopératifs, de l'industrie vinicole à travers la typologie et les éléments constitutifs. L'application des styles architecturaux sur les diverses constructions (privées et coopératives) du monde vitivinicole ainsi que la démarche des principaux maîtres d'oeuvre conduit au questionnement des apports et des rapports architecturaux avec le bâti existant auquel elles sont confrontées. Enfin, l'ouvrage aborde la reconnaissance du patrimoine vitivinicole en évoquant les organismes de protection, les diverses réalisations, bâties ou paysagères (maisons vigneronnes, chais, châteaux viticoles, coopératives, vignobles de coteaux, de plaine, du littoral). Il fait part de sa place dans l'oenotourisme, et des menaces qui pèsent sur lui : montée des eaux induit par le réchauffement de la planète, extension des villes, rétraction du vignoble qui engendre la désaffectation de nombreuses unités.

06/2021

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Histoire des idées politiques

La malédiction de la droite

Les 20 jours qui ont défait la droite. Considéré à juste titre comme l'un des meilleurs journalistes et analystes politiques français, Guillaume Tabard raconte comment la droite, pourtant majoritaire, s'est échinée à perdre le pouvoir depuis 1958. Elle fait preuve en cette matière d'une grande créativité ; les conflits haineux de personnes (Pompidou/Giscard, Giscard/Chirac, Balladur/Chirac, Juppé/Séguin) s'ajoutant aux divergences idéologiques (libéraux-centristes-gaullistes-ultras), les attaques frontales aux rumeurs et coups bas de toutes sortes qui ponctuent son histoire depuis l'affaire Markovic jusqu'à Clearstream. En vingt chapitres percutants, écrits avec brio, l'auteur raconte un fiasco, toujours recommencé, des divisions fondatrices de la guerre d'Algérie au fiasco de la candidature Fillon en passant par les campagnes présidentielles et certaines déroutes telles l'aventure ubuesque des rénovateurs ; les défaites européennes, la perte de la mairie de Paris ou la dissolution manquée de 1997. Introduction : la droite, ses doutes et ses démons 1- 3 novembre 1959 - De Gaulle ne supporte plus Pinay 2- 14 avril 1962 - Debré paie l'addition de la guerre d'Algérie 3- 10 janvier 1967 - Giscard ose dire " oui, mais " à de Gaulle 4- 6 juillet 1968 - Pompidou licencié, mais Pompidou libéré 5- 23 mai 1972 - Le dernier défi de Chaban à Pompidou 6- 25 août 1976 - Chirac part en guerre contre Giscard 7- 10 mai 1981 - la division offre l'Elysée à Mitterrand 8- 29 janvier 1987 - Chirac referme la parenthèse libérale 9- 13 avril 1989 - Des rénovateurs qui se révèlent bien amateurs 10- 5 mai 1992 - Séguin lance la bataille de Maastricht 11- 25 septembre 1993 - La brouille des " amis de trente ans " 12- 21 avril 1997 - " l'expérience hasardeuse " de la dissolution 13- 1er juin 1997 - triangulaires mortelles avec le Front national 14- 18 mars 2001 - Les clés perdues de l'Hôtel de ville 15- 17 novembre - 2002 - l'UMP inachevée 16- 14 avril 2005 - le crépuscule chiraquien 17- 21 mars 2010 - la désillusion Sarkozy 08 - Sarkozy c'est pas du sérieux 18- 24 janvier 2017 - Fillon ou la défaite impossible 19- Le macronisme peut-il absorber la droite ?

02/2022

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Poésie

Fréquence Mulholland

Fréquence Mulholland est une variation libre autour du film de David Lynch Mulholland Drive. Ce livre questionne la notion de doublure en établissant des ponts entre décorum cinématographique et vie réelle des actrices/acteurs. Alternant les époques et les atmosphères notamment le Hollywood des années 70 avec ses starlettes hippies et ses sectes. En parallèle, depuis un angle de perception auto-fictif, une femme s'interroge sur sa propre identité dans un environnement étrange où sont convoquées les réminiscences d'une relation toxique. Le film " Mulholland Drive " traverse les livres de Sandra Moussempès depuis sa sortie. C'est un de ses films fétiches. Elle souhaitait à un moment lui consacrer un livre entier qui s'inscrirait comme une charnière dans son travail. Les poèmes explorent aussi certains traumas notamment dans la sphère de la relation amoureuse mais pas seulement. Avec Cassandre à bout portant son précédent livre, elle explorait déjà les traumas du féminin. Son féminisme, sans être bruyant est acharné à sa façon. Dans ce nouvel opus, les personnages et l'univers de David Lynch, lui permettent d'évoquer via le duo féminin Rita et Betty ainsi que Silencio (sombre figure masculine du livre), les phénomènes d'emprise. Plus généralement l'autrice continue avec cet ouvrage à interroger le geste d'écriture. Mais également ce qui se trame dans l'envers du décor. Depuis son premier recueil en 1994, le cinéma tient une place importante dans son travail et Fréquence Mulholland s'inscrit dans son laboratoire filmique. Elle reprend des scènes du film qu'elle analyse avec son angle de perception singulier. La notion de doublure lui permet de convoquer certaines énigmes qui s'éclairent de plus en plus. Un court passage photographique autour des fantômes du Cecil Hotel à L.A s'insère aussi à la trame. D'autres voix sourdes en tant que dispositifs internes au poème, bouches cousues, se mettent à résonner dans l'espace filmique "écrit". Tel un gramophone géant d'archives mémorielles. C'est un ouvrage important dans l'oeuvre de l'autrice rappelant que la force de l'imaginaire permet de vivre dans deux mondes parallèles et d'explorer les confins de l'énigme humaine.

09/2023

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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20, Edition simplifiée

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Littérature érotique

Les aventures sexuelles de Martine dans les années 60 Tome 2

Du haut de ses dix-neuf ans, mineure, belle, effrontée, elle se permettait tout dans ce quartier Latin des années soixante ; draguer un vieux monsieur fortuné ou se goinfrer coup sur coup d'une "polonaise" puis d'une "pêche melba", le gâteau, bien sûr, qu'elle appelait "un cul", eu égard à sa forme. Impudente mais timide, têtue mais conciliante, tenace mais volage, affétée mais nature, elle n'était pas à un paradoxe prêt ! Quand elle désirait quelque chose, elle mettait tout en oeuvre pour l'obtenir, et tout, c'était tout ! Avant-propos Les différentes nouvelles se déroulent, pour la plupart, dans les années 60 ou début 70. A l'époque, les jeunes filles ne portent pas encore de "collants" qui n'existent pas ; elles portent des bas tenus par des jarretelles ou des "panties" ; c'est le début des bas autofixants. La pilule est interdite jusqu'en 1968 ; elle est dangereuse et provoque beaucoup d'effets secondaires ("Anovlar"). Après 68, elle n'est disponible que sur ordonnance AVEC autorisation des parents pour les mineures. La majorité est à 21 ans. Un instituteur à mi carrière reçoit 1500 francs mensuels. Un paquet de "Gauloises" coûte 1 franc en 1965. Une baguette de 250g vaut 40 centimes de franc. Le téléphone est peu répandu et on communique par télégramme ou par "pneu" en région parisienne ; la lettre est roulée, insérée dans un cylindre et envoyée par un réseau de tubes sous pression (pneumatique) au destinataire. Elle met entre 2 et 3 heures. Au début des années 60 (jusqu'en 1965 ! ), une femme, quel que soit son âge, doit obtenir une autorisation écrite de son mari ou de son père (lev "chef de famille") pour avoir le droit de travailler et ouvrir un compte chèque, postal essentiellement ! Il faut montrer une pièce d'identité pour prendre une chambre d'hôtel ; on y remplit une fiche de police ; un couple doit être marié ; il faut être majeur. Régulièrement, en pleine nuit, il y a une "descente" de police qui vérifie les identités des clients. Heureusement, il existe des médecins progressistes qui transgressent ces interdits, de même chez les hôteliers...

09/2023

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Histoire de France

Le roi emmuré

Le dernier combat de Jacques Chirac s'est déroulé à huis clos. Ce combat que chacun doit perdre, un jour, contre le chagrin, la maladie, la mort. A quoi pensait ce vieil homme face à l'inéluctable ? Pour l'ancien président qui a livré tant de batailles, celle-ci a été la plus dure, la plus sombre. La plus universelle et la plus intime aussi. Peu avant Noël 2015, Il entre dans un bel hôtel particulier du 6e arrondissement de Paris, propriété de son ami François Pinault. Sa dernière demeure, le pressent-il ? Nul ne le voit, sinon quelques fidèles, de moins en moins nombreux. Près de quatre années s'écoulent ainsi, dans un silence glacé. Le tombeau se dresse autour d'un homme encore vivant, qui s'absente de soi-même. Au dehors, la nostalgie Chirac grandit. Dans cette famille si célèbre et pourtant vouée à l'enfermement et au secret, se tient une femme, Bernadette, la seule épouse. Passé le temps de la revanche qu'elle se plaisait à prendre sur son mari, elle a affronté, d'abord sans faiblir, la mort accidentelle de Laurence, leur fille aînée, dénouement tragique d'une existence recluse. Puis elle s'est laissée emporter, comme lui, par cette peine immense. Bernadette Chirac qui ne cessait de s'inquiéter pour l'avenir de leur fille, handicapée, quand elle-même aurait disparu, s'est trouvée face à un vide que rien ne pouvait combler. Claude, la fille cadette du couple, s'est consacrée, comme toujours, à régenter leur vie. Elle qui avait si longtemps veillé sur la communication de son père, s'est ingéniée meubler sa solitude, après l'avoir soustrait aux regards de tous. Puis celle de sa mère, soudain cloîtrée – en écartant impitoyablement de ce huis clos étouffant tous ceux qui pourraient en rapporter des bribes. L'un de ceux qui appartenait à ce tout petit cercle est brutalement congédié pour avoir parlé. Il meurt d'une crise cardiaque quelques jours plus tard... Béatrice Gurrey est grand-reporter au Monde. C'est l'une des plus fines connaisseuses de la Chiraquie. Elle est notamment l'auteure du Clan Chirac chez Robert Laffont.

09/2020

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Policiers

Le bruit du monde

Le 11 septembre 2001, deux avions, traversant un ciel particulièrement bleu, percutent, l'une après l'autre, les deux tours jumelles du World Trade Center, à New York. Louis Bromfield, le narrateur, un agent des services secrets français, en mission à Washington auprès de la CIA, assiste, dans la chambre d'un luxueux hôtel de la ville, depuis son poste de télévision, à cet acte terroriste sans précédent dans l'Histoire. Etre confronté à une telle tragédie l'atterre. D'une part, parce que la femme qu'il aime travaille dans l'une de ces deux tours. D'autre part, parce qu'il se reproche de n'avoir pas prévu la tragédie malgré les renseignements que son rôle d'agent secret lui a permis de glaner au Moyen-Orient. Au cours du récit, on assiste d'ailleurs à l'évacuation de l'une des tours en feu avant qu'elle ne s'écroule. On participe " en direct " à la tentative d'extirpation de ceux qui s'y trouvent piégés dont la femme du narrateur. On comprend donc ce qui s'est passé dans ce bâtiment durant ces minutes atroces que vécurent les gens qui s'y trouvaient avant qu'il ne s'effondre. Au cours de sa mission, dont le principal objectif est de démêler les réseaux de financement d'Al-Qaïda, le narrateur est par ailleurs entré en relation avec Sara, une superbe Franco-Syrienne au comportement pour le moins troublant et dont le charme est ravageur. Cette femme - pour quelles obscures raisons ? - a tout fait pour le séduire avant de lui livrer de quoi bloquer les comptes bancaires de l'organisation djihadiste. Que va devenir la femme qu'il aime ? Va-t-elle pouvoir s'extraire de la tour en feu ? Comment va évoluer l'enquête que le narrateur conduit avec la CIA sur les réseaux d'Al-Qaïda dont les résultats devaient permettre d'asphyxier cette organisation ? Le narrateur va-t-il être séduit par Sara ? Cette dernière va-t-elle l'aider à pénétrer la nébuleuse terroriste de façon à ce que des tragédies comparables à celle qui vient d'endeuiller New York ne se reproduisent plus ? Autant de questions qui font de ce roman un thriller aux rebondissements palpitants.

08/2010

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Romans historiques

La poudrière d'Orient Tome 1 : L'enfer des Dardanelles

Marseille, février 1915 : Sur la Canebière, Paul Raynal essaie de se frayer un chemin jusqu'à son campement. Le petit gars de Septfonds en Quercy ignore tout de son avenir. Il imagine au pis un embarquement pour le .Maghreb. Comment pourrait-il deviner -- avec son drôle de casque colonial fabriqué par son chapelier de père - qu'il est en route pour l'enfer des Dardanelles, embringué dans la sanglante expédition navale décidée par Churchill contre les Turcs ? Quand il monte à bord du Biên Hoa, il ignore également que son sort est désormais lié à celui de trois compagnons de souffrance : Edmond Vigouroux, natif de Limoux, intégré dans les zouaves ; André Broennec, de la presqu'île de Morgat, radio du cuirassé Bouvet ; le sergent-chef Émile Duguet, niçois et artilleur. Tous quatre ont des visages d'enfants : quatre gamins de la France rurale, quatre fils de la république, quatre garçons attachés au pays natal. Ils n'ont rien de guerrier mais ils vont à la guerre. Ils s'apprêtent à découvrir, d'un coup, la beauté des déserts et la fureur des combats, le rêve oriental et la soif sous des ciels de feu, l'amour, la malaria, le naufrage en mer, la peur. C'est un corps expéditionnaire à bout de forces qui rejoint la Royal Navy à Lemnos puis à Alexandrie. Au Caire, tenus à l'écart de la stratégie conçue par sir fan Hamilton, les officiers français tentent en vain d'obtenir des informations et se laissent envoûter par les délices de la vie nocturne. Le dancing du Sheperd's Hotel voit défiler le ban et l'arrière-ban : Rockfeller qui a l'œil sur la manne pétrolière, les marchands d'armes de tout poil, les négociants de coton venus vendre leur récolte aux Allemands pour fabriquer la poudre à canon, la sublime cantatrice Lucia Signorelli espionne à ses heures, Richard Barlett arrogant reporter pour le Sunday Times, ou Lawrence d'Arabie. Les dés ont roulé, pour Paul Raynal et ses copains, et la guerre d'Orient aura bien lieu : une barbarie moderne où ces enfants qu'on dit soldats n'ont plus qu'à tomber sous la bataille, sans savoir pourquoi ni sous quel drapeau.

02/2004

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Poches Littérature internation

Tirana blues

Au départ, une scène banale de la vie quotidienne : un homme prend un bain. Il est professeur d’histoire, change sans arrêt de numéro de téléphone et trompe sa femme. Il va être victime d’un attentat. Qui a voulu le tuer ? Première question, et qui nous laisse légitimement penser que l’on vient d’ouvrir un roman policier. Il y a un flic, une victime, il y a même une femme superbe ; fausse route pourtant.La suite du récit est prise en charge par trois narrateurs bourrés d’états d’âme et dont le seul lien est d’être concernés par l’attentat : le professeur lui-même, un des responsables de l’attentat et l’inspecteur qui mène l’enquête.Le professeur d’histoire est dans le coma suite à l’explosion de sa voiture. Convaincu qu’il est devenu un fœtus génétiquement modifié, il erre entre la vie et la mort, dans un univers mi-fictionnel, mi-réel, revivant d’une manière fantasmée ses escapades adultérines dans un hôtel de bord de mer pour couples illégitimes. Rien n’est dit de plus.L’un des responsables est un tout jeune homme. Il est caché pour échapper à la police et en attente de nouveaux papiers pour quitter le territoire. Dans sa planque, il entame une confession où il relate son existence morose depuis son échec à l’école de médecine – il n’avait pas suffisamment d’argent pour payer les pots de vin. Après avoir connu la glande, l’exil et l’immigration clandestine, il commence à travailler pour la mafia. Rien n’est dit sur les raisons de l’attentat.Dernier narrateur : l’inspecteur de la DGBC Zabit Kurti, personnage à la limite du burlesque flanqué de deux assistants « l’analyste » et « l’amuseur » ; il tente de résoudre l’enquête. Grâce à lui, l’intérieur du système politique albanais est autopsié et l’on découvre que les hauts fonctionnaires eux-mêmes font partie du Milieu.Tirana blues est un roman contemporain comique qui se moque avec intelligence du pourrissement d’une société gangrenée par la mafia et dont les personnages eux-mêmes acceptent le jeu des faux semblants.

10/2011

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Histoire et Philosophiesophie

Number from Ahmes to Cantor

We might take numbers and counting for granted, but we shouldn't. Our number literacy rests upon centuries of human effort, punctuated here and there by strokes of genius. In his successor and companion volume to Gnomon: From Pharaohs to Fractals, Midhat Gazalé takes us on a Journey from the ancient worlds of the Egyptians, the Mesopotamians, the Mayas, the Greeks, the Hindus, up to the Arab invasion of Europe and the Renaissance. Our guide introduces us to some of the most fascinating and ingenious characters in mathematical history, from Ahmes the Egyptian scribe (whose efforts helped preserve some of the mathematical secrets of the architects of the pyramids) through the modern era of Georg Cantor (the great nineteenth-century inventor of transfinite numbers). As he deftly blends together history, mathematics, and even some computer science in his characteristically compelling style, we discover the fundamental notions underlying the acquisition and recording of "number", and what "number" truly means. Gazalé tackles questions that will stimulate math enthusiasts in a highly accessible and inviting manner. What is a natural number? Are the decimal and binary systems the only legitimate ones? Did the Pythagorean theorem and the discovery of the unspeakable irrationals cost the unfortunate mathematician Hippasus his life? What was the Ladder of Theodorus of Cyrene and how did the ancient Greeks calculate square roots with such extraordinary proficiency? An original generalization of Euler's theorem is offered that explains the pattern of rational number representations. Later on, the field of Continued Fractions paves the way for another original contribution by Gazalé, that of cleavages, which sheds light on the mysterious nature of irrational numbers as it beautifully illustrates Dedekind's famous Schnitt. In the end the author introduces us to the Hilbert Hotel with its infinite number of rooms, guests, and an infinite number of people waiting to check in, where he sets the debate between Aristotle and Cantor about the true nature of infinity. This abundantly illustrated book, remarkable for its coherency and simplicity, will fascinate all those who have an interest in the world of numbers. Number will be indispensable for all those who enjoy mathematical recreations and puzzles, and for those who delight in numeracy.

01/2000

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Littérature étrangère

Les amants de Coney Island

La tempête de neige qui s'abat sur la presqu'île de Coney Island, en cet après-midi d'hiver, n'empêchera pas Michael et Caitlin de se retrouver dans un petit hôtel comme ils le font une fois par mois depuis un quart de siècle, mais elle confère à leurs retrouvailles une urgence inhabituelle. Michael et Caitlin sont mariés - chacun de son côté. Depuis tant d'années, leur vie est rythmée par ces rendez-vous clandestins et mensuels, toujours à Coney Island - dans le décor étrange et un peu décati d'une station balnéaire aux allures de parc d'attractions -, puisqu'ils n'ont pas eu le courage de divorcer et de laisser derrière eux un quotidien terne. Mais si cet après-midi-là ils feront l'amour comme à chaque fois, ils devront aussi parler de l'avenir, prendre des décisions peut-être. Car Thomas, le mari de Caitlin, sera sans doute muté dans le Midwest, et la femme de Michael, Barbara, est en train de se mourir d'un cancer. Alors Michael et Caitlin vont-ils enfin oser se projeter dans une vie commune, ou au contraire, vont-ils renoncer ? Pendant que les heures dans cette chambre trop froide s'égrènent, les souvenirs affluent : leur rencontre dans un dancing, le coup de foudre, la mort du bébé de Michael et Barbara, la brève carrière d'écrivain de Caitlin, mais aussi leurs enfances respectives, elle à Brooklyn, lui sur la petite île d'Inishbofin au large du Connemara. Deux êtres qui partagent une intimité radicale dans le secret le plus absolu, deux amants à la croisée des chemins. Et lorsque l'après-midi se finit, tous deux doivent prendre le train du retour... O'Callaghan exprime avec une précision inouïe la force du lien qui unit un homme et une femme, il y parvient à travers l'évocation à la fois sensuelle et hyperréaliste de l'amour physique. Il dit aussi les rêves et les actes manqués, les renoncements et les regrets, mais il chante surtout, et avant tout, le manque et le désir qui vous brûlent, vous coupent le souffle, vous font vivre.

03/2019

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Littérature française

Le metteur en scène polonais

A l'origine, une idée simple : que se passerait-il si un livre changeait tandis qu'on ne le lit pas ? Idée a priori plaisante, mais qui rendra fou le metteur en scène polonais, auquel un directeur de théâtre parisien a confié la tâche d'adapter pour la scène le roman d'un auteur autrichien, roman dont les personnages et les situations disparaissent d'une lecture à l'autre. Les répétitions parisiennes sont catastrophiques : un interprète alcoolique traduit pour les comédiens français les invectives du metteur en scène polonais, un comédien engagé n'a pas été distribué, le spectacle durera huit heures, le budget a été largement dépassé, une grosse armoire trône au milieu du plateau... Le récit tente de réunir les éléments ayant conduit le metteur en scène polonais à se comporter de la sorte. Nous traversons ainsi différentes époques à ses côtés : la mise en scène des Démons de Dostoïevski dans un stade de football en Pologne ; Qu'il s'agisse de l'actrice française, du directeur du théâtre, de la femme du metteur en scène polonais ou d'un philosophe grec logé dans le même hôtel, tous ces personnages sont autant de figures qui se révèlent comme dans un jeu de cartes, abattues sur la table, aussitôt recouvertes, et remises en jeu pour le coup final. Entre eux et le metteur en scène polonais, il n'y a plus de discussion possible, seulement quelques oeufs durs. Dans la poche du metteur en scène polonais se niche une impressionnante quantité d'oeufs durs, que ceux qui devraient négocier, parlementer ou sermonner, préfèrent soudain partager avec lui plutôt que de lui faire le moindre reproche. Ce roman peut être lu comme un conte, prenant pour décor le milieu du théâtre, afin d'ouvrir à un état des lieux européen plutôt fantasque - c'est l'humour qui prédomine ici. Il s'agit également d'une quête. Celle d'un homme devenu détective de ses propres pensées, dont les défaillances sont autant de ressorts comiques ou dramatiques, permettant des sauts extravagants dans le temps et dans la logique.

08/2015

ActuaLitté

Travaux professionnels (Bac pr

Sciences appliquées 2e Bac Pro famille des métiers de l'hôtellerie-restauration. Edition 2021

Cet ouvrage de Sciences appliquées de 2de Bac Pro répond aux enjeux de la nouvelle Famille des Métiers de l'Hôtellerie-Restauration (FMHR) qui regroupe le Bac Pro Cuisine et le Bac Pro Commercialisation et Services en Restauration. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous Cet ouvrage appartient à une offre de trois ouvrages consommables conformes à l'esprit de la FMHR et favorisent une approche transversale des compétences. Un contexte professionnel commun Les 3 ouvrages mettent les élèves en situation dans un contexte professionnel réaliste et détaillé (hôtel-restaurant Les Saisons présenté avec un plan 3D, l'organigramme des brigades, etc.) qui est ? lé tout au long des ouvrages de la collection. L'établissement LesSaisons possède une salle de restaurant " côté Bistrot " avec une offre de plats simples et une salle de restaurant " côté Restau " avec une offre semi-gastronomique. Une structure commune pour tous les ouvrages - Des chapitres construits sous forme de missions permettant une mise en activité des élèves au sein du contexte professionnel. - Chaque chapitre est introduit par un tableau qui permet d'identi ? er les compétences de Bac Pro Cuisine et de Bac Pro CSR travaillées dans le chapitre. - Une rubrique " Avant la classe " permet de découvrir le thème abordé (lancement du cours ou classe inversée). - Des synthèses sous forme de schémas à compléter. - Des rubriques " Développement durable " permettent d'intégrer la compétence transversale et commune " C5-1. 3 Intégrer les dimensions liées à l'environnement et au développement durable dans sa pratique professionnelle ". - Des vidéos et des quiz. Dans cet ouvrage - A la fin de chaque chapitre, des pistes de mise en pratique pour faire le lien avec les ateliers professionnels ; des applications pour revoir certaines compétences (certaines applications peuvent être réalisées en co-intervention - Mathématiques ou Français). - En fin d'ouvrage : les tables de composition des aliments ; les repères nutritionnels correspondant aux objectifs actualisés du PNNS ; un lexique.

05/2021