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Isocrate

Extraits

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Platon

Le beau et ses traductions. Les quatre définitions du beau dans le hippias majeur de platon

LE TERME prépon ne signifie pas seulement le convenable, mais encore la brillance - Homère l'emploie, par exemple, pour dire d'Hector qu'il "brillait" parmi les guerriers troyens ("ho d'éprepe kai dia pantôn", Iliade, XII, 104). Prépein se dit ici d'un héros qui parmi ses semblables se distingue, sans doute parce qu'il convient plus queux à la fonction guerrière, mais surtout parce qu'il est plus éclatant. C'est la nuance métaphorique qu'il faut saisir ici. Leconte de l'Isle traduit "Il les surpassait tous". Mais la prééminence d'Hector n'est pas une question de taille : Hector est plus considérable que les autres, il est splendide. Selon la première définition de Socrate, le beau serait donc l'éclat d'une splendeur exubérante ; et cette traduction, voire cette interprétation, change le sens du Hippias majeur du tout au tout. La convenance concerne la bonne proportion, l'harmonie, comme Chauvet et Saisset le soulignent, en bons classicistes français du XIXe siècle. Cette définition de la beauté peut éventuellement avoir un sens dans le contexte de l'art français du XVIe siècle et de son académie où l'on apprenait les canons de proportion simplifiés des Italiens du XVIe siècle, mais elle n'a aucun rapport avec les discussions de l'académie platonicienne.

02/2021

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Arts divinatoires

L'oracle des flamme sacrée

" Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'Univers et les dieux. " Socrate Porteuses d'une profonde connaissance de Soi, les flammes sacrées sont des outils alchimiques puissants que nous ont transmis les Maîtres ascensionnés pour redécouvrir les qualités divines que nous incarnons, le Tout qui vit (et parfois sommeille) en nous. Ces 7 clés d'évolution nous offrent la conscience que toutes les vertus que nous recherchons à l'extérieur se trouvent déjà en nous. Vous trouverez dans cet Oracle : - Un coffret de 50 cartes magnifiquement illustrées, accompagnées d'un livret couleur de 112 pages pour interpréter et approfondir les messages de l'oracle - Un outil concret, moderne et puissant pour mettre en pratique les enseignements et l'énergie des Flammes Sacrées dans votre quotidien - 7 cartes par Flamme, associées aux qualité, capacité, pouvoir, défi, blocage, état d'être et loi spirituelle correspondant à chacune d'entre elles, et une carte bonusLes plus de cet Oracle La Flamme Violette, actuellement la plus connue et populaire des 7 Flammes Sacrées, est actuellement un sujet tendance sur les réseaux sociaux et internet (YouTube notamment). Mise en pratique et en synthèses des enseignements transmis dans son livre Les Flammes Sacrées, cet oracle permet une utilisation et une intégration fluide et précise des outils vibratoires que nous offrent les 7 Flammes, selon nos besoins spécifiques dans l'instant.

07/2022

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Philosophie

De l'esthétique de la violence

Aujourd'hui, au milieu des massacres, lorsque la guerre n'a plus rien d'un affrontement entre des armées, mais qu'elle cible des populations civiles désarmées, l'idéologie dominante ne parle que de violence, en refusant toute distinction entre massacre, barbarie et résistance. La violence n'est pas la brutalité ni l'horreur, mais le sujet de la nomination poétique ; le poétique étant le tissu privilégié de l'expérience de la violence en ce qu'elle opère la fusion de la sublimité de l'humain et de l'humilité intégrale de la soif de vivre. L'Esthétique de la violence est-elle une célébration de la violence ? Pour Geneviève Clancy, si le verbe s'intègre à l'action, on ne peut pas, pour autant, confondre écrire et agir ; Socrate ne célèbre pas la violence, il la pratique en affrontant la Cité. A propos de cette thèse, Gilles Deleuze a écrit : "C'est la recherche d'une violence qui ne se réduit pas à celle qu'on peut représenter ou figurer, non pas l'horreur mais le cri. Elle témoigne à travers ses qualités poétiques profondes d'un jeu de notions originales et riches qui apportent beaucoup à la réflexion esthétique." Pour Geneviève Clancy, philosophe et poète, la violence est amour et puissance de la vie, et la poésie [est] mystique de la vie.

02/2018

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Histoire de la philosophie

Le germe grec de la démocratie. Castoriadis et Arendt en dialogue

Ce livre se propose de confronter Hannah Arendt (1906-1975) et Cornelius Castoriadis (1922-1997) autour d'une thématique majeure, quoique peu étudiée, de leurs oeuvres respectives : la Grèce ancienne et tout particulièrement la démocratie athénienne - le siècle de Socrate et Périclès plutôt que celui de Platon et Aristote, les moeurs et institutions politiques vivantes plutôt que les doctrines et traités philosophiques abstraits. Pour Arendt comme pour Castoriadis, le "germe grec" constitue en effet, à partir d'un certain moment de leurs parcours, une ressource essentielle pour penser les conditions philosophiques, anthropologiques et politiques d'une véritable démocratie. Dès lors, nombre de leurs thèses et engagements bien connus s'en trouvent éclairés, précisés, affinés : critique du totalitarisme et de la modernité capitaliste, défense de la démocratie directe, analyse des révolutions modernes, du mouvement ouvrier ou des révoltes contemporaines. En suivant notamment Castoriadis dans ses séminaires à l'EHESS de la fin des années 1980 - dans lesquels la référence à Arendt joue un rôle de tout premier plan - on saisit mieux ce qui rapproche indéniablement ces deux penseurs majeurs du XXème siècle, mais aussi ce qui les sépare sur des points décisifs. On peut alors, à notre tour, tenter de nourrir un projet d'émancipation individuelle et collective à la lumière de l'un de ces "rares moments heureux de l'histoire où liberté et politique sont allés de pair" (Arendt).

06/2022

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Autres philosophes

Dialogues sur la pensée, l’esprit, le corps et la conscience

Richard : La chose est claire ! Avoir un esprit est comparable au fait d'avoir des aptitudes — non à celui d'avoir une maison ou une voiture. Faire quelque chose avec son esprit n'a rien à voir avec faire quelque chose avec un marteau, mais plutôt avec le fait de réaliser quelque chose grâce à ses talents. Alan : Tout à fait. Nous ne pensons ni ne raisonnons avec rien — si ce n'est avec un crayon à la main. Jill : Nous faisons pourtant bien usage de notre esprit lorsque nom pensons. Richard : Oui, mais pas comme nous utilisons nos jambes pour marcher. Jill : Nous disons pourtant bel et bien : "Faites usage de votre esprit." Richard : Ce qui n'a rien à voir avec le fait de dire "Utilisez votre main gauche" mais plutôt avec "Réfléchissez ! " Alan : Exactement. L'esprit n'est pas un organe éthéré, pas plus qu'il n'est un organe matériel. Ces dialogues, où l'on croise Socrate, Aristote, Descartes et Locke, s'adressent à ceux qui se demandent quelle est la relation entre le corps et l'esprit, si celui-ci est identique au cerveau, ce qu'est la conscience ou si l'on peut penser sans langage. Progressant avec la plus grande rigueur argumentative, ces conversations n'en sont pas moins un divertissement intellectuel.

06/2021

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Littérature française

Dors, ange amer

Un écrivain, Ego Sum, se deman,de pourquoi il ne parvient pas à enquêter sur le sujet qu'il a lui-même choisi : l'histoire vraie d'un pédophile et de ses jeunes victimes (un fait divers). Un enfant du nom de Posthume se penche alors par-dessus son épaule et tente de lui venir en aide. Le dialogue dure longtemps: sept ans. Et l'éditeur attend. Tous les acteurs du jeu littéraire, en tout cas, sont là. A commencer par les ancêtres qui, de Socrate à Nabokov, se sont interrogés sur ce que c'est que l'enfance. Il y a aussi quelques contemporains, et des chanteurs pour faire bonne mesure. Leurs citations étayent le fil tendu de la réflexion. Laquelle pourrait se résumer à cette question: qu'est-ce qu'on tue exactement quand on tue un enfant., Tour à tour murmure, confession, interrogation, interpellation, suspense, le texte coule vers sa conclusion logique: les faits, pour être divers, n'en sont pas moins têtus. Avec ou sans le consentement de l'auteur. Et pour peu qu'on sache écouter la parole des enfants. On l'aura compris, il s'agit d'une dépossession. Cathy Bernheim, à son habitude, nous offre un texte " décalé ", subtil et sensible, entre jeu et je. Un texte qu vise haut, qui évoque la douleur secrète et indicible de l'enfant trahi.

05/2005

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Philosophie

L'irrévérence

L'irrévérence signifie : je ne suis pas ta chose, je ne t'appartiens pas. Forme du regard, pli de la pensée, l'irrévérence traduit un rapport au cosmos tout entier - Dieu, le monde, la société, l'autre. Personnages réels ou personnages imaginaires - miroirs de la culture -, Adam, Socrate, Brutus, Galilée, Hamlet, Don Quichotte, Faust, nos héros se détachent et ne s'identifient pas. Au lieu de contempler le monde, ils le mettent à distance, le démystifient, le nient ou le dénigrent. Ils se nourrissent de questions et non de réponses. Ils privilégient le désir de connaissance contre le désir de sécurité, l'inquiétude contre la paix de l'esprit. Ils aperçoivent en face d'eux un monde qui fait défection, et, d'un mouvement réciproque, ils s'en retirent, le définissent comme un objet, le pèsent, le critiquent, l'analysent, en extirpent les contradictions, et cherchent à le changer. L'esprit de distance se traduit par la révolte, le doute, la curiosité, le rire, la liberté, toutes expressions de l'altérité vécue. L'esprit européen s'oppose et s'expose, trouve dans la distance un monde menaçant, un Dieu qui négocie et aime d'un amour meurtri, et même d'une relation à soi qui tourne à l'incompréhension. D'un bout à l'autre de l'histoire il reste insatisfait, séparé, dissident.

10/2002

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Philosophie

Platon

Platon (c.428-c.347 av. J.-C.) est le nom propre qui signe l'avènement de la philosophie comme telle. Y sont attachés une méthode - le dialogue et, à sa suite, la dialectique -, ainsi qu'un objectif : celui de fonder le savoir vrai et la conduite juste sur des principes premiers. Ontologie et déontologie trouvent là leur acte de naissance ; elles sont un discours raisonné tenu de se justifier par une argumentation rigoureuse. Prolongeant de manière personnelle la leçon éthique de Socrate, les dialogues de Platon inscrivent le Bien dans une philosophie des Idées qui s'interroge sur la teneur de la vérité, la possibilité de l'atteindre ou non par la science, la nature des erreurs dont dérivent nos errances, le statut épineux du non-être. Convaincu du fondement métaphysique de tout état de choses, Platon ouvre simultanément des réflexions sur la justice, la cité idéale, l'amour, la beauté et le plaisir, qui seront autant de cadres pour la philosophie morale et politique à venir. Le présent livre explore la cohérence de la construction platonicienne en soulignant le pouvoir qu'ont les dialogues de mettre le lecteur sur le chemin de leurs thèses et d'ouvrir l'espace argumentatif de leur discussion. Le platonisme se montre ainsi sous son meilleur jour, celui d'une philosophie en prise sur le réel.

10/2014

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Philosophie

Protagoras

La culture grecque des sophistes avait pris naissance dans tous les instincts grecs ; elle faisait partie de la culture de l'époque de Périclès aussi nécessairement que Platon n'en faisait pas partie : elle a ses précurseurs en Héraclite, en Démocrite, dans les types scientifiques de l'ancienne philosophie [...]. Elle a fini par avoir raison : tout progrès de la connaissance psychologique ou morale a restitué les sophistes... Notre esprit d'aujourd'hui est au plus haut point celui d'Héraclite, de Démocrite et de Protagoras... Il suffit même de dire qu'elle est protagorique, parce que Protagoras résuma en lui les deux hommes, Héraclite et Démocrite. Friedrich Nietzsche. Le Protagoras est l'un des premiers dialogues socratiques. Tableau théâtral de la vie intellectuelle athénienne, il développe aussi une réflexion approfondie sur la vertu politique. Deux méthodes et deux conceptions s'affrontent. Celle des sophistes d'abord, représentée par Protagoras, où le brio, le lustre et la séduction du langage dominent, et dont les thèses épousent la pensée de l'époque. La dialectique ensuite, avec Socrate, où la rigueur du raisonnement et du questionnement enserre l'interlocuteur dans un épais réseau de contradictions, et qui suscite la quête d'un morale nouvelle fondée dans la connaissance. En annexe, un dossier reprend les fragments de l'œuvre de Protagoras et les témoignages qui s'y rapportent, également proposés dans une traduction nouvelle.

06/2006

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Religion

Les entretiens de Confucius et de ses disciples

" L'éclat des écrits de notre Maître peut nous prévenir et nous instruire, mais ses paroles ne le peuvent plus ", déplorait l'un de ses disciples après la mort de Confucius. Le Socrate chinois a traversé les siècles, bousculé, certes, mais plus présent que jamais. Le secret ? Il vous suffit de le découvrir dans ce livre qui tire du fond des millénaires l'écho fulgurant des paroles du Maître : " L'homme de qualité, à l'égard du monde, ne cherche pas plus à s'adapter qu'à s'opposer ; il se rapporte à ce qui est juste " ; mais avec prudence : " Dans un pays qui suit la juste voie, parle franc et agit droit. Dans le cas contraire, agit droit mais parle avec discrétion. " Sous la modestie et la modération d'un sage qui nous rappelle parfois Montaigne, un livre d'action : " Pas de précipitation ! Ne prends pas en considération les petits avantages. Qui veut hâter les choses n'atteint pas son but. Ne voir que les petits profits ne permet pas d'aboutir dans les grandes affaires. " Une sagesse lucide qui assume la condition humaine : " Que peut-on savoir de la mort sans connaître la vie ? " Confucius est un guide incomparable ; ni dieu ni prophète, disait-il ; rien de plus qu'un homme de bonne volonté.

01/1994

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Philosophie

La République. Du régime politique

" Si j'ai désiré, après tant d'autres, traduire en français La République, c'est d'abord pour avoir pensé qu'il était possible de faire mieux que ce qui avait été fait avant moi : de se tenir plus près du texte grec, de l'articulation de ses phrases, de son économie dans le choix des mots, de sa souplesse, de la variété des tons qu'il prête aux participants du dialogue que rapporte Socrate ; mais c'est aussi, et peut-être surtout, par désir de m'approcher le plus possible de ce texte, l'un des plus beaux du patrimoine littéraire, en me soumettant à la nécessité de le lire et relire, puis d'écrire des mots, des expressions, des phrases dignes de le représenter, de se substituer à lui. Il s'agissait seulement de traduire, non de commenter. J'ai voulu faire lire ce dialogue, en considérant qu'il s'adressait au public le plus large, qu'il n'était pas d'abord une œuvre de philosophie, puisque justement la philosophie, dans ce texte, doit faire valoir son utilité, se distinguer de ses contrefaçons ou de ses formes dégradées, chercher sa définition, mais que c'était un livre par lequel un esprit exceptionnel a cherché à capter l'attention, à stimuler l'imagination, à faire penser. Faire penser qui ? Un lecteur indéterminé, et non un philosophe professionnel. " P. P.

10/1993

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Philosophie

ESSAI D'UNE HISTOIRE RAISONNEE DE LA PHILOSOPHIE PAIENNE. Tome 3, La philosophie Hellénistique, Les néo-platoniciens

En proposant une histoire de la philosophie pré-chrétienne, de Thalès aux néo-platoniciens, Kojève développe en fait une réflexion sur la philosophie elle-même, et il jette les bases d'une reconstruction générale et systématique des discours philosophiques. Il affirme de manière provocatrice, d'une part que la philosophie, en tant que discours systématique, s'est achevée avec le Système du Savoir de Hegel, d'autre part qu'il est donc possible de représenter logiquement un développement cohérent (du point de vue historique également) de tous les discours philosophiques décisifs. Il faut donc d'abord les présenter en fonction de la place logique qu'ils occupent Thalès, Parménide, Héraclite, Socrate, Platon, Aristote, les Sceptiques, les Stoïciens, Plotin et Proclus. Kojève entend donc reconstituer un système, ce qui implique la tâche considérable d'analyser la naissance de la philosophie et ses premiers développements - dans le détail conceptuel de leurs démarches et de leurs discussions - tout en ne cessant d'analyser la singularité du discours philosophique. L'axe général de cette histoire systématique obéit à un moteur essentiel: la tension entre le Concept et le Temps, présente dès l'origine du discours philosophique dont le but est de "résoudre" cette tension dans un système. Cette histoire philosophique de la philosophie est, au XXè siècle, unique en son genre.

09/1997

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Philosophie

ESSAI D'UNE HISTOIRE RAISONNEE DE LA PHILOSOPHIE PAIENNE. Tome 1, Les présocratiques

En proposant une histoire de la philosophie pré-chrétienne, de Thalès aux Néo-platoniciens, Kojève développe en fait une réflexion sur la philosophie elle-même, et il jette les bases d'une reconstruction générale et systématique des discours philosophiques. Il affirme de manière provocatrice, d'une part que la philosophie, en tant que discours systématique, s'est achevée avec le Système du Savoir de Hegel, d'autre part qu'il est donc possible de présenter logiquement un développement cohérent (du point de vue historique également) de tous les discours philosophiques décisifs. Il faut donc d'abord les présenter en fonction de la place logique qu'ils occupent : Thalès, Parménide, Héraclite, Socrate, Platon, Aristote, les Sceptiques, les Stoïciens, Plotin et Proclus. Kojève entend donc reconstituer un système, ce qui implique la tâche considérable d'analyser la naissance de la philosophie et ses premiers développements - dans le détail conceptuel de leurs démarches et de leurs discussions - tout en ne cessant d'analyser la singularité du discours philosophique. L'axe général de cette histoire systématique obéit à un moteur essentiel : la tension entre le Concept et le Temps, présente dès l'origine du discours philosophique dont le but est de " résoudre " cette tension dans un système. Cette histoire philosophique de la philosophie est, au XXe siècle, unique en son genre.

09/1997

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Philosophie

De l'ego à la vie - Un univers de vie

De l'ego à la vie propose une synthèse des travaux récents de nombreux scientifiques qui démontrent que l'apparition de la vie sur Terre est inscrite au coeur même des lois qui régissent l'Univers, mais surtout il propose une réflexion sur la nature même de l'existence humaine. Les récentes découvertes scientifiques permettent un rapprochement avec les traditions spirituelles et les grands textes philosophiques, cette similitude réenchante notre vision du monde et permet à l'Homme de percevoir son origine universelle. Les questions abordées mettent au centre de cette réflexion l'importance et le fonctionnement de l'ego, du libre-arbitre et de la responsabilité individuelle, du fonctionnement et du potentiel de la psyché humaine qui détermine notre vision du monde et de nous-mêmes. Ce "réenchantement du monde" passe par une acceptation de ces nouvelles connaissances et une remise en question de nos habitudes et de nos conditionnements individuels et collectifs, de notre ego... Cette remise en question est nécessaire à une vie intime harmonieuse et des rapports humains empreints de respect et de dignité humaine, une ode à la vie. En intégrant ces connaissances, il semble enfin possible de donner à nos existences une dimension Universelle, spirituelle, philosophique... Une dimension Divine... "Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'Univers et les Dieux... " (Socrate)

03/2017

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Philosophie

Le sens de la philosophie

La philosophie n'a pas en vue l'utilité ou le bonheur, mais la seule vérité. Le sceptique lui-même philosophe sous l'idée de vérité, car, quoi qu'il dise, il ne peut que dire ce qui lui semble vrai. Des lors qu'il n'y a pas de démonstration en métaphysique, le scepticisme métaphysique est le lot commun de tous les philosophes aujourd'hui. Cela signifie qu'il convient de philosopher en première personne, à l'exemple de Montaigne. Marcel Conche, donc, ne fait que dire ce qui lui semble. Il pose, avec Montaigne (cf. p. 27), la "question de l'être" — question que Descartes a ignorée. Concluant au nihilisme ontologique, il substitue à la notion d'"être" la notion pyrrhonienne d'"apparence" (il y a... des apparences). Mais il refuse le nihilisme pratique (axiologique), qu'il s'agisse d'éthique (laquelle répond à la question : "à quoi bon la vie ? "), de morale (qui concerne ce que l'on doit à autrui) ou d'esthétique. Toutefois, le questionnement sceptique, à la différence du dogmatique, ne connaît pas l'arrêt. La philosophie n'a donc pas d'aboutissement en elle-même. Mais elle mène à l'au-delà d'elle-même et, à l'exemple de Socrate, à rendre les armes à la sagesse de l'amour.

06/2014

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Humour

Les bons mots de la fin. 300 traits d'esprit de personnages célèbres sur leur lit de mort

Empereurs, rois et reines, hommes et femmes politiques, philosophes, écrivains, musiciens, peintres ou stars de cinéma, de nombreux personnages qui ont marqué l'Histoire ont tiré leur révérence avec humour, panache, philosophie ou par une ultime provocation. De Socrate à Jean-Paul Belmondo, en passant par Néron, Charlemagne, Léonard de Vinci, Voltaire, Marie-Antoinette, Honoré de Balzac, Georges Clémenceau, Auguste Renoir, Joséphine Baker ou encore Pierre Desproges, cette anthologie rassemble - et décortique - 300 façons aussi uniques que savoureuses de tirer sa révérence ! Avec en bonus : un florilège des dernières paroles de personnages de fiction illustres passés de vie à trépas dans les romans, films, séries... Une anthologie classée de manière thématique pour découvrir les dernières paroles drôles, surprenantes ou touchantes, mais toujours bien réelles , de 300 personnages célèbres. Des ultimes déclarations sourcées et expliquées qui sont autant des témoignages sur la sincérité de leur auteur face à la mort que de réjouissants hommages à la vie. "Tirez le rideau, la farce est jouée ! " Rabelais "Docteur, je meurs au-dessus de mes moyens ! " , Oscar Wilde "J'emmerde la mort" , Marlon Brando "Les dernières paroles sont pour les imbéciles qui n'en ont pas dit assez". , Karl Marx Journaliste et éditeur, Gilles Bouley-Franchitti est l'auteur de plusieurs livres d'humour dont Le Petit Coluche illustré par l'exemple (Nouveau Monde éditions, 2016).

03/2023

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Littérature Italienne

Le temps matériel

«D'emblée, nous avons rêvé de devenir des Socrate de la lutte armée : inévitablement mais glorieusement défaits. Et, dès lors, invincibles dans la défaite.» Palerme, 1978. Ils n'ont que onze ans, mais déjà leur passion est l'idéologie, leur modèle les Brigades rouges. Rayon, Envol et Nimbe - leurs noms de guerre - suivent fiévreusement les événements de cette terrible année pour l'Italie, en particulier l'enlèvement et l'assassinat d'Aldo Moro, et décident de passer eux aussi à l'action. Mois après mois, ils s'enhardissent et, après les provocations et les gestes de vandalisme, se muent en véritables délinquants. Cette dérive passe également par la création d'un langage, l'alphamuet, qui réinvente la rhétorique des terroristes et remonte ainsi jusqu'aux racines du mal. Qu'y a-t-il au bout de cette plongée dans la violence ? Ne leur reste-t-il comme issue que le crime et la mort, ou les trois adolescents peuvent-ils encore retrouver l'amour, comme celui qui naît chez Nimbe pour Winbow, la petite fille créole ? Salué comme un événement par la critique italienne, habité par une ferveur et une tension qui ne faiblissent à aucun moment, le roman de Giorgio Vasta est de ceux qui marquent leur époque et, à eux seuls, changent la vision qu'on a d'une période historique, en l'occurrence les années de plomb.

09/2010

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Sociologie

L'irrationnel aujourd'hui

Les sophistes grecs soutenaient que, l'homme étant la mesure de toutes choses, il n'existait aucun point d'appui permettant de distinguer le bien du mal, le vrai du faux, le juste de l'injuste... Socrate s'est dressé contre eux et la philosophie grecque a pris son envol. Notre temps pourrait tirer le plus grand profit d'une réaction même plus modeste, car l'irrationnel a fait son grand retour, comme si le balancement entre le rationnel et l'irrationnel devait fatalement aller de l'un à l'autre, sans jamais pouvoir s'arrêter sur la position rationnelle. Depuis un bon demi-siècle, le subjectivisme, le relativisme et le culturalisme partent sans répit à l'assaut de l'objectivité, de l'universalité et de la rationalité. Aujourd'hui comme hier, ce constat soulève trois questions conjointes. La première porte sur la propension humaine à l'irrationnel. La deuxième concerne sa production, ses animateurs, ses thèmes, ses campagnes, ses manoeuvres. La dernière s'occupe de sa réception, ses canaux, ses relais, ses séductions, ses victimes, ses conséquences. Vingt-cinq spécialistes reconnus de l'irrationnel contemporain, réunis en colloque du 19 au 21 novembre 2019 à la fondation Del Duca, ont cherché à dégager les racines profondes du phénomène et à repérer ses principales excroissances, de manière à le comprendre et l'expliquer.

04/2021

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Bibliothéconomie

Des écrivains à la Bibliothèque de la Sorbonne. Volume 4

Depuis 2017, dans le cadre du "?Livre en question?", la Maison des écrivains et de la littérature (Mél) commande à des hommes et des femmes de lettres un texte librement inspiré par la bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne (BIS). Pour la quatrième saison, ce sont Linda Lê, Arno Bertina, Muriel Pic, Jean-Christophe Bailly et Jean-Marie Gleize qui font le récit de leur déambulation dans les espaces de la bibliothèque, des sous-sols insolites aux salles de lecture. Leurs textes prennent les chemins détournés d'une enquête au sujet d'un ouvrage qui conduit à d'autres ouvrages. Linda Lê et Jean-Marie Gleize réinterprètent un livre sur lequel il leur fallait revenir, La mort de Socrate de Lamartine, pour lui, Le Malheur d'avoir trop d'esprit de Griboïedov, pour elle. Ayant dépouillé un fonds de tracts et affiches des mouvements sociaux et étudiants, Arno Bertina s'interroge sur la politique qui conduit une institution à entreprendre une telle collecte. Muriel Pic traque les traces des gestes de lecture dans les marges des manuscrits médiévaux et des livres du fonds général. Jean-Christophe Bailly s'isole un temps dans le local où sont entreposés les ouvrages destinés à sortir des collections de la bibliothèque et salue, comme pour leur dire adieu, ces livres sur le point de devenir des fantômes.

01/2022

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Romans historiques

Marc Aurèle, le premier des hommes

Marc Aurèle n'avait pas l'ambition de régner sur Rome. Né dans une riche famille patricienne, il aurait préféré vivre parmi les traités de philosophie. Au deuxième siècle après le Christ, l'empereur Hadrien l'a désigné pour défendre le monde romain contre les peuples du Nord et il s'est efforcé d'aimer ce destin écrasant. Mais au cours des vingt années de son règne, passées pour l'essentiel sur les rives du Danube, il s'est astreint chaque nuit à des exercices de philosophie pratique hérités du stoïcisme. Les Pensées qu'il a écrites pendant ses dernières campagnes militaires sont la trace de cette conversion à la sagesse stoïcienne. Marc Aurèle, le premier des hommes est un roman inspiré de la vie de cet empereur-philosophe et une évocation des penseurs qui l'ont influencé (Epictète, Socrate, Epicure, Diogène...) Il s'agit d'une introduction à la pensée de Marc Aurèle qui rend compte de l'itinéraire de celui qui fut à la fois l'homme le plus puissant du monde, un écrivain à la prose somptueuse et un maître de vie. Il peut encore aujourd'hui nous aider à examiner nos comportements au regard d'une exigence morale. Sa pensée et sa vie éclairent le travail sur nous-même qu'il nous appartient de conduire pour accomplir notre devoir d'Homme.

03/2020

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Philosophie

Les maîtres penseurs

Toute la famille fait dans la politique. L'aîné, Johann Gottlieb Fichte, passait pour jacobin - un futur Lénine ? Hegel, un peu tout, un peu là, offre de devenir maître et possesseur non seulement de la nature (style Descartes) mais de la société. La domination de la terre, résume Nietzsche. Ca ne se refuse pas. En cent ans la pensée allemande est devenue mondiale. La dernière fleur de la métaphysique occidentale ? La première pousse du Goulag ? Une anémone, une fleur de vent, du vide, glisserait Socrate. Panurge qui ne veut ni être battu, ni volé, ni trompé a droit au cocktail. Un rien de révolution française, un zeste d'économie politique anglaise et un vieux fond de science allemande recommandée par Marx. Cela n'a pas empêché les marxistes de battre et d'être battus, volés, cocus. L'ordre règne dans le siècle et l'obéissance dans les têtes. Face Est, le continent du grand mensonge, côté Ouest, les provinces du se mentir. A la porte, un vagabond, personne visiblement déplacée. Il y a quelque temps on eût dit : un juif. La famille prouve que Mai 68 est impossible. Et la révolte des jeunes Américains. Et la résistance des Russes qui kidnappent Pinochet pour l'échanger contre Brejnev. Quand il entend parler de contestations, Doc prépare la piqûre.

03/1977

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Esotérisme

Le fabuleux voyage maçonnique de celui qui un jour devint Guibulum. Regards sur le R.E.A.A. du 3e au 14e degré

Le Rite Ecossais Ancien et Accepté en 33 degrés, le plus usité dans le monde maçonnique, est constitué d'une trame allégorique gravitant autour du légendaire Temple de Salomon. Jean-François Pluviaud, franc-maçon depuis plus de 40 ans, s'en affirme un ardent promoteur dans ce nouvel ouvrage, cette fois sur le thème du voyage qui conduit l'initié(e), du 3ème au 14ème degré, dits degrés de perfectionnement. De son auto-découverte, celle souhaitée par Socrate, jusqu'à l'intime "rendez-vous avec soi", précise l'auteur, une descente au coeur de son être, pleine de péripéties ! Si la construction du monde et de l'Homme obéit à un plan, il s'agit moins pour lui d'en découvrir le concepteur que de poursuivre l'oeuvre pour la réaliser avec ses moyens. Et d'en assurer la survie, à la fois en se perfectionnant, en vivant avec bonheur les acquis ancestraux et en transmettant, à son tour, les valeurs morales et spirituelles de son temps. Ainsi, c'est à la construction de "l'homme-maçon" architecte de lui-même, obstiné chercheur de sens, que nous assistons. "Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même", dit Confucius. L'auteur nous permet cette rotation, en l'occurrence verticale. Avec l'esprit et la précision stylistique que nous lui connaissons.

05/2018

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Littérature française

La vie en rouge coquelicot

Il dit : "... La France ne saura jamais assez ce qu'elle m'a pris, pas plus qu'elle ne sait tout ce que je lui dois". Son agent, lui, se contente de préciser dans le catalogue de ses expositions : "Prédestiné, né à Paris, à Montparnasse, dans un atelier de peintres juifs". Elevé par des "Justes", Jack J. Minkovski se demande comment préserver, sans la taire, son enfance dans les vignes du Bordelais. Il avait cinq ans quand ses parents ont été dénoncés, déportés et assassinés à Auschwitz. Hélène, peintre, et Robert, poète et viticulteur, l'ont élevé. Socrate, ancien résistant et prof de philo, son parrain implicite, lui instille dans la pensée le "Tikoun Olam", ce concept de la philosophie juive, l'aspiration à "réparer le monde". Jack y souscrit passionnément dans son oeuvre. Cependant le succès que rencontre sa peinture ne le détourne pas de l'obsession de retrouver le portrait de sa mère, réalisé par Modigliani, à la terrasse de la Rotonde, à Montparnasse et volé dans l'atelier de ses parents le jour de leur arrestation. Son secret depuis l'enfance : défier l'équilibre au-dessus des toits à Madrid, à Paris, à New York, les yeux bandés, en tête à tête avec l'absolu, il discerne dans l'espace, le visage de sa mère. Passion, amour, beauté, désirs et défis, ainsi se répare une vie si mal commencée, ainsi se répare un peu le monde.

03/2020

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Philosophie

Ecrits philologiques. Tome 8, Platon

Plato amicus sed - ("Platon est un ami, mais -") : le frontispice calligraphié du grand cours que Nietzsche donna sur Platon à l'Université de Bâle, dès l'hiver 1871-1872 et jusqu'à la fin de son activité de professeur de philologie, dit déjà l'essentiel. Platon a toujours obsédé Nietzsche, lequel fit de lui son plus grand adversaire. Les oeuvres publiées ou destinées à la publication par Nietzsche portent régulièrement la trace de cette joute philosophique. Mais celle-ci s'est nourrie d'un cours de philologie, dont on donne ici pour la première fois une traduction française intégrale, élaborée de manière critique à partir des manuscrits. Platon, de la "génération de la peste" , comme le souligne à maintes reprises le cours, y est sourdement mis en opposition à Thucydide, comme le fera explicitement par la suite le Crépuscule des idoles. Mais le philosophe athénien est surtout réintégré dans le complexe littéraire spécifique de l'Antiquité, qui ne produisait pas de "littérature" à proprement parler, ce qui permet de dégager la figure d'un Platon comme "révolutionnaire de la plus radicale espèce" . A côté de ce cours se trouve en outre une courte et dense introduction de Nietzsche pour l'étude de l'Apologie de Socrate, trop méconnue à ce jour. Appuyée sur ses connaissances en rhétorique (domaine auquel il consacra plusieurs cours), cette brève ouverture magnifie comme jamais sous la plume de Nietzsche le talent de Platon.

11/2019

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Philosophie

Impossible Sagesse

Comment, par quelle voie, pénétrer le monde de la sagesse ? Un tel monde existe t-il ? En fait, il n'y a pas de sagesse en soi, il r'y a que des sages qui diffèrent les uns des autres, même s'il leur arrive d'avoir des points de convergence. La voie classique, la voie qui la première s'impose, est celle de la philosophie. C'est cette voie que l'auteur explore pour retrouver les thèmes essentiels autour desquels se déploie la sagesse idéale de notre culture, à travers Socrate et Diogène, Epicure et Marc-Aurèle. Puis l'auteur se penche sur les sages de l'imagination, les sages de la littérature, ceux qu'on rencontre dans les livres, dans les histoires qui nous font rêver : Jacques le Fataliste, le gai luron en démêlé avec son idée fixe; Alexis Zorba, la grande gueule au grand cœur ; Ivan Denissovitch, l'homme quelconque. Enfin, les sages de la vie, les êtres humains qui par leur manière d'être et d'agir, l'aura qui émanent d'eux, l'ignorance qu'ils ont de leur propre valeur, font que l'auteur les a reconnus pour ce qu'ils sont, des sages vivants. C'est à travers eux que la nostalgie de la sagesse se transforme parfois en espérance. Un texte clair sur la construction de cette impossible sagesse et sur sa recherche malgré tout.

04/2007

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Beaux arts

Athènes éternelle

Ses héros ont pour nom Thémistocle, Périclès, Socrate, Aristote. Parmi les dieux de l'Olympe, elle a choisi Athéna pour veiller sur elle, et lui a dédié, sur le rocher de l'Acropole, le plus beau des temples. Berceau du " miracle grec ", au Ve siècle avant Jésus-Christ, elle a été le foyer de rayonnement de la comédie, de la tragédie, de la philosophie, de l'histoire, de la démocratie. Occupée par les Romains, les croisés, les Ottomans, Athènes ne se libérera du joug turc qu'au XIXe siècle, devenant capitale de la Grèce sous le règne du roi Othon. Le Figaro Hors-Série a choisi d'emmener le lecteur à la découverte de cette immense ville blanche qui s'étend à perte de vue entre mer et montagne. 160 pages très richement illustrées, pour préparer une prochaine escapade, réelle ou littéraire, dans la capitale grecque. -Athènes, hier et aujourd'hui -Son art de vivre -Ses lieux emblématiques à découvrir : l'Acropole, la ville byzantine, le musée Bénaki, le musée national... -La capitale du XIXe, construite par le roi Othon -Athènes souterraine -Athènes hors les murs : Eleusis, Sounion, Hydra, Spetses, Broron, Marathon... L'auteur L'ouvrage est dirigé par Michel de Jaeghere, un des historiens les plus érudits de notre époque et journaliste au Figaro. Il dirige les hors-séries ainsi que le Figaro Histoire, le mensuel éponyme du Figaro. Isabelle Schmitz, journaliste également au Figaro, est chargée d'enquêter, mettre en scène et orchestrer les contenus.

05/2019

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Droit

Le procès

Les manifestations du droit dans la vie sociale ne se traduisent pas, le plus souvent, en termes de contestations devant les juges. L'application contentieuse des règles n'en est pas moins fort répandue. Notre époque est même marquée par une croissance très importante des litiges soumis aux tribunaux. Liée à une immémoriale méditation sur la justice, mais axée sur la réalisation méthodique du droit, une réflexion sur le procès et le jugement n'avait jamais fait l'objet d'un volume des Archives. Le voici. Il impliquait une remontée aux sources ; aux procès athéniens, à celui de Socrate, et par là même, à tout ce que la raison doit au procès. Rome n'est pas absente. Ni tout ce qui émane de la religion : justice divine, justice humaine, cité de Dieu, cité des hommes. Le procès canonique n'est pas le procès laïc. Ni le procès civil le procès pénal, au coeur de tant d'écrits, spécialement au siècle des Lumières. Dans l'espace aussi, la moisson est riche. L'originalité anglaise est décrite avec pénétration et humour. La pensée de Perelman est là. La logique, l'informatique, la sociologie contribuent à l'oeuvre commune. On y voit se répondre la controverse et le jugement : dans la jurisprudence que celui-ci nourrit, dans ce qui le sépare du jugement moral, dans cette vérité avec laquelle il entretient des relations si particulières, mais si fondamentales.

01/1995

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Romans historiques (poches)

Sans lois ni Dieux. Le songe d'Alcibiade

Alors que sa cité, Athènes, est au bord du désastre, Alcibiade est assassiné par les hommes du satrape Pharnabaze sur un chemin de Phrygie. Il perd ainsi son dernier pari: rejoindre le palais d'Artaxerxès, le roi de Perse qu'il avait résolu de séduire pour s'offrir un nouveau destin. Dans sa tête tout juste tranchée, le temps que la vie se retire, les images de son existence défilent. Et ce ne sont pas seulement les batailles ou les intrigues politiques qu'il revoit, mais aussi les moments d'amour et de sensualité. Rejeton d'une des plus grandes familles d'Athènes, fils adoptif de Périclès, ami de Socrate, aussi ambitieux qu'insolent, aussi beau qu'intelligent, Alcibiade veut tout; mais si rien ne lui résiste, tout lui échappe. Il fascine: Platon, Thucydide, Plutarque ont tenté de comprendre ce météore, solaire et ténébreux. Mais Alcibiade n'est pas qu'un politique, c'est aussi l'éternel corps de vingt ans qui charme tous ceux qui croisent sa route, quel que soit leur sexe, c'est l'amour du plaisir. Alcibiade aime conquérir, non seulement les cités, mais aussi tous les êtres qui éveillent son désir : comment ne pas utiliser les ressources infinies d'une peau et d'un corps attirants? Avec Sans lois ni dieux Eric Jourdan nous offre un récit à double fond qui exalte la permanence du désir et l'indépendance d'esprit qui caractérisent tout homme véritablement épris de liberté.

05/2010

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Sociologie

Sociologie du dragueur. Le livre sur l'amour et la femme

Il paraît difficile d'écrire un livre sérieux sur une pratique jugée immorale, minable et très éloignée de la pensée : la drague. Pourtant l'auteur n'hésite pas à analyser ce sujet à risques ; à étudier l'amour et la femme à travers les yeux du dragueur. Pourquoi, quand, où et comment drague-t-on ? Tous ces aspects de la drague sont abordés dans ce livre. Refusant l'apologie de la femme des discours officiels et la misogynie, Alain Soral mêle pensée et concret, désir et technique pour pénétrer le mystère de la femme réelle ; cette inconnue que le " serial lover " traque sans relâche dans la rue. Dans un style clair et concis maniant intelligence, subversion et humour, il porte un regard lucide sur une pratique sociale qui, à travers la femme, embrasse la société tout entière. D'où une critique acerbe du féminisme quand il veut ériger la femme en mouvement politique. Critique qui vaut aussi pour la social-démocratie qui nous harcèle d'images de femmes, et feint d'encenser la féminité pour nous pousser à la consommation. Mais Sociologie du dragueur c'est d'abord la réponse à deux questions essentielles : l'Amour, et comment faire pour l'obtenir ? Sociologie du dragueur est l'ouvrage qui a fait connaître Alain Soral au grand public. Il a depuis publié Vers la féminisation ?, La Vie d'un vaurien, jusqu'où va-t-on descendre ?, Socrate à Saint-Tropez et Misères du désir...

11/2004

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Essais

Le spectre du rire et la clinique du sujet. Varias théoriques et psychopathologiques

Le rire n'est qu'un accident qui ne peut faire l'objet d'une connaissance scientifique, suppose le philosophe Ludovic Dugas après avoir étudié la question de manière encyclopédique. La notion du sujet au sens que lui donne la psychanalyse résonne à l'unisson avec l'éphémère qui rend le penseur français perplexe. Comme le rire, ce sujet ne peut être substantialisé comme l'âme en théologie ou la personnalité en psychologie. En latin subjectus signifie soumis, assujetti. En effet, pas de sujet sans Autre avec une majuscule qui met son altérité foncière en exergue. Dans le présent ouvrage, cette altérité fait son apparition à différents niveaux : 1) politique (la paroisse bergsonienne, la cité d'Aristote ou d'Augustin, la Coucouville-les-Nuées aristophanesque, la lutte idéologique bakhtinienne, l'Histoire joyeuse d'Héraclite et de Nietzsche etc.) ; 2) idéal (les anges et les sauvages) ; 3) érotique (Socrate séducteur, l'Autre lacanien de la demande et du désir) ; 4) absolu (Dieu dans les versions de Platon, d'Augustin et de Descartes, le Maître Absolu hegelien, c'est-à-dire la Mort, la Femme, partenaire du psychotique). L'étrangeté et la diversité de ces Autres empêchent d'encapsuler le rire dans une logique encyclopédique mettant ses variétés dans des cases (voire des cages) bien rangées. En même temps, la clinique du sujet met le rire, chose involontaire par excellence, dans le domaine du choix éthique...

11/2021