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Critique littéraire

L'honneur manque de bras

Né en 1952 au Québec où il vit, Marc Vaillancourt est astro-physicien de formation. Il pratique les mathématiques, le grec et le latin avec la même passion que la littérature qu'il connaît sur le bout des doigts, tant comme lecteur que comme écrivain (il a publié une vingtaine d'ouvrages dans différents genres : poésie, romans, essais et pamphlets). C'est ce genre qu'il illustre ici dans L'honneur manque de bras, ouvrage qui fait écho aux Feuilles de la sybille (2002) et Au poil et à la plume (2004) - livres qui lui valurent à la fois l'admiration et la détestation de ses contemporains! Vaillancourt fustige sans relâche et avec beaucoup d'ironie les travers de l'époque et, principalement ceux du monde littéraire qu'il juge inculte, compromis et couard ! Mais, et c'est peut-être l'exilé en terre majoritairement anglophone qui parle, il s'insurge contre le mauvais sort fait à la langue française ; raison pour laquelle ses aphorismes et autres réflexions sont enrichies de références classiques, de rappel à la règle et même de propositions lexicographiques qui permettent d'échapper à l'anglomanie courante... Sa posture est d'autant plus imparable qu'il connaît l'histoire et les ressorts de sa langue, et qu'il se tient à l'écart des modes...

11/2010

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Histoire de France

L'Année de Lattre en Indochine (1951)

La glorieuse épopée de Jean-Marie Gabriel de Lattre de Tassigny est exceptionnelle : quatre fois blessé au cours de la première guerre mondiale et une cinquième lors de la campagne du Rif au Maroc, mis à la retraite d'office avec une condamnation à dix ans de prison pour s'être insurgé contre l'invasion de la zone libre par les Allemands, ce brillant général prit comme devise "ne pas subir". Incarcéré à Riom, il s'en évade et rejoint Londres. A la tête de la 1ere Armée, il entreprend de libérer la France, par une marche victorieuse de l'Afrique à l'Autriche. On le retrouve à Berlin pour signer le 8 mai 1945 l'acte de reddition des armées allemandes avant de devenir, en pleine guerre froide, le Commandant en Chef des forces terrestres de l'Union Occidentale... poste qu'il abandonne pour assumer par devoir la double fonction de Haut Commissaire et Commandant en Chef en Indochine... jusqu'à sa mort. Cet ouvrage retrace comment, en quelques semaines, il ranima la combativité du Corps Expéditionnaire exangue qui, depuis 1945, n'avait connu qu'une succession de revers. 1951 restera marqué du sceau d'une série de victoires qui étonneront le monde. Ces hauts faits, le plus souvent méconnus, constituent l'aboutissement d'un parcours hors normes dont le terme fut la mort (comme pour son fils Bernard).

10/2011

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BD tout public

Sfar, c'est arabe ?

Le nouveau carnet de Joann Sfar couvre la période de juillet 2015 à juillet 2017. Il mêle texte et dessins pour réagir à l'actualité politique, sociale et culturelle. Lors de cette période riche en événements, Sfar prend son lecteur à partie comme une invitation à la réflexion et à la polémique. Il évoque les attentats commis sur le territoire français et européen, les élections présidentielles, la montée de Marion Maréchal, le fanatisme religieux en France, le conflit israélo-palestinien, les réfugiés, le racisme, son désir de laïcité. Il dissèque avec humour et discernement les stratégies politiques, des uns et des autres, sans angélisme. Il s'amuse à analyser les éléments de langage, utilisés par les politiques et les journalistes. Joann Sfar laisse libre cours à sa créativité pour commenter et argumenter, le ton est tour-à-tour, badin, enflammé, angoissé ou moqueur. Il s'insurge contre les institutions, décrypte les événements culturels et partage son goût pour le cinéma. Sfar évoque avec tendresse Charb, Cabu, son grand-père cinéphile ; invoque Platon, philosophe cher à ses yeux. Il invite dans ces écrits, ses auteurs fétiches : Romain Gary, Umberto Ecco, Camus, Moebius... tout en faisant allusion à ses fidèles amis : Riad Sattouff, Christophe Blain et Mathieu Sapin. Sfar c'est arabe ? résonne comme une voix pour dénoncer la haine.

10/2018

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Ouvrages généraux

La Corse. Une autonomie en question

Emmanuel Macron semble prêt à donner à la Corse - île métropolitaine - un statut d'autonomie. La question est loin de faire l'unanimité. Pour Michel Vergé-Franceschi, la Corse n'est pas "? un problème ? " mais une île avec ses spécificités. Dans cet essai vif et engagé, il s'insurge contre une lecture fausse et anachronique de la relation entre l'île et le continent. La Corse n'est pas un territoire d'Outre-Mer. Nouméa est à 21 heures d'avion de Paris quand Bastia est à 40 minutes de Nice. La Corse a donné, en 1848, son premier président de la République à la France, Louis-Napoléon Bonaparte, 13 ? 000 de ses enfants en 1914-1918. Elle a également été le premier territoire libéré en 1943. Bref, la Corse a contribué, et il serait normal qu'elle reçoive. Un CHU par exemple. De meilleures infrastructures. La France est essentielle à la Corse et réciproquement. L'île protège Marseille, un de ses plus grands ports de commerce, et Toulon, un de ses deux ports de guerre. Assimilée plus vite que la plupart des régions au modèle républicain de 1789, terre de démocratie paoline et de grandeur impériale, de fraternité populaire et de solidarités générationnelles, il ne faut pas moins de France, mais il en faut mieux. Des actes, et non un statut.

03/2024

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Littérature française

A l'oeuvre

Nous sommes au mitan du XIXᵉ siècle. L’homme est encore jeune. Il vit à la campagne avec sa mère et sa nièce. Il vient de rentrer d’Orient. Au cours des quelques années qui suivent, il renoue puis rompt avec Louise. Il perd deux dents, ses cheveux, prend de l’embonpoint et contracte au bordel une infection vénérienne. Il fait une crise d’épilepsie dans une chambre d’hôtel. Il manque de se faire tuer lors du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. Il loue un appartement à Paris. Il se rend au bal Mabille, fréquente le salon de madame Sabatier. Il a pour amis Bouilhet et Du Camp. Il prend pour maîtresses Béatrix, puis Juliet. Il croise Gautier, Leconte de Lisle, Baudelaire, Musset, Lamartine, Janin… Il écrit aussi, surtout, Madame Bovary.
Dans ce roman, le lecteur est le témoin invisible de la vie du jeune Flaubert : il pénètre dans son bureau, sa chambre et les salons littéraires qu’il fréquente, il le suit comme une ombre dans le jardin de Croisset ou les rues d’un Paris insurgé. À l’œuvre met en scène un Flaubert incroyablement vivant, qu’on découvre tour à tour bavard, jouisseur, insolent, malade, rageur ou mélancolique. Avec ce livre, Éric Laurrent s’attelle, en styliste, à faire renaître sous nos yeux une époque et un écrivain disparus.

03/2024

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Résilience

Se relever d'un traumatisme. Réapprendre à vivre et à faire confiance

Pour retrouver le goût de vivre après un trouble de stress post-traumatique. Nous menons une petite vie tranquille. Nous nous sentons en maîtrise, en sécurité. Puis, nous vivons un événement traumatique, et c'est le choc. Notre confiance en la vie, en la nature humaine est anéantie. Notre conception du monde s'effondre. C'est la confusion, le chaos. Nous sommes envahis par la peur, en état d'alerte permanent. Nous avons des flash-back de l'événement. Nous ne nous reconnaissons plus et nous sentons dépossédés de notre résilience. Nous éprouvons des symptômes incapacitants, douloureux, souffrants : des symptômes post-traumatiques. Souffrir d'un trouble de stress post-traumatique est douloureux. Notre corps s'insurge, notre âme se révolte. Comment comprendre ce qui nous arrive ? Pourquoi développons-nous de telles réactions ? Comment expliquer nos comportements lors de l'événement ? Pourquoi les autres réagissent-ils ainsi envers nous ? Comment apprivoiser certaines situations que nous évitons maintenant ? Que faire pour recommencer à vivre et à faire confiance ? Ce guide d'accompagnement s'adresse à toutes les personnes qui ont vécu une expérience traumatisante. Il vous permettra de mieux comprendre ce qui vous arrive et vous guidera avec bienveillance dans votre cheminement. Vous y découvrirez des stratégies pour retrouver confiance en la vie et en les autres, ainsi que des réflexions pour regagner toute votre résilience et votre vitalité.

05/2023

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Amérique centrale

Mexique. Calendrier de la résistance 2003. Suivi de Chiapas, la treizième stèle

"Lieu : les montagnes du Sud-Est mexicain. Date : janvier 2003. Heure : au petit matin. Climat : froid, pluvieux, tendu. Altitude : tant de mètres au-dessus du niveau de la mer. Visibilité : sans lampe-torche, on n'y voit que dalle". Ainsi s'ouvre le calendrier mexicain des jours et des nuits de l'année 2003, des luttes formidables des habitants du Chiapas et des horreurs de la basse politique, sous la plume toujours poétique dudit Sous-commandant Insurgé Marcos, avant qu'il ne rejoigne en 2014 la foule anonyme des femmes et des hommes du Mexique, où vivent Mixtèques, Popolaques, Chochos, Triquis, Ámuzgos, Mazatèques, Cuicatèques, Chinantèques, Zapotèques, Chatinos, Mixes, Chontals, Huaves, Nahuas, Zoques, Izcatèques ou Tacuates et tant d'autres peuples autochtones. "Depuis que le Mexique s'est affranchi du joug espagnol, les maîtres de l'argent et leurs hommes politiques ont conduit et perpétré la destruction de la culture indigène, avec autant d'acharnement, sinon plus, que les conquistadores espagnols au xvie siècle" , écrit-il ici, et le calendrier d'il y a vingt ans, dit aussi les vingt ans de résistance qui ont suivi et ceux qui suivront encore, jusqu'à ce que cette lutte exemplaire, secrète et occultée, ne rende justice à ces peuples dans le respect de leur dignité et de leur autonomie.

09/2023

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Religion

Le Dieu de Jésus

Au risque de choquer ou de déplaire, Jacques Duquesne abordait dans son Jésus, en 1994, les problèmes historiques et religieux posés par la figure de l'homme de Nazareth. Dans ce nouveau livre, il ne s'agit plus de Jésus, mais de Dieu lui-même. Qui donc est celui que Jésus appelle " mon Père ", au fil des Evangiles, avec une familiarité inédite pour l'époque ? Qui est le Dieu de Jésus ? Est-ce le Dieu des larmes et du sang, qui sacrifie son fils pour sauver le monde ? Est-ce le Dieu qui peut tout pour l'homme, et tout contre lui ? Est-ce, enfin, le Dieu de l'enfer et du péché ? Non ! s'insurge Jacques Duquesne. C'est une figure déformée que connaissent, depuis deux mille ans, la plupart des hommes et les chrétiens même. Trop longtemps, on a présenté Dieu comme une divinité froide, parfaite et sans pitié. Alors que le Dieu révélé par Jésus est un Dieu d'amour ; un Dieu qui libère. Un Dieu inachevé qui crée un monde inachevé. Ce visage de l'amour vrai est-il à ce point scandaleux qu'on l'ait ainsi effacé ? Avec prudence et raison, en s'appuyant sur un formidable travail d'enquête, sur les textes et sur la tradition, Jacques Duquesne nous livre donc une image lumineuse du Dieu chrétien : le Dieu de Jésus.

07/1998

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Critique littéraire

Ailleurs et autrement

Le présent volume rassemble une trentaine de textes très divers d’Annie Le Brun. Constitué d’une vingtaine de chroniques libres parues dans la Quinzaine littéraire entre 2001 et 2007 et d’une dizaine d’autres écrits (préfaces, contributions à des colloques et des catalogues d’exposition, etc.), Ailleurs et autrement balaie un spectre très large. Des observations sur la langue des médias (« Langue de stretch ») côtoient des réflexions sur l’alimentation (« Gastronomie : qui mange qui ? »), une tentative de réhabiliter des auteurs oubliés tels Éric Jourdan ou François-Paul Alibert (« De la noblesse d’amour ») alterne avec des attaques contre le « réalisme sexuel » et l’appauvrissement de nos horizons littéraires et culturels. Des expositions vues et des livres lus, souvent des rééditions d’oeuvres rares, alimentent une pensée en perpétuel mouvement qui s’intéresse autant à des figures comme José Bové (« La splendide nécessité du sabotage »), à la déforestation en Amazonie, la lingerie de Chantal Thomass ou encore les céréales transgéniques. Annie Le Brun puise le plus souvent ses références dans le surréalisme ou encore dans l’oeuvre d’Alfred Jarry pour mieux se moquer du ridicule de notre temps et s’insurger contre les insuffisances de notre société, et elle le fait avec un esprit critique aiguisé qui ne manque jamais d’humour. Son envie d’en découdre avec les modes intellectuelles de notre époque s’exprime avec panache, et ce petit volume devrait par conséquent ravir tous ses lecteurs.

04/2011

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Décoration

La caricature contre Napoléon

La caricature est-elle une " chaire publique de diffamation " ? La Convention, pressée par ses adversaires, l'affirmait, et Napoléon Bonaparte, bon connaisseur en matière de propagande, prenait la peine de s'insurger officiellement auprès des autorités britanniques contre la diffusion en France de ces armes corrosives. Mais au-delà du témoignage, virulent et subversif, la satire imagée royaliste, née du redoutable creuset anglais, se prépare à devenir un art majeur, dans l'ombre de la clandestinité. En élève douée, la caricature française s'invente un langage et une culture qui lui sont propres. En gerbes colorées et incisives, elle invective un public rompu aux nouveaux supports politiques de la récente Révolution. Elle fustige un pouvoir personnel au moment décisif où s'affirme une société aux légitimités inédites. Témoin lucide et truculent de son temps, elle en est aussi le produit, par ses représentations symboliques du politique. Par sa vision du corps social, elle reflète les valeurs et les interdits d'une société en pleine évolution. Images anglaises, images françaises. Quel contraste entre les deux visages de l'Empereur ! Différence à la mesure des antagonismes qui séparent les deux pays. Et cet aspect méconnu de l'opposition à Napoléon confirme enfin l'existence d'une légende noire longtemps éclipsée par l'hagiographie romantique du solitaire de Longwood ! L'illustration de ce livre - 196 estampes dont 96 en couleurs - n'avait jamais encore été rassemblée.

03/1985

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Ethnologie et anthropologie

La fin du voyage ? Faim du tourisme et fin du monde

Entre analyses pertinentes et bouffées délirantes, cet essai décrypte l'univers du voyage dans un monde à l'arrêt. L'auteur, anthropologue autonomade, se promène entre l'ailleurs et l'ici, abordant les sujets les plus sérieux et les plus futiles. Il partage ses pensées buissonnières autour de nos trips qui ne passent plus et autres nomadismes contrariés. Ouvrage de chroniques sur les tourismes en voie de mutation ou de disparition, on y porte également un regard acéré sur notre planète dévastée mais à la merci du capitalisme. L'auteur entend balayer devant sa porte mais aussi jusque dans les moindres recoins du monde pour débusquer les inepties du tourisme contemporain, les incohérences des voyages dans toutes ses variantes. Au-delà, c'est un état des lieux du monde en 2020, à l'ère de la Covid-19, qu'il nous présente. Sur l'avant, le pendant et l'après-pandémie. Le nomadisme a-t-il un avenir à l'heure où la peur gangrène toutes les sociétés ? Dans cette centaine de chroniques toujours en mouvement, chacune et chacun pourront puiser matière à repenser et remodeler le monde du voyage autrement. Y puiser aussi l'envie de voyager malgré tout, le courage de s'indigner quand il faut, la force de se révolter toujours, et pourquoi pas, le bon plaisir de lire. Pour s'informer, s'insurger, se marrer. De l'année 2020, il n'y a donc rien à garder. Sauf peut-être ce livre.

02/2021

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Histoire des idées politiques

Cheminements révolutionnaires. Un an de mobilisations en Algérie (2019-2020)

Le 22 février 2019, le centre-ville d'Alger est envahi par une foule refusant le cinquième mandat d'un président grabataire. Deux fois par semaine pendant plus d'un an, des manifestants se réunissent pour s'insurger pacifiquement contre un système politique humiliant et corrompu. Le mouvement révolutionnaire, le hirak, s'empare de l'Algérie dix ans après les printemps arabes qui l'avaient laissée de côté. Est-ce le signal d'une seconde vague de révolutions arabes, accompagnant les révoltes au Liban, en Irak et au Soudan ? Ou un phénomène profond travaillant un pays dont la prétendue immobilité n'était qu'apparente ? Plus d'un an après le coup d'arrêt imposé au hirak par la pandémie de Covid-19, des historiennes, des anthropologues, des politistes reviennent sur la première année du mouvement pour scruter les transformations à l'oeuvre et les enjeux de cette révolution inachevée. Avec humilité, ils tentent de saisir et de comprendre le peuple en révolution, celles et ceux qui se pensent comme révolutionnaires, et les effets de ces engagements sur la société algérienne, y compris au-delà des frontières nationales. Ces chercheurs et chercheuses, engagées depuis plusieurs années dans des investigations in situ, nous offrent une plongée dans la réalité algérienne et ouvrent des perspectives pour comprendre comment les surgissements populaires massifs sont capables aujourd'hui d'ébranler les plus verrouillés des régimes autoritaires de ce début de XXIe siècle.

10/2021

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Science-fiction

Talion Tome 3 : Coeur

Chaque jour, chaque vie, doivent être vécus pour mériter le monde. Rescapés du chaos des mines d'Orfèvre et prisonniers d'Olympe l'Insurgée, Billie et Tadeus, livrés à eux-même et pourchassés par l'Armada du Talion, n'ont d'autre choix que de fuir. Guidés à travers un chemin aussi sinistre que sinueux, ils vont finalement être menés vers un environnement étrangement préservé. A bout de force, ils vont pénétrer dans une oasis qu'aucun étranger n'a réussi à atteindre depuis des décennies ! Inondés de lumière et de vie, Billie et Tadeus vont reprendre courage... La désolation du monde contaminé semble derrière eux. Ce nouveau lieu érigé en Société démocratique est un univers fécond où l'eau est pure. Mais la violence et l'envie peuvent à tout moment submerger l'âme humaine. La vie en autarcie est-elle l'unique voie à suivre pour survivre ? Ou faut-il reprendre le risque de s'ouvrir au monde ? Pris à parti dans ce dilemme, Billie et Tadeus devront affronter la peur et l'incertitude... Les fleurs des rêves pourront-elles éclore et devenir réalité ? Sylvain Ferret clôt en beauté sa trilogie nourrie par les enjeux écologiques et technologiques de notre temps. Ce voyage initiatique, humaniste sans être manichéen, donne la part belle à des environnements riches et vertigineux. Avec ce dernier album au graphisme puissant qui se veut plus vert, l'immigration et l'asile restent des thèmes prédominants.

05/2023

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Littérature étrangère

Blogs de Chine

L’ouvrage est un recueil d’une centaine de textes parus sur le blog de Han Han entre 2006 et 2011. L’auteur y aborde tous les événements et faits divers brûlants qui agitent la société chinoise : l’incendie accidentel du siège de l’organisme honni qu’est la Télévision centrale, le goût des Chinois pour les performances à inscrire au Livre Guinness des records, les relations amoureuses des lycéens, la nervosité du pouvoir à l’approche des Jeux olympiques, l’actrice japonaise de vidéos pour adultes Matsushima Kaeté, la lutte de la police contre la prostitution, la mort au volant de l’actrice taiwanaise Hsi Wei-lun, l’aide aux victimes du tremblement de terre du Sichuan, les écrivains des années 1930 Lu Xun et Xu Zhimo, la protection des droits d’auteur et la lutte contre la piraterie dans l’édition, le scandale créé par Sharon Stone parlant du « karma » de la Chine au lendemain du tremblement de terre du Sichuan, le boycott des magasins Carrefour après le passage chahuté de la flamme olympique à Paris, la propension des Chinois à s’insurger contre la moindre offense venant de l’étranger, etc. Dans ses textes, Han Han remplace le style brillant de l’écrivain surdoué par le style relâché à l’extrême du blogueur dans le vent, coqueluche des jeunes internautes chinois. Le rire est son arme favorite et le ton familier avec lequel il manie la dérision fait mouche.

09/2012

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Histoire de France

La Semaine des quatre jeudis

Voici les mémoires jusqu'ici inédits d'Emmanuel d'Altier, compagnon de la Libération comme ses deux frères François et Henri. D'Astier en a rédigé la plus grande part entre 1968 et 1969. Il est mort avant d'avoir pu compléter son texte. C'était dans son esprit la suite de Sept fois sept jours, le récit de la Résistance et des sept allers-et-retours entre la France occupée et la France libre de Londres. Dans la Semaine des quatre jeudis, il raconte son enthousiasme pour le communisme en 1948, ses entretiens avec le général de Gaulle en 1958, son intérêt pour la jeunesse insurgée de Mai 68 dont il est le témoin attentif. Et puis toujours - parce que cet acte fondateur l'a révélé à lui-même - l'épopée de la Résistance. D'Astier se veut un classique : il écrit avec retenue. On retrouve le ton des auteurs qu'il aimait, Plutarque, Saint-Simon, Stendhal... Chroniqueur curieux de tout, moraliste fraternel et pragmatique, il se distingue par son art du portrait, de Gaulle bien sûr, Svetlana Staline, un ouvrier communiste, un clochard ou une cover-girl... Selon sa philosophie où chaque homme est lié au monde, il parle autant des autres que de lui et à travers les portraits de ses personnages trace le sien : celui d'un aristocrate progressiste et révolté qui a traversé avec panache le XXe siècle comme une aventure.

03/2011

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Littérature française

La Fiancée de Makhno

Un établissement étrange pour commencer, un genre de décharge sociale, une réserve de clones auxquels on prélève les organes dont on a besoin à l'extérieur, avec ses exclus, ses reclus séparés des autres, tous ceux qui dans leur existence précédente ne cessaient de les contraindre et de les harceler : «le Centre». On y voit passer quelqu'un qui pourrait bien être la représentation abîmée du marquis de Sade, seule conscience peut-être des enjeux politiques de la situation de violence et de confusion qu'une accélération des processus d'accumulation capitalistique a entraînée au-dehors. Mais c'est la figure de Makhno, cet anarchiste russe, un moment allié de l'Armée rouge puis finalement contraint à l'exil, qui domine le livre, par son évocation d'abord et par la référence qui lui est faite dans la dramaturgie même de ce roman : une pensionnaire, Laïka, «la fiancée de Makhno», qui semble sortie de cette époque et avoir été mise comme en attente, va s'enfuir, et tenter de rejoindre les bandes insurgées qui essaient d'organiser la résistance. Mais «des bribes greffées sur le corps traité resurgissent, mêlant des outils de propagande aux souvenirs amoureux» et elle erre dans les campagnes, sans repère, se guidant au gré de rencontres pas toujours heureuses, luttant contre la famine et tous les dangers d'un monde dévasté. Un homme, son presque frère, un autre pensionnaire du Centre, la recherche en vain.

02/2004

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Critique littéraire

Bernanos, le mal pensant

" J'ai mené une vie de chien, voilà le sûr. Je dis une vie de chien, non pas une chienne de vie - je ne regrette pas de l'avoir menée, mais elle a vraiment trop servie, trop souffert, il a trop plu dedans, il est inutile de la fermer à clé, j'ai bien le droit d'y laisser entrer les passants, il n'y reste pas un prestige à casser. " Ainsi sue confesse Georges Bernanos, à cinquante et un ans... Cet homme " à l'allure un peu démente ", comme le décrivait Mauriac, fut en toutes choses un opposant, un passionné d'absolu. Il adhéra aux thèses de Maurras, avant de lutter contre lui. Il applaudit Franco en 1936, avant de le combattre. Il fut sincèrement antisémite et violemment antinazi. Il soutint de Gaulle pendant l'Occupation, et s'en éloigna... en 1945. Il était donc ce " gêneur ", cet insurgé, Polémiste cruel, pamphlétaire, Bernanos fut aussi romancier de génie : il composa en dix ans l'essentiel d'une oeuvre spirituelle, ambiguë. Il fut le créateur de Mouchette et du Curé de campagne. Il fut l'homme du fleuve lumière et du fleuve Satan. Père de six enfants, voyageur infatigable, Bernanos était un géant : inquiet, prophétique. Hanté par la toute-puissance de l'Argent, par " l'horreur polytechnique ", il avait pressenti l'angoisse autant que la violence qui déchirent les sociétés post-industrielles. C'est ce destin fantasque, méconnu, que nous fait découvrir Jean Bothorel.

07/1998

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Littérature française

La sentinelle de Cabrera

Au crépuscule de sa vie, le sergent de l'armée napoléonienne Ferdinand Mercier, devenu un riche industriel, rédige ses mémoires et les expédie par ballon monté : c'est l'hiver 1870, les Prussiens assiègent Paris. L'aérostat perd plusieurs sacs de courrier avant de s'écraser derrière les lignes ennemies. Le manuscrit, retrouvé dans des circonstances extraordinaires cent trente ans plus tard, est vendu aux enchères. Féru d'histoire, le collectionneur décide de partir sur les traces de son auteur. L'enquête commence. Mercier a été fait prisonnier à Bailén le 19 juillet 1808. Pour les soldats français a alors commencé une lente descente aux enfers sur les chemins sanglants d'Andalousie, puis sur les terribles pontons de Cadix. Bientôt débarqués par les Anglais sur l'îlot désertique de Cabrera, au large de Majorque, ces laissés-pour-compte ne survivent pas tous à l'horreur de la détention. Le calvaire du jeune homme dure six longues années. Il est des hommes que l'on suit au bout de l'Enfer. Napoléon, en s'engageant dans la campagne d'Espagne contre Wellington et un peuple insurgé, a condamné ses troupes à la géhenne. Mais Mercier n'accuse jamais son empereur, et l'histoire elle-même a relégué le premier fiasco de l'Aigle. Pas à pas, le narrateur interroge le rescapé de l'Empire. Leurs regards, croisés à deux siècles de distance, nous plongent avec un réalisme saisissant au cœur d'une tragédie oubliée.

02/2005

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Littérature française

Docile

Pleine de colère et de jalousie, Catherine s'insurge contre son ami Blaise : " De toute ma vie, je n'ai rien vu d'aussi stupide que cette femme et toi... Est-ce que tu l'as embrassée ? _Tu es folle ! _ Essaie seulement, ça te donnera mal au coeur, et ça te fera très peur. " Blaise essaierait volontiers. Sauf que la libraire, que toute cette ville du nord de la France appelle Docile, a trente-deux ans, et qu'il est encore un enfant. D'ailleurs, Docile sait-elle seulement qu'il l'aime ? Blaise a beau l'aider à vendre ses livres trop beaux, trop étranges et trop chers, et voler pour elle, les jours de disette, aux étalages de la rue Tournemonde, Docile ne se gêne pas pour le mettre à la porte quand le soir tombe et qu'elle reçoit des cclients d'un genre particulier dans sa réserve, au premier étage. Malgré la guerre, les dérobades de docile et l'amour de Catherine, Blaise accomplira son rêve : partir à la découverte d'une terre encore sans baptême pour lui donner le nom de la femme qu'il a encore aimée quand il avait douze ans... Pris entre la lumière et l'ombre, la faute et la pureté, otages de leur propre histoire comme de la grande Histoire, Docile et Blaise iront jusqu'au boit du double destin, inattendu et bouleversant, que leur a tracé le romancier de La Femme de chambre du Titanic.

12/1994

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Musique, danse

Verdi, l'insoumis

Verdi est un compositeur pour notre temps. Mystérieusement, il porte, comme son oeuvre, des traits qui caractérisent notre époque. Traits non seulement esthétiques, mais aussi moraux et, en un sens, politiques. Verdi, au long de ses opéras, parle des humiliés, des offensés, des mal-lotis ; il donne voix à ce que l'humiliation sociale suscite : la colère, la peur, et donc le désir de vengeance, l'instinct de sacrifice, le goût idéaliste des causes perdues, l'avidité du pouvoir. Aucun autre compositeur d'opéra n'a fait entendre de façon aussi puissante les élans profonds des âmes blessées, pour la simple raison que Verdi les a ressentis dans sa chair, en a fait l'épreuve dans sa vie d'homme. Ainsi ses opéras continuent-ils, aujourd'hui encore, de déchirer le voile des conventions et des accommodements faciles, alors que nous vivons toujours sous l'empire de ces conventions, des préjugés, des apparences. Verdi fut un homme en colère, un anticonformiste poussant parfois jusqu'à la cruauté l'expression de ses indignations ou de sa rage face à certaines situations. C'est cette insoumission foncière face aux injonctions de la mode, de la censure et des convenances, qui donne à son oeuvre la puissance qui lui a permis de traverser le temps et de rencontrer aujourd'hui encore nos rêves et nos révoltes. Sylvain Fort livre ici de cet insurgé un portrait qui n'est pas sans échos avec l'état de nos sociétés contemporaines.

02/2020

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Sociologie

Dire le genre. Avec les mots, avec le corps

Avec les mots, avec le corps, le genre s'impose. En ouvrant la bouche ou en nous habillant le matin, nous portons les marques du genre. Nos moyens d'expression sont genrés. Avec les mots, avec le corps, le genre s'impose. En ouvrant la bouche ou en nous habillant le matin, nous portons les marques du genre. Nos moyens d'expression sont genrés. Nous en jouons et, ce faisant, nous élaborons un imaginaire de la différence sexuelle. Le plus souvent, nous nous contentons d'activer des stéréotypes. Etudier ces marques du genre est donc un vaste chantier, auquel cet ouvrage collectif entend contribuer. Les mots d'abord. La langue continue à véhiculer de redoutables préjugés sexistes. En témoigne la règle apprise à l'école : " Le masculin l'emporte sur le féminin ". Mais l'écriture inclusive aujourd'hui proposée s'insurge contre la prééminence du masculin sur le féminin dans la langue française. Et l'histoire des langues et des oeuvres littéraires donne bien des exemples de résistance à ce masculin qui s'impose comme neutre et universel. Le corps ensuite. Des espaces de liberté se sont ouverts, mais les normes traditionnelles n'ont pas disparu. Le corps vêtu continue de dire le genre. A moins de perturber le regard avec un travestissement, des pilosités inattendues ou une gestuelle inhabituelle, " s'attaquer " au genre, à son binarisme obligatoire et hiérarchisé, n'est pas chose facile. Peut-on dépasser le genre ? L'annuler ? Créer du neutre ?

02/2019

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Littérature française

Les larmes de l'olivier

Elle, Odette, Bretonne, fille d'ostréiculteurs, diplômée mais pas que, travaille à la Sorbonne, milite pour des causes nobles, justice sociale, droits de l'Homme, liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes. Nous sommes en 1950. Lui, Mohand, Algérien, grand, balèze, déteste l'hypocrisie et les esprits tordus. Né en Kabylie, montagnard de père en fils, berger ayant le certif en poche, il s'expatrie. Motif récurrent, gagner un peu de monnaie. Lieu de leur rencontre, qu'ils n'ont pas choisi, Paris. Rencontre abracadabrantesque. Tout de suite, elle lui saute au cou. Puis, très amoureuse, elle veut qu'ils se marient. Lui acquiesce. La noce, précipitée, fut célébrée en Bretagne, chez les parents d'Odette. Mohand découvre la dégustation des huîtres vivantes. Il fait la grimace mais il finit par reconnaître que c'est bon. Rien à voir avec les cuisses de grenouilles auxquelles il a refusé de goûter. Pauvres bestioles. Le coup de foudre d'avant-avant hier s'étiole dès la naissance du premier bébé. Odette se pose alors des questions. S'est-elle gourée en épousant le Viking du Djurdjura ? Le mariage mixte est-il responsable de la débâcle de ce couple ? Congé lui est donné. Jamais il ne s’est insurgé. Jamais il n’a élevé la voix. Odette l’a façonné, l’a cultivé, le poussant à lire, puis elle l’a chassé. Ne sachant que faire, Mohand reste à Paris jusqu’à sa retraite. Puis il retourne en Kabylie.

08/2018

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Littérature française

Traversée douloureuse

Mon pays, la Guinée-Conakry a un grand potentiel de ressources naturelles. A cause des tensions ethnopolitiques qu'elle traverse à répétition, elle a du mal à prendre sa destinée en main. Mes études étant menacées par les conflits, j'ai quitté le pays en 2015 afin de poursuivre ma passion librement ailleurs. Ainsi, j'ai pris la route de l'Europe, le chemin a été très long et entaché de difficultés qui ont failli me coûter la vie. J'ai été victime avec d'autres migrants, du trafic d'êtres humains dans le désert, j'ai connu la prison en Libye, la peur sur la Méditerranée. Entré en France, je croyais la fin de ma souffrance arrivée, mais ce fut le contraire. J'ai dormi dans les rues de Marseille avant d'être récupéré et logé par le collectif Congo à Saint-Martin-de-Crau. Etant mineur j'ai été placé au foyer de l'enfance à Privas et confié par l'association Pluriel à Bourg-Saint-Andéol en Ardèche. Ma passion pour continuer mes études a été mise de côté pour des problèmes d'obtention de papiers. L'Ardèche est un mauvais souvenir pour moi, ainsi que pour mes amis immigrés qui y étaient. Aujourd'hui, je m'insurge contre tous ces traitements racistes envers les immigrés, dont j'ai été moi-même victime. " La coopération Afrique-Europe doit être sincère et égale. "

10/2020

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Littérature française (poches)

Zola journaliste. Articles et chroniques

Jeune écrivain ambitieux, Zola se fit connaître par le journal ; devenu un maître, il fit de la presse son arme de combat. Portraits, critiques d'art, chroniques politiques, récits pamphlétaires, manifestes, lettres ouvertes : la diversité de ses articles impressionne. Car il fut de toutes les luttes. C'est dans la presse que l'auteur des Rougon-Maeguart, auréolé d'un parfum de scandale, a forgé et défendu le naturalisme ; c'est là aussi qu'il a soutenu Manet, les Goncourt, Vallès, tous " les garçons inconvenants qui se permettent d'avoir du talent en dehors des mots d'ordre du monde ". Au coeur de la guerre franco-prussienne, il a appelé à la résistance en 'bridant La Marseillaise, journal patriotique ; reporter sous la Commune, il a dénoncé la " folie " de l'insurrection et la " boucherie " de la Semaine sanglante ; dans Le Corsaire comme dans Le Figaro, il s'est insurgé contre les hommes de pouvoir trop peu soucieux du peuple et des valeurs de la République. Et, quinze ans après avoir fait ses adieux au journalisme, il y est revenu pour livrer sa dernière bataille, en exigeant que lumière soit faite sur l'innocence du capitaine Dreyfus. Cette anthologie donne à redécouvrir Zola, témoin et acteur de l'Histoire, et retrace le parcours d'un écrivain engagé pour qui la presse fut " la vie, l'action, ce qui grise et ce qui triomphe ".

01/2011

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 211-212, Mars 2016 : Révolutions et crises politiques

Depuis la fin de l'année 2010, les bouleversements politiques et sociaux dans le monde arabe sont au centre de toutes les attentions et notamment de l'attention académique. Les chercheurs en sciences sociales n'entendent pas se laisser dicter leurs objets par l'actualité mais refusent dans le même temps de démissionner devant les faits ou de s'emmurer dans leur tour d'ivoire, feignant d'ignorer la gravité du monde qui les entoure et l'urgence d'une pensée construite et contrôlée. C'est à cet exercice délicat que se sont livrés les auteurs de ce dossier, sans cesse pris dans une forme d'injonction paradoxale : prendre de la distance avec l'événement historique et saisir son épaisseur sociale dans toute sa matérialité, réfuter les explications causales macrosociologiques et prendre au sérieux les revendications et les répertoires d'action des protestataires, résister au diktat de l'instant et de l'accélération de l'histoire et réinscrire les pratiques et les discours dans leur terreau sociologique et historique. L'objectif n'est pas de proposer une nouvelle interprétation des événements qui ont bouleversé la région mais bien plutôt de comprendre, au moyen d'enquêtes de terrain de longue haleine, comment ceux-ci ont bousculé les structures sociales et politiques des pays concernés et de quelles façons cette histoire courte est à réintégrer au sein des mutations sociales plus larges qu'ont connues ces sociétés. Fondés sur un travail empirique inédit, les six articles étudient ainsi les conséquences du déclassement des chômeurs diplômés tunisiens sur leurs dispositions à se mobiliser (Pierre Blavier), la recomposition du capital social des insurgés dans le cas syrien (Gilles Dorronsoro et al), l'impossibilité du soulèvement dans le cas algérien (Layla Baamara), le rôle de groupes professionnels comme les avocats dans la révolution tunisienne (Eric Gobe), les voies de la reconversion politique des Frères musulmans égyptiens entre 2005 et 2012 (Marie Vannetzel) et les modalités du passage d'une situation révolutionnaire à un résultat révolutionnaire dans le contexte tunisien (Choukri Hmed).

04/2016

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12 ans et +

D'encre, de verre et d'acier

En s'armant d'encre et de papier, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts des univers entiers. Il suffit, pour accomplir ce miracle, de respecter les règles complexes d'une nouvelle discipline, la scriptologie. Mais lorsque des êtres humains apparaissent pour la première fois sous la plume d'un scriptologue, c'est la révolution. Jumi da Veldana et sa fille Elsa, à la tête des insurgés, parviennent à leur tour à percer le mystère de cette science et à reprendre le contrôle de leur petit paradis à son créateur. Cependant leur bonheur ne dure pas : Jumi, qui cache un noir secret, est enlevée sous les yeux de sa fille. Elsa est donc contrainte de s'aventurer dans le monde réel pour retrouver la trace de sa mère. Des canaux d'Amsterdam aux rues de Pise, elle finit par trouver refuge dans un "asile de fous", une institution fondée par une organisation scientifique baptisée l'ordre d'Archimède. Là, scriptologues, alchimistes et mécaniciens peuvent étudier et travailler à l'abri des persécutions. L'endroit est aussi un pensionnat réputé, dont les élèves observent la jeune inconnue avec beaucoup de curiosité. Parmi eux se trouve Leo, un mécanicien de génie dont la rencontre avec la nouvelle arrivante fait vite des étincelles. Commence une attente interminable, l'aide promise par l'ordre tardant à se concrétiser. Elsa finit donc par prendre les choses en main, et ce n'est pas peu dire. Car la jeune fille, elle aussi, dissimule un lourd secret... Saura-t-elle réparer par l'écriture un monde devenu fou ? Si elle veut parvenir à retrouver la trace de sa mère, Elsa devra apprivoiser les règles de son nouveau terrain de jeu et comprendre la complexité des relations humaines. Passé tragique et ténébreuses conspirations, univers de poche et armes ultimes suivez cette héroïne armée d'encre et de papier à travers une ribambelle de mondes réels et inventés !

05/2018

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Littérature française

Kong

Deux jeunes gens sortent sonnés de la Grande Guerre. L'un, Ernest Schoedsack, a filmé l'horreur dans la boue des tranchées ; l'autre, Merian Cooper, héros de l'aviation américaine, sérieusement brûlé, sort d'un camp de prisonniers. Ils se rencontrent dans Vienne occupée, puis se retrouvent à Londres où naît le projet qui va les lier pour la vie. Comment dire la guerre ? Comment dire ce puits noir où l'homme s'est perdu - et peut-être, aussi, révélé ? Pas de fiction, se jurent-ils : le réalisme le plus exigeant. S'ensuivent des aventures échevelées : guerre russo-polonaise, massacres de Smyrne, Abyssinie, épopée de la souffrance en Iran, tigres mangeurs d'hommes dans la jungle du Siam, guerriers insurgés au Soudan... Leurs films sont à couper le souffle. On les acclame : " Les T. E. Lawrence de l'aventure ! " lance le New York Times. Eux font la moue. Manque ce qu'ils voulaient restituer du mystère du monde. Déçu, Cooper renoncera quelque temps - pour créer avec des amis aviateurs rien moins que... la Pan Am ! - avant d'y revenir. Ce sera pour oser la fiction la plus radicale, le film le plus fou, pour lequel il faudra inventer des techniques nouvelles d'animation. Un coup de génie. Une histoire de passion amoureuse, mettant en scène un être de neuf mètres de haut, Kong, que l'on craint, qui épouvante, mais que l'on pleure quand il meurt... Le film est projeté à New York devant une foule immense, trois semaines avant qu'Hitler ne prenne les pleins pouvoirs. Sur un air de jazz mélancolique ou joyeux, entre années de guerre et années folles, Michel Le Bris nous offre une fresque inoubliable. On y croise des êtres épris d'idéal, des aventurières, des héros, des politiques, des producteurs, des actrices, et bien sûr un immense singe que l'on aime craindre et aimer, moins sauvage que l'homme...

08/2017

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Histoire internationale

Les femmes dans la révolution russe

Le 23 janvier 1917, une grève spontanée d'ouvrières du textile entraîne les métallos voisins et les partis révolutionnaires réticents, et débouche sur l'abdication du tsar et la constitution du premier soviet. Les femmes accèdent soudain à des fonctions dirigeantes. Premier livre à s'intéresser à leur rôle dans la révolution russe, le travail de Jean-Jacques Marie brosse une galerie de portraits hauts en couleur, mais surtout éclaire la façon dont l'émancipation des femmes est intimement liée à la rupture historique de 1905-1917. Il retrace cette lutte, ses avancées, décrit ses égéries et le changement de moeurs qu'elles imposèrent. Il permet ainsi de dégager quelques grandes figures de femmes révolutionnaires, des héroïnes populistes - troquant la volonté utopique "d'instruire le peuple" contre la tentative d'abattre les dignitaires du régime (Sofia Perovskaia, Vera Figner) - aux respectueuses pétitionnaires fusillées ou sabrées du Dimanche rouge. Il revient sur le passage de l'acte individuel héroïque à l'action collective dans un monde soudain en mouvement (Maria Spiridonova, Inessa Armand, Alexandra Kollontaï), mais aussi sur le choc de la mobilisation et de la guerre. Qu'elles soient commissaire aux armées, théoricienne, agitatrice, chef de guerre, journaliste engagée, terroriste ou à la tête de bandes insurgées, l'irruption de ces femmes accompagne un changement législatif et social radical, du droit de vote et de l'éligibilité à toutes les fonctions au droit à l'avortement, immenses avancées vers l'égalité qui furent, comme tant d'autres, piétinées par Staline.

09/2017

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Histoire internationale

Décolonisations

La décolonisation commence au premier jour de la colonisation. Dès l'arrivée des premiers Européens, les peuples d'Afrique et d'Asie se soulèvent. Personne n'accepte de gaîté de coeur d'être dominé. Mais pour recouvrer un jour la liberté, il faut d'abord rester vivant. Face aux mitrailleuses des Européens, les colonisés reprennent la lutte sous d'autres formes : de la désobéissance civile à la révolution communiste, en passant par le football et la littérature. Un combat marqué par une infinie patience et une détermination sans limite. Cette longue lutte constitue l'objet de ce livre qui, restituant le foisonnement des recherches universitaires, propose avant tout un nouveau récit entraînant. Une épopée inoubliable qui nous fait découvrir des héroïnes et des héros inconnus ou oubliés de cette histoire douloureuse : Manikarnika Tambe, la reine de Jhansi qui mena ses troupes à l'assaut des Britanniques en Inde, Mary Nyanjiru, l'insurgée de Nairobi, Lamine Senghor, le tirailleur sénégalais devenu militant anticolonialiste à Paris. Au fil des pages, nous rencontrons des personnages plus familiers : l'Algérien Kateb Yacine, l'Indien Gandhi, les Vietnamiens Giap et Ho Chi Minh. Avec eux, un vent de résistance emporte le monde et aboutit à l'indépendance de presque toutes les colonies dans les années 1960. Mais à quel prix ? Dans l'Inde atomique d'Indira Gandhi, dans le Congo soumis à la dictature de Mobutu ou dans un Londres secoué par les émeutes des jeunes issus de l'immigration, cette histoire des décolonisations démontre à quel point il est crucial de la raconter aujourd'hui.

10/2020

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Littérature étrangère

La maison de la lagune

Quand Isabel Monfort décide d'écrire en secret l'histoire de sa famille et celle de son mari, Quintin Mendizabal, elle n'a d'autre but que de fondre en une seule destinée le passé de deux dynasties qui ont fait l'histoire de Porto Rico. Mais Quintin découvre les premiers chapitres du manuscrit et, bien qu'indigné par les mensonges d'Isabel, ses erreurs historiques et ses anachronismes, il choisit de se taire pour mieux poursuivre sa lecture. A travers le roman en train de se faire grandit alors une lutte sourde entre Isabel et Quintin. A mesure que celle-ci révèle l'ambition démesurée des Mendizabal, leurs affaires occultes, leur comportement féodal à l'égard de leurs domestiques, parmi lesquels Petra Avilés, petite-fille d'un esclave mutilé après s'être rebellé, Quintin s'insurge. Dans les marges du roman, il oppose avec rage sa version des événements à ce qui apparaît de plus en plus comme le vécu douloureux et la prise de conscience de sa femme. Dans la maison de la lagune, un drame se prépare. Au-delà de cette saga familiale avec ses personnages hauts en couleur, ses secrets inavouables et contradictoires, ses luttes fratricides, l'histoire de Porto Rico surgit pour la première fois dans toute la complexité et la richesse de ses trois cultures: l'indigène, l'espagnole et l'américaine. Superbe fresque historique et romanesque, La Maison de la lagune a été saluée tant aux Etats-Unis qu'en Amérique latine comme un véritable événement littéraire.

09/1998