Recherche

Inévitablement

Extraits

ActuaLitté

Littérature sud-américaine

Journal. Tome 2, Années françaises 1960-1964

Ce deuxième tome du Journal de l'écrivaine culte argentine Alejandra Pizarnik (dans la traduction totalement inédite de Clément Bondu) porte sur une brève et intense période : les années françaises 1960-1964, comme l'indique le sous-titre que nous avons choisi. Il est important de situer tout de suite les 6 cahiers qui composent cette partie centrale de son Journal car ils ont été tous écrits pendant les années passées en France, presque exclusivement à Paris, par Alejandra Pizarnik. Un séjour qui a particulièrement marqué la jeune femme et l'écrivaine en fleur. Elle a 24 ans quand elle débarque dans la ville lumière et capitale de la littérature, pour poursuivre son rêve et plus grand désir : écrire et être écrivaine - "Mais comment rendre réel mon monologue obsessionnel, comment transmuer en langage ce désir d'être. La vie perdue pour la littérature, à cause de la littérature. Je veux dire, à vouloir faire de moi un personnage littéraire dans la vie réelle, j'échoue dans mon désir de faire de la littérature avec ma vie réelle, puisque celle-ci n'existe pas : c'est de la littérature". Elle travaille à UNESCO, elle s'y ennuie, elle lit, elle écrit, elle fait des rencontres, elle traduit, elle est traduite, elle fait des insomnies, elle rêve, elle essaie de rendre compte de tout ce qui la traverse et qu'elle traverse, et on retrouve ses obsessions et recherches et mots qui parsèment son oeuvre, dans un crescendo forcené. Ce Journal est comme un roman de formation vécu à vif, celle qui l'écrit s'y met en scène, l'écrivaine et son personnage coïncident, comme une invitation au voyage dans le réel de sa vie inévitablement littéraire et intime.

04/2023

ActuaLitté

Réussite personnelle

L’énergie vitale des mots. Les mots, ils sont pour toi ou contre toi

L'énergie vitale des mots (Les mots, ils sont pour toi ou contre toi) Réfléchir en dehors des sentiers battus, sur l'échec scolaire, c'est ce que nous propose ce livre. Il s'agit de créer une "dynamique de l'ouverture" , dont la clé demeure en priorité "l'écoute de l'autre" . Savoir remettre en question nos attentes, vis-à-vis des enfants et adolescents, en situation d'échec, et interroger nos contradictions, flagrantes parfois, entre nos désirs éducatifs, et la réalité des relations que nous proposons, voilà une démarche utile et efficace. Réussir sa vie, ne serait-ce pas aller dans le sens de valoriser ce qu'il y a de meilleur en chaque être ? Le langage, la parole, prennent, dès la naissance, une importance capitale qui vient soutenir notre relation à l'autre, et notre désir de communiquer. Si le vécu de la parole est luxé quelque part, alors inévitablement, une distorsion dans l'acquisition du langage va se produire. C'est de tout cela dont nous parlerons dans cet ouvrage. Un livre qui retiendra assurément l'attention de nombreux parents, pédagogues, rééducateurs, orthophonistes, psychologues, thérapeutes de la communication, confrontés aux difficultés des enfants, et adolescents, en conflit avec les mots parlés ou écrits, démotivés pour la scolarité, et cheminant de ce fait, trop souvent, vers de futures difficultés relationnelles, voire d'insertion sociale. Néanmoins, toute personne qui s'intéresse au pouvoir des mots, en général, y trouvera à n'en point douter un bel intérêt. Le lecteur appréciera la riche dimension professionnelle de ce praticien qui n'a cessé d'ouvrir l'espace de ses interventions thérapeutiques. Qui plus est, beaucoup d'humanité se distille au cours de cette enrichissante et passionnante lecture.

05/2021

ActuaLitté

Droit comparé

Le territoire autochtone dans l'Etat post-colonial. Etude comparée des Etats issus des colonisations britannique et hispanique

Si l'Etat moderne s'est constitué par un processus d'unification de sa souveraineté territoriale, celle-ci doit aujourd'hui être repensée eu égard aux potentielles contestations pesant sur le territoire. Cette situation est particulièrement prégnante dans les Etats issus de la colonisation et au sein desquels l'indépendance n'a pas nécessairement remis en cause le lien de subordination des peuples colonisés aux peuples colonisateurs. Faisant perdurer une situation de domination largement condamnée sur le plan international compte tenu de la proclamation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ce phénomène de décolonisation partielle pose inévitablement question du point de vue de la théorie de l'Etat. En effet, cela conduit à opposer d'un côté, un modèle étatique d'inspiration européenne aspirant à la souveraineté territoriale et de l'autre, des peuples autochtones entretenant une revendication vis-à-vis de ce même territoire, fondée sur l'illégitimité originelle de la conquête dont sont finalement issus ces Etats. Ainsi, la réhabilitation de la vérité historique et la condamnation plus ou moins unanime de la colonisation a pu conduire à ce que les peuples autochtones soient rétablis dans leurs droits territoriaux. Ce faisant, le droit qu'ont les Etats sur le territoire ne peut désormais s'exercer sans tenir compte des privilèges originels dont ils sont susceptibles de jouir. En conséquence, une telle démarche peut conduire à la remise en cause de la souveraineté territoriale de ces Etats puisqu'ils ne disposent plus d'une puissance absolue et inconditionnelle sur leur territoire, mais bien d'une autorité conditionnée par le respect des droits des peuples autochtones, dimension alors largement confirmée par le développement d'un droit international des peuples autochtones. Ce phénomène, qui caractérise les Etats issus des colonisations britannique et hispanique peut conduire à voir émerger une catégorie particulière d'Etat que représente l'Etat post-colonial.

07/2021

ActuaLitté

Théologie

De l'apostasie à la sainteté

Une galerie de portraits. De grandes figures religieuses d'origine judéo-converse, dont la spiritualité et les oeuvres illustrent l'Eglise de Castille des XVe et XVIe siècles : de l'apostat Pablo de Santa María (ancien rabbin puis évêque de Burgos) jusqu'à sainte Thérèse d'Avila et Luis de León. A partir de la fin du xive siècle se multiplient dans les royaumes espagnols les épisodes de conversions de Juifs, le plus souvent forcées. Mais qu'en est-il des conversos qu'inspire une foi chrétienne sincère ? Le proche héritage du milieu juif ne les prédisposait-il pas à développer une conception du christianisme particulière ? N'y aurait-il pas dans l'identité et la religiosité judéo-converses des traits particuliers qui témoigneraient d'une manière de foi du souvenir ? De l'apostat Pablo de Santa María (ancien rabbin puis évêque de Burgos) jusqu'à sainte Thérèse d'Avila et Luis de León, de grandes figures religieuses d'origine judéo-converse ont rédigé des oeuvres abondantes qui témoignent de leurs représentations mentales, aspirations spirituelles et constructions théologiques. Si les sentiments religieux et les élaborations savantes varient inévitablement selon les personnalités et les époques, restent néanmoins au long de la période une certaine cohérence et des réminiscences nostalgiques d'un passé ancestral. Nombre de thèmes ainsi se répètent : la continuité entre l'Ancienne et la Nouvelle Alliance, l'exil, la prison, l'enfermement, en même temps que l'aspiration à une évasion, à une illumination divine. Dans le prolongement de l'Ancien Testament, le chemin du salut continue de passer par la Terre promise et fait retour à Jérusalem, en quoi se confirme la persistance perpétuée d'une foi du souvenir en quelque sorte sublimée.

10/2023

ActuaLitté

Rousseau

Essai sur Jean-Jacques Rousseau. A propos du "Projet de constitution pour la Corse (1765)"

Des écrits de philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau, le sens commun ne cite souvent que le Contrat social, alors qu'il y a d'autres écrits souvent méconnus ou peu cités qui concourent à la connaissance la plus complète de ses écrits. Sur les raisons historiques et les conditions socio-politiques d'écriture par Jacques-Jacques Rousseau du Projet de constitution pour la Corse, retenons que c'est en 1764, à la demande de Mathieu Buttafoco, aristocrate Corse et capitaine aide-major au régiment royal italien que le philosophe accepta de rédiger ce Projet ; cela, au moment où l'Emile et le Contrat social venaient d'être condamnés. L'ouvrage " Projet de constitution pour la Corse " (1765) est précisément un des lieux d'expression du système de Jean-Jacques Rousseau, accentué d'une vision paradigmatique de la Corse. La construction du système politique idéal que Rousseau y envisage pour la Corse repose sur la recherche d'une forme rationnelle d'organisation sociale qui soit la plus conforme à la nature originelle de l'homme. Il fait de l'égalité un principe fondamentalement démocratique dont la valeur réside dans la compensation des inégalités physiques individuelles par une égalité civile et sociale. Ainsi, à travers le problème de la réunion des individus en un seul corps, Jean-Jacques Rousseau pose clairement dans son Projet, le problème de la nature du contrat tel qu'il le formule dans son ouvrage Du Contrat social. Utopie et/ou prospective politique, cet ouvrage de Jean-Jacques Rousseau conduit à la réflexion dans le chapitre 2 de cet essai de philosophie politique sur les rapports entre l'utopie, le mythe et l'idéologie. Assurément, les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau participent inévitablement de la modernité politique comme quête permanente du sujet rationnel, du nouveau et de l'inédit.

11/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

Shérif "le grand basculement". Multilatéralisme, intelligence artificielle, Afrique

La multiplication des régimes autoritaires, le protectionnisme étatsunien, les réponses disparates apportées aux problèmes écologiques entre autres semblant confirmer les choix géopolitiques de l'année précédente, la Fondation pour la Prospective et l'innovation (FPI) se devait, dans son Almanach 2020 et son programme de travail, d'en éclairer les différentes composantes et enjeux. Si les Unes des journaux s'intéressent surtout aux crises du Moyen-Orient dans un contexte exacerbé de tensions politiques entre les Etats-Unis et l'Iran, elles ne traitent pour l'instant qu'à minima la guerre économique à laquelle se livrent les mêmes Etats-Unis et la Chine, se focalisent sur les risques et les incertitudes de l'épidémie de coronavirus. Et pourtant, le risque est grand d'une généralisation systémique de conflits de tous ordres à l'échelle planétaire. Il en découlera inévitablement un bouleversement des relations internationales ainsi qu'une recomposition en profondeur des équilibres internationaux, faisant renaître les perspectives de guerres mondialisées. Dans ce contexte, quels seront la place et le rôle de l'Europe, elle-même tiraillée a l'interne par des mouvements dissidents profonds ? Sera-t-elle spectateur ou acteur sur les grands sujets du moment : changement climatique, nucléaire, intelligence artificielle, transition écologique, internationalisation des monnaies, etc. ? Laissera-t-elle s'imposer un bilatéralisme sino-américain au détriment d'un multilatéralisme qu'elle souhaite promouvoir ? Que fera-t-elle pratiquement pour une Afrique désireuse de ne pas être laissée à la périphérie des préoccupations du monde avec son milliard de jeunes à intégrer dans le siècle, avec ses besoins en matière de révolution digitale et d'investissements ? L'Almanach 2020 dé la Fondation Prospective et Innovation (FPI) reprend ainsi et développe ces thèmes primordiaux dans le souci non de décrire le futur mais plus simplement d'appeler à la réflexion par la compréhension des grands enjeux qui façonnent notre devenir.

07/2020

ActuaLitté

Développement personnel

S'épanouir. Réussir sans défaillir

Comment vraiment réussir ? En dormant de vraies nuits complètes. En apprenant à dissiper le stress et l'impression tenace que nous sommes plongés dans une famine temporelle, manquant sans cesse de temps pour faire ce que nous avons à faire. En apprenant à nous débrancher et en nous reconnectant à nous-mêmes. En nous étonnant de la vie et en donnant aux autres. En nous ressourçant par la marche, la méditation ou des exercices de pleine conscience. Voilà la réponse provocatrice, mais très sage, d'Arianna Huffington dans son livre, S'épanouir. En effet, à quoi bon réussir si le succès n'est pas tenable physiquement et mentalement ? La culture d'entreprise occidentale se nourrit dans les faits de stress, de manque de sommeil et d'épuisement. La maladie du siècle qui nous guette et en rattrape beaucoup, c'est le burn-out. A longue échéance, l'argent et le pouvoir en soi sont comme un tabouret à deux pieds : on peut s'y tenir en équilibre un moment, mais on finit inévitablement par se casser la figure. Il faut intégrer un troisième paramètre, le bien-être. Si nous ne redéfinissons pas la réussite, le prix à payer, notamment en termes de santé, continuera à augmenter, comme Arianna Huffington l'a appris à ses dépens. Elle a décidé d'ouvrer à transformer notre idée de la réussite. C'est une nouvelle révolution qui s'amorce. Récit souvent intime, documenté de nombreuses études scientifiques très récentes, son livre est destiné à nous aider à opérer la transition entre la conscience de ce qu'il faudrait faire et sa réalisation concrète. Il dessine pour chacun le chemin qui mène à l'épanouissement.

04/2015

ActuaLitté

Religion

TERRES FERTILES POUR L'EVANGILE. Essai d'ajustement des pratiques ecclésiales aux promesses d'une culture nouvelle

Hier, les chrétiens occidentaux n'ont pas réagi de la même façon à la victoire des valeurs modernes sur celles de l'ancienne culture. Aujourd'hui, ils ne réagissent pas de la même façon à la relativisation des valeurs modernes par d'autres valeurs. Résultat : les Eglises chrétiennes occidentales sont marquées par un pluralisme interne. Ce pluralisme ne compromet pas nécessairement la joie de la rencontre de Dieu en Jésus-Christ, ni le rayonnement de ses témoignages personnels. Mais, faute d'espaces et de procédures favorisant un dialogue franc et libre, ouvert et confiant, il affecte inévitablement la possibilité d'un témoignage collectif signifiant par sa cohésion. Il freine l'acclimatation rapide de nouvelles promesses dans les représentations et les pratiques ecclésiales. Il provoque ainsi une rupture de tradition entre générations. Il gêne l'invention de gestes prophétiques collectifs, indiquant un dépassement possible des exigences de la morale commune. Les Eglises du Christ ne peuvent pas s'accommoder de cette situation. Elles sont invitées à contribuer plus activement à la construction persévérante d'un monde plus juste et plus fraternel, et à attester à l'intérieur de cet effort que l'amour est plus fort que l'échec ou la mort. Pour y parvenir, il leur revient de reconnaître leurs différentes familles spirituelles, et d'instaurer les espaces et les procédures de dialogue qui font aujourd'hui défaut. Il leur incombe aussi de repréciser, comme au Concile de Jérusalem, les exigences minimales de leur communion. Toute la question est de savoir comment. L'hypothèse de travail ici présentée n'a pas la prétention de vider cette question. Elle se propose seulement comme une pièce à casser, à modifier ou à compléter en Eglise. Dans la conjoncture, rien n'est pire qu'un silence résigné.

11/1998

ActuaLitté

Littérature française

La nuque raide

Incarcéré à l'âge de vingt-deux ans, comment Gabriel Mouesca a-t-il survécu à dix-sept années d'emprisonnement ?? Comment a-t-il pu préserver sa dignité et son humanité sans être broyé par la machine pénitentiaire ?? Quelle place a-t-il pu retrouver dans la société hors des murs ?? La force de résistance de celui qu'un directeur de prison qualifia un jour de "? ? nuque raide ?? " remonte à son enfance au Pays Basque nord (français) où il naît dans les années soixante. Lorsqu'il entre à l'école de la République à 6 ans, Gabriel "? ? Gabi ?? " Mouesca doit abandonner le basque, sa langue maternelle. Adolescent, il comprend que sa langue et sa culture sont menacées de disparition à court terme et s'engage dans le mouvement culturel. Jeune adulte, il devient militant d'Iparretarrak, une organisation armée qui refuse cette mort lente et décide de prendre son destin en main. Son engagement, Gabi sait qu'il va le payer très cher ? : la prison ou la mort l'attendent inévitablement. Pour lui, ce sera la prison ? et pour longtemps. Depuis sa remise en liberté, Gabriel Mouesca continue la lutte entamée derrière les barreaux contre l'anéantissement programmé des personnes détenues. En 2004, il a été élu président de la section française de l'Observatoire International des Prisons (OIP) qui milite pour la défense des droits fondamentaux de tous les prisonniers. Il intègre ensuite la Croix Rouge Française puis le mouvement Emmaüs. Aujourd'hui, Gabriel s'investit pleinement dans le processus de paix en cours au Pays Basque. Au travers d'une conversation, il revient ici sur son parcours et partage son cheminement personnel. Cet échange simple et direct dévoile la richesse de l'existence militante d'un homme révolté par les injustices de notre société. Un homme résolument debout, qui ne renoncera jamais ? !

09/2014

ActuaLitté

Philosophie

Le monde ou la bibliothèque. Voyage et éducation à l'âge classique

D'Erasme à Rousseau, cet essai traverse trois siècles d'histoire de la philosophie, à la recherche d'une réponse à la question "Pourquoi voyager ?". Si la question ne se pose guère aujourd'hui, elle fut pourtant, pendant trois siècles, l'objet de disputes complexes : car il était bien loin d'aller de soi que l'on pût voyager sans raison, pour le simple plaisir "d'aller voir ailleurs". Entre le milieu du XVIe siècle et la fin du XVIIIe siècle, la République des Lettres devient ainsi la scène d'une controverse sur l'utilité des voyages, notamment en matière d'éducation. Y a-t-il de bonnes raisons de voyager, lorsque rien ne nous y contraint ? Quelle est l'utilité d'une pratique qui procède inévitablement de ce plaisir ambigu qu'est celui de la curiosité ou de l'attrait pour la nouveauté ? L'époque classique voit ainsi naître une réflexion sur les voyages dont les enjeux philosophiques sont évidents : elle montre l'importance que prend, dans la culture moderne, la question de l'éducation et son lien à une conception de l'homme en devenir, dont la formation ne repose plus seulement sur les mots, mais exige l'expérience du monde et le détour par les choses, exigence que manifeste par excellence la présence de la métaphore du livre du monde. Seules les études littéraires et historiques semblent avoir pris au sérieux la question des voyages et l'étude de ce phénomène original dans l'histoire de la pensée européenne qu'est la profusion des "arts de voyager" à l'âge classique. Cet essai étudie les enjeux philosophiques de ce qui fut autant un objet de disputes qu'un défi pour la pensée.

09/2016

ActuaLitté

Economie agricole

Ferme collective. Le guide (très) pratique

Comment faire converger les projets des personnes en reconversion professionnelle qui se tournent vers l'agriculture et les enjeux de transmission des fermes ? En effet, des centaines voire des milliers de fermes de plusieurs dizaines d'hectares vont chercher des repreneurs dans les 5 à 10 ans qui viennent. Or, de moins en moins d'enfants d'agriculteurs envisagent de reprendre la ferme familiale, et les porteurs de projet non issus du milieu agricole ne se positionnent pas forcément sur des reprises de fermes. En effet, la plupart envisage de s'installer en maraîchage bio sur petite surface et de créer ex nihilo une microferme. Le monde agricole s'apprête donc à voir le nombre d'agriculteurs diminuer considérablement dans les années qui viennent, tandis que les exploitations agricoles vont s'agrandir encore et encore. Face à ce constat, les réseaux alternatifs agricoles étudient attentivement les types de transmission/restructuration de fermes, qui passent inévitablement par des installations de nouveaux collectifs d'agriculteurs. L'objectif de ce livre est de proposer un récit alternatif au discours manichéen présentant l'installation dans des microfermes maraîchères comme seule voie d'avenir face à une agriculture intensive décriée. Des initiatives encore relativement rares fleurissent aux quatre coins de la France : des personnes se tournent vers l'agriculture de groupe, reprennent des fermes de taille moyenne, font de la polyculture-élevage en agroécologie, transforment et valorisent leur production, innovent par l'organisation collective de leur travail et par le nouveau rapport à la paysannerie qu'ils inventent. Ce livre met en avant ces histoires, rend compte du quotidien dans ces fermes et montre comment ce cheminement éminemment politique peut devenir un projet collectif viable et durable.

09/2022

ActuaLitté

Dictionnaire français

Du couvent au bordel. Mots du joli monde

Le monde des prostituées et celui des gens de la pègre, qui les exploitent, possèdent un langage original d'une vulgarité propre à émoustiller les clients et à choquer les bien-pensants, mais dont la richesse ne laisse pas de surprendre. Et si le passage des mots d'argot dans le français familier, puis dans le français tout court, n'a commencé que dans les années 1870, ce vocabulaire pittoresque et truculent était toujours vivace à l'aube du XXe siècle. A côté des incontournables catins, filles de joie ou putains, les marchandes d'amour sont stigmatisées comme appartenant à une espèce mi-animale, mi-humaine : noms d'oiseaux ou de volatiles de basse-cour – chouettes, grues, cocottes, poules –, de batraciens, voire de larves d'insectes. Les araignées de luxure ou de pissotière offrent la parfaite représentation du rejet que suscitent ces filles, considérées comme avilissantes. S'ajoutent à ce florilège chienne, guenon, truie, femelles réputées pour leur lascivité, ou louve qui a donné le littéraire lupanar, mais encore biche et lionne, termes appliqués aux courtisanes croqueuses de diamants et aux demi-mondaines chères à Alexandre Dumas fils. Quant aux lieux d'exercice du métier, ils sont appelés : bordel, bobinard, boxon, claque, trottoir et tutti quanti. Autant de mots et expressions du " joli monde " dont Claudine Brécourt-Villars donne le sens, l'étymologie, la datation. Elle les illustre par des citations, littéraires pour la plupart, provenant aussi parfois de chansons ou de vaudevilles. Du XVIe siècle à nos jours, en passant par le XIXe – âge d'or de la prostitution où nombre d'écrivains populaires et naturalistes se sont emparés du thème –, cet ouvrage en dit long sur l'évolution de la condition des prostituées dans la société française et, inévitablement, sur celle des femmes.

01/2017

ActuaLitté

Economie (essai)

Préparer demain et intégrer l'intelligence artificielle dans notre vie

L'Intelligence Artificielle (I.A.) est le sujet du moment, un sujet incontournable et en prise directe avec la réalité, y compris dans la situation sanitaire actuelle. Il ne s'agit plus, aujourd'hui, de se demander s'il y a opportunité à introduire ces techniques dans le fonctionnement de sa vie. Il nous faut découvrir l'Intelligence Artificielle. Elle est là pour nous simplifier la vie et nous faire gagner du temps et de l'énergie. Qui n'a pas dit : "OK Google" ou "Siri, dis-moi" ? et qui ne souhaite pas faire évoluer son comportement ? Si l'intelligence artificielle gagne du terrain chaque jour, chacun de nous ne saisit pas forcément les tenants et les aboutissants de ce secteur. L'intelligence artificielle, il y a peu encore anecdotique dans la société, s'impose aujourd'hui comme un facteur incontournable et frappe avec de plus en plus de véhémence à la porte de chaque individu, comme en témoigne la course à la voiture autonome qui bat son plein, les drones, le télépaiement, la reconnaissance faciale, les prises de conscience dues au Covid-19. L'I.A. est déjà là... Elle pose la question, sans doute pour la première fois en des termes forts, de la place de l'humain ? Donc choisir en conscience plutôt que subir... Nous devons nous préparer à un futur prévisible, possible et réalisable... Comment repenser nos choix individuels et collectifs ? Comment vivre l'après COPID-19 de mars 2020... qui va inévitablement changer le monde ? L'école à la maison, le télétravail, la perte d'emploi et j'en passe ! ... Comment vivre cette transition économique ? Michel Berger nous fait parcourir ainsi tout un pan économique de la révolution numérique actuelle et future.

05/2021

ActuaLitté

Divers

La fille de blackbird leys

Alors qu'elle enchaîne les petits boulots pour pouvoir joindre les deux bouts et se payer des cours en ligne dans l'espoir d'améliorer sa situation, Cassiopée doit supporter tous les soirs, dans le bar d'Oxford où elle est barmaid, les étudiants privilégiés des prestigieuses universités de la ville. Bruce, le tenancier, est bienveillant, mais le caractère difficile et emporté de Cassiopée ne lui rend pas la vie facile. Le même schéma se reproduit avec Peter et Liam avec qui elle travaille à la bibliothèque universitaire. Elle en veut à la vie et a bien du mal à canaliser son énergie. " La fille de Blackbird Leys est née lors d'un voyage à Oxford, au cours duquel je me suis faite la réflexion qu'il devait être terrible de vivre à Oxford sans avoir accès à ses prestigieuses universités. L'histoire parle de la division séculaire entre "the Town and the Gown", c'est-à-dire entre les habitants de la ville et les universitaires qui mènent souvent des vies très différentes et qui ne s'apprécient pas toujours mutuellement. L'un des thèmes principaux du roman graphique consiste en l'inégalité des chances, en particulier dans l'éducation. Bien qu'il existe au Royaume-Uni quelques bourses d'études, l'accès à l'éducation supérieure reste beaucoup plus difficile pour les jeunes venant de milieux défavorisés. De plus, la manière dont l'éducation est perçue dans la famille et le soutien de la communauté jouent souvent un grand rôle dans la poursuite d'une éducation. Je voulais aussi parler de la relation amour-haine qui arrive inévitablement lorsque l'on gravite autour d'un univers qui nous attire mais dont on ne peut pas nécessairement faire partie. " Mathilde Tollec"

02/2024

ActuaLitté

Pédagogie

Éloge de l'éducation : Vers la Quête de l'esprit de discipline

En occupant inévitablement une place cen­trale dans toutes les sociétés humaines l'éducation n'échappe cependant pas aux crises politiques, socioculturelles, axiologiques, reli­gieuses, etc. , que traversent nos sociétés post­modernes multiformes. Malheureusement nous cherchons la solution ailleurs ; et pourtant, la solution est dans l'éducation elle-même. La prise en conscience a donc lieu. Tournons donc le re­gard vers de nouveaux paradigmes sociopoli­tiques, et éducationnels, alternant "rigueur et punition" . Car, sur le plan pra­tique, aucune so­ciété ne peut construire son "Développement durable" si, l'éducation est mal orientée. Par la suite d'ailleurs, sur le plan institutionnel, les choses sont aussi problématiques : la fébrilité, la corruption et la décré­pitude des institutions ; et, la perversité ou l'opprobre des responsabilités politiques et civiles. L'éducation dans sa réalité positive, pourrait-on dire, est le développement préalable à tout "Développement durable" . Il pourrait donc sembler exact de dire qu'elle est le vecteur directeur vers son possible humain ou l'humaine-condition. Grâce à une démarche simpliste, cet ou­vrage introduit à une analyse philosophique du phénomène éducatif ; et, en aboutit à une re­marque sérieuse et chère : Le primat de la disci­pline sur la pure et simple ins­truction. De là, la nécessité pour la famille d'assumer, avec netteté, sa lourde part de res­ponsabilité, aussi lourde que jusqu'ici ne fut ja­mais aucune responsabilité. Et pour réaliser cet idéal, il faut accorder une place fondamentale à la "rigueur" et la "vi­talité" . Un tel art se doit susceptible de corriger les pen­sées et le coeur de l'enfant de bonnes heures, surtout en développant en lui les aptitudes néces­saires à la vie sociale et à son accomplissement humain propre.

11/2015

ActuaLitté

Histoire de France

L'économie médiévale. 2e édition

Sensible au jeu complexe entre une certaine inertie séculaire (le temps immobile) et des changements incessants, mineurs et majeurs, ce livre ne pouvait se contenter de la traditionnelle et schématique répartition en trois périodes : haut Moyen Age, Moyen Age central, bas Moyen Age. Il s'articule en huit séquences chronologiques. Il pose le problème si controversé du passage de l'Antiquité tardive au Moyen Age, s'interroge sur les raisons de la croissance (perceptible dès le Xe siècle), brosse un tableau nuancé de la situation à la veille de la Peste noire (1348), ne dissimule pas le dynamisme de l'Occident, même au moment de la Grande Dépression (1350-1450), s'interroge sur la nature contrastée de l'économie européenne au moment des grandes découvertes. Peut-on parler à son propos de capitalisme ? Le concept d'économie-monde est-il pertinent ? De ce que la transition fut insensible entre la fin du Moyen Age et le XVIe siècle, il résulte que les médiévaux léguèrent un riche héritage, fait de travaux, de techniques et de méthodes dont bénéficient les temps modernes. Bien qu'inévitablement l'espace français, au sens large, soit mis en vedette, les autres composantes de l'Occident ne sont pas passées sous silence, notamment pour ce qui est des échanges et de la monnaie. L'archéologie, les techniques, les variations climatiques, la démographie, l'approche quantitative des phénomènes (production, prix, salaires), les cadres juridiques et mentaux à l'intérieur desquels se déployèrent les phénomènes économiques : aucun de ces aspects qui n'ait droit à un traitement approprié et souvent approfondi. Cet ouvrage se veut synthèse équilibrée des acquis récents et moins récents, tout en exposant les controverses et les divergences entre les différents courants historiographiques. Il propose des analyses concrètes, des exemples précis, des développements de caractère problématique. Reprenant la bibliographie internationale sur le sujet, il incorpore quelques-unes des recherches personnelles des quatres auteurs.

04/1997

ActuaLitté

Littérature française

L'art de mentir

L'art de mentir est un oeuvre consacré à l'étude du mensonge, du menteur et toutes les typiques qui lui entourent. Cet ouvrage permet aux gens de concevoir la question "pourquoi et comment" , découvrir une ou plus la réponse qu'il attend. Des différents thèmes sont étendus aux cours de l'ouvrage, des définitions, des explications, des expériences vécues et aussi des théories. L'art de mentir est inévitablement un art qu'il faut creuser, analyser et bien étudier. C'est vraiment une aptitude qui ne se résume pas seulement aux effets qu'il dispose mais aussi au déroulement de la vie qui le maintien, de notre vie. Le mensonge fait parti de notre vie. Il nous accompagne comme notre ombre, on le respire comme l'air, il est notre oreiller quand on dort, en un seul mot, indispensable. Personne ne domine cet art, comme toutes les choses qu'on ne peut pas dominer, la vérité par exemple. Mais celui là est facile à appréhender parc qu'il se nourrir de notre vérité et ce qu'on sait. Notre monde vit dans les mensonges de nos jours ; les gens mentent, la vie aussi. Beaucoup de gens n'arrive pas à avoir un vrai diagnostic alors je suis là pour leur aider. Comme le bien et le mal, la vérité et le mensonge, l'autre ne peut exister sans l'autre. Ceci est un livre de déduction, de tactique, de défense ; tous actes que vous ferais en inspirant à ce livres est à votre compte. Je ne me tiens pas pour responsable de vos bêtises. Je ne fais que dire et décrire, expliquer ; en tous cas, si vous lisez bien, je suis contre la violence, et l'agression, ou des suppositions non déterminer. Je ne suis juste qu'un homme de recherche, tous ce que j'ai dit peut être classé comme une théorie mais pas comme un découverte.

07/2015

ActuaLitté

Philosophie

Nietzsche en 60 minutes

Nietzsche est considéré comme le plus provocateur et le plus controversé de tous les philosophes. L'appel qu'il lance à l'homme moderne est déconcertant. Nous devons devenir des " surhommes " et trouver des réponses radicalement nouvelles à la question du sens de la vie. Autrefois, nous pouvions trouver réconfort dans la religion. Ceci n'est plus possible désormais, car, selon Nietzsche : " Dieu est mort ! ". Après de nombreux siècles, nous nous sommes libérés de la croyance dans l'au-delà. Mais la plupart des hommes ne supportent pas le vide laissé par la mort de Dieu et cherchent leur salut dans les promesses du nationalisme, du socialisme, de l'antisémitisme ou du capitalisme. Or, au lieu de suivre de nouvelles idoles, nous devrions enfin commencer à nous faire confiance et à déployer notre " volonté de puissance ". Celle-ci se trouve aussi bien dans les plantes, les animaux et les humains. De même que les fleurs se tournent vers le soleil et que les animaux cherchent de la nourriture, l'homme aussi doit assurer sa vie et l'améliorer. Or, au quotidien, nous sommes souvent obligés de le faire au détriment d'autrui. Ainsi, un candidat qui obtient un poste intéressant cause inévitablement la déception parmi les candidats rejetés. " On favorise constamment son moi au détriment de l'autre ", écrit Nietzsche. Mais la volonté de puissance peut se manifester sous différentes formes. L'artiste, le père de famille, le politicien, l'entrepreneur ou l'employé doivent chacun trouver leur voie propre vers l'épanouissement de soi. " Deviens ce que tu es ! " et " Sois ton propre législateur ! ", préconise Nietzsche. Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Ne dois-je donc plus me tenir à aucune morale ? Et surtout, comment devenons-nous des " surhommes " ? Le livre " Nietzsche en 60 minutes " explique sa philosophie en s'appuyant sur plus de 160 citations. Il est paru dans la collection à succès " Grands penseurs en 60 minutes ".

01/2019

ActuaLitté

Généralités

Les grandes batailles navales. 2 500 ans d'histoire

Une plongée au coeur des plus grandes batailles navales de l'histoire, de l'Antiquité à la guerre des Malouines Bien avant de domestiquer le cheval ou encore d'inventer la roue, l'homme va se lancer sur les eaux. Et même si les premières embarcations étaient sommaires, elles vont être l'un des facteurs qui va permettre aux civilisations de grandir et de se répandre. Des vallées du Nil, de la Mésopotamie ou de l'Indus, grâce aux fleuves qui serpentent à travers les terres avant de plonger dans les mers, les hommes vont échanger des idées, des biens, des techniques et développer le commerce. Viendra aussi le temps des découvertes. Le navire se fortifiant avec les siècles, l'homme va affronter avec plus de témérité la déferlante du grand large pour aller au-delà de l'horizon. Malheureusement, l'histoire de l'humanité n'a jamais pu se défaire des instincts belliqueux. Par jalousie, par envie, au nom d'un dieu, pour une terre plus fertile, pour la grandeur d'une nation, pour le caprice d'un monarque, les motifs sont innombrables, l'homme va faire du navire une arme. Les océans et les mers seront dès lors secoués par les tumultes de la tempête, non pas des éléments naturels, mais de celui des champs de bataille. Ainsi, les noms de Trafalgar, Jutland ou Lépante résonnent comme autant d'affrontements entrés dans la légende. Pour autant, aussi désastreuses que furent les batailles, elles vont aussi contribuer à la grandeur de l'humanité. Car si les conflits apportent inévitablement le malheur, ils ont aussi été, paradoxalement, la source du progrès. Les historiens ont dénombré plus d'un demi-millier de batailles navales qui ont joué un rôle dans l'histoire du monde. Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la Marine et expert en histoire maritime, en a sélectionné vingt parmi les plus significatives. Ce choix permet d'offrir un regard large sur plus de 2 500 ans d'histoire. Alors, embarquez pour un voyage dans le temps !

11/2021

ActuaLitté

Esotérisme

Le livre secret de Jeshua. La vie cachée de Jésus selon la mémoire du temps Tome 2, Les saisons de l'Accomplissement

Voici le second tome de l'épopée initiatique rédigée par Daniel Meurois pour restituer dans son intégralité ce que fut réellement la vie du Christ Jésus. Fruit de quatre années de travail incessant dans la Mémoire akashique, cette oeuvre unique - tant par son contenu que sa qualité littéraire - est enfin prête à bouleverser les coeurs. Ecrite à travers le regard du Christ Lui-même, celle-ci débute sur les rives du Jourdain et nous entraîne bientôt vers le lac de Tibériade, à travers la Galilée, le désert de Judée et Jérusalem. C'est ainsi que se révèle à nous une perception privilégiée et révolutionnaire de la personnalité et de la Parole de Celui qui a marqué notre humanité de manière indélébile. Parce qu'il aborde les aspects les plus intimes de Son enseignement et nous fait côtoyer au quotidien Marie Madeleine, l'apôtre Jean et tant d'autres disciples, ce texte majeur nous invite à un profond labourage intérieur. Quels sont les principes de la guérison instantanée et les rouages fondamentaux des miracles ? Quel rôle ont joué les Elohim dans la révélation de l'Esprit sur Terre ? A quoi ressemble le cosmos de l'âme humaine ? Notre approche du Sacré entre inévitablement en mutation... Emporté dans un récit poignant, chacun sera subjugué par le nombre et l'intensité des données recueillies par l'auteur afin de nous amener toujours plus loin vers des horizons lumineux et libres de toute appartenance. De la multiplication des pains au mystère de la Crucifixion en passant par le vrai rôle de Judas, nous allons ainsi jusqu'à la dilatation de la conscience. Ce témoignage d'une tendresse secouante nous entrainera enfin dans la pensée du Maître lors de son retour vers l'Himalaya. Un souffle de paix et une vision sans précédent de l'itinéraire de Celui qui incarna le Divin tout en demeurant homme... Un livre pour aimer l'Amour... Une oeuvre imposante qui fera date.

02/2018

ActuaLitté

Musique, danse

Le visage du Christ dans la musique des XIXe et XXe siècle

Dans un premier volume consacré à la musique baroque (paru en 1992), Jean-François Labie s'interrogeait sur les liens exista entre la musique et le contenu spirituel des œuvres majeures du répertoire religieux. Pratiquant une lecture théologique de musique, il mettait en évidence la façon dont les grands compositeurs de l'époque (Monteverdi, Bach, Haendel...) avaient célébré le visa du Christ. C'est une démarche semblable qu'il adopte ici, à ceci près que les temps ayant changé, les questions auxquelles se confrontent les musiciens ne sont plus du même ordre. Alors que, aux siècles précédents, les différends théologiques qui séparaient catholique et réformés se retrouvaient dans la musique, l'époque moderne apporte d'autres clivages : la marque imprimée par le christianisme sur les consciences individuelles aussi bien que sur les travaux et les jours de la société se fait moins profonde ; dans un monde qui se sécularise, la religion est amenée à jouer d'autres rôles. Jean-François Labie a choisi quelques compositeurs, étudiant leur œuvre et le message, affirmé ou diffus, qu'elle contient Beethoven et Schubert inaugurent le siècle en un double manifeste l'autonomie de l'artiste qui choisit le langage dans lequel s'exprimeront sa foi et sa prière. La pluralité des approches ainsi fondé on verra Liszt (qui va jusqu'à prendre les ordres mineurs) marque profondément l'évolution de la musique et de la religion de son temps ; un siècle plus tard, Messiaen fait œuvre de théologien. 1 Wagner s'attaque à Parsifal... Britten, en net retrait vis-à-vis d l'institution ecclésiastique, égrène dans une multitude d'œuvres des métaphores christiques aisément repérables. Une réflexion religieuse profonde se confronte inévitablement à la mort (différents traitements du Requiem sont présentés ici : Verdi e Berlioz, Fauré, Saint-Saëns et Duruflé, Brahms...) ; l'ouvrage s'achève sur l'évocation de l'Apocalypse par le compositeur contemporain.

03/2005

ActuaLitté

Droit

Ecrits de Droit constitutionnel et de Science politique

La production doctrinale de Georges Burdeau (1905-1988) est tout entière située sur les cinquante années centrales du XXe siècle (des années 30 aux années 80). Elle constitue une source de réflexion majeure sur les problèmes et les controverses juridiques et politiques qui ont marqué ce siècle depuis les défi s des totalitarismes dans les années trente, les difficultés de l’après-guerre et l’installation en France d’un régime politique stable avec la constitution de la cinquième République. Dès 1949, Georges Burdeau entame la rédaction de son Traité de science politique en dix volumes sur lequel il travaillera pour la mise à jour des éditions jusqu’à sa mort. Ce traité lui assurera, et assurera également à la doctrine française, une renommée internationale dont peu d’auteurs français peuvent depuis lors se prévaloir. Depuis sa disparition, le caractère monumental du Traité, sa difficulté d’accès dans les bibliothèques et dans les librairies, tout comme les modes doctrinales, inévitablement changeantes, ont relégué dans l’ombre un auteur dont les analyses et les thèses représentent pourtant une étape importante dans la réflexion du droit constitutionnel, de la science politique, de l’histoire des idées politiques, de la philosophie du droit et de la théorie de l’État en France. Outre son Traité, Georges Burdeau a donné dans les revues et les Mélanges un grand nombre d’articles qui ne sont plus guère disponibles sans de difficiles recherches en bibliothèque. Jean-Marie Denquin a sélectionné quarante-neuf de ces articles qui permettent d’aborder les grands thèmes de la pensée du maître. On y trouvera, tout particulièrement des écrits sur le pouvoir, l’État, la démocratie, les régimes politiques, la constitution et d’autres thèmes encore. L’ouvrage est précédé d’une remarquable présentation de la doctrine de Georges Burdeau par Jean-Marie Denquin, présentation qui est aussi une introduction générale à la pensée d’un des auteurs les plus marquants de la doctrine française du droit et de la politique.

06/2011

ActuaLitté

Romans historiques

Avant d'être Belges

Août 1789. La lame de fond générée par la Révolution française provoque des remous jusqu'au coeur des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège. Celle-ci supporte de plus en plus mal l'absolutisme de son prince-évêque, ceux-là sont opprimés par le despotisme centralisateur de Joseph II... Inspiré d'une collection d'archives familiales, ce roman balaie la période 1789-1830, ces quarante années tumultueuses qui ont marqué la gestation de la Belgique. Il est subdivisé en trois parties : - Les Autrichiens – époque de Renier - Les Français – époque de Maximilien - Les Hollandais – époque de Nicolas. De la bataille de Ramillies qui a laissé des traces à la ferme de Morivaulx jusqu'à la révolution brabançonne de 1790, des soulèvements du peuple liégeois jusqu'à la victoire du général Dumouriez à Jemappes, de la déroute de ce dernier à Neerwinden au triomphe de l'impétueux général Jourdan à Fleurus, de l'annexion à la République française à la chute de l'Empire, de l'enfer de Waterloo aux journées de septembre 1830. Comment les populations de l'époque ont-elles vécu ces temps agités ? Dans le cas présent, comment trois générations de fermiers évoluant dans un univers clos, éloigné des villes importantes et des grandes voies de circulation, ont-elles appréhendé ces événements ? De quelle manière ces hommes ont-ils été informés, alors qu'ils ne disposaient d'aucun des moyens de communication que nous connaissons aujourd'hui, si ce n'est de quelques courroies de transmission aléatoires : récits de voyageurs, rumeurs et "on-dit" qui constituaient, pour ainsi dire, les seuls médias de l'époque ? D'éminents historiens ont analysé cette période avec brio. N'étant pas historien, mon propos ne se situait pas à ce niveau. En utilisant un autre angle de vue, j'ai tenté de répondre à ces questions en mettant en scène des "petites gens" dans le cadre de leur vie quotidienne qui fut, inévitablement, bouleversée par les événements dont ils furent les acteurs involontaires ou, à tout le moins, les spectateurs impuissants.

01/2021

ActuaLitté

Réseaux informatiques

Le réseau avec Microsoft Azure - Déployez, hybridez et sécurisez vos réseaux dans le cloud

Avec l'avènement des technologies cloud, les réseaux d'entreprises doivent inévitablement faire face à de nouveaux enjeux d'hybridation, de sécurisation et d'optimisation. Ce livre s'adresse à toute personne (expert technique, architecte, consultant, ingénieur réseau...) qui souhaite comprendre et maîtriser l'ensemble des aspects de connectivité, de sécurisation, de distribution et de surveillance réseau offerts par Microsoft Azure. Pour cela l'auteur s'appuie sur un cas concret, fil rouge de l'ouvrage, mêlant théorie et pratique qui aboutit à un réseau d'entreprise complet déployé dans Azure. En parallèle, l'auteur propose, suivant les contraintes techniques et coûts associés, différents conseils et alternatives aux architectures proposées dans le fil rouge. br> Après une introduction aux concepts fondamentaux liés aux réseaux Azure tels que les réseaux virtuels, les sous-réseaux ou le DNS, et la mise en réseau de premières machines virtuelles, l'auteur met l'accent sur la connectivité interne aux réseaux Azure au travers des Peering, Global Peering et Private Endpoint. Il étudie ensuite l'hybridation de réseaux locaux en s'appuyant sur les services proposés par Azure comme les VPN, l'ExpressRoute, le Virtual WAN ou encore les technologies SD-WAN. La suite du livre porte sur les notions de sécurité gravitant autour des réseaux Azure. L'auteur présente les services de sécurité réseau de type Network Security Group, Pare-Feu Azure ou encore Bastion Azure, ainsi que les bonnes pratiques de déploiement. Les chapitres suivants s'orientent sur la distribution d'applications cloud et l'utilisation de services d'équilibreurs de charge, locaux ou globaux, suivant différents cas d'usage. Pour terminer, un chapitre est dédié à la mise en place de la surveillance réseau. L'auteur aborde les différents outils fournis par Microsoft Azure, tels que le Network Insight, et met en avant les bonnes pratiques pour déployer une surveillance globale de vos réseaux Azure.

03/2022

ActuaLitté

Penser l'écologie

Le petit livre vert. Le changement commence par moi

Qu'est-ce qu'un milieu naturel ? un écosystème ? Quelle est la place de l'être humain face aux problèmes globaux complexes de l'énergie, de la pollution, de la consommation ou des modes de vie ? Que penser de l'énergie nucléaire ? Existe-t-il des concepts et des penseurs qui pourraient nous guider ? Quels sont les principes applicables en droit de l'environnement ? Peut-on considérer l'écologie comme une pratique, un moyen de transformer le monde qui nous entoure ? Quelle terre et quel socle de valeurs léguons-nous aux générations futures ? Peut-on penser aujourd'hui en terme de citoyenneté planétaire ? Ne nous y trompons pas. Les questions posées par l'écologie nous ramènent inévitablement à nous-même. Il s'agit, sans se décourager, d'adopter des convictions robustes, de fortifier notre engagement, puis d'agir par nous-même. Le changement de nos conceptions intimes, de nos modes de pensée sont un préalable indispensable à résoudre les impasses planétaires auxquelles nous faisons face. La révolution humaine, où l'origine du changement tire sa source dans notre esprit, permet de s'engager dans l'action. Chaque personne est actrice de son propre changement intérieur ; elle peut trouver l'énergie de changer les liens humains autour d'elle. La dualité homme/nature ne peut se transformer qu'en se basant sur la révolution humaine de chaque personne. Des valeurs personnelles plus profondes doivent se substituer à notre prédation insatiable des ressources terrestres : la créativité, la générosité, le soin et l'ouverture aux autres, l'éducation, le don de soi, suivant les désirs et les aspirations propres à chaque personne. Ces valeurs spirituelles forment la nouvelle frontière de l'esprit qui s'ouvre à nous, librement. Dans les interactions complexes entre les êtres vivants, c'est à nous de découvrir le sens de nos actions, d'avancer et de construire à partir de nos propres ressources. L'auteur propose à la jeunesse un élan, une construction, un espoir à notre portée. Notre destinée est entre nos mains.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

La Reine de Beyrouth

Le roman s'ouvre sur une étrange — pour ne pas dire scabreuse — occurrence. En 2006, pendant l'offensive d'Israël au Liban, une femme disparaît. Elle s'appelle Layla Lutfallah et sa vie, ainsi que celle de sa famille, est une fresque flamboyante du Liban contemporain qui tourne au cauchemar. Cette fable savamment orchestrée installe une sensation de malaise et de confusion, car toutes les tentatives pour la retrouver s'avèreront inutiles. L'enquête est exagérément bâclée dans le chaos d'un pays ébranlé par des bombardements massifs. Choc apocalyptique pour son fils, Carlos Rebeiz, roi de la haute finance internationale et incarnation vivante et étonnamment précise de la puissante diaspora libanaise, qui voit s'effondrer toute raison d'être. Lamour aveugle qu'il porte à sa mère réveille en lui l'ange de la mort. Leur relation est fusionnelle, lourdement amplifiée par le romanesque levantin. A travers le narrateur, on suit la vie des personnages centraux, enchaînés par le destin, presque solidaires, dans un noyau indestructible où l'émotion, les accommodements et l'inhumanité forment une chorégraphie rythmée par une obsession mémorielle et une galerie d'adjoints atypiques, mais bien réels qui composent une monographie entre le burlesque et le tragique du pays des cèdres. Un brouillage de pistes prend le lecteur à la gorge car il ressent inévitablement une sensation physique, organique de la souffrance. C'est douloureux, non par quelque discours moral sur la violence qui règne au Proche-Orient, mais parce que c'est le sujet même de ce livre. Et on se demande si au bout, tout au bout de cette violence inouïe, il y a quelque chose. La Reine de Beyrouth est un livre que l'on peut prendre de cent côtés. Car il jette une lumière divergente sur le Liban, un petit pays qui sauve le monde de la banalité, car il possède une nonchalance et paradoxalement, une force inégalées ailleurs, qui ouvre l'esprit, éveille toutes les sensations et procure des énergies infinies.

06/2017

ActuaLitté

Littérature française

Les procès contre les animaux au Moyen-Âge. Excommunications, exécutions publiques et autres supplices intentés au monde animal d'après les chroniques judiciaires d'époque

Les procès intentés aux animaux étaient des procès dans lesquels l'accusé était un animal qui se voyait reprocher un délit, un crime ou un dommage comme il l'aurait été à un être humain, en principe seul sujet de droit ou justiciable. Taureaux, vaches , chevaux, porcs, truies, coqs, rats, mulots, limaces, fourmis, chenilles, sauterelles mouches, vers et sangsues : tous ont eu maille à partir avec la justice pour avoir nui aux hommes ou offensé Dieu, à des degrés divers. Les procès déploient toute la solennité et les moyens utilisés pour les accusés ordinaires et se soldent par des peines qui vont du bannissement au supplice, en passant par l'excommunication. Ces procès sont de deux types. Les premiers sont prononcés par des tribunaux laïcs à l'encontre d'animaux domestiques (cochons, chevaux, boeufs, chiens, coqs, ânes, etc.) reconnus coupables de blessure ou d'homicide. La peine appliquée est souvent la mise à mort par la pendaison, le bûcher[2], la décapitation, etc. Des rituels d'exposition, d'humiliation ou de mutilation peuvent être associés selon la gravité du crime. Dans neuf cas sur dix, c'est un cochon qui est conduit devant le tribunal : l'animal est vagabond (il sert d'éboueur dans les grandes villes) et provoque inévitablement des accidents. Le propriétaire de l'animal, quant à lui, est rarement inquiété. Les seconds procès sont prononcés par les autorités ecclésiastiques à l'encontre d'animaux de petite taille (insectes, rongeurs) qui détruisent les récoltes. Ces derniers sont plus difficiles à appréhender et s'apparentent davantage à des fléaux. Dès lors, on recourt à l'exorcisme, on les déclare maudits ou l'on procède à leur excommunication. Le témoignage le plus ancien d'un procès de ce genre concerne le diocèse de Laon, où l'évêque Barthélemy aurait, en 1120, déclaré maudits et excommuniés les mulots et chenilles qui avaient envahi les champs. L'année suivante, il réitère ses anathèmes à l'encontre de mouches.

01/2023

ActuaLitté

Linguistique

Distance entre langues, distance entre cultures. Quelles incidences didactiques ?

Apprendre une langue étrangère, c'est se confronter inévitablement à une distance à la fois culturelle et linguistique, inégale selon les langues ; c'est cette distance elle-même qui, parce qu'elle fascine autant qu'elle déroute, constitue très souvent une source forte de motivation. Si la didactique des langues et cultures étrangères sait qu'elle peut s'appuyer sur cette motivation, elle n'ignore pas non plus les questions soulevées par l'éloignement, de même que par son antonyme, la proximité. Quel contenu donner à cette notion de distance et quelles formes prend-elle ? Sur quel plan se situe-t-elle ? graphique ? lexical ? grammatical ? phonétique ? géographique ? culturel ? Une langue-culture distante est-elle plus facile ou difficile à apprendre/enseigner qu'une langue-culture proche ou voisine ? La proximité ne contient-elle pas des pièges qui présentent leurs propres difficultés et que l'illusion de la facilité empêcherait de saisir à leur juste mesure ? Et comment réduire la distance de manière à faciliter l'apprentissage ? Par ailleurs, la didactique des langues et cultures étrangères ne peut pas faire l'économie d'une interrogation sur les styles cognitifs des apprenants ; la variété de ces profils introduit une variable qui interfère dans l'appréhension de ce qui est plus ou moins distant, plus ou moins facile/difficile. Il en va de même pour les catégories épistémologiques sollicitées par la didactique dans le traitement de la distance ; leur utilisation, leur transfert d'un contexte éducatif à un autre doivent là aussi faire l'objet d'un questionnement. C'est l'ensemble de ces questions qu'examine le présent ouvrage, qui réunit une sélection de communications présentées au cours d'une journée d'étude : "Distance entre langues, Distance entre cultures. Quelles incidences didactiques ? " , organisée par l'unité de recherche PLIDAM EA 4514, à l'Institut national des langues et civilisations orientales, le 24 novembre 2017, à Paris.

03/2021

ActuaLitté

Littérature française

Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason

L'héraldique est enveloppée de mystère et de légendes. Elle nous renvoie à l'époque fantasmée du Moyen Age, des chevaliers et des tournois. Son symbolisme intrigue et suscite la curiosité. Ses magnifiques armoiries aquarellées captent inévitablement l'attention. Hélas, l'héraldique est aussi et surtout hermétique. Si la plupart des disciplines disposent irrémédiablement d'un jargon propre, l'héraldique n'est pas en reste. Son univers sémantique, aux multiples termes désuets et improbables, est pour le moins obscur au non-initié. D'où l'intérêt évident de ce Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason publié en 1901. Tout le vocabulaire héraldique y est passé au crible fin. Chaque terme est disséqué et accompagné de sa définition - permettant de se figurer mentalement son dessin -, de son étymologie, de sa symbolique, de son origine attestée dans les documents, sceaux, médailles et monuments. Tout y est, de l'histoire des armoiries de l'Europe au Japon jusqu'aux normes régissant les blasons de la noblesse impériale de Napoléon, en passant par l'origine des couleurs du drapeau allemand. Et pour cause : on ne pouvait rêver meilleur profil pour son auteur, Alphonse O'Kelly de Galway. Comte, commandeur et chevalier de plusieurs ordres, archiviste et généalogiste, il semblait prédestiné à nous livrer un ouvrage érudit et intemporel, incontournable tant pour les historiens que les généalogistes. Grâce à ce dictionnaire de référence, vous serez bilingue en héraldique et cette description de l'écu des ducs de Lorraine n'aura plus de secrets pour vous : " D'or, à la bande de gueules, chargée de trois alérions d'argent, posés dans le sens de la bande " . Préface de Tony Neulat. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1901 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

03/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Xavier Vallat (1891-1972). Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat

Commissaire général aux questions juives sous Vichy, Xavier Vallat (1891-1972) est avec Edouard Drumont la figure emblématique de l'antisémitisme français. Pourtant, son itinéraire politique et sa contribution à la persécution des juifs pendant l'Occupation n'avaient jamais été précisément étudiés. La découverte du fonds Vallat et de ses archives inédites a permis à Laurent Joly de combler cette lacune. Infatigable militant catholique, champion des milieux " anciens combattants " durant l'entre-deux-guerres, Xavier Vallat s'impose comme l'un des chefs de file de la droite républicaine à la Chambre des députés. Le 6 juin 1936, s'adressant à Léon Blum du haut de la tribune parlementaire, il lance : " Pour la première fois ce vieux pays gallo-romain va être dirigé par un juif. " Après la défaite, il se rallie avec enthousiasme au maréchal Pétain, et prend, en mars 1941, la tête du tout nouveau Commissariat général aux questions juives. Pendant un an, il s'acquitte de sa " mission " avec une ferveur fanatique. Législateur méticuleux, il contribue à doter la France d'une législation antisémite qu'il veut la plus élaborée et la plus sévère d'Europe. En juin 1944, il remplace Philippe Henriot - assassiné par la Résistance au micro de la radiodiffusion nationale pour continuer d'y prêcher, désespérément, la fidélité à l'Etat français. En 1947, son procès en Haute Cour fait sensation : Xavier Vallat assume pleinement son action sous l'Occupation comme stratégie de défense, et sauve sa tête, de justesse. En prison, il devient le compagnon de cellule et le disciple de Charles Maurras. Rapidement libéré, puis amnistié, il termine sa longue carrière politique comme éditorialiste vedette de la presse d'extrême droite. A travers cette biographie intellectuelle, Laurent Joly ressuscite, sans indulgence ni préjugé, toute une tradition politique : " Par-delà ce qu'il eut inévitablement de personnel, l'itinéraire de Vallat fait resurgir, au bout du compte, la question de la contribution de la culture catholique à l'antisémitisme et au nationalisme français au XXe siècle " (Philippe Burrin).

03/2001