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Turquie

Turquie, Istanbul, Cappadoce et côte turque. 7e édition

Un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir la Turquie. Une couverture géographique adaptée aux voyageurs qui partent entre 1 et 3 semaines en Turquie : Istanbul, la côte égéenne, l'Ouest de la côte méditerranéenne, la Cappadoce et toutes les excursions depuis les stations balnéaires. Un guide tout en couleurs avec de nombreuses photos pour encore plus d'idées de découvertes ! En détail, les plus beaux lieux et monuments à visiter : sites antiques (Ephèse, Pergame...), mosquées, palais ottomans... Les meilleures adresses de hammams. Les conseils indispensables pour acheter de l'artisanat local dans les boutiques et les bazars : un encadré pour dénicher un tapis de qualité et le marchander, les bonnes adresses ville par ville pour acheter de belles poteries, des bijoux... Un chapitre " A table ! " pour tout connaître des us et coutumes de vos hôtes et choisir vos plats en connaissance de cause. Un chapitre consacré aux Sports et activités, pour profiter de la nature turque. Des conseils pour voyager avec ses enfants, la Turquie étant une destination facile et parfaitement adaptée dès le plus jeune âge. Un plan détachable d'Istanbul avec les principaux sites, un index des rues et un plan des transports.

02/2023

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Poches Littérature internation

Une vie à Londres

Né à New York en 1843, Henry James prit la nationalité anglaise un an avant sa mort, en 1916. Il est l'écrivain qui a dépeint le plus finement la distance entre l'esprit européen et la sensibilité américaine. C'est à Londres, où il vécut à partir de 1878, qu'il écrivit ses principaux chefs-d'œuvre. Le thème opposant innocence américaine et sophistication européenne se retrouve dans Daisy Miller, Les Européens, Washington Square, Les Bostoniens et " Reverberator ". Le cycle culmine avec Les Ambassadeurs, où la civilisation est définie comme " la tradition ininterrompue de culture que l'Europe occidentale hérita du monde antique ". Une vie à Londres s'inscrit dans la lignée de Roderick Hudson, le premier roman d'Henry James, avec l'opposition puritaine du Bien et du Mal, l'Amérique moralisatrice et l'Europe morale décadente, la corruption et l'innocence. Laura Wing, jeune Américaine, native de Virginie, s'installe à Londres chez sa sœur Selina. Elle découvre avec horreur et fascination la haute société britannique qui cache son cynisme et sa décrépitude morale derrière les hôtels particuliers de South Kensington. L'issue sera bien sûr la fuite et le retour au pays. "La petite tragédie d'une créature légère", comme disait James, à savourer comme il se doit.

12/2003

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Romans policiers

Les enquêtes de Perséphone Tome 2 : Crime d'avril ne tient qu'à un fil !

Premier tome d'une série feel good qui met en scène Perséphone, une femme haute en couleur qui attire les ennuis comme un aimant. Perséphone Murier a le vent en poupe : elle s'apprête à reprendre l'entreprise d'événementiel de sa tante Janis. Pour sa première mission, elle doit dénicher le lieu idéal pour le mariage de l'une de ses amies. Morne Etang, ce domaine entre vignes et garrigues, dans le sud-ouest de la France est parfait pour ça ! Mais le rêve tourne au cauchemar. Entre les hôtes du manoir qui sont tout sauf accueillants et le terrible orage qui les coupe brutalement du reste du monde, le séjour de Perséphone s'annonce très mal. Au moment où elle pensait que la coupe était pleine, Perséphone découvre un cadavre dans l'étang... Et la noyée porte sa veste ! Quels terribles secrets cachent les résidents ? Et qui est vraiment Adalric Toussaint-Malvac, le séduisant viticulteur héritier de Morne Etang ? Perséphone n'est pas au bout de ses surprises ! Un huis clos entre suspense et humour avec une héroïne qui n'a pas froid aux yeux, n'a pas sa langue dans sa poche et est gourmande comme pas deux. Déterminée, curieuse et spontanée, elle vous charmera autant qu'elle vous fera rire !

03/2024

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Thrillers

Point de rupture

Chaque matin à l'aube, Arman Bajalan se rend sur la plage d'Ocean View, en Virginie, avant de prendre son poste d'agent d'entretien au Sea Breeze Motel. Le jour où cet ancien interprète de l'armée américaine en Irak, réfugié aux Etats-Unis après avoir survécu à une tentative d'assassinat, découvre le corps d'un homme en costume sur le rivage, il comprend qu'il n'en a toujours pas fini avec son passé. La lieutenante Catherine Wheel et son nouveau co-équipier, le sergent Lamar Adams, n'ont pas grand-chose à se mettre sous la dent : la victime ne présente ni blessure apparente, ni signe de consommation de drogue. Ses poches sont vides, à l'exception d'un ticket de bus qui les mène à Sally Ewell, une jeune journaliste enquêtant sur une société militaire privée sur le point de décrocher un contrat de plusieurs milliards de dollars avec le gouvernement. Alors que les victimes se multiplient autour d'Arman, Catherine et Lamar se retrouvent engagés dans une course contre la montre pour découvrir la vérité et garder Arman en vie - coûte que coûte. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle et Philippe Aronson

03/2024

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Sécurité incendie

Règlement de sécurité contre l'incendie relatif aux ERP. Dispositions particulières commentées Types J à Y 1re à 4e catégories, 10e édition

Cet ouvrage présente l'ensemble des dispositions particulières du règlement du 25 juin 1980 applicables, au titre de la sécurité incendie, aux établissements recevant du public (ERP) des types J à Y de 1re à 4e catégories. Ces dispositions sont complétées par des commentaires, schémas et avis de la Commission centrale de sécurité. Les établissements concernés sont les suivants : Structures d'accueil pour personnes âgées et personnes handicapées Type J ; Salles d'audition, de conférences, de réunions, de spectacles ou polyvalentes Type L ; Magasins de vente, centres commerciaux Type M ; Restaurants et débits de boissons Type N ; Hôtels et autres établissements d'hébergement Type 0 ; Salles de danse et salles de jeux Type P ; Etablissements d'éveil, d'enseignement, de formation, centres de vacances, centres de Loisirs sans hébergement Type R ; Bibliothèques, centres de documentation Type S ; Salies d'expositions Type T ; Etablissements de soins Type U ; Etablissements de culte Type V ; Administrations, banques, bureaux Type W ; Etablissements sportifs couverts Type X ; Musées Type Y. Le règlement de sécurité contre l'incendie relatif aux établissements recevant du public est repris à travers quatre ouvrages Dispositions générales applicables à tous les ERP de 1re à 4e catégories. Dispositions particulières applicables aux ERP de 1re à 4e catégories. Dispositions applicables aux ERP de 5e catégorie. Dispositions spéciales.

06/2022

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Actualité politique France

Il n'y a que moi que ça choque ?

Huit ans dans la bulle des journalistes politiques. Postface de François Ruffin. Dans les rédactions, les journalistes politiques forment une communauté à part qui se retrouve tous les jours à la table des politiques, sur Twitter ou dans les bus et les hôtels pendant les campagnes électorales. Pour eux, tout est tactique. Derrière chaque déclaration, se joue un coup de billard à trois bandes. Ils partagent des références inconnues du public. Ils se délectent des infos croustillantes. Ils s'enivrent de confidences off the record. Rivaux et complices à la fois, ils réagissent en meute. Ils peuvent passer d'une rédaction à l'autre sans jamais sortir de la bulle. Ainsi va leur monde. Rachid Laïreche a été chargé pendant huit ans de suivre les partis de gauche pour Libération. Il raconte comment il a été happé dans la bulle jusqu'à s'y perdre. Au fil des pages, il nous entraîne dans les coulisses de ses rencontres avec Hollande, Mélenchon, Duflot, Dray, Taubira, Rousseau ou Jadot. Il décrypte les rites de la meute des journalistes politiques, les codes de l'entre-soi, la déréalisation collective de la bulle. Ironique, instructif et émouvant, son récit met à nu la profondeur du mal démocratique.

09/2023

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Littérature française

Comment réussir sa vie sans être une rock star

"Tout le monde peut changer sa vie" est le premier texte de ce recueil, structuré comme un court roman. Alexandre et Nadège ont fui Paris pour racheter une ruine au fin fond de l 'Ardèche. Leur projet : retaper la bâtisse pour créer des chambres d'hôtes. Mais le manque d'argent et la précarité de leur situation vont amener le couple au bord de la rupture. Alors que Nadège travaille ponctuellement à la ville voisine, pour gagner un peu d'argent, Alexandre s'affaire dans son chantier qui peine à avancer. Un homme au bras en écharpe entre alors dans leur vie... "Les plus belles victoires se forgent au coeur de la défaite" est une nouvelle qui met en scène un sportif de haut niveau dont l'obsession est de gagner l'or olympique. "Comment réussir sa vie sans être une rock star", place le lecteur dans la peau de Jean-Louis Leroy, un homme d'une cinquantaine d'années qui, dans sa jeunesse, s'est longtemps rêvé en rock star. Le rêve est passé et il lui faut désormais composer avec un quotidien difficile. Jean-Louis pourrait s'accommoder de son existence "s'il n'y avait pas cousin Thomas". Seulement voilà, il y a cousin Thomas et son insolente réussite.

11/2018

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Récits de voyage

Le voyage en Corse. Anthologie de voyageurs de l'Antiquité à nos jours

Également chez Pocket, dans la même série : Les Chroniques de Thomas Covenant, tomes 1 à 3. Grecque, phocéenne, romaine, éternel enjeu entre peuples de la mer, la Corse a connu, à travers l'Histoire, un passé d'une grande richesse. L'île n'a cessé d'être visitée : par de vrais " voyageurs ", mais aussi par des voyageurs plus " intéressés " - conquérants potentiels (britanniques) ou réels (de Jules César aux militaires de Louis XV, en passant par les Génois dont Mgr Giustiniani au XVI' siècle). Certains de ces hôtes de passage furent des poètes, des artistes (Matisse), des littérateurs ou des écrivains célèbres (Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Charles Maurras), d'autres, tel Victor Hugo à Bastia, y vécurent enfants, ou, comme Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, y furent fonctionnaires. Tous ont laissé sur la Corse des pages remplies d'émotions et d'émerveillement, comme en témoignent les oeuvres de James Boswell ou de Miss Campbell, sa compatriote écossaise. Michel Vergé-Franceschi nous en propose ici nombre d'exemples parmi les plus beaux, les plus authentiques, pour évoquer cette île de Méditerranée, terre de liberté à mi-chemin entre les archaïsmes de ses techniques et la modernité de ses idées.

05/2009

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Décoration

Intime. XVIIIe siècle

Ce livre est une invitation, en mots et en images, à pénétrer l'atmosphère sophistiquée des résidences des élites du royaume de France, entre le règne de Louis XIV et la Révolution. Des châteaux, hôtels particuliers ou maisons de plaisance, où ils évoluent dans des décors d'art total, peuplés de meubles et d'objets raffinés. Le titre, "Intime XVIIIe siècle" , donne le ton de cet ouvrage conçu comme une plongée dans l'intimité des demeures des XVIIe et XVIIIe siècles - époque à laquelle les notions d'intimité et de vie privée surgissent et s'imposent. Sophistication, excellence, raffinement et confort : tels sont les thèmes des quatre parties, qui permettent d'entrer véritablement à l'intérieur des demeures, au plus près des meubles et des objets d'art, de leurs commanditaires et de ceux qui les ont confectionnés. Des focus en double page permettent de s'immiscer au plus près d'objets remarquables, mais également de partager la toilette, le dîner, les jeux, les goûts et les habitudes de certains grands personnages de l'époque. D'autres focus encore expliquent la manière dont les ébénistes, menuisiers, ornemanistes, tabletiers, bronziers et autres marchands merciers travaillent au sein de leurs boutiques et ateliers.

06/2024

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Histoire de France

Correspondance conjugale 1760-1782. Une intimité aristocratique à la veille de la Révolution, 2 volumes

La correspondance des époux Voyer d'Argenson offre un témoignage rare d'affection conjugale manifestée dans le cadre d'une union arrangée. La marquise de Voyer, née de Mailly d'Haucourt, descendante des Colbert et des Arnauld de Pomponne, est la principale plume de cet échange. Souvent séparée de son époux, c'est plusieurs fois par semaine qu'elle lui écrit. Ses lettres partent de l'hôtel de la Chancellerie d'Orléans, situé dans l'enceinte du Palais-Royal à Paris, pour les confins du Poitou et de la Touraine, où elles sont reçues au château des Ormes. Elles deviennent le lieu privilégié de l'intimité conjugale et familiale, et des discussions politiques et philosophiques qui occupent les épistoliers. Le marquis de Voyer, fils du comte d'Argenson, ministre disgracié, est emblématique de cette noblesse progressiste tenue à distance par le système monarchique alors à son crépuscule. Valeureux militaire, agent de renseignements, amateur d'art, bibliophile, entrepreneur acquis aux nouvelles idées, la belle carrière qu'il réalise est néanmoins contrariée par le caractère frondeur qui lui reste associé. Proche de la société du duc de Choiseul et de celle du duc de Chartres, le couple Voyer d'Argenson illustre la position adoptée par les élites face à un système en faillite, à la jonction des règnes de Louis XV et de Louis XVI. Mme de Voyer, à la fois épouse dévouée et femme de tête, s'emploie à faire avancer la carrière de son mari auprès des ministres. Ses lettres témoignent du rôle actif des femmes dans le projet familial, de leur place dans les jeux d'influence, et de l'évolution des représentations individuelles. Membre de l'Académie des Arcades, société de lettrés qui puise son inspiration dans l'Antiquité, Mme de Voyer se plonge avec passion dans l'étude des mathématiques, de la chimie, et de l'anatomie, illustrant l'émancipation intellectuelle et sociale à laquelle aspirent les femmes à la fin du XVIIIe siècle.

08/2019

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 23 : L'accident

Le soir même de son retour à Paris à l'issue de son premier tour d'Espagne de la saison 1951, Louis reçoit un appel téléphonique de Dubart-fils qui lui enjoint de partir pour Madrid dès le lendemain, seul, par le train (fin du tome 22). Il doit prendre en charge un groupe à l'hôtel Nacional. Sur place, le chauffeur lui apprend que le guide était un soûlard, il fallait l'attendre le matin, il dormait sur son siège... Lui-même, pour avoir tenté de le raisonner, s'était vu gratifié d'un coup au visage, il en portait encore le stigmate. Les clients, furieux, avaient délégué l'un des leurs pour se plaindre à l'agence, et Dubart avait finalement rappelé son guide. Un circuit tronqué, mais néanmoins riche en aventures. Une guide belge et son chauffeur, déjà connus de Louis : ils sont amants, mais Marielle, de son prénom, ne s'interdira pas une incartade, brûlante. Une voyageuse, Elisabeth, jeune femme au rire cristallin qui l'attire et à la fois l'intrigue, n'acceptera, elle, que les préliminaires : son ami, grand cardiaque, lui a fait jurer fidélité sous peine de le retrouver mort et enterré. Deux autres voyages, le dernier où tout l'opposera à un chauffeur mal embouché et obèse. Enfin Saint-Valat, et sa retraite hivernale. Drame domestique : Nadine a parlé dans son sommeil du matin : avec une ferveur qui en disait long, elle a prononcé un prénom : Manolo, celui d'un jeune et bel Espagnol, frère de la gardeuse d'oies de la ferme voisine. Sur l'intervention pathétique d'Hélène, la mère, Louis s'adoucira et les amants se réconcilieront sur l'oreiller. Mais le plus grave est à venir. Seraient-ce des signes annonciateurs du danger qui le guette ? Un matin, une large flaque d'huile souillera le carrelage de la cuisine, où il s'entête à garer sa moto ; et ce jour fatal, la mécanique récalcitrante refusera de démarrer...

11/2020

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Histoire de France

Louis de Bourbon Condé, comte de Clermont. Un prince anticonformiste au siècle des lumières 1709-1771

Jamais ouvrage littéraire ne rendit hommage avec autant de fidélité à Louis de Bourbon-Condé, un homme exceptionnel d'honnêteté, de lucidité, de moralité et d'exemplarité. Louis de Bourbon-Condé, Franc-Maçon, fut, d'un certain point de vue, plus lumineux que le roi soleil. Il s'opposa à la politique de son cousin Louis XV, lui aussi Franc-Maçon, initié à la Loge des " Petits Appartements " à Versailles. Petit-fils de Louis XIV, Louis de Bourbon-Condé, prince du Sang et comte de Clermont (1709-1771) mena une existence pour le moins singulière : tonsuré à neuf ans, pour être consacré à l'Eglise, il reçut le bénéfice de plusieurs abbayes, dont Saint-Germain-des-Prés, à Paris, mais appelé par un désir de gloire, n'en devint pas moins maréchal de camp des armées du Roi, ce qui le fit barouder sur les champs de bataille de la Guerre de Sept Ans. Homme d'esprit à la bonhomie proverbiale, ami de Voltaire, qui l'a surnommé le prince de raison, fondateur de la Société des Arts, dans son hôtel du Petit Luxembourg, créateur d'un théâtre dans son château de Berny, à Fresnes, où il entretint une troupe d'acteurs et de musiciens, il fut encore un opposant à la politique de son cousin Louis XV, dont il avait été pourtant, enfant, le compagnon de jeux. Personnage pour le moins atypique, ce grand amateur de femmes, les danseuses en particulier, exerça, enfin, trois décennies durant, la charge de Grand Maître de la Grande Loge de France à une époque où l'Art Royal se développait avec fulgurante au pays des lys. Tout ceci vaut sans doute à ce grand seigneur aussi éclairé qu'anticonformiste, souvent cité mais peu connu, de tenir toute sa place dans le Panthéon des Lumières et celui du temps de la douceur de vivre, ce que montre cette biographie inspirée, écrite à partir d'archives le plus souvent inédites.

10/2019

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Littérature française

Richie

"Richie". C'est ainsi que ses étudiants le surnommaient, scandant ce prénom, brandissant sa photo, comme s'il s'agissait d'une rock star ou d'un gourou. Le soir de sa mort énigmatique dans un hôtel de New-York, une foule de jeunes gens se retrouva, une bougie à la main, devant le temple de la nomenklatura française, Sciences Po. Quelques jours plus tard, le visage mélancolique de Richard Descoings couvrait la façade de l'église Saint-Sulpice. Sur le parvis, politiques, grands patrons et professeurs défilèrent silencieusement, comme si l'on enterrait un roi secret. Au premier rang, l'épouse et l'amant du défunt directeur pleurèrent ensemble sa disparition. Après des années d'enquête, Raphaëlle Bacqué nous livre ce destin balzacien : l'ascension vertigineuse au coeur de la vie politique française d'un fils de bonne famille, amateur de transgression. Un de ces hommes qui traversent leur temps et le transforment. Il a fait de Sciences Po le vivier de tous les pouvoirs. Distribuant à l'élite des cours rémunérés, faisant de son conseil d'administration une pièce maîtresse de l'échiquier politique, le Tout Paris l'adorait. Mais il a aussi ouvert les amphithéâtres aux élèves des banlieues. Envoyé ses étudiants dans les universités les plus prestigieuses du monde. Changé la vie de milliers de jeunes gens. Tout juste s'interrogeait-on sur ce directeur homosexuel, pourtant marié à une femme dont il avait fait sa principale adjointe. Monarque éclairé mais omnipotent, encensé par les médias puis brûlé avec le même entrain, personne ne l'a percé à jour. Raphaëlle Bacqué nous entraîne aujourd'hui sur ses pas ; dans les boîtes du Marais, les cabinets ministériels de la gauche et les salons sarkozystes ; dans les soirées étudiantes déjantées, les bureaux du conseil d'Etat, les couloirs de la Cour des comptes et les plus grandes universités du monde ; dans ses nuits solitaires réchauffées par des substances interdites. Personne n'a résisté à la folie de Richard Descoings. Surtout pas lui.

04/2015

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Critique littéraire

Correspondance 1946-1954

D'origine arménienne, créateur de la Turkish Oil Company et grand homme d'affaires, Calouste Gulbenkian rencontra Alexis Leger, alors directeur de cabinet d'Aristide Briand (1925). Gulbenkian avait une des fortunes les plus colossales de son temps et une collection de peinture reconnue mondialement. En France, il se partageait entre un hôtel particulier avenue d'Iéna surmonté d'une terrasse avec volière d'oiseaux et un parc au-dessus de Deauville, Les Enclos, où il projetait de construire une maison. La correspondance entre l'homme d'affaires et le poète diplomate, archivée à la Fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne, commence après l'exil aux États-Unis de celui-ci et se termine un an avant la mort de Gulbenkian (1946-1954). Elle est composée de 52 lettres d'Alexis Leger (surnommé Douglas), longues et denses, et de 37 lettres de Calouste Gulbenkian (surnommé aussi Douglas.). Devinant les difficultés morales et financières d'Alexis Leger, le milliardaire et philanthrope lui proposa une allocation régulière, en échange de quoi il obtiendrait de la part de l'ancien diplomate des informations régulières sur la situation politique internationale vue des États-Unis. La conversation entre les deux hommes entrelace deux thèmes principaux : les préoccupations liées, en pleine guerre froide, aux menaces d'une éventuelle troisième guerre mondiale ; les projets d'aménagement du parc des Enclos. On découvre donc deux visages nouveaux de Saint-John Perse : un diplomate aux visions planétaires, marqué par son expérience personnelle du désastre de l'entrée en guerre et informé aux sources américaines ; un paysagiste, connaisseur en terre et climat normands et expert en botanique. Le ton amical de la conversation permet des évocations plus intimes, en particulier chez ces deux hypocondriaques, les préoccupations de santé, le deuil et la tristesse de l'éloignement. La publication de cette passionnante correspondance, totalement inédite, a été possible grâce à l'autorisation et à la générosité de la Fondation Calouste Gulbenkian.

02/2013

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Récits de voyage

Le voyage en Provence. De pétrarque à Giono

La Provence est, avec la Toscane ou la Californie, l'une des régions les plus connues dans le monde. Elle jouit d'un rayonnement particulier, lié au charme de ses paysages comme à l'attrait exercé par un certain mode de vie, fait de plaisirs et de légèreté. Mais, comme toutes les légendes, celle-ci ne va pas sans clichés. Frédéric d'Agay, qui connaît intimement l'âme et l'histoire provençales, en révèle dans cet ouvrage toute l'originalité à travers un périple littéraire personnel dans le sillage des plus grands écrivains français et étrangers. Le premier récit de voyage est, au Moyen Age, celui de l'ascension du mont Ventoux par Pétrarque. Epoque où les pèlerins qui s'apprêtent à embarquer à Marseille pour Rome ou la Terre sainte sont fascinés par la beauté des sites - la fontaine de Vaucluse, le théâtre d'Orange ou les églises d'Avignon. Au XVIIe siècle, Mme de Sévigné vient en Provence voir sa fille, et nombre d'autres beaux esprits parisiens racontent leurs propres séjours dans des lettres teintées d'humour. C'est au siècle suivant que la Provence devient, avec la Suisse et l'Italie, l'un des berceaux du tourisme. Une escale privilégiée sur la route de Florence et de Venise pour Casanova, Jefferson, Arthur Young ou Lady Montagu, suivis cent ans plus tard par Chateaubriand, Van Gogh, Dickens, Nietzsche et Victor Hugo. Autant de visiteurs illustres qui contribuent à la véritable découverte de la Provence. C'est le début de la saison d'hiver dans les cités bientôt mythiques de la non moins mythique Côte d'Azur : Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Nice, Menton. Au XXe siècle, Cocteau, Colette, Morand ou Kessel y ont leur villa, leur hôtel préféré, leur cercle d'amis et de visiteurs. Mais ceux qui évoquent le mieux leur pays sont les écrivains "de l'intérieur". Pagnol, Bosco, Giono célèbrent avec verve, tendresse et poésie sa lumière, ses caractères, son folklore et ses traditions. Tout ce qui fait l'essence véritable de la Provence, ici magnifiquement restitué.

07/2020

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Les Eaux et Forêts : Le chien de Marguerite Victoire Sénéchal a mordu un passant sur le passage clouté. Jeanne Marie Duvivier est témoin. Les deux femmes veulent entraîner le passant et le chien à l'Institut Pasteur. Le passant, pour d'obscures raisons, trouve qu'il est indigne de lui de les suivre à l'Institut. Nous connaissons ces gens. C'est du monde, c'est de la matière humaine qui court les rues, se rassemble, se sépare, trotte sur ses petites jambes de fer, à la Bastille, Champs-Elysées, Concorde et ailleurs. Un passant de mordu, c'est une bonne occasion pour bavarder, changer d'interlocuteur. On est à tout venant ; on est bête mais intelligent, on trouve que la vie est triste mais qu'elle est gaie, on n'est ni pour ni contre aucun des aspects qu'elle peut prendre, on prend la proie pour l'ombre, on prend l'ombre pour la proie, on n'est pas toujours prêt à servir telle cause, autrement dit on est prêt à tout, on est des eaux et des forêts, des deux choses à la fois. Le Square : Il fait beau. La brise se lève et l'on devine à sa tiédeur l'approche de l'été. Il n'est pas loin de quatre heures et demie. Dans un square, sur un banc, un homme et une jeune fille sont assis côte à côte. Ils ne se connaissent pas. L'homme engage la conversation. Ce dialogue fait la matière du livre. Au crépuscule, la jeune fille et l'homme se séparent. Peut-être se retrouveront-ils le samedi suivant. La Musica : Un homme et une femme, qui viennent de divorcer, se retrouvent et se racontent leur histoire dans le hall d'un hôtel à Evreux. Ils sont en train de croire qu'ils sont en train de se dire qu'il leur faut se méfier de la musica des mots et des sentiments, qu'il faut en finir avec la musica.

10/1965

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Littérature française

Mon citronnier

15 août 1978. Franco Barendson meurt dans une chambre d'hôtel à San Carlos de Bariloche en Argentine. Il laisse une fille de deux ans qui ne sait pas grand-chose de cette mort et grandit sans trop poser de questions. Cette fille, c'est l'auteure elle-même qui, à l'approche de la quarantaine et voyant ses grands-parents partir, éprouve le besoin d'en savoir plus sur celui dont sa mère ne parle jamais. Interroger la mémoire familiale, vite, avant qu'il ne soit trop tard. Le récit qu'elle coud est un patchwork de souvenirs, de conversations, d'odeurs et de photographies. L'image de Franco trop tôt disparu s'installe dans son imaginaire. Elle a un père puisqu'elle peut se (et nous) le raconter. Jusqu'au jour où, presque par hasard, elle découvre un secret. Un second récit se met en place, celui d'une enquête pour connaître la vérité, pour comprendre, pour retrouver les témoins disséminés au fil des années et des pays. Allers-retours entre l'Argentine, l'Espagne et la France, entre les années 1970 et aujourd'hui, pour tenter de ne plus idéaliser son père mais lui rendre sa véritable identité. A mi-chemin entre enquête policière et récit poétique, l'écriture fragmentaire de Samantha Barendson joue avec les nerfs comme avec les émotions. On s'émeut devant cette quête du père, on s'énerve à la recherche d'une lettre disparue, on sourit aux questions de la petite fille, on se révolte avec l'adolescente en crise identitaire, on patine avec la femme d'aujourd'hui à la recherche d'un passé décomposé. Quant à la figure du père qui se dessine finalement, elle n'est pas forcément celle que l'on attendait. . . Les secrets vivent plus longtemps que ceux qui les portent, en révélant celui de Franco, sa fille lui rend la vie, la vérité et la poésie.

01/2017

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Littérature française

La petite trotteuse

D'un geste machinal, j'avais mis la montre en marche. Le tic-tac avait surgi avec une violence inattendue. J'avais cru ne pas survivre à ce bruit presque imperceptible, cette course inexorable de la petite trotteuse qui me donnait le vertige. Trente ans après sa mort, mon père me quittait de nouveau. La douleur était entrée en moi d'un seul coup. M. L. Depuis qu'elle a retrouvé cette montre, la narratrice s'est elle-même mise en mouvement suivant une impulsion implacable, elle visite des maisons, comme pour retrouver le lieu d'un rendez-vous manqué. Alors qu'elle est au bout de son improbable quête, le présent se substitue de plus en plus souvent, en autant de fondus enchaînés, à des scènes de sa vie passée : dans l'hôtel où elle s'est installée, le gros chat orange la renvoie à celui qui l'attend quelque part, mais aussi au compagnon de ses jeux de petite fille ; les pas de son voisin se superposent à ceux de son père, lourds de chagrin ; l'ombre de sa mère, silhouette frivole, rôde... Dans la maison du bord de mer, dernière étape du périple, la houle des souvenirs l'assaille : les images de son enfance qui commença avec la guerre, celles des uniques vacances en famille, un désastre, celles d'esquisses de maisons aussi, dessinées par un père triste et mystérieux, mort trop tôt et avec qui pourtant elle n'a pas cessé de s'entretenir. Peu à peu se construit, sous nos yeux et presque à l'insu de la narratrice, un magnifique et subtil roman des origines : les fils de sa vie se dénouent, ses engagements s'éclairent à la lumière des idées qu'elle soupçonne avoir été celles de son père... et elle connaît enfin l'apaisement. Jamais Michèle Lesbre n'est allée si loin dans l'entrelacement de son expérience intime et de la fiction, et jamais elle n'a montré de manière si lumineuse le pouvoir rédempteur des mots, qu'elle tisse comme un enchantement.

06/2011

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Photographie

Marilyn Monroe

"Ce livre est en réalité deux livres. C'est à la fois une biographie et une rétrospective iconographique d'une actrice qui aura sans doute vécu sa plus grande histoire d'amour avec l'objectif des appareils photos" , commentait Norman Mailer en 1973 dans sa biographie, Marilyn. TASCHEN a réuni le texte originel de Mailer et les photographies prises par Bert Stern lors de la légendaire "Dernière Séance" - qui a donné, de l'avis général, les photos les plus intimes jamais prises de Marilyn - pour créer un hommage à l'image d'une femme, qui, au moment de sa mort en 1962, évoquait dans le monde entier et pour toute une génération le symbole absolu du glamour et de l'érotisme. Mais si son public l'adorait et l'acclamait, sa vie privée restait celle d'une petite fille perdue, recherchant éperdument amour et sécurité. La Marilyn de Mailer est à la fois magnifique, tragique et complexe. Alors qu'il retrace la vie de l'actrice - de son enfance déprimante jusqu'aux circonstances mystérieuses de son décès - elle apparaît progressivement comme le symbole de l'étrange décennie pendant laquelle elle a régné sans partage sur Hollywood. Ce livre, conçu par Lawrence Schiller, collaborateur de Mailer sur 5 de ses livres, associe l'imposant texte de l'auteur aux photos pénétrantes de Stern, qui saisissent Marilyn à 36 ans. Photographiée pour le magazine Vogue pendant trois jours à l'hôtel Bel-Air, Marilyn ne s'était encore jamais livrée de manière si intime, jamais révélée aussi incroyablement belle. Six semaines plus tard, et dans d'étranges circonstances, elle mourait. À travers cette synthèse audacieuse d'un classique de la littérature et d'une séance photo légendaire, Mailer et Stern lèvent le voile de confusion qui entoure Marilyn - femme, vedette, sex-symbol - donnant à voir au plus près une icône dont la personnalité demeure, aujourd'hui encore, aussi énigmatique qu'évanescente.

07/2022

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Architecture

Monumental Semestriel 1, juin 2021 : Chantiers/Actualités. Trois icônes de l'art roman : Vézelay, Saint-Gilles-du-Gard et Angers

Cette livraison de Monumental révèle encore la richesse et la diversité de notre patrimoine, à travers plusieurs opérations majeures, récemment achevées. Un dossier est ainsi consacré à trois icônes de l'art roman : la basilique de Vézelay, l'abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard et la cathédrale d'Angers. Les campagnes de restauration menées sur leurs portails se caractérisent par une démarche pluridisciplinaire exemplaire, soutenue pour chacune par un comité scientifique et mise en oeuvre grâce à l'excellence des praticiens, notamment d'un même atelier de sculpture. Deux édifices parisiens de premier plan viennent d'être ouverts au public, l'Hôtel de la Marine et la Bourse de Commerce. Au-delà du caractère spectaculaire de ces travaux, largement médiatisés, Monumental révèle la complexité des interventions en matière de conservation/restauration. Chef-d'oeuvre de l'architecture néoclassique, l'ancien Garde-Meuble de la Couronne a fait l'objet d'un projet ambitieux, visant notamment à la réouverture des appartements de l'Intendant, au plus proche de leur disposition à la Révolution française. La reconversion de la Bourse de commerce, vaste chantier réalisé grâce à l'association de trois équipes réunies autour du maître japonais Tadao Ando, permet d'accueillir la collection d'art contemporain de François Pinault. L'actualité nous mène aussi au château de Villers-Cotterêts, future Cité internationale de la langue française, à l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris, aux cathédrales de Nantes et de Metz, dans plusieurs édifices au décor mural redécouvert, et, enfin, à Beyrouth, où se pose la question de la difficile reconstruction d'une ville encore secouée par l'explosion de 2020. Dans le dossier scientifique et technique, la parole est donnée aux chercheurs du Laboratoire de recherche des monuments historiques, qui oeuvrent sur le chantier de Notre-Dame de Paris depuis l'incendie de 2019. Le bilan de l'avancement des travaux est désormais inscrit au sommaire de chaque semestriel.

09/2021

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Société

Venir à bout des eaux usées : une mission politique. Pour une histoire de l'assainissement des villes

Retraçant pour la première fois l'histoire de l'assainissement des villes, cet ouvrage se présente comme un récit, richement illustré, qui débute avec le pot de chambre, premier équipement inventé par les êtres humains pour satisfaire leurs besoins naturels en milieu confiné. Puis, propulsé dans une tuyauterie connectée à une fosse souterraine remplie de matière infecte en putréfaction, le lecteur découvre les métiers de la vidange et s'initie à la théorie du circulus, qui transcende l'engrais fécal. Soulevant le voile sur la part de secret qui caractérise tout ce qui touche aux eaux usées, ce livre apporte un éclairage totalement inédit sur un sujet d'importance, en particulier dans le contexte de crise sanitaire, mais également de transition énergétique et d'économie circulaire. Sur la base d'une longue pratique professionnelle et après des recherches sur des archives encore ignorées, l'auteur déroule une fresque historique qui commence en 1749 à l'Hôtel Dieu de Lyon avec l'explosion mortelle d'une fosse d'aisance, et s'achève au début du 20e siècle, avec le triomphe du tout-à-l'égout. Ce voyage, objet d'un doctorat de l'Ecole des Ponts, se caractérise par de radicales évolutions de l'assainissement des eaux usées des villes, permet d'appréhender l'essor d'une activité aux multiples connexions (techniques, scientifiques, politique publique, justice...) et. Dans une progression rythmée par des rivalités et des crises, le système gastrique de la cité se structure en réseaux maillés, contrôlés par un nombre croissant d'acteurs, mais également de procédés techniques, de règlementations, et bien sûr pour en assurer le fonctionnement, de mécanismes financiers. L'Auteur : Ingénieur Conseil et Expert Judiciaire, et enseignant, Emmanuel Adler capitalise plus de 30 ans d'expériences dans les métiers de la gestion de l'assainissement des eaux usées urbaines et des déchets ménagers. Après avoir travaillé dans diverses majors de l'eau et des déchets, il crée son entreprise de conseil et d'assistance technique en 1997.

09/2021

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Littérature française

La Chambre des écureuils

Figure emblématique des arts et des lettres du début du XXe siècle, mécène flamboyante, Marie-Laure de Noailles est aussi une autrice à redécouvrir : elle a signé avec La Chambre des écureuils un Bonjour tristesse avant l'heure. Née en 1902 à Paris, issue d'une riche famille de banquiers allemands dont elle est l'unique héritière, Marie-Laure Bischoffsheim forma, avec le vicomte Charles de Noailles qu'elle épouse en 1923, l'un des couples de mécènes les plus flamboyants du vingtième siècle. Ils soutinrent l'avant-garde littéraire et artistique du début des années 1920 à 1970, finançant plusieurs projets cinématographiques (dont Les Mystères du château de Dé de Man Ray et Le Sang d'un poète de Jean Cocteau), achetant les manuscrits de René Char, Robert Desnos ou Georges Batailles et rassemblant une très importante collection d'oeuvres d'arts tant anciennes que modernes. De leur hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris à la Villa Noailles qu'ils firent édifier à Hyères (réinvestie aujourd'hui en centre d'art contemporain), ils ne cessèrent ainsi d'élargir la définition du mécénat en en explorant toutes ses formes. Parallèlement à son rôle de bienfaitrice, Marie-Laure de Noailles fut l'autrice d'une oeuvre étonnante, aujourd'hui oubliée, mêlant poésie, fiction et essais littéraires. Parmi laquelle : La Chambre des écureuils, certainement son roman le plus abouti, paru en 1955 chez Plon. Dans un Bonjour tristesse avant l'heure, elle romance en rebelle cette adolescence confite dans un univers néoclassique italien. Poétique, écrit avec fluidité et une certaine élégance, La Chambre des écureuils excelle à créer une atmosphère emplie de soleil, de mélancolie et de solitude. En coédition avec les éditions 7L et en lien avec l'institution de la Villa Noailles, les éditions Seghers souhaitent aujourd'hui rééditer l'ensemble de l'oeuvre de Marie-Laure de Noailles, à commencer par La Chambre des écureuils en octobre 2023.

10/2023

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Critique littéraire

Roger Stéphane. Enquête sur l'aventurier

Roger Stéphane (1919-1994) a été une figure de premier plan de la vie littéraire et journalistique française. Né Roger Worms, d'une riche famille de la bourgeoisie juive parisienne, ce jeune homme frivole, passionné de littérature, homosexuel proclamé, fait très tôt la connaissance de plusieurs grands écrivains qui auront une influence déterminante sur lui, comme André Gide, Roger Martin du Gard et André Malraux, qui le font s'orienter vers la " réflexion engagée ". Entré en résistance au cours de l'été 41, Roger Stéphane est emprisonné deux fois et s'évade deux fois. Le 19 août 1944, alerté par Jean Cocteau, il va libérer l'Hôtel de Ville et, transformé en capitaine de vingt-cinq ans, prend un repos bien mérité au Ritz. En 1950, Roger Stéphane est un des co-fondateurs de L'Observateur, l'ancêtre de l'actuel Nouvel Observateur. Cela ne lui fait pas oublier ses activités d'écrivain, puisqu'il publie un de ses livres essentiels, Portrait de l'aventurier. Il s'engage en faveur de la décolonisation, conseille ses amis Mendès France et Bourguiba. En 1958, il se rallie au général de Gaulle qu'il fréquente jusqu'en 1970 et, à travers la célèbre série des " Portraits-Souvenirs ", devient un des pionniers de la télévision culturelle. A la fin de sa vie, endetté, seul, la plupart de ses amis étant morts, Roger Stéphane organise son suicide en vrai stoïcien. Artiste de la conversation, mêlé de près à tous les combats politiques de son temps qu'il aborda avec une rare lucidité, Roger Stéphane est un personnage clé de sa génération : celle qui eut vingt ans en 1940 et dont ce livre est aussi le portrait. Pour les besoins de cette biographie, la première consacrée à Roger Stéphane, Olivier Philipponnat et Patrick Lienhardt ont interrogé ses proches et puisé aux archives inédites de l'auteur du Portrait de l'aventurier et de Chaque homme est lié au monde.

10/2004

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Réalistes, contemporains

Escape Ghosn

Le 29 décembre 2019, Carlos Ghosn fuit le Japon caché dans une boîte de matériel son. C'est cette cavale rocambolesque, considérée comme l'évasion la plus effrontée du siècle, allant de Tokyo à Beyrouth en passant par Osaka et Istanbul, que relate Escape Ghosn, avec des détails exclusifs que nous a révélés le principal intéressé, mais aussi et surtout avec une approche inédite, sans aucune complaisance, pleine de sarcasme, de suspense et de scoops. Le scénario alterne trois ambiances bien distinctes... 1. Les scènes en direct relatent toutes les étapes de la fuite dans une gamme de couleurs sombres. Le lecteur se retrouve tantôt coincé dans la boîte de matériel son aux côtés d'un Carlos Ghosn inquiet et nerveux, tantôt dans la chambre d'hôtel en compagnie de Michael Taylor et de Georges Zayek, les deux baroudeurs qui ont orchestré l'opération. Il embarque dans le Shinkansen, voyage en jet privé et assiste aux retrouvailles romantiques entre Carlos et son épouse Carole. 2. Les flash-back permettent de contextualiser l'aventure dans une gamme de couleurs chaudes. Le lecteur découvre les enjeux de l'alliance Renault-Nissan, les objectifs démesurés de Carlos Ghosn, ses chefs d'accusation, les systèmes judiciaire et carcéral nippons, la position des politiques français, notamment celles de Sarkozy et de Macron, et la situation économique au Liban. 3. Les images fantasmées, placées hors cadre, mettent en scène un mini-bonze, portrait craché de Carlos, qui invite ce dernier à l'humilité, puis des poupées vaudou martyrisées à l'effigie des trois principaux acteurs de sa chute, un Carlos Ghosn en Musset, poète et amoureux, un autre en Napoléon, conquérant et belliqueux... Au fil des planches, le lecteur s'informe, s'étonne, s'inquiète, s'insurge et s'esclaffe face au dilemme cornélien que vit Carlos Ghosnâ : fuir le pays du soleil levant pour se consacrer à l'amour de sa femme, Carole, ou pour venger son honneurâ?

10/2023

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Beaux arts

Louis Janmot. Peintre de l'âme

Décrire l'univers céleste tel qu'il serait visible depuis les espaces intersidéraux, telle est l'ambition de Génération divine (1844), peinture qui sera placée en tête du Poème de l'Ame (1835-1855). Sans même connaître le peintre lyonnais Louis Janmot, Eugène Delacroix en détecte le talent singulier et l'impose à l'Exposition universelle de 1855. Dans sa patrie lyonnaise, Janmot avait peint à fresque des sujets eucharistiques, à l'église Saint-Polycarpe et à l'Antiquaille (1846) (disparus). Il subsiste de cette époque un beau portrait du Père Lacordaire (1846), posant sur un sommet de la Chartreuse. Le seul décor religieux de Janmot en place se trouve à l'église Saint-François-de-Sales (Lyon, 1859) et à l'Hôtel de ville de Lyon, une allégorie de Lyon pour le Plafond du Salon de l'Empereur (1861). Lors d'une difficile installation à Paris, l'artiste obtient deux décors pour Saint-Etienne-du-Mont (1866). Il se fixe alors dans un petit domaine, qui, situé à Bagneux, domine si bien Paris que l'armée prussienne, assiégeant Paris, s'installe chez Janmot ! Le peintre, récemment veuf, et ses six enfants rejoignent alors en hâte la belle-famille de l'artiste, en Algérie, où l'artiste dessine de très beaux Paysages (1870-1871). Vers 1875, Janmot expose de nouveau à Paris le Poème de l'Ame qui semble avoir inspiré ses noirs à Odilon Redon. Après 1880, un industriel érudit de Saint-Etienne, Félix Thiollier, entreprend une édition photographique du Poème de l'Ame qui s'ouvre par une photographie de Janmot, calé comme pour l'éternité dans un vaste fauteuil, Cependant, il faut attendre les petits enfants du peintre pour que l'un d'eux, Aloys de Christen, dès l'après-guerre, parvienne à sauver le Poème de l'Ame de l'indifférence des sept enfants du peintre, en l'offrant au musée de Lyon (1950).

01/2020

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Romance sexy

Christmas Ever After

Un Noël à Snowville pour réchauffer les coeurs... Découvrez 4 nouvelles romantiques et sexy sur le thème de Noël. Pour une nuit ou pour la vie " Une femme, passé trente ans, si elle est seule, c'est qu'elle a un problème ! " Pour éviter cette vieille rengaine qu'elle entend chaque année, Sophia a trouvé la solution parfaite : embaucher via un site les services d'un homme pour être son faux petit-ami pour Noël. Quelle est sa surprise lorsque débarque Lorenzo, un baroudeur charmeur et charismatique... tout son opposé ! Noël avec mon pire voisin Jeune institutrice, mère et divorcée, Julia essaie de se reconstruire une vie stable. Un seul hic : l'emmerdeur qui vit à côté de chez elle. Soan, ce père célibataire aussi, l'exaspère au plus haut point. Elle aimerait pouvoir l'ignorer, mais en plus d'être son voisin, c'est aussi le père d'un petit garçon qu'elle a dans sa classe. Que la guerre commence ! Mission séduction pour Noël Blanche adore Noël, mais les vacances qui s'annonçaient reposantes deviennent palpitantes lorsqu'elle découvre que Nicolas, le meilleur ami de son frère, fêtera la fin d'année dans sa famille. Blanche a un coup de coeur secret pour lui depuis des années... Que son frère a réussi à déceler ! Et surprise, il est prêt à lui filer un coup de main. Et si cette année, elle ne le laissait pas filer ? Un cadeau inattendu Le beau mec en costard-cravate qui travaille assis dans le bar n'a rien de la clientèle habituelle de Léna. Sans faire exprès, la jeune barmaid renverse un verre sur son ordinateur, le bousillant et déclenchant la colère de son propriétaire au mauvais caractère. Et comme si ce n'était pas assez, la tempête qui s'abat sur Snowville l'empêche de rejoindre son hôtel ! Se sentant coupable et n'ayant pas le choix, Léna l'invite à passer quelques jours chez elle...

11/2021

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Romance sexy

Les Walsh Tome 4 : Différentes perspectives

Une femme d'affaires dure à cuire. Un Navy SEAL arrogant. Une lutte de pouvoir sans fin en perspective. Shannon Certaines personnes s'envoient en l'air à des mariages. D'autres cassent le lit d'une chambre d'hôtel (et une table, un bureau et des ceintures de peignoir) et découvrent qu'elles n'ont jamais eu que des orgasmes au rabais toute leur vie. Le dernier ? Oui. C'est tout moi. Je n'ai pas toujours été une garce. Mais il y a une vilaine petite astuce pour réussir en affaires : les gentils et les innocents survivent rarement. Je me suis battue pour arriver en haut de l'échelle alors que je ne partais de rien et je ne plie devant personne. Jusqu'à ce que Will Halsted m'attache à une tête de lit et me fasse sienne... pour le moment. Une nuit sauvage et obscène se transforme en une autre, et puis... on ne peut plus s'arrêter. Chaque fois que nous sommes ensemble est plus addictive que la précédente, mais ce n'est rien de plus qu'une échappatoire sexy de la réalité. Mais est-ce bien le cas ? Will Je n'ai pas toujours été un guerrier, mais maintenant c'est gravé en moi, dans mon sang et mes os. C'est ce que des années passées dans les forces spéciales font à un homme. Ma vie entière est classifiée : où je suis allé, ce que j'ai vu, ce que j'ai fait, et il n'y a aucune mission trop périlleuse pour moi. Jusqu'à ce que je réalise que tomber amoureux de Shannon Walsh, c'est comme essayer de nager contre un courant de fond. Elle va me déchirer et me jeter sur le rivage, et j'en aimerai chaque minute. Chaque fois que je disparais, je veux qu'elle compte les heures jusqu'à ce que je sois de retour. Qu'elle m'attende. Elle l'a fait avant, elle le fera encore. Enfin, je l'espère.

12/2021

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Littérature française

Les derniers jours de Charles Baudelaire

Ici, Charles Baudelaire sera le héros bien réel d'un roman aussi fidèle aux exigences de la vérité qu'à celles de l'imagination. Il sera, surtout, cet homme misérable surpris à la fin de sa vie, dans une chambre de l'hôtel du Grand-Miroir, à Bruxelles, pendant les quelques jours où, usé par la syphilis, il va perdre une partie de sa raison et l'usage de sa parole... Pour le romancier, il y avait là un pari et un mystère que s'est-il vraiment passé pendant ces jours qui virent. pour la dernière fois, le poète des Fleurs du Mal confronté à sa mémoire ? Pourquoi a-t-il choisi de s'égarer ainsi, corps puis âme, en maudissant le monde et le ciel ? C'est autour de ce Baudelaire exilé, convaincu de son échec, bientôt aphasique, que Bernard-Henri Lévy a bâti son roman. Sur un mode presque policier, qui conduira le lecteur d'un bordel belge aux cénacles post-romantiques, d'un dîner chez les Hugo aux tourments d'un prêtre défroqué, on suit une enquête dont les témoins sont méthodiquement convoqués ; de Jeanne Duval à un disciple ambigu, de Sainte-Beuve à Madame Aupick, d'une logeuse à l'éditeur Poulet-Malassis, ils vont, chacun à son tour, dans sa langue, et selon la composition à plusieurs voix qui avait déjà fait le style du Diable en tête, nous raconter cette lente agonie. Par-delà leurs récits et leurs mensonges, par-delà les péripéties d'une intrigue pathétique ou cocasse, l'auteur retrouve des thèmes qui lui sont chers : le goût du malentendu et de la gloire, l'éloge de l'artifice, l'art comme vengeance, la tragédie propre aux œuvres inachevées, les ruses de la sainteté et de la chute. Tels sont les enjeux d'un roman qui revendique toutes les libertés - et où il s'agit aussi, dans l'ombre immense de Baudelaire, d'interroger la littérature et son destin.

12/1988

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Histoire de France

L'Eglise et l'argent sous l'Ancien Régime. Les receveurs généraux du clergé de France aux XVIe-XVIIe siècles

"Ce livre puissant et neuf conduit de l'Eglise à l'Etat par l'intermédiaire de l'argent et aboutit, en un mouvement naturel, à une série de portraits de grands hommes, dont les deux derniers touchent au chef-d'oeuvre, tant par le fond que par la forme. Son évidente originalité n'empêche pas cet ouvrage de s'insérer dans le grand mouvement de remise en perspective et d'approfondissement des XVIe, et XVIIe siècles français, si difficiles à pénétrer sérieusement. (...) Ramené à une sorte de schéma, le thème de l'ouvrage offre une simplicité qu'on ose dire monacale. Dès François Ier, roi brillant et guerrier, la royauté est désargentée. Elle a donc l'idée de recourir à l'emprunt : elle imagine de "vendre des rentes", mais par l'intermédiaire de l'Hôtel de Ville de Paris, qui inspire quelque confiance aux acheteurs. Las ! fort vite, les descendants de ce roi multiplient les ventes de rentes, donc les emprunts, et se montrent parfaitement incapables de verser régulièrement lesdites rentes, et moins encore de les rembourser. Qui va le faire à sa place ? La monarchie se tourne vers l'Eglise de France dont l'ostensible richesse est peu populaire et que menacent sérieusement les progrès de la Réforme. Et l'Eglise, résignée et quelque peu bousculée, s'incline : à partir de 1561, elle va soutenir la royauté en quelque sorte en se cotisant ; puis, durant un bon quart de siècle, elle doit aliéner (c'est-à-dire vendre avec clause de rachat) une partie de ses biens, guignés par le tiers état et même par une partie de la noblesse. La terrible période des guerres de Religion achevée, le système, fort embrouillé - surtout par nous -, se stabilise et s'institutionnalise. L'Eglise de France aidera le roi jusqu'en 1789 - de moins en moins, on l'apprendra. Mais Claude Michaud, qui préfère le plus difficile, ne dépasse guère le début du XVIIIe siècle, sauf dans une rapide et fulgurante postface, qu'on fera bien de méditer." Pierre Goubert.

09/1991

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Cinéma

Bernard Blier, un homme façon puzzle

Bernard Blier fait partie de ces " gueules " du cinéma français qui appartiennent à notre mémoire collective. Et pourtant, de ce comédien extrêmement populaire (y compris dans les jeunes générations, fans comme leurs aînés des inoubliables Tontons flingueurs), à la carrière riche de plus de cent quatre-vingts films et trente pièces de théâtre, on ne sait presque rien. Au fil de cette biographie - la première complète et documentée qui lui soit consacrée -, Bernard Blier se révèle un personnage aussi singulier que ceux qu'il a incarnés. Une naissance en Argentine en 1916, une vocation précoce, à l'âge de onze ans, à la sortie d'une représentation à la Comédie Française. Son père hausse les épaules : " Tu seras privé de dessert ", mais prend conseil auprès d'un comédien en vogue à l'époque. " C'est dans l'oeuf ", juge l'homme de l'art après avoir écouté l'aspirant acteur réciter un poème. Et de fait, le jeune Blier (élève préféré de Louis Jouvet au Conservatoire) débutera dans Entrée des artistes, Hôtel du Nord et Le Jour se lève, rien de moins ! Facétieux comme on n'oserait plus l'être aujourd'hui, soupe au lait, joueur (il s'adonne aux courses... de chevaux de bois !), bibliophile et alpiniste avertis, fin gastronome, homme et père intransigeant, fou de comédie, il plaçait l'amitié plus haut que tout avec ses complices François Périer, Gérard Philipe, Jean Gabin, Jean Carmet, Gérard Depardieu... Menée à l'anglo-saxonne, comme une enquête, fondée sur des témoignages inédits (notamment celui de son fils, le cinéaste Bertrand Blier, qui a accepté pour la première fois de se confier aussi longuement sur ce père aux multiples visages), cette biographie traverse cinquante ans d'histoire du septième art, et nous fait approcher la vérité d'un homme qui a vécu comme il jouait la comédie : sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux, avec pour maxime cette devise de Michel Audiard, son meilleur dialoguiste : " J'parle pas aux cons, ça les instruit. "

03/2009