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Histoire littéraire

L'idée de littérature. De l'art pour l'art aux écritures d'intervention

Loin d'être une essence, la littérature est avant tout une idée. Cet essai entend en faire l'histoire, de l'apparition du mot et de la naissance du concept au tout début du XIXe siècle à ses étonnantes métamorphoses contemporaines. Car le territoire de littérature connait aujourd'hui une formidable extension : de la littérature définie par son désintéressement, son autonomie, aux écritures contemporaines volontiers sociales et politiques, du sacre de l'auteur aux amateurs de fanfictions, du souci unique du style à la non-fiction, de l'apologie de l'originalité à l'exigence de l'enquête, de la solitude du créateur aux littératures de terrain, du roman romanesque aux écritures du monde non humain, du culte du texte aux écritures hors du livre, du tropisme occidental à la world literature, d'une conception linguistique à une approche informée par l'anthropologie culturelle et les sciences de la nature. Que s'est-il passé ? Pourquoi avons-nous longtemps identifié la littérature à l'art pour l'art ? Quels chemins a emprunté ensuite notre idée de la littérature, après s'être définie par son inutilité et son intransitivité, pour nous apparaître désormais comme une pratique communicationnelle et relationnelle, à la fonction éthique et même démocratique ? C'est en faisant la généalogie longue et complexe de l'idéologie esthétique qui a dominé la littérature moderne et ses institutions, en interrogeant ses valeurs supposées universelles, en questionnant sa religion du texte et ses manières de produire des distinctions, en mettant en perspective les études littéraires qui l'ont accompagné, que l'on peut comprendre une conception de la littérature comme un concept ouvert, extensif et inclusif, comme un moyen et non comme une fin.

02/2021

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Développement durable-Ecologie

Imaginer le monde de demain. Le rôle positif des médias

Chaque jour, surgissent des initiatives dans lesquelles s'illustrent le génie créateur, le souci du bien commun, l'envie d'agir et de foire. Elles conduisent des individus, des collectifs, des héros du quotidien à trouver des solutions innovantes aux problèmes économiques, sociaux, écologiques qu'affronte notre société toute entière. Malheureusement, les médias ne s'en font que très partiellement l'écho, privilégiant les ressorts de la peur pour capter notre attention et créer de la dépendance. Toutefois, il y a lieu de se réjouir cor le "journalisme constructif" fait de plus en plus d'émules tant du côté des journalistes que de celui du public, en trouvant des façons originales de se déployer. Partout dons le monde, depuis une quinzaine d'années, des citoyens-reporters, des bloggeurs, de nouveaux médias et des journalistes construisent des récits visant à stimuler l'imaginaire des lecteurs en rendant compte du monde tel qu'il est, dons sa complexité mais aussi dons sa résilience et sa créativité, et ainsi à créer l'envie d'agir par le levier de l'inspiration. Gilles Vanderpooten propose d'analyser ici cette nouvelle façon de faire du journalisme, son histoire, sa philosophie, ses cas les plus emblématiques, ses succès et ses échecs, à travers le regard de journalistes, d'experts des médias, d'observateurs et de citoyens. Autant de preuves qu'un journalisme qui restaure la confiance des citoyens est possible ! En alliant une meilleure écoute du monde de la part des journalistes, une approche constructive dans la manière de traiter les problèmes et les solutions, et le désir de participation des citoyens, les médias peuvent trouver un nouvel élan, et les citoyens retrouver le goût de l'information, de l'engagement et de la liberté.

07/2020

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Littérature française

Souvenirs

Tout le monde se souvient de Frédérick Lemaître, jeune comédien du théâtre des Funambules, que fait revivre Pierre Brasseur devant la caméra de Marcel Carné dans Les Enfants du Paradis. Pour écrire le scénario du film, Jacques Prévert avait relu les Souvenirs du plus grand comédien de l'époque romantique, roi du "boulevard du Crime" , vedette d'innombrables mélodrames oubliés mais aussi premier interprète d'Hamlet et d'Othello en français, auteur dramatique lui-même, et créateur de pièces qui marquèrent tout une époque comme Kean d'Alexandre Dumas, Ruy Blas et Lucrèce Borgia de Victor Hugo, Vautrin de Balzac, Né avec le dix-neuvième siècle, mort en 1875, celui que les spectateurs et la critique appelaient "Frédérick" depuis ses premiets triomphes a rédigé ou dicté à son fils des mémoires que ce dernier, après la mort du grand acteur, se chargea de publier. Pour être fragmentaires, ces Souvenirs n'en sont pas moins passionnants à lire, et constituent un témoignage unique sur la vie littéraire et théâtrale du dix-neuvième siècle. Ils n'avaient encore jamais été réédités depuis leur parution en 1880. Comme nous l'avons déjà fait pour les livres de Sarah Bernhardt et de Charles Dullin, nous les restituons aujourd'hui aux lecteurs dans une édition soignée, accompagnée d'une galerie d'illustrations montrant les plus grands comédiens et comédiennes dont il est question au fil des pages, avec un index des auteurs et des oeuvres évoquées. Ce texte qui fourmille d'anecdotes savoureuses, de bons mots, de confidences sur les grands auteurs que Frédérick Lemaître côtoya tous les jours, est beaucoup plus qu'un simple document. Il se lit comme le roman d'une vie et rend extraordinairement présente la personnalité d'un des plus grands acteurs français de tous les temps.

03/2023

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Beaux arts

Yves Zurstrassen. Free, 2009-2019

Né à Liège en 1956, Yves Zurstrassen décide de devenir peintre à l'âge de dix-sept ans. Il part peu après pour la France puis pour l'Espagne, installant ses ateliers de façon nomade. Ces séjours exercent une influence décisive sur son oeuvre. Il se passionne d'abord pour la question de l'image, de sa reproduction, de ses infinies possibilités de collage, de mixage puis commence son aventure de créateur qui, chaque année davantage, est une véritable immersion dans la peinture qui devient une "nature première", source vivante de son inspiration. Il y rencontre aussi bien les rythmes de Matisse que ceux de Mondrian ou de Stuart Davis, les intensités noires de Franz Kline, Pierre Soulages, Christopher Wool, les constructions colorées de Fernand Léger, Jonathan Lasker, Philip Taaffe ou Albert Oehlen. Son oeuvre sera alors exposée dans de nombreuses galeries, centres d'art ou musées en Belgique, en Espagne, en Allemagne, en France et dans les pays du nord de l'Europe. Il dialogue sans aucune contrainte avec l'histoire et l'actualité de la peinture, pour affirmer, de manière impressionnante sa phrase, son langage, sa forme. "Vivre, c'est défendre une forme", affirmait Friedrich Hölderlin et c'est ce que nous découvrons au fil des dix dernières années de création (2009-2019) d'Yves Zurstrassen. "Grâce à l'art, rappelait Umberto Eco, nous vivons dix, cent, mille vies." Ce sont toutes ces vies contenues dans l'oeuvre de l'artiste que ce livre propose d'explorer grâce à des textes de François Barré, Olivier Kaeppelin, Sophie Lauwers, Anne Pontégnie. Son titre, Free, résonne tel un éloge à la liberté, comme la Free Energy du grand inventeur Nikola Tesla, ou comme le free jazz d'Ornette Coleman.

10/2019

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Romans noirs

Colombian psycho

Des membres humains sont retrouvés dans une friche de Bogotá, mais leur propriétaire est vivant et emprisonné pour avoir tué sa femme. Le procureur Edilson Jutsinamuy et son équipe sont chargés de l'enquête. La journaliste Julieta et sa secrétaire Johana, une ex-guérillera, vont les rejoindre pour remonter toute une chaîne de crimes atroces qui les amènera à faire la connaissance du romancier Santiago Gamboa, de son oeuvre et de ses personnages qui ont des rapports troublants avec le réel. Cette rencontre leur ouvrira les portes d'une Colombie frustrée et pluvieuse marquée par les exactions des milices paramilitaires. L'intrigue captive le lecteur dans un jeu fascinant de miroirs entre réalité et fiction tout autant qu'entre les diverses représentations de l'auteur lui-même qui joue sa vie dans cette radiographie de la situation colombienne. Conteur hors pair au sens de l'humour aiguisé, Santiago Gamboa séduit par sa verve et son ironie. Une intrigue passionnante menée de main de maître et une écriture ironique et efficace font de ce roman noir un livre exceptionnel. "Son oeuvre mêle la poésie à une violence très rude et son ironie se révèle souvent une merveille d'acidité". Pierre Lemaitre "Le talent de créateur d'intrigues de Santiago Gamboa et la folle énergie de ses histoires rendent sa lecture addictive". Times Literary Supplement Santiago GAMBOA est né en Colombie en 1965, il a étudié la littérature à l'université de Bogotá. Journaliste à Paris à RFI, correspondant en France du quotidien El Tiempo, il a été diplomate auprès de l'UNESCO et conseiller culturel en Inde. Il vit actuellement entre l'Italie et la Colombie. Ses livres sont traduits dans 17 langues.

03/2023

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Histoire d'entreprises

Elon Musk. L'homme qui invente notre futur

Qui est véritablement Elon Musk ? Autodidacte fantasque, nouvelle étoile de la Silicon Valley, inventeur fou (voiture électrique, train en tube, etc.) Cette biographie décrypte le mythe Musk. L'incroyable saga du créateur de Tesla, Hyperloop et Space X Il veut coloniser Mars, généraliser la voiture électrique et bouleverser notre manière de produire et de consommer. Elon Musk, patron de SpaceX et de Tesla Motors, est devenu en quelques années une icône de l'innovation. Ambitieux, visionnaire, génial, impitoyable avec ses employés, il incarne jusqu'à la caricature la mythologie de la Silicon Valley. Dès le milieu des années 1990, cet autodidacte né en 1971 est l'un des premiers entrepreneurs à mesurer l'impact d'Internet sur notre quotidien. Son credo est la science, il sait transformer une découverte scientifique en entreprise lucrative. Elon Musk croit à l'avenir de la voiture électrique, au train sous tube, à une fusée capable de relier les galaxies en quelques semaines. D'aucuns le considèrent comme l'héritier de Steve Jobs. Etoile de la Silicon Valley, Musk sera assurément l'une des grandes personnalités des années 2020. Son ambition est de coloniser la planète Mars à brève échéance, pour en faire une seconde Terre. Luc Mary suit les traces d'Elon Musk depuis son enfance jusqu'aux récents succès des lanceurs Space X et à son fabuleux projet martien en passant par le développement de sa propre marque de voitures, Tesla, qui pèse près de 700 milliards de dollars en Bourse, se rapprochant de la valorisation de Facebook. Grâce aux témoignages de proches, il dévoile la personnalité d'un homme aux multiples frasques, aussi performant sur le plan technologique qu'il peut être impitoyable avec ses collaborateurs.

05/2021

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Religion

Symboles Païens Germano-Nordiques

Si les runes trouvent une littérature abondante en français, elles donnent l'impression de résumer tout le patrimoine symbolique et ésotérique de l'Asatrú. Or c'est ignorer une part non moins importante de notre héritage. Le thème des symboles religieux dans la religion du Nord ancien est peu documenté en français, et c'est un tort que le présent ouvrage entend rectifier. Richement documenté, sérieusement étudié sous l'optique de la pratique religieuse, l'étude des symboles Germano-Nordiques est l'occasion d'approfondir les aspects encore mal connus d'une foi complexe, de voyager dans le temps et l'espace de l'impressionnante histoire des Germains et de découvrir un univers mental avec lequel cet ouvrage nous aide à créer des passerelles bienvenues. Richement illustré, ce voyage dans le monde spirituel de nos ancêtres inspirera celles et ceux qui se lancent sur "la Voie du Nord", mais aussi les artistes, tatoueurs et tatoués, sculpteurs, peintres, dans une pleine compréhension des symboles qui cachent souvent leur richesse ésotérique dans leur simplicité et leur beauté. Né en 1966 à Kaiserslautern (Allemagne), Hathuwolf Harson est moitié allemand moitié espagnol. Polyglotte, il parle cinq langues, ce qui l'a mené tout naturellement à s'intéresser à l'étymologie, ainsi qu'à l'origine de toute chose. Païen depuis l'âge de 20 ans, passionné depuis toujours par les symboles et les cultures polythéistes d'Europe, ses études sur ce sujet lui ont permis, notamment pendant 17 ans passés en France, d'accumuler des connaissances précises et sérieuses. Collaborateur de la célèbre revue Utlagi, créateur de la fameuse page facebook "Symboles païens et inscriptions runiques", H. Harson, avec ce premier livre, apportant un éclairage unique et une approche religieuse des symboles religieux Germano-Nordiques, partage ce fantastique héritage ethnoculturel que nous ont légués nos lointains ancêtres.

09/2018

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Bouddhisme

Réflexions d'un médecin bouddhiste à l'usage des soignants et des soignés

Cet ouvrage d'une grande sensibilité, dans lequel le docteur Chevassut nous fait partager ses réflexions sur la médecine moderne et sur notre attitude face à la maladie et à la souffrance, est le fruit d'un parcours singulier. Médecin, il a été praticien attaché des hôpitaux, créateur et responsable en 1998 d'une consultation de la souffrance en milieu hospitalier. Daniel Chevassut est également pratiquant bouddhiste et il a été représentant de cette tradition religieuse au sein de l'Assistance publique de Marseille. Cette double expérience l'a conduit à intervenir dans de nombreuses conférences et formations, notamment dans le cadre du diplôme de soins palliatifs du CHU de Rouen et dans l'enseignement "Médecine, éthique et droits de l'homme" sous l'égide du Conseil de l'Europe. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages. Dans ces pages riches de nombreuses références, il nous montre comment l'art médical et la quête bouddhique répondent à une même vocation qui concerne tous les êtres humains : prendre en considération la souffrance et trouver les moyens de la soulager. C'est ainsi que le cheminement spirituel sur la voie bouddhique — particulièrement grâce à la pratique de la méditation — favorise une approche de la médecine où la relation humaine et l'énergie compassionnelle redeviennent les éléments centraux qui revivifient le caractère sacré de l'acte thérapeutique. Sans renier l'apport inestimable des techniques médicales modernes, le docteur Chevassut met en évidence les carences de notre système de santé dont souffrent tant le personnel soignant que les patients. S'adressant en priorité à tous ceux qui oeuvrent dans le domaine de la santé, et plus largement à tous ceux qui sont concernés par ce sujet, il apporte de nombreuses propositions concrètes afin de promouvoir une médecine qui intègre les différentes dimensions de l'être humain.

04/2021

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Critique littéraire

Le nibbio ou La médiation des imaginaires

Le nibbio est le petit faucon ou aigle qui, d'après une tradition souvent reprise, se serait posé sur la bouche du petit Léonard de Vinci dans son berceau installé dans le jardin et, des plumes de sa queue, lui aurait entrouvert la bouche. Ce récit aurait si fort frappé l'imagination du grand peintre et savant que par la suite il aurait inconsciemment cédé dans son oeuvre de créateur formel et d'inventeur "scientifique" à l'obsession que représentait pour lui l'image de l'oiseau de proie : d'après Freud, notamment, on retrouverait dans la plupart des grandes toiles de Vinci, camouflée par les plis des vêtements des personnages ou inscrite dans le paysage, la mystérieuse figure. A partir d'une telle connection qui sait joindre les impondérables, Salah Stétié, établit sa propre toile d'araignée afin d'imaginer, à travers les siècles et les cultures, depuis les premiers textes sacrés jusqu'à la fusée Ariane, les liens qui se sont tissés entre la religion, la poésie, la philosophie, l'art et la science pour parvenir à formuler l'espace. Cette même démarche de pensée, mêlant l'intuition la plus aiguë à l'érudition la plus vaste, se retrouve dans l'ensemble des essais - sur la notion de "gouffre", sur les rapports entre la langue orale et la langue écrite, sur l'identité poétique dans son conflit avec l'Histoire, sur la spécificité de chaque langue, etc. - où l'on voit se répondre, d'un millénaire à l'autre et d'un continent à l'autre, véritable "médiation des imaginaires" qui montre à l'évidence la plénitude et la complétude des hommes, de grands thèmes et de grands témoins.

03/1993

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Théologie

Surnaturel

Surnaturel : publié sous ce simple titre au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, ce livre du P. de Lubac entra rapidement dans la légende. Il apparut à beaucoup comme l'emblème d'une ère nouvelle de la théologie catholique. Ces Etudes historiques s'attaquaient à la fausse évidence véhiculée pendant près de quatre siècles dans l'enseignement dominant des écoles de la théologie catholique : sans une fin surajoutée par Dieu à sa fin normale, naturelle, il n'y aurait eu, au fond de l'esprit humain, à proprement parler, aucun désir de voir Dieu, car la nature humaine, comme toutes les autres natures créées, ne peut tendre qu'à sa fin naturelle. Rejetant l'idée moderne de pure nature, sans tomber dans l'idée d'une exigence du surnaturel, l'ouvrage entendait retrouver une doctrine traditionnelle : il y a dans la nature humaine comme telle, parce que spirituelle, un désir, un appétit de nature, indice d'une ordination ontologique, qui ne saurait demeurer toujours insatisfait sans que l'oeuvre du Créateur soit manquée et qui ne peut être satisfait autrement que par la vision même de Dieu face à face. Situé à l'exacte articulation qu'opère la foi chrétienne entre la vraie conception que Dieu se fait de l'homme et celle que l'homme se fait de Dieu, cet essai, pour rétablir le contact entre la théologie catholique et la pensée contemporaine, cherchait à dissiper les complications inutiles et surtout à montrer les conséquences ruineuses d'une théorie risquant de conduire de la séparation à la confusion de la nature et de la grâce, de la vie humaine et de la vie chrétienne, du temporel et du spirituel. Racine de l'oeuvre du P. de Lubac, Surnaturel est le premier témoin de son discernement historique, théologique et spirituel tout ensemble. Peut-être en est-il aussi la source.

05/2021

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Religion

La sexualité, don de Dieu. Une invitation au dialogue entre les jeunes, leurs aînés et l'Eglise

Cet ouvrage s'appuie sur le témoignage de couples chrétiens qui ont senti, à travers leur union conjugale, même si pour certains cela est resté exceptionnel, s'être approché de Dieu. Impression fugace parfois, mais bien réelle, qui les invite à approfondir le message évangélique, pour comprendre tout le sens de ce qu'ils vivent. Et là, – surprise !, miracle peut-être ! – l'enseignement de Jésus fait bien apparaître, à leurs yeux, que le Créateur a conçu la sexualité humaine pour en faire aussi un chemin vers Lui. Il leur faut en témoigner, à notre époque de laxisme ambiant, où la sexualité est vécue trop souvent dans l'insignifiance, avec pour conséquences le papillonnage, le refus du mariage, les divorces fréquents. En témoigner, en particulier devant les jeunes qui ne perçoivent, dans le langage de l'Église, que des interdits qu'ils rejettent, ce qui est un facteur certain de déchristianisation. Une première partie rappelle l'enseignement de Jésus, qui donne toute sa signification au mariage comme sacrement. Elle analyse ensuite les dérives et contresens intervenus dans l'histoire qui ont conduit au malaise actuel, et les ouvertures progressives du Concile Vatican II et des derniers papes, ouvertures que les époux proposent encore d'approfondir. Après avoir situé ainsi la sexualité au niveau du « merveilleux » appelé à être le sien, une seconde partie, pose un regard différent, plus humain, plus près des préoccupations d'accueil des jeunes, plus attentif, surtout, à l'amour et à la miséricorde de Dieu, sur les sujets qui font débat, comme la contraception, les divorcés, l'homosexualité, le mariage des prêtres. Dans l'axe de la large concertation engagée par le pape François avec le synode sur la famille, ce livre a vocation à recentrer le dialogue entre les jeunes, leurs parents et l'Église.

09/2015

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Indiens

Dans un Océan d'Herbe. Une famille pawnee au coeur de l'Amérique

Ils se nomment eux-mêmes Cáhriksicáhriks, Hommes-des-Hommes. Ce sont les Pawnees. Cet ouvrage est la première traduction en langue française sur cette tribu ; il est l'oeuvre de Walter R. Echo-Hawk, membre de la bande pawnee des Kitkehahkis et président de la Nation Pawnee de 2020 à 2023. Dans ces pages, Echo-Hawk retrace l'histoire de sa famille aussi loin que ses souvenirs remontent. Sur dix générations, nous suivons la mémoire et le destin d'une filiation tribale transmise au long des décennies. L'auteur écrit d'un point de vue subjectif, retranscrivant les pensées et les visions de ces prédécesseurs comme si eux-mêmes s'exprimaient directement. A travers ce récit pourvoyeur d'informations de première main issues de témoignages oraux recueillis auprès des membres de sa famille, Echo-Hawk offre une vision autochtone de l'histoire des Pawnees jusqu'en 2018. Epouvantables guerres intertribales, arrivée des Espagnols puis des Américains, les réserves avec leur cortège d'humiliation et de dénuement durant tout le XXe siècle même pendant et après la participation, évoquée avec précision, des Pawnees aux deux Guerres mondiales, de Corée, du Vietnam, d'Irak et d'Afghanistan. Mais le récit dépasse le strict cadre familial et nous entraîne au coeur de l'histoire et de la vie des Pawnees depuis une période mythologique lointaine matrice de leur cosmogonie et de leur mythe de Création. Il en émane une évocation profonde et sensible des aspects de leur héritage spirituel via les cérémonies religieuses, les us et coutumes et la tradition orale car c'est une histoire qui se déroule dans le "Monde de Tiraáwaahat", leur Divinité suprême, le Créateur de l'Océan d'Herbe.

01/2024

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Récits de voyage

Jusqu'à la source. Road Trip, Les visages de la Durance

Un road trip le long de la Durance qui permet d'aborder la question du partage de l'eau de façon sérieuse et drôle à la fois Tour à tour sauvage ou domestiquée la Durance prend sa source dans les Hautes-Alpes près de Montgenèvre avant de nourrir le Rhône 323 kilomètres plus au sud près d'Avignon C'est ce qu'expliquent les livres de géographie Mais qu'en disent ses riverains Pour réaliser ce docu-fiction Emmanuelle Piton et Stéphanie Lacombe ont décidé de la remonter à contre-courant jusqu'à sa source donc et de dresser les portraits de ceux qui habitent autour et la font vivre Car elle est l'eau qui nourrit la terre et les hommes fait tourner les turbines des usines hydroélectriques et attire sur les berges des lacs qu'elle alimente touristes et sportifs C'est aussi celle qui sort de son lit pour ravager parfois des quartiers entiers Qu'elle terrifie ou qu'elle fascine tout le monde a quelque chose à en dire&NewLine ; Parmi les rencontres marquantes de ce road trip - Michel la mémoire de Graveson qui connaît par coeur le trajet souterrain de la roubine des Moulins un canal alimenté par la Durance qui serpente sous la ville Il conduit les auteures sur ses traces invisibles le 14 juillet alors qu'une soirée mousse très généreuse en mousse inonde une centaine d'enfants ravis - Henri un sourcier capable de trouver l'emplacement d'une source en Afrique en regardant une simple photo - Alexandre ancien champion de France de kayak freestyle et créateur de l'Outdoormix Festival raconte comment à l'instar de son père il y a trente ans à l'Argentière-la-Bessée il "met des cailloux dans la rivière" et la redessine pour améliorer les spots de sports d'eaux vives

04/2024

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Non classé

Le rOle de la femme musulmane dans la sociEtE

Cheikh Harouna Gakou, grand imam malien, rappelle en premier lieu les versets du Coran, clairs et essentiels, concernant l'égalité entre l'homme et la femme. Ainsi, " Quiconque, homme ou femme, fait le bien en étant croyant Nous lui ferons revivre une vie excellente. Nous lui donnerons une récompense en fonction de ses meilleures actions. " (Coran, 16 : 97). Partant donc de ce principe religieux qui réaffirme avec force le droit des femmes à l'égalité, et ce, rappelons-le, au 7ème siècle de notre ère, l'auteur balaie d'un revers de main ce débat et choisit plutôt de poser la question de la liberté du choix, celle des devoirs ou, plus précisément, des responsabilités. En effet, nous savons tous que la femme participe d'une façon " active " à la transmission de la vie et, en cela, se distingue clairement de l'homme. Cette mission ne se résume pas au " simple " fait d'accoucher ou de nourrir l'enfant. En réalité, la femme détient un pouvoir d'une force extrême qui, utilisé à bon escient, se fait créateur d'homme. Cheikh Harouna Gakou renvoie les femmes à leurs propres choix des responsabilités dans l'édification d'une famille solide, et à une échelle plus large d'une communauté saine. Il met en lumière la véritable place que doit revendiquer la femme. Il ne s'agit ni de liberté vestimentaire, ni de salaire similaire à celui de l'homme, ni de tout ce que la société moderne suggère comme idées biaisées ou corrompues. Il s'agit, pour chaque femme, de se saisir de l'anse la plus solide qui soit, celle qui en fait la maîtresse de son destin, du destin de sa famille comme de toute la société. Il s'agit finalement d'assumer son rôle d'éducatrice de générations.

12/2023

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Architecture

L'architecte joueur. Ou le saisissement du monde

L'enfant qui joue invente des mondes à son idée. Ce livre, fruit d'une exposition, propose de prendre au sérieux cette métaphore et de théoriser le processus créatif architectural à partir du concept de "jeu". A la base de tout processus créatif : le jeu. L'enfant qui joue invente des mondes à son idée. Ce livre, fruit d'une exposition, propose de prendre au sérieux cette métaphore, et de théoriser le processus créatif architectu-ral à partir du concept de "jeu". En croisant les théories psy-chanalytiques de Winnicott et les philosophies de Gadamer et Bataille, l'enquête s'aventure dans le monde du jeu, cet espace transitionnel qui se situe dans l'intervalle mystérieux reliant nos subjectivités à la réalité extérieure, et qui rend possible la communication d'une oeuvre, son partage entre un créateur et la société. A partir d'objets architecturaux, imaginés ou construits, choisis dans le moment ludique des années 1950 à 1980 qui a fait suite à l'effondrement du paradigme moderne, la recherche déploie quatre mondes de jeu paradigmatiques : labyrinthes, théâtres, constructions et stratégies. L'étude de New Babylon de Constant, du Teatro del mondo d'Aldo Rossi, du Fun Palace de Cedric Price, du World Game de Buckminster Fuller permet ainsi de décrypter quatre pos-tures de joueurs et leurs techniques créatives : la situation, le symbole, le diagramme et la carte. Il en résulte une matrice de quatre règles du jeu fondamentales, un outil réflexif à même d'orienter les concepteurs dans les méandres du jeu architectural qui naît du surgissement de leurs désirs. L'ensemble dialogue avec des oeuvres présentées dans l'exposition "Architects at play", formant ainsi une série de cabinets de curiosités, qui font pénétrer, successivement, dans les différents mondes d'une architecture joueuse.

06/2023

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Critique

La vie derrière soi. Fins de la littérature

"Pour son derniers cours au Collège de France, Antoine Compagnon s'est livré à une ultime réflexion sur la littérature, l'art, la musique à travers le kaléidoscope du mot " fin ". C'est en relisant La vie de Rancé de Chateaubriand qu'il en eut l'inspiration. Mais qu'est-ce que " les fins de la littérature " ? Cela signifie-t-il pour un écrivain de mettre un terme à son activité créatrice ? S'adonner enfin à l'oisiveté ? Ou faut-il prendre le mot au sens de crépuscule du créateur ? Un artiste est-il plus génial dans sa jeunesse ou sa maturité ? La vieillesse est elle-un déclin ou au contraire une apothéose ? Le Titien a-t-il eu raison de créer après 70 ans ? Hokusai, " le vieillard fou de dessin " estimait qu'il devrait atteindre l'âge de 110 ans pour maîtriser son art. N'existe-t-il pas un art sublime ? Un art du sublime sénile ? Les oeuvres ultimes malmènent les conventions. Elles peuvent être chaotiques, désastreuses, bouleversantes et annoncer des ruptures comme les quatuors de Beethoven. A travers des exemples allant de l'antiquité jusqu'à nos jours, Antoine Compagnon se livre à une réflexion sur la place de la vieillesse dans notre civilisation et notre société. Car texte n'est pas un cours mais une Odyssée vagabonde qui digresse sur l'or du temps, la mélancolie. C'est un récit, une panoplie de toute beauté qui s'appuyant sur des tableaux est un chant du cygne - le cygne produisant son plus beau chant juste avant sa mort. Mais le chant du cygne est un mythe à l'image de la littérature. Et la littérature moderne s'est pensée comme " un champ du cygne démesuré ". " La littérature va vers elle-même, vers son essence qui est la disparition ", affirmait Blanchot.

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Musique, danse

Un compositeur aux commandes de la Radio. Essai autobiographique

Henry Barraud (1900-1997) est une personnalité remarquable à double titre ; compositeur, il fut aussi pendant près de quarante ans l'une des figures emblématiques de la Radio : directeur de la Musique à la Libération, puis de la Chaîne nationale, ancêtre de France Culture, dont il devint l'une des voix familières avec son émission Regards sur la musique. A plus de quatre-vingts ans, il se retourne sur le siècle qu'il a traversé et retrace son parcours : il raconte son enfance et sa jeunesse dans une famille de la bourgeoisie bordelaise apparentée à François Mauriac, la découverte de sa vocation musicale puis le début de sa carrière à Paris, son emploi à la Sacem fournissant un exemple des professions ouvertes aux compositeurs qui ne peuvent vivre de leur plume. Sous le Front populaire, il travaille pour la direction des Beaux-Arts avant d'organiser les manifestations musicales de l'Exposition universelle de 1937 puis d'intégrer en 1938 la Radio d'Etat. A la Libération, il y déploie une haute ambition culturelle, veillant aux destinées de l'Orchestre national (qu'il accompagne aux Etats-Unis en 1948 dans une tournée pleine d'imprévus) et initiant notamment des séries de grands entretiens avec des écrivains (Gide, Claudel, Mauriac, Léautaud...) ou des peintres (Dali, Matisse, Miro...). Pour autant, il ne cesse de composer (Numance, Le Mystère des Saints Innocents, La Farce de Maître Pathelin) et livre un précieux témoignage du regard porté par un créateur sur son oeuvre. Au-delà du récit original de cette double carrière, cet Essai autobiographique apporte une contribution exceptionnelle à l'histoire de la musique et à celle de la Radio française et aussi, plus large-ment, à l'histoire culturelle du XXe siècle.

11/2010

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Comics Super-héros

Silver Surfer : Black

Un voyage qui changera à jamais la sentinelle de l'espace. Le chaos règne dans la galaxie depuis que Thanos a été assassiné par sa fille adoptive, Gamora. Lors de la lecture du testament du Titan Fou, l'Ordre Noir (la milice de Thanos) attaque les invités et les projette dans une faille dimensionnelle. Certains des plus grands héros du cosmos finissent dans cet abysse, y compris le Silver Surfer. Découvrez le récit de son voyage dans le trou noir. L'une des interprétations les plus intenses et bouleversantes du Silver Surfer. Donny Cates (Thanos, Venom) et Tradd Moore (Ghost Rider) redéfinissent le héraut de Galactus. Leur mini-série est à la fois un hommage à Stan Lee, le créateur du personnage, ainsi qu'une vision inédite et surréaliste de l'espace et de sa sentinelle. Cet album contient les épisodes Silver Surfer : Black (2019) 1 à 5. Donny Cates (Doctor Strange) écrit cette mini-série en se basant sur les événements de sa série Guardians of the Galaxy. Il fait également le lien avec Knull, le grand méchant de son titre Venom. Au dessin, il est accompagné par l'un de ses amis, Tradd Moore, le dessinateur (au style ultra-dynamique) de la série All-New Ghost Rider. Pris dans un trou noir, le Silver Surfer est envoyé à l'autre bout de l'univers. Il doit trouver un moyen de rejoindre ses alliés mais se rend rapidement compte qu'il est allé beaucoup plus loin qu'il ne l'imaginait. D'autre part, les adversaires qui se dressent sur sa route manient des forces auxquelles il n'est pas habitué. Norrin Radd devra par exemple combattre Knull, le dieu des symbiotes.

02/2020

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Littérature française

Sur les ailes des hirondelles

Elle était plus que belle, elle était magnifique, Ruth, cette forte Gaspésienne dont un Libanais, du nom de Salah, tombe éperdument amoureux. Il la rencontre à l'Hôtel-Dieu de Québec. Puis, surprenant tout le monde, ils partent se marier au Liban, défiant toutes les barrières. Enfant d'une famille nombreuse aux petites économies, Salah livre un laborieux parcours pour parvenir à réaliser son ambition de devenir médecin ! A Montréal, il devient spécialiste. Surpris par la guerre, il est contraint de pratiquer quelques années au Québec, avant de retourner s'installer à Beyrouth avec Ruth et leurs trois jeunes garçons, répondant à un irrésistible attachement à son pays d'origine ! Malgré les affres de la guerre du Liban qui les forcent à fuir à maintes reprises, Salah et Ruth n'hésitent pas à y retourner aussitôt qu'une accalmie s'annonce et insistent pour s'y implanter pour la vie. Ils bâtissent au sommet d'une montagne une maison au jardin féerique et l'amour allume son feu sans cesse plus fort. Ils deviennent promeneurs d'un fabuleux périple entre deux nids, dans une terre natale belle mais éprouvante et une terre d'adoption stable et quiète , mais à la fin tout casse et se brise comme un destin qui s'obstine... Salah quitte son pays à la manière d'hirondelles, oiseaux migrateurs fidèles à la mémoire des lieux du printemps qui les a vus naître. En même temps, le périple d'une belle femme témoigne de son infatigable courage et de son invincible détermination. C'est l'histoire d'une saga vécue entre le Liban et le Canada, racontée dans une prose des plus poétiques. La chair de ce conte démontre que, devant l'amour, tout conflit entre les cultures s'estompe et devient créateur de mille beautés.

07/2024

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Beaux arts

Peinture murale gothique en Poitou. XIIIe-XVe siècle

L'ouvrage de Claudine Landry-Delcroix, illustré par les très belles photos de Jean-François Amelot, invite à la découverte d'un patrimoine très méconnu : la peinture murale gothique du Poitou. Au XIIIe siècle, la peinture murale investit les édifices anciens qui avaient parfois déjà reçu un premier décor roman, mais aussi les quelques édifices nouvellement construits, tels la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers. La commande émane principalement dos institutions religieuses, chapitres cathédral ou collégiaux et des paroisses. S'ils ont existé, rares sont les décors retrouvés dans des chapelles castrales ou des édifices civils. A partir de la seconde moitié du XVe siècle, période de reconstruction et de renouveau après la guerre de Cent Ans, la peinture murale demeure une composante essentielle du décor et les édifices qui en portent le témoignage aujourd'hui demeurent essentiellement des édifices religieux, églises paroissiales et, ce qui diffère de la période précédente, chapelles de châteaux. Les décors sont étudiés sous deux angles, celui des ensembles peints car, pour certains d'entre eux particulièrement bien conservés, la notion de programme peut être évoquée, et celui des images, avec leur richesse et leur variété. Au XIIIe siècle, dans les collégiales, l'élaboration du projet décoratif semble avoir été dictée par la réflexion d'un milieu savant sur la fonction ou le culte de son église tandis que les églises paroissiales mettent en oeuvre des programmes où se côtoient vie du Christ et tableaux hagiographiques. Ainsi se tissait d'un décor à l'autre un réseau de correspondances, instrument d'une pastorale efficace. Le XVe siècle, loin d'exclure cette dimension du décor de ses églises, apparaît également, avec ses nombreux décors de chapelles castrales et la présence massive de donateurs devant des images de saints, comme le siècle d'une dévotion privée. Les thèmes de la peinture murale concernent toujours principalement le Christ, la Vierge et les saints mais de nouvelles images voient le jour en accord avec la sensibilité religieuse de l'époque marquée par la dévotion au Christ de la Passion et par un sentiment prégnant de la mort et de la précarité de la vie. La plupart des artistes, dans cette terre de riche tradition picturale, sont probablement locaux, mais ils sont sensibles à l'air du temps. Au début du XIIIe siècle, le style 1200 laisse son empreinte au Vieux-Pouzauges. A partir du milieu de ce siècle, les influences viennent de la capitale ; l'art qui s'élabore à ce moment-là marque durablement la peinture murale du Poitou. Au tournant du XVe siècle, le gothique international lui apportera de nouvelles inflexions, avant que n'apparaisse, au cours de la seconde moitié du siècle, une floraison d'influences diverses. A côté de peintures dont le style suit l'esthétique du temps, il en existe d'autres dont le langage formel, plus vernaculaire pourrait-on dire, ne permet pas de les rattacher à un courant précis, surtout à partir du XVe siècle. Un catalogue dans lequel ont été pris en compte les décors restaurés au XIXe siècle et ceux qui, disparus aujourd'hui, sont connus par des sources écrites ou iconographiques, accompagne cette histoire de la peinture murale gothique du Poitou.

01/2012

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Poésie

A la source du vivre et du voir. Suivi de Le cinquième livre des macchabées

Plus qu'une autobiographie, ce livre central dans l'oeuvre de Charles Reznikoff est un art poétique. Il y a là une forme de résurgence, ou de permanence de la vie naturelle, une capacité d'émerveillement intacte quoique jamais naïve, presque une innocence dans le regard posé sur la ville. Reznikoff arpente les rues de New York avec le passé en écho, en observateur de cette civilisation nouvelle, effervescente, bâtie sur le souvenir ou le mythe lointain des légendes disparues : aussi bien grecques qu'hébraïques. Cette superposition de la réalité et de la fable donne son épaisseur au poème, qui transcende la réalité sans pourtant jamais s'écarter du réalisme le plus simple, le plus proche. Car ce sont les êtres les plus familiers qui peuplent ces pages, des concierges, des serveurs, des mendiants, des blanchisseurs, tous ceux qui ont un travail - ou une vie - visible à même la rue. Petites scènes de discordes, de discrètes complicités, une famille modeste revenant de la plage, l'histoire d'une lettre d'amour, une dispute conjugale, un mari ivre, des empoignades dans le métro, des infirmières qui sortent du travail au petit matin : nous lisons la chronique d'une époque de crise économique, de migration, de précarité, d'emplois mal payés, de racisme et de ghettos. Et dans ce processus tumultueux et naturel se construit l'image d'un pays, avec des hommes venus de Russie, d'Italie, d'Irlande ou de Hongrie, au milieu des voitures, trams, charrettes à bras, des camions et des chevaux, au fond des quincailleries et des épiceries ouvertes la nuit. L'identité est une chose poreuse et souvent éclatée, qui se définit de façon collective, dans la confrontation d'altérités vivant dans le même espace humain. C'est un livre qui avance vers le passé, et après avoir traversé de son regard d'adulte ce creuset vivant, Reznikoff en vient à se raconter lui-même. L'enfance de quartier en quartier, de Brownsville le ghetto juif, puis Harlem, et enfin Brooklyn à mesure de la modeste ascension sociale des parents. Une croissance dans un univers désordonné, chaotique, coloré, sale et bruyant, fait de solitude, de découvertes, mais aussi de violences antisémites. Les premières lectures à la bibliothèque publique, les camaraderies houleuses, les persécutions enfantines, les vieux immeubles sombres, la vie des grands-parents en Russie, la sagesse juive et les sermons, les études de droit qui auront un impact si important par la suite, la découverte de l'écriture, de la poésie jusqu'à cette décision d'en faire sa vie. Et soudain on oublie qu'on lit un livre, on finit par voir la vie véritable par les yeux d'un petit enfant juif dans les rues de New-York en 1915, dans une intrication totale des souvenirs et du présent. Une vie, unique et ordinaire, déracinée sans cesse, qui a trouvé à croître avec des racines mobiles et a fini par trouver sa liberté dans cette mobilité. Livre en forme de vie, livre qui donne ce sentiment étrange de gagner un ami, et d'assister, dans les dernières pages, après tout et non avant tout, à la naissance d'un poète.

03/2021

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Littérature française

Fais ta guerre, fais ta joie

Le premier récit de Robert Lalonde depuis C'est le coeur qui meurt en dernier, véritable succès public et critique. Une rencontre père-fils sous l'angle de la création. Une méditation libre et singulière sur les rapports de la littérature avec la peinture. Un garçon au seuil de l'adolescence observe son père, peintre du dimanche, " peintraillon ", comme il le dit de lui-même, jeter un bouquet de couleurs sur sa toile. Sous le regard émerveillé de l'enfant apparaît la feuillaison rouille d'un grand hêtre, celui-là même qu'il a aperçu l'autre jour à l'entrée de la grande baie, encerclé d'épinettes, une nuée de carouges tourbillonnants autour de son faîte. Mais pourquoi diable le hêtre qu'a peint son père lui semble-t-il plus conforme au souvenir qu'il a du bel arbre de la baie ? Son grand hêtre, hanté d'oiseaux amoureux et portant mi-juillet sa chevelure d'octobre, s'il est plus vrai que vrai, n'est-ce donc pas parce qu'il a été réinventé par le peintre ? Robert Lalonde puise ici dans ses souvenirs d'enfance pour nous donner le plus poétique peut-être de ses livres en prose. Cette " scène primitive " dont il est témoin, ce corps-à-corps du père avec la toile et les couleurs, allume chez l'enfant un ardent désir de créer, mais qui pour lui s'exprimera par l'écriture. Ce livre est une méditation sur les liens qui unissent peinture et écriture, couleurs et vocables, formes et récits, faisant défiler les figures de Cézanne et de Zola, de Van Gogh et de Gauguin, de Suzor-Coté, d'Arthur Villeneuve et de Marc-Aurèle Fortin. Il évoque les amis peintres, toujours prêts à ouvrir leur atelier au littérateur, qui en sort ébloui, et le travail silencieux et solitaire de l'écrivain, que menace et aiguillonne à la fois la peur de l'échec, la peur de ne pas se montrer à la hauteur de la vision. Ce livre est avant tout un hymne à la création et aux créateurs, qui pour aller au bout de leur art doivent faire la guerre au doute, à l'à-quoi-bon, au babillage qui entoure trop souvent la création, mais qui ont pour devoir, pour passion, de faire leur joie, notre joie, en risquant tout pour mettre au monde une oeuvre.

02/2020

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Décoration

Marcel Gascoin. +Décorateur des trente glorieuses

Né au Havre, fils et petit-fils de marin, Marcel Gascoin (1907-1986) est marqué dès sa jeunesse par la précision de l'aménagement intérieur des bateaux. Il bénéficie d'une pratique dans une école professionnelle comme menuisier-ébéniste et d'un enseignement plus théorique à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs où il suit les cours de l'architecte Henri Sauvage, très engagé dans la recherche d'une nouvelle architecture du logement social. Invité à la première exposition de l'UAM en 1930 sur la recommandation de l'architecte Robert Mallet-Stevens, il en devient membre et prend part aux concours organisés en 1934, avec une cabine de bateau en acier réalisée dans les Ateliers Jean Prouvé et, en 1936, avec du mobilier scolaire. Dans le midi de la France pendant la guerre, il approfondit ses recherches et ses idées sur l'organisation rationnelle du foyer, met au point une gamme d'éléments modulaires pour la cuisine qu'il commercialise en 1946 sous la marque Comera et pose les bases d'un système de rangement intégré à l'architecture. En 1947, il est chargé de coordonner l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais. Sont présentés dix appartements prototypes, dont deux entièrement équipés par ses soins et huit sous sa direction. Deux ans plus tard, la Caisse d'allocations familiales de la région parisienne lui demande d'étudier un appartement type pouvant accueillir une famille de six enfants dans un espace restreint. Le projet, présenté au Salon des arts ménagers sous la dénomination de " Logis 49 ", remporte un succès considérable. Quelques années plus tard, il participera à la reconstruction du Havre sous l'égide d'Auguste Perret. Ce succès auprès du public le conduit à fonder l'ARHEC (Aménagement rationnel de l'habitation et des collectivités) en s'entourant des plus talentueux créateurs de l'après-guerre tels Pierre Guariche, Joseph-André Motte, Michel Mortier, Alain Richard, Pierre Paulin. Dans l'histoire des arts décoratifs, Marcel Gascoin est celui qui a inculqué les principes du courant rationaliste social d'avant guerre aux jeunes décorateurs, dont le but sera de produire dans les années 50 des modèles pour l'industrie, accessibles au plus grand nombre. Ce livre est réalisé à partir du très important fonds Gascoin conservé à la bibliothèque des Arts décoratifs.

10/2010

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Géographie

Hors du monde. La carte et l'imaginaire

Hors du monde sous la direction d'Annick BOHN et Gwénaël CITERIN commissaires de l'exposition présentée à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg du 17 mai au 20 octobre 2019 "L'imaginaire, c'est ce qui tend à devenir réel" écrivait André Breton. C'est une de ces facettes de l'imaginaire qu'illustre ce catalogue d'exposition, à travers l'exemple de la carte des origines à nos jours. Creusez aux racines de la cartographie, vous y trouverez l'imaginaire ; et aux racines des mondes imaginaires, vous y trouverez une carte. Instrument scientifique autant que source de fiction, la carte se nourrit d'imaginaire, et inversement. Depuis les interrogations de Gérard Mercator au 16e siècle sur les contours des continents encore en cours d'exploration, jusqu'aux univers conçus par J. R. R. Tolkien, la carte a le pouvoir de créer ou recréer le monde à sa guise. Richement illustré, le catalogue parcourt le monde, sur le même rythme que l'exposition qu'il accompagne, sous l'angle de l'exploration, de la découverte, de l'invention et de la création artistique. Outre la reproduction commentée des oeuvres présentes dans l'exposition, qui sont issues d'institutions prestigieuses comme le Musée du Louvre ou la bibliothèque de l'Académie des Sciences de Hongrie, il propose des articles de fond par les meilleurs spécialistes sur l'histoire de la cartographie, la recherche de l'Eldorado, la redécouverte des temples d'Angkor Vat, la longue quête des sources du Nil, mais aussi les cartes aux racines des univers de la fantasy & de la science-fiction, l'usage humoristique de la carte ou la place de la carte dans l'art contemporain. un ouvrage pluridisciplinaire Il existe déjà de nombreux et très beaux livres sur l'histoire de la carte ancienne et des premiers géographes. L'originalité de l'approche de ce catalogue est de croiser les regards entre historiens de la carte et historiens de l'art, entre arpenteurs scientifiques du monde réel et créateurs littéraires de mondes imaginaires, pour mettre l'objet carte en perspective. Ainsi le catalogue ne se limite pas à la reproduction des très belles cartes que l'on trouve dans l'exposition, mais y ajoute objets et témoignages qui mettent en lumière la démarche d'invention, d'exploration et de représentation du monde.

07/2019

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Beaux arts

Le guide Hazan de l'art contemporain

Jungle, terra incognita... , pour beaucoup l'art contemporain est inaccessible. Trop difficile à atteindre, impossible à comprendre. Pour certains l'art est une affaire sérieuse, une cosa mentale comme le disait Léonard de Vinci. Pour d'autres, c'est avant tout un plaisir rétinien. D'aucuns y consacrent tout leur temps et leur argent. D'autres leurs loisirs, primes et dividendes. Il y a ceux qui voudraient... mais qui n'osent pas. Dans tous les cas, qu'on soit petit ou gros collectionneur, qu'il s'agisse d'un passe-temps ou d'un plein temps, il faut savoir comment et où acheter. Chaque année, le guide Hazan sort sa sélection internationale d'artistes, afin d'orienter l'acheteur indécis dans le domaine de l'art contemporain. Ecrit par une des meilleures spécialistes françaises du marché de l'art, il n'est ni exhaustif, ni confidentiel, et s'adresse à toutes les bourses de collectionneur. Sa liberté de ton, arbitre subjectif du goût, détermine le choix des quelque 200 artistes, plus de 100 galeries ou centres d'art, et 11 salons ou foires référencés. L'auteur a choisi des artistes dont le travail ne se limite pas aux installations tentaculaires destinées aux musées, privés ou publics, mais dont l'oeuvre s'exprime aussi dans des plus petits formats. Les collectionneurs chevronnés, rompus à l'art de bien acheter, s'y retrouveront, car sont également proposés des créateurs singuliers qui n'occupent pas toujours le devant de la scène médiatique. Lecture du monde, espace de rencontres, occasion d'échanges, l'art contemporain est décliné en trois parties. A, comme Artistes : à chaque artiste une ou plusieurs illustrations, une idée du budget à consacrer, des repères biographiques et professionnels et une notice donnant l'avis de l'auteur. L, comme Lieux : à chaque galerie ou centre d'art, une photo, des indications pratiques et un commentaire sur ses choix. Une cartographie des métropoles de l'art contemporain accompagne le voyage symbolique et réel des amateurs. R, comme Rendez-vous : à chaque foire ou rencontre internationale son commentaire, sa photo et ses informations pratiques. En introduction, après son éditorial sur la création et les tendances artistiques de l'année, l'auteur donne tous les conseils utiles pour réaliser un bon achat, avant d'inviter même les plus néophytes à regarder l'art de notre temps.

10/2018

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

L'oeuvre de Claude Simon trouve l'un de ses ancrages dans l'histoire du XXe siècle, telle qu'il l'a vécue. La Grande Guerre, la mort dès 1914 d'un père qu'il n'a pas connu, le deuil d'une mère inconsolable puis sa disparition, la révolution dont il fut témoin, à Barcelone, en 1936, la débâcle de juin 1940, l'anéantissement de son escadron de cavalerie sur une route des Flandres, dont il sortit vivant, par hasard - ces expériences, les siennes, des centaines de milliers d'autres hommes les ont faites, y ont survécu, en sont restés marqués, ont voulu leur donner un sens et ont essayé de les faire partager, en vain : entre " voir écrit le mot obus " et se trouver au point de chute de l'objet, il y a, comme le fait observer Simon, une différence assez nette. On a beau se livrer à toutes les " tentatives de restitution " qu'on voudra, impossible de restituer ce qui fut tel que cela fut. Mais cet impossible est en soi un sujet. " Que savoir, comment savoir ? " Comment rendre compte du " luxuriant, anarchique et impétueux désordre de la vie " ? Quelle forme et quel sens donner à ce qui semble n'être que chaos et absurdité ? De la guerre l'expérience n'est pas transmissible, et ses acteurs eux-mêmes n'en conservent qu'une perception fragmentaire. Alors que raconter, comment, et à qui ? Qu'y a-t-il à tirer du magma des émotions et des souvenirs ? Comment reproduire ? qu'exprimer ? pour démontrer quoi ? " Non plus démontrer ", répond Claude Simon, " mais montrer, non plus reproduire mais produire, non plus exprimer mais découvrir". Ecrire. Se livrer aux mots, eux-mêmes créateurs de réalité. Ne pas laisser l'écriture s'effacer " derrière un récit et des événements qui n'existent que par elle ". S'émanciper de toute ambition réaliste, pour explorer librement des contrées inconnues. Les livres de Claude Simon ne reconstituent pas le réel : ils le constituent dans et par l'écriture. Leur forme se renouvelle de roman en roman, avec toutefois une constante : aucun de ces livres n'est un pur " tour de force ", dans chacun d'eux la vie passe, et l'oeuvre de Claude Simon est l'une des plus émouvantes de notre temps.

02/2013

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Ethnologie

Patrimoine légendaire et culture populaire : le gai savoir de Claude Gaignebet

Ce livre constitue d'abord un hommage à Claude Gaignebet disparu trop tôt de notre horizon en février 2012. Héritier des grands folkloristes, Van Gennep et Saintyves d'abord, mais surtout Henri Dontenville, le fondateur de la Société de mythologie française, Claude Gaignebet fut, par ses recherches sur la culture populaire, ses sources antiques et ses prolongements, et grâce à sa prodigieuse érudition, l'un des ethno-mythologues les plus inspirés et visionnaires de son temps. Professeur d'ethnologie à l'Université de Nice, il est l'auteur de plusieurs ouvrages essentiels : Le Folklore obscène des enfants, d'inspiration lacanienne quant aux mots d'esprit et calembours enfantins, Le Carnaval, essai de mythologie populaire, Art profane et Religion populaire, en collaboration avec Jean-Dominique Lajoux, où il montre comment, dans la religion officielle médiévale, s'exprime toute une tradition populaire, A plus hault sens, thèse sur L'Esotérisme spirituel et charnel de Rabelais. Il est aussi l'auteur d'un foisonnement d'articles, de préfaces et d'émissions de radio diffusées sur France Culture, souvent en collaboration avec Claude Mettra, sur la mythologie et la culture populaire. Mais le contenu de cet ouvrage s'attache également à indiquer les prolongements possibles de son oeuvre. Les auteurs y font retour sur les thèmes abordés, les situant dans le cadre de leurs propres recherches. Nous avons rassemblé, avec le soutien de la Société de mythologie française et du Groupe Ile-de-France de mythologie, des contributions très diverses, textes originaux, images, témoignages représentatifs des filiations et des résonances suscitées par la personnalité et l'exemple de Claude Gaignebet. Certaines prennent racine dans son étude de l'oeuvre de Rabelais, d'autres se fondent sur ses recherches en étymologie populaire, toponymie et mythologie des lieux, d'autres encore s'inspirent de son analyse des fêtes et des rythmes calendaires. Le carnaval et ses rites en constituent une pièce maitresse, de même que l'étude des thèmes et personnages mythologiques peuplant les chansons, les contes et romans médiévaux : Gargantua, Mélusine, La Blanche Biche, etc. Enfin, d'autres articles le mettent en rapport avec le monde artistique, soit qu'il ait inspiré directement des créateurs, soit que ses propres conceptions en la matière aient suscité des réflexions novatrices. L'ensemble de ce volume prétend ainsi traduire la formidable énergie intellectuelle que sa constante recherche et son imagination fructueuse ont éveillée dans son sillage.

04/2019

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Littérature française

Le quatuor de Lucerne

L'auteur propose délibérément au lecteur l'hybridation d'une fiction romanesque avec l'enchaînement d'événements historiques cruciaux et dans laquelle la musique pose la question du sens et de la vie. C'est l'intime interpénétration de la musique et de l'histoire qui nous est racontée. Ainsi, l'histoire fait la musique et la musique fait l'histoire. Avec d'autres personnages, est mis en scène un journaliste français, Etienne d'Andigné, qui va être le témoin attentif et le narrateur des événements politiques et diplomatiques qui bouleversent le monde. Au printemps et à l'été 1938, des nuages menaçants s'accumulent sur l'Europe. L'Allemagne nazie est de plus en plus sûre d'elle et agressive. Elle persécute les Juifs, les minorités et tous ses opposants, elle annexe l'Autriche et menace sérieusement la Tchécoslovaquie tandis qu'en Russie le tsar rouge, après avoir affamé une grande partie de la paysannerie, déporte et assassine des centaines de milliers de ses concitoyens. C'est dans ce contexte qu'Arturo Toscanini crée un festival de musique à Lucerne en Suisse, là où Richard Wagner vécut une période heureuse de sa vie. Il invite de grands artistes dénigrés par le régime nazi ou qui ne se produisent plus dans les pays gagnés par la peste brune. C'est le dernier acte avant la catastrophe, avant la grande déflagration mondiale, le calme relatif avant la tempête, dans cette paisible station suisse. En imaginant la brève rencontre de quatre personnages célèbres au cours du Festival, l'auteur porte un regard émouvant sur les enchaînements menant à la tragédie. Ils sont tous les quatre russes, des compositeurs exceptionnels et des créateurs de génie qui auront profondément et durablement, chacun à leur manière, façonné le monde de la musique. Serge Rachmaninov, Serge Prokofiev, Igor Stravinski et Dimitri Chostakovitch vont être réunis et nous offrir un quatuor inattendu. Chaque acteur de ce théâtre d'ombres et de lumière projette ses doutes, ses blessures et ses espoirs. Dans ce contexte de périls et d'incertitude naît une histoire d'amour, une histoire qui se heurte au fracas des événements. Au final, c'est une interrogation sur le chemin de notre humanité et l'indicibilité de l'amour que la musique tente de résoudre.

12/2021

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Décoration

L'art du design. De 1945 à nos jours

Le mot design apparaît au milieu du XIXe siècle dans une Angleterre où l'industrialisation conduit à des questionnements sur l'aspect des produits nouveaux. C'est aux Etats-Unis, avant la Seconde Guerre mondiale qu'il se généralise pour qualifier une activité créatrice dont le but est de concevoir les formes des objets, afin d'en améliorer l'esthétique mais aussi les performances Son histoire est indissociable des grandes mutations qui ont marqué les sociétés occidentales au XXe siècle : la puissante accélération des processus de fabrication d biens "manufacturés" liés au machinisme et à la maîtrise de matériaux nouveaux, ainsi que l'aspiration du plus grand nombre à un cadre de vie meilleur. Cet ouvrage couvre la période de l'après-guerre à nos jours, qui constitue une sorte d'âge d'or du design dans son acception la plus courante. A partir de 1945, il se développe en effet sur le terreau de la modernité et de l'efficacité. En cherchant à se dépouiller des styles du passé, les créateurs et les industriels remodèlent les objets du quotidien: de l'électroménager de Dieter Ram. pour Braun en Allemagne aux objets de la table de Danese en Italie, en passant par le mobilier de Charles et Ray Eames pour Herman Miller aux États-Unis. Aucune uniformité dans ce paysage et, après la perfection nordique, l'Italie, elle, assoit son image tant par le dynamisme de son industrie que par les puissant, personnalités de ses designers, de Gaetano Pesce à Ettoi Sottsass. Au moment où les idées et les modèles circulent, Philippe Starck, par sa stature, incarne à part: des années 1980 le design pour le plus large public. Cette discipline en perpétuel mouvement revêt aujourd'hui de multiples expressions: du projet "Super Normal" de Jasper Morrison aux créations les plus fantasques du collectif Droog Design. Ce faisant, elle gagne en démocratisation et le design le plus sophistiqu d'Apple est aujourd'hui à la portée de tous. Fondée sur l'étude des grands pays industrialisés et écrite par les meilleurs spécialistes du sujet, cette vaste synthèse enrichie de plus de 650 illustrations permet d'aborder la variété des domaines touchés par le design tout en les replaçant dans le contexte de leur époque : expositions, aménagements intérieurs, campagnes publicitaires.

10/2013

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Sciences historiques

Tous les personnages sont vrais

A 11 ans, condamné à mort par les médecins, je lis " Le Comte de Monte-Cristo " et je survis. J'y vois un rapport de cause à effet. Entre 11 et 20 ans, j'écris onze pièces de théâtre dont aucune n'est jouée. Je ne désespère pas. A 19 ans, je suis rédacteur en chef du journal d'un mouvement de jeunesse. Je ne trouve pas cela normal. A 20 ans, je vis mon premier amour, ce qui me semble cette fois d'une extrême logique. A 22 ans, je publie mon premier livre mais entre aussitôt au sanatorium pour une tuberculose. Ce donnant-donnant ne me satisfait pas. A 26 ans, je suis l'un des trois créateurs, à la radio, de " La Tribune de l'histoire ". L'émission durera quarante-six ans. Je n'en suis pas encore revenu. A 29 ans, la télévision s'offre à moi avec " La Caméra explore le temps ". Elle dure dix ans. On la supprime en plein succès. A 44 ans, on m'invite à parler seul devant une caméra. " Alain Decaux raconte " dure vingt ans. J'attends la chute. Elle ne vient pas. Je m'occupe comme je peux : je publie 68 volumes. En 1968, on joue - enfin - ma première pièce. En 1975, j'écris " Le Cuirassé Potemkine " pour Robert Hossein. Le bon peuple y court. Dix autres pièces suivront. En 1976, la Faculté me retombe dessus : double pontage coronarien. Je m'en sors. N'ayant jamais enseigné, je livre un combat pour que l'histoire retrouve sa place dans le cycle élémentaire dont on l'avait chassée. Je le gagne. En 1979, je suis élu à l'Académie française. Mes amis estiment que j'ai trop de chance. Ils ont tort : en 1987, nouveau pontage, beaucoup plus grave que le premier. Je reste en vie mais ce n'est pas ma faute. Je n'ai jamais songé à entrer dans un gouvernement. On me fait ministre malgré moi. Deux cents ans après la naissance d'Alexandre Dumas, mon idole, je le reçois au seuil du Panthéon. Je décide enfin de publier mes mémoires et de tout dévoiler de ma vie secrète. Toute chance en ce monde, dit-on, se paie par son contraire. Au lecteur de juger si je n'en suis pas un exemple parfait.

03/2005