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Religion

Dieu existe-t-il ? oui

Une même question _ la plus importante de toutes : Dieu existe-t-il ? Deux réponses : le Non, dans un premier livre qui fut il y a quelques années un très grand succès. Aujourd'hui, le Oui. Vingt-cinq entretiens, vingt-cinq témoignages essentiels venus de tous les horizons : des hommes et des femmes de sciences, de la politique, de la sociologie et de l'humanisme. Des réponses sans doute différentes mais qui convergent vers l'unité profonde d'une seule adhésion. Pour tous ceux qui se posent cette question fondamentale, ce livre constitue un message irremplaçable. Sciences et foi : Le mathématicien : André Lichnérowicz L'astronome : Charles Fehrenbach Le physicien : Louis Leprince-Ringuet Le naturaliste : Pierre-Paul Grassé L'ethnologue : Jacques Soustelle Le sociologue : Jacques Ellul L'économiste : François Perroux La psychanalyste : Françoise Dolto Politique et foi : Le réformiste chrétien : Joseph Fontanet L'homme de gauche : Jacques Delors Le révolutionnaire : Georges Montaron Sociologie et foi : La mère de famille : Marie-Madeleine Martinie L'enfant : Jérôme Le vieillard : Marie-Jeanne Pontal Le couple : Laurence et Jacques de Bourbon-Busset L'étudiante : Anne Mégevand L'agriculteur : Claude Michelet L'ouvrier : Jean Fabre Le patron : François Ceyrac L'humanisme croyant : L'historien : Pierre Chaunu L'artiste : Robert Hossein L'écrivain : André Frossard Le poète : Pierre Emmanuel Le philosophe : Maurice Clavel Une invitation à engager un dialogue avec Dieu. Christian Chabanis _ Diplômé de philosophie, journaliste et critique, il est l'auteur principalement de livres d'entretiens : Dieu existe-t-il ? Non, La Mort, un terme ou un commencement ? , ainsi que d'ouvrages où il livre plus directement sa réflexion personnelle : Il était une fois l'enfant, A ceux qui ne croient plus en rien ni en personne... Il est actuellement chroniqueur régulier au Figaro Magazine.

05/1985

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Paramédical

Promouvoir la vie

" La subordination de la pratique professionnelle infirmière à la détermination du rôle joué par " l'infirmière " amène à s'interroger sur la raison des difficultés rencontrées pour identifier la prestation et le service infirmier. Ce livre est le long parcours d'un chemin enfoui dans les ombres d'un lointain passé, mais débouchant sur le temps d'aujourd'hui afin de mieux saisir la trame de ce qui prélude aux tout récents " soins infirmiers ". Une meilleure compréhension de ce passé permet d'appréhender la signification originelle et primordiale des soins : celle de maintenir, promouvoir, développer tout ce qui existe ou tout ce qui demeure de potentiel de vie au sein des êtres vivants. Plus particulièrement élaborée par les femmes, autour de la fécondité, la fonction soignante a vu sa conception se modifier profondément avec l'avènement de l'ère chrétienne et l'émergence de la médecine " scientifique ". Dépouillée de ses savoirs, privée d'un renouvellement de connaissances, éclatée en tâches dissociées, la fonction soignante devient une fonction subalterne dépourvue de sa valeur sociale et économique, jusqu'au jour où sous l'impact de la pression médicale elle se transforme en fonction " traitante ". A l'insu des soignants, enfermés dans un rôle prescrivant " les conduites à tenir ", les soins se changent en traitement, ne gardant que leur dénomination, mais perdant l'essentiel de leur raison d'être. Pourtant, " prendre soin de la vie " demeure tout aussi vital pour les hommes d'aujourd'hui que pour ceux d'hier. Qui assumera cette fonction irremplaçable dont nulle part au monde on ne saurait se passer ? cette voie est ouverte à la profession infirmière qui après un siècle de professionnalisation cherche encore son identité : l'identité de son champ de compétence, l'identité des soins infirmiers . "

10/1998

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Biographies

Victor Hugo. Le forçat des lettres

Le dernier géant La vie et l'oeuvre de Victor Hugo (1802-1885) incarnent le XIXe siècle par leur éclectisme, leur caractère visionnaire et leur immensité. Que ce soit en poésie (Les Rayons et les Ombres, Les Orientales), au théâtre (Hernani, Ruy Blas) ou naturellement dans ses romans en particulier Notre-Dame de Paris et Les Misérables, ce génie - qui a dépassé en notoriété son idole de jeunesse Chateaubriand - a bouleversé l'histoire de la littérature avant de demeurer dans la mémoire collective jusqu'à nos jours. Mais Victor Hugo fut aussi un politique de grande envergure, le romantique ultra de la jeunesse laissant place à l'orléaniste social de la maturité avant de finir en prophète de la République, accablant de ses traits en vers et en prose Napoléon III (Les Châtiments, Histoire d'un crime) tout en dressant l'irremplaçable chronique de son temps dans Choses vues. Le récit de ses vies multiples s'appuie sur une iconographie d'exception, en particulier la reproduction de superbes dessins et des manuscrits du " voyant " auxquels s'ajoutent de nombreux portraits, notamment photographiques, et bien entendu le colossal fond Hugo de la Bibliothèque nationale de France, riche en manuscrits aux extraordinaires ratures, en lettres d'amour bouleversantes, en notes intimes, dont quelques-unes inédites, et enfin en une incroyable collection de dessins, qui révèlent l'immense talent de Hugo, artiste majeur de son temps, peignant sans relâche à l'aide de gouache, d'encre et de café des vues apocalyptiques, des tempêtes hallucinées et des châteaux fantastiques. L'alliance spectaculaire du manuscrit et de l'image, au coeur même du projet de la " Bibliothèque des Illustres ", n'avait jamais été aussi bien mise en avant qu'avec les oeuvres extraordinaires léguées par " l'Homme océan ".

10/2023

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Correspondance

Je commence déjà à être las de toutes les stupidités qui seront dites à l'occasion de ce livre. Correspondance

Pendant vingt ans, Flaubert et frères Goncourt échangèrent des lettres extrêmement précieuses pour comprendre, certes, les " créatures " contradictoires, changeantes et vulnérables, mais surtout les grands artistes qu'ils furent tous trois. " Qui révélera mieux que la lettre autographe la tête et le coeur de l'individu ? [... ] Seule la lettre autographe sera le confessionnal où vous entendrez le rêve de l'imagination de la créature, ses tristesses et ses gaîtés, ses fatigues et ses retours, ses défaillances et ses orgueils, sa lamentation et son inguérissable espoir. " Par ces quelques lignes de la préface de leurs Portraits intimes du XVIIIe siècle les frères Goncourt, grands amateurs et collectionneurs d'autographes s'il en est, révèlent tout le prix qu'ils attachent aux correspondances. Et de fait, celle qu'ils échangèrent avec leur ami, maître et rival Flaubert au long d'une relation de vingt ans (1860-1880), se révèle, en écho et en opposition parfois à leur célèbre Journal, extrêmement précieuse pour comprendre, certes, les " créatures " contradictoires, changeantes et vulnérables, mais surtout les grands artistes qu'ils furent tous trois, artistes qui considéraient la littérature comme un véritable sacerdoce et se percevaient comme les derniers représentants d'un art " pur ", sacré, à l'abri du mercantilisme et de la " blague " moderne : " La pure littérature, le livre qu'un artiste fait pour se satisfaire, me semble un genre bien près de mourir. Je ne vois plus de véritables hommes de lettres, de sincères et honnêtes écrivains que Flaubert et nous " (Journal, 9 août 1868). Cette correspondance est aussi éminemment instructive (et complète en cela de façon irremplaçable le Journal) pour la connaissance du champ littéraire sous le Second Empire et la compréhension des sociabilités d'écrivains, penseurs et artistes.

06/2021

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Littérature française

Sans oublier qu'un jour on s'est aimés

Ils auraient pu tomber amoureux à l'adolescence. Une nouvelle chance se présente vingt ans plus tard. Elle est devenue une star, lui est un réalisateur de films d'art et d'essai. Le hasard jouera-t-il un nouveau tour à ceux qui devaient s'aimer ? Se déroulant entre Bretagne et Cuba, le nouveau roman du chanteur Nicolas Peyrac. Il s'en fallut de si peu que nous tombions amoureux adolescents... " Quand j'y repense, je crois qu'elle ressemblait déjà un peu à Audrey Hepburn, celle de Breakfast at Tiffany's, la sublime, l'irremplaçable, celle qui pouvait faire n'importe quoi et être unique, comme mettre un masque pour dormir et vous faire chavirer. Je devais avoir seize ans, peut-être un peu moins... Trois ans que je venais ici chaque été, une idée de ma mère. Trois ans que je visitais Carrare, et Florence, et la tour de Pise qui n'en finissait pas de pencher... Trois ans qu'elle avait un an de plus, trois ans que je ne lui parlais jamais, ne connaissais même pas son nom. " Une histoire d'amour peu banale, entre l'adolescence en Toscane et Santiago de Cuba vingt ans plus tard, quand la fille qu'il regardait chaque été sans oser lui parler est devenue une star de cinéma et lui un réalisateur de films un peu différents des films qu'on attend, et que le hasard les fait se rencontrer à nouveau pour qu'ils se retrouvent comme s'ils s'étaient quitté la veille... Une histoire d'amour entre Bretagne et Cuba, film rêvé parce qu'impossible et film peut-être déjà tourné dans la tête des amoureux qui ne s'y attendaient pas...

06/2022

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Littérature étrangère

Contes kabyles. Tome 3, Le fabuleux

"Quel bonheur de pouvoir enfin lire ces fameux contes kabyles de Frobenius dans la traduction si attendue des spécialistes et amateurs francophones de littérature orale en contes ! En effet, la somme considérable que représentent les trois gros volumes de Contes kabyles de l'illustre chercheur allemand Leo Frobenius est, depuis presqu'un siècle à présent, un véritable trésor encore inexploité dans le domaine des études maghrébines où les germanophones sont rares, et demeuré inconnu d'un plus vaste public. Leur traduction apporte aujourd'hui une considérable contribution à la connaissance et à l'étude du patrimoine culturel maghrébin, qui s'est déjà révélé tout spécialement riche en littérature orale" (Camille Lacoste-Dujardin). D'une richesse et d'une diversité supportant parfaitement la comparaison avec les Mille et Une Nuits, les quelque cent cinquante récits recueillis par Frobenius dans les années 1913-1914, désormais accessibles au public francophone, viennent il est vrai combler un énorme vide. Car ils comprennent non seulement des contes merveilleux, mais aussi des mythes, aujourd'hui si rares à retrouver, et des histoires plaisantes ou érotiques fort peu divulguées mais qui témoignent d'une inventivité, d'une liberté et d'un humour tout méditerranéens. D'une vigueur exceptionnelle, servis par une langue savoureuse et des audaces d'expression tout à fait inattendues, ces contes offrent de multiples grilles de lecture qu'ethnologues et folkloristes se réjouiront de décrypter. Expression fondamentale d'une culture, témoignage irremplaçable de la réalité et de l'imaginaire en œuvre dans la société kabyle du début du siècle, ils occupent à n'en pas douter une place de tout premier rang dans le grand édifice de la littérature orale et des légendes universelles. Leur publication en français a reçu le concours du Centre national du Livre.

10/1997

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Philosophie

Questions de morale

Perte des repères, crise des valeurs : de tous côtés, on réclame de la morale, ou. plus moderne, de l'éthique. Cette demande témoigne de réalités - le règne sans partage du marché, la crise des institutions chargées d'assurer la transmission des valeurs. etc. - évidentes de prime abord, fort complexes en leur fond, et relevant d'approches sérieuses et nuancées ( telles que peuvent les fournir les sciences sociales). Air connu, on n'y reviendra pas. Mais l'individu désemparé par tant de désordre et par des mutations si rapides est devenu le client désigné d'aimables sophistes et philodoxes. tout prêts à lui fournir au kilo de la philosophie de consolation ( ce bon vieux Sénèque ! ) ou de la resucée un tant soit peu castratrice ( ce cher Kant ! ), le tout fagoté de manière à permettre, en bonne logique consumériste, de rentabiliser son existence... Peine perdue. On ne fera pas tourner la roue à l'envers. La morale est désormais irrémédiablement problématique : mais moins de solutions toutes faites n'oblige ni au fairesemblant, ni au nihilisme désespéré. La préoccupation morale a, peut-être pour la première fois, toutes ses chances de conquérir sa pleine autonomie, au prix d'un effort et d'un degré inédits de confrontation de chacun avec soi. Cela implique au premier chef une aptitude à bien discerner et poser les questions morales, et le parcoure fondamental et parfaitement sérié que propose ici Denis Collin, assorti de l'ouverture de nombreuses pistes, sera à la fois une base pour la réflexion des futur praticiens de la philosophie, une référence précieuse pour ceux qui enseignent la discipline un appui irremplaçable pour tous ceux qui se sentent animés d'une préoccupation morale authentique, c'est-à-dire peu disposée aux concessions.

05/2003

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Pléiades

Oeuvres. Réunit Ethiques, Politique, Rhétorique, Poétique, Métaphysique

A sa mort, en 322 av. J. C., Aristote laisse une oeuvre savante aux proportions gigantesques - et qui demeure aujourd'hui très vaste, même si une grande partie en a été perdue. Fondements de la philosophie et de la science occidentales, les nombreux traités dans lesquels il scrute et pense le monde sous ses aspects les plus divers ont fait longtemps considérer leur auteur, selon le mot de Dante, comme "le maître de ceux qui savent". Ils ont laissé une empreinte profonde dans la conception même que nous nous faisons des sciences et de la connaissance. Si l'image dogmatique que la scolastique a véhiculé de cette philosophie lui fait parfois encore du tort, elle ne résiste pourtant pas à la lecture des textes. Aristote se réclame d'une double originalité : celle de pouvoir trancher, mieux que d'autres, des questions controversées, et celle de pouvoir engager de manière assurée le savoir sur de nouvelles pistes. Pour ce faire, il prête la plus grande attention aux opinions d'autrui, celles du plus grand nombre comme celles des spécialistes. C'est pour lui un principe de méthode, maintes fois rappelé. L'immense contribution au savoir universel que forme son oeuvre demeure irremplaçable, sinon par son contenu doctrinal, du moins par les procédures qu'elle instaure et par les questions qu'elle pose. Depuis Boèce jusqu'à nos jours, chaque traduction d'Aristote est l'occasion d'une nouvelle interprétation et une possibilité de redécouverte. Les traités réunis dans ce volume sont tous (à une exception près, l'Ethique à Nicomaque, dont la version française a été révisée par son auteur, Richard Bodéüs) proposés dans des traductions inédites et accompagnés d'un appareil critique qui, tout en profitant de la littérature savante, spécialisée, ne s'y substitue pas : il vise "simplement" à rendre l'oeuvre d'Aristote accessible au lecteur d'aujourd'hui.

11/2014

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Littérature française

OEUVRES. Tome 2, Les noces

Raymonde Roussel a-t-il voulu rivaliser avec " Le Roman de Rose ", ne serait-ce que par la longueur de ce roman en vers inédit ? Toujours est-il qu'avec leurs 20 000 alexandrins, dont 5 000 inachevés, " Les Noces " surgissent de l'horizon des premières années du XXe siècle comme un monument jusqu'à présent insoupçonné. Et un monument fascinant, à plus d'un titre. D'abord, avec son couple d'amoureux nous entraînant tour à tour " En bateau-mouche ", " Au bois de Vincennes " et " A l'ambigu ", ce roman en vers nous offre une irremplaçable collection de portraits et tableaux du Paris 1900. Par ailleurs, venant vraisemblablement clore dix années (1897-1907) de " prospection ", des " Noces " se présentent comme un panorama kaléidoscopique de tout ce que Roussel a déjà tenté sous la forme versifiée. Ainsi, y reconnaîtra-t-on décors, lieux, dialogues, tournures, cadrages..., apparaissant et disparaissant, mais pour être transformés, déformés ou abandonnés à l'intérieur de registres complètement nouveaux. Car " Les Noces " sont aussi à lire comme une épopée de la représentation, rendant compte du tourment de Roussel qui fait alors de celle-ci une question de vie et de mort. Enfin, inachevé parce qu'inachevable, ce roman en vers raconte l'histoire d'un grandiose échec. Et on ne peut qu'être pris par le vertige qui emporte cette œuvre d'un bout à l'autre, pour en faire l'équivalent d'un splendide naufrage laissant Roussel au bord de ses grandes trouvailles imaginaires. Au bord du rivage absolument inconnu qu'il va découvrir peu après avec les " Impressions d'Afrique " pour s'aventurer alors sur un continent de la poésie qui remet en cause l'existence de toute poésie.

07/1998

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Philosophie

Humain. Une enquête philosophique sur ces révolutions qui changent nos vies

L'impossible d'hier est-il devenu le possible d'aujourd'hui ? Produire des cellules artificielles, recomposer l'ADN, transformer nos cerveaux en machines artificielles, voir directement nos pensées sur un écran, réparer notre corps à l'infini grâce aux nanotechnologies jusqu'à repousser la maladie, la vieillesse, puis la mort... s'agit-il de science ou de fiction ? Comment penser ces mutations scientifiques associées à la révolution numérique, à la mondialisation, à l'écologie triomphante, à notre responsabilité planétaire ? Sommes-nous face à une prospective caricaturale ou à une étape nouvelle dans l'histoire de l'humanité ? Pour répondre à ces questions, Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont entrepris un tour du monde scientifique dans les laboratoires des chercheurs les plus réputés. Du MIT au Collège de France, de Stanford à Saclay, de Harvard à l'École normale supérieure, à New York, Londres ou Hambourg, leur enquête sans équivalent fournit une boussole irremplaçable et accessible à tous pour identifier les carrefours de pensée et les choix qui nous attendent. Dans ce grand chantier du XXIe siècle, ils font dialoguer les disciplines et confrontent les points de vue pour renouveler cette question philosophique centrale : qu'est-ce que l'humain ? Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont interrogé, aux quatre coins du monde, les personnalités suivantes : Jean Claude Ameisen, Henri Atlan, Marc Augé, Zygmunt Bauman, Jean-Michel Besnier, Gérard Berry, Rémi Brague, Michael Braungart, Monique Canto-Sperber, Manuel Castells, Moran Cerf, David Chalmers, Georges Church, Daniel Cohen, Antonio Damasio, Stanislas Dehaene, Philippe Descola, Freeman Dyson, Jean-Pierre Dupuy, Bernard Edelman, Alain Ehrenberg, René Frydman, Francis Fukuyama, Marcel Gauchet, André Green, Jürgen Habermas, Georges Hansel, François Hartog, Françoise Héritier, Jean-Claude Heudin, Christian Jambet, Sudhir Kakar, Étienne Klein, Julia Kristeva, Ray Kurzweil, Pierre-Marie Lledo, Douglas Melton, Jean-Claude Milner, Marvin Minsky, Nicholas Negroponte, Erik Orsenna, Corine Pelluchon, Isabelle Quéval, Joël de Rosnay, Amartya Sen, Richard Sennett, Peter Sloterdijk, Jean-Didier Vincent, Elie Wiesel et Francis Wolff.

01/2012

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Animaux, nature

Abeilles. Une histoire intime avec l'humanité

Abeilles. Une histoire intime avec l'humanité L'abeille nous fascine. Et ce n'est pas sans raisons ! L'abeille, or vif bruissant de merveilles, est le seul insecte à entretenir des liens si féconds et intimes avec l'humanité. Les hommes exploitent les produits de la ruche de façon récurrente dès le début du Néolithique. Produisant le nectar des dieux, l'abeille est dotée d'une énergie symbolique positive dans tout l'Occident. Et elle occupe une place essentielle dans les écosystèmes. Par son butinage irremplaçable, elle pollinise et permet la reproduction d'un grand nombre de plantes à fleurs, assurant l'essentiel de la production alimentaire de la planète. Or, aujourd'hui, une énorme menace plane sur la ruche. Victimes de maladies, de parasites, de prédateurs, du changement global... les populations sont décimées. Les causes sont multiples, mais les bouleversements de l'environnement, avec le développement de l'agriculture intensive et l'utilisation massive de pesticides, sont les principaux responsables de ce désastre. Nous redoutons plus que jamais sa possible disparition. Cet ouvrage collectif, rédigé par des chercheurs du CNRS, de l'INRA et des universitaires, nous dévoile le monde fascinant des abeilles - ce qu'elles ont, ce qu'elles sont et ce qu'elles font -, décrypte les liens qu'elles entretiennent avec la nature et l'humanité, et les dangers qui les guettent et qui nous menacent. Ouvrage rédigé sous la direction de Martine Regert. Avec David Biron, Jean-Marc Bonmatin, Dorothée Dussy, Lionel Garnery, Martin Giurfa, Delphine Jullien, Arnaud Zucker. Dans la même collection : Biodiversité(s), nouveaux regards sur le vivant ; Mondes polaires, hommes et biodiversités, des défis pour la science ; Ecologie chimique, le langage de la nature ; Mondes marins, voyage insolite au coeur des océans ; Ecologie tropicale, de l'ombre à la lumière ; Empreinte du vivant, l'ADN de l'environnement ; Ecologie de la santé, pour une nouvelle lecture de nos maux ; Mangrove, une forêt dans la mer ; Pré-histoires, la conquête des territoires.

11/2019

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Critique littéraire

Ma vie

A l'aube au XXe siècle, Sofia Andreïevna Tolstoï vient de passer ta majeure partie de sa vie au côté de l'auteur de Guerre et Paix, l'illustre romancier et maître à penser russe. Elle décide alors d'entreprendre le récit de sa vie, en cherchant à se réapproprier cette part d'elle-même qui s'est consumée au contact du grand homme. Le besoin de Sofia Tolstoï de se confier à elle-même était fondamental mais, loin de suivre un récit linéaire, le lecteur est plongé dans les contradictions de cette femme de talent, rongée parfois par l'orgueil et la jalousie. Elle ne se borne pas à une simple description : à travers une sorte d'auto-analyse et dans un irrépressible besoin de comprendre, elle devient interprète de sa vie. On découvre une femme écrasée parfois par le génie de son mari, en proie à une sourde frustration, éternellement occupée par les soucis quotidiens. Matière première irremplaçable pour la connaissance intime de Tolstoï, l'oeuvre de Sofia Andreïevna restitue, par le menu détail, son existence d'épouse de l'écrivain. On suit, pas à pas, sa propre vie, celle de ses enfants, et le cheminement intellectuel de Tolstoï. Il en ressort un portrait de l'écrivain dans toute sa complexité, déchiré par ses contradictions et un perpétuel conflit intérieur. Document humain, touchant de sincérité, d'une franchise allant parfois jusqu'à la cruauté, Ma vie représente également une histoire au féminin de la culture et de la vie quotidienne de son temps : la maternité, l'éducation des enfants, la poésie de la nature, avec, en toile de fond, l'omniprésence de la mort et des grands bouleversements historiques. Ma vie restitue la parole à cette belle figure féminine dévouée à Tolstoï, faisant revivre les instants fugitifs de grâce, de bonheur ou de peine qui ont accompagné toute son existence. Le manuscrit de Sofia Tolstoï n'a jamais été publié en Union soviétique ou en Russie et sa parution simultanée à Moscou et à Paris constitue un véritable événement littéraire.

10/2010

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Histoire de France

Junot. Premier aide de camp de Napoléon 1771-1813

Un personnage au caractère ambigu Junot est le plus célèbre des inconnus de l'entourage de Napoléon ! En effet, aucune biographie sérieuse ne lui a été consacrée depuis celle de Jean Lucas-Dubreton en 1937. Il a fallu utiliser en priorité les archives émergeant directement du passé, en direct du " présent " de Junot, en particulier les correspondances des tous les intervenants, les nominations, les comptes rendus, les journaux... puis les mémoires, bien sûr, mais avec parcimonie et méfiance, y puisant avant tout les témoignages directs, introuvables ailleurs, pour tenter de restituer un portrait plus proche de la réalité. Junot renait, reprend une forme première il apparait un personnage complexe, à la fois attachant, et, de temps en temps, il faut bien le reconnaitre, emporté et décevant. Il était un être de paradoxes, se montrant toujours un sujet dévoué, un camarade irremplaçable, un mari consciencieux ; mais aussi, à l'inverse, poussant son amour pour Napoléon, la gloire, l'argent et les femmes, à l'extrême, jusqu'à l'exagération... jusqu'à l'exaspération de ceux-là même. Un jour courageux jusqu'à la témérité, le soldat idéal et, soudain, le lendemain, doutant et hésitant. Junot est un héros atypique de l'épopée napoléonienne : on trouve, en cherchant un peu, un vrai soldat, humainement attachant, avec ses enthousiasmes et ses angoisses... ses forces et ses faiblesses... ses amours et ses haines. Sa plus grande crainte sera toujours de n'être plus aimé de Napoléon et c'est pourquoi la seule fonction à laquelle il tiendra toute sa vie le plus fut celle de Premier aide de camp, une distinction plus amicale que hiérarchique. Il l'a d'ailleurs été chronologiquement et en titre. Le général Junot fût un soldat qui paya très cher son dévouement : il perdit pieds peu à peu, tourmenté dans ses chairs et dans sa conscience ; il souffrit jusqu'à l'insupportable. La malheureuse fin du général acheva de jeter un voile sombre, semé de doutes et de calomnies, sur son histoire. On ne meurt pas impunément dans la démence...

06/2020

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Histoire régionale

Saint-Nazaire. Histoire ouvrière et mémoire populaire. Etudes et documents, Tome 5

Cette nouvelle livraison de l'Association de recherches et d'études sur le mouvement ouvrier de la région de Saint-Nazaire (AREMORS) est singulière. Non seulement, elle poursuit l'oeuvre entamée en 1980 par la publication du premier livre de la série "Etudes et documents" , avec un cinquième tome faisant la part belle aux années 1960. Mais elle revient également sur l'histoire de l'association qui a oeuvré pendant 40 ans à la production et à la diffusion de connaissances précieuses sur l'histoire de la cité industrielle et de ses habitants. En 40 ans, l'association a joué un rôle central pour la connaissance du mouvement ouvrier local, un rôle irremplaçable car, en raison notamment de l'absence de faculté dans la ville portuaire, cette histoire a été plutôt délaissée par les universitaires. En outre, elle a assuré des parutions sur les réalités industrielles et les mobilisations ouvrières alors même que ces thématiques, tout comme la notion de classe sociale et singulièrement celle de classe ouvrière, étaient passées au second plan de l'agenda médiatique et académique dans les années 1980 et 1990. Depuis, les sciences sociales se sont à nouveau emparées de ces questions en explorant les mutations de la condition ouvrière et, plus généralement, les recompositions incessantes des classes populaires. Construit initialement à partir d'un texte inédit de Jean Aubin sur les années 1960, qu'il avait rédigé pour le tome 4 de la série "Etudes et documents" , ce livre, qui comprend un texte de Robert Gautier, également décédé, sur le mouvement coopératif, est une manière de rendre hommage à ces deux co-fondateurs de l'AREMORS. Il s'agit aussi de poursuivre un travail au long cours de recherches sur l'histoire d'une région ouvrière emblématique, adossé à des publications mêlant rigueur historienne et souci de s'adresser au plus grand nombre. Un projet d'histoire populaire qui n'a en rien perdu de sa pertinence. Extraits de la préface de Julian Mischi

08/2021

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Cinéma

Federico Fellini. Sa vie et ses films

On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments. Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La vote della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la "cité des femmes" sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions. Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairages sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur. De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, e compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XX e siècle.

11/2007

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Critique littéraire

Portrait d'une voix. Vingt-trois entretiens (1952-1987)

" Portrait d'une voix ", l'expression est d'elle, appliquée sur le tard à la longue lettre sans réponse d'Alexis, le premier roman. Les " Carnets de notes " de Mémoires d'Hadrien la reprennent, entre autres, au bénéfice de l'impérial monologue. On la retrouve dans ses entretiens. Ceux-ci n'ont pas été des monologues, Dieu merci. Mais davantage une voix irremplaçable. En introduction aux propos échangés avec Patrick de Rosbo, Marguerite Yourcenar définissait à sa guise la position type de l'écrivain qu'on interroge : " le voilà ici parlant tout bonnement et pensant tout haut ". Nous savons qu'il ne fallait pas la prendre totalement au mot. Elle a très vite exigé de revoir les transcriptions de ses entretiens et le fera minutieusement tant que ses forces le lui permettront. Pour les censurer ? Si elle l'a fait parfois, guettant surtout l'inexactitude, le véritable intérêt de son intervention était ailleurs : dans la volonté de préciser sa pensée. Ce que le terme de portrait peut faire entendre, quand il s'applique à l'écriture d'une voix. Il témoigne que, chez Marguerite Yourcenar, l'extraordinaire maîtrise de la parole, si elle ne va pas jusqu'au style " togé " des Mémoires d'Hadrien, est toujours une construction, formée aux disciplines de l'écrit : tout naturellement, pourrait-on dire, elle parle comme un livre. A ceci près que l'art de la conversation, chez elle, comporte bonhomie et humour. Mais elle a accepté d'exposer cette maîtrise, au sens où la soumettre aux questions et aux aléas du contact la manifeste en tant que maîtrise, et l'expose néanmoins à s'éprouver vulnérable. Toute maîtrise a sa fragilité, et on a pris l'habitude aujourd'hui de la dire en cela plus humaine ; mais il n'est pas moins humain de tendre à la raffermir, quand il s'agit de l'essentiel, ou de se borner à la rendre malicieuse ou cinglante, quand il s'agit d'éluder la curiosité ou l'indélicatesse d'autrui. M.D.

01/2002

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Religion

Les sanctuaires du monde. Dictionnaire des lieux sacrés, sites miraculeux, centres de pélerinage et de prière

Toutes les religions s'incarnent dans des lieux qui leur sont propres, séparés de l'espace commun. Ce sont les sanctuaires. En donnant à découvrir les mille lieux sacrés les plus emblématiques des grandes spiritualités du inonde, cet ouvrage propose une véritable histoire de l'âme humaine, de l'homme de Cro-Magnon aux néopentecôtistes californiens. Il étudie le rapport entre espace et sacralité tel qu'il s'est institué dans les principales religions depuis les premiers âges et exprimé dans les cultes antiques, l'animisme africain, les civilisations précolombiennes, comme dans le judaïsme, le christianisme, l'islam, le bouddhisme et l'hindouisme. Ce Dictionnaire constitué d'environ mille notices recense les sites les plus significatifs. Des moins connus, ceux d'Abomey (au Bénin), de Zugdidi (en Géorgie), de Pachacamac (au Pérou), de Safed (en Israël), de Yamunotri (en Inde), jusqu'aux plus célèbres, ceux de Lourdes, Calcutta, Kyoto, Fès ou Corinthe. Chacune des notices présente un de ces lieux dans ses aspects les plus remarquables et en explique la pérennité à travers les âges. Car les sanctuaires sont porteurs d'une expérience religieuse spécifique : ils peuvent être liés à des phénomènes surnaturels, comme à La Mecque, ou à des miracles réitérés, comme à Walsingham en Grande-Bretagne. Ils peuvent être des lieux de mémoire, tels Lumbini (Inde) ou le mont Herzl (Israël), des foyers d'enseignement, comme à Lhassa (Tibet), des symboles de puissance, comme à Luqsor (Egypte), des centres de prière et des buts de pèlerinage comme à Valaam (Russie) et à Saint-Jacques-de-Compostelle... L'une des particularités de ce volume, placé sous la direction de Matthieu Grimpret, est de donner aussi la parole aux pèlerins fervents ou simples voyageurs qui, de tout temps, se sont rendus dans ces lieux sacrés. Il offre par là même un guide irremplaçable pour tous ceux qui les découvriront à leur tour.

10/2014

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Musique, danse

Jack Teagarden. Pluie d'étoiles sur l'Alabama

" Le 15 janvier 1964, Weldon Leo Teagarden meurt d'une crise cardiaque dans une chambre d'hôtel de La Nouvelle-Orléans où, comme toujours, il ne faisait que passer... Personne n'était là. Personne, sinon peut-être les ombres familières engendrées par les ombres anonymes, ces ombres sans mystère qui s'allongent quand le soleil descend... " Mais avant d'en arriver là, quelle route, quelles pistes entremêlées avait-il empruntées, celui que de prestigieux musiciens, à commencer par Louis Armstrong, ont considéré comme l'un des plus singuliers trombonistes du jazz classique, voir comme le plus irremplaçable de tous ? Sa vie fut une histoire blanche cousue de fil noir, à partir du moment où, très tôt dans son enfance, dans la petite ville de western texan où il avait vu le jour, il rencontra le gospel que des nomades de la misère et de la foi, éternelles " personnes déplacées " par leur négritude, promenaient de campement en campement. Plus tard, quelque part du côté de Houston, ce serait le blues qu'il trouverait sur sa route. Le blues sous la forme, raconte Alain Gerber, d'une " ombre bleue qui s'échappe d'une Bessie Smith égorgée du dedans par sa chanson ". Après quoi, " M. T ", comme on le surnommait, fut à jamais un transfuge béatement égaré entre les couleurs de peau, les communautés, les styles de jazz, la tradition et le futurisme. Écartelé, aussi, entre les rodomontades et les renoncements, l'angoisse et la frivolité, entre les défis et les dérobades, une formidable propension à la nonchalance et de formidables aptitudes à se surpasser. Jusqu'au jour où, pour citer encore l'auteur de cet ouvrage, il rejoindra " l'ombre que fait le silence quand il retombe ". " Si Alain Gerber est aujourd'hui notre plus précieux conteur de jazz, c'est parce qu'il sait faire vivre tous ces jeux d'ombres et de lumières qui font la vie des musiciens poètes. Lui aussi est un faiseur de pluie d'étoiles sur l'Alabama. " Gilles Anquetil

01/2003

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Histoire de France

La Suède & Les Lumières. Lettres de France d'un ambassadeur à son Roi

Gustav Philip, comte de Creutz (1731-1785), a 35 ans lorsqu'il est nommé ambassadeur de Suède en France par le futur Gustave III de Suède. Il occupera cette fonction pendant dix- sept ans, se dépensant, et dépensant, sans compter pour mener à bien sa mission et représenter dignement son roi. Poète réputé, diplomate habile, honnête homme épris d'art et de musique, il devient rapidement une personnalité fort appréciée, une de celles qui "donnent le ton" et que l'on reçoit partout. Il fréquente les salons à la mode, connaît fort bien les philosophes, est très lié avec le cercle de Choiseul et courtise Madame du Barry, ce qui lui attire l'estime de Louis XV. Il tient table ouverte en son hôtel de Bonnac, joue aux échecs avec Marie-Antoinette et c'est lui qui présente le séduisant Axel von Fersen à la jeune reine. De son ambassade, le comte de Creutz laisse une correspondance en français aussi importante en qualité qu'en volume. Ces lettres, adressées en premier lieu à Gustave III mais aussi à Cari Fredrik et à Ulric Scheffer, retracent avec verve et minutie dix-sept an-nées de la petite et de la grande Histoire, des intrigues de Versailles à la guerre d'Indépendance américaine. Tout naturellement, la mission diplomatique de Creutz occupe dans cette correspondance une place importante, mais aussi la culture et les moeurs françaises. Gustave III, francophile passionné, souhaite être tenu informé de tout ce qui se déroule à la cour de France, dans les salons et dans la république des Lettres. Si Creutz dresse des portraits remarquables de la famille royale et de la Cour, il ne laisse rien non plus ignorer à son roi des questions protocolaires, des détails parisiens, des caprices de la mode. Il exécute de même avec zèle les mille et une tâches que Gustave III lui confie. Il envoie en Suède des tableaux, des tapis, des meubles, des gravures, de l'argenterie, des bijoux, des caisses de vin ou encore les nouveautés littéraires. Creutz donne ainsi de la culture française et des relations franco-suédoises une image tout à la fois complexe et vivante. Sa correspondance fait de lui le témoin irremplaçable de l'Ancien Régime.

01/2012

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Histoire internationale

Jérusalem. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire

Citée pour la première fois dans la Bible et aujourd'hui plus que jamais au coeur de l'actualité internationale, Jérusalem n'a cessé, au fil des millénaires, de jouer dans notre vie religieuse et spirituelle un rôle singulier et irremplaçable. Son histoire se confond d'une certaine manière avec celle de l'humanité tout entière, car chaque citoyen du monde peut se prévaloir d'un lien mystique, intellectuel ou sentimental avec la " cité de la paix " - la signification de son nom hébraïque. Ce volume est le fruit d'un travail collectif qui a réuni, autour de Tilla Rudel, une équipe d'historiens, d'écrivains, de journalistes et d'essayistes d'origines et de confessions diverses qui ont en commun une même passion pour Jérusalem où tous ont vécu, écrit, étudié ou simplement déambulé à travers ses quartiers, ses ruelles secrètes et les collines qui l'entourent. Le dictionnaire et la partie proprement historique illustrent la spécificité de la " ville sainte " telle qu'elle s'est construite au fil du temps, sous ses multiples aspects culturels, politiques et patrimoniaux. Les promenades littéraires permettent de l'aborder selon les affinités de chacun des auteurs. Samuel Blumenfeld évoque Jérusalem à travers les films. Sylvie Anne Goldberg s'intéresse à la route des pèlerinages, du Temple juif à la croisade chrétienne. Théo Klein flâne dans la vieille ville avec son ami palestinien Ziad Kawass, tous deux rêvant d'une ville ouverte où Israéliens et Palestiniens vivraient en paix. Le père Jean-Michel de Tarragon se promène à travers les Lieux saints sur les traces d'Hérode pour y retrouver Jésus. L'anthologie traverse les grandes époques de Jérusalem et témoigne de la place qu'elle occupe depuis ses origines bibliques dans l'imaginaire de l'Orient comme dans celui de l'Occident. Pour Amos Oz, Edward Saïd, Sayed Kashua, David Grossman, Yehuda Amichaï ou Mahmoud Darwich, elle est l'éternel sujet, tour à tour vénérée, crainte ou adorée, comme une chimère qu'il faudrait séduire ou apaiser par les mots pour ne pas risquer de s'y brûler.

11/2018

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Romans graphiques

Monsieur Proust

En 2022, à l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain, Monsieur Proust, classique maintes fois réédité, devient un roman graphique, adapté par Corinne Maier et illustré par Stéphane Manel. Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust pendant neuf ans, de 1913 à sa mort, en 1922. Tout juste arrivée de sa Lozère natale, pour retrouver à Paris son mari, qui était le chauffeur de Proust, elle entra au service de l'écrivain pour de menues tâches, et finit par, lui dédier son existence, épousant sa vie de reclus jusqu'à participer matériellement à l'élaboration d'A la recherche du temps perdu (prenant des notes sous la dictée, collant ses ajouts sur les fameuses " paperolles "). Celeste, qui lui inspira le personnage de Françoise, principale représentante du peuple dans La recherche, prit ainsi part de façon unique à la vie de Proust ; elle veillera sur lui jusqu'à la fin. Avec l'aide de Georges Belmont, qui recueillit et mit en forme ses souvenirs, elle publia ses mémoires en 1973. Elle y racontait avec simplicité et émotion les années qu'elle avait passées auprès de l'écrivain. Dans la foule d'ouvrages consacrés à l'auteur de La recherche, Monsieur Proust est incomparable. Fraîchement accueilli par les gardiens du temple lors de sa parution, comme l'oeuvre d'une femme incapable de restituer le génie d'un écrivain qu'elle n'avait pas lu, il est désormais considéré comme un document irremplaçable sur la vie quotidienne de Proust lors de ses dernières années et surtout, sur la manière dont il parvint à achever son oeuvre. Par la grâce du dessin de Stéphane Manel, nous nous introduisons à la suite de Céleste, dans l'intimité de l'appartement du boulevard Haussmann pour découvrir l'invraisemblable cérémonial selon lequel est organisé la vie de Proust. De la cuisine à la chambre de liège, toutes les routines quotidiennes, fumigations, préparation du café, etc. , mais aussi les visites, les sorties, les rencontres... Tout prend vie ici, pour nous livrer peut-être comme nulle part ailleurs, les clés sensorielles de ce monde à l'envers dont Proust fit son royaume, un univers où les frontières entre réalité et fiction étaient délibérément brouillées.

09/2022

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Histoire du cinéma

Les 1000 films culte de l'histoire du cinéma

1000 films qui ont marqué l'histoire du cinéma ! A la fois art de masse, art de recherche et d'essai mais aussi foyer de création, le cinéma nous a accompagnés tout au long du XXe siècle, enregistrant au plus près la réalité sociale et historique du monde tout en projetant, à travers des fictions transportant les foules, les désirs et les rêves du plus grand nombre. Les 1 000 films culte de l'histoire du cinéma plonge le lecteur à travers l'histoire du cinéma qui, en 120 ans d'existence, n'a jamais cessé de se réinventer, passant du muet au parlant au début des années 30, du noir et blanc à la couleur, des écrans carrés à format réduit aux dimensions spectaculaires d'écrans de plus en plus larges, de la pellicule et du nitrate de cellulose à la 4D. Le passé du cinéma a toujours été le garant de son avenir, d'où l'importance de revenir sur son histoire, une pensée encore plus prégnante à une époque où la cinématographie, qui est étymologiquement l'écriture du mouvement, s'est vue pour la première fois contrainte d'interrompre son cycle habituel de production et de diffusion en 2020, marquant une pause dans son histoire. Cette année exceptionnelle est ainsi l'occasion unique et pertinente pour opérer un flash-back sur le formidable répertoire de ces 120 années de production. Cet ouvrage propose ainsi de revenir sur les 1 000 films culte qui ont marqué notre ère et qui, chacun, ont rythmé la vie des générations d'hier et d'aujourd'hui. Des centaines de films issus de tous les genres et de tous les pays sont présentés, décennie par décennie, d'après une sélection fondée sur des données objectives que sont les classements annuels d'entrées, en France et à l'international, les palmarès des grands festivals comme Cannes et Venise mais aussi sur les grandes célébrations telles que les Oscars et les César ou encore sur la notoriété consacrée par la critique. Autant de critères qui ont permis au cinéma de s'imposer comme un art nouveau, unique et irremplaçable.

11/2021

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Sciences historiques

L'oeil de l'histoire. Tome 3, Atlas ou le gai savoir inquiet

À quiconque s’interroge sur le rôle des images dans notre connaissance de l’histoire, l’atlas Mnémosyne apparaît comme une oeuvre-phare, un véritable moment de rupture épistémologique. Composé, mais constamment démonté, remonté, par Aby Warburg entre 1924 et 1929, il ouvre un nouveau chapitre dans ce qu’on pourrait nommer, à la manière de Michel Foucault, une archéologie du savoir visuel. C’est une enquête « archéologique », en effet, qu’il aura fallu mener pour comprendre la richesse inépuisable de cet atlas d’images qui nous fait voyager de Babylone au XXe siècle, de l’Orient à l’Occident, des astra les plus lointains (constellations d’idées) aux monstra les plus proches (pulsions viscérales), des beautés de l’art aux horreurs de l’histoire. Ce livre raconte, par un montage de « gros plans » plutôt que par un récit continu, les métamorphoses d’Atlas, ce titan condamné par les dieux de l’Olympe à ployer indéfiniment sous le poids du monde, en atlas, cette forme visuelle et synoptique de connaissance dont nous comprenons mieux, aujourd’hui, depuis Gerhard Richter ou Jean-Luc Godard, l’irremplaçable fécondité. On a donc tenté de restituer la pensée visuelle propre à Mnémosyne : entre sa première planche, consacrée à l’antique divination dans les viscères, et sa dernière, hantée par la montée du fascisme et de l’antisémitisme dans l’Europe de 1929. Entre les deux, nous aurons croisé les Disparates selon Goya et les « affinités électives » selon Goethe, le « gai savoir » selon Nietzsche et l’inquiétude chantée dans les Lieder de Schubert, l’image selon Walter Benjamin et les images d’August Sander, la « crise des sciences européennes » selon Husserl et le « regard embrassant » selon Wittgenstein. Sans compter les paradoxes de l’érudition et de l’imagination chers à Jorge Luis Borges. Oeuvre considérable de voir et de savoir, le projet de Mnémosyne trouve également sa source dans une réponse d’Aby Warburg aux destructions de la Grande Guerre. Non content de recueillir les Disparates du monde visible, il s’apparente donc à un recueil de Désastres où nous trouvons, aujourd’hui encore, matière à repenser, à remonter, poétiquement et politiquement, la folie de notre histoire.

11/2011

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Sciences historiques

Les anti-Lumières. Du XVIIIe siècle à la guerre froide

La déliquescence dans nos sociétés et nos organisations politiques des valeurs universelles que nous devons aux Lumières " franco-kantiennes " ne procède pas de la génération spontanée. Dès le XVIIIe siècle et tout au long des deux cents dernières années s'est édifiée une autre tradition - une autre modernité. Sur une argumentation similaire, elle a fait la guerre aux Lumières. L'une des raisons de la cohérence interne de cette pensée qui s'en prend aux Lumières tient au fait que tous ses hérauts se lisent les uns les autres avec une grande attention. Pour l'historien des idées, leur œuvre constitue un matériau premier, mais en même temps ils sont chacun à son tour interprètes de la pensée de leurs prédécesseurs, historiens des idées, critiques de la culture, philosophes politiques et aussi publicistes de renom. Taine écrit longuement sur Burke et Carlyle, Meinecke consacre de longs développements à Burke et une centaine de pages à Herder, pour Renan Herder est le " penseur-roi ", Maistre suit Burke et est lui-même suivi par Maurras, Sorel attaque les Lumières avec la même hargne que Maurras, Croce lit Vico avec le même enthousiasme que celui avec lequel Meinecke se penche sur Herder. Le concept de l'imperméabilité des cultures de Spengler poursuit et développe la pensée de Herder. Isaiah Berlin écrit avec un ravissement semblable sur Vico et Herder et subit l'influence de Meinecke. Il attaque d'une manière comparable les Lumières françaises et, en produisant sa propre version de leur œuvre, ajoute dans la seconde moitié du XXe siècle un nouveau maillon à la culture politique des anti-Lumières. Avec la rigueur et l'esprit méthodique qu'on lui connaît, le grand historien israélien Zeev Sternhell établit avec précision une généalogie convaincante des anti-Lumières (ou des contre-Lumières, si l'on préfère). Ce faisant, il éclaire les enjeux de notre temps tant il est vrai que les maux contre lesquels ont combattu les Lumières sont de tous les temps. Pour éviter à l'homme du XXIe siècle de sombrer dans un nouvel âge glacé du conformisme, la vision prospective créée par les Lumières d'un individu maître de son présent, sinon de son avenir, reste irremplaçable.

04/2006

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Musique, danse

Guide raisonné et déraisonnable de l'opérette et de la comédie musicale

L'opérette doit son net regain à ceux qui l'avaient éclipsée : le cinéma et la télévision. La chaleur humaine, le divertissement intelligent regagnent les cœurs lassés par les médias froids. Parmi les milliers d'opérettes écrites pendant trois siècles et leurs descendantes nommées comédies musicales, ce guide propose un choix des meilleures de tous les temps et pays, qu'elles soient au répertoire ou méritent de très vite y revenir. Vite composée, vite montée, l'opérette, miroir de la société, reflète aussitôt les grandes évolutions qu'elle aide à accepter par le charme et le rire. Lorsque l'opéra fait mourir ses héroïnes, les femmes de l'opérette s'émancipent et mènent les hommes par le bout du nez. Chaque œuvre présentée ici est replacée dans le contexte d'alors, qui donne la clé des allusions oubliées et en dégage la sagesse. Si la France domine dans l'opérette qu'elle a longtemps modelée et influencée, elle n'est pas le seul pays à y mettre du talent. Ce guide impertinent, à vocation européenne et internationale, accompagnera les voyageurs ouverts à toutes les cultures. Offenbach le Français a essaimé en Autriche et les opérettes viennoises nées de lui et du singspiel populaire nous sont revenues. Les États-Unis, après avoir suivi ces deux modèles, ont fait déferler sur le vieux continent le jazz irremplaçable. Notre choix offre de bonnes surprises : la délicate opérette anglaise, l'opérette soviétique et surtout la zarzuela, la capiteuse opérette à l'espagnole qui renouvelle le répertoire dans le monde entier. La joie ne va pas sans un voile de tristesse : le genre a sa part d'ombre, la grande histoire n'ayant pas épargné les auteurs d'opérettes. Mais le spectacle continue : d'Offenbach à Gershwin, de Franz Lehâr à Maurice Yvain, de Johann Strauss à Webber, l'auteur de Cats, tout ce qui fait rire et pleurer de joie, vous est offert ici dans la plus grande précision : personnages et synopsis, analyse et contexte, avec à chaque fois un clin d'œil pour sourire à l'entracte...

10/2008

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Actualité et médias

Tout citoyen est une personne. La France face aux défis de sa protection sociale

Affirmer que tout citoyen est une personne semble purement tautologique et pourtant... Quand le Comité Consultatif national d'éthique nous révèle frontalement ce que nous ne pouvions ignorer, en France nous reléguons nos personnes âgées, n'est-il pas temps de se ressaisir ? Or, dans nos vies quotidiennes, le grand-parent, même s'il est désorienté, a d'abord un nom, une histoire, un sourire qui le lie à ses proches, à ses voisins. Il est lui-même. Mais dans un couloir aux urgences de l'hôpital, dans la chambre d'un EHPAD ou même plus simplement devant un guichet administratif, le citoyen auquel on a ouvert des droits, l'usager, le patient certes citoyen, est-il encore vraiment une personne ? C'est là un autre des enseignements de la crise Covid-19. De l'éloignement des lieux de prise de décision naît un ressentiment tenace... Cette distance indicible et redoutable nous pousse au doute et à la colère... Nous avons pourtant cru sérieusement et sans état d'âme que le traitement collectif de questions strictement individuelles pouvait tenir lieu de réponse aux attentes sociales. Tout citoyen est une personne, unique, irremplaçable, non substituable, avec ses aspirations, ses choix, ses préférences auxquelles l'ubérisation peut donner l'illusion de répondre, à faible coût et en créant de nouvelles fractures au sein du corps social. Le hasard de la crise et de ses conséquences nous pousse à l'action. Nous venons de nous doter d'une 5e branche de protection sociale Autonomie. C'est une chance historique de transformation de notre système de protection sociale, pour faire de lui un modèle tout à la fois solidaire et personnaliste, ouvert à tous, quels que soient l'âge, les fragilités ou les accidents qui marquent une vie... Cette chance, saisissons-la, maintenant ! L'auteure, par sa connaissance de notre système de protection sociale, par son expérience politique et son engagement militant, propose de revisiter les causes de nos fractures sociales, d'explorer de nouvelles voies de réforme et d'investir dans la transformation de l'action publique.

08/2020

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Théologie

Eglise, témoin de la Parole de grâce

"L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins" . Ainsi s'exprimait le Pape Paul VI dans son Exhortation Evangelii nuntiandi ; celui-ci ajoutant à l'adresse de l'Eglise : "C'est donc par sa conduite, par sa vie, que l'Eglise évangélisera tout d'abord le monde, c'est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté". Trente-huit ans plus tard, le Pape François, dans sa première Encyclique Evangelii gaudium, reprenait cette thématique : "A notre époque aussi, les gens préfèrent écouter les témoins" ; et de citer l'Exhortation de son prédécesseur : ""Ils ont soif d'authenticité [... ] Le monde réclame des évangélisateurs qui lui parlent d'un Dieu qu'ils connaissent et fréquentent comme s'ils voyaient l'invisible"" . Pour l'éternité, l'Eglise des commencements a consigné son témoignage de foi dans des Ecritures, selon son expérience - irremplaçable - de connaissance rapprochée de Dieu, venu vers l'humanité en Jésus-Christ Verbe incarné. Cet ouvrage n'a pas d'autre but que d'inviter le lecteur à se laisser à son tour toucher par cette Parole de Dieu dont les multiples personnages, rencontrés au fil d'une lecture méditée, s'avèrent davantage des "témoins" de l'oeuvre de Dieu que des "maîtres" dissertant à son sujet. Des témoins qui se sont laissés retourner, convertir au souffle de l'Esprit afin de faire grandir l'Eglise - qui leur est chère - dans le signe authentique d'une Présence qui, à la fois, la dépasse et s'avère tout intime à elle-même. Revisitant ainsi les sources scripturaires de ce grand Corps des croyants, cette étude veut retrouver ce qui a été comme la délibération spirituelle qui donne son fond de sens à leur existence de foi en commun. Rouvrir les livres où ceux-ci fixèrent ce qui leur paraissait le plus essentiel dans ce qu'ils avaient à vivre et à promouvoir du message de l'Evangile, permet de se rappeler ce qu'il est important de tenir encore aujourd'hui dans l'Eglise, bien en-deçà des préoccupations de structures et/ou de hiérarchies, pour que la conversion l'emporte sur la stagnation, l'esprit sur la chair, la foi sur la loi". .

01/2023

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Pédagogie

Et si on recommençait l'Europe par l'école ? Plaidoyer franco-allemand

Il n'est plus temps aujourd'hui d'être pour ou contre l'Europe : elle est une réalité. L'Europe n'est plus une question du pourquoi, mais du comment. Si les Français veulent rester dans la course, ils devront s'ouvrir aux autres, apprendre à entendre d'autres langages. La France défend la diversité culturelle dans le cinéma ou la chanson contre l'américanisation qui avance sous couvert de mondialisation. Mais en même temps, nous sommes acquis à l'idée que " l'anglais suffit " et boudons l'apprentissage d'autres langues européennes non universelles. Pourtant, diversité culturelle et diversité linguistique sont l'avers et l'envers d'une même médaille. La langue n'est pas un simple moyen de communication. C'est le reflet d'une vision du monde spécifique et irremplaçable. L'âme d'un peuple passe par sa langue. Un Français et un Allemand qui communiquent entre eux en basic English se comprennent-ils vraiment ? La question est simple : souhaitons-nous qu'en 2030 1e français, l'allemand ou l'italien soient encore compris hors des frontières nationales ou qu'ils aient acquis le statut du breton ou de l'occitan ? Il faut un changement de cap. Pourquoi ne pas recommencer l'Europe par l'éducation ? S'initier aux cultures d'autres pays européens par l'apprentissage précoce des langues. Créer un cours de " civilisation européenne " dans les collèges. Susciter une mobilité d'enseignants au sein de l'Europe. Ce livre développe un projet d'européanisation de l'école. Il s'adresse à tous ceux, parents, professeurs, élèves, politiques, qui s'interrogent sur l'état de notre système éducatif et sur l'avenir de l'Europe. Ce livre est à Ici croisée de deux idéaux en crise : l'Europe et l'Ecole. Le rejet de la constitution européenne par une majorité de Français le 29 mai 2005 montre que l'idée de l'Europe a vieilli. L'idéal européen de l'après-guerre n'a pas été transmis aux jeunes générations. Quant à l'idéal intégrateur et de promotion sociale de l'Ecole, il est en plein questionnement. Le projet, développé dans ce livre, d'européanisation de l'école peut à la fois donner une base concrète à l'Europe, en formant de véritables citoyens européens, et fournir an projet pédagogique mobilisateur pour moderniser l'école.

01/2006

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Histoire de France

Etre Juif. A Lyon et ses alentours (1940-1944)

Je pensais avoir fait le tour sur la réalité de la "question juive" en France pendant les années de notre déshonneur ; mais je dois l'avouer avec humilité et même honte que l'ouvrage Etre Juif... m'apporte un flagrant et frappant démenti. Sylvie Altar met à nue la réalité de notre mémoire trop souvent tue. Si nous pensions et affirmions que le grand public avait une connaissance peu pertinente et relative sur la persécution juive en ces années 1940-1944, avec la parution de Etre Juif.., cela ne peut plus être vrai. Cet oeuvre devient incontournable sur la connaissance des mécanismes de la Shoah. Comme l'écrit Serge Klarsfeld : On est en présence d'une grande fresque [...]. Et poursuit dans sa préface : C'est un récit passionnant [... ] une histoire qui se lit comme un roman. Si les faits se déroulent dans la n Capitale de la Résistance" et ses alentours, l'esprit dans sa réalité historique générale est de tout notre territoire, de cette science incomparable des faits, de cette horreur mis à crue, de toutes ces choses qui font oeuvre d'histoire. Nous avons, grâce à l'auteure, au travers du microcosme lyonnais, un lieu, un laboratoire où tout chercheur ou tout un chacun de nous peut apprendre, comprendre, reconstituer, analyser le vécu de celui désigné "Juif", et s'imprégner de l'ambiance, saisir les comportements des victimes et des bourreaux. Comme le constate Laurent Douzou : Cet ouvrage est à marquer d'une pierre blanche [...]. Dans ces pages est inscrite l'histoire de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, de ces hommes qui étaient dénoncés et recherchés pour "Etre Juif". Ces persécutés — pour nombres futurs assassinés —, par leurs parcours personnalisés, leur résistance, leur diversité sociale ou religieuse, ici leur est donné enfin une humanité, sinon une vie d'humains, des êtres simplement et terriblement restés debout. Car même menacés, traqués, bafoués, outragés, méprisés... les Juifs tenteront de garder le contrôle de leur vie, de leur résistance, de leur désobéissance à un Etat scélérat, et sauvegarder une dignité face à l'imposture. Dans sa postface le Grand Rabbin de France Haïm Korsia avisera : Ce livre s'appuie sur un matériau humain, une densité des émotions, des sentiments et des valeurs qui ne laissent pas indifférent [...]. Dans ma volonté de vous faire partager cette découverte, je reprendrai à mon compte ces mots de Serge Klarsfeld : Ce livre est irremplaçable [...]. Michel Reynaud

10/2019