Recherche

Irremplaçables

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Des petits coins de Paradis. Pour mémoire (s)

C'est au cimetière du Père-Lachaise, un jour qu'il s'y trouvait pour accompagner son ami Serge dans son dernier voyage, que Jacques Weber a vécu ces heures lentes, lourdes. Elles auraient dû l'accabler, l'anéantir. Elles ont renforcé son goût de vivre, son insatiable appétit des autres. Au fond de lui-même, il a réagi à la manière tonique d'un Léo Ferré : " Tu meurs, moi pas ! " Un autre jour, deux années plus tard, Jacques Weber a éprouvé l'envie irrésistible de donner une deuxième vie à Serge, en jetant tout sur le papier : leur rencontre imprévisible et extravagante, leurs amis, leurs amours, leurs chagrins, leurs joies. En racontant Serge, Jacques se raconte aussi, un peu, pas trop, juste pour qu'on comprenne bien de quoi s'est nourrie leur vie d'artistes, leur existence d'humains : d'émotions et de découvertes, de coups de coeur et de partages, de coups de gueule sans retenue et de silences pudiques. En faisant revivre Serge, Jacques met aussi en lumière, pour " quelques secondes d'éternité ", Marie, Nathalie, John, Luc, Sandrine et d'autres, tous siens, tous leurs. Si des noms connus surgissent (Pierre Brasseur, Michel Simon, Simone Signoret...), c'est qu'ils ont leur place affectueuse et irremplaçable dans la vie de Serge et de Jacques, simplement, sans plus. Des petits coins de paradis est un récit émouvant et magnifiquement écrit. Une sorte d'Ulysse au pays des merveilles. Une déclaration d'amour passionnée à la vie.

10/2009

ActuaLitté

Beaux arts

Claude Monet. Son musée

Ce catalogue et l’exposition qu’il accompagne sont consacrés à Monet et sa collection intime. Réunies aujourd’hui au musée Marmottan, en vertu d’un legs de Michel Monet, petit-fils de l’artiste, en 1964, la collection intime de Monet n’avait pas quitté Giverny depuis la mort de l’artiste. Réalisées entre 1862 et 1925, les œuvres qui la composent, racontent une histoire personnelle et brosse un portrait inédit de l'artiste. Dessins de jeunesse, souvenirs de voyages, tableaux de son jardin, portraits d'enfants ou œuvres d'amis, chaque image est une pièce du puzzle. Réunies, elles nous plongent dans l'intimité de Claude Monet tout en racontant un chapitre essentiel de l’histoire de l’art du XIXe siècle.   En effet, ce qui apparaît ici, c’est le fonds de tableaux que Monet avait toujours tenu à conserver auprès de lui, essayant de préserver une partie de la production de chaque grande période de sa création jusqu’à la prolifération des nymphéas qui s’impose à partir de 1899. À quoi s’ajoute l’intérêt irremplaçable que constituent pour notre connaissance de la gestation de l’œuvre ses carnets de dessins. L’attachement de l’artiste à chacune de ces œuvres a donc trait aussi bien à l’intimité de la vie privée qu’au développement de son art. C’est dire l’importance que ce fonds revêt pour notre connaissance de Monet et ceci, depuis les premiers dessins de sa jeunesse au Havre jusqu’aux derniers nymphéas.

10/2010

ActuaLitté

Esotérisme

Sur le chemin de nos ancêtres. Coutumes, rites et transmission

La course haletante de nos quotidiens nous éloigne de nos ancêtres, de leur mode de vie apaisée, en lien étroit avec la nature. Or cette connaissance que nos aînés ont acquise par l'observation minutieuse du monde végétal et animal est irremplaçable. Il est grand temps de renouer avec ces leçons chargées d'humanité et de sagesse pour trouver notre propre chemin. Cet ouvrage nous invite à une promenade, au gré de nombreuses traditions ancestrales, partout où les hommes et les femmes ont à coeur de préserver leur héritage. La transmission de leurs savoirs, expériences et rituels offre de précieux repères. De la Pachamama andine au désert des Aborigènes, en passant par l'île malgache, sous les cieux de l'Inde sacrée ou sur la banquise Inuit, Martine Pédron organise un voyage au coeur battant des civilisations. Loin de nous retenir, nos racines nous donnent la force d'aller de l'avant avec assurance. Sans juger les croyances d'ailleurs ou d'un autre temps, mieux les connaître dans leur diversité participe à la compréhension de notre propre cheminement. Car cette exploration des mémoires anciennes se transforme rapidement en une véritable introspection, tant elle est l'expression universelle de la vie. Afin de conduire notre propre quête, l'auteure fournit quelques clés pour stimuler la résurgence personnelle de souvenirs, établir son arbre généalogique et remonter le temps à la recherche de soi. Le passé est un guide pour comprendre notre réalité et préparer le futur. Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens.

11/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La Shoah en France. Volume 2, Le calendrier de la persécution des Juifs de France. Tome 1, juillet 1940-août 1942

Le Calendrier de la persécution des Juifs de France est un irremplaçable instrument de mémoire et aussi d'histoire. Il établit avec une extrême précision la chronologie des événements qui ont marqué pendant quatre ans le sort des Juifs de France. Il présente tous les documents qui, à Berlin, à Paris ou à Vichy, ont décidé du destin des Juifs à l'échelle nationale ainsi que ceux qui, dans chaque région et chaque département, ont organisé la chasse aux familles juives. Chacun de ces textes a joué son rôle dans la " solution finale " de la question juive en France, qu'il ait été rédigé par Eichmann, par un diplomate ou un officier allemand, par un dirigeant des SS en France ou par un membre du service des affaires juives de la Gestapo, par un haut fonctionnaire de la police nationale à Vichy, par la police municipale à Paris, par un commissaire d'une ville de province ou par un préfet, un sous-préfet ou un membre de l'administration préfectorale, un capitaine de gendarmerie ou un simple gendarme. En contrepoint, Serge Klarsfeld donne également la parole aux Juifs persécutés et à tous ceux qui se sont interposés pour les défendre - ecclésiastiques, laïques et citoyens exemplaires - ainsi qu'aux autorités militaires italiennes, protectrices des Juifs contre la volonté de Mussolini dans leur zone d'occupation en France. Grâce à ses index - alphabétique, thématique, géographique -, ce calendrier est également un atlas de la condition Juive en France et un indispensable outil de travail pour tous les chercheurs régionaux et locaux.

10/2001

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

L'Aventure des neurones

" Refusez la priorité à cet automobiliste et coupez-lui la route : dans le meilleur des cas, il va frapper de l'index sa tempe, ou son front, sanctionnant à sa manière votre conduite irréfléchie. Ce geste simple est universel et probablement millénaire. Temporal et frontal protègent l'irremplaçable organe où résident ici mémoire, et là volonté, jugement, raison, esprit de décision. En être dépourvu par constitution, c'est être un animal inférieur. Pour un humain, en être privé par la maladie, c'est glisser vers la démence. C'est là affaire de neurones. Ce neurone qui reçoit, compare, enregistre, répond, ordonne, tisse avec ses congénères des réseaux dont il maîtrise les nœuds et les centres, avant de décider un comportement et, bien plus tard, de créer les images mentales et la pensée. Et pourtant un neurone ne doit pas différer fondamentalement, si ce n'est par sa multiplicité, la richesse de ses arborisations et de leurs contacts, de la première cellule nerveuse apparue en ce monde. Celle-ci naquit peut-être du revêtement d'une éponge, plus sûrement d'un froncement de l'œuf d'une méduse. Avant elle, les autres cellules primitives communiquaient entre elles par des pores, assurant le troc paresseux de quelques molécules. " Comment a-t-on pu en arriver là ? Histoire de cellules d'abord, mobilisant anatomie et physiologie, puis histoire de molécules ensuite, convoquant la neurochimie moderne, l'aventure du neurone nous mène jusqu'à la psychologie et la sociologie. Quoi de plus fascinant que de faire fonctionner nos neurones... sur leur propre histoire ?

12/1994

ActuaLitté

Histoire de France

La Shoah en France. Volume 3, Le calendrier de la persécution des Juifs de France. Tome 2, septembre 1942-août 1944

Le Calendrier de la persécution des Juifs de France est un irremplaçable instrument de mémoire et aussi d'histoire. Il établit avec une extrême précision la chronologie des événements qui ont marqué pendant quatre ans le sort des Juifs de France. Il présente tous les documents qui, à Berlin, à Paris ou à Vichy, ont décidé du destin des Juifs à l'échelle nationale ainsi que ceux qui, dans chaque région et chaque département, ont organisé la chasse aux familles juives. Chacun de ces textes a joué son rôle dans la " solution finale " de la question juive en France, qu'il ait été rédigé par Eichmann, par un diplomate ou un officier allemand, par un dirigeant des SS en France ou par un membre du service des affaires juives de la Gestapo, par un haut fonctionnaire de la police nationale à Vichy, par la police municipale à Paris, par un commissaire d'une ville de province ou par un préfet, un sous-préfet ou un membre de l'administration préfectorale, un capitaine de gendarmerie ou un simple gendarme. En contrepoint, Serge Klarsfeld donne également la parole aux Juifs persécutés et à tous ceux qui se sont interposés pour les défendre - ecclésiastiques, laïques et citoyens exemplaires - ainsi qu'aux autorités militaires italiennes, protectrices des Juifs contre la volonté de Mussolini dans leur zone d'occupation en France. Grâce à ses index - alphabétique, thématique, géographique -, ce calendrier est également un atlas de la condition juive en France et un indispensable outil de travail pour tous les chercheurs régionaux et locaux.

10/2001

ActuaLitté

Littérature française

Les siècles et les jours. Lettres (1693-1754) et Note "Saint-Simon" des Duchés-pairies, etc

Un Dubois noir et rouge, l'aimable Gualterio, l'implacable et doux Fleury, les ministres d'Argenson, Maurepas, le roide Berwick, l'exquis Valincour, le sulfureux Richelieu... : autant de correspondants, plus ou moins épisodiques, de Saint-Simon. Dès que, hors Mémoires, ils apparaissent au fil des temps, en l'une ou l'autre des quelque 370 lettres ou billets ayant échappé au désastre, quelle proximité des personnages, et, si variables sont les "effets d'optique", quelle neuve présence que celle du seigneur de La Ferté ou du bourgeois de Paris, par ailleurs héros fabuleux et intermittent, toujours et plus que jamais occupé du monde, à l'instar d'une incroyable princesse des Ursins, dite Ursa major ! Sur arrière-plan d'histoire est ici proposée une gerbe d'écrits contrôlés, commentés et trop peu connus, joints à d'autres textes justement célèbres- la Lettre à Louis XIV, sommation d'un "Nathan invisible", où passent les ombres de Fénelon et des prophètes ; la Note "Saint-Simon", mémorial d'une lignée et histoire d'une vie - avant Chateaubriand... -, si éloquente en sa trajectoire ; divers extraits dans lesquels, parmi d'éblouissantes caracoles stylistiques, au long d'un tracé trop pointilliste, hélas ! s'expriment la constance d'une foi, les lignes de force d'une idéologie, les pentes d'une rêverie aisément fascinée. Ces pages ne laissent pas d'enrichir et nuancer, hors écran, par-delà leur rhapsodie même et les emblèmes d'un Moi hyperbolique, et malgré les ellipses de la temporalité, l'image, faussement marginale et autrement authentique, du plus irremplaçable des écrivains.

01/2000

ActuaLitté

Religion

HISTOIRE DES MOINES DE SYRIE. Tome 1, Edition bilingue français-grec

L'" Histoire Philothée " est une source irremplaçable pour connaître le mouvement monastique oriental et la vie chrétienne en Syrie du Nord. Les données qu'elle renferme et le témoinage personnel de Théodoret, dont la présence confère au récit une vérité singulière, entraîne le lecteur à découvrir la spiritualité profonde des moines ascètes et l'action divine qui l'explique. Elle se présente sous la forme d'un recueil composé de trente notices d'inégale longueur dont chacune a pour titre le nom d'un ascète. Dans un souci de rendre un hommage égal à tous les moines qui se sont signalés par leurs vertus et leur charismes, Théodoret a choisi les ascètes les plus représentatifs des divers modes de vie ascétique, soit dans les déserts, soit à proximité des agglomérations, seuls ou en communauté. Il s'agit de proposer des modèles de vie et d'ascèse et d'édifier les fidèles chrétiens : à travers leurs combats secrets, ces moines se hissent à la hauteur des héros de l'épopée, luttant contre les passions en écrasant les ennemis invisibles de leur âme tout en assurant la garde de leurs sens. Anges ou philosophes qui détiennent au regard de la foule de mystérieux pouvoirs, Théodoret ramène aussi tous ces moines à la condition banale de simples hommes qui, sans faire de miracles mais avec beaucoup d'amour, doivent suivre le Christ dans la bonne comme dans la mauvaise fortune, prêts à quitter leur quiétude pour le service de leurs frères.

06/1977

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1929-1932

Le volume I de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Humoristiques ou sérieuses, les lettres éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton.1929-1932, années déterminantes pour René Daumal et riches d'événements : triomphe et naufrage du Grand Jeu, querelles avec les surréalistes, nouvelles amitiés et la voie, cherchée longtemps, enfin trouvée. Une lecture superficielle des lettres de jeunesse a pu prêter à confusion, celles des années trente la rend désormais impossible. Le second volume s'achève avec son départ pour New York. Une partie de sa vie est terminée. Il a vingt-quatre ans. Enfin, le dernier volume couvre les années les plus riches de sa vie. Multiples sont les centres d'intérêt de cette correspondance : son dialogue avec l'Inde ; la poursuite de sa recherche intérieure ; enfin un témoignage impartial et percutant de l'époque, avec la description de la grande crise américaine, l'avènement du nazisme, celui du Front populaire ; puis la guerre. Daumal nous offre quelquechose de plus profond encore : comment faire face à la maladie, à la destruction de son propre moi. Tuberculeux depuis une dizaine d'années, en 1939, à l'âge de trente et un ans, il a été condamné par la médecine qui ne voit aucune issue. Document irremplaçable par leur force, l'esprit d'adaptation, «ouvre dans l'oeuvre», les lettres de René Daumal, constituent peut-être l'une des plus belles correspondances de ce siècle.

12/1993

ActuaLitté

Histoire de France

La fin de la IIIe République. Précédé de "Berl, l'étrange témoin"

Historien, journaliste, essayiste, ami de Proust, de Malraux, de Drieu la Rochelle, Emmanuel Berl (1892-1976), partisan des accords de Munich et hostile à la déclaration de guerre en 1939, est appelé dans l'entourage du maréchal Pétain devenu chef du gouvernement. Avec cet ouvrage paru en 1968, il se refusa à faire oeuvre d'historien, faute de la distance nécessaire; il se voulut plus simplement mémorialiste de ce qu'il avait "vu, su, senti, pensé". Il en résulte un ouvrage irremplaçable : de fait, Berl connaît de longue date tous les protagonistes du drame qui se joue; il est l'ami de plusieurs d'entre eux et, directeur de Marianne, il a discuté leurs décisions au fil des crises qui se succédaient; il connaît les entourages. On fait souvent appel à lui, pour écrire un projet de discours de Reynaud ou bien encore deux des discours prononcés par Pétain entre la demande d'armistice à l'Allemagne et la fin de la IIIe République, le 10 juillet 1940. Qui ne connaît ces formules qui firent les beaux jours de la propagande vichyssoise : "Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal" et "La terre, elle, ne ment pas" ? Berl quittera Vichy dès le 25 juillet, pour se cacher en Corrèze, du fait de son judaïsme, qu'il n'avait "jamais eu le propos de renier", sa "fidélité à l'alliance anglaise ", sa certitude que la Révolution nationale était "une inquiétante et grotesque bouffonnerie", enfin sa "conviction, jamais ébranlée, que l'Allemagne hitlérienne serait battue".

03/2013

ActuaLitté

Poésie

Obstaculaire

Obstaculaire. Il fallait bien ce néologisme difficile pour qualifier l'élan violent et contrarié qui enfante ici comme ailleurs la poésie de Cédric Demangeot. Nom, comme " ossuaire ", ou adjectif, comme " oraculaire ", il nomme avec une sécheresse exacte ce singulier appareillage de la parole dont le moteur est l'empêchement, le mouvement la butée, et qui ne fonctionne qu'en se brisant pour laisser voir sa mécanique détruite. Je dors mal. Je dégonde la caisse. La caisse crie. Je la dégonde encore. Elle ne crie plus la caisse. Comment dormir pareil silence. Les poèmes, souvent brefs, isolés, " dégondés " en effet, atteignent un degré de concentration qui ne laisse debout qu'une échine sonore, une syntaxe disloquée, un enchaînement de mots raréfiés, des indurations d'images. Dépouilles tressaillantes d'un effort de parole qui se rompt sous l'effet de sa propre tension, ils laissent pourtant entrevoir qu'on ne peut révéler qu'au prix de ce déchirement : " A chaque jour une brèche, une crue. / Le réel oublié se déloge – il s'inquiète et respire. [...] Minuscule terreur / qui pompe à vide et jette à fond de cale – et silence. " Les cinq sections du recueil sont autant de directions empruntées par cette même quête sous-jacente de " l'inconnaissable ". Intitulées " Obstaculaire ", " Les haltes de l'idiot ", " Un colloque des débris ", " Un raté dans l'étang " et " Ferraille ", elles présentent des inspirations et des formes diverses, côtoyant l'aphorisme, le récit, la dédicace ou le poème de circonstance, sans jamais toutefois se départir de cette qualité de parole qui fait de Cédric Demangeot un poète irremplaçable.

03/2022

ActuaLitté

Récits de voyage

La longue marche. Essai sur la Chine - 1955

"Ce livre n'est pas un reportage : le reporter explore un présent stable, dont les éléments plus ou moins contingents se servent réciproquement de clés. En Chine, aujourd'hui, rien n'est contingent ; chaque chose tire son sens de l'avenir qui leur est commun à toutes ; le présent se définit par le passé qu'il dépasse et les nouveautés qu'il annonce : on le dénaturerait si on le considérait comme arrêté. Il n'est qu'une étape de cette "longue marche" qui achemine pacifiquement la Chine de la révolution démocratique à la révolution socialiste. Il ne suffit donc pas de le décrire : il faut l'expliquer. C'est à quoi je me suis efforcée. Certes, je ne tiens pas du tout pour négligeable ce qu'au cours d'un voyage de six semaines j'ai pu voir de mes yeux : se promener dans une rue, c'est une expérience irrécusable, irremplaçable, qui en enseigne plus long sur une ville que les plus ingénieuses hypothèses. Mais toutes les connaissances acquises sur place par des visites, conférences, conversations, etc. , j'ai tenté de les éclairer à la lumière de la Chine d'hier, et dans la perspective de ses transformations futures. C'est seulement quand on le saisit dans son devenir que ce pays apparaît sous un jour véritable : ni paradis, ni infernale fourmilière, mais une région bien terrestre, où des hommes qui viennent de briser le cycle sans espoir d'une existence animale luttent durement pour édifier un monde humain". Simone de Beauvoir.

06/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Le Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant

En publiant le 'Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant' à Paris en 1769, Jean-Baptiste Descamps (1715-1791) a fait connaître au public européen les richesses artistiques conservées dans les églises des Pays-Bas du Sud (actuelle Belgique). Alors qu'il était d'usage de se rendre en Italie depuis la Renaissance, son livre était le premier à imposer une autre destination culturelle aux amateurs d'art. A ce titre, il a connu un succès considérable, ne s'éteignant qu'à l'époque napoléonienne en raison du nombre important d'oeuvres disparues ou déplacées. A cet égard, l'ouvrage de Descamps conserve une importance unique, car il fournit un état des lieux du patrimoine visible dans la Flandre et le Brabant jusqu'au XVIIIe siècle, avant les trois événements qui le bouleversèrent à jamais. Il y eut, d'abord, les édits autrichiens supprimant l'ordre des Jésuites en 1773, puis les couvents en 1783, qui aboutirent tous deux à des ventes massives d'oeuvres d'art ; il y eut, ensuite, les saisies effectuées par les troupes françaises de la République en 1794. Par ces dépouillements successifs, le guide écrit par Descamps pour une banale vocation touristique est devenu un document irremplaçable que l'édition critique vise à actualiser et à enrichir.Celle-ci donne, en effet, les moyens de visualiser cet état originel du patrimoine belge décrit par l'auteur grâce aux nombreuses illustrations et aux notes fournissant les localisations actuelles des oeuvres. Un index complète ces éléments en répertoriant la production personnelle des artistes cités par Descamps afin de contribuer à une meilleure connaissance de chacun d'entre eux.

01/2018

ActuaLitté

Beaux arts

Traité de perspective. Géométrie de la forme

Bien entendu, lorsque Henri Poincaré énonçait cette malicieuse vérité, l'informatique n'existait pas encore. Mais les figures exemptes de fautes que nous livre l'ordinateur sont-elles issues d'un juste raisonnement ? Le dessin libre en tant que support de la pensée créatrice est-il resté irremplaçable, malgré la révolution numérique ? Cet ouvrage propose de répondre à ces questions, en s'appuyant sur une méthode inédite, véritable outil de recherche formelle. de création, mais aussi de compréhension des volumes et de communication autour d'un projet. Les 400 figures tracées à main levée directement à la craie au tableau noir, par la prise de risque qu'elles supposent, restent le meilleur moyen de plonger les lecteurs au coeur même de ces "raisonnements corrects" tout en les persuadant que si elles sont "mal dessinées", leur justesse et leur pertinence demeurent. L'auteur livre ainsi à ses lecteurs une synthèse originale de ce qui fut longtemps le corpus incontournable des sciences appliquées à l'art dans les écoles supérieures, à partir d'exercices de géométrie simple jusqu'à la géométrie descriptive, pour exploiter efficacement les multiples ouvertures qu'ils autorisent : l'architecture, le design, la sculpture. la cristallographie. le nombre d'or, la mathématique des surfaces... Toutes les parties constituantes de la perspective sont présentées selon leur domaine d'application, depuis les axonométries jusqu'à une méthode à trois points de fuite. Ce traité se destine donc aux étudiants d'écoles d'architecture et d'art. aux designers, illustrateurs, architectes et historiens d'art, mais aussi à tout public curieux d'appréhender ces disciplines fondamentales par la géométrie qui les réunit, entre les arts et les sciences.

05/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Souvenirs d'un voyage dans le Maroc

Un manuscrit de Delacroix, conservé depuis la mort de l'artiste dans les papiers de son ami intime et exécuteur testamentaire Achille Piron, vendu en décembre 1997 par ses descendants et acquis à cette occasion par la Bibliothèque nationale de France, vient d'être complété, en novembre 1998, par un autre manuscrit, conservé dans une collection privée, identifié grâce au musée des Beaux-Arts de Tours et qui porte le titre même imaginé par Delacroix : Souvenirs d'un voyage dans le Maroc. Ces deux fragments miraculeusement réunis se complètent donc pour former un ensemble incomparable et tout à fait fondamental pour la connaissance de plus grand peintre-écrivain du XIXe siècle. L'édition critique ici proposée, où toutes les variantes sont répertoriées à la fin du texte, permettra de saisir par l'exemple cet aspect de la création littéraire chez l'artiste. Delacroix n'a jamais raconté en continu son voyage de 1832 en Afrique du Nord, sinon fragmentairement dans des lettres à ses amis et des carnets qu'il emporta sur place où, au jour le jour, le texte se mêle étroitement à l'image. Ici, dix ou douze ans après cette expérience décisive, il se la remémore, d'ailleurs à partir de cette documentation primitive, dont on retrouve par endroits la trace directe. Si les faits évoqués sont aussi connus par d'autres sources, c'est leur mise en relation qui s'avère passionnante. Mais au-delà d'un irremplaçable témoignage, ce texte révèle en réalité des pans entiers de la personnalité intime de Delacroix, de ses idées politiques à sa conception de l'oeuvre d'art.

02/1999

ActuaLitté

Autres langues

Il allait, pareil à la nuit. Les verbes de mouvement en grec : supplétisme et aspect verbal

Selon Françoise Létoublon, la linguistique actuelle, une fois pasée l'époque des théories globales, s'appuie sur l'étude de sujets précis dans des langues particulières. Les langues anciennes ont de ce point de vue autant d'intérêt que les langues vivantes, et fournissent au linguiste un outil irremplaçable, la tradition philologique. Je vais, nous allons, j'irai : le français, comme le grec ancien, conjugue le verbe aller sur plusieurs radicaux : ce livre justifie cette bizarrerie de la conjugaison au moyen d'une analyse des emplois du grec archaïque. Ce verbe irrégulier montre comment la langue unit la référence à l'espace-temps orienté autour du locuteur aux oppositions d'aspect caractéristiques du grec, comme en français "je vais - je viendrai - j'allais - je vins" . D'autres paradigmes verbaux ont eu une syntaxe propre et un sens spécifique. Mais dès l'époque homérique, le paradigme "aller/venir" les influence, neutralisant cette spécificité. Le système d'ensemble est analysé comme une galaxie : les verbes-satellites tournent autour du paradigme-soleil ; au cours du temps, ils s'en sont rapprochés pour former des doublets (synonymes) ou se sont égarés dans le néant. Un champ sémantique comme celui du mouvement permet de préciser la connaissance du grec archaïque : la langue des aèdes forme un système cohérent, une analyse synchronique tenant compte de son dynamisme interne le prouve. Elle témoigne des représentations collectives de la société grecque archaïque : à travers les emplois idiomatiques des verbes de mouvement, l'auteur étudie les représentations du temps, de l'espace du texte, de la mort etc. , et, à propos de plusieurs de ces emplois, met en question la notion de métaphore.

07/1985

ActuaLitté

Religion

Physica. Livre des subtilités des créatures divines : Précédé de Au jardin d'Hildegarde et Imaginez, imaginez...

Que fait Hildegarde dans les Physica ? Rien d'autre que d'essayer de saisir dans tout ce qui nous entoure ce qui est caché sous un visage apparemment inerte ou étranger et qui pourtant sollicite notre imagination. A première vue, le dessein de la bénédictine est humble : découvrir dans tous les règnes du vivant ce qui nous peut être assistance et nous éloigner de la maladie et de la mort. Mais le projet lointain est beaucoup plus vaste, il est de rétablir entre la nature et nous ce lien de sympathie profonde qui nous arrache à notre solitude et nous réintègre dans le grand flux de la vie. A certains, l'approche médiévale pourrait sans doute sembler dérisoire et sans autre intérêt qu'archéologique. Mais derrière ce qui peut apparaître comme un banal inventaire du savoir du- temps, se dévoile ce qu'il y a d'irremplaçable dans le message d'Hildegarde : la poésie, comme puissance de métamorphose. Et on nommera ici poésie la capacité de tout être humain d'inventer une relation singulière, et parfois difficilement exprimable, avec cet univers où nous circulons avec plus ou moins d'aisance. Hildegarde nous parle du tilleul et du hareng, de la vigne et de la baleine, du dragon et du sureau... et de beaucoup de plantes et de bêtes. Elle reconstitue le grand théâtre de la vie, un théâtre où nous sommes acteurs parmi d'autres acteurs. A travers cette narration de la vie réelle, elle veut nous faire saisir la qualité particulière de notre rôle et la part que nous prenons au grand spectacle de la métamorphose. Claude Mettra.

05/2019

ActuaLitté

Littérature Allemande

La Marche de Radetzky. Suivi de La Toile d'araignée, Hôtel Savoy, La Fuite sans fin, Perlefter, Les Cent

Ce volume rassemble sept des plus grands romans de l'auteur de La Marche de Radetzky, dans une nouvelle traduction plus fidèle aux textes originaux, restitués ici dans l'ordre chronologique de leur publication. Joseph Roth est avec Stefan Zweig l'un des plus grands d'Europe centrale de la première moitié du XXe siècle . Son oeuvre est unanimement célébrée pour son génie littéraire et son humanisme qui traverse les époques et atteint le lecteur d'aujourd'hui avec la même force et la même émotion. Le déclin de l'Autriche durant l'entre deux guerres et à travers lui d'un certain modèle européen est le thème central et obsédant de son oeuvre. "Une volonté cruelle de l'Histoire a réduit en morceaux ma vieille patrie qui le permettait d'être en même temps un patriote et un citoyen du monde", écrit-il dans la préface de son chef d'oeuvre, La Marche de Radetzky. C'est à la fois cette nostalgie d'une époque irremplaçable et tragiquement révolue et cette recherche d'une vérité humaine universelle qui donne à l'oeuvre et l'univers de Roth leur vérité particulière , bouleversante et inoubliable . Pierre Deshusses, déjà maître d'oeuvre du volume Stefan Zweig dans "La collection" Bouquins, signe cette magistrale nouvelle traduction d'ensemble. Une entreprise qui s'imposait, les traductions des oeuvres majeures remontant pour certaines à 70 ans sans avoir été retraduites depuis lors, malgré leurs erreurs factuelles et leur inévitable vieillissement. La langue de Roth, " réaliste et impressionniste, excessive et simple, métaphorique et abrupte ", ainsi décrite par Pierre Deshusses dans sa préface, est ici rendue dans toute sa vérité et sa puissance originelle.

09/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Anus Mundi. Cinq ans à Auschwitz

Anus mundi, l'anus du monde : un médecin SS avait ainsi qualifié le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Un homme a vécu là durant cinq années et raconte ce qu'il a vu. Arrivé avec les 728 premiers déportés politiques polonais le 14 juin 1940, Wieslaw Kielar (19I 9- 1980) sera à la fois le témoin et la victime des punitions arbitraires qui rythment la vie du camp. Il détaille la terrible hiérarchie installée par les nazis entre les prisonniers, le développement du camp, les nouveaux arrivants, la routine des exécutions qui vont s'accélérer durant la dernière année de sa détention.Tout est décrit aussi objectivement que possible. Son témoignage a la précision d'une mémoire qui a été marquée au fer rouge de l'horreur et qui ne peut oublier ni les potences, ni les coups, ni l'entassement des morts, ni les SS, ni "l'organisation", c'est-à-dire la vie quotidienne dans l'enfer. La vérité modeste qu'il transmet fait de son récit un document irremplaçable pour l'Histoire. Il nous est parvenu au moment où de nouvelles générations ignorantes des faits qu'il rapporte ont pu douter de leur réalité, tant ils sont incroyables. Le général Eisenhower l'avait prévu en termes crus : "Ecrivez, photographiez, filmez" avait-il dit aux journalistes présents lors de la libération des camps de concentration : "Dans cinquante ans il se trouvera des bâtards pour dire que tout ceci n'a jamais existé ! " Qui aura suivi "la lente descente de Kielar dans les ténèbres concentrationnaires" ne pourra toutefois plus oublier.

03/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Le pavillon des fantômes

Tour à tour journaliste, éditeur littéraire, éditeur musical, organisateur de concerts et impresario, Gabriel Astruc (1864-1938) fut aussi fondateur du Racing-Club de France et le maître-d'œuvre des saisons des Ballets Russes de Diaghilew. Mais, surtout, il prit l'initiative de faire construire, avenue Montaigne à Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, dont il fut le premier directeur. C'est sous son règne qu'eut lieu la création du ballet d'Igor Stravinski, Le Sacre du printemps, en mai 1913. Ruiné, mis en faillite six mois à peine après l'ouverture de ce " Temple " dédié à la musique et à la danse, traîné dans la boue par tous les antisémites de l'époque, c'est Marcel Proust qui lui apporta le réconfort de son admiration et de son amitié, allant jusqu'à lui proposer de l'aider à rédiger ces souvenirs, publiés en 1929, quelques mois avant la disparition de Serge de Diaghilew. Cette nouvelle édition du Pavillon des fantômes, augmentée de documents rares et inédits, remet enfin Gabriel Astruc à sa juste place : une place centrale dans la vie artistique de la première partie du XXe siècle. Personnalité forte, inclassable, prodigue, d'une grande sûreté de goût et de jugement, Gabriel Astruc a " tout vu, tout compris, tout retenu de son temps ", jugera son ami et collaborateur de toujours, le critique musical Robert Brussel. En ce sens, il ne fut pas seulement un observateur de son époque mais un acteur essentiel de la vie culturelle et un créateur irremplaçable qui contribua à faire du Paris de la Belle-Epoque la capitale artistique du monde. Olivier Corpet.

07/2003

ActuaLitté

Théâtre

Correspondance et théâtre

Genèse d'une pièce, mise en scène, création, interprétation - autant de sujets qui n'ont jamais été systématiquement étudiés jusque-là en lien avec les correspondances. Pourtant, tous ceux qui l'ont un tant soit peu pratiqué le savent : le théâtre est avant tout un art coopératif. Il était donc naturel que les lettres y trouvent leur compte. Après une première partie réservée à Beaumarchais, le fondateur de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, six articles présentent des cas particuliers d'échanges entre auteurs, coauteurs, acteurs et actrices, qui ont en commun d'avoir eu une incidence directe sur la composition d'une pièce ou sur sa représentation. Huit études montrent ensuite par l'exemple l'apport irremplaçable des lettres sur le théâtre écrites par des dramaturges, des actrices ou encore d'autres artistes, dans la connaissance et dans l'écriture de l'histoire littéraire, et plus largement de l'histoire des arts, des idées et des moeurs. Une dernière partie est consacrée aux rôles et aux fonctions des lettres dans les pièces. Gageons qu'une nouvelle branche des études épistolaires, à l'intersection des études théâtrales, naîtra de la vingtaine d'auteurs ici représentés, répartis sur trois siècles : Beaumarchais, Marmontel, Ducis, Marivaux, Hugo, Vigny, Flaubert, Bouilhet, Les Goncourt, Dumas fils, Zola, Busnach, Victorien Sardou, Émile Bergerat, Catulle Mendès, Alain-Fournier, Maurice Emmanuel, Maeterlinck, Cocteau... Leurs correspondances, souvent inédites, étudiées par leurs meilleurs spécialistes, apportent déjà la preuve qu'elles ont un rôle à jouer, le premier, sur la scène comme en dehors, dans l'histoire du théâtre et de ceux qui l'ont fait.

03/2012

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Il te faudra quitter Florence

Il est des maladies qui sont comme des aventures. Adrien Laplace se trouve d'abord pris en charge par une charmante amie, CharlottE. Puis surgit un inquiétant médecin, le docteur Prados. Et bientôt Luciana, la femme de ce médecin, entre dans ses pensées. Dans le Paris des années cinquante, les Prados sont des exilés qui ont perdu pour toujours la patrie d'origine. C'est à leur exil que fait allusion le titre du roman, Il te faudra quitter Florence. Il est emprunté à un vers de Dante, une prophétie qu'entend le poète et qui lui annonce qu'il sera banni. Adrien, lui, connaît une autre sorte d'exil. De plus en plus fasciné par Luciana, il est entraîné loin de ses habitudes, de ses amis, de son métier, dans une chute qui paraît ne jamais devoir finir. Du jour où il connaît les Prados, il va de surprise en surprise. Mais, dans ce jeu, le plus coupable est aussi une victime, et la victime a sa part de culpabilité. On ne peut en dire davantage, pour ne pas dévoiler le nœud secret de cette histoire aux rebondissements tantôt pittoresques, tantôt tragiques. Ajoutons seulement que certains hommes, après avoir coulé au fond du malheur, sont doués par la nature de la faculté de refaire surface. Les voici prêts à recommencer les mêmes folies, à montrer la même faiblesse, à se laisser attirer par le même genre de personnages et de situations. Luciana, pourtant, ne croyait-on pas qu'elle serait à jamais la seule digne d'un grand amour, l'unique et irremplaçable bien-aimée ?

03/1994

ActuaLitté

De Gaulle

Découvrir, comprendre De Gaulle. Les idées de demain

L'héritage du Général peut-il encore être une source d'inspiration, plusieurs décennies après le décès de l'homme du 18 juin ? On ne peut comprendre de Gaulle sans prendre la mesure de sa solitude et de son dénuement, au moment où il refuse, un certain jour de juin 1940, la voie du désespoir et de l'abandon.... "Bref, tout limité et solitaire que je fusse, et justement parce que je l'étais, il me fallait gagner les sommets et n'en descendre jamais plus". De Gaulle est devenu ainsi, par le concours des événements, la référence moderne de notre Histoire. Habité par le sentiment de la grandeur de la France mais lucide, et sans concession, sur les manquements des français, guidé par la raison tout autant qu'inspiré par une foi inébranlable dans une France, "meurtrie de guerres et de révolutions" mais "redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau", conscient de sa singulière destinée, mais indifférent aux honneurs, De Gaulle continue donc à nous fasciner. Portés par son exemple, il nous incombe aujourd'hui, comme demain, de ne jamais oublier que "la seule querelle qui vaille est celle de l'homme", c'est à dire que le refus de l'inacceptable est au centre de notre modeste mais irremplaçable condition humaine. Alain Kerhervé et Gérard Quéré apportent dans cet ouvrage un regard original et approfondi sur la vie et l'oeuvre de Charles de Gaulle en replaçant celles-ci dans une continuité historique indispensable pour comprendre notre époque, analyser nos abandons et entrevoir ce qui pourrait permettre, demain, le redressement de notre pays.

02/2024

ActuaLitté

Littérature française

Babines de velours

Jamais une telle complicité entre une femme et un animal n'a été racontée avec tant de sensibilité. Honda n'est plus, mais son souvenir inaltérable demeure dans le coeur de Leïla. Cette histoire, racontée par une narratrice proche de la jeune femme, nous fait découvrir ou appréhender les causes profondes de cette surprenante amitié, de cet attachement singulier qui l'accompagne encore au-delà des mots. Ce récit hors du commun aborde avec simplicité et intensité le deuil de Honda. Deuil qui, depuis, a été transcendé. Tous les faits sont réels et témoignent avec force que, quels que soient les aléas ou les duretés de la vie, l'affection d'un animal est irremplaçable et même salvatrice. "...Si seulement elle pouvait l'attraper dans ses rêves, la faire revivre par quelque pacte magique, sentir son odeur si rassurante, elle n'hésiterait pas, donnerait sa propre vie pour la serrer dans ses bras, humer son parfum si particulier de terre, de transpiration, de plantes dans lesquelles elle s'est roulée, tout cela mêlé à son eau de toilette. Elle prendrait dans le berceau de ses mains son gros museau carré, ses babines de velours. Elle lui manque tellement, elle pleure encore et encore sa chienne en regardant les vidéos où elle est si vivante, si heureuse. Badis lui dit d'arrêter et qu'elle se fait du mal à regarder les vidéos en boucle. Je la comprends, il faut qu'elle soit saturée de ces images, mais est-on jamais saturé d'avoir aimé un chien, un chat, un animal quand il a été tout pour nous ? "

01/2020

ActuaLitté

Littérature étrangère

Souvenirs rêvés de Tao'an

Voici un livre extraordinaire : celui d'un grand lettré et esthète chinois qui connut tous les luxes, tous les plaisirs et tous les raffinements de la vie des privilégiés, et qui perdit tout lors de la chute de la dynastie Ming, au milieu du XVIIe siècle. Loin d'en être affecté, il s'inventa une nouvelle existence et en élabora derechef la savoureuse quintessence en recréant par la magie de l'acte d'écrire ce qui avait été autrefois sa vie. Le résultat est un ensemble d'évocations uniques, qui sont autant de joyaux qu'il s'agisse de passionnés de fleurs faisant une guerre quotidienne et maniaque aux insectes ; des caprices d'un amateur d'opéra s'adonnant en pleine nuit à sa lubie ; de fantaisies fort dispendieuses comme la compagnie des courtisanes de haute volée, l'élevage des oiseaux rares, les promenades sur les bateaux de plaisir du lac de l'Ouest ; de la débauche somptuaire de lanternes ouvragées ou de feux d'artifice ; qu'il s'agisse de la bibliothèque de l'auteur, cernée de fleurs et de convoitises ; des réunions d'une amicale de joueurs de cithare ; d'offrandes ahurissantes de fruits hors de saison ou de mets hors d'imagination ; du choix de l'eau requise pour le thé ; de recettes secrètes pour menus de gourmets ; de l'accommodement des crabes ; de collections d'encriers inestimables ; de folles et ruineuses constructions de maisons ou de retraites en montagne ; des vicissitudes d'un maître graveur dont les œuvres sont hors de prix, mais qui persiste à vivre dans la misère ; d'un étrange mulet baptisé Esprit-de-neige..., la liste serait longue de ces bonheurs menus et immenses, superflus et irremplaçables, gratuits et sans prix. On trouvera tout cela et bien davantage - un art de vivre aussi riche et subtil qu'un brocart - dans les pages intenses et exquises de ces Souvenirs rêvés de Tao'an.

10/1995

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le bureau des objets trouvés

Henry Neff, vingt-quatre ans, est muté au bureau des objets trouvés de la compagnie de chemins de fer. Henry ne veut pas faire carrière, il aime vivre en marge des exigences sociales et se satisfait du compagnonnage des objets égarés. Ils " stimulent l'imagination ", explique-t-il à ses collègues médusés. Certains de ses objets se voient tirés de l'exil par leur propriétaire. Ils deviennent alors de minuscules tranches de vie, prétextes à des saynètes pour lesquelles Henry joue le rôle de metteur en scène. Un jour, Henry rapporte sa sacoche à Fédor Lagutin. Mathématicien de haut niveau originaire de l'Oural, Fédor est invité à un colloque par l'université. Henry est charmé par l'allemand désuet de Fédor qui, de son côté, se laisse volontiers entraîner par l'affection débonnaire d'Henry. Cette amitié est la première intrusion de la réalité dans l'univers d'Henry. Fédor est issu d'une population de paisibles nomades, respectueux des autres et d'une scrupuleuse politesse. Quant aux mathématiques, elles ont érigé entre le quotidien et lui une barrière d'aimables relations intellectuelles. Comment pourrait-il comprendre ces motards qui le battent et l'insultent parce qu'il est russe ? Comment serait-il armé face aux propos racistes de ses voisins ? Fédor fuit l'Allemagne, laissant Henry en colère. Au travail, des fissures se forment dans la bulle imaginaire d'Henry : Paula, sa collègue, souffre d'aimer un mari qui la délaisse ; Albert, vieux garçon dévoué à son père, est menacé de chômage. Et Barbara, cette soeur qu'il a toujours considérée comme un pilier, est déchirée par la fuite de Fédor. Peu à peu Henry pressent que chaque être abrite une oasis. A l'image de ces propriétaires chérissant des objets anodins pour eux irremplaçables, Paula, Barbara, Fédor, Albert s'acharnent à maintenir l'espérance, la fidélité et l'amitié. Gardien des objets, Henry acceptera-t-il de comprendre qu'il peut – qu'il doit – être l'un de ces gardiens anonymes de la meilleure part de l'homme ?

04/2017

ActuaLitté

Sciences politiques

Vrbanja, le mandat de la rupture. Sarajevo, mai-septembre 1995

Ce livre décrit tes conditions dans lesquelles le bataillon d'infanterie n°4 (BATINF 4) de la Force de protection des Nations-Unies (FORPRONU) en ex-Yougoslavie, déployé au coeur de la ville assiégée de Sarajevo, de mal à septembre 1995, s'est acquitté d'une mission qualifiée par certains d'impossible. Ecrit par celui qui les commandait, ce récit rend hommage à tous les acteurs de cette aventure humaine et opérationnelle d'une exceptionnelle densité. Il honore la mémoire de ceux qui, dans ses rangs, furent tués, blessés, pris en otages et rend un vibrant hommage au courage et au professionnalisme des hommes qu'il a eu l'honneur de commander au feu. "Au-delà de cet hommage, présenté avec toute l'émouvante force du témoignage vécu, et avec quelle intensité et amour de ses hommes, le colonel Erik Sandahl s'attache à tirer quelques enseignements stratégiques et tactiques de l'expérience vécue en cinq mois d'un mandat opérationnel qui marquera, comme le titre de son ouvrage l'indique, une véritable rupture dans cette tragique Guerre des Balkans.. Cette émouvante et précise relation de l'épopée vécue par le BATINF 4 de mai à septembre 1995 à Sarajevo constitue un irremplaçable témoignage direct de la façon dont une unité aux modestes effectifs, mais composée de soldats valeureux, commandée par des chefs aguerris, déterminés et pénétrés de l'importance et de la légitimité de la mission au service des armes de la France peut, par sa seule action de feu, créer une vraie rupture dans le déroulement d'une opération complexe". (Général d'armée (25) Bertrand de La Presle, ancien commandant de la FORPRONU, ancien conseiller militaire du Haut représentant international en Bosnie-Herzégovine, Carl Bildt).

06/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Beyrouth, l'enfer des espions

Le Liban a été de tous temps une plaque tournante des services de renseignement des puissances étrangères. Nombre d'attentats à la bombe, d'enlèvements, d'assassinats ne sont en réalité qu'une des facettes de la " guerre des services ". Pendant la guerre froide, Beyrouth, où les agents de la CIA sont omniprésents, est la plate-forme du KGB pour ses opérations d'espionnage contre Israël. De leur côté, les commandos du Mossad livrent aux services de renseignement palestiniens une guerre sans merci, tandis que les Moukhabarat - les services secrets syriens - cherchent à mettre le pays sous le contrôle de Damas. Dans les années 1980, les ayatollahs iraniens, en lutte contre Israël, installent à leur tour leurs Pasdaran dans les régions chiites de Beyrouth avec le soutien des agents syriens. Mais ce livre dévoile surtout le rôle de la France du général de Gaulle et de ses successeurs. Barbouzes, spécialistes de l'action clandestine, anciens de la guerre d'Algérie sont envoyés dans la tourmente libanaise sous le couvert du SAC (Service d'action civique). Soucieuse de voir le Liban conserver son autonomie, l'intégrité de ses frontières et craignant un exode massif de la population chrétienne, semblable à celui des pieds-noirs d'Algérie, la France joue un rôle d'intermédiaire capital entre les phalangistes chrétiens, les Libanais musulmans et les fedayins palestiniens. Jean-René Belliard, aujourd'hui consultant, a effectué de nombreux et longs séjours au Liban et notamment pendant les heures les plus dramatiques de la guerre. Il a recueilli le témoignage de Victor, un barbouze français, lié aux chefs militaires des dyérentes factions chrétiennes et en contact avec les Druzes, les chiites modérés et de nombreux Palestiniens. Une double expérience qui fait de ce document un témoignage unique et irremplaçable pour ceux qui veulent comprendre les conflits du Moyen-Orient.

02/2010

ActuaLitté

Photographie

Mémoires de l'oeil

Née sous un tableau de Caspar David Friedrich, le grand peintre du romantisme allemand, Gisèle Freund a quinze ans quand son père lui donne son premier appareil photo. Jeune étudiante en sociologie à l'université de Francfort, élève de Karl Mannheim et d'Adorno, elle doit fuir le régime nazi et quitter l'Allemagne en 1933. A Paris, elle passe sa thèse de doctorat sur la photographie en France au XIXe siècle, puis se consacre au reportage. Elle innovera dans ce domaine et sera la première à utiliser couramment des films en couleurs. D'André Malraux à Virginia Woolf, de Colette à James Joyce, c'est le monde littéraire de l'avant-guerre qui devient le sujet privilégié de son objectif. Les nombreux portraits de célébrités qu'elle réalise alors la rendront célèbre à son tour. L'ensemble d'images et de textes que Gisèle Freund réunit aujourd'hui sous une forme autobiographique reflète plus de quarante ans de familiarité avec un métier - le photojournalisme - qu'elle continue de juger irremplaçable. Pour avoir traversé l'histoire, elle écrit la sienne à sa manière, toute d'attention aux autres, de lucidité et d'humour. Et, sous leur apparente discontinuité, les séquences du livre s'ordonnent autour de quelques idées-forces auxquelles l'oeuvre de Gisèle Freund n'a cessé d'être fidèle. La réalité sociale, l'événement politique, les visages d'un écrivain connu et d'un enfant anonyme, la vie quotidienne des chômeurs de l'Angleterre industrielle et du paysan mexicain, autant de territoires où s'inscrit, dans la vigilance de l'instant, le regard du photographe. Témoin exemplaire, Gisèle Freund a toujours su regarder activement le monde : révéler l'homme à l'homme, telle est, pour elle, la tâche primordiale de la photographie. 89 photographies, 12 pages en couleurs.

05/1977

ActuaLitté

Histoire de France

Les mondes de François Mitterrand. A l'Elysée 1981 - 1995

Hubert Védrine, proche collaborateur de François Mitterrand pendant quatorze ans, conseiller diplomatique, porte-parole puis secrétaire général de l'Elysée, raconte et explique de l'intérieur comment le quatrième président de la Ve République a affronté et traversé, durant ses deux septennats, les formidables événements des années 1981-1995. Il fait revivre la bataille des euromissiles, la "guerre des étoiles", le terrorisme, le conflit du Golfe, la réunification allemande, la recherche de la paix au Proche-Orient, le drame yougoslave, entre autres chapitres de cette histoire. Et, surtout, le passage d'un monde à l'autre, de la compétition Est-Ouest à l'effondrement de l'URSS et au triomphe de l'économie globale de marché. Dans les pas de Hubert Védrine, témoin de premier plan ou acteur, on suit la réflexion et la confrontation des grands décideurs de notre époque, on comprend le cheminement de leur pensée, leurs dilemmes, leurs oppositions, leurs convergences. On voit fonctionner les lieux et modes de pouvoir : sommets des Sept, conseils européens, déplacements présidentiels, conseils des ministres, conseils de défense, rencontres en tête à tête... On voit progresser l'interdépendance entre les Etats et les économies, le poids des médias. Les décisions capitales côtoient l'anecdote, les controverses revivent, les grands hommes et les grandes forces s'affrontent, tous sont replacés dans la perspective de l'histoire longue de notre pays et de ses relations avec le reste du monde. Livre de référence aussi passionnant qu'irremplaçable, précis, documenté, rigoureux, l'ouvrage de Hubert Védrine est la chronique politique et diplomatique d'une décennie et demie qui a vu basculer dans le passé le monde issu de 1945 et commencer celui où nous vivons aujourd'hui.

09/2016