Recherche

Déambulations…

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Les lieux qu'habitent mes rêves

Fodé et Bouhel sont des frères jumeaux sénégalais que la vie a mis sur des chemins initiatiques différents. Fodé doit reprendre la charge spirituelle de veiller sur le Ndut du pays sérère après la mort de Ngof, le maître des initiations. Pour cela, il devra apprendre à transcender toutes les limites physiques. Sortir de son corps et devenir souffle. Bouhel part étudier en Europe. Il se retrouve à Orléans et y rencontre Ulga, une jeune étudiante polonaise. Une histoire d'amour le mène en Pologne où sa vie bascule. Il sera occupé à une lente remontée à la surface. Du pays sans fin, les ancêtres suivent du regard les tribulations de Fodé et de Bouhel sur leur chemin d'apprentissage. Les personnes rencontrées - Ulga, frère Tim, Ngof, Marème, Martha, Vladimir, Na Adama - et les lieux traversés - le pays sérère, la Poméranie, le cloître du Marmyal, la prison de Mokotów, le pays sans fin - sont autant de vigies qui accueillent ces marcheurs partis à la rencontre des lieux qu'habitent leurs rêves. Comme des feux follets, ceux-ci se dérobent parfois et réapparaissent au détour d'une sente. Déambulation poétique sur l'amour, la mort, la transmission et l'apprentissage, Les lieux qu'habitent mes rêves est un roman sur la métamorphose, la fraternité, la guérison et les chemins qui mènent à l'apaisement.

01/2022

ActuaLitté

Thèmes photo

Cote d'azur. Carnet d'adresses precieux

De l'air, des livres a la joie de vous annoncer la sortie de son nouveau city-guide consacré à la Côte d'Azur, territoire où il est fortement conseillé d'abandonner ses repères pour s'en remettre à ses sens. Jardin suspendu entre mer et montagne, ce territoire béni des dieux fait corps avec la lumière et recèle dans l'ombre de ses villes et villages, cités d'art, stations balnéaires ou métropoles, nombre de trésors : gourmands, authentiques, inédits, cultivés, artistiques, artisanaux, bucoliques, zens, sauvages... Ce nouveau carnet précieux en révèle 152, sélectionnés entre Cannes et Menton en passant par Valbonne, Nice, Vence, Beaulieu, Monaco et d'autres cités encore où l'art de vivre méditerranéen a été érigé en principe de vie. Chaque lieu exprime un talent, une saveur, une marque de fabrique... Au gré des pages de cet ouvrage chic et subjectif, illustré comme d'habitude par Loïc Alsina, une déambulation est suggérée. Comme dans une rue, on passe d'une boutique de déco à une table bistronomique, d'un musée à un atelier artisanal, d'une cave à vin à une plage, d'un resto gastronomique à une librairie... La promesse étant de se laisser embarquer pour un voyage non organisé dans cette Côte d'Azur où il fait décidément bon se laisser aller et non guider.

07/2023

ActuaLitté

Littérature française

La Tannerie

Emmanuel Carrère a déclaré à propos de ce roman : "La Tannerie, c'est le portrait d'une génération". La Tannerie a figuré à l'automne 2020 dans les sélections des Prix Médicis, Décembre et du Roman des étudiants France Culture - Télérama. Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un emploi temporaire d'" accueillante " à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin. D'abord déboussolée par le gigantisme et l'activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l'assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues, comme la délurée Marianne ou le charismatique Julien, responsable du service accueil. Elle les accompagne dans leurs déambulations nocturnes, participe à des fêtes. Leur groupe se mêle au mouvement Nuit debout. Ils se retrouvent dans des manifestations, parfois violentes - mais sans véritablement s'impliquer, en spectateurs. Bientôt, deux ans ont passé. Dans l'effervescence de la Tannerie, en pleine expansion, chacun tente de se placer pour obtenir enfin un vrai contrat ou décrocher une promotion. Jeanne va devoir saisir sa chance... La Tannerie - tel un microcosme de notre société - forme un monde à part entière, avec ses techniciens, ses employés de bureau, ses artistes. Mais derrière la bienveillance affichée et le progressisme des intentions, la précarité et la violence dominent. Avec ce roman, qui frappe autant par la finesse de ses descriptions que par sa force critique, Celia Levi fait le portrait d'une époque et d'une génération en proie aux ambitions factices et à l'imposture des discours.

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Rien ne dure vraiment longtemps

Son phrasé est celui d'un garçon pressé. Les images qu'il convoque, autant de coups de feu dans l'âme. L'itinéraire de Matthieu Seel, dit " Charles " , ne souffre aucun temps mort. Sa naissance sous X, son parcours de gosse aux mille questions, qui veut grandir trop vite en espérant un jour pouvoir y répondre, ses premiers pas, puis ses premiers joints dans le 19e arrondissement de Paris où il a grandi et les jardins chics de la rive gauche où il a choisi un blase pour la vie, ses déambulations sous crack dans la rue, le métro, les parkings et sur la Colline, il les raconte. " Charles " a vogué d'un monde à l'autre, et d'un monde à l'autre, cherchant sa place, un beau jour il a sombré. Mais Matthieu a fini par supplanter " Charles " . Sa rédemption après l'addiction, son sevrage, en équilibre sur un fil ténu, celui de l'existence, il les raconte aussi. Rien ne dure vraiment longtemps, c'est un constat et c'est un voeu, un premier livre rare, un hymne à ceux qu'on croise sans les regarder, une trace écrite de toute la violence du monde. C'est le récit lumineux d'un garçon sensible qui avait toutes les cartes pour mourir et a choisi de vivre. A propos de l'auteur " Charles " , c'était son blase quand, à trente ans, il racontait son quotidien de fumeur de cailloux dans Crackopolis (Arte radio). Matthieu Seel a aujourd'hui trente-neuf ans et livre avec Rien ne dure vraiment longtemps un premier récit immersif et poétique.

08/2022

ActuaLitté

Littérature française

Après l'équinoxe

Un jeune homme arrive à Paris en septembre 1972. Il veut rencontrer Montherlant à qui il consacre un mémoire. Il vient de Bretagne où il a vécu jusque-là. La rencontre n'aura jamais lieu. Une arrière-saison s'ouvre, de rêveries et d'errances. Très vite, le jeune homme délaisse ses travaux universitaires, prend ses habitudes au Bar d'Orgueil en plein coeur de Paris, près des Halles qui viennent de disparaître. Il écoute, observe, arpente pendant des heures une ville dont le visage change. Aux séminaires de la Sorbonne, il préfère la compagnie des clients du bar, dominé par la figure de sa patronne, Djila, et des pleureuses du parvis de l'église Saint-Eustache dressée au bord d'une fosse que l'on creuse, les marches sur les quais, les explorations des passages des bouquinistes. Son oncle, ermite collectionneur et bibliophile, dont le passé trouble est semé d'énigmes, veut lui transmettre ses propres passions. Un autre homme le fascine également, qui vient lire dans le café à la lumière d'un candélabre. Marc Verney découvre Paris dans le sillage et l'attirance de ces êtres mystérieux. C'est un rêveur dépourvu de toute ambition qui dérive loin des voies de la réussite. Très vite il accède aux vérités de cet automne d'après l'équinoxe et la disparition d'un écrivain admiré : la vraie vie est ailleurs, dans la nostalgie d'un Paris qui s'efface, dans les rencontres, les déambulations, l'amitié et le désir, les rites du bar de Djila, les visites à l'oncle et les apparitions de plus en plus attendues du "lecteur du candélabre".

02/2005

ActuaLitté

Sociologie

Au-delà de la sociologie des organisations. Sciences sociales et intervention

" Voilà un ouvrage qui met vigoureusement en débat une des questions les plus importantes de la sociologie, à savoir celle des rapports du sociologue à son terrain et par là à la société. La question est abordée sous l'aspect de l'attitude, nommée la posture, que le sociologue choisit lorsqu'il fait des travaux, des enquêtes, ou encore des interventions dans les organisations, question aujourd'hui peu traitée. " Philippe Bernoux dans sa préface. Pour penser l'intervention, le sociologue puise dans d'autres disciplines que la sienne. Il emprunte aux " psy " (psychologues, psychosociologues, tenants de la recherche-action, psychanalystes), comme aux " ethno " (ethnométhodologues, ethnologues, ethnopsychiatres). Du coup, se nourrissant d'apports provenant d'horizons divers des sciences sociales, l'exercice de l'intervention par le sociologue relève d'un décloisonnement disciplinaire généralisé. L'auteur le nomme " anthropologie d'intervention ". Débarrassée des frontières et des manies de " douaniers " qui prévalent chez nombre de chercheurs, l'anthropologie d'intervention valorise la déambulation nomade, l'usage du trouble et chemine vers la réarticulation des différentes disciplines des sciences humaines et sociales. En appui de développements théoriques et méthodologiques, deux interventions récemment conduites par l'auteur sont présentées. Elles donnent à voir, de façon concrète, ce qu'est la pratique de l'intervenant spécialiste de sciences sociales. Un lexique présentant la singularité du vocabulaire emprunté par les praticiens de l'intervention vient compléter l'ensemble.

06/2008

ActuaLitté

Tourisme France

Lille à voir & à vivre

Reconnue depuis longtemps grande métropole économique, Lille a dû se redécouvrir pour mettre en valeur ses attraits touristiques et culturels souvent occultés. "Au Nord, c'étaient les corons...", plat pays, villes industrielles aussi grises que leur ciel pluvieux, population laborieuse ? : pour les gens d'ici l'héritage était lourd. Il a fallu du temps pour que Lille accède à la dignité de belle ville touristique, en ne perdant rien de son dynamisme économique... . A travers des mutations et des rénovations urbaines, aujourd'hui, c'est chose faite : la ville accueille près de 2 millions de visiteurs par an. On y vient comme dans les cités flamandes voisines, Brugges ou Gand, pour admirer son riche patrimoine issu de sa prospérité marchande ancienne comme des multiples ­influences qu'elle a subies au cours des siècles... Car Lille est une ville flamande, des Pays-Bas flamands espagnols, il n'y a pas si longtemps qu'elle est française. D'où son exotisme fait de gaieté et d'exhubérance, communes avec ses voisines belges, et bien visible dans ses places et ses monuments comme dans ses traditions, dont sa célèbre braderie est sans doute la manifestation la plus connue. A travers photographies et textes, c'est à une déambulation dans la ville que ce livre convie, pour le plaisir de découvrir ou de revoir son patrimoine, et aussi pour trouver ou retrouver sa chaleureuse ambiance, le dynamisme de sa jeunesse, et la convivialité bon enfant de ses "ch'tis".

11/2020

ActuaLitté

Critique

L'esprit sociologique de Michel Houellebecq. La pensée sociologique de Michel Houellebecq

L'écrivain Michel Houellebecq est une plateforme de forage sociologique du temps présent. Il prospecte dans les strates profondes de la société française. Les temps présents et les temps passés se trouvent soumis à une introspection systématique dans une forme fictionnelle froide et un style plat. L'apparente distance souvent désabusée, teintée d'une ironie assumée, ne pourrait en faire qu'une sorte de déambulation névrotique. Il n'en est peut-être rien. Houellebecq lit la société plus qu'il nous la fait lire. Il lit à haute voix et parfois il hausse le ton. Il nous fait d'abord écouter pour ensuite entendre l'exactitude contre l'exem-plarité. Peut-être aussi, à la manière de la littérature du dix-neuvième siècle, définit-il des "types" , comme des ensembles homogènes et des caractères singuliers placés dans des "scènes de la vie ordinaire" , offrant ainsi aux lecteurs une grammaire pour déchiffrer et comprendre le monde tel qu'il est, tel qu'il pourrait être, tel qu'il ne sera jamais. Si la sociologie est bien la fille émancipée, un peu délurée et tapageuse, de la philosophie, elle n'en entretient pas moins des relations presque intimes avec la littérature. La littérature n'est pourtant pas la sociologie ni la sociologie, la littérature ; et Michel Houellebecq n'est pas sociologue. Que reste-t-il alors de la relation entre ce dernier et la sociologie ? Tout d'abord un "esprit" sociologique qui parfois conduit à une "pensée" sociologique.

10/2023

ActuaLitté

Beaux arts

La part modeste. Bernard Belluc, Delphine Coindet, Gérard Collin-Thiébaut, Edition bilingue français-anglais

Coincé entre l'art brut, l'art populaire, l'art naïf et les arts primitifs, l'art modeste, aux limites ondoyantes, est celui décliné par des personnes qui nous incitent à considérer les objets différemment. Ceux-ci ne sont plus appréhendés pour leur côté utilitaire mais pour leurs qualités plastiques ; formes, couleurs et matières sont vues comme autant de potentialités d'expression. La part modeste est la rencontre de trois artistes, Bernard Belluc, Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut, reconnus dans des champs différents de la création contemporaine, et que le MIAM a décidé d'interpeller sur leur vision de l'art modeste. Proximités et frottements entre les oeuvres : une déambulation ouverte sur des points de vue croisés dans un joyeux désordre plus ou moins organisé, propre à l'esprit du lieu. Si Bernard Belluc, co-fondateur du MIAM, est ici "chez lui", Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut, entretiennent, tant par leur démarche que dans leur production artistique, une relation de coeur avec l'art modeste. Tout en poursuivant sa collecte nostalgique, Bernard Belluc opère un feedback sur son adolescence ; il sort de ses célèbres "vitrines" pour nous inviter dans son univers cinématographique et musical. A coup de puzzles et de rébus, Gérard Collin-Thiébaut construit son musée imaginaire entre culture savante et culture populaire et joue, avec malice, des relations incertaines entre image et langage. Delphine Coindet, quant à elle, poursuit dans le cadre singulier du MIAM la remise en question de son oeuvre protéiforme.

10/2019

ActuaLitté

Littérature française

On ne dit pas "je"

On ne dit pas "je" ! , le troisième opus de Laure Mi Hyun Croset, relate l'histoire véridique de Lionel Stéphane Dulex, le fondateur d'un label suisse de musique électronique. Avant de travailler dans le domaine de la culture, ce quadragénaire créatif a connu une longue période de déambulation dans le monde de la toxicomanie. C'est à partir du bilan rédigé lors de sa dernière cure de désintoxication que l'auteure a écrit cette biographie, sous la forme de brefs fragments, articulée en trois parties : enfance, adolescence et errance. Point de jugement, point de pathos dans ce portrait au scalpel d'un enfant des années 70. Le défi littéraire que s'est lancé Laure Mi Hyun Croset, à savoir de trouver la juste distance, les mots adéquats, à la fois puissants et pudiques, pour décrire une réalité incandescente, a été relevé avec brio. On parcourt d'une traite ce récit haletant pour finalement arriver à bon port et en sortir avec l'impression que le personnage dont on a partagé pendant un instant le sort n'est somme toute pas si éloigné de nous. Littlehouse records, le label de musique électronique de Lionel Stéphane Dulex, a produit un album de 13 titres, sorte de bande originale du récit, créé à partir de la discographie du protagoniste et d'extraits du manuscrit. Il peut être écouté au moyen d'un QR code donné à la fin du livre.

05/2014

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Pour qu'il neige

Une jeune femme raconte son voyage à Tokyo avec sa mère. Au rythme du séjour et des balades sous la pluie automnale, des dîners en tête-à-tête et des musées, le lecteur explore par petites touches ce qui lie ces deux femmes immergées dans un pays à la fois étranger et familier pour elles - en raison des origines hongkongaise de la famille. Alors que la narratrice cherche, à travers ce voyage, à recréer une intimité perdue au début de l'âge adulte, chaque discussion semble pourtant être une occasion manquée de se retrouver... Mais cette déambulation japonaise est également une plongée dans les pensées de la narratrice, où l'on croise sa soeur devenue mère, son fiancé, une professeure qui a changé son rapport à la littérature ou encore un oncle vendeur d'oiseaux. La mémoire se perd pourtant, et les souvenirs brumeux sont autant des repentirs que la narratrice recouvre délicatement de couleurs et de vernis. Sans doute le prix à payer pour ne pas tout perdre et préserver quelque chose du passé. Pour qu'il neige réussit à soulever avec poésie des questions profondes sur l'identité, l'immigration, la filiation, l'art et la religion, tout en les imbriquant dans le quotidien de ces personnages aux émotions désaccordées. Un roman puissant et élégant sur une relation mère-fille, sur ce fil invisible qui se tord, se noue et parfois lâche. Traduit de l'anglais (Australie) par Claro

03/2023

ActuaLitté

Ethnologie et anthropologie

Entre désert et toile. La production d'un art san contemporain au Kalahari

En 1990, à D'kar (Botswana), était créé le premier projet d'art à destination des populations san naro du Kalahari : le Kuru Art Project. De ce projet allait émerger un mouvement artistique de portée internationale, désormais connu sous le nom d'art san contemporain. A partir d'une ethnographie détaillée, Entre désert et toile raconte comment l'art est venu à D'kar et a transformé les pratiques et les modes de représentation, mais aussi le regard porté sur celles et ceux que la culture populaire avait jusqu'alors fait connaître en Occident en tant que chasseurs-cueilleurs nomades ou "Bushmen" . Combinant documents ethnographiques et historiques, il retrace les mouvements circulatoires inhérents à la création et à la diffusion de ces oeuvres sur les marchés de l'art internationaux. Médiations, traductions, rapports de pouvoir : ce livre questionne également les enjeux propres à l'ethnographie d'un processus créatif en contexte postcolonial. Comment maintenir une pratique ethnographique sans se retrouver soi-même engagé dans une dynamique qui impose aux images ses propres codes ? Et dès lors, quelle forme lui donner ? Ces questions amènent l'auteure à développer, dans la dernière partie de l'ouvrage, un portrait fragmentaire et sensible d'une artiste du Kuru Art Project, Coex'ae Bob. A partir d'une démarche collaborative, l'ethnologue et l'artiste y proposent une déambulation entre tableaux, plantes, textes et images, où se dessine une relation intime au Kalahari d'aujourd'hui. Préface de Nathalie Heinich

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le Raspail vert

"Lire m'a fait gagner ma vie et la perdre en même temps. Encore fallait-il en passer par là pour le savoir. On lit, on écrit, on ne vit plus que dans les mots, les siens et ceux des autres, pendant des années. Et un jour on ne comprend plus qu'un petit nombre de gens, de livres. On est descendus du train et ce n'est pas plus mal. Les livres sont comme les amis, ils meurent bien trop tôt parfois et n'en finissent plus de nous manquer. Sur le moment du souvenir, ému des derniers mots, derniers regards, j'en oublierais les petits coups bas du passé, pas bien graves. Avanies et framboises, chantait Bobby Lapointe. Et dans le feu de l'action, ai-je toujours été un saint ? Comme avec beaucoup d'amis de ce temps, je solde les comptes en disant qu'on s'est bien amusés, plus que nos parents, mieux que nos enfants". Après une opération à coeur ouvert au cours de laquelle l'auteur croit mourir, il reprend le fil de sa vie. Dans une déambulation féline et élégante, il revient hanter le boulevard des années écoulées. De la naissance de sa vocation d'écrivain à ses aventures de jeunesse, jusqu'à la rencontre de l'amour véritable, Michel Braudeau, dans ce nouveau volet de ses mémoires, nous entraîne dans une délicieuse promenade poétique.

02/2024

ActuaLitté

Actualité politique France

Tant qu'on est tous les deux

"Dans le combiné, ta respiration rythme tes pas sur un parquet sonore, oh tu sais ... Tout ira bien tant qu'on est tous les deux. Ta déambulation s'interrompt. On a eu beaucoup de chance de tomber l'un sur l'autre, notre fusion s'est opérée dès le premier jour, comme une évidence. Les gens ne comprennent pas, parce que la société est individualiste, mais le couple, ça ne casse pas l'individualité, ça la renforce, ça la respecte. Mes parents étaient pareils, moi ça me barbait quand j'étais petite. Ils s'aimaient tant que ma mère a eu des problèmes de santé dès que mon père a disparu. Je rebondis, oui, mais vous deux, c'est encore autre chose. Retrouvant un souffle serein, tu inspires longuement. Des couples qui ont notre histoire, notre trajet, tout ce que nous avons traversé... Oui, il n'y en a peut-être pas beaucoup". La romancière Gaël Tchakaloff a vécu, jour et nuit et des mois durant, au coeur du réacteur, au plus près du pouvoir et de ceux qui l'incarnent : le président de la République et la Première dame. Tant qu'on est tous les deux perce l'armure, les secrets, l'histoire d'amour et les conquêtes d'un homme et d'une femme qui ne ressemblent à nuls autres : Brigitte et Emmanuel Macron. Famille, amis, entourage politique, détracteurs... De fidélités en trahisons, chacun livre sa vérité.

03/2022

ActuaLitté

Religion

Une famille juive du temps de l'exode

L'exode, juin 1940. Yvonne Dockès n'a pas vingt ans. Avec ses parents, elle quitte les Vosges pour rejoindre Nîmes dans le Sud de la France. Tous trois voyagent deux jours durant dans leur Citroën, atteignent la Haute Loire et s'arrêtent à Saugues. Pour Yvonne et sa famille, cet arrêt dû au hasard, imposé par la débâcle, dure quatre mois, de juin à octobre 1940. Yvonne écrit alors 150 recettes d'une écriture dense et régulière dans un petit carnet. Celui-ci va l'accompagner tout au long de son existence, un repère, un guide. Que s'est-il passé pour qu'Yvonne ait été prise par l'envie d'écrire ? Est-ce pour ne pas oublier, conserver un héritage menacé de disparaître. Fragments de récits d'une famille juive alsacienne, lorraine. Dans l'exil, la mémoire des nourritures familiales reste un ancrage face au désarroi et à la faim. La cuisine, héritage transmis cahin-caha sur plusieurs générations devient matrimoine, une langue mémoire, un grenier à souvenirs pour faire face au chaos du présent. Entre cuisine juive et autres inspirations, nous entrons dans le récit de familles juives ouvertes sur le monde, transportant leur histoire sans dénégation, ni enfermement. Cet ouvrage raconte l'histoire d'une famille juive alsacienne, lorraine patriote qui doit quitter sa région, est soumise aux lois de Vichy et survit en se réfugiant dans un village cévenol. A travers le chaos, la guerre et la Résistance, cet essai transmet un témoignage et un message pour les générations futures. Il traduit les mutations du judaïsme français à travers trois guerres, les déambulations à la suite de la spoliation de biens et du déracinement. La transmission de la mémoire familiale, des rituels et des savoir-faire au féminin contribuent à cette attention à la vie et jouent une large place dans cette destinée familiale.

02/2017

ActuaLitté

Communication - Médias

Hermès 91 - La marche

Directeur de la publication Dominique Wolton Numéro coordonné par Vincent Liquète et David Le Breton et supervisé par Thierry Paquot Hermès aux sandales ailées est le dieu des voyageurs, des bergers, des commerçants, des voleurs et des orateurs. A l'occasion de cette quatre-vingt-onzième livraison d'Hermès, nous l'avons fait marcheur et transformé en guide pour la composition de ce sommaire. La marche est davantage qu'une fonction physiologique, anatomique ou musculaire, c'est la révélation de l'Autre. Et cette découverte de l'altérité, participe de la communication. Dire que l'être humain est relationnel, c'est dire qu'il va vers autrui pour construire une relation, relation qu'il ne cesse, sa vie durant, de lier, relier, délier et pour se faire, il marche. La marche ne consiste pas seulement à mettre un pied devant l'autre. Elle vise à satisfaire notre curiosité et à combler notre besoin de liberté. La curiosité de la découverte du monde et de soi-même (ses forces et ses limites), lors de randonnées, d'excursions, de déambulations, de flâneries... La liberté, avec les manifestations de rue, les pèlerinages, les processions et autres modalités collectives pour partager un même objectif, un même transport qui facilite l'unité d'un groupe. Mais la marche est parfois tragique, forcée et porteuse de la violence faite à l'Autre, jusqu'aux marches de la mort. Ainsi la marche est multiple, complexe et cette diversité de formes confirme sa grande importance pour faire société et analyser diverses composantes de la communication sociale. Elle révèle parfois même des situations d'incommunication voire d'acommunication au sein des sociétés et groupes d'individus. C'est ce que montrent les quarante contributions ici réunies qui fournissent la matière d'un original vade-mecum pour le marcheur contemporain. Vincent Liquète et David Le Breton Automne 2023

10/2023

ActuaLitté

Essais

Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, 4e édition

Ce que Walter Benjamin a tenté de capter dans les passages parisiens, leur architecture et leur esprit, c'est tout le XIXe siècle. La porte d'entrée d'un zeitgeist total, n'émanant pas seulement de Paris, mais de toute une époque. Un grand classique. 1934. Réfugié en France, travaillant sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, l'écrivain et penseur allemand Walter Benjamin reprend son ancien projet de consacrer un ouvrage aux passages parisiens. Il l'avait conçu quelques années plus tôt comme une féérie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon. Mais l'Europe tourne à l'abîme. Désormais, ce sera un livre constituant non seulement une histoire sociale de Paris au xixe siècle, comme l'annonçait l'institut de recherche sociale d'Adorno et Horkheimer, mais encore un essai d'interprétation globale du xxe siècle et de son équivoque modernité. A partir des passages de la capitale française, Benjamin déchiffre les figures équivoques d'un rêve qui meurt sous ses yeux sur fond de verre et d'acier. Il décrypte des concepts tels que la ville, la construction, la communication, le transport. Des catégories telles que la distraction, la mode, l'oisiveté, l'intérieur, le miroir, l'ennui. Des événements tels que l'inauguration, l'exposition, la manifestation, l'incendie. Des figures telles que le passant, le joueur, le collectionneur. Revenant au commencement des phénomènes et des techniques de masse, mesurant leur portée philosophique et politique, brossant un extraordinaire hommage critique à une cité capitale, à son architecture, à ses artistes et à ses écrivains, c'est une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté qu'exhume Walter Benjamin. Car ce sont d'ores et déjà celles d'un monde révolu, prêt à plonger dans l'horreur. Une contribution essentielle au patrimoine universel de la littérature.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le silence que je parle

Je suis enfin seul, enlacé par un vent impartagé, et pourtant rien autour de moi n'est digne des mouvements les plus inaudibles. A chaque branche qui se brise et à chaque feuille qui s'envole ; une présence s'attable, s'invite en moi, comme un murmure curieux et foncier aux expressions du vent. Bref, ce silence, je ne l'entends pas ; pourtant, c'est exactement lui que j'attendais en quittant ma demeure comme un veuf de paroles. Ce conte philosophique aborde la question du silence, de la liberté d'expression ainsi que de la solitude à travers le parcours de son personnage principal. Le livre s'ouvre par la harangue de celui-ci dans laquelle il fait le serment de ne plus manger afin de dénoncer l'hypocrisie de l'abattage. Suite à cela, notre héros quitte son village sans avertissement et sans réelle connaissance de son destin. Il part seul sans rien sur lui. En voulant se sacrifier pour les animaux, il s'animalise à son tour. L'auteur profite également des déambulations de son héros pour faire explicitement et implicitement des allusions à la nature, à l'animal, à OEdipe ou encore à Judas dans l'objectif d'ouvrir la réflexion. Cyril Charbonneau est un jeune auteur québécois de 20 ans, passionné par la philosophie, la littérature et la poésie. D'aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours été captivé et intrigué par notre monde et son fonctionnement. Sans relâche, un peu comme un enfant, il a tenté de le comprendre, chaque découverte devenant une source d'inspiration. C'est donc, sans l'ombre d'un doute, cette même curiosité qui l'a mené à créer sa propre version de ce qu'il a tant aimé lire, soit un court essai philosophique.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Les embrasses

En 1920 paraissait La Pomenade, Der Spasiergang, de Robert Walser, cet écrivain suisse qui vécut ses vingt-trois dernières années à l'asile de Herisau. Pour cet auteur la promenade n'est rien d'autre qu'un fil conducteur pour des rencontres. Les rencontres elles-mêmes sont moins importantes par l'objet ou la personne qui en sont l'occasion que par leur charge spirituelle, les signes qu'ils distribuent et qu'il appartient au seul promeneur d'interpréter, voire d'inventer. Baudelaire écrit en conclusion du portrait de l'aquarelliste Constantin Guy : "La fantasmagorie a été extraite de la nature. Tous les matériaux dont la mémoire s'est encombrée se classent, se rangent, s'harmonisent et subissent cette idéalisation forcée qui est le résultat d'une perception enfantine, c'est à dire d'une perception aiguë, magique à force d'ingénuité". Ainsi je me suis inspiré de l'architecture de l'oeuvre de Robert Walser. La promenade que je mets en scène suit le trajet de cet auteur et s'ouvre à cette pensée magique issue de l'enfance qu'évoque Baudelaire. Cette déambulation est une descente aux enfers, une confrontation aux fantômes, une évocation de la quête amoureuse, du désir inextinguible et de la perte irrémédiable. "Ai-je cueilli des fleurs pour les déposer sur mon malheur ? " s'écrie l'auteur à la fin du livre, lui qui mourut en 1956, le jour de Noël ; quittant la clinique pour une promenade dans la neige, il marchera jusqu'à l'épuisement et la mort.

12/2013

ActuaLitté

Dictionnaires des citations

Elles disent

" Rassembler des citations ne permet pas de saisir ce que disent les femmes. Evidemment. Ce que j'ai voulu faire ici, c'est en écouter quelques-unes, sur des sujets qui m'intéressent. Ca, c'était au début. Ensuite, mes vieilles manies ont eu raison de moi... Rattrapée par ma passion pour la structuration des textes, rêvant toujours de composition musicale, j'ai eu l'idée de monter une pièce vocale. Ces citations s'organiseraient alors en une sorte de conversation empruntant au jazz avec ses harmonies et ses dissonances, aux negro spirituals avec leur call and response, à l'emphase d'antiques prêtresses telle que je l'imagine, à diverses modalités du chant. Des femmes d'horizons différents, réunies en un lieu sans l'avoir décidé, parlent, se parlent. Parfois de manière frontale, parfois en se tournant le dos ou en se prenant par la main. A cet ensemble, chacune apporte sa vision, son souffle, le temps et l'espace de son énonciation. Celles dont les mots composent cette mélopée singulière sont spirituelles, politiques, cérébrales, sensuelles, visionnaires, enragées, mystiques, torturées, espiègles... Elles sont tout. Leur métier n'est pas forcément d'écrire des livres. Il arrive qu'elles n'existent qu'à travers la fiction, mais on l'ignore, ce n'est pas l'important. Elles disent, c'est ce qui compte, d'une manière ou d'une autre. Ce n'est donc pas le testament des femmes qui vous est proposé, mais une déambulation dans leurs paroles. Ce fut un grand plaisir d'en dessiner le parcours. " Léonora Miano

09/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le fond du port

Dedalus du Lower East Side, Joseph Mitchell a su peindre les rues du vieux Manhattan comme retranscrire la drôlerie désespérée de sublimes anonymes bringuebalant l'Histoire dont ils sont les héritiers. Chacun de ses caractères entonne tour à tour son aria : le patron d'un restaurant, le marin-pêcheur, l'ostréiculteur, le prêcheur composent l'oratorio d'une cité en perpétuel mouvement. La déambulation hasardeuse de l'arpenteur urbain est à l'image de ses digressions fulgurantes : imbriquées les unes dans les autres comme les blocks aux quartiers. Quand en 1960 paraît Le Fond du port, Joseph Mitchell a cinquante et un ans. Soutier du journalisme, il est devenu un auteur littéraire à part entière. L'attention au détail, le sens de la construction, la minutie obsessionnelle, il avait élevé le reportage au rang d'art et mêlé fiction et réalité avec une maestria inégalée. Inoubliable volume, Le Fond du port, tient autant de la chronique d'un temps révolu que de la collection littéraire, au sens d'un inventaire cabossé par la poésie des rues et des noms, Fulton Street, Louie Morino, M. Hunter comme autant de notes d'un blues du macadam. "Voilà ce qu'aurait pu écrire Borges s'il avait été originaire de New York." Martin Amis ‘‘Les autres livres de Joseph Mitchell – Le Merveilleux Saloon de McSorley, Old Mr. Flood, Le Secret de Joe Gould – sont superbes, mais ils sont au Fond du port ce que Tom Sawyer et Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur sont à Huckleberry Finn.'' Janet Malcolm

10/2017

ActuaLitté

Monographies

Silvère Jarrosson. L'oeuvre qui va suivre

Le propos du peintre Silvère Jarrosson (né à Paris en 1993), qui fut danseur à l'Opéra national de Paris, est ici de faire naître un univers abstrait immersif et évocateur, en repoussant les limites de ce qu'il est convenu d'appeler la danse, et en faisant appel à la force évocatrice des mouvements les plus inattendus. D'abord danseur à l'Ecole de danse de l'Opéra national de Paris, Silvère Jarrosson se voit obligé de mettre fin à sa carrière de danseur en 2011 suite à une blessure. Tout en démarrant alors un cursus universitaire en biologie, il commence à peindre. Depuis, l'artiste conçoit son travail pictural telle une chorégraphie et retranscrit les liens entre les mouvements de la peinture, du corps et de la nature à travers ses toiles : "Il existe un lien entre danse et biologie, entre mouvement dansé et mouvement physiologique [... ]. Je voudrais l'exprimer en peinture" , confie-t-il. "L'oeuvre qui va suivre", présentée en mars 2023 à Colmar, a été conçue dans le droit fil de ses créations pour la scénographie du spectacle "Danser Shubert au XXIe siècle" monté en 2021 par l'Opéra national du Rhin, en les complétant de nouvelles oeuvres grand format créées spécifiquement pour le musée Unterlinden. Cette installation monumentale et immersive invitera les visiteurs à une déambulation, pour un voyage entre danse et peinture. Par sa capacité à se déplacer dans l'espace, elle accompagnera les danseurs de la compagnie du Ballet de l'Opéra national du Rhin dans un ensemble de pièces et de performances.

03/2023

ActuaLitté

Montagne

L'Alpe N° 104, printemps 2024 : Jardins

L'Alpe se met au vert et part à la découverte de tous ces coins de paradis qui reflètent notre relation à la terre nourricière : les jardins ! Les Alpes comptent un chapelet dense de jardins de toutes sortes : jardins botaniques à la flore alpine si spécifique, comme celui du Lautaret dans les Hautes-Alpes ou Flore-Alpe Champex dans le Valais, jardins d'art comme l'Arboretum de Roure ou Arte Sella dans le Trentin, jardin d'agrément, jardin médicinal, sans oublier bien sûr ces jardins nourriciers que sont les potagers et vergers. Ce numéro va questionner l'histoire des usages de ces jardins et l'intérêt sans cesse renouvelé qu'ils suscitent. Au sommaire du dossier : - Pour une petite philosophie du jardin. - Dis-moi comment et pourquoi tu jardines et je te dirai qui tu es. Autour du renouveau jardinier. - Des plantes stratèges. Comment les plantes alpines se sont-elles acclimatées au froid, à la pente, aux terrains rocailleux ? Avec le changement climatique en cours, à quoi ressemblera la flore alpine demain ? - Le jardin des simples ou l'art de guérir. - Carnet pratique : les jardins alpins ouverts à la visite. - Un lieu intergénérationnel et solidaire : l'Ouort de Bénévent à Saint-Bonnet en Champsaur - Lausanne Jardins 2024 ou la place des espaces verts dans la ville de demain. - Un jardin des savoirs. Une création de l'artiste suisse Armand Schulthess dans la vallée de la Maggia (Tessin). - Portfolio. Déambulation dans les jardins paradis des peintres modernes (Amiet, Giacometti, Flandrin, Bonnard).

03/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Géographie intérieure

Dans un abécédaire aussi corrosif que personnel, Pierre Jourde se dévoile autant qu'il pense son époque. Du rock aux enjeux majeurs de l'actualité, de la boxe à ses propres entrailles, l'auteur joue sans demi-mesure le "je" de l'abécédaire, voguant au fil des lettres comme au hasard de lui-même : Hammond, Critique, Liberté, Mastroianni, Kid Atlaas, Racisme, Quenouille, Style, Israël, Vialatte, notamment, ponctuent ce voyage inédit à travers l'écrivain. Trois grands thèmes toutefois nourrissent de manière quasi-organique chacune des portes vers lui-même : la Littérature, la Géographie et l'Histoire ; piliers obsessionnels et fondamentaux d'une intelligence singulière. "Depuis le début, je cours après l'instant parfait, celui que rien ne viendrait troubler. Le moindre défaut, je m'acharnerai à le faire disparaître, et si cela n'est pas possible, je m'acharnerai sur lui en pensée". Avec cet abécédaire, qui à chaque ligne pense, débat, se souvient, raconte et s'engage, Pierre Jourde compose un autoportrait solaire et ténébreux. Un autoportrait en clair-obscur. Et livre un texte hanté, par le passé, ses fantômes ; hanté par d'inépuisables obsessions. Des images qui apparaissent (O comme Onirisme), des sensations diffuses, dont l'expérience, dans des sphères parallèles, ajoute encore à la connaissance de soi. Pierre Jourde sacrifie donc à l'exercice dans les règles de l'art pour nous offrir un abécédaire-kaléidoscope aux infinies facettes et à la folle érudition. Une déambulation, à travers les lettres et la langue, profondément incarnée. Il livre, aux mains du lecteur, sa troublante vérité.

04/2015

ActuaLitté

Littérature française

La saveur des derniers mètres

Ce texte célèbre le voyage et son charme essentiel : la rencontre de l'inattendu. Felwine Sarr y évoque les lieux qu'il découvre lors de ses pérégrinations, mais aussi les paysages intérieurs que ceux-ci dessinent en lui. Car si le voyage est une déambulation sensible sur les chemins du monde, il est parfois immobile et se fait au point nul de l'errance. Des endroits de son enfance au Sénégal jusqu'aux villes visitées — Kampala, Douala, Mexico, Mantoue, Le Caire, Istanbul, Port-au-Prince, Cassis... —, l'auteur donne à voir, à sentir et à entendre le quotidien, ses angles morts et ses lignes de fuite : les seaux pleins de mollusques portés par des femmes qui "marchent sur l'eau" vers l'île de Kooko, le rythme d'un fado entonné dans une rue de Lisbonne, ou la saveur toute particulière des derniers mètres d'une course à pied... Justesse d'une poésie oubliée du monde, rugosité de ses échos troublés. L'île de Niodior est la matrice, un point d'ancrage et de dés-ancrage où Felwine Sarr revient périodiquement. Car si les voyages provoquent l'émerveillement face à l'ailleurs, ils sont surtout un retour à soi-même, et une invite à écouter ses voix les plus intimes. "Port-au-Prince. Collines, verdure, motos, tap-taps bigarrés, couleurs foisonnantes. L'énergie, la manière d'habiter l'espace public, de se mouvoir dans les rues, d'y faire grappe me rappelle celle des villes africaines. Quelque chose a traversé les mers et le temps. Cette manière de former communauté, de parler haut, de faire face au soleil, de marcher le long des routes."

01/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Syndrôme de panique dans la Ville lumière

Le Syndrome de panique dans la Ville lumière est un voyage imaginaire, une déambulation surréelle dans Paris. Accom-pagné des fantômes de ses écrivains préférés, Cioran, Ionesco, Hemingway, Borges, Camus et quelques autres, l'auteur/narrateur nous entraîne sur les pas de personnages en proie à un même rêve : écrire. A leur tête, monsieur Cambreleng voudrait faire passer à cette troupe d'écrivains ratés " quelques frontières humaines ". Des frontières fragiles, entre réalité et fiction, éveil et songe. Des frontières mentales, des frontières physiques aussi. On apprendra que le narrateur a quitté la Roumanie pour fuir la dictature, alors que tout un peuple reprenait courage en chantonnant son poème Le Navire - et qu'à Prague, en 1968, Jaroslava s'est enfuie de son pays au bruit des bottes ferrées venues écraser la contre-révolution des Tchèques - et comment Hung Fao, avec l'aide d'un vieux pêcheur, a réussi à sortir de Chine. Au café Saint-Médard, où monsieur Cambreleng réunit ses dissidents, on croise aussi l'ardente et secrète Faviola, le poète Pantelis Vassilikioti aux multiples langues maternelles, et monsieur Georges le serveur et son chien Madox accro aux infos. Tout un petit monde typé pour dénoncer les manipulations, livrer une éblouissante réflexion sur l'écriture, espace de liberté toujours à conquérir, et une critique distanciée des milieux littéraires parisiens. Drôle, onirique, le roman de Matéi Visniec mélange fiction et autobiographie. cette confusion a donné à l'auteur " une grande liberté de mouvement entre le réel et l'introspection ". Le Syndrome de panique dans la Ville lumière est le premier roman de Matéi Visniec traduit en français.

04/2012

ActuaLitté

Ethnologie

Penser le corps au Maghreb

Ce livre traite du corps socialisé, que l'on habite et qui vous habite. Le corps que l'on regarde, que l'on danse, que l'on promène, que l'on photographie. que l'on écrit, que l'on touche, que l'on domine. Le corps vécu y est décrit dans ses expressions quotidiennes : selon la doctrine musulmane et les proverbes ou dictons populaires, à travers le culte du Saint et la spiritualité du Cheikh, par la transe et la communication avec l'au-delà, dans la déambulation de l'espace public, au hammam comme lieu de parole et d'expression du plaisir corporel, sous le hijab et le corps voilé et stratégiquement protégé du regard de l'homme. Le corps dominé est évoqué lors des illégitimes flâneries de femmes dans la rue. Mais c'est aussi le corps violenté. Violence symbolique par l'assignation d'une identité sociale au corps biologique. Violence physique du contrôle familial de la virginité, de l'excision et de l'amputation du désir, de la sexualité annexée et du corps féminin stigmatisé par le corps masculin. Le corps représenté est traité au prisme des arts qui en proposent une lecture critique et sublimée, voire transgressive : la danse contemporaine comme rejet des codes identitaires nationaux, la photographie comme témoin des transformations du corps social colonisé et des patrimoines à réhabiliter, le cinéma comme mise en images du corps intériorisé, la littérature et la poésie comme expressions du corps transfiguré. Puisant ses exemples dans des sociétés du Maghreb (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie), cet ouvrage s'interroge particulièrement sur la rencontre et sur la cohabitation souvent inégalitaires entre les corps masculin et féminin.

09/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Istanbul était un conte

Istanbul était un conte. Saga familiale, livre-fleuve, déambulation intime et roman-monde, Istanbul était un conte est tout cela à la fois. Issu d'une famille juive séfarade arrivée à Istanbul au moment de la Reconquista, l'écrivain plonge dans la mémoire de sa ville natale comme s'il ouvrait une malle aux trésors. Les objets, les tableaux et les photographies sépia s'animent, et c'est la vie quotidienne de trois générations de Juifs stambouliotes au cours du XXe siècle qui prend forme. II faut accepter de se perdre dans les ruelles étroites de la ville, sur les rives du Bosphore et dans les méandres des histoires familiales : au gré des errances du narrateur, dévoilant à travers mille récits et anecdotes les secrets de chacun de ses quarante-sept personnages (qu'il inventorie dans un lexique en début d'ouvrage), le charme agit. Istanbul est un conte, comme le sont les aventures, réelles ou rêvées, de ses habitants. D'une histoire à l'autre, se dessine le portrait d'une ville-monde, mais aussi son évolution vers la modernité. La ville cosmopolite et accueillante pour les communautés étrangères change au fil des ans, tandis que retentissent jusque dans le coeur des foyers les tragédies du siècle. Puissamment nostalgique, le livre de Mario Levi tente, et ce n'est pas son moindre attrait, de sauver un monde englouti, un monde de commerçants parlant encore le yiddish et le ladino, un monde où cohabitaient toutes les traditions et toutes les religions. Istanbul était un conte est le chant d'amour de l'écrivain à sa ville, en même temps qu'une formidable invitation au voyage.

01/2011

ActuaLitté

Cinéma

L'atelier cinématographique de Siegfried Kracauer

Les livres de Siegfried Kracauer, l'un des penseurs les plus originaux de l'Allemagne des années 1930, font depuis une vingtaine d'années l'objet d'une redécouverte grâce à la traduction de ses principaux ouvrages et la publication de plusieurs essais, suscitant l'intérêt de plusieurs historiens reconnus (Jacques Revel, Philippe Artières). Architecte de formation, Kracauer, qui a aussi étudié la sociologie et la philosophie en particulier auprès de Georg Simmel, est un brillant essayiste et écrivain, dont l'oeuvre se situe au carrefour des disciplines et se sert de genres divers, allant de l'essai philosophique à la miniature littéraire. Observateur aigu des phénomènes de la culture de masse, il est, avec Walter Benjamin, son ami et compagnon d'exil en France, un pionnier de la théorie de la photographie et du cinéma et un théoricien de l'histoire. Comment aborder l'oeuvre éclatée et protéiforme de ce penseur inclassable ? Prenant appui sur les scénarios et ébauches de fictions cinématographiques conçues par Kracauer, l'essai de Nia Perivolaropoulou propose une approche de sa pensée théorique, depuis les écrits des années 1920 jusqu'aux derniers ouvrages publiés aux Etats-unis, qui fait apparaître des liens invisibles entre divers aspects de son oeuvre. Chaque chapitre est construit comme une déambulation à travers des écrits de genres et d'époques différents autour de thèmes récurrents de l'auteur. L'approche de l'oeuvre de Kracauer, figure de proue de la culture de la République de Weimar, exilé d'abord en France puis aux Etats-Unis, touche, en dépit de son originalité, à l'histoire de la pensée allemande et celle de l'exil des intellectuels juifs.

05/2018

ActuaLitté

Bretagne

Bretagne, les plus belles randonnées. Tome 2, Côtes d'Armor et Ille-et-Vilaine

La Bretagne est une terre de randonnée. Ses chemins, qu'ils soient côtiers ou intérieurs, offrent une grande diversité de paysages, une histoire riche et variée, un patrimoine authentique et un charme inimitable. Ce second volume propose 26 itinéraires à la journée dans les Côtes d'Armor et en Ille-et-Vilaine, ainsi que cinq itinérances de 2 à 3 jours. La Bretagne des Côtes-d'Armor et d'Ille-et-Vilaine offre un littoral prestigieux : la célèbre côte de granit rose le partage avec Dinard la Balnéaire et les remparts de la cité malouine au rang des incontournables. Côté superlatifs, c'est sur ses côtes que culminent les plus hautes falaises de Bretagne, à Plouha. La plus célèbre de ses beautés insulaires pourtant, se trouve par le hasard d'un petit fleuve côtier capricieux, à quelques mètres de ses frontières, en Normandie. L'élégante silhouette du mont Saint-Michel, n'en constitue pas moins un décor de charme et un point de mire pour les randonneurs qui arpentent les herbus des paluds alentours. Chacun de ces deux départements compte un canal le long duquel il fait bon dérouler son pas : le canal de Nantes-à-Brest et le canal d'Ille-et-Rance. Tous deux offrent des heures de déambulation tranquille au rythme lent de l'eau canalisée. Voici 26 itinéraires à la journée (avec des variantes) ainsi que cinq itinérances sur 2 à 3 jours pour découvrir les incontournables mais aussi les trésors secrets des Côtes-d'Armor et d'Ille-et-Vilaine. Le premier volume est consacré au Finistère et au Morbihan.

04/2023