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Microcosmes

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Littérature française

Vies à l'ombre

Pour son troisième roman, Giovanni Lentini revient à Seraing, cette banlieue liégeoise de son enfance. Une impasse, ruelle étroite et sombre, «réservée aux pauvres, aux étrangers, aux rejetés, aux abîmés de la vie, aux délaissés, aux déclassés. « C’est là que naît Giuseppe : Pino pour ses parents venus de Sicile en 1946, Jojo pour les copains de l’école. C’est là qu’il va vivre toute son enfance, et si le soleil n’y fait que de furtives apparitions, sa ruelle se colorie d’une vie chaleureuse, espiègle et bigarrée. A l’écart de la rue Molinay, la grande rue commerçante, symbole de la société de consommation naissante, la ruelle est elle-même le microcosme d’une société humble mais pas misérable, dure parfois, solidaire toujours. Un petit peuple, fier et debout. Giovanni Lentini aime ses personnages, et les fait aimer au lecteur. A travers eux, c’est une époque essentielle de l’histoire contemporaine qu’il met en scène : celle qui voit la naissance des «Trente glorieuses», mais celle aussi de la grande grève de l’hiver 60-61. Une époque qui voit basculer un monde attaché à ses traditions vers une modernité qui va tout bousculer. C’est de là que vient notre monde d’aujourd’hui, et ces «Vies à l’ombre» nous l’éclairent d’un point de vue inattendu.

03/2019

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Roman d'amour, roman sentiment

Le grand magasin Tome 3

Le tome final d'une série d'époque qui fait rêver ! 1928. Sept mois ont passé depuis la mort tragique de Caitlyn. Après avoir tout quitté pour oublier cette tragédie, Olek revient à Montréal. Mais reprendre le cours normal des choses se révèle plus ardu qu'il l'escomptait, car son départ abrupt pour l'Ouest canadien a laissé des traces. De son côté, Victorine entreprend avec enthousiasme ses fonctions dans le rayon de la haute couture. Ce travail lui permet de mettre temporairement de côté ses échecs amoureux, mais Greg Chase occupe toujours ses pensées. Terminera-t-elle ses jours vieille fille ? C'est là une voie qu'elle souhaite bien éviter. Grâce à son nouveau poste d'étalagiste, Laurianne renoue avec sa passion pour le dessin et se découvre un talent pour la peinture. La conceptrice de vitrines est elle-même admirée par de nombreux prétendants : Finn, de retour en ville, Jos Pageau, qui lui promet une vie confortable, et enfin Olek, qui tente de regagner sa confiance... A l'approche de Noël, des mains s'activent pour déployer les plus beaux trésors du grand magasin. Chaque soir, elles doivent toutefois pousser les portes de cet antre lumineux pour affronter le froid extérieur. Alors que la crise économique s'installe, le microcosme lustré du Eaton saura-t-il protéger ses fidèles employés ?

11/2021

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Romance et érotique LGBT

Tomber amoureux à O'Leary Tome 1 : Everett et Silas

"A l'instant où je l'ai vu, le sol s'est ouvert sous mes pieds, pour une chute sans fin". L'agent de police Silas Sloane connaît tout le monde à O'Leary, dans l'Etat de New York. Il a gagné l'affection et le respect des habitants, même si vivre dans ce microcosme est parfois pénible. S'il excelle dans son boulot, il y a une seule chose dans laquelle il n'est pas bon : l'engagement. Jusqu'à ce qu'il rencontre Everett. Everett Maior, jeune veuf, vient d'emménager contre son gré. Il n'a jamais voulu devenir le tuteur légal de son grand-père et finir dans ce trou perdu. Désobligeant et superstitieux, il est très doué pour garder les gens à distance. Jusqu'à ce qu'il pose les yeux sur Silas. Parviendront-ils à bâtir un futur ensemble alors que les fantômes du passé font tout pour les séparer ? #Enquête #Mystère #MM Inclus la nouvelle Caelan et Ash --- "Une magnifique histoire d'amour, mais plus important encore, un message très beau et extrêmement important sur comment faire son deuil et continuer à avancer, célébrer la vie en général ainsi que la vie de ceux qui nous ont quittés, plutôt que s'appesantir sur leur mort". Cintia, Goodreads "Un véritable joyau". Lily, Goodreads

12/2021

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Littérature étrangère

San Miguel

San Miguel, c'est le nom d'une île minuscule au large des côtes californiennes. Sur ce petit lopin de terre aride à l'autre bout du monde, qui pourrait faire aussi bien figure de paradis que d'enfer, les destinées de deux familles, à plusieurs décennies de distance, vont se croiser. Le jour de l'an 1888, Marantha Waters débarque sur la côte de San Miguel ; elle n'a pas quarante ans et la tuberculose menace de l'emporter ; son mari, Will, espère que cet exil sauvage lui redonnera la force et le goût de vivre. Un demi-siècle plus tard, la famille Lester s'établit à son tour sur l'île de San Miguel, fuyant la Grande Dépression et le souvenir traumatisant de la Première Guerre mondiale. Animés par un optimisme farouche, ils tenteront d'y créer, en microcosme, une société idéale, mais les cahots du monde et les spectres d'une nouvelle guerre vont bientôt frapper à leur porte. Prenant à nouveau pour décor l'archipel des Channel Islands qui constituait la toile de fond de son précédent roman, Après le carnage, et s'inspirant de deux histoires vraies, TC Boyle délaisse la satire pour peindre une ode pastorale et grandiose où il met en scène, avec une puissance rarement atteinte, l'un ses grands thèmes de prédilection: l'éternelle confrontation de l'homme et de la nature.

03/2014

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Littérature française

Beauté parade

Un jour, leur patron est parti avec la caisse. Depuis, Lin Mei et ses collègues du petit salon de beauté tiennent les lieux, mangent et dorment sur place, décidées à rester coûte que coûte. Et si elles continuent à soigner les ongles et les cheveux, désormais elles s'occupent aussi d'elles-mêmes, de leurs droits, de la reconnaissance de leur travail et de leur dignité. Mouvement social d'une forme inédite, mené à sept, sans personne en face, leur lutte est une parade où défilent la fierté et la beauté de ces vies précaires, abandonnées, qui peuplent nos villes sans qu'on les voie. Comment, parti de Chine ou d'Afrique de l'Ouest avec l'espoir d'un meilleur destin, se retrouve-t-on dans un pays étranger, sans autre bien qu'un ventilateur pour sécher les ongles ou une paire de ciseaux ? Sylvain Pattieu, pour trouver des réponses, a tenu sur plusieurs mois la chronique de ce microcosme chaotique, de cette petite boutique effervescente qui concentre les failles et les espoirs du monde contemporain. En mettant son art de romancier au service du réel, il en a tiré une comédie sociale endiablée, où la nostalgie et la colère n'atténuent pas la vivacité d'une parole inlassable, vive, moqueuse, dont il fait la voix même de notre époque.

01/2015

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Sciences politiques

Cette opposition qui s'appelle la vie

Assistons-nous à la fin d'un monde ou à la naissance d'une ère nouvelle ? Les multiples crises que nous traversons, financière, sociale, morale, culturelle sont des symptômes. Mais de quoi ? C'est cette question que se pose Jean-Marie Rouart dans ce livre caustique, ironique voire polémique. Scrutant les événements et les hommes, l'insolent brosse dans un style iconoclaste les portraits des personnages qui sont au centre du système. D'abord la constellation sarkozienne : le trépidant président, Carla qui met la République en chansons, Rachida Dati, icône de la diversité mais victime de la mode, l'ombrageux Fillon, un volcan sous un lac glacé qui digère les couleuvres et attend son heure. Cette crise, comment le parti socialiste, au coeur des contradictions françaises, y échapperait-il ? Rouart décrypte ce qui se dissimule sous la rivalité Ségolène Royal-Martine Aubry dans la perspective de la rénovation du parti sous l'oeil de ces prédateurs avides que sont Bayrou Raminagrobis et Besancenot l'angelot diabolique. Mais le regard que l'écrivain porte sur notre société va au-delà du microcosme politique. Il cherche quelles sont les bulles d'impostures qui suivront le dégonflement de la bulle financière. Jean-Marie Rouart tente dans ce psychodrame de comprendre les fantasmes contradictoires d'une société égarée, inquiète, à la fois dépravée et en quête de renouveau spirituel.

04/2009

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BD tout public

Frag

Frag est une expérience limite. Ses personnages évoluent dans le théâtre du monde comme sur les niveaux d'un jeu de plateforme, sous le regard d'un Dieu indifférent et muet, figuré par un coq étêté. Trois hommes sont sur un bateau. Trois squelettes sur un autre. Un coq tombe dans l'eau. Qu'est-ce qui reste ? Au gré des courants, ces marins malgré eux subissent le monde, les vagues, les nuages, puisqu'ils ne peuvent être ailleurs. Ils ont faim parfois. Ils pêchent et s'ils ne pêchent rien, mangent la jambe de l'un d'entre eux. C'est un jeu de plateforme à trois niveaux : dans l'eau, à sa surface, et dans le ciel. Les interactions, dans ce microcosme, ne peuvent que nous en rappeler d'autres... On ne présente plus l'oeuvre singulière et exigeante d'Ilan Manouach. Après Les Lieux et les choses qui entouraient les gens, désormais, La Mort du Cycliste et Arbres en plastique, feuilles en papier... et les paysages sans ciel d'Ilan Manouach, on attendait impatiemment une expérience narrative et séquentielle qui promettait d'être radicale. Frag est cette expérience limite. Ses personnages évoluent dans le théâtre du monde comme sur les niveaux d'un jeu de plateforme, sous le regard d'un Dieu indifférent et muet figuré par un coq étêté, tantôt tête, tantôt corps.

05/2018

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Critique littéraire

Esthétique et théorie du roman

Mikhaïl Bakhtine (1895-1975), professeur de lettres et historien de la littérature, a profondément renouvelé la conception du roman. Sa théorie cependant, loin de l'orthodoxie marxiste-léniniste, le condamna à être toute sa vie un paria en Russie soviétique. Pour Bakhtine, le roman, comme la poésie, est d'abord un phénomène du langage ; mais d'un langage qu'anime la parole, qui le charge d'intentions, et la parole, elle-même, n'est rien en dehors du dialogue. L'exploitation consciente et systématique des structures "dialogiques" du langage, de la "plurivocité" du mot, de la présence simultanée, dans un même énoncé, de la voix de l'auteur et de celle d'autrui - telle est la caractéristique fondamentale du discours romanesque. Seul genre littéraire constitué en contact avec la réalité et le devenir, il est un microcosme de langages divers. L'espace et le temps s'y organisent de façon particulière, en une structure (un "chronotope") examinée ici dans le roman grec et latin, la biographie antique, le roman de chevalerie, le folklore et le roman-idylle. Les deux grands facteurs de l'apparition du roman furent la culture du rire, antique et médiévale, et le cosmopolitisme de l'Antiquité tardive. Au rire est consacrée l'étude sur "Rabelais et Gogol" qui complète le grand ouvrage sur Rabelais et la culture populaire (L'oeuvre de François Rabelais).

10/2008

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Histoire internationale

Gitega capitale du Burundi. Une ville du Far West en Afrique orientale allemande (1912-1916)

En 1912 les colonisateurs allemands, présents au Burundi depuis 1896, fondent au centre du pays une nouvelle ville, Gitega, destinée à en devenir la capitale. Quatre ans après, la Guerre mondiale les force à abandonner ce chantier aux conquérants belges venus du Congo. Gitega offre un exemple de création ex nihilo d'une ville à vocation administrative et commerciale. A partir des archives coloniales et des témoignages de vieux Burundais, cette histoire a pu être reconstituée au ras du sol : le choix du site sur un plateau herbeux, la difficile collecte des matériaux et le recrutement d'une main-d'oeuvre, le désarroi de la population locale face aux nouvelles disciplines et les calculs de ses chefs, le lancement du commerce dans une région où la monnaie était quasi absente, l'ébauche d'une scolarisation. Gitega, de 1912 à 1916, est comme un microcosme de la logique coloniale, avec sa brutalité et ses ouvertures. Par delà tout exotisme, cette situation à l'ouest de l'Afrique orientale allemande évoque aussi celle du Far west américain à la même époque. On y retrouve les agents d'un ordre impérial en construction sur le terrain, mais aussi les jeux d'aventuriers de toutes origines (ici asiatiques et africaines), habituels dans les situations porteuses de nouvelles frontières économiques et culturelles qui rêvent de profits souvent illusoires.

10/2015

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Religion

Jardins de sagesse. En Chine et au Japon

En Chine et au Japon, le jardin est par excellence le lieu de la sagesse, et l’art du jardin tourné vers la création des conditions de sa réalisation. La sagesse est en effet décrite comme un cheminement : suivre la voie, et le sens premier d’« art » en chinois et japonais, est « planter, cultiver ». Le jardin est ainsi le lieu de la « culture de soi », ou « du cœur », ce que cet essai illustré montre à travers de nombreux exemples. Espace clos constitué par la montagne et l’eau, qui incarnent les principes cosmogoniques opposés et complémentaires dont les interactions donnent naissance à tous les phénomènes, le jardin est un microcosme qui met en relation avec le macrocosme, ouvrant à la quête d’une harmonie avec lui. En un parcours à la fois physique, sensoriel et spirituel, son organisation, ménageant scènes et déplacements, guide l’homme vers un état de disponibilité intérieure et de non-attachement. La prédominance des rochers, formés de mutations telluriques profondes, ouvre l’esprit à l’impermanence, élément essentiel des conceptions bouddhiste, taoïste et confucianiste. Les arbres, ridés, tordus – inutiles – sont l’incarnation même du sage et de ses valeurs morales : rectitude, fermeté d’âme, solitude, etc. Et, plus généralement, l’esthétique du brut et du simple, expression du naturel par opposition à l’artificiel, insère l’homme au sein du tout.

04/2013

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Littérature française

Ceux des marais

Dans un pays de marais, au début des années 1960, un docteur rend visite à ses patients en flottant sur sa "plate", la sorte de barque qu'on utilise dans ce coin-là. De maison en maison, d'îlot en îlot, il sillonne ce paysage d'eau et de limon. Ses tournées le mènent à la rencontre d'une population miséreuse et isolée, réduite à quelques poignées de familles, auprès desquelles il fait office de vigie autant que de guérisseur. Passionné de photographie, il a aussi l'étrange manie de faire poser les habitants pour lui, comme s'il cherchait à ausculter à la fois l'intérieur et l'extérieur des êtres. Il devient ainsi le témoin de leurs vies, l'archiviste de leurs traces, le gardien de leur mémoire - et le révélateur des troubles qui circulent entre les corps. Mais lorsque Pacot, l'un de ceux des marais, disparait mystérieusement, son absence perturbe le cours immuable de ce microcosme. Dans une prose imprégnée parle parler de ses personnages et par la poésie crue des paludes, ce roman tout en clair-obscur montre la lumière discrète et obstinée qui émane de la vie des gens de peu. A l'image de l'éclat brusque du flash photographique, il révèle 1a fragilité et l'archaïque entêtement des existences humaines.

03/2021

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Ethnologie

Le chemin des humbles. Chroniques d'un ethnologue au Népal

"Je suis entré une première fois au Népal un peu par hasard, ne sachant tout à fait ce que j'allais y chercher. Sur cette bande de terre serrée entre les deux géants de l'Asie, d'innombrables microcosmes s'étagent entre les forêts humides du Sud et les hautes montagnes qui hérissent le Nord de leur chaîne grandiose. La population qui l'habite est à l'avenant : parmi elle, les langues foisonnent, et les modes de vie peuvent diverger du tout au tout. On rencontre aussi bien le résidu de peuples nomades vivant presque comme à la préhistoire qu'une bourgeoisie cosmopolite toujours entre deux avions, tandis que la majorité, elle, vit les pieds dans la glèbe. J'ai vécu à de nombreuses périodes dans des villages de l'ouest du pays, à l'écoute de leurs traditions et de leurs rites. J'ai recueilli notamment des épopées, chants d'un passé lointain déclamés encore aujourd'hui par une caste de musiciens-narrateurs. "Ethnologue", "anthropologue", sans doute, mais il faut aussi savoir n'être qu'un passant, qu'un patient, qu'un marcheur, qu'un amant... La matière première du chercheur de terrain, ce ne sont pas des archives ou des tests de laboratoire, mais bien des personnes et des lieux. Le présent livre est né d'une nécessité, d'une impossibilité de plus en plus grande à servir ces rhétoriques convenues qui s'adressent à un infime lectorat de spécialistes. Le monde dont il est fait témoignage ici est à la fois le lieu d'une certaine permanence, et aussi celui où se font sentir les premiers frémissements de la crue. Ces récits sont à la charnière entre ces deux moments, derniers instants d'une société qui craquelle". Rémi Bordes

10/2017

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Sciences politiques

La vie quotidienne au Parlement européen

Cinq cent dix-huit élus issus des douze pays de la Communauté européenne, neuf langues, trois sièges - Strasbourg, Bruxelles, mais aussi Luxembourg : lieu politique atypique, théâtre des tensions qui existent entre un projet fédérateur et l'affirmation des identités et des intérêts nationaux dans toute leur diversité, le Parlement européen offre aujourd'hui le spectacle en miniature de l'Europe en train de se faire. Fasciné par ce microcosme aux allures de caravansérail, l'auteur a décidé de s'en faire l'ethnologue. Quels sont les moeurs et les rites de la tribu nomade des parlementaires européens ? Comment travaillent ceux-ci au jour le jour ? Quels pouvoirs exercent-ils ? A l'heure où l'accélération de la construction européenne suscite des débats souvent flous et abstraits, l'enquête de Marc Abélès, véritable étude de terrain, répond à ces questions en évitant soigneusement les stéréotypes et les idées préconçues. MARC ABELES Normalien, docteur ès lettres et sciences humaines, Marc Abélès est actuellement directeur de recherche au CNRS. et membre du Laboratoire d'anthropologie sociale au Collège de France. Après s'être penché sur divers aspects de la vie politique française, il a choisi de porter son regard d'ethnologue sur le Parlement européen, dont il étudie les moeurs depuis 1990. Outre de nombreux articles, il a notamment publié Jours tranquilles en 89 ; ethnologie politique d'un département français (1989) et Anthropologie de l'Etat (1990).

09/1992

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Littérature étrangère

La vieille forêt

Une jeune fille disparaît dans les bois, vestiges de la vieille forêt qui, jadis, couvrait de son ombre l'actuel emplacement de Memphis, Tennessee. Elle s'est volatilisée à la suite d'un accident de voiture sans gravité. Pourquoi ? Le jeune homme qui conduisait appartient à une grande famille de la ville : l'aventure met en péril son futur mariage. On ne plaisante pas avec le scandale dans la bonne société du Sud, en 1937. Il la poursuit ; elle ne cesse de lui échapper. Il croyait la connaître : il ne comprend plus son comportement. Peu à peu, sa naïveté, sa bonne conscience s'effritent. Et le tissu complexe des relations qui régissent les différentes strates de ce monde en voie de disparition nous apparaît dans sa subtile cruauté. Cette nouvelle, qui donne son titre au recueil de Peter Taylor, dévoile un microcosme que l'auteur dissèque avec une élégance à la fois nostalgique et brillante. "Deux dames à la retraite", un autre récit, ironique et tendre, raconte la jalousie entre une vieille cousine de la famille et la cuisinière noire qui se disputent l'affection de jeunes garçons. Acuité de l'analyse, richesse des émotions dont on sent courir le flux sous la limpidité du texte, cet alliage fait la qualité de "l'un des meilleurs écrivains auxquels l'Amérique ait jamais donné naissance", pour reprendre les termes de la New York Times Book Review.

05/1992

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Littérature française

Mademoiselle Coeur Solitaire

New York, Greenwich Village, début des années cinquante. Pour avoir pris trop de risques afin de rapporter des clichés sensationnels, un photographe-reporter, L. B. Jefferies (James Stewart), est cloué dans un fauteuil roulant, une jambe dans le plâtre. La canicule qui sévit à Manhattan contraint tout le monde à vivre les fenêtres grandes ouvertes. Jefferies peut ainsi épier ses voisins depuis son appartement qui donne sur une arrière-cour. Ses observations assidues l'amènent à se persuader que l'un d'entre eux a assassiné sa femme. Ses soupçons sont vite partagés par sa maîtresse, Lisa Fremont (Grace Kelly), et son infirmière, Stella (Thelma Ritter). Telle est l'intrigue de Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock, la plus efficace métaphore de ce voyeurisme qui est au cour même de la démarche cinématographique - et littéraire. Or, parmi toutes les existences dont le film nous amène à percer l'intimité, l'une a toujours occupé à mes yeux un (place singulière et m'a touché plus que les autres. Il s'agit de la pauvre Mademoiselle Coeur Solitaire (" Miss Lonely Hearts "), qui compense par le rêve la vie qui lui a été refusée. Sa lutte magnifique et désespérée pour briser son absolue solitude m'a tant ému que j'aurais souhaité passer avec elle, dans le microcosme du film, bien davantage que les sept minutes du minuscule destin que Hitchcock nous donne à voir. Le présent texte a pour dessein de réparer cette injustice.

10/2005

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Littérature française

Un maranne d'aujourd'hui. Juif, mais pas simplement

" Je ne suis qu'un petit garçon qui s'amuse - doublé d'un pasteur protestant qui l'ennuie " (André Gide). Remplacez " pasteur " par rabbin, rajoutez une pincée de tragique et vous obtenez la tonalité de ce récit autobiographique, dont le héros a longtemps été partagé entre la quête du plaisir et la nostalgie de la vérité. Une condition juive subie, sans être expliquée, qui complique les difficultés familiales, favorise un violent refoulement sexuel et affectif. S'ensuivent des études brillantes mais déconnectées de la réalité. Au cœur du microcosme intellectuel parisien des années 60, ni Deleuze, ni Althusser, ni Barthes, ni Foucault, approchés de près, ne répondent à l'angoisse existentielle du jeune homme, indifférent, quoique le cœur à gauche, aux problématiques marxisantes. Autre particularité, la rue d'Ulm fut pour lui le terrain de son éducation sentimentale. Sa solitude resta entière au milieu du tumulte de l'Assemblée Nationale, où il fit carrière de fonctionnaire. Spectateur de la vie politique, il se montra surtout préoccupé de culture, notamment musicale, et de satisfaire ses passions. Seul le long, austère et douloureux travail dans un cabinet de psychanalyste - dont nos contemporains n'ont guère idée - permit de séparer les espoirs légitimes des illusions névrotiques. Ainsi, progressivement réconcilié avec lui-même, l'auteur-personnage peut entrevoir une sagesse qui concilie les acquis de la révolution des mœurs et le respect d'une morale consubstantielle à l'idée même d'humanité.

08/2007

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Religion

Vous avez 20 nouveaux messages

Chacun de ces 20 messages est un livre à lui tout seul, un microcosme où le lecteur ne pourra rester insensible au dessein de l'auteur qui met tout en oeuvre pour amener la créature, vous et moi, à une connexion avec le Créateur. Les illustrations pertinentes, les images qu'il emploie à propos, comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent (cf. Proverbe 25/11), viennent étayer son raisonnement et sa logique.
Il démontre en toute simplicité que son livre fait écho au livre divin, la Bible. Si elle décrit des hommes de la même nature que nous, portant nos faiblesses, nos craintes, nos problèmes, nos larmes, c'est pour nous en apporter les remèdes et présenter la personne incomparable de Jésus, le Dieu sauveur. Dans cet ouvrage, chacun s'y retrouvera. Il y a forcément un chapitre qui vous attend pour vous convaincre d'établir, sans tarder, le contact avec celui qui vous aime d'un amour éternelâ¦Paul Ettori, pasteur Joël Chédru est issu d'une famille chrétienne convaincue et engagée.
En 1970, il entre à plein temps dans le ministère pastoral, et la même année il épouse Dina, une jeune infirmière. Ils ont deux enfants et cinq petits-enfants. Depuis une cinquantaine d'années, il exerce essentiellement en sa Normandie natale, avec des missions ponctuelles en France et en divers pays étrangers. Sa passion : Jésus-Christ et son oeuvre.

06/2020

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Romance sexy

Antipodes

Que fuit le narrateur en acceptant, à vingt-deux mille kilomètres de l'hexagone, un poste en Nouvelle-Calédonie ? A l'autre bout du monde, il découvre ce territoire français considéré par l'ONU comme l'une des dernières colonies de la planète. Un territoire où coexistent deux univers, sans rapport l'un avec l'autre : la "brousse" et la capitale, Nouméa. Nouméa. Etrange microcosme vivant encore à l'heure des années 1980. Ici, on vit bien. Très bien même. On s'y amuse, on y joue, on profite toute l'année du soleil et de la mer. Pour ceux qui vivent-là, l'idée d'indépendance n'a aucun sens. Dans l'esprit de ceux qui comptent, en tout cas : dans l'esprit des Blancs. Ils sont gentils, insouciants et volontairement aveugles à la pauvreté et la misère qu'ils côtoient Nouméa. Petite ville, perdue dans le Pacifique. Elle rappelle pourtant étrangement au narrateur une autre ville, très loin de là : Monaco. Dans les années 1980, alors qu'il était adolescent, un oncle fortuné l'invitait en vacances. Chaque été, les amis de son oncle venaient aussi. Des gens révulsés et ulcérés par la récente victoire de François Mitterrand et l'arrivée de la gauche au pouvoir. Des hommes, exclusivement. Ou presque. Des hommes aigris, malsains, méprisants. Des hommes vicieux, souvent. Des hommes dangereux, parfois. Chaque année, le narrateur allait en vacances à Monaco. Mais pourquoi ? Nouméa va le lui dire.

09/2021

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Littérature française

L'éveil de la louve

"NON" claqua la voix glaciale, alors que la main, la si belle main de Max se posait sur la poignée. La vie se tut dans l'immense pièce bondée, aux odeurs de rôtis et de thym. Plus un mot, plus un souffle, les trois lettres pourtant, avaient été prononcées sans cri, juste un "NON" qui vibrait dans l'air. Max s'était figé, les doigts suspendus : il écoutait le hurlement de la louve dans la steppe et ces ondes guerrières lui meurtrissaient les tympans. Devant lui, un mur, et tout autour une solitude si totale, si parfaite... Il y eut comme un battement sourd et régulier au coin de ses yeux, juste sur les tempes, et quelque chose d'amer envahit sa bouche. Ce n'était pas le goût de la haine, pas encore... L'éveil de la Louve est avant tout un roman sur la puissance : puissance féminine, puissance du lien transgénérationnel, puissance de la résilience, qui se dessinent à travers une histoire banale. Helga est une jeune femme qui a voué son existence à se rendre invisible et sans émotion, jusqu'à ce qu'un évènement extraordinaire lui impose un nouveau chemin : la naissance de sa fille. Il en résulte une métamorphose, une quasi lycanthropie, qui génère des drames dans son microcosme, l'obligeant à interroger son histoire, l'histoire de sa famille, celle de son compagnon, afin que, par amour pour l'enfant, sa "résurrection" soit entière.

06/2021

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Littérature française

L'Insignifiante

A peine diplômée d'une école de commerce, Adama est recrutée par une chaîne hôtelière de luxe pour un poste aux Etats-Unis. Elle quitte son Nanterre natal pour Baltimore. La jeune femme noire empreinte de sa culture française nous entraîne, sans concession et avec beaucoup d'humour, dans les coulisses de l'hôtellerie de luxe, sa rigueur organisationnelle, ses savoir-faire, son faste. Microcosme multiethnique où se mêlent des employés venus des quatre coins du monde. Dans une écriture vivante et dynamique, l'auteure projette son regard sur la société américaine, son rapport au travail, sa culture. Sa vie en marge des hôtels oscille entre road trip et histoires d'amour, rêves et désillusions. Ces expériences confrontent la jeune femme à elle-même, à son histoire, ses valeurs, son identité française de fille d' immigrée. Adama n'oublie pas d'où elle vient. L' Insignifiante est, avant toute chose, le récit d'une jeune femme animée par un désir d'être et une furieuse soif de vivre. Elle choisit de s'inventer en abordant de front les obstacles qui se dressent sur son chemin. Plutôt que d'attendre devant les portes fermées de son rêve français, elle décide de tenter son american dream. Roman d'apprentissage, L'Insignifiante est aussi le récit inspirant d'une jeunesse en quête d'avenir et en lutte pour une place décente dans un monde qui n'est pas encore tout à fait prêt à l'accueillir.

06/2021

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Littérature française

La tannerie

Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un emploi temporaire d'"accueillante" à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin. D'abord déboussolée par le gigantisme et l'activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l'assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues, comme la délurée Marianne ou le charismatique Julien, responsable du service accueil. Elle les accompagne dans leurs déambulations nocturnes, participe à des fêtes. Leur groupe se mêle au mouvement Nuit debout. Ils se retrouvent dans des manifestations, parfois violentes - mais sans véritablement s'impliquer, en spectateurs. Bientôt, deux ans ont passé. Dans l'effervescence de la Tannerie, en pleine expansion, chacun tente de se placer pour obtenir enfin un vrai contrat ou décrocher une promotion. Jeanne va devoir saisir sa chance. La Tannerie - tel un microcosme de notre société - forme une monde à part entière, avec ses techniciens, ses employés de bureau, ses artistes. Mais derrière la bienveillance affichée et le progressisme des intentions, la précarité et la violence dominent. Avec ce roman, qui frappe autant par la finesse de ses descriptions que par sa force critique, Celia Levi fait le portrait d'une époque et d'une génération en proie aux ambitions factices et à l'imposture des discours.

08/2020

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Sciences politiques

Business à risque à Bagdad. Le retour des entreprises françaises en Irak

Depuis l'invasion en mars 2003 de Bagdad par les troupes de la Coalition, l'Irak est devenu un Etat effondré, comportant des risques terroristes et criminels parmi les plus élevés de la planète. Une zone de tous les dangers où les décideurs hésitent toujours à se rendre pour conquérir de nouvelles parts de marché. Mais la crise financière et économique majeure qui frappe l'Europe oblige la France à se tourner à nouveau vers Bagdad, qui renaît de ses cendres au coeur d'un New Deal irakien, avec des besoins d'investissements colossaux de 600 milliards de dollars dans les secteurs de l'électricité, du traitement des eaux, de la santé ou encore du bâtiment. Alors comment les grands groupes français et les PME peuvent-ils saisir lucidement les opportunités commerciales à Bagdad où vingt ans de guerres et d'embargo ont bouleversé la donne économique ? Quels sont les dangers objectifs auxquels ils doivent faire face ? Environnement géopolitique régional crisogène, évaluations du risque pays, analyses des menaces terroristes et criminelles qui pèsent sur l'activité des sociétés françaises implantées en Irak, focus sur le microcosme discret des sociétés françaises de sécurité privée, témoignages de Bagdadiens. Alors que l'armée des Etats-Unis a quitté Bagdad en décembre 2011, cet ouvrage est une plongée sans concession dans l'Irak post-Saddam Hussein où l'auteur a mené une étude de terrain neuf ans après le début de la guerre.

01/2013

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Cinéma

Hollywood à Shanghai. L'épopée des studios Lianhua, 1930-1948

En 1930, un groupe d’entrepreneurs chinois vivant entre Shanghai, Hong Kong et Pékin, fondent une des plus grandes compagnies cinématographiques de l’époque, la Lianhua. La Chine est alors une nation jeune et vulnérable et leur projet est autant économique que politique. La compagne ambitionne de donner ses lettres de noblesse au cinéma chinois et de concurrencer les Majors américaines. A Shanghai, un immense complexe de production voit alors le jour, sorte de microcosme idéal où l’art et la culture doivent servir le projet de construction nationale. Les acteurs, réalisateurs, techniciens de la Lianhua comptent parmi les plus grands de l’époque. Leurs films attestent de leur exigence artistique, combinant la volonté de s’approprier le cinéma hollywoodien et d’explorer l’art cinématographique à la nécessité de dénoncer les problèmes du pays. Ce projet connut bien des difficultés. La guerre avec le Japon en 1937 marqua un premier coup d’arrêt, brutal. Les dissensions de l’immédiat après-guerre l’achevèrent. Mais même après sa disparition en 1948, son héritage se transmit dans l’espace chinois. Cet ouvrage retrace l’histoire de la Lianhua entre 1930 et 1948, examinant, à travers les heurs et malheurs d’une grande compagnie cinématographique, l’aventure des hommes et de leurs films. C’est à la fois le cinéma d’avant la Chine communiste et le destin d’une communauté culturelle d’exception qui sont révélés.

10/2015

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Théâtre

Lumières, lumières, lumières. Septembre

Lumières, lumières, lumières dévoile les pensées intimes et les humeurs de Madame Ramsay et Lily, deux personnages du chef-d'oeuvre de Virginia Woolf Vers le phare, pendant un été, puis dix ans après. Alors que la première cherche son bonheur dans le mariage et la maternité, la seconde tient farouchement à son indépendance pour consacrer sa vie à la peinture. Leurs conceptions du monde semblent opposées, mais toutes deux sont éprises de beauté et de sens et cherchent à fabriquer le réel plutôt qu'à l'accepter. Une plongée dans les relations entre création, intime, espace et temps, une partition sensible pour deux comédiennes. Septembre. Une femme reçoit un appel : sa fille est malade, elle doit aller la chercher à l'école. Mais à son arrivée, au lieu de se précipiter à l'infirmerie, elle observe les enfants qui jouent dans la cour. C'est le point de départ d'une rêverie où elle met tour à tour en jeu les différents personnages de ce microcosme : les caïds, le petit, la populaire, la mal-aimée, le cancre, puis imagine l'irruption d'un tueur fou, révélant ainsi ses pensées les moins avouables et ses fantasmes les plus destructeurs. Un monologue kaléidoscope qui illustre l'ambivalence de la maternité et notre incapacité à préserver l'enfance. L'écrivaine québécoise Evelyne de la Chenelière offre deux magnifiques pièces pour comédiennes, dans une écriture fine et puissante.

05/2015

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Réalistes, contemporains

En chienneté. Tentative d'évasion artistique en milieu carcéral

Le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Gironde a confié à Bast la responsabilité d'animer un atelier de bande dessinée au quartier pour mineurs de la Maison d'Arrêt de Gradignan. L'objectif était de faire découvrir aux détenus une nouvelle forme d'expression, de leur offrir un moyen de se raconter, de se dévoiler à travers des fictions et de développer leur imaginaire. De leur proposer un lieu de communication et d'échange... A travers En chienneté, Bast nous fait partager la vie au sein de cet atelier : "C'est le récit d'une expérience particulière qui m'a permis de passer "de l'autre côté" des murs et d'être témoin d'un drôle de microcosme régulé et cloisonné. C'est un regard à la fois distancié et poétique, l'intention est descriptive, l'humeur douce-amère... " . Au travers de multiples anecdotes édifiantes, on découvre la vie en prison pour mineur et ces jeunes qui ont grandi trop vite mais sont restés fondamentalement des enfants. Le livre propose également une réflexion sur la situation actuelle des prisons françaises et se conclut par la reproduction de quelques oeuvres produites par les jeunes détenus au fil de ces trois ans. Une réédition en format cartonné couleurs à l'occasion de la sortie de 17 piges, récit d'une année en prison, réalisé avec Isabelle Dautresme et à paraître en février 2022 chez Futuropolis.

04/2022

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Histoire militaire

Les arsenaux de la Marine. Du XVIe siècle à nos jours

Durant des siècles, les arsenaux de marine, lieux où l'on construit, entretient, répare et prépare les flottes de guerre, furent des coeurs battants de l'histoire militaire, vivant au rythme des conflits et des hésitations de la politique navale des états. Ils furent des espaces économiques stratégiques, formes pionnières de concentration industrielle réunissant tout un univers de métiers dédiés à la construction navale, foyers de l'innovation technique et logistique. En cela, l'arsenal fut un microcosme, une société en soi avec ses hiérarchies, ses codes, un monde rude où se côtoient, selon les époques, l'intendant et le charpentier, le matelot, le soldat, l'officier, le portefaix, mais aussi les ouvriers, les dockers, les contremaîtres et les métallurgistes... Monde en soi, l'arsenal n'en fut pas moins un espace ouvert, sur la ville, sur le pays, sur le monde. Si les historiens se sont de longue date intéressés à ces établissements, il faut aujourd'hui dépasser l'éclatement monographique pour croiser les exemples français et les confronter à leurs homologues européens. Le présent ouvrage rassemble plus d'une trentaine de contributions de chercheurs français et étrangers (Italie, Espagne, Angleterre, Pays-Bas, Etats- Unis, Canada) pour une étude transversale de l'histoire des arsenaux, à partir de quatre thématiques : le positionnement singulier des arsenaux, entre état et société ; les enjeux techniques et logistiques ; les arsenaux entre guerre et paix ; les vocations plurielles de l'arsenal.

04/2021

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Sociologie

Devenir révolutionnaire

Composé de quelques milliers de personnes en France, le milieu autonome rassemble des groupes aux pratiques diverses et aux influences idéologiques hétérogènes, dont les " zadistes " et le " black-bloc " ne sont que les fractions les plus médiatisées. Parfois désigné sous les catégories d'" ultragauche " ou de " mouvance anarcho-autonome ", fédéré autour d'une critique anticapitaliste et antiétatique, ce microcosme politique reste, en dépit d'une visibilité accrue dans les mouvements sociaux, difficilement accessible. Qui sont ces activistes ? Que pensent-ils ? Comment se sont constituées leurs dispositions à l'action contestataire ? Quels sont leurs parcours et leurs motivations ? A partir d'une vingtaine de récits de vie, cet ouvrage invite le lecteur à se plonger dans un jeu de piste qui, depuis la petite enfance des militants jusqu'à aujourd'hui, cherche à comprendre la genèse de leurs révoltes, les formes de leur socialisation politique et les ressorts de leurs engagements, pour répondre à une question à la fois simple et ambitieuse : comment devient-on révolutionnaire ? Se dessinent ainsi, au fil des pages, des propriétés, des expériences et des trajectoires communes qui donnent à voir, loin des fantasmes que suscite le lexique de la radicalité, la fabrique des militants autonomes. Car on ne conteste l'ordre social ni par hasard ni sous le coup d'une illumination politique. Ici comme ailleurs, les individus agissent autant qu'ils sont agis. Et c'est précisément ce qui les pousse à agir dont ce livre entend rendre compte.

04/2022

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Théâtre - Pièces

H2 - Hébron / Patriarcat. Vivre en confinement éternel

H2 est la zone administrée par Israël dans la ville palestinienne d'Hébron. Ce qui était son artère principale, la rue Shuhada, est aujourd'hui "? stérilisée ? ", vidée de ses habitants palestiniens pour "? raisons de sécurité? ". C'est aujourd'hui une rue fantôme où destinées et narrations se croisent, se juxtaposent, s'observent et s'affrontent dans un microcosme dramatique, violent et absurde. Pendant près de deux ans, Ruth Rosenthal a noté secrètement les mots, phrases et monologues prononcés par Xavier Klaine lors de leur vie quotidienne ou de leurs séances de travail et résultants à ses yeux directement ou indirectement de mécanismes patriarcaux. Faisant ensuite confiance à l'unique filtre de sa sourde colère envers les marqueurs de la domination masculine omniprésents dans notre société et dans sa propre famille, elle les a sélectionnés, édités et agencés pour en faire une matière première brute. Winter Family est un duo de musique expérimentale et de théâtre documentaire fondé par Ruth Rosenthal et Xavier Klaine. Diplômée de la Visual School of Theater de Jerusalem, Ruth est performeuse et artiste polyvalente. Médaillé d'or en musique de chambre au Conservatoire de Nancy, Xavier a enchainé avec des groupes de hardcore. Ils publient Winter Family, leur premier album éponyme, en 2007, et multiplient les concerts dans des lieux très divers à travers le monde. Lauréats du festival Impatience et de la Villa Médicis, on les retrouve désormais au Vidy-Lausanne ou à la MC93 à Bobigny.

05/2024

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Littérature française

Reprends ton souffle

Jusque sur le toit du monde, Emma n'a pas froid aux yeux ! Altitude, performance sportive, recherche du plaisir comme de la vérité, elle s'engage corps et âme pour résoudre à la fois son équation personnelle et un suspens qui nous laisse le souffle court. Comment Sophie Charraz a-t-elle trouvé la mort au Manaslu il y a plus de vingt ans, tandis que son mari redescendait vivant de ce 8 000 himalayen ? C'est taraudé par cette question que leur fils Matthieu, star de l'ultra-trail et des sports extrêmes, se retrouve au Pakistan pour tenter la première descente en snowboard du K2. Au camp de base du deuxième plus haut sommet du monde, une communauté improbable d'âges, de nationalités, expériences et de motivations hétéroclites, évolue en un huis-clos qui échauffe les esprits. En altitude, les alpinistes s'épuisent sur les pentes de la redoutable " montagne sauvage " en attendant l'annonce du beau temps qui autorisera l'effort ultime. Leur succès ou leur perte peut dépendre des prévisions météo... Emma, la séduisante et émancipée compagne de Matthieu participe à l'agitation de ce microcosme. Un terrain d'étude rêvé pour cette sociologue, elle-même amatrice de running ! La prise de risques n'est-elle pas son sujet de thèse ? Et l'exultation du corps sa recherche personnelle ? Elle n'hésite pas à s'exposer ni à poser les questions dérangeantes en remuant le passé. Enfin une héroïne moderne au centre d'une histoire de montagne !

05/2019

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Poésie

Les cahiers du sens N° 29/2019 : L'impatience

Au siècle dernier, en 1991 exactement, nous prenions avec les CAHIERS DU SENS n°1 une route inconnue. Elle s'avéra passionnante à exploiter. Le premier thème choisi pour notre DOSSIER fut le DESIR. A vrai dire, il ne nous quitta jamais pendant presque trente ans ! LES CAHIERS DU SENS, chaque Année proposa un thème, une anthologie permanente de poèmes, des notes de lecture et de voyage. II s'efforça de donner a lire et à découvrir des auteurs nouveaux dans le microcosme... Pour cela. Il fallut alors accepter L'Errance, dénoncer l'Imposture, mettre en lumière l'Ecrivain, prôner L'Ouverture, célébrer La Femme et l'Initiation, La Mystique et Le Voyage, sans oublier La Mémoire et L'Amour, dans La Liberté ci La Lumière, pour atteindre le Bonheur et arpenter Le Désert, trouver La Frontière, pour mieux louer L'Attente, La Parole et La Poésie, appréhender Le Mystère, sans craindre La Colère Le Oui/Non, le Feu, Le Souffle, dans l'espérance de trouver La Voie / La Voix, avec L'impatience qui nous mènera tous, l'an prochain vers Le Silence volontaire. Que restera-t-il de ce labyrinthe tracé grâce à l'esprit de corps et de fraternité de tant et tant de poètes, dont La plupart devinrent des veilleurs et même des ami(e)s ? Mais l'Ecclésiaste nous le rappelle aujourd'hui encore. "Tout n'est que vent et poursuite du vent". Et la moindre brise peut rafraichir parfois même un visage d'enfant. Tel est notre espoir pour dernain. Pourquoi ne point l'avouer ?

05/2019