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Seinen/Homme

Sôten No Ken Tome 8

"Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort". Liu Feiyan, "l'oiseau de la Mort" , est arrivé à Shanghai avec Erika. Après avoir déjoué plusieurs attaques des nazis, le guerrier n'a qu'une obsession : trouver un combattant qui le surclassera pour protéger la fillette porteuse de la "liste de l'espoir" , un catalogue d'oeuvres d'art cachées convoité par Adolf Hitler. Il défie alors Charles de Guise en duel, mais l'étoile de la mort, présage funeste, brille de mille feux dans le ciel. Kenshirô parviendra-t-il à protéger son pengyou, alors que les tensions entre Chine et Japon menacent de mettre Shanghai à feu et à sang ? Tetsuo Hara et Buronson reviennent plus de dix ans après la fin du cultissime Hokuto No Ken, vendu à plus de 100 millions d'exemplaires dans le monde, dans une préquelle centrée sur l'oncle de Kenshirô, Kenshirô Kasumi, 62e successeur de la légendaire technique du Hokuto Shinken. Cette réédition de Soten No Ken, vivement attendue par les lecteurs de la toute première série, est le deuxième titre d'une collection dédiée à Tetsuo Hara. Au plus proche de la version originale (sens de lecture japonais, onomatopées sous-titrées), elle bénéficie d'une nouvelle traduction, d'un nouveau lettrage et d'une fabrication soignée.

06/2023

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Paris - Ile-de-France

Paris 1850-1950. 15 parcours fléchés pour les passionnés d'histoire

PARIS 1850-1950 Regarder les émissions de vulgarisation historique bien installé devant la télé c'est fini Aujourd'hui les amateurs d'histoire chaussent leurs baskets et partent en balade à la recherche des vestiges du passé&NewLine ; Et le meilleur guide pour partir à la découverte de notre patrimoine c'est Alexis Lecomte alias histoirederue influenceur de talent qui dépoussière notre rapport à l'histoire de France entre joyeuse érudition et culture à la coule&NewLine ; &NewLine ; Ce guide très illustré propose 15 itinéraires détaillés pour explorer la capitale au tournant du XXe siècle de 1850 à 1950 - période historique bien dans l'air du temps&NewLine ; Au programme &NewLine ; 1 Paris Passages&NewLine ; 2 La rive gauche de Victor Hugo 3 Le Paris d'Haussmann 4 Le ventre de Paris&NewLine ; 5 Les derniers feux de la Commune 6 Les légendes de Montmartre&NewLine ; 7 Le Paris des expos universelles&NewLine ; 8 Le Paris coquin&NewLine ; 9 Le Paris Art nouveau&NewLine ; 10 L'heure du crime &NewLine ; 11 Le Paris Art déco&NewLine ; 12 Paris folle capitale&NewLine ; 13 Montparnasse for ever 14 Paris-Berlin&NewLine ; 15 Un cabinet de curiosités à ciel ouvert Pour chaque itinéraire une carte détaillée une promenade déroulée étape par étape avec photos à l'appui pour mieux se repérer des anecdotes des encarts pour en apprendre toujours plus

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Romans historiques

Le quadrille des épatants

En ce début du second Empire, la France brille de mille feux et Paris est une fête. Des salons littéraires aux ateliers d'artistes, du poète Théophile Gautier à la muse Apollonie Sabatier, la jeune provinciale Clarisse de Corpas découvre, émerveillée, l'univers de son mari, le journaliste Charles Figeac. Mais, très vite, Charles la laisse esseulée. Vient alors, pour Clarisse, le temps des folles sorties, du bal de l'Opéra, du fameux Quadrille des épatants, temps de l'insouciance, des jeux de la séduction. Mais la tragédie et les épreuves ne sont pas loin. Alors que l'épidémie de choléra fait des ravages, que son père y succombe et que sa mère s'empresse de se remarier, Clarisse, enceinte, ne sera miraculeusement sauvée que par l'étrange William Basset, le médecin du duc de Morny. Bouleversée par cette rencontre, décidée à affirmer sa liberté, participant à la fondation de Deauville, la mecque du balnéaire, Clarisse sera l'une des premières femmes à s'engager dans la haute finance. A travers l'itinéraire de son émouvante héroïne, Marie-Ange Faugérolas ressuscite tout le monde d'hier qui a façonné le nôtre. Marie-Ange Faugérolas, dont Complot sur le Nil avait révélé l'art de conteuse, s'affirme, avec ce second livre, comme l'une des plus talentueuses romancières historiques.

05/1999

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Romans historiques

Les outre-monts

En 1734, après douze années de travail dans une mine de cuivre de la Valsesia, dans le Piémont, Augustineo retourne dans son village, au coeur des montagnes du duché de Savoie. Un village habité par 180 feux, 400 vaches environ, un notaire, un curé, trois vicaires et un syndic nommé par l'intendant de Tarentaise pour administrer la commune. A partir de quelques indices, le jeune homme trouve dans la montagne un gisement de plomb argentifère. Rapidement, la mine devient usine, et Augustineo est dépossédé de sa découverte. Commence alors pour ce village de paysans une ère de changement et d'innovation. Cette nouvelle activité minière est source de bien des bouleversements sociaux, culturels et économiques, avec notamment l'arrivée de plusieurs dizaines d'ouvriers venus du Piémont, d'Angleterre, du Tyrol du sud, de Franche-Comté. Autant de motifs d'affrontement avec les habitants de ce petit village, qui abrite une société agro-pastorale, patriarcale et religieuse. Mais cette immigration ouvrière recèle une multitude de destins particuliers, à l'image des personnages qui peuplent cette histoire sur trois générations. Dans ce contexte social mouvant, dans cette Savoie du XVIIIe siècle que le pouvoir sarde, installé à Turin, situe "au-delà des monts", dans cette fin du petit âge glaciaire qui sème mauvaises récoltes et crises frumentaires, tous ne vivent pas les changements de la même façon.

05/2020

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Littérature française

L'Hydre

La méthode d'investigation du romancier avait pris pour exemple celle de la médecine. Après des années de théories, de déstructuration, l'écrivain continue toujours de questionner le langage, la réalité, l'être humain. Les apports de la psychanalyse pour la compréhension de notre vie mentale et nos déterminismes psychiques ne sauraient être niés, mais elle n'a pas su ou pu tester les idées lumineuses qu'elle avait élaborées. Sa remise en question voit le déclin de son influence au profit du biologiste et des neurosciences. Freud lui-même considérait que ce serait un progrès le jour où l'on pourrait remplacer les termes psychologiques par des termes physiologiques ou chimiques. (" Nous pouvons attendre [de la physiologie et de la chimie] qu'elles donnent l'information la plus surprenante et nous ne pouvons deviner quelles réponses elles nous donneront dans quelques douzaines d'années aux questions que nous avons à leur poser. Elles peuvent être d'une sorte qui fera s'effondrer l'ensemble de notre structure artificielle d'hypothèses. " Sigmund Freud, " Au-delà du principe de plaisir " Mais peut-on localiser l'esprit avec une simple imagerie médicale? Dans cette évolution de la psychanalyse à la biologie, beaucoup s'y emploient, et en ce début du XXIe siècle et les neurosciences sont en train de transformer nos connaissances sur le fonctionnement de notre " esprit " ; mais l'apport de la psychanalyse demeure colossal et les clés qu'elle nous a léguées ne sauront être remplacées par la biologie de l'esprit. Il semble souhaitable que s'établisse une convergence entre toutes ces disciplines, et que se fonde une discipline unifiée sous l'appellation de " neurosciences " qui pourra établir un rapport vérifiable entre ce qui est conscient et ce qui ne l'est pas, permettant la prise de conscience souhaitable. L'histoire racontée dans l'Hydre se situe en dehors d'une expérience humaine ordinaire. Si l'on sait combien la négligence de l'enfant peut avoir de graves conséquences sur son développement ultérieur, surtout si le terrain héréditaire y contribue, le rôle de l'interaction enfant-parent est considérable pour établir un climat de confiance qui permet d'établir de bonnes relations avec soi-même et avec les autres. " La traversée de l'angoisse ", épreuve nécessaire dont on fait l'expérience depuis la naissance (privation, frustration) peut engendrer des conséquences irréversibles pour un individu : une maladie du lien avec les autres souvent perçus comme un danger venant de l'extérieur dont il va falloir se protéger. L'hydre fut en quelque sorte un rempart, contre les tiers, pour entretenir une illusion, celle de " on ne change pas ", celle du " tout sera identique " " celle de l'amour ". Le langage, personnage important de ce roman fut l'instrument qui déjoua la monstruosité de cette fusion pathologique en ce grand corps. Le romancier grâce à sa liberté est peut-être encore le seul à pouvoir donner du sens à notre psychisme dans son ensemble tout en gardant le souci d'une vérité qui n'est jamais absolue mais qui doit toujours être " inventée ". Son rôle, à mon avis, non des moindres, est de marquer la distinction entre ce qui est humain et ce qui ne l'est pas.

10/2014

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Corse

Histoires Corses. Destins croisés

Quand le quotidien d'un homme tutoie la Grande Histoire, ces e?ve?nements entrai?nent souvent de curieuses conse?quences... Franc?ois Finelli livre ici en creux le portrait sans retouche de son oncle Francis (1910-1998), un personnage hors du commun, haut fonctionnaire au ministe?re de l'Inte?rieur, qui aura traverse? le XXe sie?cle en enchai?nant expe?riences et rencontres passionnantes. Il a choisi de lui donner ici la parole pour e?voquer les souvenirs de sa trajectoire. Cet insulaire au fort tempe?rament offre une parfaite synthe?se du tempe?rament du peuple corse, savant me?lange de labeur, de panache, de gloire, de fierte? et d'une part d'ombre insoupc?onne?e. La vie de Francis Finelli est aussi un roman a? travers les anecdotes ine?dites des personnalite?s ce?le?bres qui ont croise? son destin et celui de sa famille. Ces tranches de vie tour a? tour glorieuses, amusantes, croustillantes ou tragiques impliquent Sampiero Corso, Napole?on 1er, Marie Curie, Guy de Maupassant, Gandhi, Tino Rossi, Pablo Picasso, Christian Masuy, Charles Sadron, le ge?ne?ral De Gaulle, Alcide de Gasperi, Simone Veil, Virgile Barel, Matisse, Jean Colonna, Jean-Dominique Fratoni, Jean-Cyril Spinetta, Achille Peretti, Michel Poniatowski, Franc?ois Le?otard, Charles Pasqua, Le Professeur Jean Bernard, Franc?ois Vale?ry, Lova Moor, Marcel Lorenzoni, Le Corbusier, Jean- Marie Le Cle?zio, Yannick Noah, Gilles Moretton, Andre? Compan, Jean-Franc?ois Bernardini, Jean-Pierre Cheve?nement, Christophe Dominici, Jean-Claude Guibal et d'autres moins connus mais tout aussi passionnants... Bref, l'histoire d'une humanite? e?ternelle.Quand le quotidien d'un homme tutoie la Grande Histoire, ces e?ve?nements entrai?nent souvent de curieuses conse?quences... Franc?ois Finelli livre ici en creux le portrait sans retouche de son oncle Francis (1910-1998), un personnage hors du commun, haut fonctionnaire au ministe?re de l'Inte?rieur, qui aura traverse? le XXe sie?cle en enchai?nant expe?riences et rencontres passionnantes. Il a choisi de lui donner ici la parole pour e?voquer les souvenirs de sa trajectoire. Cet insulaire au fort tempe?rament offre une parfaite synthe?se du tempe?rament du peuple corse, savant me?lange de labeur, de panache, de gloire, de fierte? et d'une part d'ombre insoupc?onne?e. La vie de Francis Finelli est aussi un roman a? travers les anecdotes ine?dites des personnalite?s ce?le?bres qui ont croise? son destin et celui de sa famille. Ces tranches de vie tour a? tour glorieuses, amusantes, croustillantes ou tragiques impliquent Sampiero Corso, Napole?on 1er, Marie Curie, Guy de Maupassant, Gandhi, Tino Rossi, Pablo Picasso, Christian Masuy, Charles Sadron, le ge?ne?ral De Gaulle, Alcide de Gasperi, Simone Veil, Virgile Barel, Matisse, Jean Colonna, Jean-Dominique Fratoni, Jean-Cyril Spinetta, Achille Peretti, Michel Poniatowski, Franc?ois Le?otard, Charles Pasqua, Le Professeur Jean Bernard, Franc?ois Vale?ry, Lova Moor, Marcel Lorenzoni, Le Corbusier, Jean- Marie Le Cle?zio, Yannick Noah, Gilles Moretton, Andre? Compan, Jean-Franc?ois Bernardini, Jean-Pierre Cheve?nement, Christophe Dominici, Jean-Claude Guibal et d'autres moins connus mais tout aussi passionnants... Bref, l'histoire d'une humanite? e?ternelle.

11/2023

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Poésie

La Licorne dans le Lointain

The come back of the unicorn. L'écriture n'a qu'une loi : l'envie d'écrire des mots que tout le monde peut comprendre, (prendre avec). Il s'agit d'un échange entre l'auteur et son lecteur. J'ai écrit cet ouvrage durant une période d'hospitalisation, et tous les matins avant la venue des infirmiers, je prenais avec soin un crayon et une feuille de papier, et je m'envolais loin de l'hôpital pour retrouver mes amis imaginaires. Alors je m'évadais au pays du rêve, et je me retrouvais pour un bref moment dans le monde privilégié de la Licorne, qui chasse rien que par sa présence, la douleur et le mal. Venait sur le papier une quinzaine de licornes qui se couchait au creux de mes bras pour m'apporter un réconfort dans ce lieu, loin des gens que j'aimais. Seule, avec l'espoir de la lumière, et de la guérison à venir. Mon esprit se déployait dans des spirales de tendresse et de douceur, qui n'existent pratiquement pas dans ces lieux. Je pensais à La Licorne dans tous ses états : avec le soleil, dans le Jour, en relation avec l'énergie cosmique, dans la Joie, dans le Salut, sous la voute céleste, couverte de satin, endormie dans les chants, réveillée dans le matin, surtout amoureuse ..., de l'expression de la danse, de son pouvoir, de sa mémoire, de ses rêves, de la découverte de certaines merveilles, la Vie, l'Amour. Enfin, la licorne heureuse que je retrouvais chaque matin.

06/2019

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Romans historiques

Moïse d'Egypte. L'enfant des trois livres

L'histoire de Moïse est aussi étonnante que fondatrice puisque juifs, chrétiens et musulmans en font un personnage central de leur Livre, et que chaque tradition a repris, développé et interprété le moindre passage de sa vie. Mais au-delà de ce destin, déjà si extraordinaire, d'un prince égyptien devenu berger d'hommes au désert, se dessine petit à petit le visage d'un Voyant de Dieu. Pour tous, il fut un modèle de perfection, un point d'ancrage dans la tourmente de la vie humaine. Pourtant, bien peu de pages du Livre sont consacrées à la vie de Moïse avant l'Exode : quelques lignes sur son enfance et son adolescence, quelques pages sur l'épisode essentiel du Buisson Ardent, sa rencontre avec Dieu, et encore quelques pages sur les plaies d'Egypte qui permirent au peuple hébreu de partir, enfin, sous sa conduite... Cette fiction romanesque de la vie de Moïse fait revivre sa jeunesse égyptienne et laisse entrevoir comment il s'est forgé dans le creuset de deux cultures. On marche ensuite sur ses pas au désert jusqu'à ce lieu de lumière, posé dans les larges plis de la roche, où il vit longtemps dans le dépouillement, auprès de sa femme et de ses fils, auprès de Jéthro, guide du silence. Et là Moïse, dans le creux de son être, ouvre un regard éperdu vers Dieu... qui lui parle. Moïse retourne alors dans la vallée du Nil pour rassembler son peuple selon le dessein du Seigneur. Largement inspiré des trois traditions monothéistes, ce récit fait oeuvre d'unité.

04/2017

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Critique littéraire

De Kaboul à Paris. Témoignage bouleversant d'un médecin franco-afghan en temps de guerre (1960-2010)

Le pays d'où je viens est une tragédie qui se nomme Afghanistan. Il est au creux du désespoir, en pleine guerre depuis plus de trente cinq ans. Le code d'honneur afghan refuse de s'accommoder de l'échec et du malheur. Même dans la détresse et face à une superpuissance - l'Empire britannique puis l'Union soviétique, et maintenant les Etats-Unis - l'Afghan garde la tête haute. Les Afghans ne sont pas des terroristes. Ils sont victimes de terrorisme. Ma trajectoire d'Afghan, représente un demi-siècle d'une vie partagée entre la France et l'Afghanistan. Alors que j'étais médecin lieutenant-colonel chef de service durant les premières années de l'invasion soviétique et de la guerre civile (1979-1981) à l'hôpital militaire de l'armée nationale afghane à Kaboul, - qui soigne dans le plus grand secret, le Chef d'Etat, les membres de gouvernement, et le corps diplomatique de Kaboul, - mon éjection dans le tourbillon de la guerre a totalement redistribué les cartes de ma vie. Avoir vécu la répression sous les régimes totalitaires, la route de l'exil vers la passe de Khybar, réputée pour être très dangereuse, puis le Pakistan où j'ai offert mes services aux réfugiés afghans, j'ai ensuite repris le chemin de l'espérance en 1982 en renversant les montagnes et en traversant les mers pour atteindre la France, et revoir tous les lieux, les places et les cafés que je fréquentais durant mes études (1970-1978) à Paris.

05/2014

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Pédagogie

LE ROLE DE L' EDUCATEUR. Education et psychanalyse

Ce livre s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à l'éducation, qu'ils soient parents, éducateurs, enseignants, psychologues ou psychanalystes. Chacun sait l'importance de l'éducation, pour s'y trouver engagé avec plus ou moins de bonheur et de réussite à un moment de son existence. Pourtant, à l'heure actuelle, elle reste encore un lieu mal défini où l'éducateur spécialisé n'évite l'arbitraire de la pure subjectivité qu'en s'aliénant à d'autres disciplines : psychologie, sociologie, etc. Rien d'étonnant donc, à ce qu'il souffre de son image et qu'il ait tant de mal à définir son identité. Or, sans identité, pas de position éducative qui tienne ! N'existerait-il pas une spécificité de l'éducation ? L'enjeu de ce livre est de trouver le fondement du discours et de l'acte éducatif, afin d'aider le praticien à se l'approprier pour en faire la pierre d'angle de sa pratique. C'est à ce niveau qu'il rencontrera la psychanalyse, en ce point décisif de la construction de la personnalité mis au jour par Freud, et repris par Lacan. Pourquoi la psychanalyse, parce qu'elle est la seule qui affronte réellement la question posée par le désir du sujet. L'éducateur trouvera là de quoi fonder sa pratique, sans mélange et sans confusion, de sorte qu'il lui deviendra possible d'intervenir avec compétence et autorité et d'engager, sur un pied d'égalité, un dialogue avec les autres disciplines.

01/1995

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Philosophie

Sartre et le mystère en pleine lumière

Nous avons tous retenu la leçon de la phénoménologie l'homme n'est pas le prisonnier de ses représentations subjectives, il est directement un "être-dans-le-monde". Toutefois, tout un chacun a, à chaque instant, à choisir le mende, c'est-à-dire à se choisir et à se fonder dans le monde comme une personne unique et singulière au sein de celui-ci. Cette idée implique l'élaboration d'une discipline complémentaire à la phénoménologie, capable de cerner l'homme dans la réalité et la singularité absolues de son projet dans le monde. Méthode que Sartre nomme, en modifiant la pensée de Freud, psychanalyse existentielle. Que la singularité de notre épreuve personnelle du monde soit tout à la fois ce qui nous est le plus accessible, et ce qui, pourtant, échappe constamment à notre connaissance, constitue un paradoxe, un "mystère en pleine lumière", légitimant la formation d'une psychanalyse, non moins paradoxale, de la conscience. Psychanalyse d'un genre nouveau dont Sartre esquisse dans de nombreux textes théoriques la méthode, qu'il mettra lui-même en application dans ses essais biographiques sur Baudelaire, Mallarmé, Genet et Flaubert. Percer l'identité du monde singulier d'un écrivain afin d'enrichir la compréhension de son oeuvre par celle de son élan unique dans le monde, tels sont les résultats auxquels la méthode psychanalytique sartrienne, permet d'aboutir, par-delà la seule méthode héritée de la phénoménologie. C'est à en dégager le sens et à en comprendre la fécondité aussi bien philosophique que clinique et littéraire que se consacre le présent essai.

01/2019

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Poésie

Kean. 5 actes

Kean ou Désordre et génie fut écrit par Alexandre Dumas père pour le célèbre acteur Frédérick Lemaitre. Cette pièce oubliée - dont on trouvera d'ailleurs, à la fin de la présente édition, le texte intégral -, Jean-Paul Sartre l'a reprise, réécrite et, comme dit Robert Kemp, il en a fait un "bon drame solide, dont il a bien bourré les creux et qui est devenu brillant". Kean est un fameux acteur anglais. Il triomphe au Théâtre Royal de Drury Lane, et tout Londres, au début du XIXe siècle, court l'acclamer. Deux femmes l'aiment : la comtesse Eléna, épouse d'un ambassadeur, et Anna Damby, jeune héritière bourgeoise. Kean est débauché, couvert de dettes, ivrogne et coureur de jupons. Toutefois le prince de Galles n'a pas dédaigné d'en faire son ami. Kean est un homme excessif, qui se moque des contingences, laisse la bride à ses passions, se livre avec volupté à l'insolence, à la générosité, au mépris. Mais, au-delà de ces manifestations d'un tempérament puissant, c'est la condition du comédien et de l'homme de génie que Jean-Paul Sartre a posée dans les termes les plus efficaces. Kean est-il lui-même, ou bien les divers personnages (Roméo, Hamlet, Othello surtout) qu'il incarne ? Dans quelle mesure ces êtres shakespeariens ne dévorent-ils pas sa personnalité ? Un soir, enfin, Kean explose. A la face du public, à la figure du prince de Galles qui cajole la comtesse Eléna dans sa loge, il met son coeur à nu. Et il est hué.

03/1954

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Psychologie, psychanalyse

Guerres mondiales, totalitarismes, génocides-psychanalyse...

Des psychanalystes français et étrangers proposent dans ce livre une approche psychanalytique des drames de notre société contemporaine. Leur réflexion porte sur certaines situations extrêmes qui ont marqué et bouleversé notre époque : guerres mondiales, totalitarismes et génocides répétés qui ont causé des millions de morts, mais aussi des séquelles psychiques durables auxquelles sont confrontés les psychanalystes dans leurs pratiques. Ainsi les échos des traumatismes de la Shoah ou du génocide arménien parviennent-ils jusqu'à nos divans actuels après plusieurs générations, tout comme ceux des patients ayant subi des tortures, notamment en Amérique latine. Les analystes ont dû parfois travailler sous les bombes comme dans la guerre du Liban, ou participer à un travail de groupe auprès de personnes déplacées pour raisons de guerre. Dans les sociétés totalitaires comme les ex-pays communistes, la pratique de la psychanalyse a été contrainte à la clandestinité, un espace analytique devant être reconstruit après la chute de ces régimes. Si à l'origine la psychanalyse s'est appuyée sur la sexualité infantile et la cure analytique sur l'élaboration des traumas infantiles, à partir du début des années 1920 leur champ s'est élargi. En effet avec "Au-delà du principe de plaisir" Freud a enrichi sa théorie avec la pathologie des traumatismes de guerre. La psychanalyse moderne s'intéresse à la réalité de ces traumatismes psychiques, leur nature extrême. leur violence, ainsi que leur caractère collectif, d'où l'attention portée dans les travaux rassemblés dans cet ouvrage aux développements théoriques concernant les relations que le sujet entretient avec le groupe.

02/2012

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Psychologie, psychanalyse

La tentation du biologique et la psychanalyse. Le cerveau et l'appareil à penser

Que veut dire " percevoir " ? Ou, encore, " représenter " ? Quelle est la situation du " traumatisme " pour le sujet humain qui en est affecté ? Ces questions, suscitées par l'énigme, la souffrance ou le symptôme du sujet, sont aujourd'hui saisies sur deux versants principaux, celui des neurosciences et celui de la psychanalyse. Et l'on se plairait à imaginer que cette double appréhension de phénomènes partiellement superposables se produise de façon non conflictuelle. Chacun sait que ce n'est pas le cas, et que pour une partie au moins des neurosciences et nommément de la psychiatrie neurocognitiviste radicale, il s'agirait tout simplement d'invalider la psychanalyse ou de la renvoyer au domaine des " philosophies de la vie " pour cause de non-scientificité. Ces mises en cause ne sont pas nouvelles, mais leur violence et la forte médiatisation dont elles font l'objet nécessitent plus que jamais des réponses précises et argumentées. Au-delà des polémiques stériles, cet essai montre pourquoi et comment la psychanalyse est venue, dès son origine, proposer une appréhension scientifique du fait mental. La mise en évidence par Freud d'un " appareil psychique ", d'un " appareil psychosexuel " est à la base de la forme de scientificité qui en résulte. L'auteur propose ici une relecture de la genèse et de la structure de cet appareil qui le conduit à formuler des hypothèses nouvelles sur les concepts de perception, de représentation, de pulsion, de traumatisme, mais aussi à envisager les modalités spécifiques d'évaluation de la psychanalyse.

12/2006

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Policiers

L'a-t-elle empoisonné ? Une histoire de trahison, d'adultère et d'arsenic sous Victoria

Liverpool, le 11 mai 1889. James Maybrick succombe à une maladie dont les médecins n'ont su déterminer la nature ni la cause. Sa famille et les infirmières n'auront pas attendu l'issue fatale pour soupçonner ouvertement Florence, sa jeune épouse fougueuse et infidèle, de l'avoir empoisonné. Si l'on retrouve en effet de l'arsenic dans la maison, celui-ci est aussi l'ingrédient majeur des remèdes et toniques dont James semblait ne plus pouvoir se passer depuis sa jeunesse... Accusée de meurtre, Florence est condamnée à mort au terme d'un procès riche en rebondissements. Mais de nombreuses voix s'élèvent en faveur de son pardon... Reprenant la méthode qu'elle avait développée en écrivant Le chapeau de M. Briggs, Kate Colquhoun retrace les étapes de ce qui fut l'une des plus célèbres affaires d'empoisonnement à l'arsenic du XIXe siècle. A travers la reconstitution de ce fait divers retentissant, Kate Colquhoun analyse aussi avec une grande finesse les paradoxes et dilemmes qui marquèrent l'Angleterre de la fin de l'ère victorienne : jeunes américaines rêvant de l'Ancien Monde ; médecins et experts incapables de s'entendre ; domestiques insolentes et perfides ; poisons dont on vante les mille vertus ; normes sociales inéquitables ; le tout nouveau pouvoir de la presse ; femmes désireuses de s'émanciper et des juges qui regardent non ce qu'elles sont, mais ce qu'elles devraient être... Autant de faits et de protagonistes caractérisés par une duplicité constante qui rythment le récit et présentent, en creux, le portrait d'une époque charnière.

11/2014

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Sciences historiques

La fabrique du sexe. Essai sur le corps et le genre en Occident

L'Occident n'a cessé depuis les origines de s'interroger sur la différence des sexes. Mais parle-t-on de l'homme et de la femme que l'on n'a encore rien dit : se réfère-t-on au genre, définition culturelle par des qualités morales, affectives, sociales, ou au sexe, définition par des spécificités anatomiques ? Jamais, en effet, les deux notions ne se recouvrirent, rappelle Thomas Laqueur dans cet ouvrage qui demeure une référence majeure. Dès l'Antiquité, Aristote, par la définition de l'ordre des êtres, et Galien, par la définition du corpus anatomique, fondent le modèle du sexe unique, qui sera dominant jusqu'au XVIIIe siècle, et dans lequel le genre définit le sexe. Au XVIIIe siècle émerge l'autre modèle de la différence sexuelle, le modèle des deux sexes, dans lequel, au contraire du premier, le sexe définit le genre : parce que, au niveau de l'anatomie comme de la physiologie, femmes et hommes sont incommensurablement différents, les genres définissent dès lors qualités, vertus et rôles selon des racines biologiques. Ces deux modèles coexistent dans le temps dès le XVIe siècle des auteurs posent l'irréductible différence anatomique, alors qu'au XXe siècle encore Freud pense la sexualité selon le modèle du sexe unique car leur prégnance sur les esprits, si elle est liée à des évolutions générales, économiques, culturelles, sociales, ne peut en aucun cas être strictement expliquée par celles-ci ; et moins encore par les progrès de la connaissance anatomique, qui se moulent le plus souvent dans les représentations dictées par chacun de ces modèles.

05/2013

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Sciences politiques

L'esprit de la révolte. Archives et actualité des révolutions arabes

Les soulèvements qui se sont succédé dans le monde arabe en 2010 et 2011 n'ont pas épuisé leurs potentialités. Occupation des places, slogans dégagistes et anti-système, nouvelles mobilisations de la fin 2019 : l'expérience révolutionnaire arabe s'est étendue et déborde les limites qui étaient les siennes il y a dix ans. Elle a ébranlé les sociétés au point que, malgré les contre-révolutions, rien ne sera plus comme avant. L'Esprit de la révolte propose de lire la puissance politique des printemps arabes, leurs répertoires d'actions, les circulations de formes protestataires depuis leurs archives. Traces du temps révolutionnaire, ces documents sont autant de balises pour le futur si l'on prend le temps de les regarder, de les lire, de les écouter. Et nous espérons que nos lectrices et lecteurs pourront voir ce qui se raconte ici en creux des places européennes, des rues sud-américaines et d'une aspiration globale à " changer de système ". Sous la direction de Leyla Dakhli, dix chercheuses et chercheurs ont engagé une grande collecte : photos, tracts, vidéos, fresques murales, banderoles, chansons, affiches, etc. Chacun de ces objets, témoin d'un moment, d'une figure, d'un type d'action politique, constitue l'ancrage d'une réflexion et d'un récit. Ce cheminement par l'archive permet aussi de relier les expériences et d'en comprendre la persistance ou la disparition. Avec Amin Allal, Kmar Bendana, Mohamed Slim Ben Youssef, Youssef El Chazli, Elena Chiti, Simon Dubois, Giulia Fabbiano, Samer Frangieh, Mélanie Henry, Loulouwa Al-Rachid.

10/2020

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Critique littéraire

Mélancolies. De l'Antiquité au XXe siècle

Premier paradoxe : la mélancolie, telle que l'Occident l'a conçue, est à la fois redoutable et féconde, folle et géniale, inhibitrice et généreuse. Cette ambivalence, qui la distingue de la simple tristesse comme de nos actuelles dépressions, lui confère un statut très particulier. Maladie peut-être, mais maladie culturelle, elle nourrit la créativité, elle est " le seul sentiment qui pense ". Second paradoxe : si diversement qu'elle se manifeste, et si différentes que paraissent les théories médicales, théologiques ou philosophiques qui tentent d'en rendre compte, il y a une unité et une permanence de la mélancolie. Obstinément, sa longue histoire rappelle que l'homme n'est homme qu'en vertu d'une altération qui le travaille au plus intime. Aussi la présente anthologie commence-t-elle par donner la parole à de grands plaintifs : dans une première section, c'est la mélancolie qui parle, par la voix d'auteurs aussi différents que Sappho et Michel-Ange, Pétrarque et Shakespeare, Chateaubriand et Dostoïevski, Baudelaire et Sartre. La deuxième section met en place, dans une perspective cette fois théorique, les principaux modèles suivant lesquels la mélancolie a été pensée dans notre histoire: il s'agit de dégager, depuis le modèle humoral antique jusqu'au texte fondateur de Freud, les articulations majeures et les ruptures significatives. La dernière section, où sont passés en revue quelques grands thèmes (d'" Acédie " à " Vanité "), se place comme les précédentes sous l'invocation de Rilke : " Un monde naquit de la plainte, un monde où tout fut recrée. "

10/2005

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Tome 1, Cahiers 233 à 309

Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche: comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot).

10/2011

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Critique littéraire

Littératures

Littératures réunit l'ensemble des conférences données par Vladimir Nabokov entre 1941 et 1958 dans plusieurs universités américaines où il enseignait la littérature européenne. On y trouve, outre deux essais, " Bons lecteurs et bons écrivains " et " L'art de la littérature et du bon sens ", des réflexions et analyses originales et percutantes consacrées aux oeuvres de Jane Austen, Dickens, Flaubert, Stevenson, Proust, Kafka, Joyce, ainsi qu'à celles de ses compatriotes russes Gogol, Tourgueniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov et Gorki. Ce volume propose enfin une longue étude, tout aussi iconoclaste, du Don Quichotte de Cervantès. Balayant la plupart des idées admises concernant ces chefs-d'oeuvre, Nabokov affirme avec superbe, humour et ironie sa propre conception de la littérature : rejet des approches historique, sociologique ou psychologique (Freud, le " charlatan viennois ", est constamment la cible de ses sarcasmes), suprématie de la structure, du style, du détail et de l'agencement des détails entre eux. " Caressez les détails, les divins détails ", tonitrue-t-il de sa chaire. Et encore : " La littérature est invention. La fiction est fiction. Appeler une histoire "histoire vraie", c'est faire injure à la fois à l'art et à la vérité. Tout grand écrivain est un grand illusionniste. " Préfacière de la présente édition, Cécile Guilbert écrit : " Ce que Nabokov dispense a priori avec largesse à ses étudiants ? Pas moins que la crème de la littérature, les moyens critiques de la reconnaître et d'en jouir. Un don au sens du "talent" comme de " l'offrande ", généreux et forcément aristocratique. "

02/2010

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 1, 1906-1940

La traduction systématique et raisonnée de tous les inédits de Carl Gustav Jung ayant été entreprise par les Editions Albin Michel, il était devenu temps de publier la correspondance complète de cet auteur. En voici aujourd'hui le premier volume. A travers des lettres qui vont en se multipliant au fur et à mesure que Jung avance en âge, que ses théories s'affirment et s'affinent dans un seul et même mouvement, que son influence progresse à travers le monde entier, nous assistons comme en direct à l'élaboration de ses idées, nous partageons ses interrogations, nous suivons ses avancées et ses reprises, bref nous vivons son travail à ce point privilégié où nous avons l'impression de le saisir souvent à sa source. Jung, en effet, est bien plus libre dans sa correspondance que dans ses ouvrages "officiels", il n'y recule parfois devant aucune hypothèse - quitte, s'il le faut, à l'abandonner plus tard - et s'explique sans détour sur ce que peuvent être les noeuds et les difficultés de sa théorie. Si on ajoute que ses correspondants sont souvent parmi les plus prestigieux, comme Wolfgang Pauli, le prix Nobel de physique, Pascual Jordan, l'un des fondateurs de la physique quantique, Erich Neumann, Heinrich Zimmer, Hermann Hesse ou Richard Wilhelm, on s'aperçoit à quel point il s'agit là de documents exceptionnels. On connaissait déjà la correspondance de Jung avec Freud ; aujourd'hui, c'est Jung lui-même qui se livre - et nous livre ses clés.

09/1992

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Histoire et Philosophiesophie

Le temps des ruptures. Aux origines culturelles et scientifiques du XXIe siècle

Au début du XXe siècle, des découvertes scientifiques, des innovations technologiques et artistiques annoncent une transformation profonde de notre perception du temps, de l'espace, de la matière et du vivant : Planck pose les bases de la physique des quanta en 1900, l'année même où Freud publie l'ouvrage fondateur de la psychanalyse et où sont redécouverts les travaux de Mendel sur l'hérédité. Les frères Wright effectuent le premier vol en avion en 1903, Einstein propose sa théorie de la relativité en 1905, Picasso peint la première toile cubiste en 1907... Tout au long des décennies suivantes, l'architecture, la linguistique, la biologie, l'informatique et les techniques de l'information contribuent, à leur tour, à révolutionner nos modes de pensée et de vie. L'ouvrage de Pierre Papon identifie ces " signes du temps " qui, au cours du siècle dernier, ont constitué de véritables ruptures. Il offre aussi une réflexion sur la signification de ces manifestations, sur leur convergence, sur les modes de production et d'appropriation du savoir. Notre société a-t-elle intégré tous les messages délivrés par ces découvertes ? N'avons-nous pas encore une conception mécanicienne du monde, dont la physique moderne a cependant montré les limites ? Le discours scientifique, dominant aujourd'hui, ne donne-t-il pas une vision trop unilatérale et linéaire du progrès, qui est aujourd'hui la chose du monde la moins bien partagée ? Dans ces conditions, un nouveau " contrat social " entre la science, la technologie et la société est probablement nécessaire.

11/2004

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Couple, famille

Pour être des parents acceptables

Convaincu que les parents ne doivent pas s'acharner à créer l'enfant qu'ils voudraient avoir mais, au contraire, à l'aider à devenir ce qu'il est en puissance et à s'épanouir, Bruno Bettelheim a donné avec ce livre son ultime message, un véritable "parents, mode d'emploi". Avec toute sa chaleur et son humanité coutumières, craignant que les parents modernes n'aient perdu cette part d'instinct indispensable à l'éducation de ces enfants qui étaient pour lui le meilleur de l'humanité, Bruno Bettelheim a prodigué ici une somme de conseils irremplaçables, pour que parents et enfants soient sûrs d'eux ; pour que, dans un climat de confiance et d'assurance, l'enfant trouve son propre sentiment de sécurité. Scolarité, discipline, compétition, dans tous ces domaines ce livre demeure une contribution essentielle à notre conception du lien entre nos enfants et nous. Il prône notamment le jeu, dans la compréhension et l'acceptation de la part de magie et de fête indispensables à la petite enfance. Ainsi "tout adulte, conclut Bettelheim, doit transmettre à ses enfants le trésor qu'il a lui-même reçu de ses parents". Une grande part de l'oeuvre de Bruno Bettelheim est publiée dans la collection "Réponses", notamment : Les Enfants du rêve, Le Coeur conscient, Dialogues avec les mères, Un lieu où renaître, Psychanalyse des contes de fées, Survivre, Freud et l'âme humaine... Cinq de ses livres ont été également regroupés dans un volume de la collection "Bouquins" sous le titre Parents et enfants.

02/1998

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Critique littéraire

A la découverte de la littérature arabe. Du VIe siècle à nos jours

Feuilletez un journal ou allumez la radio: l'adjectif "arabe", aujourd'hui, accompagne plus volontiers "terroriste" ou "fanatique" que le beau mot de littérature... Et c'est bien dommage, car que savons-nous de ce qui s'est écrit de l'autre côté de la Méditerranée il y a dix siècles ou il y a dix ans ? Si des noms, des titres nous viennent à l'esprit, Les Mille et Une Nuits, les Maqâmât, Naguib Mahfouz, c'est l'ensemble d'un continent littéraire qui nous demeure inconnu. Dans les pages de ce livre, les poètes pré-islamiques chantent le passage de la caravane, qui laisse des traces estompées telles un ancien tatouage atténué au creux du poignet. Les poètes andalous tissent des images nouvelles, la violette, morsure de l'amant, ou l'artichaut, oeuf caché dans la peau d'un hérisson. Les géographes découvrent les merveilles du monde, les sagas ou les romans de chevalerie déroulent leur trame qui, enrichie de mille variantes, a charmé auditeurs et lecteurs siècle après siècle. Puis, avec la "Renaissance" qui se fait jour dans le monde arabe au XIXe siècle, on assiste à la naissance du roman, de la nouvelle et du théâtre "modernes". Au fil des guerres et des décolonisations se dessine une littérature d'une extraordinaire diversité : du Maroc à la Palestine, de l'Egypte au Liban, elle réinvente sa langue en vers ou en prose, dit l'espoir et aussi le désenchantement d'un monde en proie à des bouleversements.

04/2014

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Philosophie

La raison du mythe

Peu après la publication de son étude monumentale sur la Légitimité des Temps modernes, en 1966, Hans Blumenberg s'est lancé dans l'élaboration d'une philosophie du mythe qui a donné lieu à deux grands livres, en 1979 et en 1989, et dont cet ouvrage constitue une présentation d'ensemble. S'il rejette le rêve romantique d'un retour au monde enchanté de la mythologie antique, Blumenberg se refuse à considérer le mythe comme un phénomène archaïque, relégué aux oubliettes de l'histoire. Il garde le pouvoir de nous affecter encore. Il continue de vivre dans la littérature et dans l'art, mais aussi dans le savoir. Freud n'en reprend-il pas la forme ? C'est que sa fonction est intacte. Loin de représenter une forme déficiente de rationalité, la prolifération extravagante des images mythiques et la mise en récit des conflits souvent dérisoires entre divinités constituent une stratégie efficace pour permettre à une existence humaine fragile de s'émanciper des contraintes pesantes de sa condition. " Le mythe ne tend pas vers l'absolu, mais plutôt dans la direction opposée aux catégories qui déterminent la religion et la métaphysique. " Son manque de sérieux constitutif lui permet de contourner l'abîme des interrogations métaphysiques. Nietzsche sera parmi les premiers à discerner ce potentiel antithéologique. L'immense savoir historique de Blumenberg fait de ce résumé de sa philosophie du mythe une traversée du panthéon de la culture occidentale, de Platon et Epicure à André Gicle, en passant par Casanova et Schelling.

10/2005

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Sciences historiques

Lou Andreas von Salomé, La femme océan

Elle a été l'une des plus célèbres séductrices de son temps. Sa beauté était ravageuse, son intelligence vive et pénétrante, son caractère "océanique" . Egérie insolente de Nietzsche, amante comblée de Rilke, disciple fervente de Freud, elle a ensorcelé les plus grands esprits. Qui fut vraiment Lou Andréas von Salomé ? Entre la mondaine provocante des débuts qui se refuse à tous ses soupirants et l'amoureuse insatiable de la maturité, la postérité peine à fixer l'image de cette femme insaisissable. Intellectuelle de haut vol ? Madone des sleepings russo-germaniques ? Prima dona avide de gloire jetée dans le fantastique tourbillon intellectuel de la Belle Epoque ? Témoin capital de l'émergence du bolchevisme, de la psychanalyse et du nazisme, elle fut d'abord et tout entière dans sa scandaleuse liberté d'être, au coeur d'une société de femmes soumises. Pour Michel Meyer, elle préfigure cette "sur-femme" dont l'avènement, 150 ans après sa naissance, fait aujourd'hui vaciller le trône du mâle dominateur. Lou savait d'instinct que la place de l'homme n'était pas imprenable. Aussi ce vibrant portrait est-il celui d'une femme moderne. Immergé par ses origines dans les cultures allemande et russe, familier depuis toujours de la vie de Lou, Michel Meyer a pris la liberté d' "imaginer vrai" , à partir d'une documentation considérable, le fabuleux destin de cette femme indomptable. Ecrivain et journaliste, il a été pendant quinze ans le correspondant en Allemagne d'Antenne 2, de France Inter et de l'Express avant de diriger l'Information de Radio France et de RFI.

04/2010

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Littérature française

Autoportrait en nature morte

Pourquoi l'auteur s'est-il un jour intéressé aux natures mortes, ces peintures, d'un genre longtemps qualifié de mineur, qui, de Pompéi à Picasso, rythment l'histoire de l'art ? Peut-être parce qu'elles ressemblaient à sa vie : depuis des lustres, hormis l'écriture, il avait cessé toute activité publique, et, avec une jubilation paradoxale, se comparait volontiers à une cruche, une pomme, une chaise. Mais pourquoi écrit-on, alors qu'on a tout quitté ? Pourquoi, quand on a choisi les catacombes, reste-t-on toujours sensible aux critiques éventuelles ? C'est à travers le parcours chaotique de l'histoire de la peinture et de l'histoire de sa vie, que l'auteur s'arrête sur toutes ces questions : il ne cherche pas tant à y répondre qu'à les ouvrir, à les laisser ouvertes, peut-être enrichies par une si curieuse attention. Ni récit ni essai (et tout cela à la fois), cet ouvrage pour le moins singulier, ne défend aucune thèse, n'interprète rien, c'est un cheminement solitaire qui parfois, par sa construction même, ressemble à un labyrinthe. On y croise aussi bien Mallarmé et Van Gogh, que Bernard Frank et Goya, Samuel Beckett et Zurbaran, Mme de Sévigné et Picasso, Proust et Morandi, saint Augustin et Matisse, Michel Leiris et Cézanne, Freud et Manet, Musil et Soutine, Talleyrand et Hammershoi, Kafka et la dynastie Tcheou, Borges et les dinosaures, et peut-être surtout l'auteur lui-même, ses fantômes, ses hantises, ses attentions, ses négligences et son grand amour depuis longtemps perdu.

02/2020

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Littérature française

Plus jamais là

François-G. Bussac ne cesse de renouer : avec le passé, les racines, les lieux des enfances, écrit-il si justement, et la source intérieure. Avec son écriture nuancée et souriante sur les larmes retenues, il y a une grande présence des signes : les pensées, la grâce du don, les objets qui demeurent, la pérennité des choses et du coeur. Et les mains nouées-ici, comme les mots où de la lumière se retient de finir. Chacune des figures tutélaires y trouve sa place : un frère après l'errance de la douleur, des oncles, un grand-père lumineux, une tante, les vieilles cousines, un village où le soleil frotte l'âme aux pierres du chemin, une mère aimée, "Veux-tu du thé, mon chéri ? " Un jour, on sait que la tendre voix des phrases familières, on ne l'entendra plus. C'est à la mort de mon père que j'ai pensé : il disait mon petit surnom d'une façon particulière qui vient de partir avec lui. Au moment où le coeur se serre, où tout se brise et se défait, François-G. Bussac renoue les fils secrets de l'être, et il répond au creux de l'absence et les répare avec ce récit aux jaillissements purs : sensations de vérité, rêves et instants sauvés composent un album de partage où la délicatesse attentive, le respect et une grâce rare sont d'autres noms de l'écriture pour dire l'héritage d'une mère, cet amour qui ne cesse d'être et de vivre, au-delà du visible. Olympia Alberti.

09/2004

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Couple, famille

Journal de bord d'une maternité décomplexée

Le livre pour s'autoriser à être la mère qu'on a toujours rêvé d'être, sans complexe, sans stress, en maîtrisant ses incertitudes et en se moquant de ce que les autres peuvent bien penser. Avant de tomber enceinte, on vous demandait sans cesse : " C'est pour quand ? " Vous pensiez que la pression allait se calmer une fois l'embryon logé au creux de vos entrailles... Vous aviez tout faux. Dès lors que votre ventre s'arrondit, les gens n'en finissent plus de vous donner leur avis. Ils savent mieux que vous ce qu'il faut faire ou non et ça ne s'arrange pas quand le bébé débarque, et pas non plus quand il grandit. Etre mère, c'est entendre tout et son contraire, en permanence, et avoir la pression, sans cesse. Vous serez jugée si vous allaitez ET si vous n'allaitez pas, si vous laissez pleurer votre bébé ET si vous accourez au premier cri, si vous travaillez trop depuis que vous êtes maman ET si vous ne travaillez pas pour vous occuper de votre enfant. " Car oui... On a le droit de n'avoir qu'un seul enfant. Et si on en a plusieurs, on n'est pas obligé de les faire à deux ans d'intervalle. On a le droit d'être frustrée et de regretter, parfois, notre vie d'avant. On a le droit de ne pas annoncer la naissance de notre enfant dès la naissance. On a le droit d'interdire les enfants à notre mariage. Il est temps de déculpabiliser les parents... "

07/2020

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Religion

Dieu notre père

Cet ouvrage couronne la grande trilogie consacrée aux trois Personnes de la Sainte Trinité par l'abbé Laurentin selon le plan de jean Paul II pour la préparation du grand jubilé de l'an 2000 : la première Personne en dernier, en 1999. Pour le Christ, son Père était tout. Il l'appelait " Abba " (l'équivalent familier de papa) et nous invite à faire de même. Ce livre révèle la source bouleversante de toute paternité. Et cela en pleine actualité car, après " la mort du père " qui a dominé notre civilisation moderne de la Révolution française à Freud, nous assistons tout récemment à un spectaculaire " retour du père " qui défraie la chronique psychologique, sociale, et même politique. C'est le moment de redécouvrir Dieu le Père, plus méconnu encore que l'Esprit Saint. Ce livre nous le fait connaître : c'est un retour à la source. L'auteur nous propose trois étapes : 1. La Révélation telle qu'elle irrigue l'histoire des hommes de l'Écriture à la surprenante vague mystique de notre siècle, en passant par la tradition et les Pères de L'Eglise. 2. Le mystère et le secret du Père. 3. Comment établir une relation vivante avec lui. À travers ces pages le lecteur rencontre enfin Celui que nombre de thèses réductrices éloignent, évacuent ou subtilisent. Alors, il peut balbutier avec tant de saints et de mystiques, avec Jésus lui-même : " Abba ". Le Père se révèle comme le Tout proche et non comme le Tout autre.

10/1998