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Religion

Le livre des proscrits

"Nos portes, nos murailles viennent d'être assiégées, elles ont été ébranlées, elles ont fléchi sous le marteau et la hache. Pas nos coeurs. Ils sont trempés comme de l'acier, et nos fronts, grâce au Christ, sont d'airain. Nous sommes sortis de nos couvents le front haut et serein. Ceux qui avaient brisé les portes, baissaient la tête. Ils rougissaient sous les injures, et les fleurs pleuvaient sur nous. Et Dieu était exalté. "Ils disaient : "Ouvrez, au nom de la loi !" Moi, je n'ai entendu qu'un mot : "Ouvrez au nom de Satan !" Et j'ai fermé au nom de mon Dieu. "Resté seul, dans le réduit obscur où il a fallu cacher le Dieu du tabernacle, je priais, je pleurais, et qui n'aurait pas pleuré?" Ce livre a été publié en 1880, moins d'un mois après les dernières expulsions en France de six mille religieux hors de 261 couvents. Il a été écrit dans un mouvement de souffrance qui peut s'imaginer, par le rude missionnaire au coeur tendre mais pugnace, qu'on ne saurait faire taire. Et qui continue à croire, en toute certitude, que, de ce combat où Dieu met dans la balance son infinie miséricorde et donc sa puissance, la victoire sera, inéluctablement, au bout. Au-delà du témoignage partagé entre larmes et colère blessée, ces pages présentent une série de reportages glanés dans les journaux, dans les informations orales de religieux, toutes communautés confondues, sur les chemins de l'exil. La diversité des sources, le tableau très complet des ordres après ce cataclysme, et ses conséquences à long terme, en font un document inestimable sur des faits aujourd'hui mal connus et peu concevables dans le pays des droits de l'homme.

09/2011

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Poésie

Mon Golgotha

En écrivant ce recueil de poèmes, j'ai eu pour unique ambition de dire ouvertement ma pensée sous un nom de plume, de transcrire des moments marquants de ma vie, d'égrener des souvenirs passés qui ont affecté ma personnalité alors que je vivais encore au sud du Liban. Aujourd'hui, en rappelant ces instants, en recourant à des symboles bibliques, je vous invite à parcourir chaque poème-étape comme une montée initiatique intérieure vers le Moi. Comme d'autres, comme vous, je suis venue sur un sol, j'ai traversé le doute, jeté par la fenêtre rites, langues et traditions, souffert le verbe et la guerre dans ma chair, exilé mon corps dans les vers et l'autre. Mon Golgotha ; c'est également l'occasion de vous conduire en divers lieux géographiques au Liban, de découvrir l'étymologie de certains toponymes, de rappeler différents évènements historiques locaux qui ont ébranlé la région, de montrer que l'horizon géopolitique au Levant est jalonné de figures politiques emblématiques, qui ont frappé les esprits et le temps par leur pouvoir et leurs déboires. "Eïleen" ; première syllabe d'un prénom de femme blessée, meurtrie, qui crie sa douleur. "Aïe" ; premier cri de l'enfant engendré. "I" ; première voyelle anglaise d'un ''Je" qui se cherche encore. "Â" ; "âin" ; premier son guttural arabe symbole de l'oeil et de la source, de celle qui se regarde depuis ses origines. "Eïl / I'll" ; syllabes d'un prénom en mouvement qui évolue vers un avenir, un futur en voie de réalisation. Enfin, c'est un livre au carrefour du fait religieux, de la révolte, de la réflexion, du retour sur soi et de l'engagement politique, qui retrace le parcours et donne à entendre la voix d'une femme ; une intellectuelle humaniste impliquée corps et âme dans les grandes interrogations du monde contemporain.

09/2010

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Religion

Chemins de guérison des blessures de l'enfance. Sur les pas de Thérèse de Lisieux

Toute famille porte en elle-même un trésor, des richesses et des joies mais aussi des limites, des pauvretés et des souffrances. L’homme naît et se construit au sein d une famille. Il y fait, très jeune, l’expérience de l’amour en même temps que, parfois, celle du manque de tendresse vraie et de présence sécurisante, ce qui peut le gêner, voire entraver sa croissance vers la maturité. Ce livre s’adresse à tous ceux qui, célibataires ou mariés, cherchent un chemin de libération et de guérison de leur propre histoire familiale, afin d’accéder à leur pleine identité d’homme et de femme. La Sainte Famille leur est donnée ici comme lieu de pacification des blessures de l’enfance. Le Christ nous offre ses parents, saint Joseph et la Vierge Marie, pour être nos modèles et nous accompagner dans la résolution de nos blessures passées. La proximité entre sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et l’auteur, nous dit Mgr Aillet, permet d’heureux rapprochements. L’héroïcité des vertus des parents de la carmélite, les bienheureux Louis et Zélie Martin, n’a pas empêché que celle-ci porte des blessures profondes : angoisses, scrupules, fragilité affective. Pour être un saint, il ne faut pas forcément être le modèle accompli de ce que l’on pense être l’équilibre humain. C’est le mystère de notre humanité blessée par le péché originel mais restaurée dans le Christ. Ce livre peut être lu comme un guide de la vie familiale, par les repères qu’il donne sur l’identité du père, de la mère et de l’enfant d’une part, les indications sur l’éducation et la gestion de la relation au sein d’une famille d’autre part.

11/2014

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Ethnologie

Piegan. Chronique de la mort lente, la réserve indienne des Pieds-Noirs

L'épopée, l'aventure individuelle, l'esprit de conquête et de la race sont synonymes du WESTERN. Avec impudence et pour le plaisir renouvelé de tous, la plupart de ces films nous font assister aux joyeux massacres de nations indiennes irrédentistes ou désespérées. Le fusil et la famine se révèlent les plus visibles agents de la civilisation : le temps n'est pas si loin où il n'était de bon Indien que mort ! La puissance nord-américaine actuelle ne peut faire oublier ce sanglant dossier, d'autant que ces sociétés blessées n'ont toujours pas renoncé. Au droit du plus fort, Indian Rights Association, Association of American Indian Affairs, National Congress of American Inchans s'opposent vigoureusement. Avec " Piegan ", la parole est donnée, pour la première fois, à la tribu la plus belliqueuse, la plus longtemps insoumise dans les Prairies, les Pieds Noirs du Montana. C'est son vieux chef, son dernier guerrier, White Calf, qui nous fait saisir le sens de son combat. A la fin du XVIIIe siècle, à l'est des Rocheuses, s'est épanouie cette brillante civilisation moderne axée sur le cheval et le bison. Moins d'un siècle plus tard, la rapacité des immigrants, de politiciens véreux et de colons sans scrupules allait la réduire à néant. Ce livre est plus : c'est la chronique de la mort lente d'une tribu cantonnée à une insuffisante réserve. Au fil des jours, le lecteur, grâce à Richard Lancaster, peut apprécier les effets d'une action insidieuse des administrations plus soucieuses de désindianisation que de réalités historiques. L'alcoolisme, la misère, le sous-emploi sont désormais les vrais compagnons d'Indiens déchus et toujours hostiles. La résistance à ces humiliations est trop profonde pour qu'on ne puisse y voir comme le creuset de nouveaux courants imprévisibles, dont l'agitation des minorités constitue les premières manifestations.

04/1999

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Critique littéraire

La mort du papillon. Zelda et Francis Scott Fitzgerald

Francis Scott Fitzgerald fut un grand explorateur de la fêlure de l'être. C'est cette fêlure qui parcourt le livre bref et intense que Pietro Citati consacre au romancier américain et à la coquette et fantasque Zelda Sayre qui devint son épouse en 1920, l'année même où Scott publiait L'Envers du paradis. Si ce premier roman valut à Fitzgerald une immédiate célébrité, son succès ne l'empêcha pas de deviner tout près de lui l'ombre de futures catastrophes. Il pressentait que l'euphorie des roaring twenties - cette " orgie la plus coûteuse de l'Histoire " - devait un jour prendre fin. Alors que Scott observait le monde à travers sa propre fêlure, Zelda ne révélait, en apparence, aucune faille. Leur amour les rapprochait passionnément l'un de l'autre. Comment en vinrent-ils à blesser cet amour, à le déchirer, avant même d'être submergés par la folie ? Le couple ne comprit pas la raison du naufrage, pas même Fitzgerald qui représenta cette perte dans ses livres, car ses livres comprirent ce que lui ne comprit jamais. Tout en contant le pathétique destin de Scott et de Zelda, Pietro Citati évoque avec finesse et vivacité l'œuvre d'un écrivain plus sensible qu'aucun autre à la musique des choses perdues. Fitzgerald se glissait dans les interstices entre les choses. Ses mots avaient le pouvoir de rendre la réalité légère et transparente, même quand elle était faite de stridence, de tristesse et de douleur. Cette poignante légèreté qui traverse l'œuvre de Fitzgerald, Citati l'accueille dans son propre livre. II fait place à ce très vif sentiment d'une vérité de la vie qui loge au secret du cœur, à la source du style, et qui ne pèse pas plus que la poussière des couleurs sur les ailes d'un papillon.

10/2007

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sociologie du genre

Vous les hommes, devenez féministes ! Une invitation à ouvrir la conversation sur le sexisme

L'auteur du best-seller " Vivre en femme libre " livre une polémique explosive sur l'égalité au XXIe siècle. Dans cet ouvrage, Anne Dickson remet en cause le statu quo en montrant comment le sexisme nous affecte tous, nuit à tous, et pourquoi le féminisme reste la clé pour le remettre en cause. Cet ouvrage s'adresse à tout homme qui se sent exclu par le féminisme, qui se surprend à croire qu'il y a une part de vérité dans la simplification fréquemment entendue selon laquelle une femme victime de viol l'a "cherché" en s'enivrant ou en s'habillant de manière provocante, même s'ils ne le reconnaîtraient jamais à voix haute. Ce livre s'adresse aux hommes qui aiment leur partenaire, leur fille, qui ne veulent pas les voir blessées ou injustement désavantagées, mais qui ne trouvent pas le moyen de s'exprimer. Il s'adresse à tous ceux qui pensent que le féminisme n'est pas qu'une "affaire de femmes" dépassée. Et, par-dessus tout, c'est un cri de ralliement pour les hommes et les femmes qui croient encore en un féminisme qui peut conduire à une égalité véritable et durable. J'en suis venue à considérer le sexisme comme le processus de lavage de cerveau le plus répandu et le plus efficace de l'histoire de l'humanité. Chaque structure de la vie quotidienne (juridique, sociale, institutionnelle, politique, culturelle et religieuse) a été et est encore organisée autour de présupposés sexistes inégaux. L'inégalité entre les sexes continue d'être maintenue et perpétuée consciemment et inconsciemment par les hommes et les femmes : elle est devenue si familière que nous pensons qu'elle est normale ...

03/2023

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Romance et érotique LGBT

Premières impressions

Michael Il y a deux ans, j'ai fait une erreur, une grosse erreur, et puis j'en ai rajouté deux autres, juste pour faire bonne mesure. J'ai vraiment foiré ma vie, mais j'ai réussi à m'en sortir. J'ai eu de la chance. Ensuite, j'ai eu la possibilité de prendre un nouveau départ. Deux ans à Auckland. Loin des ragots de Los Angeles, avec une nouvelle chance de respirer, et de reprendre ma vie en main. Je l'ai saisie et j'ai instauré une série de règles auxquelles me tenir. Je ne fais pas de relations de couple. Je ne fais pas de promesses et d'engagements. Je ne fais pas de rêves d'une maison remplie d'enfants. Et je ne fais surtout pas dans l'arrogance et le snobisme de la part d'agents du K9 beaux à tomber qui entrent dans mes urgences et bouleversent mon monde. Surtout pas. Josh La seule chose dont je suis certain à propos du Dr Michael Oliver, c'est qu'il est arrogant et indigne de confiance, et que j'ai à peine survécu à un homme comme lui dans ma vie. Une seule fois a suffi amplement. Cet homme est peut-être magnifique, mais ma fille de onze ans a ma priorité absolue et je ne veux pas risquer qu'elle soit blessée à nouveau. Je suis un père célibataire, un flic du K9 et le fils de parents fanatiques qui me cassent les pieds. Je n'ai pas le temps de jouer. Je n'ai pas le temps de prendre des risques. Je n'ai pas le temps d'avoir d'autres complications dans ma vie. Et je n'ai certainement pas le temps pour le Dr Michael Oliver, aussi sexy qu'il soit.

05/2021

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Vie chrétienne

Etre femme aujourd'hui : mythe ou réalité ?

La femme est-elle un homme comme les autres ? Qui est-elle vraiment et que cherche-t-elle au fond ? Est-elle un mythe chimérique ou une histoire sacrée ? Sans cesse, elle semble devoir lutter. Mais contre quoi, et surtout pour quoi ? Les femmes n'ont jamais eu autant la parole ni autant revendiqué qu'aujourd'hui. Pourtant, jamais elles n'ont paru aussi insatisfaites. Elles semblent souffrir d'un mal profond qui ne dit pas son nom. Elles peinent à se situer par rapport aux hommes, aux autres, au monde et la création. La femme d'aujourd'hui est déchirée. Elle porte en elle ce tiraillement : devoir être victorieuse en tout ou souffrir d'être opprimée partout. Elle veut tout réussir : sa vie de femme, de couple, de mère, d'amie... mais comment tout réconcilier ? Sa vie est trop étroite et ne peut tout contenir. Si elle n'y arrive pas, alors la culpabilité, la honte, la solitude s'engouffrent en elle, sèment le doute, la division, la désolation. Au fond, elle reste blessée. En quête de son identité profonde et de son bonheur, elle se désole de ce qu'elle n'est pas ou ne parvient pas à être. Elle sait, au fond, qu'elle ne peut être réduite à son enveloppe charnelle, à une idée de pouvoir ou de domination. Il y a plus en elle, elle est beaucoup plus. Elle sent ce vide en elle, que rien ne vient combler. Et si ce désir brulant en elle, était celui d'une présence ? Qu'a-t-elle fait de son âme, ce paradis perdu ? Céline Guillaume nous propose de redécouvrir en nous la vraie source de lumière. Pas celle des réseaux sociaux ni des idéologies trompeuses. Celle qui vient enfin éclairer nos pas, renouveler notre nature véritable, nous redonner force et espérance.

10/2023

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Actualité médiatique internati

La dictature des ressentis

"Notre civilisation reposait sur la raison, l'écrit, la lenteur, la longueur et la capacité d'abstraction. La nouvelle civilisation numérique repose sur l'émotion, l'image, la vitesse, l'extrait et la culture du témoignage ("moi je'). Aucune vérité universelle, aucun consensus politique ne sont atteignables dans un tel écosystème médiatique. Chacun se replie sur son moi, sur sa tribu. C'est ce que j'ai appelé la "dictature des ressentis' - pour ne pas dire la dictature du ressentiment -, sur laquelle prospère l'idéologie woke, cette idée que seul ce que je ressens comme une souffrance ou une liberté doit compter. A mesure que grandit le subjectivisme, grandit le sectarisme. Un sectarisme qui n'est plus idéologique mais compassionnel et sentimental. Il n'y a plus de vérité universelle et "ma' vérité ne saurait être remise en cause au risque de me "blesser'. Celui qui crie le plus fort, celui qui se plaint le plus fort, a le plus de chances d'être entendu. C'est cette incommunicabilité des vécus qui rend désormais si difficile la vie en société. Dans ce chaos qui ressemble à une décadence, faut-il être progressiste ou réactionnaire ? Sommes-nous sur la pente inexorable du déclin, comme le pensent les deux Michel, Onfray et Houellebecq, ou bien à la croisée des chemins ? Depuis plusieurs années, dans mon journal, je décrypte les ressorts de cette Déconstruction qui affecte notre société. Parce que la critique est aisée mais l'art difficile, j'essaie aussi de rendre hommage, à travers une série d'exercices d'admiration, à des figures du passé et du présent qui m'ont marquée, et dans lesquelles je puise pour mieux comprendre ce qui nous arrive. Ce livre est un recueil de ces chroniques publiées dans Le Figaro. "

10/2023

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Littérature anglo-saxonne

Portrait d'aujourd'hui

Dans cette oeuvre à mi-chemin entre le roman et la nouvelle, l'autrice explore et revisite deux de ses relations marquantes, à travers Midget, le personnage principal. Elle rencontre tout d'abord Josepha suite à sa rupture avec Raymond, et en tombe amoureuse. Après un voyage en Europe, les deux jeunes femmes sont séparées. Josepha se marie, Midget aussi, sans que celle-ci ne soit réellement satisfaite, d'ailleurs son époux Basil la trompe ouvertement, la laissant à sa solitude. Midget se retrouve isolée, lorsque Josepha lui écrit une lettre odieuse, dans laquelle elle lui explique qu'elle est malade, enceinte, et critique Basil. Blessée, Midget répondra et entamera par ce biais le deuil de leur relation. Plus tard, les lecteur. ice. s assistent aux prémices des amours de Midget et Althea, leurs errances dans la forêt et leurs réflexions sur leur place dans de monde. Ce roman constitue une exploration d'H. D. par elle-même, de la progression de ses désirs en lien avec le grand traumatisme que fut pour elle la Première Guerre mondiale. "Paint It Today" est un cheminement poétique dans la vie de son autrice, et brouille de temps à autre la frontière entre le roman à clef et l'autobiographie. "Un portrait, une peinture ? Aujourd'hui, on ne peut pas peindre comme on peignait hier. On ne pourra pas peindre demain comme on peint aujourd'hui. Un portrait, une peinture ? Ne le peignez ni à la mode d'hier, passionnée et rigide, ni à celle que l'on s'imaginait hier pour après-demain, quadrillée, hachée, géométrique, prismatique. N'essayez pas de peindre la destruction que l'on imaginait hier pour après-demain, ni les canons de beauté d'hier. Essayez plutôt, de quelque manière que ce soit, de le peindre comme aujourd'hui". H. D.

01/2024

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Thrillers

Memories

A l'aube, une jeune femme, vêtue d'une simple chemise de nuit, est découverte gravement blessée au fond d'un fossé le long d'une route de campagne. Elle ne se souvient de rien, sauf d'un prénom : EMILIE. Aucun signalement de disparition, aucun témoin. Son identité est un mystère. Cependant, la découverte d'un objet tranchant à ses côtés et de traces d'ADN relevés sur ses vêtements la plonge au coeur d'une affaire criminelle. En attendant son procès, Emilie est détenue à l'hôpital psychiatrique, et confiée au renommé Professeur Berthier. Malgré les éléments incriminants, le psychiatre refuse de croire en la culpabilité de sa patiente. Il implore alors l'aide d'Adam, un ami thérapeute prêt à braver l'interdit pour contribuer à prouver son innocence. La thérapie devient ainsi un périple vers l'inconnu, où chaque révélation est une pièce du puzzle psychologique qui compose Emilie, compliquant davantage l'affaire. Quelle est la véritable nature de la jeune femme, et quels sont les événements qui l'ont conduite à cet état ? Adam, en lutte permanente contre ses propres démons, se laisse peu à peu séduire par le charme énigmatique d'Emilie, dont l'apparente fragilité dissimule une dualité troublante. Au fil des heures, la frontière entre réalité et illusion s'estompe, mettant à l'épreuve la confiance d'Adam envers la jeune femme et en lui-même. Pourtant, tous les détails ont une importance... Ils n'ont qu'une journée. Parviendront-ils à dévoiler le passé, ou sont-ils déjà tous prisonniers des secrets qu'il renferme ? Plongez dans ce roman psychologique intense où la frontière entre innocence et culpabilité s'efface dans l'obscurité des souvenirs retrouvés. Une intrigue envoûtante qui vous captivera jusqu'à la dernière révélation...

04/2024

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Autres collections (6 à 9 ans)

Les dragons de Nalsara Tome 2 : Le plus vieux des dragonniers

Le plus vieux des dragonniers rencontre Cham et Nyne, et il leur révèle des secrets... Depuis la disparition de Vag et le départ desLe plus vieux des dragonniers rencontre Cham et Nyne, et il leur révèle des secrets... Depuis la disparition de Vag et le départ des dragonneaux, la vie a repris son cours normal sur l'île aux dragons. Mais, un soir de tempête, Antos et ses enfants découvrent une dragonne. Elle n'est pas blessée, mais elle a l'air désespérée. Comme elle porte l'insigne des dragons royaux, Antos envoie un message au Royaume d'Ombrune. Bientôt, Messire Damian, le propriétaire de la dragonne, vient la chercher. Messire Damian est le plus vieux des dragonniers, et il va bientôt mourir ! C'est pour cette raison que Selka, sa dragonne, s'est enfuie. Cham et Nyne font leur possible pour la réconforter. A cette occasion, Cham remarque qu'il entend les pensées de Selka ! Il peut même dialoguer avec elle ! Cham en parle à Messire Damian qui lui prédit un grand avenir de dragonnier. Autrefois, le vieil homme a connu la mère des enfants, Dhydra, disparue un jour de tempête. Il leur apprend qu'elle aussi savait parler avec les dragons et les Elusims. Il offre à Cham le cristal-qui-voit, une boule de cristal dans laquelle le garçon peut voir le passé et l'avenir. Quant à Nyne, elle hérite d'un miroir qui peut réfléchir pour elle ... Il est l'heure, pour le dragonnier, de tirer sa révérence. Le vieil homme veut mourir avec les honneurs : il revêt sa tenue d'apparat, et Selka l'emmène là où les dragonniers vivent à jamais . Qui sait, peut-être au mystérieux Royaume des dragons ?

05/2023

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Littérature anglo-saxonne

Le livre d'Eve

Que dois-je faire du livre ? Je dois le protéger. Je dois le détruire. Il est merveilleux... magnifique. Il est dangereux... scandaleux. Il est la meilleure chose qui pouvait m'arriver. La pire. Percer ses secrets me vaudra d'être comblée d'honneurs, acclamée. Etre découverte en sa possession me fera... condamner ? Au crépuscule du Moyen Age, Beatrice est bibliothécaire dans un couvent retiré au fin fond de l'Italie. Elle a toujours fui la compagnie de ses soeurs, ne trouvant le réconfort que dans la lecture de ses manuscrits. Mais sa vie bascule lorsqu'une nuit, deux femmes, grièvement blessées, se présentent aux grilles du couvent implorant l'aide des soeurs. Avant de mourir, l'une d'elles place un objet entre les mains de Beatrice : un livre ensorcelant dont les pages prennent dangereusement vie. Or les hommes qui régissent la vie de toute femme en ce lieu sont prêts à tout pour s'en emparer et le détruire. Entre la vie de ses soeurs ou protéger ce trésor : Beatrice doit faire un choix. Celui qui déterminera son avenir et celui des soeurs. Les pages de ce livre renferment le plus vieux des secrets. La vérité pourrait vous coûter la vie. Inspiré du manuscrit de Voynich, Le Livre d'Eve nous embarque dans un récit sombre et mystérieux autour d'un livre ensorcelant doté du pouvoir de transformer la vie des femmes. " Un récit habilement construit et magnifiquement raconté, voilà l'intrigante histoire d'un pouvoir et d'un mystère anciens dont le coeur est la force et la solidarité féminines. Obsédant, magique et envoûtant. " Jennifer Saint " Enchanteur ! Le Livre d'Eve vous emporte dans un univers riche et inquiétant de la première à la dernière page. Entre La Servante écarlate et Le Nom de la rose. " Bobby Palmer

06/2023

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Histoire internationale

La dernière révolution de Mao. Histoire de la Révolution culturelle 1966-1976

On ne saurait comprendre la volonté aujourd'hui de la Chine communiste de devenir une superpuissance capitaliste sans en remonter à la source, traumatique : la Révolution culturelle. Lancée en 1966 par Mao Zedong, cette « guerre civile générale » visait à défaire « les éléments de la bourgeoisie infiltrés dans le Parti. le gouvernement, l'armée et la culture ». Ceux-ci auraient travaillé à renverser la dictature du prolétariat, à l'instar de Khrouchtchev en URSS et de sa révision du stalinisme. Mao incite à la rébellion tout particulièrement les lycéens, transformés en Gardes rouges. Elevée dans la violence répétée des campagnes de « luttes de classe », délivrée des freins familiaux et institutionnels, livrée à elle-même (« plus vous tuez de gens, plus vous êtes révolutionnaire »), la jeunesse instaure une première terreur contre des responsables de l'Etat et du Parti de 1966 à 1968. Mais en juillet 1968, Mao décide froidement de briser les activités révolutionnaires de la Garde rouge et d'endiguer l'effondrement de l'économie; il ordonne à l'armée de procéder au démantèlement expéditif des organisations, il contraint près de douze millions de jeunes à renoncer aux études pour travailler aux champs ou dans les usines. Le retour sanglant à l'ordre bureaucratique fit davantage de morts et de blessés que les agissements des Gardes rouges déchaînés en 1966-1967 ou les combats armés entre les « organisations de masse » rivales en 1967-1968. Il fut conduit par l'armée d'abord, puis par les nouvelles structures politiques qui remirent au pas les militaires grâce à la liquidation du maréchal Lin Biao en septembre 1971, quelques mois seulement après qu'il eut été proclamé le successeur de Mao. Cent millions de personnes ont été affectées par la Révolution culturelle, incluant les survivants estropiés à vie comme les familles dont l'existence a été simplement perturbée par les événements; le nombre de victimes directes, tuées, suicidées, voire dévorées puisque les cas de cannibalisme furent nombreux, serait d'un million. La dernière révolution lancée par Mao, afin de transformer les êtres, fut l'ultime tentative, par le refus de singer les étrangers (Occidentaux, puis Soviétiques), de perpétuer dans la modernité occidentale une essence proprement chinoise, rêvée depuis un siècle par les élites. La Révolution culturelle fut le baroud d'honneur du conservatisme chinois.

09/2009

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Thérapies diverses

À la lumière de nos traumas

Jérémy Nouen propose une approche unique du traitement de la blessure psychique par l'hypnose. L'auteur a travaillé dans le milieu militaire pendant près de 10 ans au sein d'une unité d'élite de l'armée française, en étant toujours en lien avec le Service de Santé des Armées. Pendant cette période, il s'est longuement formé aux neurosciences, aux approches cognitivistes et comportementalistes, au point de devenir pour ses camarades un spécialiste et un formateur du stress post-traumatique, tout particulièrement dans les pratiques à adopter en milieu dégradé. La pathologie traumatique (le trauma pst) était il y a quelques années encore mal connue des milieux professionnels civils et même militaires. Pourtant, lui l'a rencontrée à plusieurs reprises. Il était avec ses camarades sur le terrain, à leurs côtés, il a même partagé les coups durs. Dans les temps d'épreuves, il affronté et reconnu les angoisses comme les souffrances de ses proches. Il a appris à lire sur ses frères d'arme leurs états émotionnels. Désormais, il sait les déceler, mêmes les micro-émotions que souvent les blessés savent cacher. Ils le font parce que ce qui a été vécu était de l'ordre de l'indicible, de l'inexprimable. Seulement, si les lèvres se taisent, le corps parle disait Freud. Ces micro-émotions finissent par trahir leurs silences. Cela, Jérémy Nouen l'a bien compris et il en explique toute l'importance dans ce livre. Cette terrible blessure traumatique n'est invisible qu'à celui qui ne veut pas voir ou qui ne sait pas voir. Mais le corps a parlé. Au travers des très riches exemples fournis, vous apprendrez à en faire la lecture et vous saurez ensuite comment agir pour le soin. Ce livre propose un procédé inhabituel pour les hypnothérapeutes. Sa vision du soin par l'hypnose est plus directe parce qu'elle va droit au but. Elle réalise une désensibilisation du traumatisme dès la première rencontre (alors qu'un protocole "classique" l'obtiendrait peut-être à la 3e séance). C'est donc un gain très important pour celui qui consulte. Cette technique est d'une remarquable efficacité et d'une réelle pertinence. Cette méthodologie veut s'adresser à tous les publics mais préférentiellement à des thérapeutes qui veulent confirmer leurs pratiques, à ceux qui ont déjà une bonne maîtrise des techniques d'hypnose, une solide connaissance des mécanismes du traumatisme psychique.

10/2023

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Littérature érotique et sentim

Pour l'amour d'un capitaine

"Elisabeth entra dans sa chambre, bouleversée et complètement perdue. La porte se referma derrière elle. La jeune fille s'appuya au battant. Comment interpréter ce qui s'était passé dans la cuisine ? N'était-ce qu'un simple jeu ? Ou une déclaration sincère ? Elisabeth porta une main à ses lèvres, où elle sentait encore le baiser du capitaine [... ]" 1850. Elisabeth a quinze ans. Contrairement aux jeunes filles de son âge, elle n'aime ni les bals, ni les robes à la dernière mode. Elle préfère la lecture et la compagnie des chevaux. Persuadée qu'elle n'est pas assez jolie pour plaire à un futur époux, elle prétend, par fierté, ne pas vouloir se marier, évitant ainsi, croit-elle, l'humiliation de ne pas avoir de prétendant. Pourtant l'année suivante, Elisabeth tombe follement amoureuse d'un séduisant capitaine. Celui-ci est aussitôt attiré par la jeune fille, mais il est décontenancé par son attitude distante qu'il prend pour de la froideur à son égard. Bien que profondément épris d'Elisabeth, il n'ose pas se déclarer. Plusieurs mois s'écoulent avant que, multipliant quiproquos et malentendus, les deux jeunes gens s'avouent enfin leurs sentiments. Mais alors qu'ils sont en pleine lune de miel, la guerre éclate en Crimée et le capitaine doit partir avec son régiment. Il débarque à Eupatoria le 14 septembre 1854 et participe à la bataille de l'Alma. Les troupes mettent ensuite le siège devant Sébastopol. Elisabeth décide de partir à son tour pour la Crimée où elle pourra se rendre utile en soignant les blessés dans les hôpitaux militaires créés par Florence Nightingale. Mais elle a aussi une autre raison de se rendre dans cette région dangereuse : rejoindre le capitaine. Découvrez une épopée romantique au coeur d'un XIXe siècle bouleversé par la guerre ! Après un double cursus à l'Université Paris IV Sorbonne, Marie Hanoteau-Laforest, mariée et mère d'une fille, travaille au Musée d'Ile-de-France à Sceaux, puis s'occupe de la bibliothèque et de la diffusion d'une revue à l'Institut Archéologique. Elle publie également des articles scientifiques dans différentes revues. Elle s'oriente ensuite vers une carrière de professeur d'espagnol dans des écoles supérieures de commerce et gestion. Passionnée de voyages, de lecture et d'équitation, elle livre ici un premier roman historique et sentimental d'une vraie richesse.

01/2021

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Philosophie

D'Alembert. Une vie d'intellectuel au siècle des Lumières

Fils naturel d'une nonne libertine, condamné au sort des enfants trouvés, Jean Le Rond dit d'Alembert acquiert très jeune la réputation de plus grand géomètre d'Europe ; esprit facétieux, il enchante les salons par ses saillies burlesques et ses dons d'imitateur. Mais c'est la littérature qui fait de lui la grande figure du siècle des Lumières. Le " Discours préliminaire " de l'Encyclopédie, entreprise dont il assure la direction avec Diderot, lui vaut une gloire comparable à celle de Voltaire et l'amitié des " despotes éclairés ", Catherine de Russie, Frédéric le Grand, qui tentent même de l'attirer chez eux. Après avoir investi les salons parisiens et les académies, d'Alembert devint le fédérateur du " parti philosophique ", soutint avec ardeur la lutte contre les dévots s'engagea sur tous les fronts et dans toutes les querelles qui opposaient les gens de lettres et souvent leur valaient les foudres de l'autorité. Peu apprécié à la cour, il avait aussi des ennemis dans son propre camp. Ceux-ci réprouvaient ses idées radicales, ceux-là enviaient la position acquise par ses seuls mérites qui lui donnait le magistère sur le monde des sciences et des lettres, la quasi-totalité de ses pairs lui rendaient justice, mais ceux qu'il avait blessés lui vouaient une haine féroce, le qualifiaient d'usurpateur et le condamnaient pour son charlatanisme supposé : sa prétendue supériorité en géométrie lui aurait valu son triomphe dans la littérature, alors que sa renommée d'homme de lettres en aurait imposé aux mathématiciens... On lui reprochait aussi son despotisme et son esprit vindicatif. Ce dernier reproche était parfois justifié ; mais si d'Alembert intrigua parfois, ce fut pour la cause, celle des Lumières, et nullement par ambition ou intérêt. Discret sur sa vie intime, il connut une passion publique qui ne s'éteignit qu'avec lui. Le couple d'Alembert-Julie de Lespinasse compte au nombre des idylles qui n'ont pas encore révélé tous leurs secrets. Au-delà des querelles, il reste son œuvre : inséparable du caractère de l'homme partagé entre ironie et fureur, elle a suscité générosité et passion partisane et reste, à côté de celle de Voltaire, la manifestation la plus éloquente, le procès-verbal le plus explicite de l'exceptionnelle fermentation intellectuelle d'un siècle qui a voulu s'aventurer hors des territoires connus et labourer les terres vierges que son optimisme disputait aux fanatismes et au fatalisme.

11/2007

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Sociologie

Le sexe en solitaire. Contribution à l'Histoire culturelle de la sexualité

D'ouvrages en recherches, patiemment, Thomas Laqueur élabore une histoire culturelle de la sexualité, marquée par la disjonction des représentations sociales et morales d'avec les éventuelles découvertes médicales : le discours sur la sexualité, aussi libre qu'un jeu de l'esprit, ignore l'entrave des faits. Le cas de la masturbation vient à nouveau l'illustrer. 1712 : dans les bas-fonds littéraires de Londres, paraît une brochure anonyme. De l'habituel flot d'écrits pornographiques, rien ne la distingue. Sinon son titre, étrange, interminable, dérivé d'un épisode, mineur et interprété à contre-sens, de la Bible : Onanie ou L'odieux péché de pollution de soi-même, et toutes ses effroyables conséquences, considéré chez les deux sexes, accompagné de conseils spirituels et physiques à tous ceux qui se sont déjà blessés par cette abominable pratique. Comment expliquer que ses thèses connaîtront, en moins d'un siècle, un succès mondial, traduites et relayées dans les principales langues, appuyées par les autorités théologiques de toute confession, promues au rang du mal social extrême sous la plume des plus grandes autorités pédagogiques, médicales, puis psychanalytiques ? Il faut suivre Thomas Laqueur dans sa vaste enquête. Il perce d'abord l'identité de l'auteur, John Marten, chirurgien et charlatan. Il montre ensuite que, des Anciens aux Pères de l'Eglise, le plaisir en solitaire était condamné uniquement parce qu'il ne donne pas lieu à enfantement. Ce sont les Lumières qui font de l'onanisme un problème majeur. C'est l'époque où naît l'économie politique, qui pose que la satisfaction des plaisirs individuels, par le jeu du marché, permet à l'égoïsme forcené de chacun de contribuer au bien-être de tous et d'œuvrer, par sa limitation, à l'émergence de la société. Or, de tous les plaisirs, le solitaire est le seul à ne connaître ni limite ni satisfaction sociale contribuant à l'enrichissement de tous. C'est aussi le temps du Contrat social, de la citoyenneté naissante, du rapport de l'individu à la société par les droits et les devoirs. Or la masturbation isole l'individu de toute socialisation, dans les fantaisies galopantes d'une imagination qui échappe à la logique politique. L'Occident va donc faire de cette pratique une menace majeure pour l'ère de l'individu. Quitte à ce que, lorsque reflue la terreur de l'onanisme, celui-ci devienne chez certains contemporains la forme suprême et revendiquée du plaisir.

04/2005

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Littérature française

En attendant la neige

"?Mes yeux passèrent de son visage blanc à son visage bleu, de son visage pur à son visage blessé, de son visage perdu à son visage mort. Mon cerveau ne l'a pas supporté, il a pété, disjoncté, j'ai vu noir. J'entends encore sa voix m'appeler.?" Décembre. La neige tarde à arriver. Samuel est un étudiant réservé qui essaye tant bien que mal de garder sa vie simple et sans imprévu. Tâche difficile, d'autant plus lorsqu'il découvre le corps d'Ailill – une de ses camarades de classe disparue depuis quelques jours. Ce choc, il aurait pu le supporter... mais pas celui de voir le fantôme bien réel de celle-ci à côté du corps. Pour une raison inconnue, il est le seul à la voir, et pour une raison tout aussi obscure, Ailill a oublié une grande partie de sa vie. Il devient, malgré lui, son point d'ancrage dans le monde des vivants. A force de se côtoyer, un lien mystérieux se tisse entre eux, permettant à Ailill de revivre et à Samuel de découvrir l'histoire de cette jeune fille, celle de sa vie comme celle de sa mort... Née en 1999, Annika Jaillet a passé les treize premières années de sa vie dans un petit village de montagne en Suisse, dans le canton de Vaud. Avec de la neige plus de la moitié de l'année, elle grandit fascinée par cet univers blanc. Diagnostiquée dyslexique, ce handicap invisible marquera ses études, mais lui permettra surtout de se construire une volonté et un entêtement sans faille. En attendant la neige est ainsi son premier roman, une oeuvre palpitante qui nous emporte entre ombre et lumière avec une force hypnotique et dévoile un style déjà affirmé.

06/2020

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Histoire internationale

Dépêches du Vietnam

Dépêches du Vietnam rassemble la dernière série de reportages de guerre de John Steinbeck. Inédit en France, cet ouvrage reprend les chroniques écrites à partir de 1966 pour le magazine Newsday par celui qui reçut le Prix Pulitzer en 1940 pour les Raisins de la Colère et le prix Nobel de littérature en 1962. John Steinbeck, à 64 ans, est déjà un homme malade et fatigué il mourra deux ans plus tard quand il part pour couvrir le conflit qui mine l'Amérique. Mais il a beau bien connaître la guerre il a suivi les boys en Europe en 1943 pour le New York Herald Tribune et a été blessé en Afrique du Nord il est dérouté par ce qu'il découvre : une guerre qui ne comporte "ni front, ni arrières", écrit-il. Embarquant sur les vedettes qui sillonnent les deltas, volant à bord des hélicoptères Huey, il retrouve également son fils, futur écrivain lui-aussi, qui a choisi de s'engager. Est-ce l'une des raisons pour lesquelles Steinbeck, dans ses dépêches, soutient la guerre menée par l'Amérique ? S'il émettait des réserves en privé sur cette dangereuse aventure, il serre les rangs derrière la politique suivie par le président Lyndon Johnson, ce que lui reprocheront beaucoup d'intellectuels. Lui le défenseur des faibles et des opprimés, "l'écrivain social" qui en son temps fut soupçonné d'être communiste est devenu belliciste mais est surtout "désespéré que ces merveilleuses troupes n'apportent pas une victoire rapide". Le Traducteur prolifique des grands noms de la littérature anglo-saxonne (Bret Easton Ellis, Ernest Hemingway, Jack Kerouac, Francis Scott Fitzgerald.), Pierre Guglielmina a récemment traduit aux Belles Lettres, de Francis Scott Fitzgerald, Une vie à soi (Goût des idées, 2011).

01/2014

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Religion jeunesse

La Bible. Grands récits et personnages

25 épisodes de l'Ancien Testament ; 25 épisodes du Nouveau Testament La Création du monde ; ADAM et EVE, le début de l'histoire ; CAÏN et ABEL, les frères ennemis ; NOE, l'homme de l'arc-en-ciel ; BABEL ; ABRAHAM, celui qui marche avec Dieu ; ISAAC et ses deux fils ; JACOB, l'aventurier de Dieu ; JOSEPH, celui à qui tout réussit ; JOSEPH et ses frères, le chemin du pardon ; MOÏSE, l'enfant sauvé des eaux ; RUTH l'étrangère fidèle ; SAMUEL l'enfant appelé par Dieu ; DAVID le champion de Dieu ; SALOMON le roi sage ; Tobit sauvé par l'ange de Dieu ; JOB face au malheur ; ISAÏE le poète de Dieu ; JEREMIE un prophète bien seul ; ESTHER ; OSEE ; JONAS le prophète rebelle MARIE celle qui a répondu oui ; SYMEON ET ANNE éclairés par Dieu ; JEAN celui qui baptise Jésus ; LE DIABLE celui qui tente Jésus ; L'HOMME PARALYSE un nouveau départ ; L'HOMME SOURD ET MUET s'ouvre à la vie ; LA PETITE FILLE DE JAÏRE réveillée de la mort ; LES BEATITUDES pour une joie parfaite ; LA PETITE GRAINE une promesse de bonheur ; L'AMOUR guérit tout ; LE SAMARITAIN au secours de l'homme blessé ; LE MAITRE ET SES SERVITEURS des talents par milliers ; LE PERE ET SES DEUX FILS un amour sans condition ; PIERRE, JACQUES ET JEAN des témoins privilégiés ; "NOTRE PERE" une prière pour Dieu ; ZACHEE celui qui change de vie ; MARTHE ET MARIE deux amies fidèles ; LES MARCHANDS DU TEMPLE se croient tout permis ; UN ROI EQUITABLE malgré les apparences ; LES APÔTRES au service les uns des autres ; L'EUCHARISTIE ; JUDA l'ami qui trompe Jésus ; MARIE MADELEINE passe des larmes à la joie ; THOMAS ne croit que ce qu'il voit ; LES PELERINS D'EMMAUS annoncent la bonne nouvelle

01/2019

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Histoire internationale

Une histoire du Troisième Reich

Né voici quatre-vingts ans, mort en sa treizième année, le Troisième Reich n'en finit pas d'être scruté et analysé. Mais il a été au total assez peu raconté : c'est à quoi s'attelle cet ouvrage, dans une approche strictement chronologique, loin de tout débat théorique. Le régime apparaît comme un mouvement tourné vers un seul but : une ré-orientation complète de l'humanité sous la conduite d'une prétendue "race aryenne". Contrairement à d'autres totalitarismes, ce projet ne se rattache pas à une idéologie précise, tout en empruntant à beaucoup. Il s'inscrit pleinement dans son époque, mobilise une Allemagne humiliée plus qu'affaiblie en 1918-1919, et donne vie aux fantasmes mortifères de son chef, Adolf Hitler. L'ouvrage mène de pair l'étude de sa folie et celle des procédés, toujours retors et souvent habiles, qui l'amènent tout près d'une réussite durable en 1940. De l'accession au pouvoir à l'effondrement apocalyptique, il montre la prise en main de la société allemande par un mélange de terreur et de séduction, analyse la longue passivité de la communauté internationale comme le résultat d'un jeu mené à un rythme paralysant toute réflexion et décrit la lente agonie du régime après le zénith de 1940, en mettant en valeur l'action de Winston Churchill pour rassembler la coalition adverse et maintenir vaille que vaille son unité. Pendant ce temps, le fauve blessé du Reich déploie toutes ses potentialités criminelles. Cette trace de feu et de sang dans l'histoire du XXe siècle, effacée au prix d'un effort planétaire, structure encore le monde actuel et nourrit ses débats. Une synthèse, exhaustive et enlevée, qui faisait défaut.

11/2014

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Psychologie, psychanalyse

Oublier son nom. Histoire d'un cas, l'Amnésique de Collegno

En Italie, les expressions « C’est toi, l’Amnésique de Collegno ? » ou « Qui es-tu, Bruneri ou Canella ? » font partie de la langue courante. C’est dire si le cas de Giulio Canella fit — et continue de faire — grand bruit, cas judiciaire, psychiatrique et médiatique dont s’emparèrent des auteurs tels Sciascia ou Pirandello. Pendant la Première Guerre mondiale, le capitaine Giulio Canella, blessé à la tête, tombe entre les mains de l’ennemi en 1916. Après le choc physique, le trauma : Canella perd la mémoire. Il est déplacé de camp en camp entre la mer Noire et Constantinople. À la fin du conflit, Canella passe de l’état de prisonnier à celui de clochard. Ayant tout oublié — son nom, sa famille, sa patrie, son passé — il erre et vit d’expédients. En 1926, il est arrêté en Italie par des carabiniers : confus, suicidaire, il est hospitalisé dans un asile. Au bout d’un an, sur l’initiative de son médecin, sa photo est publiée dans les journaux avec cette question : « Qui le connaît ? » C’est alors que commence l’Affaire. Tout d’abord formellement identifié par sa famille, il est ensuite dénoncé dans une lettre anonyme : l’amnésique ne serait pas Canella, le brillant professeur de philosophie, mais Bruneri, un simulateur, un vulgaire malfrat recherché par la police. S’appuyant sur le journal intime tenu par le patient lors de son internement à l’hôpital de Collegno ainsi que sur les archives familiales, Christine Dal Bon reprend l’ensemble du dossier. Par la voix de Giulia, épouse de Giulio, elle démêle l’étonnant imbroglio entrecroisant, dans une ambiance délétère, pressions fascistes, machinations de hauts dignitaires du Vatican et corruptions de type mafieux, et dans lequel Canella et ses proches furent pris au piège des années durant.

02/2014

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Philosophie

Le sage trompeur. Libres raisonnements sur Spinoza et les Juifs

Spinoza sait qu'une question inquiète l'Europe de son temps : comment les Juifs sont-ils encore possibles ? Publiant, en 1670, le Traité théologico-politique, il met à profit l'occasion pour proposer sa réponse, sous la forme d'un court manifeste, inséré à la fin d'un chapitre. Les premiers mots situent l'enjeu : "Aujourd'hui les Juifs". L'aujourd'hui de Spinoza est devenu un passé. Mais la question demeure. Elle inquiète plus que jamais et bien au-delà de l'Europe. A en croire certains, il y va de la paix et de la guerre pour tous. Aussi est-il opportun de comprendre ce que dit Spinoza. Car ses propos sont obscurs. A dessein. Spinoza veut qu'on soit déconcerté, afin qu'on cherche ce qu'il veut vraiment signifier. Il écrit ainsi parce qu'il est persuadé d'avoir à tenir des propos offensants. Offensants pour les Juifs, qu'il connaît bien puisqu'il est né parmi eux, mais surtout offensants pour les honnêtes gens. Quand la vérité blesse au point qu'elle ne puisse se dire, le seul moyen pour celui qui ne veut pas se taire, c'est de passer par la fausseté. Le manifeste de Spinoza est un tissu de contrevérités. Elles sont destinées à éveiller l'attention. En les relevant et en les rectifiant une à une, le lecteur découvrira ce que doit être, selon Spinoza, la politique à mener à l'égard des Juifs. Il identifiera les événements et les raisons qui éclairent les choix de 1670. Il mesurera à quel point ces choix anciens déterminent notre présent et notre avenir. Au cours de mon enquête, j'ai décidé de me taire sur mes propres sentiments. J'admets qu'on puisse être choqué par ce que j'ai mis au jour.

03/2013

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Histoire internationale

Journal d'Hiroshima. 6 août-30 septembre 1945

Racontée par un témoin survivant, l’explosion de la première bombe nucléaire prend effectivement toute son ampleur et tout son sens. Le docteur Hachiya écrit, au jour le jour, dans un style dépouillé et d’une poignante humanité, ce qui s’est passé dans la ville entre le matin tragique du 6 août 1945 et l’arrivée des troupes d’occupation américaines. Document vécu d’une valeur inestimable puisque l’auteur, grièvement blessé par la bombe, nous apporte le double témoignage d’une victime, et d’un médecin, occupé malgré ses blessures à soigner ses compatriotes, et à lutter contre les maladies provoquées par les radiations atomiques. « C’est une chose de jeter un regard au fond de l’enfer, et une autre d’entendre la voix d’un damné vous en faire la description jour après jour », a écrit à propos de cet ouvrage un journal américain. On reste pétrifié d’horreur devant les scènes décrites au cours de ces pages. Mais ce journal n’est pas que cela. Par delà la description de l’explosion, de l’incendie, et du typhon qui les suivit, ce livre sobre atteint aux cimes de l’héroïsme, et nous montre une humanité reprenant conscience d’elle-même, après le cataclysme. Il est riche d’observations psychologiques et d’enseignements humains. Il réalise ce tour de force, après nous avoir conduits au coeur de l’épouvante, de nous avoir apaisé, consolé, réconcilié avec la vie. Il fallait un témoin d’une singulière qualité pour nous amener à des hauteurs où la foi et l’espérance retrouvent tous leurs droits. La tragédie de Fukushima a ravivé le sujet du nucléaire dans les média et dans les consciences.

11/2011

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Histoire internationale

Souvenirs germano-français des années brunes. Des ponts par-dessus l'abîme

Le docteur Henri Brunswic naît allemand en 1913 à Heidelberg sous le nom de Heinrich Braunschweig. En 1933, parce que d'origine juive, il se voit - comme l'ensemble de sa famille - contraint à l'exil par le troisième Reich. Il se réfugie en France puis à Amsterdam. De vieille souche alsacienne, il parvient à obtenir la nationalité française en 1936. " Réintégré de plein droit ", il peut alors poursuivre ses études médicales à Paris. Après la " drôle de guerre ", durant laquelle il a été affecté au service de santé des armées, il séjourne à Clermont-Ferrand et Lyon où il milite efficacement au sein de l'OSE (Œuvre de Secours aux Enfants juifs). Début 1943, il rejoint par l'Espagne les Forces françaises libres en Afrique du Nord. Membre du corps expéditionnaire d'Italie (CEFI), il est blessé à Monte Cassino. Cet ouvrage, rédigé peu avant sa mort en septembre 2004, retrace les multiples aventures d'un " banni de Hitler ". On y apprend énormément sur la vie quotidienne des Juifs à l'époque de la République de Weimar, durant l'émigration, dans la France pétainiste et post-pétainiste où l'antisémitisme restait encore virulent. Grand humaniste, directeur d'une maison de retraite pour rescapés de la Shoah, responsable des publications de l'Association des médecins déportés et internés de la Résistance, vice-président de la Fédération nationale des médecins du front, fortement engagé dans le processus de réconciliation franco-allemande, fondateur de la Ligue internationale pour la promotion de l'éthique médicale dont il assurera la présidence, le docteur Henri Brunswic apporte par sa vision personnelle et son style particulier un éclairage important sur des aspects souvent négligés de l'histoire des " années brunes ".

01/2006

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Histoire de France

Souvenirs 1914-1919. Une traversée de la Grande Guerre

Auguste Rama est un fils de paysans né en 1883 à Quintenas en Ardèche, près d'Annonay. Son frère aîné garde la ferme et les terres. Avec ses deux frères cadets, après leurs études, il passe le Rhône et fonde une imprimerie à Romans, dans la Drôme. En 1914, il a 31 ans. De santé fragile, il est d'abord jugé inapte au front, et employé à divers travaux d'écriture ou de gardiennage jusqu'en janvier 1916. Mais après les saignées des premières années, tout est bon pour le front ! Après quelques mois d'instruction, il connaît très vite le baptême du feu à Verdun... Il sera plus tard blessé au Chemin des Dames... Evacué en 1918, marqué à tout jamais par ce qu'il vient de vivre, il lit tout ce qui s'écrit : Barbusse, Dorgelès, Remarque... mais en est toujours insatisfait. Dans les années 60, à plus de 80 ans, il se met à son tour à écrire, dans des cahiers d'écolier, à la plume et à l'encre de chine, les Souvenirs de sa vie... Plus de 700 pages dont environ 130 consacrées à la guerre de 14. Pas de fioritures, pas d'artifices, pas d'effets dans ses pages, mais toujours la recherche du mot juste, celui qui convient car il y a pour lui exacte adéquation entre les mots et les choses. Ses pages n'ont pas besoin de fabriquer des "effets de réel". Il raconte, il écrit, et c'est ça, c'est là, c'est vrai, avec une rare évidence. On croyait avoir tout lu, tout savoir sur cette guerre... pourtant ces pages, ce texte-là, ce témoignage sort du commun. Les publics qui en ont entendu lecture ces dernières années en ont été touchés, bouleversés.

09/2018

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Littérature étrangère

Ainsi passe la gloire du monde

Avec Féroces et La Chute des princes, Robert Goolrick a entamé un cycle autofictionnel qui a saisi lecteurs et critiques par sa beauté, son incandescence et sa lecture nostalgique et acerbe de l'histoire contemporaine des Etats-Unis. Ainsi passe la gloire du monde vient clore cette aventure littéraire. On y retrouve Rooney, l'avatar de l'auteur, et ses amis inoubliables, emportés par le siphon qu'est devenu leur pays déchiré par un tyran aux allures de clown orange cannibale. Un pays aussi clivé que durant la guerre de Sécession, nordistes et confédérés ayant été remplacés par les déplorables et les 1%. Rooney qui a perdu sa vie à tenter de rester parmi les derniers, se retrouve échoué, malade sans recours, miséreux sans excuse, avec pour seule consolation quelques rares souvenirs de joie, et portant la blessure ouverte d'une question trop douloureuse : " Quand on fait l'amour pour la dernière fois, sait-on que c'est la dernière ? " A l'occasion de funérailles, il convoque les fantômes du passé, part à la recherche des quelques fidèles qu'il connaît encore, témoins d'une autre vie, d'une autre Amérique. Ainsi passe la gloire du monde est le récit halluciné d'un blessé qui tente de trouver la sortie d'un champ de bataille. Le testament d'un grand auteur américain. Robert Goolrick est l'auteur d'Une femme simple et honnête, Féroces, Arrive un vagabond (Grand Prix des lectrices de Elle 2012), L'Enjoliveur, La Chute des princes (Prix Fitzgerald 2015), Après l'incendie. Ainsi passe la gloire du monde est un roman écrit par l'auteur uniquement pour la France, où il a trouvé une terre d'asile littéraire.

08/2019

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Littérature française

La moto d'Eros

"Eros sort. Après cinq jours sous la couette, le voilà dehors, arpentant le quartier de l'hôpital Saint-Louis comme à l'ordinaire..." Comme si l'ordinaire était notre folie partagée à lire cette suite inimitable, à pénétrer ce montage en éclat où La Moto d'Eros trouve sa voie entre les pans de mémoire en désordre de l'Odyssée républicaine et cette mort sans sépulture qui engendre une ronde d'âmes errantes, une colline, un olivier, jusqu'à la rive d'une autre mer, cet océan où l'on s'exile. A suivre cette fuite au grand galop, fuite grecque à Moto, désir-fuite, désir de lumière contre la mort absurde de Niels, jeunesse fauchée, interrompue, empêchée, anéantie. Dans cette romance, où la fin n'est plus nichée dans une sépulture mais dans un écrin de filiation et d'utopie à faire vie, une photographie retrouvée éclairera la genèse de cette quête adolescente. Graal insaisissable, des quais de la Seine aux planches d'un théâtre, du chant populaire des mineurs asturiens aux yeux écarquillés d'un grand-père aphasique, jusqu'à ce rêve étrange où un chat nommé Gat délivre le secret du nombre. Le lecteur de retour dans la douceur de son antre, suite à une promenade, à une course, à une quelconque farce fugitive s'engagera sur les sentiers de cette histoire délaissée et qui nous blesse pourtant à la seule évocation du mot Retirada. Céline Alcazar redonne, quand nous lisons la parole des Oubliés, le fil à l'essentiel et un puits inépuisable à la connaissance. A lire La Moto d'Eros sans plus tarder pour apaiser notre attente en cette écriture promise qui naît pour aiguiser avec elle notre désir d'imaginaire.Vassilis Alexakis dira à l'auteure "Eros c'est énorme".

10/2017

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Histoire internationale

Journal de Russie. 1928-1929

"Comment l'officier courageux, deux fois blessé au front, détaché dès 1916 à la Mission militaire en Russie, comment l'ancien major de l'Ecole normale supérieure, agrégé de lettres, l'intellectuel catholique qui rêvait d'unir les Eglises, a-t-il pu adhérer au bolchevisme et, bien pis, le servir ?" C'est là tout le mystère de Pierre Pascal (1890-1983), que Jacques Catteau soulève dans sa préface. En 1918, l'"entrée en communisme" de Pascal provoque un scandale en France ; puis on l'oublie, jusqu'à son retour à Paris en 1933. Homme discret, rebelle à toute discipline politique, Pascal devient traducteur et professeur à la Sorbonne. Il refuse de partager publiquement son expérience de l'URSS, et ce n'est qu'en 1975 que paraît le premier des cinq volumes de son journal de Russie, qui a pris la dimension d'un ouvrage culte pour tous les passionnés d'histoire russe. Le journal de Russie 1928-1929 est la transcription des cinq carnets noirs inédits qui constituent le dernier témoignage de Pierre Pascal. Beau-frère de Victor Serge, ami de Boris Souvarine, l'auteur appartient à la génération de révolutionnaires trahie par le stalinisme. Au fil des pages, il révèle les rouages de l'Internationale communiste, la persécution de l'Eglise orthodoxe, des paysans, des opposants au régime, la vie quotidienne à Moscou, à Leningrad ou dans les campagnes de "l'Outre-Volga". Sa plume est précise, vivante, souvent ironique. Réquisitoire intransigeant contre les dérives totalitaires staliniennes au moment même où elles apparaissent, cette "chronique d'une Révolution dénaturée" est aussi l'expression d'un amour profond, inconditionnel, pour le peuple russe, dont Pierre Pascal s'est appliqué sa vie durant à transmettre l'histoire, la culture et l'esprit.

10/2014