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Histoire internationale

Quand l'esprit de Genève s'embrase. Au-delà de la fusillade du 9 novembre 1932

Dans quelles circonstances l'armée tire-t-elle sur une foule désarmée, à l'issue d'une manifestation antifasciste, le 9 novembre 1932, à Genève, faisant treize morts et une centaine de blessés? Qui en donne l'ordre? S'agit-il d'une formidable bavure ou d'un coup de force prémédité, même si toutes ses conséquences n'ont pas été anticipées? Pourquoi, durant ces années de crise, aucun autre canton suisse, ni aucun autre pays démocratique européen, n'a connu une telle répression des classes populaires ? La Cité de Calvin, Rousseau et Dunant, siège de la SDN et de la Conférence du désarmement, n'aurait-elle pas dû en être justement exemptée? Une relecture approfondie d'un sujet controversé, à partir de nouvelles sources et d'une grille de questions inédite. Une enquête historique sur fond de luttes sociales, qui n'a rien à envier à un roman noir. D'un côté, une caste patricienne calviniste, endogame, enrichie par la finance et l'immobilier, soudain hébétée par le krach de la Banque de Genève et les menaces du fisc français. De l'autre, des classes populaires, recomposées par l'afflux de jeunes travailleurs du reste de la Suisse, précaires et stigmatisées, qui se reconnaissent dans un quotidien, Le Travail, et dans des hommes comme le dirigeant socialiste Léon Nicole et l'anarcho-syndicaliste Lucien Tronchet. Entre les deux, un monde rural trop étroit et une petite bourgeoisie trop divisée pour servir d'arbitre. En suivant à la trace le 1er lieutenant qui a commandé le feu, l'auteur nous fait découvrir les réseaux du "camp de l'ordre" à Genève et à Berne. Cet officier jouera aussi un rôle de premier plan dans la relève d'une droite autoritaire, corporatiste et fédéraliste, qui laissera une empreinte durable sur les élites genevoises. Par ailleurs, entre la fusillade de Plainpalais et le procès de Nicole et consorts, Hitler prend le pouvoir. C'est pourquoi, après le traumatisme de Genève, le mouvement ouvrier suisse va se rallier très vite à la Défense nationale et à la paix du travail, faisant ainsi de novembre 1932 une ligne de partage de l'histoire sociale et politique du pays.

12/2012

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 3 : L'odeur de la poudre (1916)

1916. Le front se déplace. Après les Ardennes, la Somme, la Picardie, arrive l’enfer de Verdun. A l’arrière, batailles après batailles, la vie se poursuit, les femmes se sont organisées. Espoir ou désespoir, on célèbre baptêmes et enterrements le même jour. De l’imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant surgir devant sa porte une femme réfugiée de l’Est qui cherche du travail dans une forge, lui propose celle que Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin, sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l’oeil réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre. Louise, l’institutrice de Mortagne, devient pacifiste depuis que son mari a été fusillé par les Allemands. Découvrant la colombophilie militaire, elle s’y intéresse et dresse des pigeons voyageurs à porter des messages. Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le front. A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent, Cécile en tête. A la gare d’Austerlitz, dans son bistrot, Monique est dénoncée pour hébergement illégal de réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le milieu de la mode et de la couture, Estelle, par son mariage, se hausse dans la société. En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée disparue depuis son reportage censuré par l’armée. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2012

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Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 3 : Les mariés de Reims

Juillet 1918. A Paris, le défilé symbolique du 14 Juillet ne peut masquer l'affreuse réalité. L'armée allemande progresse, l'avantage est à l'ennemi. Dans la capitale bombardée, on a peur, les cris des victimes retentissent. Si l'arrivée régulière des renforts américains fait naître l'espoir, l'arrivée non moins régulière des trains de blessés à la gare de l'Est, d'ailleurs interdite aux familles, sape le moral. Dans la nuit du 15 juillet, sur tout le front de l'Est - aux portes de Reims, Châlons, Epernay -, les Allemands attaquent au même moment. C'est la plus grande offensive du conflit que Ludendorff, avec cinquante divisions galvanisées, vient de lancer contre les Alliés. Il veut en finir. Assiégée, Reims est la proie des flammes. Les habitants sont brancardiers, pompiers ; masques à gaz autour du cou, les religieuses courent sans répit soigner des gens qui refusent, malgré les ordres, d'abandonner leur ville aux envahisseurs. Non loin de là, à dix kilomètres du front, dans la petite église de Suippes, Suzanne la postière de Coulommiers, épouse Jacques Millet, son amant sauvé de la mort par l'intrépide caporal Jules Laffère, frère de la jeune femme. La violence des canonnades rythme ce mariage irréel. La poussière tombe, Suzanne se protège tant bien que mal sous une délicate écharpe de soie blanche, elle pense à l'enfant qu'elle va mettre au monde. Et pendant ce temps-là, baïonnette au canon, Corréziens, Bretons, italiens, mais aussi Sénégalais - " la force noire " - se battent au corps à corps contre les Allemands. Le temps de la guerre est de tous les temps comme le temps d'aimer. Et, défaite ou victoire, les enfants morts pour la patrie ne reviennent jamais. Fraternité, courage, passion, telles sont les énergies qui soulèvent l'œuvre de Pierre Miquel, le plus grand conteur de la der des der. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

10/2005

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Critique littéraire

Mémoires de guerre 1914-1918 du Sous-Lieutenant Robert Morin

Les Mémoires de guerre 1914-1918 de mon Grand-père, le Sous-Lieutenant Robert Morin, mobilisé et incorporé le 2 Août 1914 au glorieux 69ème Régiment d'Infanterie sont retranscrites dans leur intégralité avec le respect fidèle de son style. Le nom des hommes cités dans ces mémoires est authentique. Vous y verrez de beaux faits d'armes et d'héroïsme, presque toujours payés au prix du sang. Vous y verrez aussi des injustices, de l'hypocrisie, des défaillances et même des lâchetés. Vous vivrez au jour le jour avec ses compagnons d'armes. Ils pensent souvent à la mort et la côtoient de près. Malgré la peur qui les tenaille, ils avancent dans la boue des tranchées, dans le froid, sous la pluie. Ils chargent baïonnette au canon, certains meurent d'autres sont blessés. Puis pendant les "grands repos" , comme surpris d'avoir échappé à ce déluge de fer et de feu, ils ont une folle envie de vivre et de faire la fête avant de quitter une nouvelle fois les êtres chers pour repartir vers leur destin. Parfois le moral les quitte. Aujourd'hui ils ont battu en retraite. Ils ont perdu un peu de terrain et beaucoup de camarades. Mais demain ils repartiront reconquérir le terrain perdu la veille, et repousseront l'ennemi un peu plus loin. La fatigue est terrible, il n'y a aucun endroit sec et abrité pour s'allonger et essayer de dormir. Ils n'ont rien pour se laver. Ils grelottent dans leurs vêtements boueux gorgés d'eau. Les ravitaillements sont souvent très difficiles et la faim s'ajoute aux autres souffrances. Dans les grands moments de découragement, l'esprit de corps joue son rôle, les plus "solides" soutiennent et réconfortent leurs camarades d'infortune. Ce récit est illustré de photos, de cartes, et de croquis. L'organisation et les techniques militaires mises en oeuvre avant, pendant et après les combats y sont décrites avec beaucoup de détails et de précisions par un homme qui était au coeur de la bataille. En lisant ces lignes vous apprendrez, pour ceux qui l'ignorent encore, que des hommes ordinaires peuvent devenir extraordinaires.

06/2014

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Militaire

Chasseurs du ciel. Bataille de France Mai-Juin 1940

"Chasseurs du Ciel" retrace au jour le jour la vie et les combats d'une des plus glorieuses Escadrilles dont puisse s'enorgueillir l'aviation de Chasse française : la "Spa 67" - filleule, de la prestigieuse "Spa 3 ? ", l'Escadrille de Guynemer, et devenue l'Escadrille 1/5. Durant la Bataille de France en Mai-Juin 1940, elle a totalisé 145 ? victoires, dont 105 homologuées, contribuant à placer son Groupe, le 1er ? Groupe de la 5e Escadre, en tête du palmarès des Groupes d'Aviation de Chasse, avec pour pertes, 3 tués et 5 blessés graves. Dans la liste des onze as ayant totalisé plus de dix victoires en six semaines, figurent cinq pilotes de la "? Spa 67" , dont son Commandant, le Capitaine Accart (qui dut abandonner le 1er juin le commandement de l'Escadrille à la suite d'une très grave blessure) et son Commandant en second, le Lieutenant Marin la Meslée, - tous deux tout à fait en tête du glorieux palmarès. Mais notre Aviation était loin d'être aussi nombreuse qu'il eût fallu ? ; et de même notre artillerie antiaérienne, collaboratrice indispensable de l'aviation. Nos aviateurs ont tenté de pallier ce grave défaut par un redoublement d'héroïsme, mais il ne compense pas certaines limites, d'autant que l'adversaire ne souffrait pas de son côté d'une insuffisance de moral ou de valeur de matériel. C'est la raison pour laquelle nos aviateurs, quels qu'aient été leurs efforts, leur bravoure, n'ont pu réussir à alléger, autant qu'ils l'auraient voulu, la lourde tâche de leurs camarades de l'Armée de terre. Le lecteur du livre du Capitaine Accart restera impressionné par la saisissante évocation de la vie, toute de fatigues, d'abnégation, de tous ces combattants du ciel. Ce récit n'ayant pas été réédité depuis la fin de la guerre et au moment même de la parution de la biographie du Général J. M. Accart, il est apparu nécessaire de rappeler aux nouvelles générations, le sacrifice de ces hommes pour faire honneur à la France face à la barbarie nazie.

02/2023

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Guerre d'Algérie

Alger : le livre blanc du 26 mars 1962

Le 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger, une unité de l'armée française ouvre le feu sur des manifestants civils favorables à l'Algérie française, faisant 46 morts, immédiatement dans la rue et 3 rapidement par la suite, et environ 200 blessés dont plusieurs meurent dans les jours suivants. Le sang qui fait réfléchir ou frémir a coulé dans les rues. Ce Livre Blanc sur les tragiques événements d'Alger du 26 mars 1962 le rappelle objectivement et désespérément. Il relate les événements qui se déroulèrent à Alger et comprend uniquement les déclarations des témoins de ces événements : déclarations faites sur l'honneur, signées, établies par des personnalités connues ou obscures, qui toutes ont en commun d'avoir été témoin oculaire du drame. Leurs contributions sont sincères et authentiques. Ce Livre Blanc ne les interprète ni ne les commente. Il ne tire pas de conclusion. A plus forte raison n'en impose aucune. C'est au lecteur de juger, éléments en main. Bon nombre de ces témoins sont amis ou parents des victimes de ce drame. Certaines en ont été eux-mêmes victimes et gardent dans leur chair la marque de la véracité de ce qu'ils ont signé. Les auteurs appartiennent aux catégories sociales les plus diverses : leurs noms attestent une grande variété d'origine. Ce Livre Blanc a donc pleine valeur documentaire, offrant un faisceau de preuves incon­testables, présentées à l'état brut, sans nul accommo­dement. Les premiers éditeurs se sont bornés à classer ces témoignages, à en dresser un bilan cohérent, à les répartir suivant une progression qui traduit naturellement les origines du drame, sa genèse, son déroulement, enfin les traits dominants des protagonistes. Ce dossier n'est lui-même qu'un élément d'une plus vaste affaire - le drame algérien -, dont il contribuera à éclairer certains aspects. Il s'agit d'avantage d'instruire que de condamner. Les faits condamnent plus sûrement que les hommes. Le 26 mars 1962, une page a été écrite. Cette page, le peuple doit la lire tout entière. Le présent ouvrage empêchera peut-être qu'elle ne soit tournée trop hâtivement.

05/2023

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Histoire de la musique

Avant que la nuit ne m'emporte. Le DJ culte des années Palace

Confessions et mémoires d'un sorcier du son Noël 1963. Guy Cuevas, jeune cubain de 18 ans, profite d'une rencontre inattendue avec Fidel Castro pour oser lui demander un " permis de sortie " vers la France. Cela s'appelle se choisir un destin, car quelques semaines passent et il est autorisé à partir. Arrivé à Paris, Guy s'accommode comme il peut de la pauvreté ; mais doté d'un rire éclatant, d'une intuition et d'une capacité d'observation hors du commun, il noue des amitiés qui prolifèrent en d'autres amitiés. Très vite son goût pour la fête et son amour de la musique le jettent dans le grand bazar noctambule. Au Nuage, rue Bernard Palissy, une proposition d'embauche lui est faite ; Guy attrape une nouvelle fois la chance par le cou et le voici " disc-jockey " au-dessus des platines. On le retrouve plus tard au Sept puis au mythique Palace où il se mue en sorcier du son, capable de scénographies musicales qui électrisent, envoûtent et transportent des publics sidérés de découvrir combien le son d'une discothèque peut être ample, retentissant, soudainement léger, religieux puis de nouveau tonitruant. A l'avant-garde d'un métier qu'il contribuera à élever parmi les disciplines artistiques, Guy associe des images, des slogans, des discours politiques aux séquences les plus dansantes. 15 000 nuits s'enchaînent en formant une époque. Il compose aussi ses propres morceaux, collabore à des films, habille de sa musique les défilés de Kenzo ou d'Yves Saint Laurent. Aux heures glorieuses succèdent l'épidémie du Sida, l'individualisme, la prudence et la morale : une certaine idée de la fête s'enfonce sous les cendres. Avant que la nuit ne m'emporte est le récit d'une épopée libertaire. Là où d'autres mémorialistes de la nuit parisienne ne retiennent que les castings clinquants et les excès rebattus, Guy Cuevas s'attarde sur une aventure française et ses anges blessés. Avec ce livre sensible et juste, il apporte " le " témoignage lucide et beau que chaque monde révolu est en droit de recevoir.

06/2022

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Policier-Espionnage

Wayne Shelton Tome 14 : L'or de Saïgon

Le 30 avril 1975, les Vietcongs envahissent Saïgon dans une pagaille affolée. Pour les Américains, c'est la fin de la guerre du Vietnam, qui leur a coûté 58 000 morts et plus de 300 000 mille blessés. Tout ça pour rien. Mais pas aux yeux d'un colonel U. S. qui, au lieu de fuir comme les autres, charge un jeune lieutenant des bérets verts de s'emparer d'un fourgon blindé qui quitte précipitamment la Banque nationale du Sud-Vietnam avec, à son bord, 20 000 kilos d'or de 24 carats. Le coup réussi, les deux hommes franchissent la frontière du Cambodge, où les attend un lourd C-130. Mais avant d'y embarquer le fourgon, le colonel tente évidemment de liquider le jeune béret vert, sans savoir que celui-ci a conservé la clé de la porte blindée protégeant les lingots. Le colonel manque heureusement son coup et s'envole avec le fourgon. Peu soucieux de se faire massacrer par les Khmers rouges de Pol Pot qui viennent d'envahir le Cambodge, le jeune lieutenant repasse la frontière en sachant qu'il va se faire arrêter par les Vietcongs. Qui l'expédient au nord avec des centaines d'autres Américains dans le fameux camp de Hoa Lo, ironiquement surnommé "le Hanoi Hilton" . Là, bien sûr, on lui vide les poches et on l'interroge rudement. Mais quelques semaines plus tard, il s'évade à la Belmondo en s'accrochant à un hélicoptère de la Croix-Rouge internationale, et parvient finalement à rejoindre les Etats-Unis. Etats-Unis où notre histoire commence 50 ans plus tard, quand Wayne Shelton reçoit du Vietnam une mystérieuse lettre avec une photo de lui prisonnier en uniforme de lieutenant des bérets verts, ainsi qu'une clé que le commandant du camp de Hoa Lo lui avait confisquée en même temps que ses armes. Plus, en post-scriptum, un rendez-vous dans la baie de Ha Long avec un certain Lee Kwan Yun. Là, le vieux baroudeur Wayne Shelton se dit qu'une partie de l'or de Saïgon lui ferait une agréable retraite pour ses dernières années. La suite à l'écran.

06/2024

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Militaire

Comme des lions. Tome 1, Mai-juin 1940 : le sacrifice héroïque de l'armée française, Edition revue et augmentée

La défaite de mai-juin 1940 reste, aujourd'hui encore, une plaie mal cicatrisée dans la conscience nationale : elle évoque la débâcle, l'exode, l'armistice. Au malheur s'ajoute la honte, car une opinion très répandue veut que l'armée française ait subi cette déroute sans combattre. De fait, le sujet est tabou, comme s'il s'agissait d'un secret de famille honteux. Et pourtant... Sait-on qu'en 45 jours de lutte intense, l'armée allemande déplora 30 à 50 % de ses chars et avions hors de combats (détruits ou endommagés) ? Que la première bataille de chars de la Seconde Guerre mondiale, à Hannut, fut un succès tactique français ? Que la bataille de Stonne fut surnommée par les militaires allemands "le Verdun de 1940" ? Qu'à Landrecies, deux chars lourds français détruisirent une centaine de blindés allemands en une journée ? Que le général de Gaulle, commandant la 40 division cuirassée, enfonça à Abbeville les positions allemandes, mais ne put exploiter son succès faute de réserves suffisantes ? Que l'opiniâtre résistance des troupes françaises à Calais, Boulogne, Lille et Dunkerque permit de sauver le corps expéditionnaire britannique de la capture, et donc de sanctuariser la Grande-Bretagne ? Que sur la Somme et l'Aisne, les troupes françaises, luttant à un contre trois, repoussèrent les assauts allemands en divers endroits ? Que sur la Loire, 2200 soldats français, dont les célèbres Cadets de Saumur, bloquèrent 40000 soldats allemands ? Qu'au moment de l'armistice, 45 des 53 gros ouvrages de la ligne Maginot restaient invaincus, après avoir tenu en échec toutes les attaques ennemies ? Que dans les Alpes et la vallée du Rhône, les soldats français repoussèrent les offensives allemandes et italiennes ? Et, surtout, que 462000 soldats français et allemands furent tués ou blessés en seulement 45 jours ? ... Dans ce livre captivant, qui suit minutieusement l'évolution des troupes sur le terrain, pointe les erreurs du commandement français, en retard d'une guerre, et s'appuie sur de nombreux témoignages de soldats français et allemands, le grand historien Dominique Lormier rend un hommage tardif, mais ô combien mérité à ces héros méconnus.

02/2021

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Théâtre - Pièces

Théâtre 2021-2023. 2

Est (2021) Celui qui parle revient de la guerre, l'âme blessée ; celui qui est dans l'ombre l'écoute, il est malade. Se tisse alors une sorte d'alliance. " Dis donc on a plein de goûts en commun. " Leurs souvenirs consolent. L'homme dans l'ombre est instituteur ; l'autre veut retrouver le pays natal... Alors ils y vont tous deux. Le guerrier y a une partie de sa famille. Les voilà : les voisins, le filleul... On est à la campagne. Le soir tombe et eux " se tiennent assis, en silence, concentrés, en attente de ce qui va suivre "... Lune (2021) La fille raconte sa vie ou plutôt ces événements si marquants qu'on ne les oublie pas... Elle montre des photos (photos de famille), elle se remémore : " La mémoire, poire pour la soif... " La campagne encore, scènes de la vie courante mais en détail. Elle dévide le temps : la mère, le père, la parentèle... Refrains connus, les sens en alerte, les lumières d'août, les chansons anciennes, les mots qu'on n'oublie pas... Parfois, elle lit les petits mots qu'on a gardés... C'est le fameux puzzle des souvenirs, tous les souvenirs : la joie, le bonheur... " Tout me revenait comme une image un peu floue... " Ensuite, eh bien, c'est le retour au présent : elle a une fillette, elle va la retrouver... " Alors j'ai pensé à tous mes morts et j'ai marché à grands pas. " Une histoire, comme une chanson connue... 4 (2021) Quatre jeunes acteurs, à Paris, se fréquentent, racontent... Et voilà " le jeune mort ", " le vieillard qui meure ", " l'arbre sacré ", " la forêt où on se blesse "... C'est comme un conte ou bien c'est un cauchemar... Ils font des visites. Sur le mur de la maison du copain, une photo s'anime et parle... Quatre jeunes d'environ 30 ans. Tous ont en commun le théâtre et, surtout, " le refuge " : la maison des grands-pères. Et, là, ils font de la peinture... Trois célibataires... L'autre à femme et enfant. Ils s'aiment beaucoup, à tel point qu'ils ne s'épargnent pas. Quand on aime, on sort les griffes... C'est un conte moral que ce " roman théâtral ", un portrait de groupe. Qu'est-ce qu'on veut quand on a 30 ans ? Qu'est-ce qui fait peur ? Qu'est-ce qu'on espère ? On les voit, comme en gros plan, vivants, rigolos, têtes à claques... Et c'est grâce au théâtre qu'on les écoute, et il me semble qu'on les aime bien. Ils s'appellent Gré, Rob, Gui et le dernier joue tant de rôles qu'on ne sait comment il s'appelle... Fantômes (2022) L'ami va dans le Jura : il rend visite à son copain d'enfance... Retrouvailles, aveux, confessions... Et petites bouffes... Et les paysages... Et des photos, plein de photos : une biographie à travers les photos... Le Jurassien, de l'enfance à l'âge adulte. Et la tragédie : la mère a deconné, elle a attenté à sa vie... Descriptions des photos... Les photos vivent, sont de fameux témoins... Elles disent tout : l'époque, l'horaire, le climat... et pourquoi pas l'odeur ! Les filles sur la photo vont dans leur boutique. Ca doit sentir la pisse de chat... C'est un voyage dans l'intimité du Jurassien qui a vieilli, qui vit seul, qui cherche la joie... Et puis les deux amis font un voyage ; le Jurassien veut montrer à son ami sa maison natale... Aie ! son paysage a disparu : la maison natale qui a été vendue est méconnaissance... Et voilà une petite épopée intime familière. Ca se passe aujourd'hui et on dirait que ces deux-là on les connaît, on les a connus... Qu'est-ce qu'ils disent ? (2022) Trois seniors, trois amis. Ils se connaissent depuis toujours. Ils ont fait du théâtre. Deux d'entre eux sont en couple, ils ont eu des enfants. La troisième est libre, elle est leur amie. Le temps est si vite passé. " Et toujours cette fatigue de vieille chienne épuisée ", dit celle qui est en couple... Alors commence " la mise à mort ". L'une dit : " Vous êtes des porcs bien élevés ", l'autre dit : " Une vie entière à se faire chier avec cette pouffiasse. " Quelqu'un dit : " Elle abandonne la vie... " Chants du cygne... Faux suicide... Et il y en deux autres : un jeune couple ; elle attend un enfant. Le veut-elle ? Le monde serait-il une catastrophe ? C'est une farce amère qui se joue là... Ils disent des horreurs, ils adorent ça. Et nous on les écoute, sidérés.

10/2023

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Théâtre

Le marchand de Venise. Texte original

SHYLOCK I am a Jew... Hath not a Jew eyes ? Hath not a Jew hands, organs, dimensions, senses, affections, passions ? Fed with the same food, hurt with the same weapons, subject to the same diseases, healed by the same means, warmed and cooled by the same winter and summer, as a Christian is ? If you prick us, do we not bleed ? If you tickle us, do we not laugh ? If you poison us, do we not die ? And if you wrong us, shall we not revenge ? If we are like you in the rest, we will resemble you in that... SHYLOCK Je suis juif... un Juif n'a-t-il pas des yeux ? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des émotions, des passions ? N'est-il pas nourri de même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, réchauffé et refroidi par le même été, le même hiver, comme un chrétien ? Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez, ne mourons-nous pas ? Si vous nous faites tort, ne nous vengerons-nous pas ? Si nous vous ressemblons dans le reste, nous vous ressemblerons aussi en cela... Si un Juif fait tort à un chrétien, où est l'humanité de celui-ci ? Dans la vengeance. Si un chrétien fait tort à un Juif, où est la patience de ce dernier selon l'exemple chrétien ? Eh bien, dans la vengeance. La vilenie que vous m'enseignez je la pratiquerai et ce sera dur, mais je veux surpasser mes maîtres. Traduction de Jean Grosjean

10/1994

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Histoire internationale

J'étais le pilote de Hitler

Johann Peter "Hans" Baur (1897-1993) est le pilote personnel d'Adolf Hitler. Il assure ses déplacements aériens à partir de la campagne électorale de 1932 - Hitler est le premier politicien allemand à préférer le transport aérien au chemin de fer, ce qui lui permet de prendre la parole, le même jour, lors de plusieurs réunions se déroulant dans différentes régions d'Allemagne - et devient son pilote officiel lorsqu'il accède à la chancellerie à partir de 1933, puis le chef de l'escadrille gouvernementale jusqu'en 1945. Le Führer s'appuit sur lui pour des conseils sur la politique de guerre aérienne ainsi que les développements techniques et lui permet de remplir son escadron de pilotes expérimentés de la Lufthansa et de les former à la procédure militaire en préparation de la guerre. Devenu SS Gruppenführer, il fait partie des derniers occupants du Führer­bunker. Après le suicide d'Hitler, il tente, avec quelques autres pro­ches dont Martin Bormann, de fuir la 3e armée de choc soviétique pour gagner les lignes américaines et britanniques. Il est alors gravement blessé aux jambes (on lui en coupe une avec un couteau de poche) et est capturé par les Soviétiques dans un hôpital. Ces derniers lui portent un grand intérêt, s'imaginant qu'il avait mis en sécurité le Führer du IIIe Reich avant la chute de Berlin. Emprisonné pendant dix ans, la visite du chancelier Adenauer à Berlin permet sa libération en 1955 ; il regagne l'Allemagne où il décèdera en 1993. Tous les témoignages directs sur Adolf Hitler sont recherchés ; celui du général Hans Baur, on s'en doute, revêt une valeur particulière.

04/2016

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Romans historiques

L'épopée de la Vendée

Autour de 1830, un gentilhomme vendéen confie ses souvenirs sur la Révolution et les guerres de Vendée. Personnage injustement méconnu, le comte de La Helgue a nourri ses mémoires du récit de ses compagnons d'armes, gentilshommes et paysans. Fidèle serviteur du roi Louis XVI, le comte de La Helgue est aux Tuileries le 10 août. Avec les siens, il échappe de justesse aux massacres de septembre. Au mois de mars 1793, les paysans de sa paroisse d'Anjou viennent lui demander de prendre leur commandement. Avec son fils, ses amis et ses vassaux, il rejoint alors Bonchamps dont il est l'un des lieutenants. Il combat dans la Vendée, avant de suivre l'Armée catholique et royale dans la virée de Galerne. Blessé lors de la déroute du Mans, rescapé de Savenay, il rentre sur ses terres prendre la tête de la résistance face aux colonnes infernales qui exterminent la population. Plus tard, il rejoint la chouannerie bretonne, combattant sous les ordres de Georges Cadoudal à la lisière de la forêt de Brocéliande. Au cours de ces années terribles, il voit mourir nombre de ses proches, noyés, guillotinés ou tués dans le bocage. Son épopée s'identifie donc avec celle des guerres de Vendée, et sa plume enlevée témoigne au coeur des violences de la Révolution de cet esprit français qui fait tout le charme du XVIIIe siècle. Elle dépeint des manants prenant les armes pour défendre leur foi, leurs familles, leurs libertés et leur terre, illustrant la force d'âme de ces paysans et gentilshommes, unis dans une même résistance héroïque à la régénération totalitaire imposée par la Convention, fidèles à Dieu, fidèles au Roi.

08/2020

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Histoire internationale

Le dernier bastion. Un enfant-soldat dans le bunker de Hitler

Peu d'hommes ont été témoins des derniers jours d'Adolf Hitler et de son dernier carré de fidèles, terrés dans leur bunker sous les jardins de la Chancellerie tandis que Berlin, l'orgueilleuse capitale du Reich qui devait durer mille ans, était transformée en champ de ruines par les orgues de Staline et l'artillerie de l'Armée rouge. Un nombre plus infime encore de ces hommes a survécu à cet enfer et a pu témoigner. Armin D. Lehmann est de ceux-là. inscrit par son père, un nazi convaincu, dans la Jeunesse hitlérienne dès l'âge de douze ans, il est enrôlé, à seize ans à peine, dans une de leurs unités combattantes en 1944 pour défendre le Vaterland contre les Russes. Son ardeur au combat lui vaut d'être remarqué par le chef de la Jeunesse hitlérienne, Artur Axmann, et recruté comme estafette pour les dignitaires réfugiés dans le bunker de Hitler juste avant l'assaut final. Le Dernier Bastion est le récit de ces dernières semaines. Vu par l'adolescent qu'est Armin, l'intérieur du bunker offre un contraste saisissant avec ce monde d'apocalypse: soûleries, bacchanales, orgies se succèdent sous terre tandis que se rapproche le son du canon. Le Führer se laisse aller à sa mélancolie paranoïaque, alternant moments de prostration et vitupérations contre les généraux félons et surtout les Juifs, cause de tous les malheurs de l'Allemagne... Blessé lors d'une ultime tentative pour quitter le bunker après le suicide de Hitler, Armin survivra miraculeusement. Son récit est un témoignage de première main, saisissant de vérité, sur le crépuscule des " dieux " qui ont ensanglanté l'Europe.

03/2005

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Histoire de France

Mémoire d'Outre-Gaulle

Yves Guéna est l'une des figures de la Ve République, l'un de ces grands du gaullisme engagés dès le plus jeune âge dans de combat pour une France qui ne plie pas. Parti en Angleterre dès le 19 juin 1940, à 18 ans, engagé dans les Forces françaises libres, ce Breton débarque en 1944 avec la 2e DB et se voit grièvement blessé en Normandie. Devenu ensuite énarque, maître des requêtes au Conseil d'Etat, c'est l'un des hommes qui a travaillé, avec un petit groupe informel, sous le contrôle du général de Gaulle à la rédaction de la Constitution de 1958. En 1959, il devient directeur adjoint de cabinet de Michel Debré, lui-même Premier ministre. Sa vie, ensuite, passe par des missions en Afrique et de nombreuses fonctions ministérielles : aux Postes et à la Télécommunication, à l'information, aux Transports... Sans oublier de multiples activités au sein de l'UDR et du RPR. Elu de Périgueux, député et sénateur, cet expert de la vie politique livre donc ici ses Mémoires. Il raconte avec esprit et anecdotes aussi bien les batailles électorales, sa passion pour l'oeuvre du général de Gaulle, les conseils de ministres sous Georges Pompidou, le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, les années Jacques Chirac, ses activités de ministre... que la suite : les présidences du Conseil constitutionnel et de l'Institut du monde arabe. Autant de fonctions qu'il a exercées dans le souvenir du général de Gaulle, comme l'illustre le titre du présent ouvrage où il cisèle d'une plume alerte le récit de quarante ans d'engagement au service de la France. Un témoignage pour l'histoire.

04/2010

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Littérature française

Terre vaine

Suite à un incident qu'il ressent raciste, Davud F, étranger étudiant en France, décide de repartir provisoirement dans son pays natal. Il ne se fait aucune illusion sur ce départ. Il sait que choisir entre la France et son pays natal revient à choisir entre le mauvais et le pire. Il sait qu'en sachant cela, il se place d'emblée dans une posture infaillible : il fuit la France mais il n'attend rien du pays natal. Il arrive sur place à la veille d'une élection présidentielle. Dans un premier temps, il voit d'un oeil à la fois railleur et détaché l'engagement politique de ses compatriotes. Mais lui qui a toujours été apolitique devient progressivement, par la force des circonstances historiques, un jeune homme engagé. Et plus il participe aux manifestations, plus son engagement devient passionné. Dans la fièvre de l'un de ces rassemblements, il tombe à bras raccourcis sur un très jeune milicien qu'il blesse grièvement. Photographié, l'incident l'oblige à quitter clandestinement son pays. La France ne lui accorde pas l'asile. Il décide donc de la rejoindre caché dans un camion. Ne sachant que faire, une fois arrivé à Paris où sa chambre a été louée à quelqu'un d'autre, F prend le premier train pour le Sud. Il se retrouve à Biarritz dans la nuit. Il longe longuement l'océan. Il se dit que les Etats-Unis sont de l'autre côté de l'océan. Il a l'impression soudaine d'avoir trouvé la terre qui pourrait l'accueillir. Il se déshabille et entre dans l'eau noire. Il se met à nager vers les Etats-Unis.

03/2012

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Histoire de France

Espérer pour la France

C'est l'un des derniers compagnons de la Libération qui témoigne dans cet ouvrage. "Je vais avoir besoin de vous", dit simplement le général de Gaulle au jeune Hubert Germain lorsque celui-ci arrive en Angleterre en juin 1940, parmi les premiers Français libres. Hubert Germain a 19 ans, sera chevalier de la Légion d'Honneur à 21, Compagnon de la Libération deux ans plus tard : "Quand vous êtes reçu comme Compagnon, c'est comme si la foudre vous tombait dessus" résume-t-il. Légionnaire de la mythique 13e DBLE, Hubert Germain combat à Bir Hakeim, El Alamein, en Italie où il est blessé, puis durant toute la campagne de libération de la France. Il sera aussi maire, député puis ministre de Georges Pompidou. "Vous m'emmerdez avec Germain !", rétorque le général de Gaulle alors qu'on le presse, vingt ans plus tard, d'écouter celui qu'on a envoyé rencontrer les émissaires des généraux putschistes d'Alger. Hubert Germain pardonne tout à celui qu'il considère comme son deuxième père. A cent ans, Hubert Germain n'a jamais cessé de résister. "Quand le dernier d'entre nous sera mort, la flamme s'éteindra. Mais il restera toujours des braises. Et il faut aujourd'hui en France des braises ardentes !". C'est le message que veut laisser Hubert Germain dans ce témoignage inédit, recueilli par Marc Leroy. Le siècle y défile, de l'inacceptable défaite de 1940 pour ce fils d'officier supérieur, à la mort du général de Gaulle - "l'enterrement d'un grand prince médiéval d'occident" - jusqu'aux épreuves vécues par la France aujourd'hui.

10/2020

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Poésie

Poésie complète

Né en 1908 dans l'Etat de New York, George Oppen passe une partie de sa jeunesse en Californie. A la fin des années 1920, il rencontre Charles Reznikoff et Louis Zukofsky, avec lesquels il fonde la confrérie secrète des "objectivistes", dans le sillage d'Ezra Pound et de William Carlos Williams. Avec Mary, la compagne de sa vie, il s'établit près de Toulon en 1930 : c'est en France que seront d'abord imprimés les livres de l'Objectivist Press, avant le retour à New York et la publication de son premier recueil : Discrete Series, en 1934. L'année suivante, Oppen adhère au Parti communiste américain et cesse totalement d'écrire, pour se consacrer à ses activités militantes. En 1942, il s'engage dans l'armée américaine et sera grièvement blessé durant la bataille des Ardennes, seul survivant de sa patrouille. Après la guerre, victimes de la répression maccarthyste, George et Mary Oppen sont contraints de s'exiler au Mexique, où ils vivront jusqu'à la fin des années 1950. C'est là qu'Oppen renoue avec l'écriture, après vingt-cinq ans de silence. Il regagne le territoire américain en 1960 et son deuxième recueil : The Materials paraît en 1962, suivi de This in Which (1965), puis de Of Being Numerous (1968), son livre majeur, qui lui vaut le prix Pulitzer. Son influence s'étend sur une nouvelle génération de poètes, à mesure que les "objectivistes" reviennent sur le devant de la scène. Ses Collected Poems sont réunis en 1975. Un ultime recueil : Primitive, s'y ajoute en 1978. Il s'éteint en 1984, au terme d'une longue maladie.

11/2011

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Littérature étrangère

LE "SAN PEDRO"

L'équilibrage défectueux du "San Pedro" lui donne un peu de gîte sur babord, et le capitaine Clendening est un vieil homme malade. Sans doute en faudrait-il davantage pour faire sombrer, au cours d'une tempête assez banale, le puissant paquebot de 17 000 tonnes. Mais seuls Anthony Bradell, premier lieutenant, et la jolie passagère Marilee ont compris que la visite du sinistre Docteur Percival, juste avant l'appareillage, a jeté sur le "San Pedro" un sort fatal. Tandis que la tempête augmente, que les accidents et les avaries se succèdent, les officiers du bord attendent vainement de leur vieux commandant les ordres qui sauveraient le navire, sans qu'aucun d'eux ose les donner à sa place. L'héroïsme de Bradell, la farouche obstination du chef-mécanicien Mac Gillivray, le dévouement du timonier Miro ne serviront à rien. Grièvement blessé, Bradell est descendu à son insu dans l'une des rares embarcations qui réussissent à quitter le bord. Il ne reprendra ses sens que pour voir le "San Pedro" disparaître dans l'océan, emportant avec lui, parmi tant d'autres, Marilee, dont l'impertinence gracieuse cachait un si poignant désir de vivre, et le capitaine Clendening, qu'un tardif sursaut d'énergie maintient très droit sur sa passerelle. Et Bradell, tremblant de fièvre, croit voir se pencher sur lui l'horrible et triomphant visage du Docteur Percival... James-Gould Cozzens a écrit là un récit extrêmement sobre. S'il rappelle Conrad, c'est par l'intensité des descriptions et par cette sorte de fatalité qu'on sent en marche dès les premières lignes et qui suit inexorablement son chemin.

10/1950

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Enseignement primaire

Le bibliobus n° 22 CM. 4 oeuvres complètes : Raiponce ; Le loup mon oeil ! Thésée et le Minotaure ; Toto l'ornithorynque et le maître des brumes

Conte : Raiponce de Jacob et Wilhelm Grimm : Il était une fois un mari et son épouse qui souhaitaient depuis longtemps avoir un enfant. Un jour enfin, le bon dieu exerça leur vœu. Derrière chez eux vivait une puissante magicienne qui avait un splendide jardin où poussaient de belles raiponces. Un jour, la femme eut terriblement envie d'en manger... Légende : Thésée et le Minotaure d'André Massepain : Thésée, fils du roi d'Athènes, qui a déjà accompli de nombreux exploits, part en Crète pour affronter le terrifiant Minotaure, géant au corps d'homme et à la tête de taureau, que Minos, le roi de Crète a enfermé au fin fond du Labyrinthe. Ariane, fille du roi Minos, est conquise par le charme de Thésée... Roman et Récit illustré : Le loup, mon œil ! de Susan Meddaugh : Je ne suis pas allée à l'école. J'ai pris le mauvais car et je suis descendue loin de ma maison. J'ai pris alors un raccourci à travers les bois où j'ai été attrapée par un loup. Il m'a emmenée dans une cave sombre pour me mettre dans sa soupe. Mais j'ai réussi à me sauver grâce à la terrible puissance de l'Œil-de-Cochon. C'est toute la vérité... Bande dessinée : Toto l'ornithorynque et le maître des brumes d'Éric Omond et Yoann : Le banditcoot-lapin s'est gravement blessé. Pour fabriquer un remède, le médecin demande à Toto et ses amis de lui rapporter deux cheveux du Bunyip. Mais le Bunyip est un monstre ! Un monstre très grand, très fort... et doté d'un très mauvais caractère !

05/2007

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Romans, témoignages & Co

Ugo et les chevaliers de Bouvines

Deviens Ugo, apprenti-palefrenier de 13 ans, et pars en guerre aux côtés du roi Philippe II Auguste, vers la cruciale bataille de Bouvines en 1214. Nous vivons la vie de Ugo, apprenti-palefrenier près de Coucy, dans le nord de la France. Nous sommes au début du XIIIe siècle, et en 1214, le roi Philippe II Auguste décide de partir en guerre, car Othon IV de Brunswick, chef du Saint-Empire germanique, se rapproche de la frontière française avec son armée. Le palefrenier du châtelain Renaud étant blessé, c'est Ugo qui est désigné pour prendre soin des chevaux de son maître. Il part donc avec le convoi d'Enguerrand III de Coucy, et laisse derrière lui ses parents, mais surtout la belle Héloïse, fille du châtelain, dont il est amoureux. Ugo est ravi de partir à l'ost royal, mais il se rend compte au cours du voyage, en assistant aux pillages des villages par les chevaliers de son armée, ou encore au cours de la bataille de Bouvines, que l'image qu'il avait de la guerre est bien plus cruelle que ce qu'il croyait. Lors du combat, Ugo assiste l'historien du roi, Guillaume le Breton, à narrer avec précision (ou parfois selon le bon vouloir du chroniqueur) les événements importants. A la fin de la bataille, le roi Philippe tombe de son cheval ! Ugo doit-il encourager son rival Rodolphe à aider le souverain, ou prouver sa valeur en s'élançant à son tour dans la bataille ? Selon le choix du lecteur, le destin de Ugo prendra un tournant différent, et sa vie amoureuse aussi !

06/2023

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Alpinisme, escalade

Les forces de la montagne

Cinquante ans d'alpinisme. La carrière de René Desmaison est d'une exceptionnelle longévité au regard des risques qu'il n'a cessé de courir ! Dans cette autobiographie célébrant ses noces d'or avec la montagne, l'homme revient sur les étapes clés d'une vie rythmée par une soif inextinguible d'ascensions. Né dans le Périgord, le jeune René n'était en rien prédisposé à gravir les montagnes. Ses rencontres avec les bleausards (les grimpeurs de Fontainebleau) puis avec l'alpiniste Jean Couzy seront déterminantes. Rapidement, René Desmaison deviendra un alpiniste hors pair. Il plantera ses crampons sur tous les massifs du globe, privilégiant les versants les plus périlleux et les conditions météorologiques les plus rudes. Il inaugurera ainsi le grand alpinisme hivernal en réalisant la première ascension de la face ouest des Drus en 1957, puis celle de la face nord de l'Olan en 1960. René Desmaison n'a rien oublié de tous ses moments en montagne. Il évoque ainsi de nombreux exploits, des drames, mais aussi un sauvetage polémique pour lequel il sera radié de la célèbre Compagnie des guides de Chamonix. René Desmaison est mort le 28 septembre 2007 à l'âge de 77 ans. Totalisant quelque 1000 ascensions, dont 114 premières, son palmarès fut celui d'un héros, un géant bercé par l'ivresse des sommets et l'angoisse des pitons instables auxquels il confia sa vie à plusieurs reprises. Son parcours de miraculé fut aussi celui d'un surhomme blessé, meurtri par la cohorte des amis disparus, compagnons de cordée vaincus par "les forces de la montagne" .

11/2021

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Faits de société

Elle le quitte, il la tue

Après le meurtre de sa soeur, la vie de Sandrine est bouleversée. Elle témoigne de l'histoire de sa soeur, du vécu des familles de victimes confrontées à un deuil impossible. Avec son association, elle se bat contre le fléau des féminicides, proposant des mesures à mettre en place pour que ça n'arrive plus. Victime d'un féminicide " Elle s'appelait Ghylaine et c'était ma soeur, la plus jeune. A 34 ans, maman d'une petite Cloé âgée de 7 ans, elle avait annoncé à son conjoint qu'elle le quittait. Le 22 septembre 2017, après l'avoir frappée, celui-ci jette de l'essence sur elle et allume un briquet. Leur appartement prend feu. La petite Cloé a assisté à presque toute la scène. Brûlée à 92 %, Ghylaine est emmenée à l'hôpital ainsi que son compagnon, blessé plus légèrement. Après deux jours, elle meurt sans sortir du coma artificiel dans lequel les médecins l'ont plongée pour lui éviter les souffrances insupportables des brûlures. Ghylaine est la 96e des 146 femme tuées en 2017 par leur compagnon. " A la suite de cette tragédie, Sandrine, parent de victime, a été témoin de nombreux dysfonctionnements : maintien de l'autorité parentale pour le meurtrier, absence de considération des multiples plaintes déposées, banalisation de ce type d'assassinat requalifié en " crime passionnel ", formation inexistante des gendarmes en ce type de circonstances. Elle témoigne aujourd'hui de l'histoire de sa soeur, du vécu des familles de victimes confrontées à un deuil impossible, mais aussi de son expérience sur le terrain, d'un problème social qui nous touche tous.

04/2023

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Littérature française

Comme un vol d'éphémères

Règlement de comptes ou déclaration d'amour tardive entre un couple, séparé depuis plus de vingt ans à la suite du décès de la maîtresse du mari, et là aussi, une interrogation palpitante est maintenue jusqu'au bout, s'agit-il d'un meurtre, d'un suicide, ou même d'un accident ? Et dans le cas d'un crime, qui en serait l'auteur, la femme trompée, son amie de jeunesse, secrètement passionnée du mari, ou le mari-amant lui-même ? Mais dans cette hypothèse, qu'est-ce qui aurait pu motiver un tel acte irréparable ? Erick Fournerey, un loup solitaire blessé et sarcastique qui attend la visite de la faux avec résignation, va soudain se retrouver traqué par un courrier foudroyant : un exemplaire du livre que sa femme, Amandine, lui adresse, et qui publie le récit courageux du procès psychologique de leur couple, anéanti par deux lames de fond redoutables : la stérilité d'Amandine et la mort de Rachel, dont la personnalité kaléidoscopique a fait éclater l'insignifiance de leur vie apparente pour les jeter dans l'océan tumultueux de leur vie intérieure... Chacun des chapitres d'Amandine seront minutieusement commentés et analysés par Erick, qui à son corps défendant va subir une métamorphose salvatrice qu'il finira par partager avec sa femme, la rédemptrice de leurs frustrations entremêlées, et repeignées grâce à la force du temps et de l'amour. Déjà au bout de dix pages, le lecteur se sent pris au piège dans la construction en labyrinthe de ce singulier roman policier d'une puissance vertigineuse, et sans relâche jusqu'à la dernière ligne.

11/1999

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Littérature étrangère

Tous les noms

Monsieur José, seul personnage de ce livre qui porte un nom, est un obscur employé de l'Etat civil. Il travaille dans l'immense bâtiment où sont conservées et mises à jour les archives des vivants et celles des morts. Il vit seul, dans un modeste logement contigu à la grande salle où les employés sont soumis à une stricte hiérarchie bureaucratique. Dans cet univers concentrationnaire, son seul passe-temps consiste à collectionner des renseignements sur les cent personnes les plus célèbres du pays. Un jour, par hasard, il prend la fiche d'une jeune femme. Et sa vie, tout à coup, bascule. Délaissant ses célébrités, il décide de rechercher l'inconnue et se lance, au rythme des longs phrasés de Saramago, dans de rocambolesques aventures. Il fouille la nuit dans les archives de l'Etat civil, falsifie des autorisations, entre par effraction dans une école, se blesse en escaladant un mur, attrape la grippe, et se met à rédiger un journal. Mais au terme de ses recherches, cet Orphée des temps modernes ne rencontrera la jeune femme ni dans l'Enfer des archives ni au cimetière, " cette grande bibliothèque des morts ", où un berger s'amuse à changer les plaques funéraires sur les tombes. Sa quête de l'inconnue, l'espoir d'un amour qu'il ne vivra jamais l'auront mené, en le conduisant vers l'autre, au dépassement de soi, à lui-même. Enquête policière, conte philosophique, réflexion sur la vie et la mort, la lumière et l'obscurité, Tous les noms, l'un des romans les plus profonds et les plus émouvants du grand écrivain portugais, mérite déjà d'être défini comme un classique.

03/1999

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Montagne

La mort suspendue

Joe Simpson et Simon Yates, deux jeunes alpinistes britanniques, tentent la première et ambitieuse ascension de la face ouest du Siula Grande dans les Andes du Pérou. Ils atteignent le sommet, mais c'est à la descente que se produit le drame. Dans la tempête, Joe tombe à travers une corniche de neige et se blesse gravement à la jambe. À 6 000 mètres, sur cette montagne isolée du monde, il n'a aucune chance de s'en sortir. Il le sent. Et Simon sait qu'en voulant porter secours à son compagnon, il n'en réchappera pas non plus. Que se passe-t-il dans la tête d'un homme condamné à trancher la corde au bout de laquelle est suspendue la vie de son ami ? À quoi peut penser celui dont l'existence ne tient plus qu'à un fil ? Comment peut-on trouver la force de lutter encore, contre toute raison, alors que la mort semble déjà avoir gagné ? C'est cette expérience effroyable que Joe Simpson raconte dans ce livre, devenu un best-seller international. Son récit est d'une intensité dramatique exceptionnelle. Car au-delà du combat pour survivre qu'aucun romancier n'aurait osé imaginer, La Mort suspendue est un témoignage bouleversant sur la souffrance, physique et psychique, mais aussi sur l'amitié. La Mort suspendue a été porté à l'écran par le réalisateur britannique Kevin Macdonald, dans un film intense. Bouleversé par le tournage qui l'a ramené sur les lieux de son calvaire, Joe Simpson a rédigé un dernier chapitre poignant sur cette expérience éprouvante.

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Littérature française

L'imitation du bonheur

En 1871, une Constance Monastier, jeune épouse d'un maître soyeux des Cévennes, n'a a priori rien à partager avec un Octave Keller, proscrit de la Commune de Paris, réchappé de la semaine sanglante et de ses 30 000 morts. Tout les oppose : leur milieu, leurs convictions, et cette interprétation de l'insurrection parisienne au sujet de laquelle la jeune femme, dans la diligence qui la ramène à Saint-Martin-de-l'Our, en aura entendu des vertes et des pas mûres. Tout les oppose, et pourtant c'est bien cette Constance qui profitera d'un incident de parcours pour fausser compagnie aux autres voyageurs, et fuir à travers les monts cévenols avec ce vagabond fiévreux trouvé blessé sur le chemin. Octave aura trois jours pour donner à la jeune femme une autre image de ceux qu'on appelle les communeux. De quoi évoquer la haute figure de l'Admirable, autrement dit d'Eugène Varlin, de quoi la convaincre que la justice et la générosité font un très honnête programme, de quoi le réconcilier, lui, hanté par les visions du massacre, avec le meilleur de la vie, de quoi découvrir ensemble que l'amour n'a pas déserté, alors que tout autour le monde ancien bascule dans la modernité, que le cheval cède devant le train, que le cinéma s'annonce, et que le roman en aura bientôt fini avec ce genre d'histoires. Mais Constance Monastier, la plus belle ornithologue du monde, dont une pierre gravée sur le mont Lozère porte le souvenir, valait bien qu'on renoue avec certaines pratiques romanesques...

01/2006

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Ce volume contient vingt comédies et un grand nombre de répliques du genre de celles-ci : "Madame votre tante, après m'avoir examiné, m'a dit que je pouvais le présenter comme domestique mâle" (Un garçon de chez Véry). "Ah ! je ne veux plus tuer de charbonnières, c'est par trop salissant " (L'Affaire de la rue de Lourcine). "Pardonnez à mon émotion... j'ai un soulier qui me blesse..." ; "Ce soir, peut-être, je n'aurai pas même une chaise à offrir à ma femme pour reposer sa tête..." (Un chapeau de paille d'Italie). "Je suis domestique, c'est vrai, mais je n'oublierai jamais que je suis sorti du peuple ! " (Rue de l'Homme-Armé, n°8 bis). "Je veux dan... dan... danser. Toi ! Allons donc ! tu ne peux pas danser... tu es bègue ! " (L'avocat d'un grec). "Vous me devez tout, tout ! (Avec noblesse.) Je ne l'oublierai jamais ! " ; Pingley ? C'est mon cousin ! Vous le connaissez ? - beaucoup (A part.) Je ne l'ai jamais vu ! (...) C'est un bien grand malheur qu'il est son infirmité ! (...) Sourd à quarante-sept ans ! Tiens ! Il est sourd à notre correspondant ? C'est donc pour cela qu'il ne répond jamais à nos lettres ! " (Le Voyage de Monsieur Perrichon). Chez Labiche, l'intrigue, rebondissante, sécrète sans discontinuer d'énormes mensonges et des justifications ineptes. Les personnages, pris à la gorge, improvisent avec conviction de délicieuses absurdités. Bien entendu, pas un instant l'auteur ne songe à leur donner une portée métaphysique ! Nous avons connu d'autres sortes de "théâtre de l'absurde". Celui-là est drôle.

05/1991

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Littérature française (poches)

Je/Tu. Une histoire de vengeance

"Entre désirs et cauchemars mon coeur se fait souvent violence. Je ne sais par où commencer, je n'y trouve ni début ni fin, je recolle des souvenirs confus, je rouvre des blessures de peur qu'elles se referment dans le silence, et d'oublier comme tu m'as oubliée. Je pense que chaque enfant blessé joue à ce jeu, et que nous faisons tous ce rêve terrifiant peuplé de monstres et de belles en danger. Un seul rêve de feu fait par trop de coeurs calcinés. Gaminerie, gaminerie, bien sûr que voulez-vous ? Je n'ai alors que 13 ans et l'adulte de cette histoire ne sait pas trop où est sa place". Comme beaucoup de conte, l'héroïne devait commencer son aventure en transgressant un interdit. Dans ce pays enchanté de la classe moyenne, les scarabées s'entre-dévorent dans l'herbe verte des pelouses minables. Un monde caché où habite la vermine qui s'agrippe aux princesses pour les parasiter à leurs tours. Née à Genève en 1985, Jade grandit dans une ambiance punk et artistique influencée par son père Jaz Coleman, chanteur et compositeur du groupe Killing Joke. A la fois artiste performeuse et écrivaine, elle ne souhaite pas choisir des frontières entre ces deux disciplines. Elle s'interroge sur son propre genre, sur son statut et les pressions politiques, religieuses et sociales qui s'y inscrivent. Son travail célèbre autant la beauté et la diversité qu'il dénonce la violence faite aux corps et en particulier aux corps des femmes, et s'engage ainsi dans un combat féministe.

10/2018

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Loisirs

Histoires d'ivoire. Mozambique, Angola, Ouganda, enclave du Lado, Afrique australe.

"Je visai soigneusement le milieu de son épaule. Au coup de feu il se précipita devant lui et je le perdis de vue quelques instants. Je n'avais pas encore rechargé que je me retrouvai subitement face à un éléphant qui venait droit sur moi. C'était le second éléphant. Il était resté tout ce temps derrière son compagnon et j'avais supposé que tous les bruits que j'avais entendus ne provenaient que d'un seul éléphant. Quand son compagnon blessé s'est enfui, le second éléphant soudain réveillé en a fait autant et par hasard, droit dans ma direction. Bien que je sois d'une nature imperturbable et que j'aie les nerfs solides, c'était un moment à vous dresser les cheveux sur la tête. Réagissant immédiatement, je tirai au milieu du front pour l'arrêter sans avoir le temps de viser proprement. Heureusement, la balle a atteint son but sinon j'aurais été aplati comme une crêpe". Les souvenirs de cinquante ans de chasse à l'éléphant de l'Espagnol Tony Sánchez-Arino (né en 1930), l'un des plus grands guides de chasse contemporains, ayant tiré plus de mille trois cents éléphants, trois cents lions et deux mille buffles ! Ces récits fruits de la riche expérience de l'auteur au Mozambique, en Angola, en Ouganda et dans l'enclave du Lado sont ponctués de nombreuses et intéressantes anecdotes et de photos sur les grands aventuriers et les plus fameux chasseurs d'ivoire qui ont parcouru l'Afrique de la fin du XIXe siècle à l'arrivée de Tony sur le sol africain, en 1952 en Guinée alors espagnole.

09/2010