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Religion

Jean Viollet et l'apostolat laïc. Les oeuvres du Moulin-Vert, précédé de "Souvenirs et impressions d'apostolat (1901-1945)" mémoires inédits de Jean Viollet

Pour qui s'intéresse aux œuvres et aux politiques sociales du XXe siècle, le chanoine Jean Viollet et ses œuvres du Moulin-Vert sont partout. Or, si l'on en parle beaucoup, qu'en sait-on ? Peu de chose. La découverte d'archives et d'un manuscrit inédit, reproduit en tête de ce livre, permet de mieux cerner l'homme d'œuvres entreprenant qu'était Jean Viollet. Fondant associations ouvrières familiales, société du logement ouvrier, sociétés d'habitations à bon marché, colonies de vacances, préventoriums, unions pieuses, écoles pour jardinières d'enfants ou résidentes sociales mutualités familiales Jean Viollet loin de procéder à la mise en place d'une seule œuvre se déployant progressivement sur des champs d'intervention de plus en plus larges, constitue une myriade de petites structures indépendantes dont le seul point commun est leur siège social, rue du Moulin-Vert, dans le 14e arrondissement de Paris. Action religieuse et action sociale : Jean Viollet sépare les deux domaines, certaines des associations qu'il crée affirmant leur caractère confessionnel, d'autres se voulant neutres et laïques, deux termes d'une grande ambiguïté. Cependant, il serait aventureux de penser que, s'il prône " la neutralité religieuse ", Jean Viollet renonce à toute idée d'apostolat, ou qu'il soit animé d'une plus grande ouverture ou d'un esprit œcuménique : on est souvent surpris devant sa ferveur religieuse et missionnaire. Concevant les actions menées dans le domaine du social et du religieux comme complémentaires, Jean Viollet s'inscrit d'emblée dans un courant d'une certaine modernité qui est loin de faire l'unanimité au sein de l'Eglise.

02/2005

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Romans historiques

Le Dernier Tartare

Johann Schiltberger a eu un destin exceptionnel, lié à celui de l'Orient. A quinze ans, ce jeune écuyer bavarois est épargné par Suleyman, lors de la bataille de Nicopolis. Ce désastre marquera la fin des Chevaliers Teutoniques et de l'armée européenne. Enrôlé par les Turcs en tant que janissaire, Johann parcourt la Syrie, l'Irak, l'Egypte et les déserts d'Arabie. Capturé par l'armée des steppes de Tamerlan, on le mène à Samarcande et jusqu'aux portes de la Chine. Le vieux tyran boiteux meurt soudainement de dépit amoureux... et Johann est récupéré une nouvelle fois par le fils du chef des hordes mongoles de la steppe. Il est alors chargé de reformer la grande Horde d'Or, qui n'existait plus depuis Gengis Khan. Premier non-musulman à pénétrer à La Mecque et à Médine, dernier croisé à avoir touché le Saint-Sépulcre, Schiltberger parviendra à s'échapper et à regagner la Bavière près de trente ans plus tard. Il aura côtoyé des princesses des Mille et une Nuits, des courtisanes et des reines amazones... Mais retrouvera-t-il Maria, son amour de jeunesse ? Philippe Frey a découvert en Allemagne un manuscrit original de quatre-vingt-seize pages, jamais traduit en français. Les pages jaunies relatent la vie de ce Marco Polo allemand qui finira chef de la garde de l'empereur Albrecht III. Il s'en est inspiré pour rédiger un roman d'aventures haletant, au cœur d'un Orient mystérieux, politique et violent, imprégné de mœurs colorées et de femmes merveilleuses. Personne après lui ne parcourra plus le monde du Levant durant près de quatre cents ans.

05/2007

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Philosophie

Mémoires. Edition intégrale

Jean-François Revel avait déjà acquis une large célébrité lorsque, en 1993, à presque 70 ans, il s'engagea dans une aventure toute nouvelle : la rédaction de ses Mémoires. Cette éblouissante traversée d'un demi-siècle d'histoire, de culture et de rencontres confirma que l'écrivain n'était inférieur ni au philosophe ni à l'essayiste. En janvier 1997 parut Le Voleur dans la maison vide. L'événement fut à la hauteur de ses ambitions, Revel s'inscrivant dans la lignée des plus grands mémorialistes, celle du cardinal de Retz et de Saint-Simon. L'ouvrage parcourt un territoire foisonnant, de l'enfance marseillaise à la direction de L'Express, de la Résistance, où Revel fut très actif, aux séjours mexicain et italien, hauts en couleur, de ses amitiés avec Breton, Bunuel, Raymond Aron ou Vargas Llosa à son bref compagnonnage avec François Mitterrand, des subtilités de la gastronomie aux pièges de l'alcool... Portés par un sens saisissant du récit et du portrait, ces Mémoires au style inimitable illustrent ce que valent, chez un homme d'une inlassable curiosité, pourfendeur des idées reçues, le courage du caractère et la force de l'esprit. Dans cette édition définitive figurent un chapitre qui avait été retiré du manuscrit originel du Voleur dans la maison vide et cinq autres entièrement inédits initialement destinés à former, sous le titre pittoresque de Bada, une suite qui fut interrompue par la maladie et la mort de l'auteur. Encore enrichi ici d'entretiens donnés en juin 2002 à France Culture, ce témoignage s'impose comme une oeuvre politique et intellectuelle de premier ordre.

01/2018

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Critique littéraire

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 24

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 24 (2016) LES CHEMINS DE LA CREATION "L'ART N'EST QUE L'OMBRE DES CHOSES A VENIR" Avant-propos, par Caroline Casseville Comment se débarrasser de Thérèse. Remarques sur la création romanesque chez François Mauriac, par Jacques Monférier Le laboratoire d'écriture mauriacien dans le manuscrit de La Fin de la nuit, par Pier Luigi Pinelli Des revues au recueil : Dramaturges de François Mauriac, par Elisabeth Le Corre . Mauriac pédagogue du droit dans Le Noeud de vipères, par Yann Delbrel Le fils témoin de la création du père, Le Temps immobile de Claude Mauriac, par Caroline Casseville Une école des Lettres dans les années 1930, Audiberti et ses mentors, par Jeanyves Guérin Cocteau et la création, variations autour de "la poésie de théâtre" , par Marie Cléren Ecrire signifie-t-il témoigner ou se faire comprendre ? Ferdinand Peroutka face à la postérité, par Marcela Pou ová Définir sa propre position au sein du champ littéraire : Marguerite Yourcenar et le roman historique, par Nicolas Di Méo Modiano : itinéraire d'un héritier des "années sombres" , par Jean Touzot L'écriture de la réconciliation dans l'oeuvre de Sylvie Germain, par Václava Bakesová L'écriture et ses ruses. Lecture de Chevrotine, roman d'Eric Fottorino, par Claude Lesbats La traduction comme découverte des chemins de la création, par Pavla Dole alová INEDIT Lettre de François Mauriac à sa mère, Claire Mauriac, présentation par Caroline Casseville VARIA Mauriac et Mitterrand, François de Guyenne et François de Saintonge, par Jean-Yves Perrot Maurice Barrès et François Mauriac, lecteurs de Blaise Pascal, par Fenghua Jin Publications 2015 L'année Mauriac 2015

04/2018

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Encyclopédies de poche

Casanova. Histoire de sa vie

Synonyme de séducteur ou d’aventurier, Casanova est avant tout un artiste, qui s’est voué aux mots. Il manie les langues : le vénitien et l’italien, le latin et le grec, puis le français, l’espagnol et possède même quelques rudiments de langues lointaines et mystérieuses pour abuser les badauds. Il est homme de théâtre, directeur de troupe, mais aussi magicien, joueur, alchimiste, savant parfois, bibliothécaire pour finir. Il raconte sa vie comme nul autre, puis finit par l’écrire. À travers les milliers de pages de l’Histoire de ma vie, réinvention de soi, autofiction comme nous disons aujourd’hui, roman des plaisirs et des rêves d’un Vénitien à la chasse au bonheur, Casanova nous entraîne à travers l’Europe du XVIIIe siècle : celle des cours aristocratiques et des arrière-cours populaires, dans un monde où le jeu est plus important que le travail, la séduction que la famille, le bagout que le savoir. Prisonnier ni du passé ni de l’avenir, il est épris du présent et nous donne une superbe leçon de vie. Un nouveau chapitre de l’histoire du casanovisme s’est ouvert à la fin de 2010 avec l’achat par la Bibliothèque nationale de France de l’ensemble manuscrit resté deux siècles dans les coffres de l’éditeur Brochkaus, en Allemagne. Une édition critique devient possible, elle est confiée à La Pléiade , qui fera mieux comprendre l’aventurier, sans pourtant jamais épuiser les ressources romanesques de son existence. Sa vie s’est déroulée entre réalité et invention, sa postérité s’est étendue entre un texte, toujours mieux connu, et un mythe, toujours déplacé, toujours renouvelé.

10/2011

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Histoire de France

LE MYTHE DE CROISADE. Tome 3

La voici enfin, cette thèse devenue légendaire depuis sa soutenance en Sorbonne, en 1956, et que son auteur s'était ingénié pendant trente ans à dérober à la publication. Encouragé par le succès de ce prélude à la symphonie qu'était Du sacré. Croisades et pèlerinages. Images et langages (1987), pressé par la maladie, Alphonse Dupront s'y était décidé sur le tard, à quatre-vingt-deux ans, pour ne plus quitter la mise au point de son manuscrit qu'à sa mort, en 1990. Cette installation dans la durée, jusqu'au message d'outre-tombe, ne fait que servir l'entreprise dans son génie d'initiation et son esprit d'intemporalité. Car Le Mythe de croisade n'est pas le récit, si riche soit-il, des péripéties d'un souvenir, la croisade après les croisades, mais l'histoire, au sens le plus charnel du mot, d'une survie de la croisade. Aspiration sacrale, idée-force toujours vivante en nous, dans la conscience collective de l'Occident, aventure spirituelle qui a nourri et qui nourrit encore une des sources majeures de la formation de l'Europe.Cette plongée au cour du sacré historique, Alphonse Dupront l'a menée selon la méthode qu'il définit lui-même des "convergences" : d'une part, une enquête au long cours sur les trois siècles des croisades réelles (XIe-XIIIe siècles) et sur les quatre qui les ont suivis de croisades racontées, rêvées, espérées, transfigurées (XIVe-XVIIe siècles) ; d'autre part, une traversée des épaisseurs du mythe, sa sociologie, sa physique et sa métaphysique, depuis sa naissance jusqu'aux temps présents et futurs.

10/1997

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Histoire de France

LE MYTHE DE CROISADE. Tome 2

La voici enfin, cette thèse devenue légendaire depuis sa soutenance en Sorbonne, en 1956, et que son auteur s'était ingénié pendant trente ans à dérober à la publication. Encouragé par le succès de ce prélude à la symphonie qu'était Du sacré. Croisades et pèlerinages. Images et langages (1987), pressé par la maladie, Alphonse Dupront s'y était décidé sur le tard, à quatre-vingt-deux ans, pour ne plus quitter la mise au point de son manuscrit qu'à sa mort, en 1990. Cette installation dans la durée, jusqu'au message d'outre-tombe, ne fait que servir l'entreprise dans son génie d'initiation et son esprit d'intemporalité. Car Le Mythe de croisade n'est pas le récit, si riche soit-il, des péripéties d'un souvenir, la croisade après les croisades, mais l'histoire, au sens le plus charnel du mot, d'une survie de la croisade. Aspiration sacrale, idée-force toujours vivante en nous, dans la conscience collective de l'Occident, aventure spirituelle qui a nourri et qui nourrit encore une des sources majeures de la formation de l'Europe.Cette plongée au coeur du sacré historique, Alphonse Dupront l'a menée selon la méthode qu'il définit lui-même des "convergences" : d'une part, une enquête au long cours sur les trois siècles des croisades réelles (XIe-XIIIe siècles) et sur les quatre qui les ont suivis de croisades racontées, rêvées, espérées, transfigurées (XIVe-XVIIe siècles) ; d'autre part, une traversée des épaisseurs du mythe, sa sociologie, sa physique et sa métaphysique, depuis sa naissance jusqu'aux temps présents et futurs.

10/1997

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Histoire de France

LE MYTHE DE CROISADE. Tome 4

La voici enfin, cette thèse devenue légendaire depuis sa soutenance en Sorbonne, en 1956, et que son auteur s'était ingénié pendant trente ans à dérober à la publication. Encouragé par le succès de ce prélude à la symphonie qu'était Du sacré. Croisades et pèlerinages. Images et langages (1987), pressé par la maladie, Alphonse Dupront s'y était décidé sur le tard, à quatre-vingt-deux ans, pour ne plus quitter la mise au point de son manuscrit qu'à sa mort, en 1990. Cette installation dans la durée, jusqu'au message d'outre-tombe, ne fait que servir l'entreprise dans son génie d'initiation et son esprit d'intemporalité. Car Le Mythe de croisade n'est pas le récit, si riche soit-il, des péripéties d'un souvenir, la croisade après les croisades, mais l'histoire, au sens le plus charnel du mot, d'une survie de la croisade. Aspiration sacrale, idée-force toujours vivante en nous, dans la conscience collective de l'Occident, aventure spirituelle qui a nourri et qui nourrit encore une des sources majeures de la formation de l'Europe.Cette plongée au coeur du sacré historique, Alphonse Dupront l'a menée selon la méthode qu'il définit lui-même des "convergences" : d'une part, une enquête au long cours sur les trois siècles des croisades réelles (XIe-XIIIe siècles) et sur les quatre qui les ont suivis de croisades racontées, rêvées, espérées, transfigurées (XIVe-XVIIe siècles) ; d'autre part, une traversée des épaisseurs du mythe, sa sociologie, sa physique et sa métaphysique, depuis sa naissance jusqu'aux temps présents et futurs.

10/1997

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Récits de voyage

Ecrits de nature. Tome 2, Entre Ecosse et Bretagne

Le Pays voilé, qui occupe la majeure partie de ce deuxième volume des Ecrits de nature d'Alexis Gloaguen, est le récit d'un an de vie dans le nord de l'Ecosse. Se déroulant au fil des saisons, ce livre fut écrit, comme toujours chez l'auteur, sur le vif. Il transporte le lecteur au long de paysages immenses et fait sentir leur diversité changeante, non sans accorder une attention toute spéciale aux animaux qui les peuplent. On passe des forêts aux estuaires, de la vie quotidienne des Highlands à des bivouacs de montagne, y compris au coeur de l'hiver. L'écriture à la fois hyperréaliste et onirique de l'auteur vise à restituer au plus près la variété de ses expériences. Elle indique aussi un mode de vie. Ce "manuscrit d'Ecosse" est une méditation constante sur l'homme dans la nature, inséparable de la jubilation poétique. Ce texte est complété de deux autres ensembles, écrits dans la campagne bretonne. Mes Dieux Lares parle des petits hôtes qui partageaient avec l'auteur une ancienne ferme sur la commune de Saint-Nolff. Le Souffle des pierres est consacré à la carrière gallo-romaine de Locuon, un site exceptionnel et méconnu du Centre-Bretagne. Cette fois encore, Jean-Pierre Delapré illustre ces pages avec une finesse de trait exceptionnelle, son approche étant tantôt d'une précision ultime, tantôt presque abstraite, comme le sont les silhouettes et les ombres d'êtres qui se dérobent. Ses photos, ses aquarelles, ses pastels et ses dessins sont réalisés en pleine nature, dans les mêmes conditions que les textes.

05/2018

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Littérature française

Un flingue sous les roses

C'est le coeur de l'été ! Sous les platanes, le temps s'arrête et on parle... Avant d'aller à la plage ! On parle encore dans cet ascenseur tombé en panne, la nuit, au 47e étage : deux inconnus, un homme, une femme s'y défendent contre la peur et le désir qu'ils ont soudain l'un de l'autre. Ou alors c'est une auguste dame du Femina qui ouvre sa porte, à minuit, à un jeune écrivain les bras chargés de roses, le manuscrit de son prochain roman dans sa poche. Que vont-ils se dire ? Que va-t-il arriver à ce couple illégitime le soir où lui, qui est marié, apprend qu'elle, qui ne l'est pas, vient de gagner le gros lot au loto ? Quant à la grande comédienne, la sublime star, venue rendre visite à son metteur en scène pour lui dire qu'elle se sent incapable de dire à l'écran "mon amour... mon amour...", que cherche-t-elle, au juste ? Voici encore l'épouse du numéro 1 du tennis mondial qui console à sa manière son champion de mari qui vient de perdre sa finale... L'abonné du téléphone qui se trompe de numéro et communique son angoisse de la mort à l'inconnu qui lui répond... Tous ces rôles, si multiples, ont déjà été joués par les plus grands. Claude Piéplu, Guy Tréjan, Françoise Fabian, Marcel Bozzuffi, André Falcon, Nicole Garcia, Jean-Luc Bideau ont incarné, à la radio, les personnages terribles et follement drôles des onze pièces écrites par Madeleine Chapsal. Au lecteur, maintenant, de bien s'amuser.

05/1985

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Histoire de France

LE MYTHE DE CROISADE. Tome 1

La voici enfin, cette thèse devenue légendaire depuis sa soutenance en Sorbonne, en 1956, et que son auteur s'était ingénié pendant trente ans à dérober à la publication. Encouragé par le succès de ce prélude à la symphonie qu'était Du sacré. Croisades et pèlerinages. Images et langages (1987), pressé par la maladie, Alphonse Dupront s'y était décidé sur le tard, à quatre-vingt-deux ans, pour ne plus quitter la mise au point de son manuscrit qu'à sa mort, en 1990. Cette installation dans la durée, jusqu'au message d'outre-tombe, ne fait que servir l'entreprise dans son génie d'initiation et son esprit d'intemporalité. Car Le Mythe de croisade n'est pas le récit, si riche soit-il, des péripéties d'un souvenir, la croisade après les croisades, mais l'histoire, au sens le plus charnel du mot, d'une survie de la croisade. Aspiration sacrale, idée-force toujours vivante en nous, dans la conscience collective de l'Occident, aventure spirituelle qui a nourri et qui nourrit encore une des sources majeures de la formation de l'Europe. Cette plongée au coeur du sacré historique, Alphonse Dupront l'a menée selon la méthode qu'il définit lui-même des "convergences" : d'une part, une enquête au long cours sur les trois siècles des croisades réelles (XIe-XIIIe siècles) et sur les quatre qui les ont suivis de croisades racontées, rêvées, espérées, transfigurées (XIVe-XVIIe siècles) ; d'autre part, une traversée des épaisseurs du mythe, sa sociologie, sa physique et sa métaphysique, depuis sa naissance jusqu'aux temps présents et futurs.

10/1997

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Cuisine

Cinq siècles d'arts culinaires français

Remonter aux sources de l'art culinaire et de son histoire en France, du quatorzième siècle à la fin de l'Ancien Régime, tel est le propos de Livres en bouche. Ce catalogue révèle la richesse du patrimoine culinaire de la France, reconstitué à partir de collections provenant pour l'essentiel de la Bibliothèque nationale de France, en particulier de la Bibliothèque de l'Arsenal. Ecrit par des historiens de l'alimentation et de la table et des spécialistes du livre de cuisine, l'ouvrage offre à la fois une vue d'ensemble des pratiques alimentaires de la France et des informations sur les sources de l'histoire culinaire. A côté de recueils de recettes et de manuels sur l'art de servir et de se tenir à table, apparaissent des traités d'économie rustique ou domestique, des livres de médecins ou d'agronomes, des recueils d'adresses pour l'approvisionnement. On y décrit les ouvrages les plus célèbres consacrés à l'art culinaire, du Viandier de Taillevent à la Cuisinière bourgeoise de Menon, les grands classiques tels que Le Cuisinier français de La Varenne ou Le Cuisinier royal et bourgeois de Massialot. On y rencontre des raretés comme le premier Viandier manuscrit, en rouleau, ou l'unique exemplaire du Petit Traité auquel verrez la manière de faire cuisine, sans oublier la Cuisinière républicaine de Mme Mérigot, première femme à qui fut attribuée la rédaction d'un livre de cuisine. Ce parcours historique s'achève avec Grimod de La Reynière et son Almanack des gourmands, où la littérature culinaire cède déjà le pas à la littérature gastronomique.

12/2001

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Récits de voyage

Mémoires de routes. Le chant des pagodes

S'il est un pays qui mérite que l'on s'y arrête, c'est bien la Birmanie (le Myanmar aujourd'hui). Le pays du million de moines bouddhistes et de millions de pagodes aux stupas rutilants sous les couches de feuilles d'or. Ne serait-ce que passer une seule journée dans le pays et visiter uniquement l'extraordinaire pagode Shwedagon à Rangoon (Yangon aujourd'hui), le voyage est une réussite. Assurément l'une des sept merveilles terrestres. Pagan (Bagan aujourd'hui) est l'autre chef-d'oeuvre de ce pays, plus de 3000 temples éparpillés sur le plus grand site archéologique de la planète. Un hymne au Bouddha et les différentes dynasties qui se sont succédé pendant plus de quatre siècles. Mais la Birmanie, ce sont aussi des centaines d'ethnies proches de leurs racines ancestrales, et qui recherchent encore aujourd'hui les voies de l'autonomie ou de l'indépendance, que le peuple Bamar majoritaire ne leur confiera pas. D'où des conflits incessants depuis des dizaines d'années, souvent passés sous silence. Après une décennie de réveil démocratique, en 2021 le pays a de nouveau basculé dans la dictature militaire, la démesure d'une armée toute puissante, de généraux pour qui le mot démocratie n'existe pas dans leur langage, ni de partage sur les immenses richesses que contient ce pays. C'est dans ces moments-là que je pense très fort à mes amis de Pagan ou d'ailleurs : puissent-ils avoir la sagesse dictée par le bouddha de la compassion et avoir de quoi survivre en ces temps maussades. Ce manuscrit leur est dédié.

04/2022

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Archives, paléographie

L'obituaire de l'église paroissiale Saint-Sauveur de Dinan

L'obituaire de la paroisse Saint-Sauveur de Dinan en Bretagne, compilé en 1527, est un volumineux codex en parchemin renfermant près de deux cent quatre-vingts fondations de messes perpétuelles. Datant du XVe et de la première moitié du XVIe siècles, elles sont pour certaines accompagnées de belles lettres ornées et complétées par des notices et des annotations marginales jusqu'au XVIIIe siècle. Si la notoriété du manuscrit tient à la présence d'une chapellenie fondée par le connétable de France Bertrand du Guesclin, son intérêt est bien plus large. Croisées avec le dépouillement systématique des archives paroissiales, les notices obituaires donnent en effet l'opportunité rare de pouvoir analyser l'économie paroissiale des fondations pieuses, situées au coeur de l'activité des trésoriers de fabrique, de préciser la question des prix et de leur fluctuation, mais aussi d'éclairer des stratégies financières de la part des fondateurs pour profiter au mieux et le plus longtemps possible des vertus propitiatoires des messes. A partir des quelque mille trois cents noms recensés, provenant de la ville et de son plat pays, une histoire sociale des fondateurs se révèle, accordant toute leur place aux clercs, aux femmes et aux inconnus, bien que les élites de Dinan restent dominantes. Ces individus et leurs familles sont mus par des motivations diverses, entre le souci de gagner le salut, de préserver la mémoire familiale et d'affirmer un signe extérieur de notabilité. Toutes ces fondations, entretenues et célébrées jusqu'au-delà du milieu du XIXe siècle, montrent l'importance cruciale des messes pour les morts dans la vie paroissiale et documentent le phénomène sur la longue durée.

03/2021

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Littérature française

La comedie humaine un prince de la boheme. Un prince de la boheme

" ? Mon cher ami, dit madame de la Baudraye en tirant un manuscrit de dessous l'oreiller de sa causeuse, me pardonnerez-vous, dans la détresse où nous sommes, d'avoir fait une nouvelle de ce que vous nous avez dit, il y a quelques jours. ? Tout est de bonne prise dans le temps où nous sommes ; n'avez-vous pas vu des auteurs qui, faute d'inventions, servent leurs propres coeurs et souvent celui de leurs maîtresses au public ! On en viendra, ma chère, à chercher des aventures moins pour le plaisir d'en être les héros, que pour les raconter. ? Enfin la marquise de Rochefide et vous vous aurez payé notre loyer, et je ne crois pas, à la manière dont vont ici les choses, que je vous paye jamais le vôtre. ? Qui sait ! peut-être vous arrivera-t-il la même bonne fortune qu'à madame de Rochefide. Allez ! ... j'écoute. Madame de la Baudraye lut ce qui suit. La scène est rue de Chartres du Roule, dans un magnifique salon. L'un des auteurs les plus célèbres de ce temps est assis sur une causeuse auprès d'une très-illustre marquise avec laquelle il est intime comme doit l'être un homme distingué par une femme qui le garde près d'elle, moins comme un pis-aller que comme un complaisant petito. ? Hé ! bien, dit-elle, avez vous trouvé ces lettres dont vous me parliez hier, et sans lesquelles vous ne pouviez pas me raconter tout ce qui le concerne ? ? Je les ai ! ? Vous avez la parole, je vous écoute comme un enfant à qui sa mère raconterait le Grand Serpentin vert... ".

02/2023

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Généralités

Journal d'un rochelais sous l'occupation (format poche)

Sous la direction d'Albert-Michel LUC et Louis-Gilles PAIRAULT " Depuis samedi 14 nous entendons le ronflement du canon et des bombardements. Dans la journée de samedi nous avons eu cinq alertes avec passages d'avions et tirs de DCA. Il n'est arrivé ici aucune autre nouvelle que celles données par la TSF. Mais si la ville est encore calme (mis à part le tremblement des fenêtres), la cervelle des Rochelais est en ébullition. Les mêmes gens qui déclaraient il y a peu de temps "il vaut mieux attendre et être libéré sans casse" brûlent maintenant d'impatience, disant "vite, un grand coup ... et que ce soit fini ! " . Tenu avec régularité à partir du printemps 1942, rédigé dans un style précis et circonstancié, non dénué d'ironie, le journal de Marcel Delafosse brosse un portrait saisissant de la vie rochelaise pendant l'Occupation. Il est un témoin particulièrement précieux de la période si éprouvante de la "poche de La Rochelle" , où - alors que toute la France était libérée depuis septembre 1944 -une forte garnison allemande demeura jusqu'en mai 1945. Bombardements alliés et arrestations allemandes, évacuations, rationnements, rumeurs et inquiétudes forment le quotidien des habitants, qui vivent dans l'incertitude et dans la peur que - comme sa voisine Royan - la ville ne subisse une destruction totale. Marcel Delafosse (1915-2000), ancien élève de l'Ecole des Chartes, a dirigé les Archives départementales de la Charente-Maritime de 1937 à 1968. On lui doit plusieurs ouvrages d'histoire régionale, mais ses Notes sur La Rochelle (1942-1945), dont le manuscrit est conservé aux Archives départementales de la Charente-Maritime, étaient demeurées inédites.

03/2023

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Critique littéraire

Le bel âge. Fragments d'"Histoire de ma vie"

"Le bel âge" : quand le vieux Casanova songe à sa jeunesse, c'est en ces termes. L'expression est mélancolique, mais non le récit. L'Histoire de ma vie n'embaume pas les jeunes années : elle en restitue la fraîcheur. Casanova évoque ses fredaines sans regret ni jugement. "Ce sont des folies de jeunesse. Vous verrez que j'en ris, et si vous êtes bon, vous en rirez avec moi." L'Histoire de ma vie a connu bien des mésaventures éditoriales. Le manuscrit autographe est désormais conservé à la Bibliothèque nationale de France, et la Pléiade en prépare une édition intégrale. De cette édition Le bel âge offre l'avant-goût. On y suit le chemin qui mène de Bettine à Henriette en passant par Lucie et Christine, sans compter celles dont le nom s'est perdu, et de Venise à Padoue, à la Calabre, à Constantinople, où "le vêtement oriental ne dérobe rien à la cupidité", et à Paris, qui est une fête. Au Palais-Royal, à l'Opéra, au bordel ou à la Cour, Giacomo est vénitien comme l'Usbek de Montesquieu était persan ; il s'étonne de tout, et sa candeur madrée (ou est-ce une hardiesse candide ? ) fait merveille. Mme de Pompadour se retire "pour rire tout à son aise". Mais bientôt l'horizon s'obscurcit. Trop de libertinage impatiente Venise. Messer Grande, le chef de la police, met la main sur "l'infracteur" et l'emprisonne "sous les Plombs", où il passera quinze mois avant de réussir une évasion d'anthologie : étonnante aventure, récit haletant. Casanova a trente et un ans. Il s'exile. Le bel âge prend fin.

11/2011

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Critique Roman

20 000 lieues sous les mers

Ce catalogue accompagne et prolonge l'exposition que le musée de Picardie consacre à Vingt mille lieues sous les mers, roman fascinant dont Jules Verne a amorcé la rédaction courant 1865, et dont le succès, immédiatement après sa publication en 1869, ne s'est jamais démenti, ainsi en témoignent les rééditions, traductions, adaptations et hommages qu'il a suscités. A quels dispositifs tient donc la réussite d'une oeuvre, à quoi doit-elle son immense retentissement ? Jules Verne, à l'évidence, connaissait son sujet, et entretenait des liens privilégiés avec l'environnement marin : c'est précisément au Crotoy, en baie de Somme, que l'écrivain a conçu cette gigantesque fresque ; c'est là aussi que sont nés le professeur Aronnax et le capitaine Nemo, sans oublier le sous-marin Nautilus, traité comme un personnage à part entière. Alliant documentation scientifique et prouesses imaginatives, l'écrivain compose un récit haletant où l'esprit d'aventure le dispute au savoir encyclopédique et à l'information technique. Vingt mille lieues sous les mers est autant un précis de géographie qu'un roman récréatif, et si Jules Verne sait où il va, son éditeur Pierre-Jules Hetzel parfois lui ouvre de nouveaux horizons. Quant à son exigence scripturaire, elle saute aux yeux à la moindre page du manuscrit original (prêté pour l'occasion par la Bibliothèque nationale de France) : Jules Verne prise les phrases nerveuses, renseignées toujours, et toujours divertissantes. Rien d'étonnant donc si des artistes fameux tels Alphonse de Neuville ou Edouard Riou se sont plu à illustrer ce roman, contribuant ainsi à élaborer son inoubliable identité visuelle.

10/2023

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Techniques d'écriture

La méthode pour écrire un roman. Toutes les clés pour créer une histoire et la structurer

40 chapitres pour s'approprier de A à Z la mécanique du roman, bâtir un plan, rendre les personnages crédibles et émouvants, savoir remanier et améliorer son manuscrit, puis trouver le bon éditeur ou faire le choix de l'autoédition. Ecrire un roman est un voyage au long cours dont l'auteur est le pilote. Ce guide méthodologique est sa boussole pour garder le cap qu'il s'est fixé : bâtir une histoire et la mener à bon port sans se perdre en chemin... et sans que fléchisse l'intérêt du lecteur après le cap de la page 100. Suivez la route balisée par Ségolène Chailley pour écrire, étape après étape, votre récit. Apprenez, avec elle, à déjouer les blocages et les pièges de l'écriture, et à faire les choix qui vous permettront de tendre vers une version aboutie. Ségolène Chailley vous entraîne dans les arcanes de la création. Le regard à la loupe qu'elle porte sur plus de 200 romans contemporains vous révèle les secrets de fabrication d'auteurs incontournables qui font, livre après livre, évoluer ce genre littéraire. Grâce aux exercices présentés, vous mettrez en application les apports théoriques de cet ouvrage qui se lit comme un roman, que vous aspiriez à écrire ou que vous soyez, comme son autrice, passionné de littérature. Formatrice à L'horizon Littéraire, atelier d'écriture qu'elle a fondé à Lyon, Ségolène Chailley accompagne des auteurs depuis 20 ans. Autrice de plusieurs méthodologies aux éditions L'Harmattan et aux éditions Ellipses, dont La Fabrique des histoires et S'initier à l'écriture créative, elle est également professeure de théâtre diplômée d'Etat et dramaturge.

04/2024

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Littérature française

Entre illusion et réalité

Petit village situé sur la côte ouest de la France où la mer et la campagne créent une atmosphère sereine. Là où les habitants se sentent préservés du reste du monde. Automne une jeune femme se réveille sans aucun souvenir sur une majestueuse digue. Ce qui lui reste de son passé est un besoin de s'échapper d'une vie qui ne pouvait plus se poursuivre ainsi. Samuel, un homme mystérieux d'une trentaine d'années, croise son chemin et lui porte secours. Il vit une période très difficile qui le rend particulièrement sombre et inaccessible. Samuel va accueillir Automne chez lui pour qu'elle retrouve son chemin. Mais peut-être que cette maison d'un autre temps se trouvait inévitablement dessus. La cohabitation entre ces deux personnes issues de mondes parallèles va se révéler être efficace dans l'élucidation d'un crime dont l'enquête prenait de mauvaises directions. Peut-être sont-ils de parfaits inconnus. Mais il semblerait que non ; alors qui sont-ils l'un pour l'autre ? Est-ce le hasard, le destin, ou tout autre chose, qui a conduit cette étrange jeune femme au coeur d'une enquête criminelle ? Entre découverte de soi et recherche du bonheur, cette histoire illustre comment nos vies nous conduisent parfois au drame. Alors comment quitter les démons du passé et déjouer le destin, qui peut-être n'existe tout simplement pas ? Ce manuscrit est à la frontière de plusieurs genres ; il s'agit d'une fiction qui offre au lecteur une capacité au bonheur. Une enquête criminelle en est le fil rouge. Il existe une pointe de fantastique donne une certaine magie et un accès au rêve.

05/2022

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Critique littéraire

Doon de la Roche. Chanson de geste de la fin du XIIe siècle

Comme de nombreuses chansons de geste de la fin du XIIe siècle, Doon de la Roche est une oeuvre foisonnante. L'ensemble du récit combine agréablement, en effet, aventures épiques et péripéties romanesques, motifs guerriers et pauses lyriques, histoires de famille et questionnement féodal. Grâce à cette polyphonie, qui éloigne de la stricte tradition épique, Doon de la Roche s'inscrit dans une véritable constellation générique. La duchesse Olive, soeur du roi Pépin, mariée à l'humble Doon de la Roche, est victime d'une simulation d'adultère ourdie par un traître jaloux. Condamnée par un flagrant délit organisé, elle est répudiée et exilée. Son fils Landri n'a alors de cesse de prouver l'innocence de sa mère et de lui restituer son honneur et ses terres. Son parcours est raconté en parallèle de celui de son père Doon ; il s'agit à la fois d'un voyage au sens géographique du terme - puisqu'il le conduit vers Constantinople - mais aussi de l'accomplissement d'un destin, dans lequel se lit en filigrane une mise en question de la hiérarchie féodale. En effet, les personnages, distribués d'une façon quasi-systématique en duos manichéens, incarnent cette tension entre un ordre féodal conservateur et une autre perspective de gouvernance et de justice. A cet égard, la place accordée aux figures féminines ne manque pas de modernité : le récit offre particulièrement à Olive et à Salmadrine, la digne fille de l'empereur de Constantinople, une étoffe héroïque qui leur permet de marquer l'histoire de leur empreinte. La présente traduction, d'un manuscrit unique et souvent difficile, se veut d'abord l'occasion de re-découvrir une oeuvre stimulante.

12/2011

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Foucault

La question anthropologique. Cours. 1954-1955

Qu'est-ce que l'homme ? Michel Foucault, au mitan des années 1950, consacre une partie de son enseignement, dispensé à l'université de Lille et à l'École normale supérieure, à comprendre comment cette interrogation a traversé et transformé la philosophie. Ces leçons sont rassemblées dans un manuscrit, dont nous proposons ici l'édition complète. Foucault déroule son parcours en une dramaturgie impeccable. Premier acte : montrer pourquoi la philosophie classique (Descartes, Malebranche, Leibniz) demeurait sourde à cette question. Son idée infinie de "nature" empêchait que l'homme puisse nouer un rapport immédiat à sa propre vérité. Deuxième acte : exposer comment, après le renversement kantien, le point de gravitation de la philosophie moderne, de Feuerbach à Dilthey en passant par Hegel et Marx, devient cet homme vrai qui déploie un monde de significations et de pratiques révélant son essence. Troisième acte : décrire l'éclatement du dispositif anthropologique chez Nietzsche - à travers cette pensée dionysiaque qui, avec la mort de Dieu, proclame l'effacement de l'homme et promet des expériences tragiques de vérité. Pour la première et dernière fois, on trouve sous la plume foucaldienne une présentation longue, précise et percutante de la philosophie de Nietzsche. Dans ce cours, Foucault lance en même temps des flèches vers son oeuvre à venir. On y discerne déjà l'entreprise critique qui s'épanouit en 1966 dans Les Mots et les Choses : thèse d'une configuration anthropologique de la modernité, annonce d'une mort de l'homme après son invention toute récente, programme d'une archéologie des sciences humaines. Juste avant son départ pour la Suède, Foucault surgit à la verticale de son propre destin philosophique.

06/2022

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Critique littéraire

La conjuration de Catilina ; La guerre de Jugurtha. Fragments des histoires

Issu d'une famille libre mais d'origine plébéienne, C Sallustius Crispus est né à Amiternum, en Sabine, en 86 avant J.-C. Brillant, voluptueux et lettré, il ne tarde pas à embrasser la carrière politique. L'amitié inconditionnée que lui porte César lui vaut une ascension, puis une chute, rapides. Dès 52, il devient tribun de la plèbe et mène une campagne virulente contre Cicéron et Milon. En 50, cette "engeance de crapule", comme le nommait son adversaire, est exclue du Sénat pour immoralité et ne doit son retour qu'à l'influence de son prestigieux protecteur. Ce que César avait fait, les Ides de mars le défirent : désormais privé de tout appui, Salluste se retire dans sa propriété de Princius et entame sa deuxième carrière, vouée à l'écriture. Outre leurs indéniables qualités littéraires, les oeuvres de Salluste mettent en avant une réflexion sur l'histoire et la politique, et font de Salluste une des premières figures de l'écrivain engagé. Notre édition rassemble en un volume La Conjuration de Catilina, La Guerre de Jugurtha ainsi que les Fragments des histoires. La préface dresse un portrait rapide, mais saisissant, de l'éternel rival de Cicéron, et fournit toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension d'une période historique trouble, tumultueuse et complexe. Chaque texte est éclairé d'une documentation précise, notamment quant à la révolte de Spartacus ou à la rivalité entre Marius et Metellus. Le style, de même que la fortune de l'oeuvre, sont analysés en détail. La tradition manuscrite est étudiée de manière synthétique, et assortie d'une bibliographie sélective. Des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi des Discours et lettres tirés des Histoires ainsi que d'un Index Nominum.

01/1999

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Critique littéraire

Elégies. Edition bilingue français-latin

Poète érudit et féru de mythologie, Properce ne nous a pas laissé d'autres traces que ses oeuvres. Fort heureusement, celles-ci ne sont pas exemptes de renseignements biographiques. La sphragis, c'est-à-dire la signature, du livre I, nous apprend que Sextius Propertius serait né en Ombrie, non loin d'Assise. Plus tard, à Rome, il rejoint le cercle de Mécène dont il est, après des poètes aussi illustres que Virgile et Horace, le protégé. Ce n'est pourtant ni vers l'épopée, ni vers la satire que le poète se tourne, mais vers l'élégie. Celles-ci sont adressées à la belle Cynthia, dont la chevelure flamboyante et les allures de déesse enflamment le poète d'un amour aussi brûlant que déçu. De Cynthia, à la beauté parfaite et au coeur volage, nous ignorons si elle a existé. Fruits de l'expérience ou de l'imagination, les vers de Properce restent un exemple pénétrant du genre de l'élégie, encore balbutiant à cette époque de la littérature latine. Notre édition rassemble en un volume les quatre livres des Elégies de Properce. L'introduction fait le point sur les différents éléments biographiques présents dans l'oeuvre de Properce ainsi que sur les conclusions qui en ont été tirées. Les nombreuses hypothèses relatives à l'identité de Cynthia sont brièvement exposées, de même que celles concernant la date de composition du recueil. Les sources, explicites et implicites sont analysées en profondeur, tandis qu'est proposée une réflexion sur le genre élégiaque. L'histoire de la tradition manuscrite est relatée en détail et assortie d'une bibliographie récente et succincte. Le lecteur désireux d'approfondir trouvera, en fin d'ouvrage des notes éclairant, entre autres, les nombreuses allusions mythologiques, ainsi qu'un index. Texte établi, traduit et commenté par Simone Viarre.

07/2006

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Critique littéraire

Annales. Tome 3, Livres XI-XII

Les livres XI et XII des Annales, qui constituent le début de la deuxième partie de l'oeuvre de Tacite, retracent la fin du règne de Claude, soit les années 47 à 54 après J.-C. Le livre XI nous est parvenu de manière lacunaire. Le livre XII est centré sur le personnage de Claude. Il s'ouvre sur son mariage avec Agrippine et se clôt par son assassinat par cette dernière. Tacite a dressé à travers son récit un portrait nuancé de l'empereur romain. Claude apparaît comme un homme aveugle et incapable qui se laisse tromper par ses femmes et ses affranchis. Par ailleurs, il est présenté comme un empereur clairvoyant et avisé, notamment lorsqu'il choisit d'ouvrir le Sénat aux notables provinciaux de la Gaule. Au contraire, le portrait de l'impératrice Agrippine est ancré dans le vice et témoigne de la misogynie dont fait preuve Tacite à son égard. Agrippine fait preuve de grandeur dans la monstruosité et anticipe en cela le portrait de son fils Néron qui sera développé dans les livres suivants. Le livre XII s'achève en effet par l'arrivée au pouvoir de ce dernier. Avec la fin du règne de Claude, le récit de Tacite s'ancre dans la noirceur. L'approche de l'histoire telle que la pratique Tacite est en effet teintée de pessimisme et s'oppose à celle de Tite-Live, historien heureux des débuts du peuple romain. Le troisième volume des Annales dans la Collection des Universités de France comprend le texte latin de Tacite accompagné de la traduction de Pierre Wuilleumier. Le texte est précédé d'une courte introduction qui retrace la tradition manuscrite du texte de Tacite. Chacun des deux livres est précédé d'un sommaire qui aidera le lecteur a se repérer dans le récit historique.

01/2003

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Histoire ancienne

Témoigner et convaincre. Le dispositif de vérité dans les discours judiciaires de l'Athènes classique

Comment reconnaître une information véridique ? Dans un monde bercé par la litanie des fake news, la question est d'une actualité cruciale. Comment croire autrui, sur quels critères accepter ou réfuter les nouvelles transmises, comment être cru ? Ces questions étaient aussi pertinentes dans l'Athènes classique qu'elles le sont aujourd'hui avec les réseaux sociaux. Dans les plaidoiries du IVe siècle avant J.-C. conservées grâce à la transmission manuscrite, les plaignants répètent en effet sans cesse à leur auditoire qu'ils "disent vrai". Les chercheurs ont cherché depuis longtemps à déterminer si c'était bien le cas, en croisant les événements décrits avec les faits attestés par ailleurs. Ce livre, en interrogeant les mécanismes employés pour rendre vrai un discours, adopte une approche radicalement différente. En situant la fabrique de la vérité du côté de l'énoncé du discours, l'ouvrage déploie pour le lecteur l'éventail des preuves auquel les plaignants avaient recours lors de leur intervention au tribunal, appelé le dispositif de vérité. Au centre de ce dispositif émerge une figure majeure, celle du témoin. La place faite aux déposants dans l'enceinte judiciaire ne va pas de soi, pas plus que les gestes attendus d'eux au moment de leur témoignage. Les dimensions orales et écrites des dépositions testimoniales sont alors soigneusement articulées. La valorisation de la parole des témoins varie en fonction de leur sexe et de leur statut, qu'ils soient libres ou non. Les individus qui montent à la tribune sont tenus responsables de leur parole selon des principes qui nouent étroitement le droit et la religion, le regard des juges et celui des dieux. Témoigner et convaincre sont des actes qui s'insèrent par conséquent dans un dispositif de vérité contraignant. Les Anciens étaient soucieux, à leur manière, de placer leurs discours sous le signe de la vérité.

09/2019

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le siècle des chutes. Abdications et déchéances en France 1814-1870

La révolution permanente. 1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 : une cascade d'abdications qui ont marqué l'histoire de France. En seulement deux générations tous les modèles monarchiques s'effondrent soit deux empires et deux monarchies constitutionnelles (Restauration et monarchie de Juillet) sous le coup des défaites militaires (1815, 1870), de complots (1814) et de révolutions (1830, 1848). Avec son talent coutumier, Charles-Eloi Vial conjugue la fluidité du chroniqueur et la profondeur de l'historien pour nous raconter l'histoire des chutes successives de Napoléon, Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III. Utilisant avec bonheur sources imprimées et manuscrites (souvent inédites), il raconte les petites et la grande histoire de la fin de l'idée monarchique qu'elle soit légitimiste, bonapartiste ou orléaniste. Si le mot abdication recouvre plusieurs réalités - déposition forcée, renonciation volontaire ou départ précipité entériné a posteriori par un nouveau pouvoir -, toutes ces fins de règne ne firent en réalité que perpétuer, tout en les remettant au goût du jour, des modèles anciens. Les derniers souverains de notre histoire étaient sans le savoir des héritiers des déchéances passées, vivant dans un siècle fasciné par l'histoire et par les tragédies. Mêlant la mystique du pouvoir aux considérations politiques, diplomatiques ou juridiques les plus complexes, offrant des récits riches en suspense, ces déchéances successives de 1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 ont aussi pour caractéristique paradoxale de renvoyer une autre image du régime qu'elles terminent, comme si la nature même d'un pouvoir souverain ne se dévoilait jamais mieux qu'au moment de sa disparition. Le XIXe siècle fut peut-être le siècle des révolutions, mais il fut aussi celui des couronnes brisées, une épidémie ayant frappé toute l'Europe, dont les abdications contemporaines des XXe et XXIe siècles sont les héritières directes.

01/2022

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Critique littéraire

Opuscules rhétoriques. Tome 2, Démosthène, Edition bilingue français-grec ancien

Si la postérité a fait de Démosthène (384-322) l'un des plus grands orateurs attiques, celui-ci eut des émules dès l'Antiquité. Parmi eux, Denys d'Halicarnasse (54 avant J-C -8 après J-C) lui consacre une longue partie de ces Opuscules Rhétoriques. D'abord admirateur de Lysias, Denys, qui prône la pureté de l'atticisme contre le style emphatique et excessif de l'asianisme, ne tarde pas à se tourner vers l'auteur des Philippiques. Derrière l'admiration se lit le projet pédagogique de Denys : proposer aux étudiants des modèles rhétoriques. Or, connaître Démosthène et ses procédés stylistiques dispense de toute autre étude puisqu'en lui sont rassemblés, de par sa position moyenne, tous les styles et toutes les harmonies, en une synthèse aussi brillante qu'originale. Autant qu'un hommage le texte est un modèle qui ravira les lecteurs tant de Démosthène que de Denys. Notre édition présente en un volume distinct l'opuscule consacré à Démosthène. La notice introductive fait le point des connaissances sur ce texte à la composition complexe : mutilé en son début, le traité aurait été rédigé à des périodes distantes de la vie de l'auteur. Les trois types de style, élevé, simple et mixte sont éclairés et illustrés, tandis que sont proposées les informations nécessaires à la bonne intelligence du propos. Les comparaisons, dont le texte abonde, entre Démosthène et les grands auteurs, Lysias, Isocrate, Platon et Thucydide, font l'objet d'une étude rigoureuse. L'histoire de la tradition manuscrite est brièvement rappelée. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage par des notes complémentaires. L'ouvrage est en outre enrichi d'un Index Nominum ainsi que d'un Index locorum et operum.

01/1988

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Histoire de France

Correspondance, récits, lettres inédites. 1771-1806

Les brefs mémoires et la correspondance de l'abbé Edgeworth de Firmont, ultime confesseur de Louis XVI, ont été publiés presque huit ans après sa mort en 1807, sous la Restauration. L'essentiel a été repris en Angleterre, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans une petite monographie, traduite en France à l'occasion du bicentenaire de la Révolution. Ces textes et cette étude n'avaient toutefois donné lieu à aucune approche historique de fond. La découverte d'une trentaine de lettres manuscrites nous a donné l'occasion de reprendre l'ensemble de ces textes pour les faire mieux connaître. On trouvera réunis ici les textes de 1815 et 1818, dont la Relation des derniers instants du Roi et ces lettres nouvelles sont aussi intéressantes sur la vie et l'esprit de leur auteur qu'utiles pour vérifier l'authenticité des pièces déjà publiées. L'introduction fait état des connaissances sur le personnage, par la mise en lumière de ses réseaux de relations et d'amitiés en France, en Irlande, en Angleterre et ailleurs, de son statut institutionnel dans l'Eglise de Paris pendant la crise révolutionnaire (historiquement douteux avant ces nouvelles lettres), de son lien à la famille royale aux Tuileries puis au Temple, de ses fonctions auprès de Louis XVIII émigré, de ses convictions sur le rapport du politique et du religieux, et de sa spiritualité. Cette première étude sur un homme dont le souvenir qu'on en garde se réduit le plus souvent au célèbre "Fils de Saint Louis, montez au ciel", qu'il ne se souvenait plus d'avoir prononcé un certain 21 janvier 1793, permet aussi d'entrevoir quelques personnalités, maintenant bien oubliées, du clergé contre-révolutionnaire.

07/2013

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Critique littéraire

Racine

Racine est un mystère. Simplicité et clarté raciniennes répète-t-on. Or Racine n'est ni simple ni clair. II y a une apparence, il y a une réalité. L'apparence ce sont ces lettres manuscrites dont l'immédiate lisibilité nous laisse perplexes tant il semble que la phrase coule de source, limpide, achevée, définitive dès sa naissance. Quelle réalité derrière cette souveraine maîtrise de la langue ? Il y a un décalage entre les passions meurtrières qui animent le théâtre et l'espèce d'évidence sereine avec laquelle s'impose l'écriture racinienne. Décalage aussi entre les crises de la vie - rupture avec Port-Royal, décès suspect de la Marquise Thérèse Du Parc, mort de l'enfant du poète et de la comédienne, amours partagées avec la Champmeslé, abandon du théâtre après Phèdre, affaire des poisons, accusation de jansénisme sur la fin de sa vie - et la courbe sans faute d'une carrière si parfaitement réussie qu'on la dirait guidée par un plan : en une décennie et demie l'orphelin de la Ferté-Milon, l'enfant de Port-Royal, s'impose comme l'auteur de théâtre le plus considérable de son temps, avant de devenir l'historiographe du Roi, puis son lecteur et son familier. Mystère de la poésie : cet homme de cour à perruque est aussi le poète qui aura su, avec ses mots, faire naître ces instants de silence partagé, de jubilation pathétique, qui sont la vérité ultime de la poésie tragique. Racine aura enfanté son œuvre écartelé entre le talent reçu et l'anathème porté par ses maîtres sur le théâtre. " Pardonne " s'exclame Phèdre au plus profond de sa détresse. C'est le premier mot de la fresque d'André Le Gall. C'est aussi le dernier.

01/2004