Gary Raymond

Rien ne va plus dans la famille Banks! Les quatre enfants de la famille n'en font qu'à leur tête, les gouvernantes se succèdent aussi vite que les mois, Mme Banks n'a plus aucune autorité sur personne et pour couronner le tout quelqu'un a ciré le chapeau de Mr Banks!

Quand je vous disais que tout allait mal.

Mais heureusement, une certaine Mary Poppins fait son grand retour Allée des Cerisiers et avec elle, tout devrait revenir à la normale; enfin presque …

Paru en 1934, ce deuxième épisode des aventures de Mary Poppins au sein de la famille Banks nous arrive pour la première fois en France grâce aux Editions du Rocher.

Ancienne gouvernante qui se retrouve prisonnière d'une cage à oiseaux ou bébés qui parlent le langage de ces mêmes animaux ne sont que quelques unes des péripéties nées dans l'esprit très fertile de .

Délicieusement imbue d'elle-même, susceptible comme personne et d'une sévérité à toute épreuve, Mary Poppins sait résoudre toutes les situations même les plus complexes.

La sortie de cet étonnant et attendrissant Retour de Mary Poppins est donc l'occasion pour les enfants d'aujourd'hui de découvrir celle qui a fait rêver ceux d'hier notamment grâce à la prestation cinématographique de Julie Andrews qui, il faut l'avouer a composé un personnage beaucoup plus sympathique que la Mary Poppins que l'on redécouvre dans les pages de ce livre. Un récit absolument Supercalifragilisticexpialidocious à découvrir sans tarder .

Dans une nouvelle traduction de Jean Gatténo, voici l’un des plus spectaculaires ouvrages de l’insupportable et magnifique Oscar Wilde. Au cœur de la vie de Dorian Gray, pendant maléfique d’un Peter Pan, l’histoire du Portrait est ici revisitée à travers une centaine d’illustrations d’Enrique Corominas, pour une lecture nouvelle de ce chef-d’œuvre.

Un volume magnifique aux couleurs désarmantes, qui plonge dans l’ambiance de cette tentation d’une jeunesse et d’une beauté éternelles. Éclat et ténèbres, souligne l’éditeur, ajoutons angoisse et mépris, à l’image de cette couverture où toute l’arrogance de Dorian Gray se dévoile.

Petite merveille, où les aquarelles en pleine, voire double-page, se redécouvrent avec délectation — Corominas avait déjà réalisé une adaptation entièrement en bande dessinée en 2011…

 

Avec La révolution Garo, 1945-2002, Claude Leblanc explore l’histoire de l’emblématique revue Garo, pivot dans l’évolution du manga au Japon.

Lancé en 1964, le mensuel a révolutionné la scène artistique en accueillant des œuvres novatrices et en repoussant les limites de la narration visuelle. Il accueillit dans ses pages de nombreux chef-d’œuvre, dont le monument Kamui Den de Sanpei Shirato (centre névralgique de la revue à ses débuts) ainsi que plusieurs générations de dessateur.ices qui trouvèrent dans la revue un espace de liberté où exprimer une vision avant-gardiste du manga, comme Shigeru Mizuki, Yoshiharu Tsuge, Tsurita Kuniko, Shin’ichi Abe ou encore Maki Sasaki (pour n’en citer que quelques-uns).

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Le journaliste contextualise minutieusement cette saga éditoriale, liant ses succès et ses échecs aux évolutions sociopolitiques du Japon, ce qui explique l’entame de son étude au lendemain de la guerre. Il met en lumière les différentes phases de la revue, de son élan initial à son déclin, et analyse les influences de ses rédacteurs en chef sur son orientation éditoriale ; à travers des portraits d’auteur.ices emblématiques, il dépeint également les dynamiques internes qui l’ont marquée au fil des décennies.

Cette étude minutieuse, inédite et précieuse, trouve un écho particulier aujourd’hui tant, depuis quelques années, les éditeurs français traduisent des auteur.ices issus de Garo, démontrant par-là l’étonnante modernité de leurs planches. Les éditions Cornelius se taillent évidemment la part du lion dans cet effort, accompagné par Atrabile, Le Lézard noir, Sensei ou encore, évidemment, Imho qui édite ce livre.

Claude Leblanc pose une pierre essentielle à l’étude du manga qui passionnera tout. e amateur.ice de l’histoire de la bande dessinée.

 

A la manière de  (Exercices de style), cet ouvrage malicieux raconte de 60 manières différentes l'histoire d'un chat qui essaie d'attraper un oiseau et tombe à l'eau.

60 textes courts et vifs, amusants, très rythmés, à lire à voix haute de préférence pour apprécier pleinement le jeu sur les sonorités.

Avec beaucoup d'imagination et de plaisir, Gille Barraqué décline son texte selon son humeur.

Les recettes d'ailleurs entraînent le lecteur d'Amérique au cercle polaire, jusque dans l'espace. (« Il globait tranquillement à côté de sa soucoupe, près d'un lac d'ammoniaque »). Les recettes gourmandes sont savoureuses par leur double-sens. (Sauce fromage : j'étais en train d'écouter du rock fort. ») Les recettes hier et aujourd'hui mettent le lecteur à contribution (sauce rébus, sauce calligramme, sauce SMS), stimulent son activité cérébrale sans ennui.

Les recettes à la sauce fantasy,  « La gardienne du Görgol.1 »  sont un vrai clin d'œil doucement ironique, à un genre populaire, dont la particularité est de produire des histoires à rallonge. Les recettes expérimentales, attachées à la mécanique du texte, sont ingénieuses et farfelues, rendent hommage à Georges Pérec et aux contraintes littéraires  de l'Oulipo (Crème d'E et Salsa à l'a, i, o, u).

Page après page, le lecteur (jeune ou même adulte) se pique au jeu, se laisse entraîner par une tonalité gaie et moderne, apprend sans contrainte, progresse dans l'art du jeu littéraire, jubile même parfois de la finesse du texte, du ton légèrement moqueur et subtil.

Il a envie, à son tour de s'initier au défi, de proposer sa version et de la partager. Les jeux de langue semblent inépuisables, sans cesse renouvelés, intelligents et astucieux.

Décidemment la langue française est pleine de ressources épatantes et gourmandes, jamais ennuyeuses. A déguster sans modération et à partager en totale convivialité ; le plaisir sera garanti.

Ne pas manquer non plus la page autobiographique de l'écrivain et de l'illustrateur, Gaëtan Dorémus.

Texte adapté au programme scolaire, dès 10 ans.

Cette série est un gros coup de coeur : que de la bonne humeur, du mignon et du positif. De l'inclusivité qui fait chaud au cœur et de la gentillesse universelle.

On suit une mère au foyer japonaise qui se rend compte que son fils lycéen est gay... Elle s'amuse de tous les petits indices qu'il laisse par accident, essaie de lui montrer que son coming out serait accepté, et espère qu'il arrivera à conclure avec son crush...

L'auteur est lui-même gay et il explique dans la postface qu'il dessine le cadre idéal dans lequel il aurait voulu évoluer quand il était ado ! Suite au succès de la série, il a lui-même fait son coming out à sa mère.

 

je pense qu’on peut dire que tout est dans le titre ! Il y a un mystère derrière ce titre, on a envie de découvrir pourquoi ce livre s’appelle comme ça et ce qui se cache derrière cet étrange cercle littéraire. Mais c’est un roman épistolaire et cela ne m’enchantait guère ! Et puis à force d’en entendre du bien et encore du bien, je me suis lancé.

Résumé : Juliet Ashton est écrivain, elle a écrit une biographie d’Anne Brontë et des chroniques humoristiques pendant la guerre.  Les premières lettres sont un échange avec son éditeur, Sydney à propos de la tournée anglaise qu’elle est en train de faire pour promouvoir le livre qui compile ses chroniques humoristiques. Mais un jour Juliet va recevoir une lettre un peu étrange d’un inconnu. Dawsey Adams vit sur l’île anglo normande de Guernesey et lui écrit pour lui annoncer qu’il possède un livre dans sa bibliothèque lui ayant appartenu. Il « adore » l’auteur de ce livre, Charles Lamb, et espère que Juliet possède ou connait d’autres de ces écrits. Après cette première lettre, de nombreuses autres vont suivre, d’abord entre Dawsey et Juliet, qui lui explique l’occupation allemande pendant la guerre et lui révèlent l’existence d’un cercle littéraire un peu particulier qui lui a sauvé la vie ainsi que celle de ces amis. Puis les autres membres du groupe vont à leur tour échanger des lettres avec l’écrivain. La relation qui va se nouer est telle que Juliet décide de partir quelques mois sur l’île à la rencontre de ses nouveaux amis.

Mon avis : C’est un roman très doux, plein d’émotion. L’atmosphère est parfois lourde car la fin de la guerre n’est pas loin. Mais l’auteur réussit à aborder ce sujet douloureux de l’occupation allemande sans pathos. J’ai un peu moins aimé la deuxième partie où la majorité des lettres sont écrites par Juliet. L’échange entre elle et les autres personnages est toujours là, on le voit dans ses écrits, mais en tant que lecteur, nous n’avons plus accès à leur réponse. Certains laisseront faire leur imagination. Moi j’ai été un peu frustrée ! D’autant plus que j’aurais aimé que cette histoire se prolonge, la fin étant arrivée bien trop rapidement ! D’ailleurs, Juliet Ashton dit dans sa dernière lettre « L’histoire est sur le point de commencer, et chaque jour sera un nouvel élément de l’intrigue » mais pour nous elle se termine.

Si les réponses aux lettres avaient été présentes, peut être que mon redoutable appétit littéraire aurait été un peu plus comblé. J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, Mary Ann Shaffer et j’ai donc essayé d’autres de ses écrits (comme Dawsey après la lecture des écrits de Charles Lamb !) malheureusement, elle était éditrice, bibliothécaire et libraire et n’a écrit qu’un seul ouvrage. Et elle est décédée avant sa publication et son succès international.

Ce roman épistolaire m’a également donné envie d’aller à Guernesey (et je sais que je ne suis pas la seule !). La description des paysages est très réaliste et à la lecture des descriptions, on visualise vraiment les plages et les falaises de la petite île. Et si vous commencez à me connaitre, vous savez que je n’aime pas les descriptions mais là le style est fluide, il n’y a aucune lourdeur. Je vais vous avouer une dernière chose : je n’ai sauté aucun passage, aucune ligne, aucun mot et rares sont les romans pour lesquels je peux dire cela !

Vous aurez compris, je vous le conseille complètement ! 

PS: par contre je ne pense pas que je testerai un jour la tourte aux épluchures de patates ;)

Après une année passée dans le coma, Jenna Fox se réveille enfin … amnésique. Tant bien que mal, la jeune fille réapprend à vivre entourée voire surprotégée par ses parents. Mais quelque chose ne tourne pas rond et Jenna va devoir faire preuve de courage et de détermination pour enfin comprendre qui elle est. Pour leur retour à la vie, la branche jeunesse des Editions Panama devenues les Editions des Grandes Personnes commencent très fort avec ce très réussi roman de . Dans la droite lignée d'un certain nombre de romans d'anticipation, Jenna Fox Pour Toujours aborde des sujets délicats tels que l'éthique scientifique, la question de l'identité mais également la relation parents-enfants et la puissance de l'amour notamment maternel. Ainsi là, où certains pourraient tomber dans l'écueil du simplisme, Mary E. Pearson ne cède jamais à la facilité et ne donne pas de réponses aux questions posées par l'histoire de son héroïne. Chaque lecteur peut ainsi se faire sa propre opinion. Mais la grande force du roman se situe véritablement dans la construction de l'intrigue. En effet, loin d'être étouffé par les différents questionnements abordés dans le livre, le lecteur se retrouve face à un suspense haletant et à des révélations en cascade. Rythmé, émouvant, intelligent … une chose est sûre vous vous souviendrez longtemps de ce roman.