Clemenceau dans la retraite

Rien ne va plus pour Franck MacLeod, le tueur à gages le plus réputé du milieu de Glasgow. Il vient de subir une opération à la hanche et a du mal à retrouver toutes ses forces. Et voilà que sa première mission après sa convalescence échoue lamentablement. Pour un tueur à gages, c'est impardonnable. Franck va devoir, bien malgré lui, réfléchir à son futur. Ce qui n'est pas chose facile quand on a consacré les quarante dernières années de sa vie aux organisations criminelles les plus redoutables. Dans Comment tirer sa révérence (Liana Levi), Malcolm Mackay nous explique comment il est difficile pour un tueur à gages de prendre sa retraite en toute tranquillité. 

Les fidèles l’auront reconnu. Yeruldelgger — sous-titre du roman — est le nom d’un commissaire de police de Mongolie rangé des voitures (des yourtes si on préfère). Une retraite de courte durée.

Ah les seniors, ainsi que l’univers poliquement correct les désigne. Personnes âgées : oui, mais de quels âges ? Les anciens ? Avec le temps qui passe et confère une certaine sagesse, on les désigne comme aînés. Adam Biles, avec Défense de nourrir les vieux, a une approche plus… existentielle.

Agrégé et docteur en philosophie, Baptiste Morizot est maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille. Son écosensibilité l’a mené sur la piste des loups revenus sur le territoire national.

Les deux tomes de Latium paraissent à la fin de l’automne 2016, presque simultanément, et viennent confirmer une rumeur qui commençait à enfler : avec ce space opera de plus de neuf cents pages, un primo-romancier français a produit un objet sans équivalent dans la SF française. 

Impossible, à la lecture du nouveau roman d'Antoine Rault, de ne pas être tenté, un moment de le rapprocher de "La chambre des officiers", de "Au-revoir là-haut" ou encore de la pièce de Jean Anouilh.

BANDE-DESSINÉE – Être promise en mariage à un inconnu ? C’est so Renaissance ! Heureusement pour notre héroïne en proie aux doutes matrimoniaux, les femmes de sa famille possèdent un artefact plutôt sympa : une peau d’homme.

Pascal Bouchard prend une nouvelle fois la plume pour remettre un peu d’ordre dans le désordre qui règne autour du débat portant sur l’école en France

Le lecteur, contrairement à l'écrivain, manque souvent de mots pour exprimer avec précision et vérité ce qu'il ressent intimement et subrepticement. Aussi, impossibles à retenir car impossibles à formaliser, il laisse s'échapper certaines pensées évanescentes, certaines sensations furtives. A regrets.  Si elles le constituent pourtant, il ne les possède pas vraiment ; indicibles, instables, si fragiles.

Après Ailefroide, que j’avais tant adoré, Jean-Marc Rochette remet son talent sur le métier et nous entraîne dans une merveilleuse histoire aux fins fonds du Vercors. En fait, c’est une histoire multimillénaire où s’entrecroisent les destins des humains de l’âge de pierre et celui d’Édouard Roux, le fils d’une femme seule que les esprits médiocres de la campagne environnante ont affublé du qualificatif de sorcière.

éditions Oskarcollection Trimestre Marie-Aude MurailLa petite fille dans la tête ou l'on comprend qu'on peut avoir cinq ans toute sa vieBenoît Morel

Une fille dans la forêtChristel Mouchard

L’enfance de Marc n’eut rien du long fleuve tranquille. Son frère aîné, Enzo lui tapait dessus, violemment. Un drame familial, où les parents perdus tentent de préserver leurs enfants, sans comprendre d’où vient cette rage qui anime leur premier fils. Les bleus s’effacent est le dernier roman d’Hervé Pouzoulic : un récit à la première personne, où les ténèbres ont la peau dure…

La Junk Food n’est pas forcément le produit en tant que tel ! Un burger, s’il est bien fait, n’entre pas dans cette catégorie. En revanche, quand une société multinationale prend le dessus et crée un monde qui ne pense que par l’industrialisation à mauvais escient on peut définitivement employer ce terme de « nourriture poubelle ». Noémie Weber, dans sa première bande dessinée, s’attaque à la malbouffe dans une dystopie cynique et très drôle !

A l'automne 1818, le docteur en philosophie trentenaire Arthur Schopenhauer quitte l'Allemagne pour un voyage à Venise, excédé d'attendre la publication, différée par son éditeur Brockhaus, de son premier traité – Le Monde comme volonté et représentation – auquel il s'est consacré assidument les quatre années passées.

Il y a 560 ans, le pape Calixte III ordonnait la révision du procès de Jeanne d’Arc, précédant de quelques centaines d’années celui de Robert Hossein au Théâtre de Paris, en 1977. Et que l’on soit croyant ou non, force est d’admettre que cela semblait nécessaire puisque le tribunal ecclésiastique qui condamna la Pucelle était composé de « juges ayant été triés avec soin parmi les fidèles de la cause hostile à Charles VII ». Autant dire, perdu d’avance. 

RECIT - En Avril 2019, alors que je déambulais à Paris dans la Rue de Rivoli, je suis tombé en arrêt devant les grilles de l’Hôtel de Ville. Y étaient exposées de magnifiques photos de Michel Buhrer présentant, en noir et blanc, des scènes d'un réalisme extraordinaire, des personnages divers, enseignant(e)s, agriculteur(trice)s, personnels soignant, …, dont les yeux trahissaient la plus profonde peine du monde, le plus énorme accablement.

En janvier dernier, la collection de la Pléiade rééditait les deux volumes - de 1993 et 1994 -, de l’oeuvre complète de Pierre de Ronsard, le prince… de la Pléiade. La bande de poètes du XVIe siècle cette fois. Plus proches des meilleurs rappeurs actuels que nos poètes d’aujourd’hui, faut bien s’en rendre compte. Leur projet : sublimer la langue méprisée, la réinventer, lui donner de la chair, lui injecter du sang, la faire battre comme un coeur...

ROMAN ÉTRANGER - Parce que Michen ne croyait pas que sa mère était morte, parce qu'il avait essayé de lui parler au travers d'un trou qu'il avait creusé dans la terre au-dessus de sa tombe, parce qu'il s'était enfui dans la forêt où il était certain qu'elle viendrait le rejoindre, parce que son père avait décidé de déménager ce qui l'éloigna définitivement de cette forêt où il aimait se réfugier, parce qu'il avait volé un fusil alors qu'il n'avait que dix ans, avait réussi à le charger et avait finalement tiré sur une porte derrière laquelle il y avait son père et le sergent Wiley, le juge a envoyé Michen dans un centre de rétention.

Ah le samedi ! Une journée tellement particulière, réjouissante à souhait, que l'on soit parent ou enfant. Quoi que ?

SCIENCE FICTION ADO - Ebook ou livre papier ? Et pourquoi pas les deux ? Avec IGIST, LS Larson et le studio éponyme nous livrent un premier roman qui nous plonge dans un univers immersif à l’aide d’un récit rapide et d’une application haute en couleurs.

Dans la maison de ma grand-mère

Tout commence avec un crime. Le froid, le vent, là haut, au bord d’une falaise. Un étrange début du mois d’avril, loin de la douceur printanière espérée – comme un signe de mauvais augure annoncé par la nature elle-même. Au cœur de la Nouvelle-Angleterre, un jeune homme dégringole, après avoir glissé au bord d'une falaise. L'illusion est parfaite, on croirait facilement à un accident. Pourtant, nous voici bel et bien face à un assassinat. 

Mademoiselle Scaramouche Jean-Michel PayetDans la nuit blanche et rouge Jean-Michel Payet

Pour échapper à l'oppression de ses parents alcooliques et défaitistes, un jeune garçon met le feu à la grange parental et fugue. Il va trouver refuge dans une foret interdite au public car les arbres menacent de tomber suite à une tempête. Le jeune s'y introduit et trouve une petite maison, partiellement détruite par un tronc d'arbre tombée sur le toit. Perdu, il va prendre l'identité du jeune garçon qui habitait la demeure pour se métamorphoser, progressivement et par l'écriture, par Antoine.
Antoine rencontre un personnage inquiétant mais décisif. C'est un vieil homme édenté qu'il prend d'abord pour un criminel, à cause de sa mallette mystérieuse, avant de se rendre compte que cette mallette contient en fait un saxophone. Le vieil homme qui ne parle pas, le comprend et va lui donner la force de survivre…
À moins que toutes ces aventures ne soient qu'un rêve, un désir, un cauchemar, une vision …
Le lecteur ne sait pas explicitement s'il a vécu ce que le narrateur raconte mais se laisse tout de même emporter dans cette histoire, sombre, étrange et empreinte d'espoir.