Au plus beau pays du monde
Tahar Ben Jelloun nous donne quelques nouvelles du Maroc, son pays natal. Et sous la forme de nouvelles, justement. Un genre rare chez lui – On peut évoquer L’Ange aveugle ou Le premier jour est toujours le dernier – mais cet écrivain protéiforme n’est pas coutumier du genre.
Alors quoi ? C’est avec un poème qu’il aborde les rives marocaines, presque comme une évidence, pour raconter ce qui verse parfois comme une anti-phrase : le plus beau pays du monde ne saurait, malgré tout, dissimuler un autre visage. Corruption, cooptations, inertie…
Au fil des textes, se raconte tout un territoire par ses yeux, sans jamais verser dans le misérabilisme ni l’hagiographie. Un Maroc à découvrir, celui d’avant, celui d’aujourd’hui, à parcourir comme on suit une phrase du doigt lorsque, enfant, on apprend à lire.
La frustration du lecteur, devant des textes qu’on aurait parfois préférés plus longs, s’estompe au gré des pages. Et l’on achève l’ouvrage avec un soupir de contentement.
07/02/2023 - 10:45