Musher

Ranelot et Bufolet, une paire d'amis est un album de l'écrivain et illustrateur Arnaud Lobel, publié pour la première fois en 1970 et qui ouvre la série des livres jeunesse mettant en scène les personnages amphibiens. Comme le titre du premier ouvrage, publié chez L'école des loisirs et traduit par Adolphe Chagot, les deux grenouilles sont des amis, mais probablement un peu plus si l'on se fie à un entretien avec la fille d'Arnold Lobel.

Celui qui avait supervisé, grâce à ses théories, la réalisation des chefs-d’œuvre de la Nouvelle Vague est mort à l’âge de 92 ans. Il avait notamment théorisé le concept de la « caméra-stylo » et concevait le cinéma, non pas comme une industrie, mais comme un art, au même titre que la littérature. Avec le scénariste Jean Gruault l’année dernière, c’est une autre grande figure de la Nouvelle Vague qui s’en va. 

Paru chez Casterman en janvier dernier, Dans les bois d’Emily Carroll est un album à la fois sublime et effrayant regroupant sept histoires courtes, déjà récompensé en 2015 par deux Eisner Awards. Une bête sanglante tapie dans les bois, des disparitions soudaines, des plaintes sinistres en plein cœur de la nuit, l’auteur nous plonge dans un univers fait d’ombres et de ténèbres… 

La carrière journalistique de Burgess a parfois connu quelques déboires. En 1973, il profite d’un séjour en Italie et n’est plus tellement motivé pour rédiger la commande du Rolling Stone magazine, un essai... Il propose alors à la place « un roman de 50.000 mots que je viens de finir, à propos de la condition humaine, etc. Peut-être serait-ce mieux qu’un simple essai » ? Le rédacteur en chef, Hunter S. Thompson, n’a pas vraiment été de cet avis. 

Jean de la Varende (1887-1959)... Ce nom, un jour ou l'autre, au milieu d'une pile de vieux livres du Marché Brancion, ou ailleurs, dans une petite ville, vous avez dû le lire en grosses lettres rouges sur une jaquette défraichie  ornée en deuxième page du sceau d'une bibliothèque municipale qui s'en est débarrassée. Le nom vous a traversé l'esprit, vous l'avez oublié. En matière de livres (mais pas seulement), on ne retient en général que ce qu'on connaît déjà. 

La revue hebdomadaire japonaise Weekly Shonen Jump, qui a publié de nombreux manga à succès tel que One Piece, Naruto ou Bleach, s’est associée à comiXology et Amazon. Une bonne nouvelle pour les lecteurs anglophones puisqu’elle sera désormais disponible en version anglaise simultanément à sa sortie japonaise. 

Quand il n'est pas mécène pour les librairies indépendantes, James Patterson, l'auteur aux 90 millions $ de rente annuelle et connu pour sa saga Alex Cross, est désormais professeur d'écriture (de best-seller, évidemment) par le biais de cours en ligne. 

Sur son blog baptisé Letters of Note, décliné en livres et notamment en français, Shaun Usher partage divers extraits de correspondances signées par de célèbres auteurs. Au rang de ces perles anecdotiques, on trouve une lettre de démission rédigée par William Faulkner, en 1924, alors qu'il avait été employé par un bureau de poste pendant les 2 dernières années. Un job qu'exercèrent également Abraham Lincoln, Walt Disney ou Charles Bukowski.

Avis aux amateurs d'anecdotes historiques et de courriers. L'anthologie de correspondances intitulée Au bonheur des lettres, a été publiée en France le 16 octobre par les éditions du Sous Sol. La publication rassemble quelque 125 lettres signées de gens célèbres de tous horizons. A l'origine celles-ci avaient été compilées par Shaun Usher, sur son blog Letters of Note. Il en avait été tiré un premier bouquin éponyme, paru chez Unbound courant 2013. 

Les éditions BENJAMINS MEDIA, qui jusque là publiaient leurs albums jeunesse en version braille et gros caractères, se lancent désormais dans le numérique pour s'adresser également aux enfants sourds.

À l'heure où les messageries en ligne remplacent les bonnes vieilles boîte aux lettres, ces dernières que l'on n'ouvre plus que pour y trouver prospectus et factures, le nostalgique Shaun Usher a créé son blog Letters of Note pour y reproduire des perles du courrier papier. L'initiative a su attirer des lecteurs avides de correspondances, et si bien que la version livre, éponyme, a été publiée chez Unbound en 2013, avec 125 lettres dignes d'intérêt et de belles photos. Un travail de regroupement qui a été encensé par la critique anglophone.

L'écrivain Pascal Vatinel publiera au mois d'avril La dernière course chez Actes Sud Junior (413 pages, 14,80 €), ouvrage illustré par Jeanne Detallante. S'il écrit également pour les adultes, à travers ce roman, l'auteur nous invite à la découverte d'un aspect méconnu de la Première Guerre mondiale : l'intervention de chiens de traîneaux venus du Grand Nord canadien pour permettre le ravitaillement des soldats sur le front des Vosges, rapporte Canoë.

Dense, vaste, exalté et mesuré à la fois

Il y a quelques années, les Éditions Finitude publiaient les nouvelles inédites de Jean Forton en deux recueils "Pour passer le temps" (2002) et "Jours de chaleur" (2003). Aujourd'hui, Finitude les réédite en un seul volume intitulé "Toutes les nouvelles" et y ajoute trois nouveaux textes. On sait que Forton, après le refus de Gallimard de publier un de ces romans cessa, dès la fin des années 60, de publier. Il n'en continua pas moins à écrire, dans l'ombre, jusqu'à sa mort en 1980. Je viens de terminer la lecture de ces nouvelles écrites dans la clandestinité littéraire, et je ne le regrette pas, alors qu'au départ, j'avais un a priori défavorable qui n'était pas lié à Forton, bien sûr, mais au fait qu'il s'agissait justement de nouvelles.

Les roturiers aiment les secrets des aristocrates qui leur semblent appartenir à un monde radicalement différent du leur, et donc fascinant. Autrefois, dans les dernières décennies du 19ème siècle et les premières du 20ème, ils dévoraient les romans de Delly, de Veuzit, les "Marc Levy" et "Guillaume Musso" d'alors. Grâce à eux, ils pouvaient, croyaient-ils, connaître de l'intérieur les rouages étranges de ce monde où des ducs cruels et fiers, anachroniques, imposaient leurs vues à de fragiles jeunes femmes conduisant des Delage. En commençant à lire "La Hourie" de Roger Vercel, publié en 1942 chez Albin Michel, j'ai cru un instant me trouver devant un de ces romans sans intérêt, même s'il était très bien écrit (tous les romans de cette époque le sont d'ailleurs). Je me trompais

L'association des écrivains des États-Unis a annoncé la mort de l'américain Richard Matheson, âgé de 87 ans. Écrivain de science-fiction depuis les années 50, plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Parmi eux, on compte le film Je suis une légende avec Will Smith en tête d'affiche en 2007. Ce même livre apocalyptique sur les zombies avait d'ailleurs déjà été adapté deux fois.

L’angoisse en matière littéraire est un art difficile. On la confond souvent avec l’horreur, plus facile à définir, à susciter. Il suffit pour cela de quelques scènes de tortures bien décrites, dans le cadre d’une histoire pleine de suspens où le lecteur s’est identifié à la victime, et le tour est joué : j’exagère à peine. Mais l’angoisse, ce sentiment diffus qui ne sait où se poser, cette impression d’être en déséquilibre permanent, comment la susciter en littérature ? Car l’angoisse, ce n’est pas la peur. On sait ce qui vous fait peur, le mal est identifié, maîtrisé dès lors qu’il s’éloigne, tandis que l’angoisse demeure, au sein même de ce qui peut sembler rassurant.

Désormais membre des réalisateurs en vue, Nicolas Winding Refn boucle le tournage d'Only God Forgives, avec Ryan Gosling, mais a déjà prévu de quoi occuper son agenda. Il est actuellement en négociations avec Dreamworks pour adapter le roman graphique Button Man, l'histoire d'un ex-mercenaire lancé dans un jeu de cache-cache morbide... qui n'est pas sans rappeler le carton Hunger Games.

L'ambassadrice des Amazones a vécu bien des aventures depuis sa création en 1941 par William Moulton Warston, alias Charles Moulton. Quitte à tomber un peu trop souvent dans la gueule du loup, comme le note la boutique Dave's Comics sur Twitter. Même si elle s'en sort à chaque fois, elle n'en finit pas de voir son adaptation cinématographique repoussée : parce qu'elle le vaut bien ?

Avec son look imperturbable et une couverture franchement années 60, le nouveau livre remixant les aventures de Ric Hochet publié chez Le Lombard a quelque chose d'un peu désuet. Au premier abord. Parce qu'au second, le travail de remix de DJ Vandemeulen est franchement... difficile à juger.

Des études supposaient il y a peu le lien entre le développement des tablettes et la progression de la lecture d'e-comics. Notamment entre le décollage de l'iPad et la lecture de BD sur celui-ci. Le succès de l'application comiXology est là pour prouver encore un peu plus cet état de fait.

Le 10 mai, j'ai regardé les hommages rendus à Mitterrand à la télévision. Quoi qu'on pense de lui, personne ne peut rester indifférent aux derniers mots prononcés lors de ses vœux pour l'année 1995. Épuisé, ridé, la chevelure pelée, il dit ces mots : "Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas". Il le dit de telle manière, avec une conviction si tranquille, que l'on frissonne, qu'un instant, oui, un instant, on y croit.

Frédéric Mitterrand, manifestement peu tracassé par l'éventuel remaniement ministériel qui pourrait survenir prochainement, était en déplacement dans la région de Rodez en fin de semaine dernière. Muséer de Fenaille, musée Denys Puech, le tout calmement effectué, car le ministre de la Culture n'est pas pressé : il entend voir, se faire expliquer et comprendre.

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Hausse des vols en librairies et des goûts étonnants

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