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Yasmine Ghata

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Littérature française

Le calame noir

Qui était Siyah Qalam, autrement dit "le calame noir" ? Fasciné par les nomades des steppes d'Asie centrale, ce peintre énigmatique de la fin du XVe siècle a laissé des dessins très loin des canons esthétiques de son époque. Son style réaliste intrigue depuis toujours les historiens d'art islamique. Un album de ses oeuvres conservé au musée de Topkapi renferme son secret. On y voit des hommes et des femmes au sein d'un campement d'été dans leurs tâches quotidiennes, mais aussi des descriptions de cérémonies occultes grouillant de démons et de créatures maléfiques. Pour quelle raison cet artiste de la cour de Tabriz a-t-il laissé autant de témoignages sur ces peuplades vouées à l'oubli ? Personne n'est en mesure d'éclaircir le mystère de ces dessins presque magiques, à l'exception de Suzanne, l'héroïne de ce roman, qui, déambulant dans les salles d'une exposition, est soudain happée par une voix venue d'un autre temps, d'un autre continent. Une âme errante, celle d'Aygül, la propre fille de Siyah Qalam, qui lui raconte l'histoire si singulière de son père, cet homme de talent et peintre du réel en proie aux vicissitudes de son temps. Par-delà les siècles, un lien fort finit par s'établir entre les destins de ces deux femmes qui ont en commun l'impossible deuil du père.

08/2018

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Littérature française

La dernière ligne

"Mon corps est épuisé, écris pour moi, raconte cette mère oxydée par les mots, érodée par les lettres. Tu as le droit de tout dire". Comment obéir à une telle injonction ? Suzanne est romancière et fille de romancière. Dès l'enfance, les mots ont irrigué ses organes en croissance. Mais au chevet de sa mère mourante, Suzanne ne sait plus si elle écrira encore. Les mots ne lui appartiennent pas, elle les a reçus en héritage, et même les souvenirs d'enfance de sa mère, dans un village des montagnes libanaises, semblent supplanter les siens. Alors monte en Suzanne une inquiétude : et si cet héritage était une dette ? Et si, de livre en livre, sa mère n'avait jamais cherché qu'à se débarrasser d'un fardeau qu'elle aurait fi ni par lui transmettre ? Or Suzanne a déjà trop écrit pour ignorer qu'une dette contractée en littérature ne peut se solder qu'en littérature.

10/2013

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Littérature française

Muettes

" A six ans. louer l'ignorance quand on a parfaitement compris. Mourir n'empêche pas un père de revenir a la maison. Mourir est un acte comme un autre. Quelle disparition l'empêcherait de dormir, de parler et de manger ? Tout ça n'avait aucun sens dans mon esprit. J'ai invagine que mourir signifiait au fond qu'il vivait encore, mais dans une autre famille. avec une autre femme et d'autres enfants. C'était facile de ne pas mourir, ouvrir les veux, les maintenir écarquillés et marcher sans s'arrêter. "

01/2010

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Littérature française (poches)

La Nuit des calligraphes

" Ma mort me fut aussi douce que la pointe du roseau trempant ses fibres dans l'encrier, plus rapide que l'encre bue par le papier. " Ainsi parle Rikkat, la calligraphe ottomane, alors qu'elle entreprend le récit de sa vie. En 1923, adolescente, elle sait déjà que rien ne pourra la détourner de la calligraphie. La même année, rompant avec l'islam, la république d'Atatürk abolit l'alphabet arabe au profit du latin. Du jour au lendemain, des centaines d'" ouvriers de l'écriture " sont mis au rebut. Le suicide de Selim, l'ancêtre virtuose, va sceller un pacte inviolable entre sa jeune élève Rikkat et l'art des calligraphes. Avant de mourir, l'homme lui lègue son écritoire et son encre d'or, et la charge de perpétuer l'art de la calligraphie. Mêlant le monde des pratiques scripturales - royaume de l'étrange et du mysticisme - et la Turquie contemporaine, Yasmine Ghata signe d'une plume alerte et raffinée un premier roman classique et inspiré.

05/2006

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Littérature française

Le târ de mon père

À la mort de mon père, j'ai reçu le târ qu'on se transmet dans ma famille de génération en génération. L'instrument m'a résisté, refusant de libérer les accords mystiques qui font la gloire des musiciens d'Iran. Sous mes doigts, il ne semblait plus qu'un morceau de bois sans sève. Etais-je maudit ? Quel crime devais-je donc expier ? A moins que ce ne fût le târ qui portât un secret trop lourd pour vibrer comme autrefois. J'ai brûlé ses cordes et je suis parti trouver le luthier d'Ardabil. Mais changer les cordes d'un târ, c'est changer son âme. Et celle du musicien qui le possède. Je ne reviendrai jamais d'Ardabil.

08/2007

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Littérature française

J'ai longtemps eu peur de la nuit [EDITION EN GROS CARACTERES

Tout commence lorsque Suzanne, qui anime un atelier d'écriture dans une classe de 3e, demande à chacun de ses élèves d'apporter un objet de famille. " Pour moi, dit-elle, les objets sont des êtres vivants dotés de la vue, de l'ouïe et de la parole [...] ils voient la vie quotidienne des gens ". Arsène, un orphelin rwandais réfugié en France, seul survivant de son village tutsi, apporte la photographie de l'unique objet qui lui reste : la valise qui lui a servi d'abri durant sa fuite. Peu à peu, il va raconter son itinéraire ; peu à peu, il va exorciser sa " peur de la nuit ", tandis que Suzanne, à l'écoute de son récit poignant, va revenir sur les traces d'un père trop tôt disparu et guérir de ses propres maux. Un gamin et sa valise qu'on ne peut pas oublier. Un texte sensible et émouvant qui montre que l'écoute et la patience peuvent panser les blessures les plus profondes.

09/2017

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