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Tassadit Yacine, Yacine Tassadit

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Ethnologie et anthropologie

Pierre Bourdieu en Algérie (1956-1961). Témoignages

Ce livre retrace, sans se vouloir exhaustif, la période algérienne de Pierre Bourdieu : celle qui va de 1956, date de son arrivée dans le Cheliff, région inhospitalière chaleur torride en été et froid glacial, en hiver, à 1961, date de son départ précipité d'Alger, devenue la proie du terrorisme urbain. Il vise cependant à éclairer le lecteur, fût-ce partiellement, à partir de témoignages oraux, véritables archives vivantes, émanant de collègues et d'étudiants qui l'ont côtoyé et partagé avec lui moult angoisses, espoirs et désespoirs dans un climat de tensions politiques dans un conflit de guerre ayant gagne tant le monde rural que dans le monde urbain, à l'instar de la bataille d'Alger, en 1957.

06/2022

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Ethnologie

Germaine Tillion, une ethnologue engagée

Grande figure de la Résistance, Germaine Tillion est entrée au Panthéon en mai 2015 en même temps que Geneviève de Gaulle-Anthonioz (avec laquelle elle se lia à Ravensbrück), Pierre Brossolette et Jean Zay. Décédée en avril 2008 à l'âge de cent un ans, Germaine Tillion a connu un destin exceptionnel. Ethnologue et historienne, elle a commencé ses recherches en Algérie auprès des populations Chaouias des Aurès. Revenue en France à la veille de la guerre, elle fut l'une des premières résistantes en liaison avec le réseau du Musée de l'Homme, avant d'être arrêtée, emprisonnée à Fresnes puis déportée à Ravensbrück. Après avoir travaillé sur la déportation au lendemain de sa libération, elle retourna en Algérie pendant la guerre d'Indépendance pour diverses missions, officielles ou officieuses, d'information et de conciliation, cherchant à empêcher l'horreur qui s'installait dans les deux pays. Les études et les documents réunis dans ce volume s'attachent aux multiples actions de Germaine Tillion, particulièrement en Algérie. Ils soulignent son apport à l'ethnologie du monde méditerranéen et, en même temps, mettent en évidence l'unité d'une démarche qui subordonne toujours les prises de position à une connaissance précise des situations. Ainsi la vie et l'oeuvre de Germaine Tillion, une femme engagée dans un combat pour la justice et pour un humanisme universel, invitent-elles à repenser le râle du chercheur face aux conflits et aux violences sociales.

03/2019

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Littérature française

Souviens-toi ramier... Contes d'amour kabyles

Ces vingt-deux contes d'amour kabyles ont été recueillis dans les villages de Kabylie dans les années 1980. Leur quête et leur publication furent ardues à cause de la situation politique en Algérie entre 1992 et 2002, qui entraîna déplacements de populations et traumatismes liés au terrorisme. Ces contes appartiennent, pour la plupart, à la littérature orale, ils sont généralement rapportés par les femmes. La société kabyle s'est ingéniée à décharger dans le phantasme le surplus de ses privations. Ainsi, l'amour banni, parce qu'il est absent, parce qu'il est en fuite le jour, est-il représenté majestueusement la nuit… à la lueur timide des dernières braises… La femme dans le conte ne figure pas seulement un objet de désir, elle est reflet de l'amour que le héros porte en lui. Amour miroir choisi par l'homme pour s'y mirer, s'y qualifier. Miroir idéal ou miroir monstrueux tant qu'il n'a pas atteint son but : amour dangereux où il faut affronter l'autre (l'ogre ou l'ogresse). Un des mythes fondateurs de la culture kabyle enseigne que l'univers a été créé (mis au monde) par une femme dite Yemma-s n Ddunit. Mère du monde, Yemma-s n Ddunit avait un réel pouvoir, elle régnait sur tout et tous dans un univers enchanté, mais elle commit une grave faute en laissant échapper un pet, sa magie disparut. Depuis, trois figures de femmes surgissent dans les contes : Settoute, la vieille femme méchante, Tsériel, la femme sauvage, Loundja (fille de Tsériel), la femme divine, qui se métamorphose parfois en perdrix. Mère ogresse, fille divine, le héros prédestiné à la conquérir, un prince ou un garçon pauvre, célibataire, vivant chez sa mère, devra accomplir un périple initiatique, déjouer les maléfices de la méchante, amadouer la sauvage, conquérir sa jeune fille, enfin comprendre le message : le sens de l'existence, que lui délivrera Loundja. Au terme du voyage, le prince sera à l'origine de la fondation d'un nouveau groupe, d'une nouvelle société, d'un nouvel état de conscience…Que mon conte soit beau et se déroule comme un long fil ! Il était une fois un prince… Les contes d'amour kabyles sont présentés et édités par Tassadit Yacine-Ttitouh, spécialiste de la culture berbère, directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (Laboratoire d'Anthropologie sociale). Elle est notamment l'auteur de Poésie berbère et Identité, de L'Izli ou l'amour chanté en kabyle (Éditions de la MSH), de Les Voleurs de feu et Aux origines du malaise culturel des intellectuels algériens (La Découverte). Elle anime la revue d'études berbères Awal, fondée en 1985 avec l'anthropologue algérien Mouloud Mammeri. Elle a édité les Esquisses algériennes de Pierre Bourdieu (Seuil, 2008) et le Journal 1928-1962 de Jean El Mouhoub Amrouche (Non Lieu, 2009)

03/2017

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Littérature française

Café Yacine

Un homme retourne dans son Algérie natale après de longues années d'absence. Il a des ponts à réparer. En lui, surtout en lui. Une occasion rêvée de revoir Nedjma et de renouer avec ses origines. A la fois remontée dans le temps et traversée du présent, voyage immobile ou simple rêverie, tout dans ce récit, s'emmêle, se croise et se disjoint au bout du compte avec passion. A ce jeu, les murs du Café Yacine deviennent vite l'épicentre d'une histoire sans fin, toujours recommencée. L'entrebâillement de portes qui s'ouvrent et se referment, offre au narrateur une manière presque kafkaïenne de reconstruire les moments forts d'une famille, mais aussi l'Histoire de Constantine depuis l'époque romaine, la grande Numidie et la domination ottomane jusqu'à la présence française, la résistance algérienne et le cruel exode des Pieds-Noirs vers la métropole.

06/2014

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Critique littéraire

Racine

Est-il encore besoin de souligner que, comme Pascal, Goethe, Kant, Racine ne pouvait penser dans les catégories du XXe siècle ? Comme eux, il a été cependant l'un des grands représentants de la littérature classique qui est toujours définie par la défense de l'homme et des valeurs humaines contre tout ce qui les menace et les opprime. siècle ? Comme eux, il a été cependant l'un des grands représentants de la littérature classique qui est toujours définie par la défense de l'homme et des valeurs humaines contre tout ce qui les menace et les opprime. L'écrivain qui, dans ses œuvres les plus importantes, a décrit le pouvoir sous les traits de Pyrrhus, de Néron, de Thésée, d'Athalie et de Joas, qui n'a admis comme souverains "valables" que Titus, "banni dans l'Empire", et Bérénice, exilée dans le règne ; l'écrivain pour lequel l'humanité authentique est incarnée par les persécutés et les révoltés, par Andromaque, Junie, Phèdre, Joad, et par le jeune Joas, a réuni dans son œuvre les deux principaux traits de toute littérature progressiste : le réalisme implacable et la défense de l'innocence opprimée.

09/1984

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Critique littéraire

Racine

Racine est un mystère. Simplicité et clarté raciniennes répète-t-on. Or Racine n'est ni simple ni clair. II y a une apparence, il y a une réalité. L'apparence ce sont ces lettres manuscrites dont l'immédiate lisibilité nous laisse perplexes tant il semble que la phrase coule de source, limpide, achevée, définitive dès sa naissance. Quelle réalité derrière cette souveraine maîtrise de la langue ? Il y a un décalage entre les passions meurtrières qui animent le théâtre et l'espèce d'évidence sereine avec laquelle s'impose l'écriture racinienne. Décalage aussi entre les crises de la vie - rupture avec Port-Royal, décès suspect de la Marquise Thérèse Du Parc, mort de l'enfant du poète et de la comédienne, amours partagées avec la Champmeslé, abandon du théâtre après Phèdre, affaire des poisons, accusation de jansénisme sur la fin de sa vie - et la courbe sans faute d'une carrière si parfaitement réussie qu'on la dirait guidée par un plan : en une décennie et demie l'orphelin de la Ferté-Milon, l'enfant de Port-Royal, s'impose comme l'auteur de théâtre le plus considérable de son temps, avant de devenir l'historiographe du Roi, puis son lecteur et son familier. Mystère de la poésie : cet homme de cour à perruque est aussi le poète qui aura su, avec ses mots, faire naître ces instants de silence partagé, de jubilation pathétique, qui sont la vérité ultime de la poésie tragique. Racine aura enfanté son œuvre écartelé entre le talent reçu et l'anathème porté par ses maîtres sur le théâtre. " Pardonne " s'exclame Phèdre au plus profond de sa détresse. C'est le premier mot de la fresque d'André Le Gall. C'est aussi le dernier.

01/2004

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