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Métalepse

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Littérature française

Métalepse

Ecrivain prolifique bien que refusé par les éditeurs, Patrick Simonin ne désespère pas de se faire connaître et de durer. Si ce n'est la plume, ce sera le couteau : "J'en ai tué à Phuket, à Pattaya. J'en ai tué à Chiang Maï et à Udon Thani". On sait depuis longtemps inventer des crimes assez abjects pour retenir l'attention des lecteurs. Mais quel meilleur moyen de fasciner le public que les commettre avant de les raconter ? A grands coups de métalepse, Patrick Simonin traverse le miroir, aller-retour : il tue pour écrire, et écrit qu'il tue. La littérature n'a jamais tué personne, mais elle peut être meurtrière. Métalepse étanche la soif du mal qui nous assèche. Si ce livre vous met mal à l'aise, c'est un juste retour des choses. Car si vous ne lisiez pas, Patrick Simonin ne tuerait pas. Xavier Coton est photographe depuis une quarantaine d'années. Voyageur, il écrit ses romans durant ses déplacements. Métalepse est son troisième ouvrage.

01/2023

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Critique littéraire

Métalepse. De la figure à la fiction

La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée d'un effet par sa cause ou vice versa, et plus spécifiquement la métalepse " de l'auteur "comme une figure par laquelle on attribue à l'auteur le pouvoir d'entrer lui-même dans l'univers de sa fiction, comme lorsqu'on dit que Virgile " fait mourir Didon " au IVe livre de l'Énéide. De cette façon de dire, la narratologie moderne s'est autorisée pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes: entre 'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite. Mais la fiction littéraire n'a pas le monopole de ces pratiques transgressives, et l'on tente ici d'en évoquer quelques effets, désinvoltes ou inquiétants, qu'on trouve à l'œuvre dans d'autres arts : en peinture, au théâtre, au cinéma, à la télévision, partout en somme où la représentation du monde, d'Homère à Woody Allen, se met elle-même en scène, en jeu, et parfois en péril.

01/2004

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Poésie

Poétique N° 137

La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée d'un effet par sa cause ou vice versa, et plus spécifiquement la métalepse " de l'auteur " comme une figure par laquelle on attribue à l'auteur le pouvoir d'entrer lui-même dans l'univers de sa fiction, comme lorsqu'on dit que Virgile " fait mourir Didon " au IVe livre de l'Énéide. De cette façon de dire, la narratologie moderne s'est autorisée pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes : entre l'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite. Mais la fiction littéraire n'a pas le monopole de ces pratiques transgressives, et l'on tente ici d'en évoquer quelques effets, désinvoltes ou inquiétants, qu'on trouve à l'œuvre dans d'autres arts : en peinture, au théâtre, au cinéma, à la télévision, partout en somme où la représentation du monde, d'Homère à Woody Allen, se met elle-même en scène, en jeu, et parfois en péril.

03/2004

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Poésie

Poétique N° 181/2017

Poétique 181 2017 - 1 Sommaire Editorial - GILLES PHILIPPE Parce qu'un nouvel auteur survient ? - AURELIE BARRE L'image revenante MARION UHLIG Des vertus du métarécit FRANCESCO MONTORSI La métalepse de régie dans le roman du XVIe siècle ROMAIN BIONDA La vérité du drame ERIC TOURRETTE Pudeur de la langue française - PROUST MICHEL SANDRAS Sur-énonciation et sous-énonciation EMMANUELLE KAËS L'exercice d'amplification comme laboratoire du roman - MARIE PARMENTIER Lectures réelles et théorie littéraire

05/2017

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Beaux arts

Fictions secondes. Mondes possibles et figures de l'enchâssement dans les oeuvres artistiques et littéraires

Le récit de Shéhérazade dans celui des Mille et une nuits, sa reprise par l'artiste contemporain Sharif Waked dans une vidéo intitulée To be continued, les histoires que Jacques raconte à son maître dans le roman de Denis Diderot, certaines oeuvres d'Eric Rondepierre ou encore, dans le cas du film de fiction, la partie de tennis mimée à la fin du film Blow-up de Michelangelo Antonioni ont été parfois qualifiés de fictions secondes. Que recouvre cette expression ? Au-delà de ces quelques exemples, quelles sont les oeuvres artistiques, littéraires, cinématographiques, théâtrales susceptibles de fournir des cas d'étude pertinents ? Quelles approches théoriques, narratologiques, visuelles sont susceptibles d'en cerner les configurations, les contours, les limites ? L'enchâssement, la mise en abîme, la métalepse constituent-elles autant de figures appropriées ou simplement connexes ? Autant de questionnements auxquels cet ouvrage tente de répondre autour de trois thèmes : la fiction seconde comme enchâssement, la fiction seconde et la théorie des mondes possibles, enfin la fiction seconde et les oeuvres artistiques. Ont contribué à cet ouvrage : Dominique Chateau, Isabelle Dangy, Gaëlle Debeaux, Anne Dietrich, Françoise Lavocat, Lorenzo Menoud, Dana Monah, Sandrine Morsillo, Jérémy Nairn, Marilyn Randall, Eric Rondepierre, Cécile Sorin, Cyril Verlingue, Frédéric Verry, Hélène Virion.

03/2019

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Littérature française

Postscript

Dans ce nouveau livre convergent deux séries d'écrits de Gérard Genette : celle, critique et "théorique", conduite de Figures (1966) à Métalepse (2004), et celle, plus directement personnelle, ouverte depuis 2006 par une "suite bardadraque" dont le présent volume prolonge une allure vagabonde qui l'incite à qualifier cette série de "patchwork in progress". Pour autant qu'on veuille en recoudre les fragments allègrement disséminés, on y reconnaît les thèmes dominants que sont le conflit entre temps et espace, le débat entre mémoire et oubli, les relations complexes, en littérature et dans les autres arts, entre définitions de genre et perceptions de style, et l'observation souvent ironique des conduites actuelles : sociales, politiques, langagières… D'une figure à l'autre, d'une scène à l'autre, un fil conducteur pas trop secret parcourt et relie ces pages : celui d'un sentiment que Stendhal appelait "l'amitié tendre". Chemin faisant, l'auteur revient sur ses origines familiales et son parcours idéologique. Il évoque divers épisodes de ce qu'il hésite à nommer sa carrière professionnelle, moins liée que d'autres à l'institution proprement universitaire, et davantage animée par sa fonction éditoriale comme directeur de revue et de collection, qu'il éprouva toujours comme l'exercice "libéral" de sa responsabilité intellectuelle. A titre mémoriel, deux "pièces jointes" venues, la première d'un entretien par courriel à l'été 2010, la seconde d'une présentation dont l'auteur fut gratifié, pour une séance de débat, à l'automne de la même année, attestent, chacune à sa manière, d'une amicale complicité de lecture et d'écriture.

11/2016

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