Le procès de Kévani Wansale, 20 ans, jugé pour tentative d'assassinat s'est ouvert aujourd’hui mercredi 27 février 2008 devant la cour d'assises de l'Essonne à Evry.
En décembre 2005, peu avant les vacances de Noël, Karen Montet-Toutain, professeure d'arts appliqués, avait été agressée de plusieurs coups de couteau, dont un qui l'avait blessée très grièvement au ventre. L'accusation a qualifié les faits de tentative d'homicide volontaire avec préméditation, passibles de la réclusion criminelle avec perpétuité.
Cette accusation s’appuie sur les témoignages de différents témoins de la scène et de camarades de l’accusé. Kévani Wansale avait été déjà exclu une semaine peu avant ces actes pour une altercation avec un autre professeur.
Le lendemain des faits, le jeune homme s’était rendu vers 23 heures au commissariat d'Etampes, et avait reconnu les faits. Sans casier judiciaire, Kévani Wansale a connu une enfance difficile, mais jusque là la violence n’apparaissait pas.
Un procès qui s'ouvre sans l'Education nationale
L’avocat de l’accusé, Me Damien Brossier, s’attend à un procès compliqué alors que les faits sont simples et connus de tous. Quant à l’avocat de l’enseignante, Me Koffi Senah, il regrette l’absence de l’Éducation nationale au procès. Un rapport de l’Inspection générale avait conclu à une absence de faute de la part de la hiérarchie. Toutefois, ce document n’apparaît pas au dossier.
L’enseignante est pour l’instant en arrêt maladie pour six mois. Elle reste titulaire et souhaite reprendre l’enseignement mais sa hiérarchie n’a pas donné de suite à sa demande. Le procès, prévu pour durer jusqu’à vendredi pourra se plonger jusqu’à samedi.