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Kazimierz Brandys

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Littérature étrangère

Façon d'être

Qui donc est le héros du livre ? Ce qu'on remarque d'abord, c'est son anonymat. C'est "Everyman", l'homme de la rue, l'individu moyen, plus précisément, le Polonais moyen qui a eu vingt an en 1946, a fait la guerre, s'est retrouvé dans un camp d'extermination, a refait surface, et aujourd'hui, au milieu des années 1960, vit la vie la plus banale de paisible "cadre". Mais ce lot de quotidienne grisaille, notre homme, farouchement, refuse de l'accepter : son histoire - nous le découvrons - est tissée de révolte, révolte affirmée contre le fait même d'exister. "L'homme, nous dit l'auteur, n'est pas sensé parler à un tournant décisif de sa vie - son texte est ce qui le préoccupe tous les jours à l'état de veille, un murmure intérieur modulé au fil des ans..." Ce murmure intérieur n'est rien moins qu'une vaste remise en question de notre destinée - encore une sans doute, mais celle-ci spécifiquement polonaise. Si par sa substance et par la belle retenue et la tension du style Façon d'être fait penser au Camus de La Chute, par sa forme profondément originale, qui tour à tour relève du récit objectif, du monologue intérieur et du scénario fortement charpenté, le roman de Brandys rappelle à plus d'un égard l'un des chefs-d'oeuvre scéniques de Samuel Beckett, La Dernière Bande.

10/1968

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Littérature étrangère

Rondo

Lorsque la guerre éclate, pour reconquérir la femme qu'il aime - Tola, une actrice célèbre que guette la folie -, Tom, un obscur figurant des théâtres de Varsovie, décide de fonder un réseau de renseignements. Tola sera l'unique recrue de «Rondo»... Malgré Tom, cependant, la fiction prend peu à peu de l'ampleur et les événements finissent par précipiter «Rondo» dans les convulsions de l'Histoire. Si bien que, la guerre finie, Tom devra rendre des comptes à ceux qui ont pris en main les destinées de son pays. Broyés par l'Histoire, il arrive pourtant que des hommes prennent leur revanche sur elle. C'est le cas de Tom qui, vingt ans plus tard, sorti des geôles staliniennes et soucieux de rectifier certains détails de sa propre aventure après la publication d'un article concernant «Rondo», se livre à une véritable confession. Une confession qui pourrait être celle de n'importe quel Polonais ayant aujourd'hui l'âge et l'expérience de Kazimierz Brandys.

04/1989

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Littérature étrangère

L'art d'être aimée et autres nouvelles

Au risque de sa vie, Ophélie cache Hamlet dans une mansarde à Varsovie pendant les cinq années de guerre ; après ce long huis clos d'une passion dévorante, quels rôles leur fera jouer l'ironie grinçante du destin dans la Pologne d'après-guerre (L'art d'être aimée) ?Comment décider de la culpabilité d'un général nazi dans le génocide, qu'il a tenté d'éviter, d'une population placée sous son autorité ? Quel a été ensuite son rapport à la folie méthodique du nazisme ? C'est ce que tente de découvrir un reporter américain dans un face-à-face sans merci (L'interview de Ballmeyer). Comment, de son côté, une ex-avocate du barreau de Varsovie, exilée depuis trente ans à Paris, vit-elle le souvenir de sa participation en toute bonne foi aux procès truqués de la Pologne stalinienne ? Est-ce un revenant de son passé, porteur d'étonnantes révélations, qui pourra enfin départager à ses yeux l'innocence et la culpabilité qu'elle a jadis tant mêlées (L'art de la conversation) ?Une jeune émigrée d'avant Solidarité, établie à New York, vient interviewer un grand metteur en scène de théâtre polonais en tournée à Paris : deux générations s'affrontent, confrontent leurs visions de la vie et du passé, leurs relations au visage multiple de la Pologne. L'un après l'autre, les masques tombent, jusqu'aux vérités ultimes (Madame King). Un écrivain célèbre, enfin, règle parodiquement ses comptes avec son public, son oeuvre et lui-même, dans un discours de jubilé d'une drôlerie implacable, trop délirant pour ne pas être l'écho d'une inquiétante réalité (De vous à moi).

12/1993

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Littérature étrangère

Carnets Paris New - York Paris (1982-1984)

"L'état de guerre a été proclamé en Pologne. Toutes les communications sont coupées". - Par ces deux phrases Kazimierz Brandys terminait le premier volume de ces Carnets. L'événement tragique survenu à Varsovie le 13 décembre 1981 a surpris l'auteur à New York. Il ne pourra plus retourner dans son pays. Au fil des mois, l'écrivain poursuit le récit de sa nouvelle vie, celle d'un émigré : "On dit que la vie est un roman. J'écris mes Carnets pour voir si la mienne en est un... J'écris ce journal-roman parce que c'est pour moi le seul moyen de surmonter la situation d'un homme tombé hors du temps... La Pologne où je ne suis pas cesse d'être mon expérience, elle est un pays qu'on me raconte". Elle le rattrape pourtant, aux Etats-Unis puis en France, cette Pologne racontée, faite de récits dramatiques, d'anecdotes, de souvenirs et de rêves. D'autres thèmes reviennent, se croisent, s'entrelacent, dans une composition subtile où se mélangent le présent et le passé : l'Europe occidentale en train de perdre son instinct de conservation, la Russie éternelle et l'Union soviétique, les paysages de New York, qui l'étonne et le fascine, ceux de Paris, "oeuvre de metteurs en scène qui transforment l'espace en une construction historique" , le problème juif et celui de l'antisémitisme, la littérature et le travail d'écrivain semé d'embûches. L'humour se double d'ironie pour éclairer la réflexion de ce témoin de notre temps.

10/1987

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Littérature étrangère

De mémoire...

Ce livre s'inscrit dans la continuité des publications du romancier polonais Kazimierz Brandys en France depuis 1968, et plus particulièrement dans la continuité de ses Carnets. De mémoire... ne constitue pas une tentative d'autobiographie ni de mémoires - il s'agit plutôt d'une création romanesque que l'auteur qualifie de "journal-essai" et dans laquelle il joue avec les caprices de sa mémoire. Cette forme originale lui permet d'évoquer des thèmes aussi divers que l'insurrection de Varsovie, ses lectures de Vladimir Nabokov, le débat sur la collaboration en Pologne, la décadence de la littérature et son retour à Varsovie après de longues années d'exil en France. La construction, très libre, permet à l'auteur des rapprochements inattendus et des mises en perspective insolites qui font une nouvelle fois la preuve de l'originalité de l'oeuvre de Brandys.

06/2003

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Littérature étrangère

Hôtel d'Alsace et autres adresses

"Avec Hôtel d'Alsace et autres adresses, trois essais sur Wilde, Gide et Léautaud, Kazimierz Brandys nous offre une démonstration magistrale de ce que peut être un "portrait littéraire", lorsque sont mis à son service le style, la culture et une extrême intelligence des faits et des textes. "Portrait" est bien le mot, non de la vie seulement ou de l'oeuvre, selon la vieille distinction scolaire, mais aussi "portrait" de ce qui fait un écrivain, de ce travail énigmatique et continu par lequel la vie et l'oeuvre s'échangent. Sans doute Kazimierz Brandys ne partage-t-il nullement l'aventure privée des trois hommes. Mais son propre destin d'écrivain polonais depuis dix ans résidant à Paris, et pour qui la culture française fut une ressource, une alliée, un héritage choisi, ne pouvait que le rendre profondément sensible à ces déchirures privées, à ces contradictions publiques, à ces réconciliations dont l'oeuvre littéraire est le lieu". Danièle Sallenave.

12/1992

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