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Karim Basbous

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Essais

Architecture & dignité

Le prestige de l'architecture se mesure à l'aune d'une notion qui, à la différence du beau, de l'utile ou de la construction, est restée dans l'ombre des traités. C'est dans le berceau de l'architecture occidentale, à l'époque où l'art de bâtir était avant tout une offrande, que la dignité se fait jour, avec la colonnade sous fronton, visage du temple hellénique. La force de cette figure du portique laissera une marque si profonde dans les esprits que la production architecturale s'en inspirera au cours des siècles pour entretenir l'image de la dignité, au bénéfice du prince, de l'évêque ou de la collectivité. Percer le secret de cette longévité et de cette universalité conduit à retracer la généalogie des multiples motivations derrière l'acte d'édifier. La dignité, qui a survécu à son premier visage, dont les maîtres modernes ont renouvelé l'expression, est ce au nom de quoi les pouvoirs ont occupé la scène et décoré la ville, mais aussi ce dont le projet architectural s'est nourri pour noyauter les savoirs constructifs, ennoblir la fonction pratique des murs et vaincre la disparité des lignes du plan, de la coupe et de l'élévation par la volonté d'un tout ordonnateur. Elle peut mobiliser un plan souverain, à l'image du naos détaché et autonome, comme l'illustrent la Nouvelle galerie nationale de Berlin de Mies van der Rohe ou la bibliothèque Exeter de Kahn, ou une certaine manière de défier la gravité, que l'on peut observer aussi bien dans les palais des communes italiennes du Duecento que dans la modernité brésilienne - comme la Faculté d'architecture de Sao Paolo d'Artigas -, ou encore l'art de soulever, dont certains projets corbuséens - notamment la Cité radieuse - sont l'éclatante manifestation. Des premières cités occidentales à la ville postmoderne, cette notion éclaire d'un jour neuf les fonctions sociales du beau, mais aussi des notions majeures telles que l'utilité, la gravité, l'échelle, la structure, l'ordre ou le décor. La dignité permet également d'interroger sous un angle inédit les conditions de l'invention, la quête de sens depuis le siècle dernier, la place des modèles dans l'imaginaire des architectes, notre rapport au luxe et à la grandeur et notre attachement aux places dont les bâtiments ont la garde.

05/2022

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Littérature française

Karim

"Karim tu étais fait de ce balancement, de ce combat perpétuel à l'intérieur de toi entre la joie et la souffrance, l'exaltation et le découragement, l'amour et la destruction. A la fin puisqu'il faut bien qu'il y ait un vainqueur et bien, c'est ta part d'ombre qui l'a emporté sur ta lumière. A la fin, de guerre lasse et à bout de forces, ce sont tes démons qui ont gagné". Sous la forme d'un journal intime et poétique, Catherine Sigal rend un hommage touchant à son ami Karim. Elle raconte l'amour, la tendresse tout autant que la perte, la douleur, l'absence. En guerre contre les démons de ce jeune homme souffrant de psychose maniaco-dépressive, elle reste le témoin de sa fragilité jusqu'à sa mort à l'âge de 36 ans. Psychologue clinicienne et psychothérapeute, Catherine Sigal travaille en libéral à Toulouse. Ecoutante bénévole à la Porte Ouverte pendant ses études, elle a participé plus récemment à des groupes de paroles pour l'association Revivre France. Avec pudeur et bienveillance, elle dévoile dans son premier récit son amitié avec Karim, jeune homme trop intense, qui évoque pour elle "les purs" dont parle Christian Bobin : "Un jour on sort du paradis et on voit ce qu'est le monde, un palais pour les menteurs, un désert pour les purs".

11/2020

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Architecture

Le Visiteur N°28, avril 2023

L'architecture n'est pas affaire privée ; elle participe activement du bien commun. Le thème de ce numéro est L'usure du monde. " Notre maison bru^le et nous regardons ailleurs ". Depuis que cette phrase a été prononcée par Jacques Chirac au IVe sommet de la Terre, il y a plus de vingt ans, l'incendie n'a fait que se propager. Répondre à la raréfaction des ressources et à la ruine des écosystèmes en proposant des matériaux biosourcés, un marché des points carbone et une isolation à outrance est insuffisant et illusoire. Ce numéro du Visiteur propose un angle d'attaque différent, en interrogeant le rapport que le projet architectural entretient avec le système productif au sens large. Le changement climatique, l'effondrement des populations animales et la dévastation des sites naturels constituent une menace sans précédent pour la civilisation. Nous en prenons conscience à un moment où l'affaiblissement de la puissance publique, l'érosion du savoir commun et l'individualisme - de l'habitat pavillonnaire à la livraison à domicile - semblent nous priver de la plupart de nos moyens d'action, comme si la cité avait été dépecée pour être réduite à une somme de satisfactions dans la sphère privée. Ce numéro du Visiteur défend l'idée que l'architecture, loin de se cantonner à un statut accessoire, une production de plus dans le paysage culturel, peut encore inspirer une perspective à l'échelle de la société, réunir un faisceau de réponses d'ordre politique, social, économique et environnemental. Le réchauffement climatique et la pollution obligent à une telle ambition.

04/2023

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Architecture

Le visiteur no 27. 27

Le thème de ce numéro est la cité au XXIe siècle. Diverses questions autour de la démocratie et la citoyenneté, ont inspiré ce numéro du Visiteur, qui réunit des textes d'architectes, mais aussi de juristes, de philosophes, et d'écrivains. Le thème de ce numéro est la cité au XXIe siècle. La crise de la démocratie représentative nous conduit souvent à convoquer la notion de cité, comme s'il fallait rappeler les ori-gines de nos civilisations pour en conjurer les dérives. Cette notion qui associe l'ordre politique à l'ordre urbain, si elle a encore un sens, est mise à rude épreuve. Que devient-elle à l'ère des réseaux sociaux, de la mondialisation, de la financiarisation, de la surveil-lance numérique et de l'érosion des libertés ? Appartient-elle au passé ? Ou peut-elle encore définir un projet de société urbaine et démocratique à l'heure des métropoles surpeuplées et des direc-tives sécuritaires, auxquelles s'est ajoutée récemment la " distancia-tion sociale " imposée par la pandémie ? De quelle citoyenneté avons-nous pris le chemin, à notre insu, en laissant s'installer nos nouvelles habitudes (commande d'un objet qui sera livré le jour même ou le lendemain, au prix de déséqui-libres sociaux, écologiques et économiques ? Née avec le débat public dans l'agora, la cité peut-elle trouver aujourd'hui un espace démocratique où la parole de tous peut être entendue ? La plupart des lieux urbains imaginés au XXesiècle, qu'ils soient pro-gressistes ou historicistes, n'ont pas intégré un espace public pour la parole : il y manque quelque chose qui fait le citoyen. De quelle réalité politique et sociale ce manque est-il le symptôme ? L'intérêt général et la perspective à long terme sont-ils possibles dans les conditions actuelles ? Ces questions, et bien d'autres encore, ont inspiré ce numéro du Visiteur, qui réunit des textes d'architectes, mais aussi dejuristes, de philosophes, et d'écrivains.

04/2022

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Littérature française

Karim K

En apparence, Karim est un enfant comme les autres : collège, maison, maison, collège ; il vit au rythme tranquille d'un gamin de son âge. Plutôt intelligent, souvent drôle, quelquefois turbulent, il est l'exemple même de ce que la cité et les HLM peuvent enfanter. Mais plongé dans un quotidien éprouvant et malmené par les institutions, Karim cultive en silence cette part d'ombre qui fera de lui un tueur en série. De ses premières pulsions adolescentes jusqu'à son arrestation au terme d'une cavale où les victimes se sont accumulées dans son sillage, Karim raconte lui-même son terrifiant parcours dans ce roman aussi éprouvant que captivant.

01/2015

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Histoire de France

Prisons de bambous

L’ouvrage, écrit en 1952, témoigne des conditions matérielles et psychologiques de la captivité du lieutenant Yves de Sesmaisons, blessé et prisonnier à Vinh Yen en janvier 1951, conduit à pied dans des prisons et camps de sous-officiers, de soldats et de déserteurs du Corps Expéditionnaire français en Indochine.

02/2011

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