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Hyam

Extraits

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Algérie

Hyam

"Le 22 février 2019, une immense clameur s'éleva et déchira le ciel d'Algérie. Une marée humaine envahit les rues de la capitale et s'empara de toutes les villes du pays. Ce jour-là, les slogans du mouvement populaire de contestation résonnèrent à Alger. La raison de cette colère était une ultime tentative d'humiliation du régime. Le Président Bouteflika, quasiment en état végétatif se portait candidat à un cinquième mandat à la tête du pays. Comme un signe d'adhésion généralisée de la population, des youyous poussés de leurs balcons par des femmes restées chez elles, accompagnaient la marche des manifestants. De sa fenêtre, un vieil homme, ému, ne retenait plus ses larmes". Depuis Lattaquié en Syrie, Hyam, qui avait quitté l'Algérie dix ans auparavant pour l'amour d'un homme, regardait ces images et sentit son coeur vibrer au rythme du grondement des rues d'Alger. Allait-elle assister passivement aux bouleversements qui s'annonçaient dans son pays ou bien répondre à l'appel de la bourrasque qui menaçait d'emporter un système haï et rejeté par la majeure partie du peuple ?

03/2021

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Religion

Un peuple paria. Anthropologie de l'antisémitisme

A l'heure où l'antisémitisme fait un retour en force - y compris dans ses formes les plus violentes - sur la scène politique européenne, il est grand temps de s'interroger sur les racines profondes de ce mal et de l'étudier sous l'angle de l'anthropologie. C'est ce que nous propose ici l'historien et talmudiste Hyam Maccoby. Historiquement, les Juifs formaient une caste méprisée dans la société chrétienne, jouant malgré eux un rôle indispensable comparable à celui des Intouchables en Inde. Les fondements de ce statut résident dans le récit du Nouveau Testament que Hyam Maccoby analyse à la lumière du concept antique de sacrifice. Les Juifs sont devenus l'archétype du méchant, fonctionnant comme porteurs de la culpabilité de la société chrétienne, exonérant ainsi les Chrétiens d'activités nécessaires mais taboues comme le prêt à usure. Puis, la stigmatisation attachée aux Juifs fut continuellement renforcée par le mythe et l'art. Bien que les Juifs aient été officiellement libérés du statut de paria après le siècle des Lumières, la stigmatisation est restée - comme celle des Intouchables hindous et des groupes parias de nombreuses autres cultures. En utilisant l'analyse anthropologique, ce livre important fournit une explication à l'échec des stratégies en apparence prometteuses visant à normaliser le statut des Juifs.

02/2019

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Littérature française

Vigile

Un bruit étrange, comme un vrombissement, réveille une femme dans la nuit. Le silence revenu dans la chambre l'inquiète. Lorsqu'elle allume la lampe, elle découvre que l'homme qu'elle aime est en arrêt cardiaque. Avec intensité et une attention magnifique aux mots, Hyam Zaytoun reconstruit l'expérience d'une nuit traumatique où son compagnon s'est retrouvé subitement dans l'antichambre de la mort. Comment raconter l'urgence et la peur ? la douleur et une vie qui bascule dans le cauchemar d'une perte brutale ? Ecrit cinq ans après cette nuit, Vigile irradie de l'amour qui habite chaque phrase.

01/2019

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Littérature arabe

Implosions

Le 4 août 2020 à 18 heures et 7 minutes, la narratrice se voit propulsée sous le bureau de sa thérapeute. Elle est à quatre pattes, entre son mari et leur psy. Une bombe vient de ravager Beyrouth. Une apocalypse. Et le scénario en train de se produire dans ce cabinet : celui d'un couple en déliquescence. La narratrice est une affranchie. Elle veut vivre tout de suite et tout à la fois. Etre mère, épouse et écrivaine, " beauvoirienne " et pondeuse multi—récidiviste. Plutôt que de choisir, elle a embrassé la multitude : femme remariée, mère de cinq filles, auteure de nombreux livres, écartelée entre Beyrouth et Paris, entre sa soif d'écriture et ses maternités, entre la joie de l'enfantement et l'instinct de fuite. Son énergie vitale est ce prix, c'est une bombe à retardement. Comme son couple, tiraillé entre un homme analyste et une femme guidée par les méandres de l'écriture. En bref, " la rencontre d'une centrale nucléaire avec une éolienne ". Comme cette ville qu'est Beyrouth, fendue, divisée, sectionnée de toutes parts, par les guerres, les rancoeurs entretenues, jusqu'à cette ultime désintégration. La narratrice n'a plus que l'écriture pour consolation. Elle prend la plume à bras le corps et nous offre un récit d'une puissance inouïe où se reflètent jusqu'au vertige l'explosion de la ville et la déflagration intime, la dérive orwellienne de notre planète et l'hyper-connexion des êtres humains qui évoluent désormais " en distanciation sociale ". On retrouve le style plein d'humour et de rage de vivre de Hyam Yared, ses réflexions sur le sens de nos vies, la sexualité, le couple, la maternité, l'inadaptation au monde délirant dans lequel nous vivons... et l'amour qui triomphera toujours de la fin du monde.

07/2021

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Littérature française

Sous la tonnelle

Pour garder vive la mémoire de sa grand-mère tout juste disparue, la narratrice se réfugie dans son boudoir, où se sont entassés au fil des ans lettres, dessins et carnets. Elle y retrouve la fantaisie, la liberté et la générosité de la vieille dame qui, pendant toute la guerre du Liban, a refusé, malgré les objurgations de sa famille, de quitter sa maison et son jardin, situés sur la ligne de démarcation entre Beyrouth Est et Beyrouth Ouest. Veuve à trente-et-un ans, cette encore jeune femme d'origine arménienne avait décidé de consacrer sa vie aux autres, après avoir juré fidélité à son défunt mari. Pour sa petite-fille, en instance de divorce, déchirée entre sa quête de liberté et son besoin d'amour, elle était un point d'ancrage et un modèle inatteignable. Au fil du roman apparaît pourtant, derrière la figure idéalisée, une femme plus complexe et plus mystérieuse aussi. S'arrachant à son isolement, la narratrice finit par rejoindre dans le salon les visiteurs venus présenter leurs condoléances, ceux qu'elle appelle les " corbeaux ". Elle y croise un inconnu, dépité d'être arrivé trop tard pour remettre à l'occupante des lieux l'épais dossier qu'il lui destinait. Pendant une longue conversation sous la tonnelle, la narratrice médusée va découvrir tout un pan caché de l'existence de sa lumineuse grand-mère. Car le visiteur que nul n'attendait n'est autre que le fils d'un homme épris d'absolu et d'archéologie, Youssef, que rencontra la jeune veuve lors d'une croisière en 1947. Construisant son deuxième roman comme une invocation à cette grand-mère disparue, tissant la trame de son intrigue dans celle des déchirements de l'Histoire, Hyam Yared dresse là un très beau portrait de femme, hanté par ses propres obsessions sur la passion, le désir et la violence.

10/2009

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Littérature française

L'armoire des ombres

L'armoire des ombres. Beyrouth au moment des manifestations de 2005. Une comédienne se présente à un casting. L'accueil est étrange : dès son arrivée, l'ouvreuse lui demande de laisser son ombre au vestiaire. Le metteur en scène veut que l'actrice soit dépouillée de tout pour mieux s'emparer du rôle. Comme elle a un farouche besoin de gagner sa vie - le loyer que lui réclame sa propriétaire et l'éducation de son fils - elle accepte le bout d'essai. Quand elle revient au théâtre après avoir décroché le rôle, le metteur en scène s'est envolé, et il n'y a pas de scénario. Pour tout décor une armoire, dans laquelle elle découvre... des ombres soigneusement pliées. Devant un public de plus en plus nombreux, elle déploie les ombres, improvisant à partir de chacune d'elles : elle est Greta la prostituée, Mona la réprouvée... tout en se révoltant contre sa mère, une femme désespérément conventionnelle. Alors qu'elle finit par se fondre jusqu'au vertige dans ses multiples identités, la comédienne dresse le tableau saisissant d'une société libanaise où les individus n'ont pas de place, et moins encore les femmes. Personne ne parvient à exercer son libre-arbitre, si fortes sont les pressions : même les manifestants exigent des passants une adhésion aveugle à leur cause... Poète, Hyam Yared écrit un premier roman singulier qui capte à merveille le surréel et l'étrangeté du quotidien tout en livrant une vision du monde subversive et violente. Car son livre interroge avec clairvoyance une société cadenassée par le poids de l'histoire et des traditions, où toute tentative d'émancipation se paie au prix fort.

10/2006

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