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Gyula Krudy

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Littérature étrangère

L'affaire Eszter Solymosi

En avril 1882, à Tiszaeszlar, une petite bonne de 14 ans disparaît en revenant d’une course au village. Le même jour, une réunion à la synagogue rassemble des juifs venus de loin. Très vite, la rumeur enfle : les juifs ont enlevé et égorgé Eszter pour boire son sang. Soumis à des pressions, le fils adolescent du bedeau de la synagogue "avoue" : il aurait assisté au crime par le trou de la serrure. Un corps est bientôt retrouvé dans la rivière, qui porte les habits d’Eszter mais n’a pas la gorge tranchée. Le procès qui va se dérouler un an plus tard soulèvera les passions jusqu’en Amérique. Se fondant sur les comptes rendus du principal avocat de la défense et d’un journaliste, Gyula Krudy reconstitue cinquante ans après toute l’histoire dans sa complexité. En romancier balzacien, il réinvente tous les personnages avec une puissance d’évocation qui rend encore plus passionnant ce roman policier vrai dont l’enjeu va bien au-delà de la quête d’une vérité introuvable.

03/2013

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Littérature étrangère

N.N.

Arrivé à l’âge mûr, après avoir connu la célébrité à Budapest, N. N., « héros anonyme », décide de retourner dans sa région natale, le pays des bouleaux, en Hongrie orientale. Descriptions inimitables des paysages, couleurs et parfums de la campagne hongroise, histoire d’un hors-la-loi fantasque et scènes de la vie des habitants foisonnent tout au long du récit à la fin duquel il retrouve la femme qu’il avait aimée et leurs fils qu’il ne connaissait pas. Chez Krúdy ce n'est jamais l'histoire qui compte mais « l'ensemble », ses métaphores, ses ambiances mélancoliques et oniriques et la musique enchanteresse de sa prose qui évoque celle du violoncelle. Des Tziganes qui se faufilent dans l’ombre, des amours furtives à peine esquissées, une auberge sous la neige avec sa véranda multicolore… l’écrivain virevolte sans cesse entre le réel et la fable. Récit autobiographique au charme puissant, N. N. est le livre par lequel on a découvert Krúdy en France en 1985.

11/2013

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Littérature étrangère

Le coq de madame Cléophas

Pistoli, héros gourmet, Dom Juan et noceur invétéré d'une région de Hongrie qui ressemble parfois au Grand Ouest, revient après une longue absence ; dans un précédent roman, Krùdy nous a décrit son enterrement. Ainsi revenu de l'au-delà, Pistoli se barricade dans sa demeure, comme pour se venger des femmes, des tavernes et du monde qui l'ont déçu. Son ancien amour, Rizujlett, ne parvient à lui soutirer autre chose que l'expression d'une profonde lassitude et d'une certaine mysogynie. Seuls les cris éplorés de Madame Cléophas qui s'est fait dérober son coq par les Tsiganes, lui font reprendre son cheval pour un périple qui sonne comme une rencontre avec son ancienne vie. C'est alors, dans une auberge du bord de route que commence, dans une atmosphère de brumes et de fumée, une autre histoire où cette-fois-ci une femme prend la parole pour raconter sa propre vie, dans un magistral contre-point où les hommes se succèdent, dans un récit que Pistoli doit subir avant d'obtenir enfin ce pour quoi il est venu. Krûdy met en scène le personnage du séducteur vieilli avec une souriante nostalgie. Le parcours initiatique de son héros et sa rencontre avec une femme mystérieuse se déroulent dans un univers dont Krûdy pressentait la fin, lui qui écrivait ce récit durant la Première Guerre mondiale : celui des grandes routes, des auberges, des galantes, de l'aristocratie de province et des Tsiganes qu'il fait resurgir dans une atmosphère onirique, sans quitter le chemin d'une prose tantôt lyrique par la magie de ses descriptions, tantôt savoureuse et pleine d'humour. On y reconnaît la figure d'un très grand écrivain.

09/2013

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Poches Littérature internation

Sindbad ou la nostalgie

Rêveur cynique insaisissable et personnage culte de l'oeuvre de Gyula Krúdy, Sinbad rend visite aux femmes qu'il a aimées puis abandonnées au cours de sa vie pluriséculaire, espérant s'absoudre de son comportement d'antan. A travers ce pèlerinage de vétéran séducteur, de Budapest en petites villes de province où le passé, pris dans la neige, est conservé intact, le marin de terre dessine les contours accidentés d'une géographie sentimentale. Les étapes en sont des églises, des cimetières, des fenêtres, ou encore les rives du Danube, autant d'endroits où la mélancolie tapisse le réel - jusqu'à se substituer à lui. Mensonges et vérités, ironie et nostalgie s'entremêlent jusqu'à se confondre en une seule émotion évanescente qui n'a d'existence que dans que dans l'écriture envoûtante de Krúdy.

11/2020

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Poches Littérature internation

Le compagnon de voyage

Dans un train, un inconnu raconte au narrateur son séjour dans une petite ville endormie de la Haute-Hongrie où il a échoué craignant l'imminence d'une catastrophe dans sa vie. Il ne tarde pas pour autant à s'adonner aux plaisirs érotiques et à aller, comme envoûté par les chaussures, les bas blancs et les pieds féminins, d'aventure en aventure jusqu'au jour où la seule vue de la très jeune Eszténa déchaîne en lui l'amour véritable. Sa rencontre avec cette jeune fille éprise d'absolu sera magique. Dans ce roman lyrique, sensuel et délicat, l'art de Krúdy se dévoile à travers une cascade d'images, des ambiances mélancoliques et féeriques et la musique enchanteresse de sa prose. C'est ainsi qu'il dresse le portrait critique de la ville de province et de la condition féminine par de délicieux croquis de différents personnages. Au milieu de l'hypocrisie générale, le voyageur ne cesse de s'interroger sur la place de la pureté et de l'innocence dans notre monde.

05/2018

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Poches Littérature internation

Les beaux jours de la rue de la Main-d'Or

J'ignore quelle sorte d'énergumène est le lecteur français d'aujourd'hui, et comment (...) il peut juger un écrivain hongrois tel que Gyula Krudy. Parmi les mille romans qui paraissent chaque année en France, le livre d'un auteur hongrois fait figure d'une goutte d'eau dans la mer. Même si cette goutte est en réalité un océan. Quand il entend le nom de Krudy, le lecteur hongrois ressent une drôle d'impression, comme si on évoquait devant lui un vieux prince mystérieux, au royaume illimité, et au pouvoir inexistant. Pour le lecteur hongrois, Krudy est une institution, un univers, une bibliothèque individuelle. Krudy est infiniment vaste. Sa production littéraire fut surhumaine, ses connaissances en gastronomie, sur les petites auberges, sur le fonctionnement de l'âme humaine étaient inépuisables, sa vie fut, elle aussi, très intense, riche d'aventures et de légendes ; dans son enfance - selon ses dires -, il faillit mourir noyé sous la glace qui venait de rompre, et fut sauvé par un peintre en céramique ; après cela, il se crut invincible. Il remporta plusieurs duels, et avouera, plus tard, qu'en réalité il ne savait pas se battre. Il vécut cinquante-cinq années, de 1878 à 1933, et fut peut-être l'écrivain hongrois le plus productif ; c'est pourtant criblé de dettes, pourchassé par ses créanciers, qu'il mourut un matin radieux de mai. Laszto Darvasi.

11/2018

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