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Georges Bataille

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Georges Bataille

C'est paradoxalement que les postérités s'établissent parfois. Celle de Georges Bataille (1897-1962), plus qu'aucune autre. De cette oeuvre dont on avait parlé si peu, lui vivant, il y avait peu de chances que l'on parlât davantage, lui mort. Il faut dire qu'il semble s'être plu à semer le trouble chez ses lecteurs, lui qui affirmait : "Je dirai volontiers que ce dont je suis le plus fier, c'est d'avoir brouillé les cartes." Insaisissable Bataille. Passant sans cesse en contrebande les frontières établies entre les disciplines, traitant les sujets les plus sulfureux, exposant les vues les plus originales, il aura tout fait pour déstabiliser ses lecteurs les plus bienveillants. En effet, poésie, récit ou essai, quel que soit le genre exploré, Georges Bataille s'est employé à transgresser systématiquement les usages. Il aura abordé, toujours de manière originale, des questions qui appartenaient traditionnellement à l'économie, la politique, l'anthropologie, l'histoire de l'art, la sociologie, et ce avec une manière unique de travailler la langue. C'est sans doute cette singularité qui, précisément, lui valut l'admiration et l'amitié d'écrivains et de penseurs parmi les plus importants de notre XXe siècle. Et qui, de nos jours encore, fait de son ouvre multiple, intense et hétérogène une référence pour de nombreux lecteurs.

09/2022

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Revues

Georges Bataille en Amérique latine

Le sixième numéro des "Cahiers Bataille" est dédié à l'intérêt de Georges Bataille pour les civilisations précolombiennes et, plus généralement, le monde hispanophone et lusophone, ainsi qu'à l'accueil et à l'influence, hier et aujourd'hui, de ses écrits dans différentes aires géographiques du continent latino-américain que l'on peut aussi appeler Amérique disparate étant donné que d'autres démarcations (territoriales, bien sûr, mais aussi symboliques et cosmiques) pourraient s'y établir. Peut-on parler d'une influence directe de Bataille sur des mouvements ou des courants de pensée des pays d'Amérique latine ? Au Brésil, par exemple, son oeuvre a connu un regain d'intérêt dans les années 2010 avec la retraduction des grands classiques (l'Erotisme, l'Expérience intérieure, la Part maudite, la Littérature et le mal), et la traduction de textes inédits (Le coupable, Sur Nietzsche, Théorie de la religion, les articles pour Documents). Tout concourt à envisager de nouvelles interfaces de recherche - points de contact et points de fuite -, notamment autour des ethnographies amérindiennes actuelles. Des éditeurs, poètes, chercheurs de différentes disciplines (philosophie, littérature, histoire, histoire de l'art, anthropologie, sociologie, études politiques, psychanalyse) et de différents pays latino-américains et européens, ont participé à ce numéro.

03/2024

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Non classé

Bataille Leiris Einstein

Pour Georges Bataille, Michel Leiris et Carl Einstein, le "moment" de la revue Documents représente un véritable tournant. C'est le plus grand moment dans leur vie d'écrivain. Pilotée par le trio Bataille Leiris Einstein, la revue Documents surgit à Paris en avril 1929, tel un surgeon inavoué du surréalisme. Deux années durant paraîtront quinze livraisons de ce magazine illustré affichant comme objets : "Doctrines" "Archéologie" , "Beaux-Arts" , "Ethnographie" et "Variétés" . La revue se veut le recueil actuel et actualisé des documents les plus caractéristiques et les plus authentiques, en somme l'Encyclopédie du XXe siècle. Ce formidable projet se démarque des revues concurrentes comme La Révolution surréaliste de Breton, Cahiers d'art de Zervos, Variétés de Van Hecke ou Bifur de Ribemont-Dessaignes. Les trois principaux animateurs de la revue Documents, financée par Georges Wildenstein, directeur de La Gazette des Beaux-Arts, sont Georges Bataille qui vient de publier Histoire de l'oeil sous le manteau, le poète Michel Leiris qui s'est éloigné du groupe surréaliste, et leur aîné l'Allemand Carl Einstein qui a publié en 1913 Bébuquin ou les dilettantes du miracle (un récit qui annonce Dada) et en 1915 un ouvrage pionnier sur l'art africain. La revue Documents se veut un fait documentaire total, se rêve même une revue de variétés de music-hall. Loin de juxtaposer des documents provenant de disciplines cloisonnées, loin de s'en tenir à l'habituelle subordination de l'image au texte, la revue du trio Bataille-Leiris-Einstein accorde à la photo, au dessin, à l'image ou à la reproduction, le privilège d'être la matière la plus originelle ou le résidu le plus original des manifestations humaines. La revue la plus déshabillée du monde nous parle et nous aguiche dans l'enchaînement et le fou rire de ses matériaux et de ses travaux documentaires.

03/2022

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Littérature française

Georges

Georges est un roman d'Alexandre Dumas, publié en 1843. C'est l'un des rares romans d'Alexandre Dumas où l'auteur français aborde les questions de l'esclavage, du racisme, de l'abolitionnisme et de la colonisation comme thèmes centraux. Alexandre Dumas s'est inspiré de la vie de son père, le général Alexandre Davy Dumas de la Pailleterie, lui-même homme de couleur et fils d'esclave de St Domingue. Résumé : Georges est l'histoire d'une famille de gens de couleur, les Munier, au début du xixe siècle à l'île Maurice. Le récit se déroule sur une quinzaine d'années à partir de 1810. Après un siècle de colonisation française, l'île est devenue colonie britannique. Pierre Munier, riche propriétaire mulâtre, a deux garçons : Jacques, âgé de 14 ans et Georges, âgé de 12 ans. Lors de la bataille de 1810 contre les Anglais, devant le refus des hommes de la Garde nationale de l'admettre dans leurs rangs, Pierre Munier forme une compagnie d'hommes de couleur et part au combat. A la tête de cette compagnie, il arrache le drapeau anglais et le ramène sur la place de Port-Louis. Les jalousies autour du trophée engendrent le drame autour duquel vont se nouer les destinées des principaux personnages. M. de Malmédie, commandant les troupes françaises, n'apprécie pas qu'un homme de couleur soit à l'honneur. Son fils Henri, âgé de 12 ans, encore moins : il arrache le drapeau des mains de Georges et lui donne un coup de sabre au front. Jacques, pour défendre son frère, donne à Henri un coup de poing. Les pères alertés se confrontent, et Pierre Munier, habitué à la soumission, devant les Blancs, cède et laisse le drapeau à M. de Malmédie. Cette première scène est déjà annonciatrice de confrontations violentes entre les deux enfants en question, Georges et Henri. Souhaitant protéger ses enfants et leur offrir une éducation de qualité, Pierre Munier, après cet incident, les envoie faire des études en France. Jacques répond bien vite à l'appel de mer et s'embarque sur un navire. Il deviendra un capitaine émérite, puis pirate, et enfin négrier. Georges, marqué au coeur par les humiliations, va s'aguerrir jusqu'à atteindre la perfection en tout. Il devient un homme du monde prisé à Paris et Londres, voyage en Egypte et en Orient, jusqu'à ce qu'il soit prêt à revenir dans la colonie affronter les préjugés de race... .

01/2023

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Revues

Bestiaire Bataille

Créer un bestiaire à partir des textes de Bataille paraît non seulement possible mais s'avère également être une entreprise à la fois stimulante et inédite. Nous souhaitons, avec ce numéro, approcher de plus près l'univers des animaux et d'autres créatures, qu'elles soient mythologiques, chimériques, historiques, qui peuplent l'Åuvre de Georges Bataille, en encourageant de manière à la fois ludique et théorique la réflexion philosophique, la critique littéraire, l'analyse des Åuvres d'art et des objets archéologiques, ethnographiques, de culture populaire etc. ainsi que la création artistique. Le "Bestiaire Bataille" n'a pas la vocation d'être un simple catalogue d'animaux, mais un outil permettant aux futurs lecteurs de découvrir autrement que par le biais d'abstractions, l'esprit et les rouages de la pensée de Bataille.

01/2022

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Critique

La Littérature et le mal

" La littérature est l'essentiel, ou n'est rien. Le Mal - une forme aiguë du Mal - dont elle est l'expression, a pour nous, je le crois, la valeur souveraine. Mais cette conception ne commande pas l'absence de morale, elle exige une " hypermorale ". La littérature est communication. La communication commande la loyauté : la morale rigoureuse est donnée dans cette vue à partir de complicités dans la connaissance du Mal, qui fondent la communication intense. La littérature n'est pas innocente, et, coupable, elle devait à la fin s'avouer telle. L'action seule a les droits. La littérature, je l'ai, lentement, voulu montrer, c'est l'enfance enfin retrouvée. Mais l'enfance qui gouvernerait aurait-elle une vérité ? " G. B.

11/1990

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