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Asli Erdogan

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Le Bâtiment de pierre

Ce texte s’enracine au coeur de l’onirisme, à la frontière du visible et de l’invisible, entre la mémoire, le rêve et le cri d’une femme ayant été enfermée dans le “Bâtiment de pierre”. Dans cette prison, cet enfer, grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants décrétés opposants au gouvernement turc sont morts sous la torture. Des militants politiques (de gauche en particulier), des intellectuels récalcitrants à la censure, des gosses des rues petits voleurs de misère, s’y sont trouvés pris au piège. De ce monde de terreur véritable, la narratrice de ce récit est pourtant revenue. Mais elle ne survit qu’en apparence. Car depuis, le choeur des hommes et celui des ombres ne la quittent plus. Et sa voix, telle une étrange élégie, conte l’angoisse des nuits passées dans un espace toujours plus réduit par l’obscurité, la solitude, les sons de plus en plus identifiables, l’avancée de l’angoisse, l’imminence de la chute dans le plus effroyable des labyrinthes existentiels. En ces lieux de vertige, la jeune femme va néanmoins croiser un ange, un homme qui au matin s’est éteint en lui laissant ses yeux : comme si la mort était un point d’éternité, toi tu es resté au beau milieu d’une phrase que l’aube n’a pas pu t’arracher. A la croisée de la culpabilité, de la conscience de l’avancée inexorable du temps, du désir de mémoire, de l’amour et de la douleur du souvenir, ce livre est un chant qui, malgré la dureté de son sujet, dégage une inconcevable et paradoxale douceur. Comme toujours chez Erdogan, la langue possède cette qualité de pureté et de tranchant qui permet d’exprimer la conscience troublée et troublante d’une âme livrée à la sauvagerie de la torture mais qui s’en échappe pour planer telle une âme errante au-dessus des humains. Un texte qui s’étire et se déploie entre pureté, poésie et horreur du corps souffrant. Un texte rare sur l’un des non-dits de la vie turque.

04/2024

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Le bâtiment de pierre

A la frontière du visible et de l'invisible, entre mémoire, rêves et sévices, une femme se souvient du "Bâtiment de pierre". Dans cette prison d'Istanbul, des militants politiques, des intellectuels, des gosses des rues — voleurs de misère — se retrouvent pris au piège. De ce monde de terreur, la narratrice est pourtant revenue et sa voix, telle une élégie, se fait l'écho d'un ange : un homme qui s'est éteint dans cette prison en lui laissant ses yeux. Le livre d'Asli Erdogan est un chant dont la partition poétique prend aujourd'hui une sombre résonance. Car pour avoir dénoncé dans la presse la terreur et le mensonge que fait régner le gouvernement turc, elle se trouve depuis le 17 août 2016 enfermée dans le Bâtiment de pierre : la prison de Bakirköy. Le 10 novembre 2016, la réclusion 3 perpétuité a été requise contre elle. Cette seconde édition accompagne les chroniques d'Asi Erdogan publiées depuis plus de dix ans dans le journal prokurde Ozgür Gündem, et rassemblées sous le titre Le silence même n'est plus à toi (Actes Sud, janvier 2017).

01/2013

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CD K7 Littérature

Le silence même n'est plus à toi

"Faut-il accueillir avec douleur, avec humour ou avec compréhension les paroles du grand chef qui, après avoir de facto privé des millions de femmes de leur droit à l'avortement, sur un ordre murmuré du bout des lèvres, déclarait le 8 Mars : "Je vais m'occuper personnellement du problème des femmes, comme je me suis occupé de celui de la cigarette". Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte ! Ceci n'est pas le slogan d'un seul jour, c'est notre réalité individuelle ! Ce sont les femmes qui changent la Turquie, qui la transforment et la transformeront." A.E.

11/2017

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Littérature turque

Le silence même n'est plus à toi

Dans l'un de ses derniers livres parus en France, Asli Erdogan évoquait déjà ce lieu effrayant entre tous, le "Bâtiment de pierre" - autrement dit la prison de Bakirköy à Istanbul. Or voici qu'en août 2016, à la suite de la tentative de coup d'Etat de juillet, la romancière turque est arrêtée et s'y trouve incarcérée. Son délit : avoir écrit dans un journal pro-kurde (Ozgür Gündem) pour clamer son indignation et dénoncer toutes les atteintes à la liberté d'opinion. Depuis lors, la situation en Turquie s'aggrave et Asli Erdogan - entre autres intellectuels, journalistes et universitaires - encourt une condamnation aussi infondée qu'inacceptable. Ce volume rassemble quelques-unes des chroniques qui lui ont valu cette accusation. Le lecteur y retrouvera l'exigence poétique d'Asli Erdogan, son amour de la liberté, sa lucidité et la beauté de sa langue. Que ce livre puisse briser l'étau du silence : tel est désormais le voeu de ses éditeurs, en France et à l'étranger, partout où son oeuvre a droit de cité.

01/2017

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Littérature turque

La ville dont la cape est rouge

Ozgür, une jeune étudiante istanbuliote, arrive un jour à Rio en pensant loger chez un universitaire. Un taxi la conduit à l'adresse indiquée, où, malheureusement, on ne l'attend pas. Seule dans cette ville débordante de sensualité mais aussi de terreurs, elle décide de rester. Alors commence pour elle une initiation par la chute. Chaque jour, la violence se rapproche et la pauvreté l'étouffe, mais Ozgür repousse la peur, contourne la mort, puis l'apprivoise. Chaque jour, le vertige l'attire, vers le fond, vers le coeur même de Rio de Janeiro, labyrinthe sublime cachant derrière son masque de carnaval une créature monstrueuse qui va révéler la jeune femme à elle-même : elle écrira un livre. Hymne à la fragilité de l'homme dans son propre enfer, La Ville dont la cape est rouge a été salué, dès sa publication en 1998, comme un chef-d'oeuvre.

10/2018

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Littérature turque

Le silence même n'est plus à toi

Dans l'un de ses derniers livres parus en France, Asli Erdogan évoquait déjà ce lieu effrayant entre tous, le "Bâtiment de pierre" - autrement dit les geôles qui guettent les opposants. Or voici qu'en août 2016, à la suite de la tentative de coup d'Etat de juillet, la romancière turque est arrêtée et se trouve incarcérée à la prison pour femmes de Bakirköy à Istanbul. Son délit : avoir écrit dans un journal pro-kurde (Ozgür Gündem) pour clamer son indignation et dénoncer toutes les atteintes à la liberté d'opinion. Libérée en décembre 2016 sous la pression internationale, elle est obligée de quitter son pays. Ce volume rassemble quelques-unes des chroniques qui lui ont valu cette accusation. Le lecteur y retrouvera l'exigence poétique d'Asli Erdogan, son goût de la liberté, sa lucidité, la beauté de sa langue, et surtout son combat pour la justice, avec l'amour des mots comme plus grande arme.

10/2019

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