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Abdarahmane Ngaïdé

Extraits

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Histoire internationale

L'esclave, le colon et le marabout. Le royaume peul du Fuladu de 1867 à 1936

Au milieu du XIXe siècle émerge l'un des derniers royaumes de l'espace sénégambien, le Fuladu, dirigé par d'anciens esclaves. Frustrés, les chefs Rimbe - nobles ou libres - des provinces excentrées, contestent l'autorité du jiyaado, esclave devenu guerrier. Cette opposition conduit Musaa Moolo, héritier du trône, à nouer des relations avec la puissance coloniale. En 1883, il signe un traité de protectorat qui permet aux "alliés" de circonstance de consolider leurs positions respectives dans la région. Les intérêts divergents achèvent de démontrer l'antipathie entre les deux pouvoirs. Acculé, Musaa Moolo se réfugie en Gambie en 1903, alors sous domination anglaise. Ayant hérité d'un vaste territoire faiblement occupé, les Français tentent de le peupler. Ils encouragent la migration des Peuls gaabunke sous la direction d'un marabout d'origine haalpulaar. Al hajji Aali Caam. Ce pouvoir maraboutique met en place ses moyens et ses mécanismes de négociation pour s'intégrer dans l'économie coloniale. L'administration marginalise les Jiyaabe exacerbant ainsi les conflits sociaux, politiques et religieux. Même si la condition de l'esclave ne recouvre plus le même sens et que l'insertion dans un monde plus large ne répond pas à cette classification des individus selon leur "extraction sociale" et leurs filiations ancestrales, les stigmates et les stéréotypes nés de la pratique de l'esclavage se perpétuent dans la région. Ce livre analyse cette histoire tumultueuse ; le triptyque - l'esclave, le colon et le marabout - qui structure les développements permet de mieux appréhender la rencontre des trois pouvoirs, les enjeux identitaires et les trajectoires sociopolitiques qui forment les contours de la lutte de positionnement et de visibilité entre les deux "classes sociales" dans l'un des segments du Sénégal postcolonial.

12/2012

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Littérature étrangère

Une nuit à Madina do Boé

La trame de ce récit s'inspire de la réalité des drames quotidiens que vivent et entretiennent les dirigeants africains et leurs foules. Tout est tissé à travers la vie et le discours du personnage principal, le jeune philosophe Baltazar.

10/2013

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Poésie

Je... kréyol

Un voyage est toujours un prétexte pour écrire/décrire. C'est dans le voyage qu'on rencontre les muses, qu'on les identifie comme si chaque territoire visité rendait sa musicalité à celui qui le découvre, surtout pour la première fois. La Guadeloupe exhale son parfum et l'offre volontiers à votre sensibilité olfactive. Elle vous attire par sa beauté, sa majestuosité, sa musicalité matinale désincarnée, car la mer n'a pas réussi à l'engloutir. Son histoire est un chant/champ, ses hommes un peuple divers mais unis par un destin commun. Elle a vécu dans le coeur mou de l'esclavage quand le lucre faisait sienne l'intelligence humaine. Mais depuis des siècles déjà, coulait, en elle, un sang de liberté. Il ne s'est jamais coagulé que pour signifier le refus. L'Homme de Guadeloupe est toujours débout défiant les incohérences du monde. Le peuple guadeloupéen, comme celui des Caraïbes, est partie prenante du monde et participe à la chaîne incessante de sa créolisation. C'est de lui qui sanctifie et relie (relit !) les "Histoires" de Gorée et de Nantes.

09/2014

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Littérature étrangère

L'écriture est un sabot d'ânesse. En hommage à Oumar Ndao

«La poésie, l'âme du monde, coule de partout, de tous les pores, d'elle-même : larmes. Gorgée d'une sève philosophique significative profonde, elle s'étale condensant une parole toujours divine. Rien ne peut me convaincre que la poésie ne porte pas sur/en elle, toute la spiritualité du monde».

09/2014

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Histoire internationale

Esquisse d'une topologie historique. Une rue n'est pas une simple "machine à marcher"... (Hommage au Pr Yoro Khary Fall, 1949-2016)

"Un constat peut être établi après cette rencontre sensationnelle... Car c'est de cela qu'il s'agit véritablement (...) Nous ne sommes pas dans une lecture familière mais plutôt dans une sorte d'éveil des sens, de tous les sens, à travers la mise en scène de ce qu'il y a de plus banal dans le monde de l'urbanité : une rue ! Oui ! Il est question de rue, d'urbanité, de moments de rencontres, de mémoires, d'images, d'hommages à des êtres exceptionnels. Tout est là. Le texte, l'oeuvre (d'art), est inscrit dès le départ dans une complexe plénitude pour révéler quelque chose que nous avons coutume de voir dans une certaine trivialité. Tout y passe, la rencontre avec ce grand unique et singulier maitre, Yoro Khary FALL, dont le nom à lui seul évoque l'immensité d'un personnage et l'ancrage dans une culture africaine assumée mais ouverte au monde." (Extraits de la postface : "Une rue ! Mbedda kesse...", Pr. Malick Diagne).

03/2019

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Littérature française

Tangana sur Tefes

"En lisant Tangana sur tefes, on reprend ces sentiers si sinueux de ce royaume perdu où l'on n'avait point peur de s'égarer. Car l'environnement était une variation de notre être ; les bruits nous parlaient, comme les odeurs nous berçaient et toute cette clameur participait de la célébration d'une autre vie qui se voulait propice à la vie. L'auteur nous rappelle que l'Univers dans toute sa complexité ; dans toute sa majesté et dans toute sa fragilité se déploie, se dévoile sous nos yeux à tous les instants et en tous lieux. Il nous prend donc par la main et nous demande de lui abandonner nos yeux et le reste de nos sens pour nous emmener dans des tribulations, un brin similaire à ces promenades des philosophes du XVllle siècle. Ces promenades ponctuées de haltes spirituelles où la réflexion s'impose sur ce que l'on voit et que l'on ressent comme une partition intégrante de cette symphonie si transcendante. L'objectif de cette forme de promenade n'est point d'arriver à rallier un quelconque point dans l'espace, mais plutôt d'embrasser tout ce qui occupe l'environnement de notre promenade, car au-delà, le monde est certainement une construction intellectuelle." Extrait de la préface de M. Aziz Fall

03/2019

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