Les vampires semblent avoir ressuscité aux États-Unis avec la romancière Anne Rice ; pourtant, à 67 ans, elle vient de publier ses mémoires, Called Out of Darkness: A Spiritual Confession, pour tenter de se forger définitivement une aura d'auteure chrétienne sérieuse, révèle-t-elle à l'AP.
Elle n'y désavoue pas ses ouvrages passés, et moins encore le sulfureux Entretien avec un vampire, mais elle a clairement évolué. Très clairement. Annonçant qu'elle fut jadis une auteure de vampire, elle souhaite ardemment retourner les outils dont elle s'est servie « et les mettre au service de Dieu ».
« J'espère que je peux me racheter de cette façon. J'espère que le Seigneur acceptera les livres que j'écris actuellement », ajoute-t-elle. Et c'est un troublant parallèle qu'elle établit entre l'errance du vampire solitaire et celui de l'écrivain qui cherche la rédemption.
Car Anne a renié sa foi en 1960, pour embrasser l'existentialisme ou les philosophes Heidegger, Camus et encore Sartre... Ce n'est que trente années plus tard qu'elle reviendra vers les rites et les églises. Des difficultés personnelles ont affecté profondément sa vie...
Mais la page est tournée : si elle a réussi a faire croire que les vampires ont un fondement, une réalité, et peut-être même une existence réelle, alors elle peut en faire autant avec Jésus. « Si j'ai pu faire cela, je peux rendre crédible Notre-Seigneur Jésus-Christ auprès de gens qui n'ont jamais cru en lui. »
Une aventure mystique, un revirement total. Mais après tout, Dracula n'incarne-t-il pas une métaphore de la foi et de la résurrection ?
Amen...