Le restant de nos jours

Clotilde a 10 ans et les poumons fragiles. Alors, ses parents l'emmènent dès que possible dans un petit village des Pyrénées pour qu'elle retrouve des forces au grand air. Là bas, elle retrouve Baptiste, un fils de berger et son meilleur ami avec qui, c'est décidé elle se mariera quand ils seront grands. Mais au moment où les parents de la petite fille ont enfin trouvé une solution pour vivre toute l'année dans la montagne loin de l'air malsain de la capitale, un élément inattendu va venir tout compliquer. Slova, une jeune ourse va être introduite dans les montagnes. Entre les pro-ours et les anti-ours, la guerre éclate et les familles des 2 enfants ne sont pas dans le même camp …

est à la fois une histoire d'amitié forte et émouvante entre deux enfants, une ode à la nature et la description d'un conflit qui il y a quelques années a fait polémiquer toute la France.

Marie-Claude Bérot, loin d'écrire un roman partisan ou de se poser en donneuse de leçon, expose avec beaucoup de simplicité et de pertinence les faits à ses jeunes lecteurs. Car, cette "guerre" qui peut paraître dérisoire à certains pose des questions importantes liées à la protection de l'environnement mais aussi à la pérennité des activités pastorales et agricoles. Elle ancre ainsi son histoire d'amitié entre une petite parisienne fragile et malade et un garçon de la montagne dans la réalité et l'actualité.

Il en reste un joli récit, très agréable à lire et qui tout en exposant la question de la présence de l'ours dans les Pyrénées décrit parfaitement les émotions et les emportements de l'enfance mais aussi la façon dont parfois les enfants se retrouvent au milieu des histoires de grands.

Dans son projet d’urbanisme pour la ville de Paris, le maire socialiste avait dit voir en grand il y a sept ans déjà. Le premier projet est désormais lancé. Installée sur les terrains du parc des expositions de la porte de Versailles, une tour verra le jour dans quatre ans. Mais en fait de tour, il s’agit plus précisément…d’un triangle.

Ce sont les célèbres architectes suisses, Jacques Herzog (né en 1950) et Pierre de Meuron (né la même année) qui viennent ainsi remettre au goût du jour dans le XVème arrondissement de Paris les formes millénaires des pyramides égyptiennes… Ce cabinet d’achitectes, Herzog & de Meuron, a notamment signé le stade olympique de Pékin, (surnommé le « nid d'oiseau ») et la Tate Modern à Londres

Toutefois cette prochaine réalisation n’a que peu de chose à voir avec celle du Louvre. Comptant près de 70.000 m2, elle s’élèvera à 200 mètres au-dessus du sol, un peu plus basse que la Tour Montparnasse (210 mètres). Pour les Parisiens, une perspective de 5.000 créations d’emplois est esquissée. La mairie cède le terrain mais la réalisation sera entièrement prise en charge par l'investisseur Unibail-Rodamco.

Unibail-Rodamco est le premier investisseur et développeur européen d’immobilier commercial. Détenteur d’un patrimoine évalué à 23.9 milliards d’euros, Unibail-Rodamco opère sur trois segments majeurs : les centres commerciaux, les bureaux et les centres de congrès-expositions.

Un projet qui sortira de terre dans quatre ans :

Voici donc le premier projet clairement défini pour la remise à l’honneur d’un Paris en hauteur. Cinq sites restent encore disponibles pour accueillir des projets pharaoniques pouvant dépasser le plafond auparavant fixé à 37 mètres…

Le projet de la "tour triangle" comme on l’appelle déjà mettra cependant du temps à se mettre en route. Guillaume Poitrinal, président du directoire d’Unibail-Rodamco, a parlé d’«un premier coup de pioche dans 18 mois». Il faudrait ensuite un minimum de deux ans de travaux pour monter la tour. Les riverains ne devraient donc pas voir la tour terminée avant quatre ans. Les consultations publiques vont commencer à partir du 15 octobre prochain.

C’est au sein de la petite ville de l’Union, dans la grande banlieue toulousaine (Haute-Garonne) que se retrouve une petite bande de passionnés pour s’adonner à l’art ancestral de la reliure de livres. Plus précisément, c’est le château de Malpagat qui accueille l’association Union reliure (mercredi et jeudi de 09h00 à 11h30 et le vendredi de 14h00 à 16h30).

Cette association est déjà vieille de plus de vingt ans. Née en 1987, elle se propose de donner des cours pour permettre à chacun de restaurer des livres anciens ou de relier des modèles plus récents.

Au bout d’un nombre d’heures important, l’objet fini a toutes les raisons de donner satisfaction aux adeptes de cette pratique très ancienne. Si, de loin, ce travail peut apparaître simple, il requiert dans les faits une grande maîtrise d’un ensemble de savoir-faire.

Dans ce travail minutieux et patient, l’artisan donne à son livre un caractère tout à fait personnel. Mais au-delà de l’activité elle-même, l’art de la reliure fait aussi le lien entre les êtres et l’association se veut aussi créatrice de lien social. Son passé parle pour elle. Vous trouverez ses coordonnées sur ce site.

Depuis deux heures, l'information crépite sur vos écrans : vient de nous quitter à l'âge de 95 ans. Une vie faite de résistance, d'engagement et d'indignation…

Auteur de plusieurs livres durant sa longue vie, c'est Indignez-vous (2010) qui va le rendre « populaire » auprès du grand public. Voir l'article chez nos copains d'Actualitté

Pourquoi en parlons-nous ici, alors ?

Stéphane Hessel a préfacé deux romans et a participé à un documentaire sur le racisme.

Le premier livre est On a rien vu venir (Alice jeunesse). Un roman d'anticipation en sept chapitres, écrit par sept auteurs (dont notre chroniqueuse-auteure Fanny Robin…) sur l'arrivée d'un parti d'extrême droite au pouvoir.

Voici comment il termine cette préface et comment il s'adresse directement aux jeunes lecteurs :

N'attendez pas de devenir des adultes ! Aujourd'hui, déjà, vous avez le pouvoir de dire non à ce qui ne vous semble pas juste, de vous indigner face à ce qui vous révolte, de faire preuve d'esprit critique vis-à-vis de ce que vous lisez, de ce que l'on vous donne à regarder à la télévision.

Vous avez un avis. Vous pouvez le partager, avec vos amis, vos parents, vos professeurs. Il est bien sûr souhaitable que les jeunes apprennent de l'expérience accumulée des vieux, mais les vieux ont aussi beaucoup à recevoir des

jeunes. Il n'est jamais trop tôt pour s'engager. Et ce beau roman est une des voies qui vous encourageront à résister et à persévérer. Stéphane Hessel

L'ancien résistant a, par la suite, préfacé la dernière version d'Inconnu à cette adresse de Kathrine Kressmann Taylor. Incontournable roman épistolaire sur la montée du nazisme en Allemagne au début des années de guerre.

Sa dernière contribution pour la jeunesse, remonte à la fin de l'année 2012 où Stéphane Hessel a participé à un documentaire pour les éditions Bayard Pourquoi y a-t-il de gens racistes ? et où il tentait de répondre à des questions d'enfants sur l'apartheid, l'esclavage, les colonies…

Un grand bonhomme…

Si on vous dit que ce bouquin parle d'adolescents qui ont le cancer, tout de suite, comme ça, vous n'avez pas trop envie de le lire, n'est-ce pas? Vous vous imaginez des petits jeunes chauves, sans sourcils, blafards et nauséeux. Bref: une soirée devant le téléthon. Mais vous auriez tort de vous priver de cette lecture. Car voilà le récit de la rencontre d'Augustus et d'Hazel.

Elle se fait lors d'un groupe de parole pour cancéreux , ce qui nous place loin, très loin de l'ambiance “adopteunmec.com”. Hazel a 16 ans, son cancer de la thyroïde a fait des petits dans ses poumons et, très concrètement, elle est foutue. Augustus, lui, avait une tumeur sur la jambe mais ne l'a plus. Sa tumeur. Et sa jambe. Entre eux, tout va très vite. Peut-être parce que, lorsqu'on se sait condamné, la plus jolie des amourettes a des airs d'éternité.

Bon, bon, bon. On ne va pas tergiverser, Nos étoiles contraires est un très beau livre. ne tombe dans aucun piège, aucune facilité. Alors qu'un téléfilm de M6 aurait traité le sujet avec pathos, mièvrerie et ridicule, cet écrivain nous propose une histoire touchante, drôle, crue, poignante, subtile, forte, j'en passe et des meilleures. Les portraits sont réalistes, les émotions, vraies.

L'auteur ne nous inflige aucun poncif, pas la moindre morale, n'écrit jamais que “la maladie, c'est trop pas juste, merde”. Mais il ne nous épargne pas non plus, ne nous ment jamais quant à l'issue des choses et aborde avec simplicité les chose de la vie. Et de la mort. Lisez ce bouquin avant la votre, c'est mieux.

Chez Roland Barthes, le Neutre, terme anti-séduction par excellence, n’est pas cette voie(x) du milieu à la François Bayrou. Ce n’est pas le moyen, l’entre-deux, c’est d’abord un désir d’atteindre cet absolu, en tant qu'il permettrait de se rapprocher du vrai. Choisir non sans force de caractère de ne pas choisir. Être désengagé avec virilité. 

L’ambition est la même que celle de Flaubert : dissoudre son moi dans la force de l’art, qui au bout est pur style, transparence. Ce territoire du Neutre est donc bien celui de la littérature, entre la réalité inatteignable, la politique partisane et la science et ses schémas simplifiés. 

Valoriser une figure de l'incertitude, ne rien affirmer. Le Neutre, c’est cette indifférenciation finale et première, comme le serpent qui se mord la queue. La conjonction des contraires : la gauche et la droite réunie, le haut et le le bas, le masculin et le féminin, le feu et l’eau…

Les cours de Roland Barthes de 1978 au Collège de France qui traitent de cette notion ont été édités au Seuil. Une intelligence et une richesse de réflexion rare, à découvrir.

“Je définis le Neutre d’emblée comme ce qui déjoue le paradigme (l’opposition de deux termes virtuels dont j’actualise l’un pour pouvoir parler, pour pouvoir produire du sens).”