Ça commence à chauffer, cette histoire de plagiat dont JK Rowling est accusée depuis juin 2009. La coupe de feu, le premier opus des aventures d'Harry, serait tout simplement une imitation de Willy the Wizard, un livre d'Adrian Jacobs, paru en 1987. Avec quelques similitudes, il est vrai : un train magique, une salle de bain étonnante, un magicien dans une école, et d'autres petites choses...
Rowling avait beau se dire attristée par cette nouvelle, et trouver la plainte absurde, la situation n'avait toujours pas évolué en février dernier. « Le fait est que je n'avais jamais entendu parler de l'auteur ni du livre avant la première accusation portée par les héritiers chargés de la succession de l'auteur. Et je n'ai certainement jamais lu ce livre », assurait pourtant la romancière.
Sauf qu'hier la bataille juridique a pris une tout autre tournure, assez inattendue. La plainte a été renvoyée vers les États-Unis, et cela pourrait ne pas s'arrêter là : les ayants droit - Adrian Jacobs est décédé voilà quelques années - estiment juste de porter plainte dans les plus grands pays du monde, étant donné l'ampleur que les ouvrages de Potter ont pu prendre.
Et la première étape de cette grande action pour plagiat débutera donc aux États-Unis.
Car les défenseurs d'Adrian contre JK considèrent que toutes les petites choses merveilleuses présentes dans Harry sont bel et bien des reprises de Willy. Or, là où ça coince véritablement, c'est que l'agent littéraire de Rowling... fut également celui d'Adrian. Ce qui le place dans une position au moins inconfortable... « Des poursuites judiciaires seront lancées dans les pays clefs du monde entier, qui défendent le droit d'auteur et respectent les contraintes », assurent-ils.
Pour l'heure, l'éditeur américain Scholastic ne souhaite pas faire de commentaires sur la situation. Pour sa part, Bloomsbury, l'éditeur anglais, avait vigoureusement défendu l'honneur de sa romancière.
Et pour mémoire, en 2002, Rowling s'était sortie d'un procès de ce genre contre Nancy Stouffer. Elle avait été condamnée à 50.000 $ d'amende pour une faute avérée par le juge.
L'agent de JK Rowling vient de nier avoir été celui d'Adrian Jacobs. Christopher Little n'aurait jamais accompagné Acrian Jacobs dans ses démarches éditoriales, et plus simplement, ne le connaissait pas.